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PARTIE 2 NOUVEAUX SYSTEMES D’ORGANISATION DE L’INFORMATION Photo:svegi.k
PLAN PARTIE 2 Section 1- Réorganiser les médias pour leur faire passer le cap du digital Section 2- Valoriser les contenus a travers la marque média, le rich média, en fonction des supports ou du contexte d’utilisation Section 3- Réorganiser les comités de rédaction pour leur permettre de s’adapter aux  nouvelles conditions de collecte, de traitement et de diffusion de  l’information.
Section 1 Réorganiser les médias pour leur faire passer le cap du digital 1-1 Comment les medias peuvent se réorganiser a l’heure du participatif : du contrat de lecture au contrat d’écriture. 1-2 Reorganiser les organes de presse pour leur permettre de s’adapter aux nouvelles conditions de collecte, de traitement et de diffusion de l’information. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ? Photo: Netrace
Photo: Netrace 1-1 Comment les medias peuvent se réorganiser a l’heure du participatif : du contrat de lecture au contrat d’écriture. Jean Maxence Granier,  directeur et fondateur de Think Out.
Deux paradigmes de communication distincts La mise à disposition d’informations sous forme mass-médiatique s’inscrit dans le paradigme de l’échange économique direct (vendeur/acheteur) et indirect (support/annonceur/consommateur). Ce dispositif s’inscrit clairement dans l’espace public. Ce dispositif distingue d’une part des entreprises et des institutions spécialisées dans la production d’informations et d’autre part des publics intéressés par ces mêmes informations. La conversation comme échange informel d’informations s’inscrit au contraire dans le paradigme du troc, de l’échange réciproque dans lequel chacun espère trouver en l’autre de l’information utile. Elle relève plutôt a priori de l’espace privé ou non public. Le paradigme conversationnel renvoie plutôt à une forme d’économie informelle même si certaines conversations sont tarifées, comme celles que l’on peut avoir avec son psy ou son avocat. Les nouvelles formes numériques de l’offre média traditionnelle et des conversations en ligne font désormais s’interpénétrer étroitement ces deux logiques et brouillent les lignes. Comment dès lors donner de la valeur à ces nouvelles conversations numériques qui s’articulent avec des contenus médiatiques traditionnels ? 1-1 Comment les medias peuvent se réorganiser a l’heure du participatif : du contrat de lecture au contrat d’écriture.
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1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes Julien Jacob,  Directeur général Cnet Networks France.
Y aurait-il une pyramide de Maslow de la consommation d’information? 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
Une nouvelle segmentation de l’offre? 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
Et demain? 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes
Remise en question de la chaine de valeur 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
Des motivations différentes envers l’information (1) 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
Des motivations différentes envers l’information (2) 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes
L’offre dans l’information 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes
Que faire? 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet. Franck Rebilliard,  professeur Université Lyon .
[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Des lieux de diffusion multiples : les versions Internet de médias existants ( presse en ligne ) Regroupés sous l’appellation  presse en ligne  parce qu’il s’agissait au départ très majoritairement d’extensions de journaux imprimés (ex : www.lemonde.fr), alors qu’ils peuvent également être des compléments de chaînes de télévision (ex : www.tf1.fr) ou de stations de radio (ex : www.radio-france.com), ces sites web proposent des contenus très proches de leurs médias d’origine et selon un mode de diffusion « vertical » somme toute très classique. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Des lieux de diffusion multiples : les versions Internet d’agences de presse ( agences de presse en ligne ) Pouvant être considérée comme une sous-catégorie de la précédente, puisqu’elle abrite aussi des déclinaisons numériques d’un organe d’informations déjà existant (en l’occurrence, l’agence de presse), elle s’en distingue cependant sur deux points.  Avec l’Internet, les agences de presse ont d’une part la possibilité de s’adresser directement aux consommateurs finaux de l’information (cette possibilité de « sauter » un échelon dans la filière journalistique n’a toutefois pas été complètement exploitée) et ont d’autre part tendance à fournir un contenu beaucoup plus thématisé, suivant en cela une évolution déjà antérieure vers la spécialisation de l’information (ex : l’information économique et financière comme spécialité de www.reuters.fr). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Des lieux de diffusion multiples : les publications exclusivement Internet ( webzines ) Espaces d’information spécifiques à l’Internet, c’est-à-dire sans équivalent sur d’autres supports, ces  webzines  ont un temps été considérés comme une opportunité de refondation pour l’information journalistique.  Depuis, une césure semble s’être opérée.  D’un côté les  web-fanzines , aux contenus très marqués par l’information d’opinion et adoptant l’autopublication comme une posture idéologique, voient leur modèle fondé sur le bénévolat connaître de nombreux signes d’essoufflement (ex : www.uzine.net).  D’un autre côté les  web-magazines , reprenant en grande partie les recettes de la presse traditionnelle et cherchant une « niche » éditoriale, doivent souvent leur salut au soutien d’entreprises ou d’institutions (ex : pour l’information spécialisée dans le multimédia, www.lejournaldunet.com comme site-vitrine du Benchmark Group, ou www.internetactu.net financé par le CNRS). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Des lieux de diffusion multiples : les Publications – individuelles – exclusivement Internet ( blogs ) Remplaçant les sites personnels avec les atouts supplémentaires d’être plus commodes d’un point de vue technique et d’offrir une présentation chronologique des contenus, les  blogs  ont connu un rapport à l’actualité assez automatique.  Passée une première période de vif engouement, dont la principale source semble avoir été le mythe d’une production égalitarisée de l’information avec l’autopublication, les  blogs  consacrés à l’actualité semblent souffrir d’une moindre vitalité (phénomène assez comparable à celui qu’ont connu les  web-fanzines ).  Les procédés facilitant une publication distribuée (fils RSS,  podcasting ) peuvent contribuer à pallier les difficultés de renouvellement de l’information au sein de chaque  blog  en fédérant l’information à un niveau collectif ( blogosphère ).  1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Des lieux de diffusion multiples : les Composantes informationnelles de plateformes multiservices ( portails ) Les grands sites  portails , dans l’objectif de maximiser leur audience et de diversifier leurs sources de revenus, proposent un éventail très large de services (messagerie gratuite, annuaire de recherche, téléchargement de logiciels, etc.) parmi lesquels des informations d’actualités.  La production de ces contenus est la plupart du temps externalisée : le plus souvent, les  portails  se fournissent en informations d’actualité auprès des agences de presse, achetant des dépêches sous des formats tels que XML permettant l’adaptation à l’interface ergonomique de chaque site (ainsi l’AFP fournit chaque fois sous une présentation « customisée » ses dépêches numériques aux  portails  AOL, MSN,  Wanadoo , ou encore  Yahoo ). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Des lieux de diffusion multiples : les regroupements automatisés d’informations d’actualités ( agrégateurs ) Résolument placés à un niveau  méta-éditorial , puisqu’indexant à partir de moteurs de recherche les informations publiées par d’autres sites (sites de médias et  webzines  principalement), les  agrégateurs  peuvent réunir plusieurs développements autour d’un même sujet d’actualité. Cette démarche n’est pas réservée à l’information « grand public » (ex :  Google News ) ; elle trouve au moins autant de pertinence pour l’information professionnelle sur des sujets pointus (ex :  Net2One ), ou pour le rassemblement de commentaires dispersés sur l’Internet (ex : www.rezo.net) 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Des lieux de diffusion multiples : les services documentaires d’archives journalistiques ( bases d’archives ) La collecte et la conservation des archives des journaux n’est pas une activité nouvelle : depuis plusieurs années déjà, de volumineuses bases de données ont été constituées, notamment parce qu’elles peuvent intéresser les entreprises en tant que sources documentaires.  En basculant sur l’Internet, ces services de veille (avec leurs spécialités : information régionale pour  Pressedd  ; information francophone pour  Europresse  ; information internationale pour  Lexis Nexis ) intègrent les informations exclusivement disponibles sur le web ( webzines ), et rendent davantage accessibles les archives les plus récentes. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Représentation schématique de la diffusion d’informations journalistiques sur l’Internet : une interconnexion généralisée 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Représentation schématique de la diffusion d’informations journalistiques sur l’Internet : une interconnexion généralisée En ce qui concerne le premier axe, nous avons ainsi établi une gradation entre les contenus selon leur visée, allant de l’information spécialisée à l’information généraliste, en passant par l’information d’opinion. Cette dernière constitue dans ce cadre un registre intermédiaire entre une logique généraliste (maximisation de l’audience) et une logique de spécialisation (adressage ciblé pour des marchés professionnels). Quant au deuxième axe, il a été établi en fonction de l’orientation marchande ou non des différentes modalités de diffusion, considérant qu’il s’agit là de la différence essentielle entre les différentes configurations observées. C’est donc surtout du côté de la  publication autoritative  ( webzines  et  blogs ) qu’on trouve des configurations non-marchandes, et de façon plus exceptionnelle pour certains  agrégateurs . Il est à noter que la catégorie des  agrégateurs  est sans doute la plus hétérogène, ce qui nous a amené à scinder sa localisation en plusieurs endroits sur le schéma. Mais cette catégorie des  agrégateurs  se distingue aussi en ce qu’elle est majoritairement liée aux autres types de publication par des liens hypertextuels. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Représentation schématique de la diffusion d’informations journalistiques sur l’Internet : une interconnexion généralisée Elle participe à ce titre d’un tissu relationnel extrêmement entremaillé, dont nous avons voulu rendre compte sur ce schéma. Outre des liens hypertextuels, ce sont des relations plus contractuelles de cessions d’informations qui s’organisent principalement autour du bloc [agences –  presse en ligne ], et en direction des espaces du niveau  méta-éditorial  ( portails ,  agrégateurs , et  bases d’archives ). Sur le schéma, nous avons distingué ces deux formes de relations, entre «  Etablissement de lien  » et «  Fourniture de contenu  ». 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Le circuit numérique de  retraitement  des informations d’actualité Le schéma montre que, représentée dans sa globalité, la diffusion d’informations journalistiques sur l’Internet ne se réduit pas à la juxtaposition de plusieurs espaces de publication, mais repose parallèlement sur un enchevêtrement de relations. En y regardant de plus près, on  s’aperçoit même que la valeur ajoutée de l’Internet, en matière d’information journalistique, ne réside pas dans la création de nouveaux contenus : ceux-ci ne sont spécifiquement produits pour l’Internet qu’au niveau du bloc [ webzines  –  blogs ], et de façon marginale dans la  presse en ligne  lorsqu’une équipe éditoriale a été mise en place à cette fin au sein du média d’origine ou à travers l’une de ses filiales. En fait, l’intérêt principal de l’Internet se situe dans la possibilité d’accéder, à partir d’un même moyen de communication, à plusieurs niveaux de diffusion d’informations journalistiques (bien que celles-ci soient le plus souvent recyclées). Pour résumer la situation : les sources d’informations ne sont guère plus nombreuses, mais leur exploitation s’est amplifiée avec l’Internet via une mise en circulation de quelques informations d’actualité. Certaines cellules éditoriales peuvent être relativement étoffées, comme par exemple dans la filiale Le Monde Interactif. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Pour illustrer ce processus de retraitement d’une même matière première informationnelle, on peut suivre le circuit emprunté par une dépêche d’agence de presse.   Une fois produite, celle-ci n’est pas seulement publiée sur le site web de l’agence. Elle peut également, en fonction de son thème, être « pointée » via les liens hypertextuels de divers  agrégateurs .  Surtout, son contenu est vendu à des clients aussi divers que les sites de  presse en ligne , les  portails , ou les  bases d’archives , qui vont l’intégrer en l’adaptant à chacun de leur format de publication. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
La généralisation de ce processus de retraitement est tel que même les contenus créés spécifiquement pour l’Internet s’inscrivent au final dans des logiques semblables.   Nous avons déjà évoqué les systèmes RSS de syndication automatique pour les  blogs .  En ce qui concerne les  webzines , on a pu constater une tendance au regroupement d’espaces de création qui précédemment existaient de façon autonome.  Pour reprendre deux exemples déjà évoqués dans ce texte,  Uzine  et  Rezo.net , on peut ainsi relever deux étapes dans ce mouvement pour les  webzines  à caractère militant : d’abord, la création d’ Uzine  comme fédération de  webzines  qui jusqu’ici se voulaient « indépendants » au double sens, idéologique et fonctionnel, du terme ; ensuite, le rattachement d’ Uzine  à  Rezo.net , dont il devient l’une des diverses sources agrégées autour d’une même orientation politique. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
En revanche, deux changements assez importants peuvent affecter les filières des industries de l’information. D’une part, les coûts de reproduction de l’information deviennent quasi-nuls avec le numérique (un article n’a par exemple plus besoin d’être imprimé en de multiples exemplaires) ; d’autre part, le transit par les réseaux informatisés permet d’abaisser sensiblement la barrière à l’entrée formée jusqu’ici par les coûts logistiques de distribution et de diffusion.  Dans le contexte numérique, la réduction des contraintes « matérielles » de publication et de diffusion facilite la reprise et la mise en circulation des informations journalistiques, et rend plus nécessaires encore, par la pléthore informationnelle ainsi engendrée, les investissements dans les activités de mise en visibilité (promotion, référencement, etc.).  Ceci explique pourquoi les acteurs traditionnels de l’information journalistique (agences de presse, médias écrits et audiovisuels) se voient concurrencés par de  pure players  ( portails ,  agrégateurs ) qui via leur expérience antérieure de l’Internet ont déjà réussi à y constituer des audiences.   1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Cet effacement de la création des contenus au profit de leur mise en circulation, tel qu’il se matérialise économiquement sur l’Internet, nous renvoie à une évolution plus large du journalisme.   Largement vulgarisée avec la formule de «  circulation circulaire de l’information  », l’uniformisation des sujets due à la concurrence interne au champ journalistique (BOURDIEU, 1996) était jusqu’ici plutôt l’objet de critiques. Il est tout à fait remarquable de voir qu’elle est aujourd’hui mise en exergue dans l’argumentaire du principal  agrégateur ,  Google News  : «  Les titres de la page d’accueil de Google Actualités sont sélectionnés automatiquement par des algorithmes informatiques en fonction de plusieurs facteurs, notamment de la fréquence selon laquelle ils apparaissent sur d’autres sites du Web. Cette méthode de sélection s’inscrit tout à fait dans la tradition de recherche du Web de Google, qui repose essentiellement sur le jugement collectif des éditeurs Web pour déterminer les sites proposant les informations les plus intéressantes et les plus pertinentes. Google Actualités s’appuie de la même façon sur le jugement des rédacteurs des agences d’information pour déterminer les nouvelles qui méritent le plus d’être incluses et mises en évidence sur la page Google Actualités.  » 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
La redondance de l’information est ainsi présentée comme une sorte de garantie, la comparaison des différentes « versions » journalistiques devant permettre  in fine  à l’Internaute de découvrir une information « épurée ».   Habituellement, les dépêches d’agence sont produites avec cette recherche de neutralité, mais dans le cadre d’une transformation ultérieure par les clients : les médias (journaux, stations, chaînes) adaptent ces dépêches d’agence à leurs lignes éditoriales respectives.  Or, ces dépêches tendent de plus en plus à être diffusées telles quelles auprès de vastes publics, et on peut sur ce point dresser des parallèles entre le processus de retraitement de l’information sur l’Internet et un développement journalistique qui lui est contemporain, celui de de la  presse gratuite .  Dans ce dernier cas, une enquête en réception montre même que cette neutralité de l’information proposée par la  presse gratuite  rencontre une certaine demande de la part des lecteurs, qui pour certains reprochent aux journaux traditionnels leurs parti-pris idéologiques (AUGEY, LIPANI-VAISSADE, RUELLAN, UTARD, 2005).  1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
La redondance de l’information est ainsi présentée comme une sorte de garantie, la comparaison des différentes « versions » journalistiques devant permettre  in fine  à l’Internaute de découvrir une information « épurée ».   Habituellement, les dépêches d’agence sont produites avec cette recherche de neutralité, mais dans le cadre d’une transformation ultérieure par les clients : les médias (journaux, stations, chaînes) adaptent ces dépêches d’agence à leurs lignes éditoriales respectives.  Or, ces dépêches tendent de plus en plus à être diffusées telles quelles auprès de vastes publics, et on peut sur ce point dresser des parallèles entre le processus de retraitement de l’information sur l’Internet et un développement journalistique qui lui est contemporain, celui de de la  presse gratuite .  Dans ce dernier cas, une enquête en réception montre même que cette neutralité de l’information proposée par la  presse gratuite  rencontre une certaine demande de la part des lecteurs, qui pour certains reprochent aux journaux traditionnels leurs parti-pris idéologiques (AUGEY, LIPANI-VAISSADE, RUELLAN, UTARD, 2005).  1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Il ne s’agit pas ici de dire que cette configuration est généralisable, ni qu’elle préfigure l’évolution ultérieure du journalisme. Mais sa cohérence, à la fois sur l’Internet et l’imprimé, mérite d’être relevée.   On peut considérer qu’une même configuration se retrouve avec, pour les rubriques d’actualités des  portails  comme pour les  journaux gratuits , un retraitement de dépêches d’agences réduisant les coûts de création de l’information et permettant de trouver un large public, peu habitué à payer pour consulter des contenus journalistiques et favorable à une information la plus factuelle possible.  L’information journalistique est diffusée en de multiples lieux sur l’Internet, mais sa circulation réticulaire n’équivaut pas à une multiplication des contenus originaux d’actualité, bien au contraire. Au final, il apparaît que la création d’informations exclusives à l’Internet se marie avec la reproduction et la circulation, sur le web, d’informations produites initialement pour d’autres supports. De ce point de vue, l’Internet semble s’inscrire dans la longue liste des technologies d’information et de communication qui mobilisent tous les espoirs d’une transformation radicale du journalisme au moment de leur émergence (radios « libres » ou expériences de télévisions « communautaires » par câble, pour prendre des exemples récents) avant de les atténuer. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
Doit-on en conclure pour autant que l’offre d’information journalistique ne connaît que des aménagements mineurs avec l’Internet? L’évanouissement progressif des  webzines  comme la soudaine mise en avant des  blogs  témoigne d’une phase d’expérimentations dont il serait bien audacieux de tirer des enseignements définitifs. Il n’en reste pas moins que les innovations en la matière s’inscrivent globalement dans l’ajout au modèle mass-médiatique, prédominant jusqu’ici pour l’information journalistique, de dimensions héritées des réseaux informatisés comme la compilation automatisée des données ou les échanges interpersonnels. Cette possibilité de complémentarité reposant sur la convergence entre médias « traditionnels » et « nouvelles » technologies de l’information et de la communication avait été soulevée il y a déjà plus de dix ans (CHAMBAT, 1995) : il reste à voir, après cette relativement courte période (une décennie) au regard du cycle de vie d’une technologie d’information et de communication telle que l’Internet, sur quelles dynamiques sociales de fond pourront ou non s’appuyer ces évolutions du journalisme 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ? François Guillot,  consultant en communication, associé du groupe i&e, en charge des stratégies Internet.
La « politique de blogs » des médias en ligne est le choix fait par les médias de proposer ou non des blogs à leurs lecteurs. Cela peut prendre des formes multiples :  -des blogs de journalistes sur le site du média (par exemple celui de  Corinne  Lesnes  du Monde),  -une plate-forme de blog proposée aux internautes sous la marque du média (monblog.lemonde.fr)… 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
Les médias français ont une vision culturellement très méfiante vis-à-vis d’Internet. Même si cela a tendance à évoluer un peu depuis quelques mois, on sait que les journalistes français se servent encore malgré cela assez peu des blogs, que ce soit comme source d’information ou comme outil de publication.  Et l’image générale dans la blogosphère est que très peu de journalistes bloguent et que beaucoup de ceux qui le font ne le font que dans une logique descendante, ne répondant pas aux commentaires, etc La logique de valorisation est assez différente de la blogosphère la plus visible. En effet, les blogs hébergés sur des sites ou des plates-formes de médias en ligne ne sont pas le plus souvent tenus par des auteurs très intégrés dans la blogopshère, qui maîtrisent la notion de lien entrant et sortant, et qui l’utilisent pour émerger en visibilité. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
Leur façon d’utiliser des blogs fait émerger d’autres blogs de la blogosphere. Ces médias hébergent une quantité tout de même assez importante de blogs, parfois de très bonne qualité, parfois avec de très nombreux commentaires et, on peut le supposer, une audience importante… mais dont la logique de valorisation est assez différente de la blogosphère la plus visible, celle du haut du classement Wikio. En effet, les blogs hébergés sur des sites ou des plates-formes de médias en ligne ne sont le plus souvent pas tenus par des auteurs très intégrés dans la blogopshère, qui maîtrisent la notion de lien entrant et sortant, et qui l’utilisent pour émerger en visibilité. En revanche, le fait d’être situés sur des gros carrefours d’audience (les médias en ligne) peut être un vecteur de visibilité pour eux (à la fois par la faculté de cliquer depuis une rubrique “les blogs” sur la home, mais aussi parce que certains de ces médias intègrent des billets de blogs aux actus, donc dans la partie la plus visible et la plus suivie du média…). 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes : les déclinaisons web de médias traditionnels et quelques pure players. - le nombre de blogs existant, leur nature (blogs de journalistes, d’invités, d’internautes) ? - leur vitalité, en utilisant la proportion de blogs actualisée au cours de la dernière semaine ? - la valorisation de ces blogs sur la homepage du site ? 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
3 politiques de blogs sur ces médias : les Politiques « fermées » Il s’agit des médias qui proposent des blogs à lire, mais pas à écrire. Blogs de la rédaction, blogs d’experts ou de témoins invités par la rédaction, en quantité plus ou moins importante, ces médias sont dans une logique de proposition d’information supplémentaire ou complémentaire, par rapport à leur production éditoriale « officielle », mais ne proposent pas aux internautes de créer leur blog. On est dans la logique d’image de marque, pas dans la logique de service. On peut distinguer deux sous-catégories au sein de ces politiques « fermées » : les médias qui ne proposent que des blogs de journalistes / rédaction / émission ; et les médias qui proposent des blogs de journalistes ET d’invités. a. Politiques fermées : blogs de journalistes seuls.  b. Politiques fermées : blogs de journalistes ET AUSSI d’experts invités. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
3 politiques de blogs sur ces médias :  le modèle « semi-ouvert » Les médias proposent à leurs abonnés, et non à tous les internautes, de se créer un blog. On est dans une logique de “service restreint”. On trouve donc sur ces plates-formes à la fois des blogs de journalistes, d’invités et d’abonnés. C’est en fait le cas des seuls Le Monde et Mediapart. Ex : Le Monde. Sur sa page blogs, le Monde a la particularité de ne parler que des « blogs invités », des « blogs sélectionnés » et des « blogs » tout court. Il n’y a donc pas les “blogs de la rédaction” : les journalistes du Monde qui bloguent sont intégrés au blogs « invités » : cela permet de mettre en avant 20 blogs de qualité… dont seulement 4 à ma connaissance (comme Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire) sont tenus par des journalistes du Monde. Alors que le Monde a une plate-forme de blog les plus intéressantes et les plus complètes, la participation de ses journalistes reste bien maigre. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
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Tableau récapitulatif 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
Le modèle dominant est donc la politique fermée : blogs de journalistes seuls.  Le modèle « ouvert » est aussi assez présent ce qui montre pour les médias qui le choisissent qu’ils utilisent clairement les blogs dans une logique d’extension de leur audience. Concernant la pratique du blogging par les journalistes, on trouve  une centaine de blogs « rédaction » ou « journaliste ».  Avec, selon les médias, un nombre de journalistes tenant un blog de façon active assez variable (de 1 à 15) et jamais en quantité large : c’est au Figaro, avec 15 blogs de journalistes mis à jour dans la semaine, qu’on trouve la plus importante activité de journalistes qui blogguent. On notera aussi que  seuls quelques-uns réussissent à entretenir des blogs “invités”  : Le Monde, Libération, L’Express, Rue89, Mediapart dans une moindre mesure, et LePost à sa façon. Mais cette richesse est-elle suffisamment exploitée ? Entre les médias dans une logique d’image de marque (modèles fermés) et les medias dans une logique de service (modèles semi-ouverts et modèles ouverts), lequel fonctionne le mieux?  Il n’y a pas un modèle qui doive s’imposer, mais le choix doit être fait en fonction des priorités du média. Il me semble par exemple assez cohérent que 20minutes soit dans un modèle hyper-ouvert.  1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
Section 2 Valoriser les contenus a travers la marque média, le rich média, en fonction des supports ou du contexte d’utilisation 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches. 2-3 Comment créer des contenus spécifiques aux supports de diffusion. 2-4 Le contenu valorisé en fonction de son contexte d’utilisation. Photo: Netrace
a) Ce n’est pas un titre c’est une marque! Fabrice Boé Président de l’APPM. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
Les magazines, depuis quelques années, ont dépassé leur « enveloppe charnelle ». Ils sont devenus, pour les plus forts d’entre eux, des marques.   Concentré d’idées, d’images et de sens, le magazine est bien plus qu’un objet physique.  Son concept, ses valeurs, son esthétique créent chez le lecteur des liens identitaires et affectifs exceptionnels. Une marque est reconnue comme telle lorsqu’elle possède une vision et se présente comme porteuse d’une mission qu’elle est capable de mettre en œuvre. Elles ont su rassembler tout ce que le magazine concentrait en lui pour en porter loin les couleurs et les valeurs, la vision et la mission. a) Ce n’est pas un titre c’est une marque!
Dernier défi en date : l’univers Internet.    En créant des sites web issus de nos marques, nous avons fait vivre des valeurs communes à la marque sur un territoire nouveau. Nous avons ainsi élargi notre champ d’expression aux blogs, forums, vidéos que nous sommes aujourd’hui capables d’alimenter et de produire, y compris pour d’autres médias… Pour leurs développements numériques, nos marques de presse disposent de nombreux atouts :  -la notoriété,  -la légitimité,  -la confiance nées de la qualité éditoriale.  Car nos magazines savent, depuis toujours, imaginer des contenus qui captivent les lecteurs. Et que nous soyons face à des papivores, des internautes ou des mobinautes demain, la clé restera la production de contenu de qualité, vérifié et à forte valeur ajoutée. Le contenu est définitivement et durablement roi !  a) Ce n’est pas un titre c’est une marque!
Les bouleversements numériques permettent ainsi aux marques de presse de prendre leur essor pour devenir à part entière des marques médias. Le web permet, en s’appuyant sur une même marque, -de développer de nouveaux liens avec les lecteurs et internautes, en optimisant les atouts de chacun des médias.  -de chasser en dehors des terrains balisés du magazine ; les sites créant de l’attachement pour des internautes qui n’étaient pas forcément lecteurs de nos magazines.  Pour l’annonceur, les avantages sont évidents: -une seule marque,  -un même ADN,  -un champ de valeurs communes,  -une vision partagée  -mais des déploiements sur différents supports permettant de toucher des cibles larges : la marque de presse est décidément aussi vivante qu’attractive ! a) Ce n’est pas un titre c’est une marque!
b) L’éditorial, geolier de la parole de la presse. Hamoud El Zeloukh,  journaliste freelance et   blogueur. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
L’éditorial est l’article de presse auquel il est communément conféré le rôle d’exprimer l’orientation générale du journal dans lequel il apparait.   La première fonction qui lui serait reconnue et au premier chef par son instance énonciatrice déclarée (le journal en tant qu’institution) est donc de manifester les principes qui fondent l’activité déployée par la publication.  L’ensemble de ces principes constituent la « ligne éditoriale », cadre général censé déterminer le rapport du journal au monde, à la réalité dont celui-ci s’estime le rapporteur.  La ligne éditoriale fonde et est fondée sur un ensemble de prises de position vis-à-vis des repères socioculturels, idéologiques et politiques du contexte socio-historique. b) L’éditorial, geolier de la parole de la presse.
L’éditorial assume deux fonctions: La fonction d’information, l’éditorial apporte des informations en rendant les lecteurs destinataires d’une somme d’éléments relatifs à l’événement, au journal en tant qu’instance énonciative et au contexte dans lequel ils s’inscrivent. La fonction de cohésion, elle s’articule autour de trois axes, participant tous du travestissement totalitariste :  -Le journal lui-même, en assujettissant tous les discours proposés à une  perspective centrale unique : la bien nommée ligne éditoriale.  -La réalité, à travers l’événement, en insérant celui-ci dans un discours  « sur » la réalité, en proposant une lecture homogène conforme aux  critères socio-culturels, idéologiques et économiques préétablis.  -L’idéologie dominante que l’éditorial contribue à renforcer, en l’actualisant  dans un discours d’auto-justification pseudo-argumentatif. b) L’éditorial, geolier de la parole de la presse.
c)  La valse des journalistes et l’identité des journaux. Françoise Benhamou, Professeur Paris I 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
La force d’un organe de presse, c’est ses plumes La force d’un organe de presse tient à sa spécificité, aux plumes qui y écrivent.  Dans le paysage ultra concurrentiel qu’est la presse quotidienne d’information générale, la construction non seulement d’une marque, mais d’une équipe rédactionnelle que le lecteur retrouve et qui constitue sa différence de ton et de fond, est une condition indispensable de la vie d’un journal. Les analyses de l’emploi culturel ont mis en évidence l’importance de l’adéquation entre les projets et les profils. L’appariement réussi entre les qualités de celui qui travaille et les spécificités de l’entreprise ou de l’institution où il exerce joue un rôle crucial.  C’est sans doute vrai dans toutes les entreprises, mais ça l’est plus encore dans la culture et les médias. c)  La valse des journalistes et l’identité des journaux.
Les journalistes sont-ils interchangeables? Est-ce une menace à l’originalité des journaux, conduisant à une sorte de standardisation formelle qui en affadit les contenus?  Un journaliste qui migre, en quelque sorte, d’un journal à un autre, change–t-il d’opinion, de style, de plume? Sans doute que non.  La différenciation des produits de presse se joue alors moins sur le fond que sur l’allocation de l’espace rédactionnel aux différentes rubriques, sur les budgets affectés aux articles de fond, aux articles d’investigation ayant requis du temps et donc un certain investissement.  En d’autres termes, entre les grands quotidiens, la standardisation risque de gagner du terrain sous la double influence de la circulation des plumes et de l’importance prise, en termes relatifs, par la compétition pour les budgets publicitaires.  Les deux éléments sont orthogonaux, certes, mais leurs incidences convergent vers une moindre originalité qui risque de produire un moindre intérêt des acheteurs qui, rappelons-le, sont de plus en plus exigeants, dont les comportements sont de plus en plus volatiles, et imprévisibles en conséquence. c)  La valse des journalistes et l’identité des journaux.
d) Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine   Interview Gilles Masson,  président de l’agence de publicité Léo Burnett. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
Qu’appréciez-vous dans ce média ?   Gilles Masson : Pour moi, la presse magazine est – et de très loin ! - le média le plus porteur d’imagination. C’est aussi le média de l’approfondissement ; l’un des grands enjeux de notre société moderne, qui a plutôt tendance à survoler. Ensuite, c’est un média choisi, acheté, non intrusif ; ce qui est d’autant plus important que nous vivons dans un monde où nous avons l’impression de ne pas pouvoir bouger sans être envahi par les signes publicitaires !  Enfin, dans la presse magazine, il y a un mot qui compte beaucoup et qui me séduit énormément : c’est celui de « contrat de lecture » entre un lecteur et son magazine. Les médias ont des positionnements, des registres, des audiences … mais seul le média magazine parce qu’il est un média acheté, dans lequel il y a un investissement affectif, a un contrat de lecture ! d)  Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine
En quoi la presse magazine est-elle un média moderne ? G.M. : J’aime bien procéder par analogie : aujourd’hui la modernité est incarnée par un triangle magique : Internet, le numérique et l’interactivité. Quand on regarde de plus près Internet, on voit que les sites les plus intéressants et les plus consultés sont en fait conçus comme des magazines, parce que la conception des magazines est une conception de pertinence, par rapport à une cible précise, à un ton… Or, paradoxalement, la conception des magazines, leur diversité (ils abordent plusieurs sujets, on y rentre comme dans un portail…) et l’approfondissement qu’ils apportent sur différents sujets, représentent vraiment pour moi presque le contrat de lecture d’un Internet moderne ! Le magazine est aussi très moderne par essence, car il représente le contenu. Attention, je ne suis pas entrain de caricaturer et de dire « Internet, c’est les tuyaux et le magazine c’est le contenu » ; pas du tout ! Mais par rapport à l’explosion de l’offre, le contenu, c’est évidemment l’enjeu de demain ! d)  Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine
Pour autant, les sites dont vous parlez, ceux qui se sont les plus développés, ne sont pas des sites de magazines  … G.M. : C’est vrai, les magazines n’ont pas encore assez pris le virage de l’Internet, mais maintenant ils y investissent, en force et les restructurations récentes du marché vont clairement dans ce sens. Enfin, sans trop se lancer dans la science-fiction, on sait que dans un avenir proche, on utilisera le e-paper pour télécharger des articles et des informations. La convergence demain va donc vers quelque chose qui par essence, par structure, sera un e-mag, et ce magazine restera moderne pour les mêmes raisons que j’évoquais précédemment et qui me font aimer la presse magazine : parce que c’est le média choisi, celui de l’approfondissement, qu’il est non intrusif et porteur d’imagination… Au-delà de rubriques comme le courrier du lecteur, il y a une sensibilité extrêmement forte au lectorat dans le magazine ; les concepts évoluant vraiment en fonction de la façon dont les lecteurs les perçoivent. Cette réactivité dépasse largement l’Audimat car elle se situe davantage dans le qualitatif. Ce n’est pas une réactivité quantitative, c’est une réactivité de contrat de lecture, en fait ! d)  Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine
Quel regard portez-vous sur la créativité publicitaire ? G.M. : Depuis quelques années, je trouve que la créativité en France est très forte sur le magazine. En feuilletant les books des Grands Prix, on voit des dizaines de campagnes de très haut niveau. Dans un magazine, on rentre en imaginaire  Or l’idée est forte lorsqu’elle projette une image et une histoire. Et une image est forte lorsqu’elle conceptualise une idée et fait marcher l’imagination. Dans un magazine on rentre en imaginaire, c’est-à-dire qu’on va ramasser synthétiquement une idée en une image. Par exemple, lorsqu’une marque de chaussures montre des tentacules de pieuvre pour dire que ses semelles sont antidérapantes, c’est super simple, il  y a très peu de mots, mais l’image cristallise l’idée et nous projette dans un imaginaire extrêmement fort, qui nous raconte une histoire, voire des histoires. d)  Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine
e) Un journalisme de qualité est rentable, le trimestriel XXI. Alain Joannes ,  journaliste et créateur de "Multimédia" et du "Journal du Web" sur LCI, créateur de la webradio d'Arte. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
Critères de qualité valables pour le papier comme sur le web. La qualité , en matière de presse, suppose d’abord un refus des scléroses corporatistes, comme celle qui s’exprime dans le mot d’ordre « Faites court, les gens ne lisent plus. » L'exigence d'un journalisme de qualité passe par le rejet du conformisme professionnel qu'illustre le mot d'ordre répandu dans presque toutes les rédactions « Restez dans la ligne générale (sous entendu: ne vous écartez surtout pas de ce que publient les autres organes de presse); si ce n’est pas dans l’AFP, ce n’est pas de l’actu. » e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
Comment les contraintes de la presse traditionnelle ont amené Patrick de Saint-Exupéry à chercher, et trouver une autre approche de l'actualité: La rencontre entre l’éditeur Laurent Beccaria et le journaliste Patrick de Saint-Exupéry était placée sous le signe du refus et du rejet, donc de la singularité.  La qualité, en matière de presse, c’est ensuite  la créativité . Prendre le temps de la réflexion pour concevoir un projet, étudier sa faisabilité  sans passer par les normes artificielles du marketing. Patrick de Saint-Exupéry et Laurent Beccaria se sont rencontrés chaque jeudi, pendant plusieurs mois, pour chercher ensemble les modalités pratiques de mise en oeuvre de ce journalisme singulier et de qualité. En suivant les stéréotypes du marketing - le lecteur-type, la publicité, la périodicité, le prix - le projet était condamné par "les professionnels de la profession". Un jeudi matin, après une nuit passée à exorciser un renoncement qui semblait inéluctable, une équation à trois paramètres s'est imposée. C'était la formule de  la cohérence. e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
Des journalistes bien payés, traités comme des auteurs. Laurent Beccaria parle d'auteurs à propos des journalistes du trimestriel. Peut-être parce qu'il est éditeur de livres, habitué à traiter avec des écrivains, maîtres de leur production intellectuelle, mais pas seulement. La dignité d' auteur attribuée à un journaliste désigne une concentration de talents qui fait de ce journaliste un aristocrate de la profession.  Sans doute par  l'acuité de son regard  sur l'actualité.  Acuité qui comporte naturellement une grande  profondeur de champ,  une capacité à aller  au-delà des faits et des apparences  pour  saisir et restituer des phénomènes décisifs .  Une capacité à  construire un récit , comme un écrivain mais au service de la réalité observée.  Talent d'écriture  aussi. Avec la probabilité, malgré tout, d'être corrigé et d'avoir, peut-être, à réécrire plusieurs fois son article e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
Quoi qu'il en soit, le fait que des journalistes soient considérés comme des auteurs prouve que la profession n'est pas fatalement vouée à la déqualification.   Effectivement, l'écriture est travaillée dans XXI. Cependant... ...Une préciosité stylistique - "le bien écrire journalistique" en successions de phrases courtes sujet/verbe/complément, fonctionnant de manière répétitive comme une rythmique disco - m'agace prodigieusement dans certaines livraisons de XXI. Et la notion d'aristocratie qui s'attache au statut d'auteur renvoie au prestige d'une  marque média , avec  sa légitimité  fondée sur  des valeurs reconnues: fiabilité, singularité, créativité, profondeur.   Laurent Beccaria récuse l'idée de marque media.  Il préfère parler de titre.  D'accord: un titre, c'est aristocratique aussi. e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
La beauté sur papier c'est le rich media sur le web.  Il n'y pas de ligne éditoriale, à XXI. Le contenu de chaque livraison est déterminé par un engagement: L'engagement de traiter le réel dans l'actualité constitue une valeur éthique. Cette valeur est reconnue par les nombreux lecteurs qui achètent le trimestriel et qui ont assuré un succès surprenant au coffret de Noël des quatre premiers numéros. Le succès commercial fonde la légitimité de XXI. Mais, dans la temporalité dont vient de parler Laurent Beccaria , et surtout dans la manière de détecter les faits à longue portée et de les traiter en conséquence, transparaît aussi la temporalité du rich media qui, sur le web, consiste à structurer les évènements en fonction de leur consistance, de leur complexité - un mot que mon interlocuteur n'aime pas mais tant pis - et dans leur durée.  C'est la même démarche, pour le papier comme pour les écrans. e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
Autre analogie entre la qualité de l'information sur papier et celle de l'information sur écran(s), le culte du beau.   Pour XXI, le choix du format, du papier, de la typographie, des illustrations ( photographie, dessins, bandes dessinées), tout concourt à faire de la revue un bel objet, dans lequel on a envie de s'immerger rien qu'en contemplant une couverture belle comme une oeuvre d'art hyper réaliste. (Sur l'art d'illustrer l'information selon XXI, voir ce billet dans mon autre blog, "Communiquer par l'image.) Le travail des directeurs artistiques contribue à installer l'identité, la singularité. C'est une inestimable valeur ajoutée. (Remarque: dans la mesure le rich media numérique exploite pour leurs spécificités les différents modes d'expression que sont le texte, le son, l'image fixe et l' image animée, XXI fait en quelque sorte du rich media sur papier en exploitant pour leurs spécificités la mise en page, la typographie, toutes les variétés d'images qui s'impriment en noir et blanc ou en couleurs.) e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
Rien d'étonnant, dès lors, à ce qu'un projet éditorial aussi pertinent, aussi cohérent, aussi exigeant et aussi riche rencontre un public nombreux, sociologiquement très diversifié. XXI est un succès transgénérationnel, avec un lectorat composé de jeunes, de vieux, de citadins et de ruraux, de gens aisés et d'autres qui le sont beaucoup moins. Tous aiment lire. Ils dépensent 15 euros tous les trimestres, c'est à dire 5 euros par mois, soit encore 1, 20 euro par semaine parce qu'ils comprennent qu'ils en ont (largement) pour leur argent. XXI ne fait pas de cadeaux. C'est la marque de l'indépendance et de la considération pour les auteurs comme pour les lecteurs. Pas d'abonnements à tarifs réduits. Pas d'objets promotionnels. Pas de service de presse gratuits pour les journalistes. XXI n'a de gratuit que la consultation de son blog. e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
a)  FLYP, magazine en rich media presque parfait. Alain Joannes,  journaliste et créateur de "Multimédia" et du "Journal du Web" sur LCI, créateur de la webradio d'Arte, animateur de quatre blogs. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches.
Flyp  est un magazine exclusivement conçu pour le  web , sans équivalent sur papier.  Il répartit ses contenus entre le texte, le son, les photographies, les graphiques, les animations électroniques, la vidéo et il propose de l’interactivité.  Flyp devrait être considéré comme un modèle de publication en  rich media . Il n’est qu’un produit multimédia.  Pour un tel positionnement - une rédaction de six reporters polyvalents, assistés par quatre spécialistes du design numérique. Ensuite, des sons et des vidéos de bonne qualité.  Des animations pertinentes et astucieuses.  Une mise en page aérée.  Sur la page d’accueil, un  design  sophistiqué concilie l'esthétique et l'ergonomie.  Le visiteur trouve l’équivalent de la « une » assorti d’un sommaire explicite. Un bémol: - L’intégration du son et de l’image est imposée. Dans le  rich media  le plus pur, l’infonaute doit pouvoir choisir entre trois possibilités : lire en silence, écouter sans lire et lire en écoutant. Le fait que la rédaction ait décidé d’une modalité d’assimilation relève d’un réflexe de médias traditionnels. a)  FLYP, magazine en rich media presque parfait.
Le feuilletage linéaire trahit la pesanteur des vieux médias Enfin et surtout, le principe du feuilletage.  Il peut se comprendre pour une version  web  d’une publication sur papier, comme « Le Monde » électronique payant ou « Technology review », mais il est inadéquat pour un  pure player  comme Flyp.  La navigation linéaire imposée trahit la pesanteur des vieux médias.  Dans le pur  rich media , l’infonaute doit bénéficier de la plus grande liberté pour assimiler les contenus à sa guise, quand il en a envie et comme il le souhaite.  Rien ne doit lui être imposé. Il doit pouvoir aborder une enquête par un module textuel ou par une séquence vidéo, passer à un document sonore et revenir au texte ou consulter un graphisme. La responsabilité cruciale d’une rédaction opérant en  rich media  se concentre dans la structuration des contenus ( ce qui réhabilité la hiérarchisation de l'information) et notamment sur leur adéquation avec tous les modes d’expression disponibles. Le journaliste  rich media  est un organisateur de contenus expert en langages numériques. Jusqu’à preuve du contraire, c’est l’extension  web  d’un magazine papier qui s’approche le plus de la perfection. Le  webreportage de Geo  est un modèle du genre. a)  FLYP, magazine en rich media presque parfait.
b)  Le webreportage Géo comme source d’inspiration. Alain Joannes,  journaliste et créateur de "Multimédia" et du "Journal du Web" sur LCI, créateur de la webradio d'Arte, animateur de quatre blogs. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches.
Transjournalisme : "traversée en profondeur de l'info", selon Jean-Luc Marty, directeur éditorial de Géo. Pourquoi pas. L'essentiel, c'est le résultat et il est exemplaire. Aucun autre terme ne peut rendre compte de la la pertinence et de la qualité atteintes d'emblée par le premier webreportage disponible sur le site web du magazine Géo. b)  Le webreportage Géo comme source d’inspiration.
Il ne cherche pas à reproduire sur internet ce qui se fait à la télévision.   Un sujet est découpé en plusieurs modules de quatre minutes, diffusés comme les chapitres d'une grande enquête.  La rupture du flux linéaire propre à la radio et à la télévision n'est pas simplement une astuce pour fidéliser les audiences comme tentent de le faire les feuilletons; c'est conforme à la manière dont les contenus sont assimilés sur internet où l'interactivité de l"internaute se substitue à la passivité du téléspectateur. Le découpage d'une enquête en plusieurs volets fonctionne depuis longtemps dans la presse écrite.  Il prend une autre dimension à l'ère électronique caractérisée par la diversité des supports: les webreportages de Géo se regardent sur un écran d'ordinateur mais également sur des terminaux nomades de type Ipod. Le format de quatre minutes par chapitre correspond aussi au mode de vie de l'individu hypermoderne qui fragmente son emploi de temps en courtes séquences correspondant aux durées de ses trajets, à ses instants de convivialité, à ses pulsions de curiosité. b)  Le webreportage Géo comme source d’inspiration.
L'interactivité greffée sur des formats courts permet la profondeur.   Les webreportages de Géo se déclinent en vidéo, en sons, en textes et en liens vers des ressources plus denses.  C'est du rich media avec tout ce que la notion de "richesse" implique d'attractivité pour ce type de journalisme.  Selon le journal "Le Monde", Jean-Luc Marty "ne sait pas ce que multimédia veut dire". Il ajoute:  « C'est le contenu qui dicte le média que l'on va utiliser ». Car la griffe de Géo est perceptible dans le professionnalisme qui imprègne le premier sujet traité.  Prises de vues, montage, commentaires, mixage et "making of" et surtout ressources documentaires portent la marque d'un organe d'information prestigieux. Le plus réjouissant, enfin, c'est que cette vénérable institution des médias conventionnels réussit, beaucoup mieux que des publications réputées "jeunes", l'éclatante démonstration qui est le credo de ce blog : l'innovation régénère le journalisme de toujours. b)  Le webreportage Géo comme source d’inspiration.
c) Un reportage en rich media. http://opennewsroom.blogspot.com, blog. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches.
mardi 6 novembre 2007 Ce qui suit est un exemple fictif destiné à mettre en contexte la pratique du journalisme multimédia / rich Media pour aborder une réflexion sur son écriture. Librement inspiré du livre de A Joannes c) Un reportage en rich media.
Je suis donc journaliste, chargé d'un reportage sur un rallye automobile. J'écris un texte, je prends quelque photos, quelques prises de son et je filme une interview avec l'organisateur ainsi que quelques images des coureurs. Plusieurs questions se posent alors. Tout d'abord, la plus évidente est celle de la redondance. Les documents produits sont-ils complémentaires ? Ou au contraire sont-ils redondants ? Si l'interviewé m'a parlé du programme du festival, alors il m'est inutile de le redire dans le texte. Mais la gestion de la vidéo est plus lourde et le discours de dix minutes de l'organisateur n'est somme toute pas très intéressant. Mieux vaut peut-être utiliser le texte comme support. Par contre le son est parfait pour rendre l'ambiance du rallye (son des voitures, cris de supporters...). La photo, avec son rapport au temps si particulier, me permet de restituer au mieux la joie du vainqueur à l'instant où on lui a remis le trophée. Et cette minute d'interview avec l'organisateur où il raconte comment le rallye de son village est devenu le rassemblement qu'il est aujourd'hui est tout à fait intéressante. c) Un reportage en rich media.
Nous abordons là la problématique même de l'écriture en rich media : la pertinence du support avec l'information délivrée. En effet, les différents médiums ne se substituent pas en tant que tel. On avait annoncé la mort de la presse a l'avènement de la radio et la mort de la radio à la naissance de la télévision, il semblerait que leurs usages respectifs leur aient néanmoins permis de survivre. De plus, grâce au multimédia, une nouvelle composante vient s'ajouter à l'exemple cité plus haut : les interactions. Pour des sujets plus complexes, on peut par exemple adjoindre cartes et chronologies pour mettre en relation les différents médias. Le travail de l'écriture en rich media va donc être de définir une typologie des usages de tous ces supports disponibles, qui soit sémantiquement justifiée.  c) Un reportage en rich media.
Nous pourrions grossièrement en déduire une d'après l'exemple ci-dessus : * le texte raconte les faits. * le son restitue l'ambiance. * la photo nous fait revivre l'instant. * la vidéo nous offre un témoignage. Bien sûr, il s'agit là d'une typologie succincte qui ne se veut en aucun exhaustive. Une réflexion sur ce thème ne pourrait véritablement s'amorcer que par la critique de reportages de ce type. De plus, il nous faudrait adjoindre le dessin, l'animation et bien sûr les interactions. c) Un reportage en rich media.
Le travail de l'écriture en rich media va donc être de définir une typologie des usages de tous ces supports disponibles, qui soit sémantiquement justifiée.  Nous pourrions grossièrement en déduire une d'après l'exemple ci-dessus :  -le texte raconte les faits. -le son restitue l'ambiance. -la photo nous fait revivre l'instant. -la vidéo nous offre un témoignage. Bien sûr, il s'agit là d'une typologie succincte qui ne se veut en aucun exhaustive.  Une réflexion sur ce thème ne pourrait véritablement s'amorcer que par la critique de reportages de ce type.  De plus, il nous faudrait adjoindre le dessin, l'animation et bien sûr les interactions. c) Un reportage en rich media.
d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper. Emilie Couffrand,  agence AllContents. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches.
Plusieurs annonces simultanées d'éditeurs de presse et de constructeurs laissent présager un accroissement de l'offre nomade en matière de livres et de journaux électroniques.  Après des années de tâtonnement, « l'e-paper » rigide et bientôt souple serait-il mûr pour supplanter les bon vieux journaux et magazines ? « Avec l’encre électronique, le papier change de nature, il est tellement plus sympathique et intelligent ! Ce qui provoquera une révolution aussi importante que celle de la micro-électronique ou de l’Internet ! »  Bruno Rives, Le nouvel économiste « Puisque l'écriture est le contenu numérique le plus léger qui soit (un roman téléchargé est moins lourd qu'une chanson), le papier électronique aura tôt fait de s'imposer parmi une avant-garde de consommateurs... pour ensuite conquérir le grand public. »  Alain Brunet – Cyberpresse d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
« La plupart des professionnels de l'édition sont convaincus que le support numérique supplantera bientôt le livre pour la "lecture besoin" (recherche, documentation...), le livre papier résistera pour la "lecture choisie" (loisirs, confort...) »   Philippe Limantour - Directeur Resadia « En général, un nouveau média s'ajoute aux précédents et je pense que le papier numérique sera un troisième support, après le papier et le web, pour de nombreux titres de presse écrite" .  Danièle Attias, Consultante Greenwich Consulting d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Une accélération de l'offre nomade en matière de livres et journaux électroniques: La transversalité et la convergence des Médias L'heure est à une communication utilisant tous les canaux disponibles au-delà des médias traditionnels (télévision, presse, affichage, radio… etc.) Développement des magazines sur le Web, les téléphonies mobiles afin de renforcer les liens avec les lecteurs. Le lancement d'un magazine n'est désormais plus concevable sans une version Internet. La découverte numérique pour une nouvelle forme de lecture par l’écrit Les e-book et l'encre électronique Les supports nomades (PSP, PDA, mobiles, blogs...etc.) Le savoir (les bibliothèques numériques, le projet Gallica (livres numérisés), le  cartable électronique) L’e-paper d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Le e-paper bénéficie du confort du papier, se transporte, s'actualise à distance (grâce au WiFi) et n'a guère de limites de place (grâce à l'atout des SD cards ou des clés USB). L’e-paper/origine et Inspiration C’est une nouvelle manière de lire la presse inspirée de « Minority Report », le film de Steven Spielberg, qui montre un homme de l'an 2053 lisant un journal animé.  Le texte s’affiche sur un papier plastifié, il tourne les pages virtuellement en un clic et les illustrations s’animent. Qu’est ce que l’e-paper ? Un support mi-électronique, mi-virtuel. Le e-paper se positionne entre le papier et le web. Le papier est un support d'un confort incroyable, transportable mais qui n’est pas actualisable. Le Web s'actualise en permanence, peut éventuellement se promener grâce à un PC portable ou un mobile, mais reste d'un total inconfort quand il s'agit de lire un article un peu long, un document, un livre...  d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Les enjeux autour de l’epaper: Caractéristiques du papier électronique, de l’e-paper -L'angle de vue est de 180 ° dans toutes les directions -Les écrans utilisent l'e-ink, une encre électronique ainsi qu'un substrat de feuille  métallique pour améliorer la souplesse, comparé aux substrats de verre La cible  -Le lectorat actuel -Les fanas de technologie, les hommes d'affaires qui apprécient de feuilleter leur  quotidien, magazine sur un boîtier, le « reader » à n’importe quel moment.  -Nomades et enseignes : plus de problèmes logistiques liés à la distribution du  support d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Les avantages : Bénéfice client important. -Souplesse des feuilles -Écran mat pour une bonne qualité de lecture -Agréable, se rapproche facilement du support initial -Ne fatigue pas l’œil -Consomme de l'énergie que lors des changements d'affichage, ce qui en fait un support non seulement léger, mais de très longue autonomie Les objectifs  -Créer l’attachement, un lien permanent -Séduire les lecteurs qui ne lisent pas d’ordinaire ou reconquérir les lecteurs  actuels -Chercher à imiter l'aspect d'une feuille imprimée, tout en respectant sa finesse et  sa souplesse -Utilisation déambulatoire -Personnalisation possible du support (annotations, souligner les informations  essentielles…) -Accès à la dernière édition électronique du support, actualisé régulièrement, en  connectant la tablette via un câble USB ou le Wifi.  d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Des experiences probantes de pionniers dans la presse: Les Echos Ce sont les premiers en France à lancer un journal électronique mobile, lisible à partir d’un boîtier spécifique qui tient dans la poche. Il s'agit d'une version numérisée de l'édition papier des  Echos , désormais disponible sur un lecteur multimédia portable grâce aux  d'encre et de papier électronique.  Qu’est ce qu’un Reader ? Le Reader est une « machine à lire » itinérante que l’on peut emporter dans tous ses déplacements. Ce terminal portatif est l’outil qui permet de télécharger, consulter et feuilleter le contenu que l’on souhaite lire. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Les avantages   -Le « reader » permet de feuilleter le quotidien partout dans le monde -Présente la version « e-paper » du quotidien économique -Même dimension qu’un livre -Prise en main facile -Confort de lecture grâce à un écran non rétro éclairé, autonomie avec la possibilité de lire 8 000 pages d'une traite, actualisation en temps réel, personnalisation de l'information… etc. L’abonnement Plusieurs formules : les abonnements fournis avec un Reader ou un abonnement en flux sur votre propre Reader. L’abonnement légèreté  649 € (Abonnement e-paper Les Echos, dépêches AFP,  livres numériques fournis par Flammarion, actualisable par câble USB + Reader) L’abonnement Mobilité  749 € (Abonnement e-paper Les Echos, dépêches AFP,  livres numériques fournis par Flammarion, Nathan, Pearson Education, actualisable par câble USB ou Wifi + Reader Pro). L’abonnement E-paper  365 € (Toute l’information en direct sur votre propre Reader) d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper. La « Une »  des Echos e-paper Exemple de rubriquage par thèmes des informations
DES PARTENARIATS AVEC LES ECHOS  Citroën  Citroën s'associe au lancement de la version «e-paper» des Echos en créant un magazine, «Citroën», disponible sur le même boîtier («reader») que le quotidien. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper. Magazine Citroën  N°2 Hiver 2007 Edito du magazine  en pleine page. Bandeau publicitaire Citroën dans le journal Les Echos,  version e-paper.
Eurostar,  Moderne, novateur et respectueux de l’environnement… rien de plus naturel pour Eurostar que de s’associer au lancement de la version électronique des Echos ! Ainsi, avec le e-paper, c’est toute l’information business en direct sur la route de Londres. Le temps qui change, c’est aussi important que le temps de trajet. Pratique et convivial, ce support qui permet de réduire la consommation de papier est parfaitement en ligne avec « Voyage Vert », un programme lancé par Eurostar en avril dernier visant à proposer un voyage encore plus écologique. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
ILS VONT SUIVRE… Le Monde Interactif, Le Figaro, L’équipe, Le Monde… Plusieurs autres journaux français, tels que Le Monde interactif, L’équipe sont actuellement en train de préparer des offres d'abonnement sur e-paper.  La plupart sont regroupés au sein du Groupement des éditeurs de services en ligne  (Geste)  qui mène études et réflexions sur cette nouvelle technologie et son marché potentiel. Une vingtaine de journaux se sont réunis aussi sous la houlette de  l'Ifra  (association de presse internationale) et planchent sur les implications économiques, organisationnelles et rédactionnelles de l'arrivée de la lecture électronique mobile. Google Books, Google News Google, leader de la recherche sur Internet et incontournable fournisseur de contenus via notamment ses services  Google Books  et  Google News , se prépare lui aussi à lancer une offre dans le secteur des livres sur e-paper. Le marché semble désormais prêt à se développer très rapidement pour peu que les tarifs baissent.  d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
IIliad (iRex), le Reader utilisé par Les Echos En plus de lire, il est possible de créer des notes, des croquis, ou d'annoter des documents type PDF et PNG. On peut choisir l'épaisseur du trait ainsi que 4 "couleurs" (blanc, gris clair, gris moyen, noir). En cas d'erreur, la gomme permet d'effacer son tracé. Le document original n'est pas modifié.  d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
LG.Philips dévoile son papier électronique couleur flexible De la taille d’une feuille de papier A4, ce papier électronique annoncé par LG.Philips LCD, alias LP Displays, se démarque de ses concurrents par deux caractéristiques majeures : il est flexible et en couleur. Les autres prototypes montrés jusqu’à présent étaient soit flexibles, soit en couleur, mais jamais encore les deux à la fois. Le groupe estime pouvoir commercialiser son produit en 2008. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Le papier électronique selon Fujitsu Frontech  Le groupe vient de commercialiser au Japon le FLEPia, un papier électronique d’une taille A4 ou A5 suivant les modèles. Les premiers modèles sont destinés aux professionnels et les modèles grand public et sont en vente au Japon.  Scoop du Directeur Marketing de Fujitsu France : France Télécom vient d’acheter auprès de son agence de Tokyo plusieurs exemplaires du modèle A4 pour une utilisation en interne.  Cybook Gen 3 de chez Booken Un livre électronique à destination du grand public, il est disponible en vente directement sur ce site.  http://www.bookeen.com/ebook/ebook-reading-device.aspx   Prix : 350 € d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Bridgestone : l’e-paper le plus grand et le plus fin au monde Un e-paper flexible au format A3 et supportant 4096 couleurs  en 80 DPI. Sony Reader prs-500 Qualité et robustesse.  Peut grossir la taille des caractères. Suivant votre vue ou pour éviter une fatigue des yeux, les 3 niveaux de tailles sont un vrai plus à comparer avec un livre de poche. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Avec son iPod, Apple a démontré que des millions de gens étaient prêts à emmener partout avec eux un dispositif nomade contenant leurs titres de musique favoris. Après la musique, pourquoi pas les livres et les journaux ? d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Si le papier électronique promet de nouveaux usages innovants, il devrait apporter aussi d'importants bouleversements. -Lira-t-on et consommera-t-on l'information comme avant ?  -Quels seront ses impacts sur des secteurs comme la presse et l'édition ?  -Comment sera-t-il reçu par le public ?  -Celui-ci est-il prêt à abandonner le papier physique ?  -L'adoption du papier électronique viendra-t-il d'une réelle adhésion du public ou d'une pure nécessité économique et environnementale ?  -L'arrivée du papier numérique va-t-elle accélérer la convergence entre presse écrite et presse en ligne ? d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
L’epaper sous l’angle contenu (1/2) L'accès au contenu n'est pas simplement synonyme de mise à disposition, mais de  mise en relation avec des contenus pertinents , mise en relation entre lecteurs-prescripteurs, mise en relation entre co-producteurs de contenus. Pour s'adapter aux changements de comportement des consommateurs, les médias vont devoir  repenser leur ligne éditoriale  et se doter de nouveaux outils, méthodes et systèmes pour fournir des produits et de l'information 24/24, 7/7 sur tout type de canaux (papier, Internet, TV, ...) et de supports (e-paper, les blogs, le podcasting, le téléphone mobile...). Une impérative évolution des contenus Le lecteur    demandeur d'une plus grande richesse éditoriale et ne se contentera pas d’un seul support. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
L’epaper sous l’angle contenu  (2/2) -doit s'enrichir de données encyclopédiques, de graphiques, d’illustrations, de schémas, un dictionnaire, un agenda,  les archives, des livres numérisés… -permet la réactualisation des informations, des cours de la bourse, l’évolution des tendances, la personnalisation du support, l’enrichissement du contenu car le rédacteur n’est pas limité par la place.  -doit abandonner l'information généraliste pour une information concise et pertinente livrée à la demande  -favoriser le scoop, rassembler les informations  -rester dans la ligne du guide pratique, manuel technique, encyclopédie, etc.  - proposer des contenus pertinents qui assureront une adoption massive par le public. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
Le contenu ne doit surtout pas être une reprise à l’identique du magazine print en format e-paper.   La gestion du contenu -Contenu doit être transformé en format Web, XML, un « flux Web » -Contenu enregistré en format PDF -Le récepteur de l’information se connecte au serveur de la marque de l’outil utilisé pour actualiser ce contenu. Il faut pousser l’actualisation pour permettre de recevoir les nouvelles informations (câble Ethernet, USB, Wifi). -Service spécialisé doit être conçu pour régulièrement mettre en ligne des informations chaudes sur le serveur. Une lecture très différente  de l’information Un rubriquage par thème  pour une lecture plus intuitive et pratique d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
6.  Un écran non rétro-éclairé, un angle de vue de 180 ° pour ne pas fatiguer l’oeil. 7.  Une autonomie avec la possibilité de lire 8 000 pages d’une traite pour un véritable confort de lecture. 8.  Une interface claire et ergonomique pour une lecture très différente de l’information. 9.  Un rubriquage par thème pour une lecture plus intuitive et pratique. 10.  Consomme de l’énergie uniquement lors des changements d’affichage, ce qui en fait un support non seulement léger, de très longue autonomie mais aussi écologique ! Votre E-BOOK bénéficie en effet du confort du papier, se transporte, s’actualise à distance (en Ethernet ou avec la clé 3G) et n’a guère de limites de place (grâce à l’atout des SD cards ou des clés USB) livrée à la demande. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
L’e-paper doit être considéré comme complémentaire aux supports traditionnels, à intégrer dans une stratégie globale multicanal, devant ainsi apporter sa propre valeur ajoutée. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité. Paul Bradshaw,  online journalist. 2-3 Comment créer des contenus spécifiques aux supports de diffusion.
Building on the strengths of the medium The strengths of the online medium are essentially twofold, and contradictory:  speed, and depth. New media technologies are able to publish news  faster  than the previous kings of speed: TV and radio.  Think mobile and email updates.  Think moblogs. Think Twitter. At the same time, the unlimited space and time of the web, and its hypertextual and ‘pull’ properties, make it potentially  deeper and broader  than the previous kings of context and analysis: newspapers and magazines. Think Wikipedia’s coverage of Hurricane Katrina.  Think the Daily Kos.  Think hyperlocal websites.  Think Chicagocrime.org a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Alert : as soon as the journalist or editor is aware that a story is breaking, an alert is sent out.  This might be from their mobile phone, Blackberry, or Wifi laptop.  Subscribers to  text or email updates , a Twitter or Facebook feed, would be notified instantly.  This shows you ‘own’ the story; it reinforces your reputation for being first with the big stories; and for the smaller stories, it can provide an opportunity to add personality to your coverage (the ‘what I’m doing now’ approach of Twitter).  And it drives readers to your website, newspaper or broadcast. a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Draft : too rough for print or broadcast, but perfect for  blogs .  Backing up: -the alert, -the draft report -like a wire report –  -gives initial names,  -places and details  -and sources. It is updated as fresh details come in.  The draft performs the important role of keeping the ‘Alert’ readers on your site, but it also serves to spread word through the blogosphere, bringing in more readers and helping your search engine ranking. Ideally it will also attract commenters and pingbacks which can add or correct details, or even provide new leads.  Frequent updates - for instance linking to other coverage - help to prevent it getting knocked off the top of Google News (which looks for the most recently updated, not the first posted). a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps:   Article/Package : in between the two extremes of speed and depth where online excels, traditional print and broadcast media have these strengths:  -their  documentary  nature,  -and the very limitations of their time and space.  Their ability to document a  ’snapshot’  is key to traditional news media’s appeal.  The  editorial decision  that this story was worth a spot is important when compared to the internet’s infinity.  At this stage, the draft turns into a  package  with higher production values, and which could be  online, in print, broadcast , or all of those.  The timing may be dictated by print or broadcast processes.  a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps:   Context : back online, that infinite space has an important role to play in providing  instant and extensive context :  -how many times has this happened?  -Where can I access previous reports?  -What does that concept mean?  -How does this scientific principle work?  -Where can I find more information about this person or organisation?  -Where can I go to for support or help?  Hypertext is central here - the ability to link to a range of documents, organisations, and explanations - both from your own archive and from  external  providers - in a  portal  that provides an essential resource.  The print or broadcast report may also draw on some of this context, but it should refer to the online resource for more. a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps:   Analysis/Reflection : after the report, comes the analysis.  For  online  this may mean gathering the almost instant reaction taking place in: -the  blogosphere  in general,  -on your own blogs and  forums ,  -and proactively from  the informed and the affected .  The person covering the story may  reflect  on the whole experience on their  blog , while  podcasts  are great for staging  discussion and debate .  At some point  print and broadcast  will take one or more snapshots for their production cycles.   a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps:   Interactivity : interactivity requires investment and preparation, but can  engage and inform  the user in a way other media cannot, as well as providing a  ‘long tail’ resource  that generates repeat visits over a long timescale:  -a  Flash interactive  may take days to produce but can provide a compelling combination of hypertext, video, audio, animation and databases (they can also be dynamically updated);  -a  forum  can provide a place for people to gather and post experiences and information; a  wiki  can do the same but more effectively.  Live chats  can allow users direct access to newsmakers, journalists and experts. a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
The news diamond This model can also be represented as an alternative to the inverted pyramid: a  ‘news diamond . Just as the inverted pyramid was partly a result of the increasing role of the telegraph in the news industry, and dominant cultural ideas of empiricism and science, this news diamond attempts to illustrate the change from a 19th century  product  (the article) to a 21st century  process :  -the  iterative journalism  of new media;  -the story that is forever ‘unfinished’.   a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
a)   Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
b)  Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet. Eve Demange,  blogueuse, spécialiste du web. 2-3 Comment créer des contenus spécifiques aux supports de diffusion.
Pourquoi les internautes ont-ils besoin de scanner les pages d’accueil des Magazines en ligne ?  Est-ce parce que l’interactivité du média web entraîne un comportement de lecture différent, ou est-ce parce que les magazines en ligne proposent une mauvaise ou une faible éditorialisation du contenu sur leurs Unes ?   b)  Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet.
L'étude américaine  EyeTrack07 , nous apprend que les internautes:   Tout d’abord… -scannent le texte à 53%.  -commencent par scruter une page à la recherche de l’information qui les intéresse.  -48%, -ils regardent en priorité la navigation   (les barres de navigation, les listes d'articles et les teasings),  -ensuite les graphiques à 25%, les publicités (16%), les titres (8%), les photos (3%).  Puis, le deuxième coup d’œil des internautes sur la page web va en priorité aux titres des articles. Lorsque ces mêmes scanneurs ont choisi l’article qui les intéresse, ils se transforment en lecteurs particulièrement assidus puisqu’ils lisent en moyenne 77% du texte contre 62% dans les magazines et 57% dans les quotidiens en presse écrite.  Plus l'article est court, plus le pourcentage reste élevé : 98% de l'article est lu en ligne pour une longueur de 3 à 10 cm.  Cependant, même lorsque l'article est particulièrement long, 62% du texte en ligne est lu.   b)  Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet.
[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],[object Object],b)  Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet.
Les rédacteurs en chef doivent progresser sur leur connaissance des mots employés par leurs lecteurs Comme l’écrivait Gerry McGovern dans un de ses célèbres billets  Your website : just words ?  « Vous pouvez vouloir communiquer sur le "changement du climat", mais si vos clients cherchent des informations à propos du "réchauffement global", vous êtes à côté. » Premier média écrit au monde, Internet et les moteurs de recherche offrent la formidable opportunité d’analyser le champ sémantique employé par les lecteurs.  Les outils comme adwords, utilisés par les référenceurs pour l’achat de mot-clé ou le positionnement en référencement naturel offrent des possibilités éditoriales quasiment illimitées mais elles restent encore très largement, voire quasiment pas exploitées par les responsables de contenu web.  Une navigation plus intuitive, plus centrée autour de l’utilisateur et de son langage donc de ses besoins en information, pourrait être imaginée.  Les Unes en ligne pourraient être nettement plus « interactives ».   b)  Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet.
Les rédacteurs en chef doivent réinventer leur Une en ligne   La presse papier possède une maîtrise parfaite de la Une et des mécanismes qui favorisent ou non la lecture. Des générations de secrétaires de rédaction se sont penchées sur le sujet. Mais maintenant sur Internet, il faut tout remettre à plat. Les études le disent : les lecteurs n’entrent pas sur une pages web comme ils entrent dans un magazine papier.  Contrairement à l’édition pa
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"La valeur de l'information Ecrite" : Part 2 (Courts Circuits)

  • 1. PARTIE 2 NOUVEAUX SYSTEMES D’ORGANISATION DE L’INFORMATION Photo:svegi.k
  • 2. PLAN PARTIE 2 Section 1- Réorganiser les médias pour leur faire passer le cap du digital Section 2- Valoriser les contenus a travers la marque média, le rich média, en fonction des supports ou du contexte d’utilisation Section 3- Réorganiser les comités de rédaction pour leur permettre de s’adapter aux nouvelles conditions de collecte, de traitement et de diffusion de l’information.
  • 3. Section 1 Réorganiser les médias pour leur faire passer le cap du digital 1-1 Comment les medias peuvent se réorganiser a l’heure du participatif : du contrat de lecture au contrat d’écriture. 1-2 Reorganiser les organes de presse pour leur permettre de s’adapter aux nouvelles conditions de collecte, de traitement et de diffusion de l’information. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ? Photo: Netrace
  • 4. Photo: Netrace 1-1 Comment les medias peuvent se réorganiser a l’heure du participatif : du contrat de lecture au contrat d’écriture. Jean Maxence Granier, directeur et fondateur de Think Out.
  • 5. Deux paradigmes de communication distincts La mise à disposition d’informations sous forme mass-médiatique s’inscrit dans le paradigme de l’échange économique direct (vendeur/acheteur) et indirect (support/annonceur/consommateur). Ce dispositif s’inscrit clairement dans l’espace public. Ce dispositif distingue d’une part des entreprises et des institutions spécialisées dans la production d’informations et d’autre part des publics intéressés par ces mêmes informations. La conversation comme échange informel d’informations s’inscrit au contraire dans le paradigme du troc, de l’échange réciproque dans lequel chacun espère trouver en l’autre de l’information utile. Elle relève plutôt a priori de l’espace privé ou non public. Le paradigme conversationnel renvoie plutôt à une forme d’économie informelle même si certaines conversations sont tarifées, comme celles que l’on peut avoir avec son psy ou son avocat. Les nouvelles formes numériques de l’offre média traditionnelle et des conversations en ligne font désormais s’interpénétrer étroitement ces deux logiques et brouillent les lignes. Comment dès lors donner de la valeur à ces nouvelles conversations numériques qui s’articulent avec des contenus médiatiques traditionnels ? 1-1 Comment les medias peuvent se réorganiser a l’heure du participatif : du contrat de lecture au contrat d’écriture.
  • 6.
  • 7.
  • 8.
  • 9. 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes Julien Jacob, Directeur général Cnet Networks France.
  • 10. Y aurait-il une pyramide de Maslow de la consommation d’information? 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
  • 11. Une nouvelle segmentation de l’offre? 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
  • 12. Et demain? 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes
  • 13. Remise en question de la chaine de valeur 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
  • 14. Des motivations différentes envers l’information (1) 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
  • 15. Des motivations différentes envers l’information (2) 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes
  • 16. L’offre dans l’information 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes
  • 17. Que faire? 1-2 Une réorganisation en fonction de la provenance de l’information : journalistes, internautes ou prestataires externes .
  • 18. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet. Franck Rebilliard, professeur Université Lyon .
  • 19.
  • 20. Des lieux de diffusion multiples : les versions Internet de médias existants ( presse en ligne ) Regroupés sous l’appellation  presse en ligne parce qu’il s’agissait au départ très majoritairement d’extensions de journaux imprimés (ex : www.lemonde.fr), alors qu’ils peuvent également être des compléments de chaînes de télévision (ex : www.tf1.fr) ou de stations de radio (ex : www.radio-france.com), ces sites web proposent des contenus très proches de leurs médias d’origine et selon un mode de diffusion « vertical » somme toute très classique. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 21. Des lieux de diffusion multiples : les versions Internet d’agences de presse ( agences de presse en ligne ) Pouvant être considérée comme une sous-catégorie de la précédente, puisqu’elle abrite aussi des déclinaisons numériques d’un organe d’informations déjà existant (en l’occurrence, l’agence de presse), elle s’en distingue cependant sur deux points. Avec l’Internet, les agences de presse ont d’une part la possibilité de s’adresser directement aux consommateurs finaux de l’information (cette possibilité de « sauter » un échelon dans la filière journalistique n’a toutefois pas été complètement exploitée) et ont d’autre part tendance à fournir un contenu beaucoup plus thématisé, suivant en cela une évolution déjà antérieure vers la spécialisation de l’information (ex : l’information économique et financière comme spécialité de www.reuters.fr). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 22. Des lieux de diffusion multiples : les publications exclusivement Internet ( webzines ) Espaces d’information spécifiques à l’Internet, c’est-à-dire sans équivalent sur d’autres supports, ces webzines ont un temps été considérés comme une opportunité de refondation pour l’information journalistique. Depuis, une césure semble s’être opérée. D’un côté les web-fanzines , aux contenus très marqués par l’information d’opinion et adoptant l’autopublication comme une posture idéologique, voient leur modèle fondé sur le bénévolat connaître de nombreux signes d’essoufflement (ex : www.uzine.net). D’un autre côté les web-magazines , reprenant en grande partie les recettes de la presse traditionnelle et cherchant une « niche » éditoriale, doivent souvent leur salut au soutien d’entreprises ou d’institutions (ex : pour l’information spécialisée dans le multimédia, www.lejournaldunet.com comme site-vitrine du Benchmark Group, ou www.internetactu.net financé par le CNRS). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 23. Des lieux de diffusion multiples : les Publications – individuelles – exclusivement Internet ( blogs ) Remplaçant les sites personnels avec les atouts supplémentaires d’être plus commodes d’un point de vue technique et d’offrir une présentation chronologique des contenus, les blogs ont connu un rapport à l’actualité assez automatique. Passée une première période de vif engouement, dont la principale source semble avoir été le mythe d’une production égalitarisée de l’information avec l’autopublication, les blogs consacrés à l’actualité semblent souffrir d’une moindre vitalité (phénomène assez comparable à celui qu’ont connu les web-fanzines ). Les procédés facilitant une publication distribuée (fils RSS, podcasting ) peuvent contribuer à pallier les difficultés de renouvellement de l’information au sein de chaque blog en fédérant l’information à un niveau collectif ( blogosphère ). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 24. Des lieux de diffusion multiples : les Composantes informationnelles de plateformes multiservices ( portails ) Les grands sites portails , dans l’objectif de maximiser leur audience et de diversifier leurs sources de revenus, proposent un éventail très large de services (messagerie gratuite, annuaire de recherche, téléchargement de logiciels, etc.) parmi lesquels des informations d’actualités. La production de ces contenus est la plupart du temps externalisée : le plus souvent, les portails se fournissent en informations d’actualité auprès des agences de presse, achetant des dépêches sous des formats tels que XML permettant l’adaptation à l’interface ergonomique de chaque site (ainsi l’AFP fournit chaque fois sous une présentation « customisée » ses dépêches numériques aux portails AOL, MSN, Wanadoo , ou encore Yahoo ). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 25. Des lieux de diffusion multiples : les regroupements automatisés d’informations d’actualités ( agrégateurs ) Résolument placés à un niveau méta-éditorial , puisqu’indexant à partir de moteurs de recherche les informations publiées par d’autres sites (sites de médias et webzines principalement), les agrégateurs peuvent réunir plusieurs développements autour d’un même sujet d’actualité. Cette démarche n’est pas réservée à l’information « grand public » (ex : Google News ) ; elle trouve au moins autant de pertinence pour l’information professionnelle sur des sujets pointus (ex : Net2One ), ou pour le rassemblement de commentaires dispersés sur l’Internet (ex : www.rezo.net) 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 26. Des lieux de diffusion multiples : les services documentaires d’archives journalistiques ( bases d’archives ) La collecte et la conservation des archives des journaux n’est pas une activité nouvelle : depuis plusieurs années déjà, de volumineuses bases de données ont été constituées, notamment parce qu’elles peuvent intéresser les entreprises en tant que sources documentaires. En basculant sur l’Internet, ces services de veille (avec leurs spécialités : information régionale pour Pressedd  ; information francophone pour Europresse  ; information internationale pour Lexis Nexis ) intègrent les informations exclusivement disponibles sur le web ( webzines ), et rendent davantage accessibles les archives les plus récentes. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 27. Représentation schématique de la diffusion d’informations journalistiques sur l’Internet : une interconnexion généralisée 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 28. Représentation schématique de la diffusion d’informations journalistiques sur l’Internet : une interconnexion généralisée En ce qui concerne le premier axe, nous avons ainsi établi une gradation entre les contenus selon leur visée, allant de l’information spécialisée à l’information généraliste, en passant par l’information d’opinion. Cette dernière constitue dans ce cadre un registre intermédiaire entre une logique généraliste (maximisation de l’audience) et une logique de spécialisation (adressage ciblé pour des marchés professionnels). Quant au deuxième axe, il a été établi en fonction de l’orientation marchande ou non des différentes modalités de diffusion, considérant qu’il s’agit là de la différence essentielle entre les différentes configurations observées. C’est donc surtout du côté de la publication autoritative ( webzines et blogs ) qu’on trouve des configurations non-marchandes, et de façon plus exceptionnelle pour certains agrégateurs . Il est à noter que la catégorie des agrégateurs est sans doute la plus hétérogène, ce qui nous a amené à scinder sa localisation en plusieurs endroits sur le schéma. Mais cette catégorie des agrégateurs se distingue aussi en ce qu’elle est majoritairement liée aux autres types de publication par des liens hypertextuels. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 29. Représentation schématique de la diffusion d’informations journalistiques sur l’Internet : une interconnexion généralisée Elle participe à ce titre d’un tissu relationnel extrêmement entremaillé, dont nous avons voulu rendre compte sur ce schéma. Outre des liens hypertextuels, ce sont des relations plus contractuelles de cessions d’informations qui s’organisent principalement autour du bloc [agences – presse en ligne ], et en direction des espaces du niveau méta-éditorial ( portails , agrégateurs , et bases d’archives ). Sur le schéma, nous avons distingué ces deux formes de relations, entre «  Etablissement de lien  » et «  Fourniture de contenu  ». 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 30. Le circuit numérique de retraitement des informations d’actualité Le schéma montre que, représentée dans sa globalité, la diffusion d’informations journalistiques sur l’Internet ne se réduit pas à la juxtaposition de plusieurs espaces de publication, mais repose parallèlement sur un enchevêtrement de relations. En y regardant de plus près, on s’aperçoit même que la valeur ajoutée de l’Internet, en matière d’information journalistique, ne réside pas dans la création de nouveaux contenus : ceux-ci ne sont spécifiquement produits pour l’Internet qu’au niveau du bloc [ webzines – blogs ], et de façon marginale dans la presse en ligne lorsqu’une équipe éditoriale a été mise en place à cette fin au sein du média d’origine ou à travers l’une de ses filiales. En fait, l’intérêt principal de l’Internet se situe dans la possibilité d’accéder, à partir d’un même moyen de communication, à plusieurs niveaux de diffusion d’informations journalistiques (bien que celles-ci soient le plus souvent recyclées). Pour résumer la situation : les sources d’informations ne sont guère plus nombreuses, mais leur exploitation s’est amplifiée avec l’Internet via une mise en circulation de quelques informations d’actualité. Certaines cellules éditoriales peuvent être relativement étoffées, comme par exemple dans la filiale Le Monde Interactif. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 31. Pour illustrer ce processus de retraitement d’une même matière première informationnelle, on peut suivre le circuit emprunté par une dépêche d’agence de presse. Une fois produite, celle-ci n’est pas seulement publiée sur le site web de l’agence. Elle peut également, en fonction de son thème, être « pointée » via les liens hypertextuels de divers agrégateurs . Surtout, son contenu est vendu à des clients aussi divers que les sites de presse en ligne , les portails , ou les bases d’archives , qui vont l’intégrer en l’adaptant à chacun de leur format de publication. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 32. La généralisation de ce processus de retraitement est tel que même les contenus créés spécifiquement pour l’Internet s’inscrivent au final dans des logiques semblables. Nous avons déjà évoqué les systèmes RSS de syndication automatique pour les blogs . En ce qui concerne les webzines , on a pu constater une tendance au regroupement d’espaces de création qui précédemment existaient de façon autonome. Pour reprendre deux exemples déjà évoqués dans ce texte, Uzine et Rezo.net , on peut ainsi relever deux étapes dans ce mouvement pour les webzines à caractère militant : d’abord, la création d’ Uzine comme fédération de webzines qui jusqu’ici se voulaient « indépendants » au double sens, idéologique et fonctionnel, du terme ; ensuite, le rattachement d’ Uzine à Rezo.net , dont il devient l’une des diverses sources agrégées autour d’une même orientation politique. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 33.
  • 34. En revanche, deux changements assez importants peuvent affecter les filières des industries de l’information. D’une part, les coûts de reproduction de l’information deviennent quasi-nuls avec le numérique (un article n’a par exemple plus besoin d’être imprimé en de multiples exemplaires) ; d’autre part, le transit par les réseaux informatisés permet d’abaisser sensiblement la barrière à l’entrée formée jusqu’ici par les coûts logistiques de distribution et de diffusion. Dans le contexte numérique, la réduction des contraintes « matérielles » de publication et de diffusion facilite la reprise et la mise en circulation des informations journalistiques, et rend plus nécessaires encore, par la pléthore informationnelle ainsi engendrée, les investissements dans les activités de mise en visibilité (promotion, référencement, etc.). Ceci explique pourquoi les acteurs traditionnels de l’information journalistique (agences de presse, médias écrits et audiovisuels) se voient concurrencés par de pure players ( portails , agrégateurs ) qui via leur expérience antérieure de l’Internet ont déjà réussi à y constituer des audiences. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 35. Cet effacement de la création des contenus au profit de leur mise en circulation, tel qu’il se matérialise économiquement sur l’Internet, nous renvoie à une évolution plus large du journalisme. Largement vulgarisée avec la formule de «  circulation circulaire de l’information  », l’uniformisation des sujets due à la concurrence interne au champ journalistique (BOURDIEU, 1996) était jusqu’ici plutôt l’objet de critiques. Il est tout à fait remarquable de voir qu’elle est aujourd’hui mise en exergue dans l’argumentaire du principal agrégateur , Google News  : «  Les titres de la page d’accueil de Google Actualités sont sélectionnés automatiquement par des algorithmes informatiques en fonction de plusieurs facteurs, notamment de la fréquence selon laquelle ils apparaissent sur d’autres sites du Web. Cette méthode de sélection s’inscrit tout à fait dans la tradition de recherche du Web de Google, qui repose essentiellement sur le jugement collectif des éditeurs Web pour déterminer les sites proposant les informations les plus intéressantes et les plus pertinentes. Google Actualités s’appuie de la même façon sur le jugement des rédacteurs des agences d’information pour déterminer les nouvelles qui méritent le plus d’être incluses et mises en évidence sur la page Google Actualités.  » 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 36. La redondance de l’information est ainsi présentée comme une sorte de garantie, la comparaison des différentes « versions » journalistiques devant permettre in fine à l’Internaute de découvrir une information « épurée ». Habituellement, les dépêches d’agence sont produites avec cette recherche de neutralité, mais dans le cadre d’une transformation ultérieure par les clients : les médias (journaux, stations, chaînes) adaptent ces dépêches d’agence à leurs lignes éditoriales respectives. Or, ces dépêches tendent de plus en plus à être diffusées telles quelles auprès de vastes publics, et on peut sur ce point dresser des parallèles entre le processus de retraitement de l’information sur l’Internet et un développement journalistique qui lui est contemporain, celui de de la presse gratuite . Dans ce dernier cas, une enquête en réception montre même que cette neutralité de l’information proposée par la presse gratuite rencontre une certaine demande de la part des lecteurs, qui pour certains reprochent aux journaux traditionnels leurs parti-pris idéologiques (AUGEY, LIPANI-VAISSADE, RUELLAN, UTARD, 2005). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 37. La redondance de l’information est ainsi présentée comme une sorte de garantie, la comparaison des différentes « versions » journalistiques devant permettre in fine à l’Internaute de découvrir une information « épurée ». Habituellement, les dépêches d’agence sont produites avec cette recherche de neutralité, mais dans le cadre d’une transformation ultérieure par les clients : les médias (journaux, stations, chaînes) adaptent ces dépêches d’agence à leurs lignes éditoriales respectives. Or, ces dépêches tendent de plus en plus à être diffusées telles quelles auprès de vastes publics, et on peut sur ce point dresser des parallèles entre le processus de retraitement de l’information sur l’Internet et un développement journalistique qui lui est contemporain, celui de de la presse gratuite . Dans ce dernier cas, une enquête en réception montre même que cette neutralité de l’information proposée par la presse gratuite rencontre une certaine demande de la part des lecteurs, qui pour certains reprochent aux journaux traditionnels leurs parti-pris idéologiques (AUGEY, LIPANI-VAISSADE, RUELLAN, UTARD, 2005). 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 38. Il ne s’agit pas ici de dire que cette configuration est généralisable, ni qu’elle préfigure l’évolution ultérieure du journalisme. Mais sa cohérence, à la fois sur l’Internet et l’imprimé, mérite d’être relevée. On peut considérer qu’une même configuration se retrouve avec, pour les rubriques d’actualités des portails comme pour les journaux gratuits , un retraitement de dépêches d’agences réduisant les coûts de création de l’information et permettant de trouver un large public, peu habitué à payer pour consulter des contenus journalistiques et favorable à une information la plus factuelle possible. L’information journalistique est diffusée en de multiples lieux sur l’Internet, mais sa circulation réticulaire n’équivaut pas à une multiplication des contenus originaux d’actualité, bien au contraire. Au final, il apparaît que la création d’informations exclusives à l’Internet se marie avec la reproduction et la circulation, sur le web, d’informations produites initialement pour d’autres supports. De ce point de vue, l’Internet semble s’inscrire dans la longue liste des technologies d’information et de communication qui mobilisent tous les espoirs d’une transformation radicale du journalisme au moment de leur émergence (radios « libres » ou expériences de télévisions « communautaires » par câble, pour prendre des exemples récents) avant de les atténuer. 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 39. Doit-on en conclure pour autant que l’offre d’information journalistique ne connaît que des aménagements mineurs avec l’Internet? L’évanouissement progressif des webzines comme la soudaine mise en avant des blogs témoigne d’une phase d’expérimentations dont il serait bien audacieux de tirer des enseignements définitifs. Il n’en reste pas moins que les innovations en la matière s’inscrivent globalement dans l’ajout au modèle mass-médiatique, prédominant jusqu’ici pour l’information journalistique, de dimensions héritées des réseaux informatisés comme la compilation automatisée des données ou les échanges interpersonnels. Cette possibilité de complémentarité reposant sur la convergence entre médias « traditionnels » et « nouvelles » technologies de l’information et de la communication avait été soulevée il y a déjà plus de dix ans (CHAMBAT, 1995) : il reste à voir, après cette relativement courte période (une décennie) au regard du cycle de vie d’une technologie d’information et de communication telle que l’Internet, sur quelles dynamiques sociales de fond pourront ou non s’appuyer ces évolutions du journalisme 1-3 Organisation générale des espaces offrant de l’information journalistique sur l’Internet.
  • 40. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ? François Guillot, consultant en communication, associé du groupe i&e, en charge des stratégies Internet.
  • 41. La « politique de blogs » des médias en ligne est le choix fait par les médias de proposer ou non des blogs à leurs lecteurs. Cela peut prendre des formes multiples : -des blogs de journalistes sur le site du média (par exemple celui de Corinne Lesnes du Monde), -une plate-forme de blog proposée aux internautes sous la marque du média (monblog.lemonde.fr)… 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
  • 42.
  • 43. Les médias français ont une vision culturellement très méfiante vis-à-vis d’Internet. Même si cela a tendance à évoluer un peu depuis quelques mois, on sait que les journalistes français se servent encore malgré cela assez peu des blogs, que ce soit comme source d’information ou comme outil de publication. Et l’image générale dans la blogosphère est que très peu de journalistes bloguent et que beaucoup de ceux qui le font ne le font que dans une logique descendante, ne répondant pas aux commentaires, etc La logique de valorisation est assez différente de la blogosphère la plus visible. En effet, les blogs hébergés sur des sites ou des plates-formes de médias en ligne ne sont pas le plus souvent tenus par des auteurs très intégrés dans la blogopshère, qui maîtrisent la notion de lien entrant et sortant, et qui l’utilisent pour émerger en visibilité. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
  • 44. Leur façon d’utiliser des blogs fait émerger d’autres blogs de la blogosphere. Ces médias hébergent une quantité tout de même assez importante de blogs, parfois de très bonne qualité, parfois avec de très nombreux commentaires et, on peut le supposer, une audience importante… mais dont la logique de valorisation est assez différente de la blogosphère la plus visible, celle du haut du classement Wikio. En effet, les blogs hébergés sur des sites ou des plates-formes de médias en ligne ne sont le plus souvent pas tenus par des auteurs très intégrés dans la blogopshère, qui maîtrisent la notion de lien entrant et sortant, et qui l’utilisent pour émerger en visibilité. En revanche, le fait d’être situés sur des gros carrefours d’audience (les médias en ligne) peut être un vecteur de visibilité pour eux (à la fois par la faculté de cliquer depuis une rubrique “les blogs” sur la home, mais aussi parce que certains de ces médias intègrent des billets de blogs aux actus, donc dans la partie la plus visible et la plus suivie du média…). 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
  • 45. Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes : les déclinaisons web de médias traditionnels et quelques pure players. - le nombre de blogs existant, leur nature (blogs de journalistes, d’invités, d’internautes) ? - leur vitalité, en utilisant la proportion de blogs actualisée au cours de la dernière semaine ? - la valorisation de ces blogs sur la homepage du site ? 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
  • 46. 3 politiques de blogs sur ces médias : les Politiques « fermées » Il s’agit des médias qui proposent des blogs à lire, mais pas à écrire. Blogs de la rédaction, blogs d’experts ou de témoins invités par la rédaction, en quantité plus ou moins importante, ces médias sont dans une logique de proposition d’information supplémentaire ou complémentaire, par rapport à leur production éditoriale « officielle », mais ne proposent pas aux internautes de créer leur blog. On est dans la logique d’image de marque, pas dans la logique de service. On peut distinguer deux sous-catégories au sein de ces politiques « fermées » : les médias qui ne proposent que des blogs de journalistes / rédaction / émission ; et les médias qui proposent des blogs de journalistes ET d’invités. a. Politiques fermées : blogs de journalistes seuls. b. Politiques fermées : blogs de journalistes ET AUSSI d’experts invités. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
  • 47.
  • 48. 3 politiques de blogs sur ces médias : le modèle « semi-ouvert » Les médias proposent à leurs abonnés, et non à tous les internautes, de se créer un blog. On est dans une logique de “service restreint”. On trouve donc sur ces plates-formes à la fois des blogs de journalistes, d’invités et d’abonnés. C’est en fait le cas des seuls Le Monde et Mediapart. Ex : Le Monde. Sur sa page blogs, le Monde a la particularité de ne parler que des « blogs invités », des « blogs sélectionnés » et des « blogs » tout court. Il n’y a donc pas les “blogs de la rédaction” : les journalistes du Monde qui bloguent sont intégrés au blogs « invités » : cela permet de mettre en avant 20 blogs de qualité… dont seulement 4 à ma connaissance (comme Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire) sont tenus par des journalistes du Monde. Alors que le Monde a une plate-forme de blog les plus intéressantes et les plus complètes, la participation de ses journalistes reste bien maigre. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
  • 49.
  • 50.
  • 51. Tableau récapitulatif 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
  • 52. Le modèle dominant est donc la politique fermée : blogs de journalistes seuls. Le modèle « ouvert » est aussi assez présent ce qui montre pour les médias qui le choisissent qu’ils utilisent clairement les blogs dans une logique d’extension de leur audience. Concernant la pratique du blogging par les journalistes, on trouve une centaine de blogs « rédaction » ou « journaliste ». Avec, selon les médias, un nombre de journalistes tenant un blog de façon active assez variable (de 1 à 15) et jamais en quantité large : c’est au Figaro, avec 15 blogs de journalistes mis à jour dans la semaine, qu’on trouve la plus importante activité de journalistes qui blogguent. On notera aussi que seuls quelques-uns réussissent à entretenir des blogs “invités” : Le Monde, Libération, L’Express, Rue89, Mediapart dans une moindre mesure, et LePost à sa façon. Mais cette richesse est-elle suffisamment exploitée ? Entre les médias dans une logique d’image de marque (modèles fermés) et les medias dans une logique de service (modèles semi-ouverts et modèles ouverts), lequel fonctionne le mieux? Il n’y a pas un modèle qui doive s’imposer, mais le choix doit être fait en fonction des priorités du média. Il me semble par exemple assez cohérent que 20minutes soit dans un modèle hyper-ouvert. 1-4 Quelle est la politique de blogs des médias en ligne généralistes ?
  • 53. Section 2 Valoriser les contenus a travers la marque média, le rich média, en fonction des supports ou du contexte d’utilisation 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches. 2-3 Comment créer des contenus spécifiques aux supports de diffusion. 2-4 Le contenu valorisé en fonction de son contexte d’utilisation. Photo: Netrace
  • 54. a) Ce n’est pas un titre c’est une marque! Fabrice Boé Président de l’APPM. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
  • 55. Les magazines, depuis quelques années, ont dépassé leur « enveloppe charnelle ». Ils sont devenus, pour les plus forts d’entre eux, des marques. Concentré d’idées, d’images et de sens, le magazine est bien plus qu’un objet physique. Son concept, ses valeurs, son esthétique créent chez le lecteur des liens identitaires et affectifs exceptionnels. Une marque est reconnue comme telle lorsqu’elle possède une vision et se présente comme porteuse d’une mission qu’elle est capable de mettre en œuvre. Elles ont su rassembler tout ce que le magazine concentrait en lui pour en porter loin les couleurs et les valeurs, la vision et la mission. a) Ce n’est pas un titre c’est une marque!
  • 56. Dernier défi en date : l’univers Internet.  En créant des sites web issus de nos marques, nous avons fait vivre des valeurs communes à la marque sur un territoire nouveau. Nous avons ainsi élargi notre champ d’expression aux blogs, forums, vidéos que nous sommes aujourd’hui capables d’alimenter et de produire, y compris pour d’autres médias… Pour leurs développements numériques, nos marques de presse disposent de nombreux atouts : -la notoriété, -la légitimité, -la confiance nées de la qualité éditoriale. Car nos magazines savent, depuis toujours, imaginer des contenus qui captivent les lecteurs. Et que nous soyons face à des papivores, des internautes ou des mobinautes demain, la clé restera la production de contenu de qualité, vérifié et à forte valeur ajoutée. Le contenu est définitivement et durablement roi !  a) Ce n’est pas un titre c’est une marque!
  • 57. Les bouleversements numériques permettent ainsi aux marques de presse de prendre leur essor pour devenir à part entière des marques médias. Le web permet, en s’appuyant sur une même marque, -de développer de nouveaux liens avec les lecteurs et internautes, en optimisant les atouts de chacun des médias. -de chasser en dehors des terrains balisés du magazine ; les sites créant de l’attachement pour des internautes qui n’étaient pas forcément lecteurs de nos magazines. Pour l’annonceur, les avantages sont évidents: -une seule marque, -un même ADN, -un champ de valeurs communes, -une vision partagée -mais des déploiements sur différents supports permettant de toucher des cibles larges : la marque de presse est décidément aussi vivante qu’attractive ! a) Ce n’est pas un titre c’est une marque!
  • 58. b) L’éditorial, geolier de la parole de la presse. Hamoud El Zeloukh, journaliste freelance et blogueur. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
  • 59. L’éditorial est l’article de presse auquel il est communément conféré le rôle d’exprimer l’orientation générale du journal dans lequel il apparait. La première fonction qui lui serait reconnue et au premier chef par son instance énonciatrice déclarée (le journal en tant qu’institution) est donc de manifester les principes qui fondent l’activité déployée par la publication. L’ensemble de ces principes constituent la « ligne éditoriale », cadre général censé déterminer le rapport du journal au monde, à la réalité dont celui-ci s’estime le rapporteur. La ligne éditoriale fonde et est fondée sur un ensemble de prises de position vis-à-vis des repères socioculturels, idéologiques et politiques du contexte socio-historique. b) L’éditorial, geolier de la parole de la presse.
  • 60. L’éditorial assume deux fonctions: La fonction d’information, l’éditorial apporte des informations en rendant les lecteurs destinataires d’une somme d’éléments relatifs à l’événement, au journal en tant qu’instance énonciative et au contexte dans lequel ils s’inscrivent. La fonction de cohésion, elle s’articule autour de trois axes, participant tous du travestissement totalitariste : -Le journal lui-même, en assujettissant tous les discours proposés à une perspective centrale unique : la bien nommée ligne éditoriale. -La réalité, à travers l’événement, en insérant celui-ci dans un discours « sur » la réalité, en proposant une lecture homogène conforme aux critères socio-culturels, idéologiques et économiques préétablis. -L’idéologie dominante que l’éditorial contribue à renforcer, en l’actualisant dans un discours d’auto-justification pseudo-argumentatif. b) L’éditorial, geolier de la parole de la presse.
  • 61. c) La valse des journalistes et l’identité des journaux. Françoise Benhamou, Professeur Paris I 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
  • 62. La force d’un organe de presse, c’est ses plumes La force d’un organe de presse tient à sa spécificité, aux plumes qui y écrivent. Dans le paysage ultra concurrentiel qu’est la presse quotidienne d’information générale, la construction non seulement d’une marque, mais d’une équipe rédactionnelle que le lecteur retrouve et qui constitue sa différence de ton et de fond, est une condition indispensable de la vie d’un journal. Les analyses de l’emploi culturel ont mis en évidence l’importance de l’adéquation entre les projets et les profils. L’appariement réussi entre les qualités de celui qui travaille et les spécificités de l’entreprise ou de l’institution où il exerce joue un rôle crucial. C’est sans doute vrai dans toutes les entreprises, mais ça l’est plus encore dans la culture et les médias. c) La valse des journalistes et l’identité des journaux.
  • 63. Les journalistes sont-ils interchangeables? Est-ce une menace à l’originalité des journaux, conduisant à une sorte de standardisation formelle qui en affadit les contenus? Un journaliste qui migre, en quelque sorte, d’un journal à un autre, change–t-il d’opinion, de style, de plume? Sans doute que non. La différenciation des produits de presse se joue alors moins sur le fond que sur l’allocation de l’espace rédactionnel aux différentes rubriques, sur les budgets affectés aux articles de fond, aux articles d’investigation ayant requis du temps et donc un certain investissement. En d’autres termes, entre les grands quotidiens, la standardisation risque de gagner du terrain sous la double influence de la circulation des plumes et de l’importance prise, en termes relatifs, par la compétition pour les budgets publicitaires. Les deux éléments sont orthogonaux, certes, mais leurs incidences convergent vers une moindre originalité qui risque de produire un moindre intérêt des acheteurs qui, rappelons-le, sont de plus en plus exigeants, dont les comportements sont de plus en plus volatiles, et imprévisibles en conséquence. c) La valse des journalistes et l’identité des journaux.
  • 64. d) Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine Interview Gilles Masson, président de l’agence de publicité Léo Burnett. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
  • 65. Qu’appréciez-vous dans ce média ? Gilles Masson : Pour moi, la presse magazine est – et de très loin ! - le média le plus porteur d’imagination. C’est aussi le média de l’approfondissement ; l’un des grands enjeux de notre société moderne, qui a plutôt tendance à survoler. Ensuite, c’est un média choisi, acheté, non intrusif ; ce qui est d’autant plus important que nous vivons dans un monde où nous avons l’impression de ne pas pouvoir bouger sans être envahi par les signes publicitaires ! Enfin, dans la presse magazine, il y a un mot qui compte beaucoup et qui me séduit énormément : c’est celui de « contrat de lecture » entre un lecteur et son magazine. Les médias ont des positionnements, des registres, des audiences … mais seul le média magazine parce qu’il est un média acheté, dans lequel il y a un investissement affectif, a un contrat de lecture ! d) Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine
  • 66. En quoi la presse magazine est-elle un média moderne ? G.M. : J’aime bien procéder par analogie : aujourd’hui la modernité est incarnée par un triangle magique : Internet, le numérique et l’interactivité. Quand on regarde de plus près Internet, on voit que les sites les plus intéressants et les plus consultés sont en fait conçus comme des magazines, parce que la conception des magazines est une conception de pertinence, par rapport à une cible précise, à un ton… Or, paradoxalement, la conception des magazines, leur diversité (ils abordent plusieurs sujets, on y rentre comme dans un portail…) et l’approfondissement qu’ils apportent sur différents sujets, représentent vraiment pour moi presque le contrat de lecture d’un Internet moderne ! Le magazine est aussi très moderne par essence, car il représente le contenu. Attention, je ne suis pas entrain de caricaturer et de dire « Internet, c’est les tuyaux et le magazine c’est le contenu » ; pas du tout ! Mais par rapport à l’explosion de l’offre, le contenu, c’est évidemment l’enjeu de demain ! d) Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine
  • 67. Pour autant, les sites dont vous parlez, ceux qui se sont les plus développés, ne sont pas des sites de magazines … G.M. : C’est vrai, les magazines n’ont pas encore assez pris le virage de l’Internet, mais maintenant ils y investissent, en force et les restructurations récentes du marché vont clairement dans ce sens. Enfin, sans trop se lancer dans la science-fiction, on sait que dans un avenir proche, on utilisera le e-paper pour télécharger des articles et des informations. La convergence demain va donc vers quelque chose qui par essence, par structure, sera un e-mag, et ce magazine restera moderne pour les mêmes raisons que j’évoquais précédemment et qui me font aimer la presse magazine : parce que c’est le média choisi, celui de l’approfondissement, qu’il est non intrusif et porteur d’imagination… Au-delà de rubriques comme le courrier du lecteur, il y a une sensibilité extrêmement forte au lectorat dans le magazine ; les concepts évoluant vraiment en fonction de la façon dont les lecteurs les perçoivent. Cette réactivité dépasse largement l’Audimat car elle se situe davantage dans le qualitatif. Ce n’est pas une réactivité quantitative, c’est une réactivité de contrat de lecture, en fait ! d) Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine
  • 68. Quel regard portez-vous sur la créativité publicitaire ? G.M. : Depuis quelques années, je trouve que la créativité en France est très forte sur le magazine. En feuilletant les books des Grands Prix, on voit des dizaines de campagnes de très haut niveau. Dans un magazine, on rentre en imaginaire Or l’idée est forte lorsqu’elle projette une image et une histoire. Et une image est forte lorsqu’elle conceptualise une idée et fait marcher l’imagination. Dans un magazine on rentre en imaginaire, c’est-à-dire qu’on va ramasser synthétiquement une idée en une image. Par exemple, lorsqu’une marque de chaussures montre des tentacules de pieuvre pour dire que ses semelles sont antidérapantes, c’est super simple, il y a très peu de mots, mais l’image cristallise l’idée et nous projette dans un imaginaire extrêmement fort, qui nous raconte une histoire, voire des histoires. d) Le regard d’un publicitaire sur la presse magazine
  • 69. e) Un journalisme de qualité est rentable, le trimestriel XXI. Alain Joannes , journaliste et créateur de "Multimédia" et du "Journal du Web" sur LCI, créateur de la webradio d'Arte. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus.
  • 70. Critères de qualité valables pour le papier comme sur le web. La qualité , en matière de presse, suppose d’abord un refus des scléroses corporatistes, comme celle qui s’exprime dans le mot d’ordre « Faites court, les gens ne lisent plus. » L'exigence d'un journalisme de qualité passe par le rejet du conformisme professionnel qu'illustre le mot d'ordre répandu dans presque toutes les rédactions « Restez dans la ligne générale (sous entendu: ne vous écartez surtout pas de ce que publient les autres organes de presse); si ce n’est pas dans l’AFP, ce n’est pas de l’actu. » e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
  • 71. Comment les contraintes de la presse traditionnelle ont amené Patrick de Saint-Exupéry à chercher, et trouver une autre approche de l'actualité: La rencontre entre l’éditeur Laurent Beccaria et le journaliste Patrick de Saint-Exupéry était placée sous le signe du refus et du rejet, donc de la singularité. La qualité, en matière de presse, c’est ensuite la créativité . Prendre le temps de la réflexion pour concevoir un projet, étudier sa faisabilité sans passer par les normes artificielles du marketing. Patrick de Saint-Exupéry et Laurent Beccaria se sont rencontrés chaque jeudi, pendant plusieurs mois, pour chercher ensemble les modalités pratiques de mise en oeuvre de ce journalisme singulier et de qualité. En suivant les stéréotypes du marketing - le lecteur-type, la publicité, la périodicité, le prix - le projet était condamné par "les professionnels de la profession". Un jeudi matin, après une nuit passée à exorciser un renoncement qui semblait inéluctable, une équation à trois paramètres s'est imposée. C'était la formule de la cohérence. e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
  • 72. Des journalistes bien payés, traités comme des auteurs. Laurent Beccaria parle d'auteurs à propos des journalistes du trimestriel. Peut-être parce qu'il est éditeur de livres, habitué à traiter avec des écrivains, maîtres de leur production intellectuelle, mais pas seulement. La dignité d' auteur attribuée à un journaliste désigne une concentration de talents qui fait de ce journaliste un aristocrate de la profession. Sans doute par l'acuité de son regard sur l'actualité. Acuité qui comporte naturellement une grande profondeur de champ, une capacité à aller au-delà des faits et des apparences pour saisir et restituer des phénomènes décisifs . Une capacité à construire un récit , comme un écrivain mais au service de la réalité observée. Talent d'écriture aussi. Avec la probabilité, malgré tout, d'être corrigé et d'avoir, peut-être, à réécrire plusieurs fois son article e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
  • 73. Quoi qu'il en soit, le fait que des journalistes soient considérés comme des auteurs prouve que la profession n'est pas fatalement vouée à la déqualification. Effectivement, l'écriture est travaillée dans XXI. Cependant... ...Une préciosité stylistique - "le bien écrire journalistique" en successions de phrases courtes sujet/verbe/complément, fonctionnant de manière répétitive comme une rythmique disco - m'agace prodigieusement dans certaines livraisons de XXI. Et la notion d'aristocratie qui s'attache au statut d'auteur renvoie au prestige d'une marque média , avec sa légitimité fondée sur des valeurs reconnues: fiabilité, singularité, créativité, profondeur. Laurent Beccaria récuse l'idée de marque media. Il préfère parler de titre. D'accord: un titre, c'est aristocratique aussi. e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
  • 74. La beauté sur papier c'est le rich media sur le web. Il n'y pas de ligne éditoriale, à XXI. Le contenu de chaque livraison est déterminé par un engagement: L'engagement de traiter le réel dans l'actualité constitue une valeur éthique. Cette valeur est reconnue par les nombreux lecteurs qui achètent le trimestriel et qui ont assuré un succès surprenant au coffret de Noël des quatre premiers numéros. Le succès commercial fonde la légitimité de XXI. Mais, dans la temporalité dont vient de parler Laurent Beccaria , et surtout dans la manière de détecter les faits à longue portée et de les traiter en conséquence, transparaît aussi la temporalité du rich media qui, sur le web, consiste à structurer les évènements en fonction de leur consistance, de leur complexité - un mot que mon interlocuteur n'aime pas mais tant pis - et dans leur durée. C'est la même démarche, pour le papier comme pour les écrans. e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
  • 75. Autre analogie entre la qualité de l'information sur papier et celle de l'information sur écran(s), le culte du beau. Pour XXI, le choix du format, du papier, de la typographie, des illustrations ( photographie, dessins, bandes dessinées), tout concourt à faire de la revue un bel objet, dans lequel on a envie de s'immerger rien qu'en contemplant une couverture belle comme une oeuvre d'art hyper réaliste. (Sur l'art d'illustrer l'information selon XXI, voir ce billet dans mon autre blog, "Communiquer par l'image.) Le travail des directeurs artistiques contribue à installer l'identité, la singularité. C'est une inestimable valeur ajoutée. (Remarque: dans la mesure le rich media numérique exploite pour leurs spécificités les différents modes d'expression que sont le texte, le son, l'image fixe et l' image animée, XXI fait en quelque sorte du rich media sur papier en exploitant pour leurs spécificités la mise en page, la typographie, toutes les variétés d'images qui s'impriment en noir et blanc ou en couleurs.) e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
  • 76. Rien d'étonnant, dès lors, à ce qu'un projet éditorial aussi pertinent, aussi cohérent, aussi exigeant et aussi riche rencontre un public nombreux, sociologiquement très diversifié. XXI est un succès transgénérationnel, avec un lectorat composé de jeunes, de vieux, de citadins et de ruraux, de gens aisés et d'autres qui le sont beaucoup moins. Tous aiment lire. Ils dépensent 15 euros tous les trimestres, c'est à dire 5 euros par mois, soit encore 1, 20 euro par semaine parce qu'ils comprennent qu'ils en ont (largement) pour leur argent. XXI ne fait pas de cadeaux. C'est la marque de l'indépendance et de la considération pour les auteurs comme pour les lecteurs. Pas d'abonnements à tarifs réduits. Pas d'objets promotionnels. Pas de service de presse gratuits pour les journalistes. XXI n'a de gratuit que la consultation de son blog. e) Un journalisme de qualité est rentable, Le trimestriel XXI.
  • 77. a) FLYP, magazine en rich media presque parfait. Alain Joannes, journaliste et créateur de "Multimédia" et du "Journal du Web" sur LCI, créateur de la webradio d'Arte, animateur de quatre blogs. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches.
  • 78. Flyp est un magazine exclusivement conçu pour le web , sans équivalent sur papier. Il répartit ses contenus entre le texte, le son, les photographies, les graphiques, les animations électroniques, la vidéo et il propose de l’interactivité. Flyp devrait être considéré comme un modèle de publication en rich media . Il n’est qu’un produit multimédia. Pour un tel positionnement - une rédaction de six reporters polyvalents, assistés par quatre spécialistes du design numérique. Ensuite, des sons et des vidéos de bonne qualité. Des animations pertinentes et astucieuses. Une mise en page aérée. Sur la page d’accueil, un design sophistiqué concilie l'esthétique et l'ergonomie. Le visiteur trouve l’équivalent de la « une » assorti d’un sommaire explicite. Un bémol: - L’intégration du son et de l’image est imposée. Dans le rich media le plus pur, l’infonaute doit pouvoir choisir entre trois possibilités : lire en silence, écouter sans lire et lire en écoutant. Le fait que la rédaction ait décidé d’une modalité d’assimilation relève d’un réflexe de médias traditionnels. a) FLYP, magazine en rich media presque parfait.
  • 79. Le feuilletage linéaire trahit la pesanteur des vieux médias Enfin et surtout, le principe du feuilletage. Il peut se comprendre pour une version web d’une publication sur papier, comme « Le Monde » électronique payant ou « Technology review », mais il est inadéquat pour un pure player comme Flyp. La navigation linéaire imposée trahit la pesanteur des vieux médias. Dans le pur rich media , l’infonaute doit bénéficier de la plus grande liberté pour assimiler les contenus à sa guise, quand il en a envie et comme il le souhaite. Rien ne doit lui être imposé. Il doit pouvoir aborder une enquête par un module textuel ou par une séquence vidéo, passer à un document sonore et revenir au texte ou consulter un graphisme. La responsabilité cruciale d’une rédaction opérant en rich media se concentre dans la structuration des contenus ( ce qui réhabilité la hiérarchisation de l'information) et notamment sur leur adéquation avec tous les modes d’expression disponibles. Le journaliste rich media est un organisateur de contenus expert en langages numériques. Jusqu’à preuve du contraire, c’est l’extension web d’un magazine papier qui s’approche le plus de la perfection. Le webreportage de Geo est un modèle du genre. a) FLYP, magazine en rich media presque parfait.
  • 80. b) Le webreportage Géo comme source d’inspiration. Alain Joannes, journaliste et créateur de "Multimédia" et du "Journal du Web" sur LCI, créateur de la webradio d'Arte, animateur de quatre blogs. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches.
  • 81. Transjournalisme : "traversée en profondeur de l'info", selon Jean-Luc Marty, directeur éditorial de Géo. Pourquoi pas. L'essentiel, c'est le résultat et il est exemplaire. Aucun autre terme ne peut rendre compte de la la pertinence et de la qualité atteintes d'emblée par le premier webreportage disponible sur le site web du magazine Géo. b) Le webreportage Géo comme source d’inspiration.
  • 82. Il ne cherche pas à reproduire sur internet ce qui se fait à la télévision. Un sujet est découpé en plusieurs modules de quatre minutes, diffusés comme les chapitres d'une grande enquête. La rupture du flux linéaire propre à la radio et à la télévision n'est pas simplement une astuce pour fidéliser les audiences comme tentent de le faire les feuilletons; c'est conforme à la manière dont les contenus sont assimilés sur internet où l'interactivité de l"internaute se substitue à la passivité du téléspectateur. Le découpage d'une enquête en plusieurs volets fonctionne depuis longtemps dans la presse écrite. Il prend une autre dimension à l'ère électronique caractérisée par la diversité des supports: les webreportages de Géo se regardent sur un écran d'ordinateur mais également sur des terminaux nomades de type Ipod. Le format de quatre minutes par chapitre correspond aussi au mode de vie de l'individu hypermoderne qui fragmente son emploi de temps en courtes séquences correspondant aux durées de ses trajets, à ses instants de convivialité, à ses pulsions de curiosité. b) Le webreportage Géo comme source d’inspiration.
  • 83. L'interactivité greffée sur des formats courts permet la profondeur. Les webreportages de Géo se déclinent en vidéo, en sons, en textes et en liens vers des ressources plus denses. C'est du rich media avec tout ce que la notion de "richesse" implique d'attractivité pour ce type de journalisme. Selon le journal "Le Monde", Jean-Luc Marty "ne sait pas ce que multimédia veut dire". Il ajoute: « C'est le contenu qui dicte le média que l'on va utiliser ». Car la griffe de Géo est perceptible dans le professionnalisme qui imprègne le premier sujet traité. Prises de vues, montage, commentaires, mixage et "making of" et surtout ressources documentaires portent la marque d'un organe d'information prestigieux. Le plus réjouissant, enfin, c'est que cette vénérable institution des médias conventionnels réussit, beaucoup mieux que des publications réputées "jeunes", l'éclatante démonstration qui est le credo de ce blog : l'innovation régénère le journalisme de toujours. b) Le webreportage Géo comme source d’inspiration.
  • 84. c) Un reportage en rich media. http://opennewsroom.blogspot.com, blog. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches.
  • 85. mardi 6 novembre 2007 Ce qui suit est un exemple fictif destiné à mettre en contexte la pratique du journalisme multimédia / rich Media pour aborder une réflexion sur son écriture. Librement inspiré du livre de A Joannes c) Un reportage en rich media.
  • 86. Je suis donc journaliste, chargé d'un reportage sur un rallye automobile. J'écris un texte, je prends quelque photos, quelques prises de son et je filme une interview avec l'organisateur ainsi que quelques images des coureurs. Plusieurs questions se posent alors. Tout d'abord, la plus évidente est celle de la redondance. Les documents produits sont-ils complémentaires ? Ou au contraire sont-ils redondants ? Si l'interviewé m'a parlé du programme du festival, alors il m'est inutile de le redire dans le texte. Mais la gestion de la vidéo est plus lourde et le discours de dix minutes de l'organisateur n'est somme toute pas très intéressant. Mieux vaut peut-être utiliser le texte comme support. Par contre le son est parfait pour rendre l'ambiance du rallye (son des voitures, cris de supporters...). La photo, avec son rapport au temps si particulier, me permet de restituer au mieux la joie du vainqueur à l'instant où on lui a remis le trophée. Et cette minute d'interview avec l'organisateur où il raconte comment le rallye de son village est devenu le rassemblement qu'il est aujourd'hui est tout à fait intéressante. c) Un reportage en rich media.
  • 87. Nous abordons là la problématique même de l'écriture en rich media : la pertinence du support avec l'information délivrée. En effet, les différents médiums ne se substituent pas en tant que tel. On avait annoncé la mort de la presse a l'avènement de la radio et la mort de la radio à la naissance de la télévision, il semblerait que leurs usages respectifs leur aient néanmoins permis de survivre. De plus, grâce au multimédia, une nouvelle composante vient s'ajouter à l'exemple cité plus haut : les interactions. Pour des sujets plus complexes, on peut par exemple adjoindre cartes et chronologies pour mettre en relation les différents médias. Le travail de l'écriture en rich media va donc être de définir une typologie des usages de tous ces supports disponibles, qui soit sémantiquement justifiée. c) Un reportage en rich media.
  • 88. Nous pourrions grossièrement en déduire une d'après l'exemple ci-dessus : * le texte raconte les faits. * le son restitue l'ambiance. * la photo nous fait revivre l'instant. * la vidéo nous offre un témoignage. Bien sûr, il s'agit là d'une typologie succincte qui ne se veut en aucun exhaustive. Une réflexion sur ce thème ne pourrait véritablement s'amorcer que par la critique de reportages de ce type. De plus, il nous faudrait adjoindre le dessin, l'animation et bien sûr les interactions. c) Un reportage en rich media.
  • 89. Le travail de l'écriture en rich media va donc être de définir une typologie des usages de tous ces supports disponibles, qui soit sémantiquement justifiée. Nous pourrions grossièrement en déduire une d'après l'exemple ci-dessus : -le texte raconte les faits. -le son restitue l'ambiance. -la photo nous fait revivre l'instant. -la vidéo nous offre un témoignage. Bien sûr, il s'agit là d'une typologie succincte qui ne se veut en aucun exhaustive. Une réflexion sur ce thème ne pourrait véritablement s'amorcer que par la critique de reportages de ce type. De plus, il nous faudrait adjoindre le dessin, l'animation et bien sûr les interactions. c) Un reportage en rich media.
  • 90. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper. Emilie Couffrand, agence AllContents. 2-2 Le rich media: l’enrichissement par la diversité des approches.
  • 91. Plusieurs annonces simultanées d'éditeurs de presse et de constructeurs laissent présager un accroissement de l'offre nomade en matière de livres et de journaux électroniques. Après des années de tâtonnement, « l'e-paper » rigide et bientôt souple serait-il mûr pour supplanter les bon vieux journaux et magazines ? « Avec l’encre électronique, le papier change de nature, il est tellement plus sympathique et intelligent ! Ce qui provoquera une révolution aussi importante que celle de la micro-électronique ou de l’Internet ! » Bruno Rives, Le nouvel économiste « Puisque l'écriture est le contenu numérique le plus léger qui soit (un roman téléchargé est moins lourd qu'une chanson), le papier électronique aura tôt fait de s'imposer parmi une avant-garde de consommateurs... pour ensuite conquérir le grand public. » Alain Brunet – Cyberpresse d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 92. « La plupart des professionnels de l'édition sont convaincus que le support numérique supplantera bientôt le livre pour la "lecture besoin" (recherche, documentation...), le livre papier résistera pour la "lecture choisie" (loisirs, confort...) » Philippe Limantour - Directeur Resadia « En général, un nouveau média s'ajoute aux précédents et je pense que le papier numérique sera un troisième support, après le papier et le web, pour de nombreux titres de presse écrite" . Danièle Attias, Consultante Greenwich Consulting d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 93. Une accélération de l'offre nomade en matière de livres et journaux électroniques: La transversalité et la convergence des Médias L'heure est à une communication utilisant tous les canaux disponibles au-delà des médias traditionnels (télévision, presse, affichage, radio… etc.) Développement des magazines sur le Web, les téléphonies mobiles afin de renforcer les liens avec les lecteurs. Le lancement d'un magazine n'est désormais plus concevable sans une version Internet. La découverte numérique pour une nouvelle forme de lecture par l’écrit Les e-book et l'encre électronique Les supports nomades (PSP, PDA, mobiles, blogs...etc.) Le savoir (les bibliothèques numériques, le projet Gallica (livres numérisés), le cartable électronique) L’e-paper d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 94. Le e-paper bénéficie du confort du papier, se transporte, s'actualise à distance (grâce au WiFi) et n'a guère de limites de place (grâce à l'atout des SD cards ou des clés USB). L’e-paper/origine et Inspiration C’est une nouvelle manière de lire la presse inspirée de « Minority Report », le film de Steven Spielberg, qui montre un homme de l'an 2053 lisant un journal animé. Le texte s’affiche sur un papier plastifié, il tourne les pages virtuellement en un clic et les illustrations s’animent. Qu’est ce que l’e-paper ? Un support mi-électronique, mi-virtuel. Le e-paper se positionne entre le papier et le web. Le papier est un support d'un confort incroyable, transportable mais qui n’est pas actualisable. Le Web s'actualise en permanence, peut éventuellement se promener grâce à un PC portable ou un mobile, mais reste d'un total inconfort quand il s'agit de lire un article un peu long, un document, un livre... d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 95. Les enjeux autour de l’epaper: Caractéristiques du papier électronique, de l’e-paper -L'angle de vue est de 180 ° dans toutes les directions -Les écrans utilisent l'e-ink, une encre électronique ainsi qu'un substrat de feuille métallique pour améliorer la souplesse, comparé aux substrats de verre La cible  -Le lectorat actuel -Les fanas de technologie, les hommes d'affaires qui apprécient de feuilleter leur quotidien, magazine sur un boîtier, le « reader » à n’importe quel moment. -Nomades et enseignes : plus de problèmes logistiques liés à la distribution du support d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 96. Les avantages : Bénéfice client important. -Souplesse des feuilles -Écran mat pour une bonne qualité de lecture -Agréable, se rapproche facilement du support initial -Ne fatigue pas l’œil -Consomme de l'énergie que lors des changements d'affichage, ce qui en fait un support non seulement léger, mais de très longue autonomie Les objectifs  -Créer l’attachement, un lien permanent -Séduire les lecteurs qui ne lisent pas d’ordinaire ou reconquérir les lecteurs actuels -Chercher à imiter l'aspect d'une feuille imprimée, tout en respectant sa finesse et sa souplesse -Utilisation déambulatoire -Personnalisation possible du support (annotations, souligner les informations essentielles…) -Accès à la dernière édition électronique du support, actualisé régulièrement, en connectant la tablette via un câble USB ou le Wifi. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 97. Des experiences probantes de pionniers dans la presse: Les Echos Ce sont les premiers en France à lancer un journal électronique mobile, lisible à partir d’un boîtier spécifique qui tient dans la poche. Il s'agit d'une version numérisée de l'édition papier des Echos , désormais disponible sur un lecteur multimédia portable grâce aux d'encre et de papier électronique. Qu’est ce qu’un Reader ? Le Reader est une « machine à lire » itinérante que l’on peut emporter dans tous ses déplacements. Ce terminal portatif est l’outil qui permet de télécharger, consulter et feuilleter le contenu que l’on souhaite lire. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 98. Les avantages -Le « reader » permet de feuilleter le quotidien partout dans le monde -Présente la version « e-paper » du quotidien économique -Même dimension qu’un livre -Prise en main facile -Confort de lecture grâce à un écran non rétro éclairé, autonomie avec la possibilité de lire 8 000 pages d'une traite, actualisation en temps réel, personnalisation de l'information… etc. L’abonnement Plusieurs formules : les abonnements fournis avec un Reader ou un abonnement en flux sur votre propre Reader. L’abonnement légèreté 649 € (Abonnement e-paper Les Echos, dépêches AFP, livres numériques fournis par Flammarion, actualisable par câble USB + Reader) L’abonnement Mobilité 749 € (Abonnement e-paper Les Echos, dépêches AFP, livres numériques fournis par Flammarion, Nathan, Pearson Education, actualisable par câble USB ou Wifi + Reader Pro). L’abonnement E-paper 365 € (Toute l’information en direct sur votre propre Reader) d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 99. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper. La « Une » des Echos e-paper Exemple de rubriquage par thèmes des informations
  • 100. DES PARTENARIATS AVEC LES ECHOS Citroën Citroën s'associe au lancement de la version «e-paper» des Echos en créant un magazine, «Citroën», disponible sur le même boîtier («reader») que le quotidien. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper. Magazine Citroën N°2 Hiver 2007 Edito du magazine en pleine page. Bandeau publicitaire Citroën dans le journal Les Echos, version e-paper.
  • 101. Eurostar, Moderne, novateur et respectueux de l’environnement… rien de plus naturel pour Eurostar que de s’associer au lancement de la version électronique des Echos ! Ainsi, avec le e-paper, c’est toute l’information business en direct sur la route de Londres. Le temps qui change, c’est aussi important que le temps de trajet. Pratique et convivial, ce support qui permet de réduire la consommation de papier est parfaitement en ligne avec « Voyage Vert », un programme lancé par Eurostar en avril dernier visant à proposer un voyage encore plus écologique. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 102. ILS VONT SUIVRE… Le Monde Interactif, Le Figaro, L’équipe, Le Monde… Plusieurs autres journaux français, tels que Le Monde interactif, L’équipe sont actuellement en train de préparer des offres d'abonnement sur e-paper. La plupart sont regroupés au sein du Groupement des éditeurs de services en ligne (Geste) qui mène études et réflexions sur cette nouvelle technologie et son marché potentiel. Une vingtaine de journaux se sont réunis aussi sous la houlette de l'Ifra (association de presse internationale) et planchent sur les implications économiques, organisationnelles et rédactionnelles de l'arrivée de la lecture électronique mobile. Google Books, Google News Google, leader de la recherche sur Internet et incontournable fournisseur de contenus via notamment ses services Google Books et Google News , se prépare lui aussi à lancer une offre dans le secteur des livres sur e-paper. Le marché semble désormais prêt à se développer très rapidement pour peu que les tarifs baissent. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 103. IIliad (iRex), le Reader utilisé par Les Echos En plus de lire, il est possible de créer des notes, des croquis, ou d'annoter des documents type PDF et PNG. On peut choisir l'épaisseur du trait ainsi que 4 "couleurs" (blanc, gris clair, gris moyen, noir). En cas d'erreur, la gomme permet d'effacer son tracé. Le document original n'est pas modifié. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 104. LG.Philips dévoile son papier électronique couleur flexible De la taille d’une feuille de papier A4, ce papier électronique annoncé par LG.Philips LCD, alias LP Displays, se démarque de ses concurrents par deux caractéristiques majeures : il est flexible et en couleur. Les autres prototypes montrés jusqu’à présent étaient soit flexibles, soit en couleur, mais jamais encore les deux à la fois. Le groupe estime pouvoir commercialiser son produit en 2008. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 105. Le papier électronique selon Fujitsu Frontech Le groupe vient de commercialiser au Japon le FLEPia, un papier électronique d’une taille A4 ou A5 suivant les modèles. Les premiers modèles sont destinés aux professionnels et les modèles grand public et sont en vente au Japon. Scoop du Directeur Marketing de Fujitsu France : France Télécom vient d’acheter auprès de son agence de Tokyo plusieurs exemplaires du modèle A4 pour une utilisation en interne. Cybook Gen 3 de chez Booken Un livre électronique à destination du grand public, il est disponible en vente directement sur ce site. http://www.bookeen.com/ebook/ebook-reading-device.aspx Prix : 350 € d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 106. Bridgestone : l’e-paper le plus grand et le plus fin au monde Un e-paper flexible au format A3 et supportant 4096 couleurs en 80 DPI. Sony Reader prs-500 Qualité et robustesse. Peut grossir la taille des caractères. Suivant votre vue ou pour éviter une fatigue des yeux, les 3 niveaux de tailles sont un vrai plus à comparer avec un livre de poche. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 107. Avec son iPod, Apple a démontré que des millions de gens étaient prêts à emmener partout avec eux un dispositif nomade contenant leurs titres de musique favoris. Après la musique, pourquoi pas les livres et les journaux ? d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 108. Si le papier électronique promet de nouveaux usages innovants, il devrait apporter aussi d'importants bouleversements. -Lira-t-on et consommera-t-on l'information comme avant ? -Quels seront ses impacts sur des secteurs comme la presse et l'édition ? -Comment sera-t-il reçu par le public ? -Celui-ci est-il prêt à abandonner le papier physique ? -L'adoption du papier électronique viendra-t-il d'une réelle adhésion du public ou d'une pure nécessité économique et environnementale ? -L'arrivée du papier numérique va-t-elle accélérer la convergence entre presse écrite et presse en ligne ? d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 109. L’epaper sous l’angle contenu (1/2) L'accès au contenu n'est pas simplement synonyme de mise à disposition, mais de mise en relation avec des contenus pertinents , mise en relation entre lecteurs-prescripteurs, mise en relation entre co-producteurs de contenus. Pour s'adapter aux changements de comportement des consommateurs, les médias vont devoir repenser leur ligne éditoriale et se doter de nouveaux outils, méthodes et systèmes pour fournir des produits et de l'information 24/24, 7/7 sur tout type de canaux (papier, Internet, TV, ...) et de supports (e-paper, les blogs, le podcasting, le téléphone mobile...). Une impérative évolution des contenus Le lecteur  demandeur d'une plus grande richesse éditoriale et ne se contentera pas d’un seul support. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 110. L’epaper sous l’angle contenu  (2/2) -doit s'enrichir de données encyclopédiques, de graphiques, d’illustrations, de schémas, un dictionnaire, un agenda, les archives, des livres numérisés… -permet la réactualisation des informations, des cours de la bourse, l’évolution des tendances, la personnalisation du support, l’enrichissement du contenu car le rédacteur n’est pas limité par la place. -doit abandonner l'information généraliste pour une information concise et pertinente livrée à la demande -favoriser le scoop, rassembler les informations -rester dans la ligne du guide pratique, manuel technique, encyclopédie, etc. - proposer des contenus pertinents qui assureront une adoption massive par le public. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 111. Le contenu ne doit surtout pas être une reprise à l’identique du magazine print en format e-paper. La gestion du contenu -Contenu doit être transformé en format Web, XML, un « flux Web » -Contenu enregistré en format PDF -Le récepteur de l’information se connecte au serveur de la marque de l’outil utilisé pour actualiser ce contenu. Il faut pousser l’actualisation pour permettre de recevoir les nouvelles informations (câble Ethernet, USB, Wifi). -Service spécialisé doit être conçu pour régulièrement mettre en ligne des informations chaudes sur le serveur. Une lecture très différente de l’information Un rubriquage par thème pour une lecture plus intuitive et pratique d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 112.
  • 113. 6. Un écran non rétro-éclairé, un angle de vue de 180 ° pour ne pas fatiguer l’oeil. 7. Une autonomie avec la possibilité de lire 8 000 pages d’une traite pour un véritable confort de lecture. 8. Une interface claire et ergonomique pour une lecture très différente de l’information. 9. Un rubriquage par thème pour une lecture plus intuitive et pratique. 10. Consomme de l’énergie uniquement lors des changements d’affichage, ce qui en fait un support non seulement léger, de très longue autonomie mais aussi écologique ! Votre E-BOOK bénéficie en effet du confort du papier, se transporte, s’actualise à distance (en Ethernet ou avec la clé 3G) et n’a guère de limites de place (grâce à l’atout des SD cards ou des clés USB) livrée à la demande. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 114. L’e-paper doit être considéré comme complémentaire aux supports traditionnels, à intégrer dans une stratégie globale multicanal, devant ainsi apporter sa propre valeur ajoutée. d) Une nouvelle façon de mettre en œuvre le contenu: le e-paper.
  • 115. a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité. Paul Bradshaw, online journalist. 2-3 Comment créer des contenus spécifiques aux supports de diffusion.
  • 116. Building on the strengths of the medium The strengths of the online medium are essentially twofold, and contradictory: speed, and depth. New media technologies are able to publish news faster than the previous kings of speed: TV and radio. Think mobile and email updates. Think moblogs. Think Twitter. At the same time, the unlimited space and time of the web, and its hypertextual and ‘pull’ properties, make it potentially deeper and broader than the previous kings of context and analysis: newspapers and magazines. Think Wikipedia’s coverage of Hurricane Katrina. Think the Daily Kos. Think hyperlocal websites. Think Chicagocrime.org a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 117. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 118. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Alert : as soon as the journalist or editor is aware that a story is breaking, an alert is sent out. This might be from their mobile phone, Blackberry, or Wifi laptop. Subscribers to text or email updates , a Twitter or Facebook feed, would be notified instantly. This shows you ‘own’ the story; it reinforces your reputation for being first with the big stories; and for the smaller stories, it can provide an opportunity to add personality to your coverage (the ‘what I’m doing now’ approach of Twitter). And it drives readers to your website, newspaper or broadcast. a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 119. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Draft : too rough for print or broadcast, but perfect for blogs . Backing up: -the alert, -the draft report -like a wire report – -gives initial names, -places and details -and sources. It is updated as fresh details come in. The draft performs the important role of keeping the ‘Alert’ readers on your site, but it also serves to spread word through the blogosphere, bringing in more readers and helping your search engine ranking. Ideally it will also attract commenters and pingbacks which can add or correct details, or even provide new leads. Frequent updates - for instance linking to other coverage - help to prevent it getting knocked off the top of Google News (which looks for the most recently updated, not the first posted). a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 120. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Article/Package : in between the two extremes of speed and depth where online excels, traditional print and broadcast media have these strengths: -their documentary nature, -and the very limitations of their time and space. Their ability to document a ’snapshot’ is key to traditional news media’s appeal. The editorial decision that this story was worth a spot is important when compared to the internet’s infinity. At this stage, the draft turns into a package with higher production values, and which could be online, in print, broadcast , or all of those. The timing may be dictated by print or broadcast processes. a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 121. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Context : back online, that infinite space has an important role to play in providing instant and extensive context : -how many times has this happened? -Where can I access previous reports? -What does that concept mean? -How does this scientific principle work? -Where can I find more information about this person or organisation? -Where can I go to for support or help? Hypertext is central here - the ability to link to a range of documents, organisations, and explanations - both from your own archive and from external providers - in a portal that provides an essential resource. The print or broadcast report may also draw on some of this context, but it should refer to the online resource for more. a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 122. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Analysis/Reflection : after the report, comes the analysis. For online this may mean gathering the almost instant reaction taking place in: -the blogosphere in general, -on your own blogs and forums , -and proactively from the informed and the affected . The person covering the story may reflect on the whole experience on their blog , while podcasts are great for staging discussion and debate . At some point print and broadcast will take one or more snapshots for their production cycles. a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 123. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Interactivity : interactivity requires investment and preparation, but can engage and inform the user in a way other media cannot, as well as providing a ‘long tail’ resource that generates repeat visits over a long timescale: -a Flash interactive may take days to produce but can provide a compelling combination of hypertext, video, audio, animation and databases (they can also be dynamically updated); -a forum can provide a place for people to gather and post experiences and information; a wiki can do the same but more effectively. Live chats can allow users direct access to newsmakers, journalists and experts. a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 124.
  • 125. The news diamond This model can also be represented as an alternative to the inverted pyramid: a ‘news diamond . Just as the inverted pyramid was partly a result of the increasing role of the telegraph in the news industry, and dominant cultural ideas of empiricism and science, this news diamond attempts to illustrate the change from a 19th century product (the article) to a 21st century process : -the iterative journalism of new media; -the story that is forever ‘unfinished’. a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 126. a) Construire sur les spécificités du support internet : profondeur et rapidité.
  • 127. b) Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet. Eve Demange, blogueuse, spécialiste du web. 2-3 Comment créer des contenus spécifiques aux supports de diffusion.
  • 128. Pourquoi les internautes ont-ils besoin de scanner les pages d’accueil des Magazines en ligne ? Est-ce parce que l’interactivité du média web entraîne un comportement de lecture différent, ou est-ce parce que les magazines en ligne proposent une mauvaise ou une faible éditorialisation du contenu sur leurs Unes ? b) Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet.
  • 129. L'étude américaine EyeTrack07 , nous apprend que les internautes: Tout d’abord… -scannent le texte à 53%. -commencent par scruter une page à la recherche de l’information qui les intéresse. -48%, -ils regardent en priorité la navigation (les barres de navigation, les listes d'articles et les teasings), -ensuite les graphiques à 25%, les publicités (16%), les titres (8%), les photos (3%). Puis, le deuxième coup d’œil des internautes sur la page web va en priorité aux titres des articles. Lorsque ces mêmes scanneurs ont choisi l’article qui les intéresse, ils se transforment en lecteurs particulièrement assidus puisqu’ils lisent en moyenne 77% du texte contre 62% dans les magazines et 57% dans les quotidiens en presse écrite. Plus l'article est court, plus le pourcentage reste élevé : 98% de l'article est lu en ligne pour une longueur de 3 à 10 cm. Cependant, même lorsque l'article est particulièrement long, 62% du texte en ligne est lu.   b) Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet.
  • 130.
  • 131. Les rédacteurs en chef doivent progresser sur leur connaissance des mots employés par leurs lecteurs Comme l’écrivait Gerry McGovern dans un de ses célèbres billets Your website : just words ? « Vous pouvez vouloir communiquer sur le "changement du climat", mais si vos clients cherchent des informations à propos du "réchauffement global", vous êtes à côté. » Premier média écrit au monde, Internet et les moteurs de recherche offrent la formidable opportunité d’analyser le champ sémantique employé par les lecteurs. Les outils comme adwords, utilisés par les référenceurs pour l’achat de mot-clé ou le positionnement en référencement naturel offrent des possibilités éditoriales quasiment illimitées mais elles restent encore très largement, voire quasiment pas exploitées par les responsables de contenu web. Une navigation plus intuitive, plus centrée autour de l’utilisateur et de son langage donc de ses besoins en information, pourrait être imaginée. Les Unes en ligne pourraient être nettement plus « interactives ». b) Repenser l’éditorialisation en fonction des différences entre le support papier et internet.
  • 132. Les rédacteurs en chef doivent réinventer leur Une en ligne La presse papier possède une maîtrise parfaite de la Une et des mécanismes qui favorisent ou non la lecture. Des générations de secrétaires de rédaction se sont penchées sur le sujet. Mais maintenant sur Internet, il faut tout remettre à plat. Les études le disent : les lecteurs n’entrent pas sur une pages web comme ils entrent dans un magazine papier. Contrairement à l’édition pa