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La Lettre du Médecin Vasculaire (N°2), FMC
Mesure de l’Index de Pression Systolique à la cheville
F. BECKER
L’index de pression systolique à la cheville (IPSch1
) est défini à chaque membre inférieur comme
le rapport de la pression artérielle systolique à la cheville sur la pression artérielle systolique au
bras. Cet IPSch apparaßt actuellement comme le marqueur de risque indépendant de morbi-
mortalitĂ© cardiovasculaire le plus puissant aprĂšs l’ñge. Il est par ailleurs, Ă  cotĂ© de la Clinique, le
paramÚtre de base pour affirmer et définir hémodynamiquement une artériopathie oblitérante des
membres inférieurs (AOMI), reconnaßtre une médiacalcose jambiÚre, suivre une AOMI et en
dĂ©pister les aggravations mĂȘme asymptomatiques. Toutes les recommandations pour la pratique
mettent la mesure de l’IPSch au cƓur de la stratĂ©gie diagnostique de l’AOMI en complĂ©ment
immĂ©diat de l’examen clinique. Au quotidien, dans la vraie vie, on est loin d’avoir toujours une
mesure d’IPSch, qui plus est une mesure fiable, dans tout rapport d’examen pour AOMI.
Un rappel historique nous semble utile pour comprendre les discussions récurrentes quant à la
mĂ©thodologie d’examen.
Si la gangrùne du pied est connue depuis les Ecrits les plus anciens, ce n’est qu’en 1831 que
prend naissance l’histoire de l’AOMI avec la description de la claudication intermittente d’origine
artĂ©rielle par le vĂ©tĂ©rinaire J.F. Bouley (1). Il faut attendre plus d’un siĂšcle pour que la perte de
charge induite par les lésions occlusives soit prise en compte (3-5).
L’IPSch naĂźt en 1968 avec la publication des travaux de Carter (6). A l’époque, ces examens
Ă©taient faits en exploration fonctionnelle vasculaire en physiologie. Les mesures de pression
distale (cheville, orteil) utilisaient la pléthysmographie avec occlusion veineuse indirecte, outil de
base pour les mesures de volume et de pression en physiologie clinique. Le capteur de signal
(jauge de mercure) est placĂ© Ă  l’orteil ; la manchette est placĂ©e Ă  la cheville pour la mesure de
pression à la cheville, et au niveau de la premiùre phalange de l’orteil pour la mesure de pression
Ă  l’orteil. La mĂ©thode est parfaitement standardisĂ©e, on n’a pas Ă  choisir une artĂšre sur laquelle
mesurer la pression.
Peu aprÚs, le « Doppler » apparaßt sur le marché avec le fameux boßtier Parks et sa sonde 10 MHz
(rĂ©sistante Ă  tous les chocs 
). Yao (chirurgien vasculaire) perçoit immĂ©diatement l’intĂ©rĂȘt de cet
outil pour la consultation et donne son essor à l’IPSch en simplifiant la mesure de pression à la
cheville (7).
Ces deux auteurs montraient ainsi qu’il y a un gradient de pression de la racine d’un membre à
son extrémité, que la pression est normalement un peu plus élevée au membre inférieur (M.Inf.)
1
La pression systolique mesurĂ©e Ă  l’orteil est donnĂ©e le plus souvent en valeur absolue (Pgo) mais Ă©galement en index
de pression systolique au gros orteil (IPSgo)
SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 1 sur 7
qu’au membre supĂ©rieur (M.Sup.), que les occlusions artĂ©rielles significatives induisent d’abord
une perte de charge systolique (puis une perte de charge diastolique), que la mesure de la
pression au M.Inf. est aussi sensible qu’un test d’hyperĂ©mie rĂ©actionnelle (test de rĂ©fĂ©rence de
l’époque) et qu’elle peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en clinique avec un appareillage simplifiĂ©. Yao montrait par
ailleurs dans son travail princeps de 1970 (8) que la valeur moyenne de l’IPSch dĂ©croĂźt comme la
sĂ©vĂ©ritĂ© de l’AOMI augmente.
Tout Ă©tait dit ou presque en 1970, il restait aux Ă©pidĂ©miologistes Ă  s’emparer de l’outil IPSch et Ă 
montrer que la prĂ©valence de l’AOMI est considĂ©rablement plus Ă©levĂ©e que ne le laissait penser
l’item claudication intermittente, puis à introduire la stratification du risque cardio-vasculaire avec
une place majeure pour l’IPSch.
La question rĂ©currente depuis l’abandon de la mesure plĂ©thysmographique au profit de la mesure
doppler est sur quelle(s) artĂšre(s) faut-il mesurer la pression Ă  la cheville ? Une façon d’y rĂ©pondre
est de revenir aux origines et de distinguer mesure de pressions et mesure d’IPSch dans le cadre
de la consultation de tous les jours (examen de niveau 1 en premiĂšre consultation, en examen de
dĂ©pistage, en suivi normal), et dans le cadre d’un examen spĂ©cialisĂ© avec bilan hĂ©modynamique
précis (examen de niveau 2 ou 3).
On peut espĂ©rer qu’avec la place de premier plan prise par cet index dans le diagnostic d’AOMI et
la gestion des patients à risque cardio-vasculaire, des outils spécifiques et/ou revenant au principe
de la mesure globale (en laser-doppler par exemple, plus sensible que la jauge de mercure qui a
quasi disparu, plus précis que la photopléthymographie AC) seront bientÎt disponibles.
RĂšgles de bases, quelque soit le mode de mesure:
Ces rĂšgles sont pour l’essentiel communes Ă  toutes les mesures de pressions artĂ©rielles.
1. Le patient est allongé en décubitus au repos depuis une 10aine de minutes. Il est de bonne
pratique de veiller Ă  la chaleur des pieds (la vasoconstriction cutanĂ©e est source d’erreur de
mesure). Ce temps peut ĂȘtre mis Ă  profit pour l’anamnĂšse, la palpation et l’auscultation des
trajets artériels.
2. La pression est mesurĂ©e lĂ  ou est placĂ©e la manchette et non lĂ  oĂč est placĂ© le capteur (avec
une manchette placée à mi-mollet et une sonde doppler placée sur la pédieuse, on mesure la
pression à mi-mollet !). A la cheville, le bord distal de la manchette doit affleurer les malléoles.
3. La largeur de la manchette doit ĂȘtre de 1.2 Ă  1.5 fois le diamĂštre du segment de membre (bras,
cheville) sur lequel elle s’applique. La poche pneumatique doit couvrir la ou les artĂšres oĂč la
pression est mesurée.
4. La manchette doit y ĂȘtre ajustĂ©e (1 travers de doigt maximum entre la manchette et la peau),
enroulĂ©e aussi parfaitement que possible sur elle-mĂȘme (meilleure reproductibilitĂ©)
5. Le mĂȘme manomĂštre est utilisĂ© pour la mesure au bras et Ă  la cheville (de maniĂšre Ă  ne pas
sommer les erreurs de mesure liées au manomÚtre).
SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 2 sur 7
6. Il est recommandĂ© de commencer l’examen par la palpation des pouls (Ă  la cheville et au
poignet) et l’auscultation des creux sus-claviers de maniĂšre Ă  suspecter une stĂ©nose sous-
claviĂšre. Si on ne prend la pression brachiale que d’un cotĂ©, choisir le membre supĂ©rieur droit
(la grande majorité des sténoses sous-claviÚres intéresse la sous-claviÚre gauche).
7. L’examinateur se place correctement face au manomĂštre de façon Ă  Ă©viter l’erreur de parallaxe
8. Il est recommandĂ© de mesurer d’abord la pression au bras au stĂ©thoscope (TAS/TAD) et au
doppler (PAS), de maniÚre à avoir une idée de la pression normale à la cheville.
9. La manchette doit ĂȘtre gonflĂ©e rapidement au-delĂ  de la pression systolique prĂ©sumĂ©e et
dĂ©gonflĂ©e lentement jusqu’à rĂ©apparition du signal. La pression est mesurĂ©e Ă  la rĂ©apparition
du signal et non la pression de disparition du signal.
10. Il est recommandĂ© de retenir la moyenne de 2 ou 3 mesures successives. L’index de pression
systolique à la cheville est calculé à deux chiffres aprÚs la virgule.
Quel capteur utilisé ?
L’outil le plus simple est une sonde Doppler travaillant à 8 ou 10 MHz, c’est avec cet outil que la
mĂ©thode a Ă©tĂ© validĂ©e, c’est cet outil qui est le plus largement utilisĂ© dans les Ă©tudes. On objecte
souvent qu’il y a de moins en moins d’appareil Doppler continu dans les cabinets (en rançon de la
diffusion des Ă©cho-doppler couleur et l’erreur colossale de jugement de la CNAM dans la nouvelle
nomenclature). Mais la mesure de l’IPSch Ă  la sonde Doppler peut parfaitement ĂȘtre faite avec un
Doppler de poche, de plus nombre d’écho-Doppler offrent la possibilitĂ© d’avoir une sonde crayon.
Peut-on mesurer la pression à la cheville en écho-Doppler pulsé ?, oui avec une sonde haute fréquence,
mais autant acquĂ©rir un bon Doppler de poche, on s’y retrouvera vite en temps.
Peut-on mesurer la pression Ă  la cheville en Ă©cho-Doppler couleur ?, oui mais la mĂ©thode n’est pas validĂ©e
et l’erreur de mesure est trĂšs probablement bien supĂ©rieure Ă  celle utilisant une sonde crayon.
Peut-on utiliser une sonde photo-plĂ©thysmographie Ă  l’orteil ? thĂ©oriquement oui mais dans la trĂšs grande
majoritĂ© des cas c’est la PPG en mode AC qui est proposĂ©e et la mĂ©thode n’est pas fiable si la peau de
l’orteil n’est pas chaude et pour les pressions < 70 mmHg Ă  la cheville. Des essais on Ă©galement Ă©tĂ© faits en
utilisant la capillaroscopie ou la thermométrie, 
 ils tombent sous le critÚre de fiabilité et de reproductibilité.
Le successeur de la pléthysmographie avec occlusion veineuse pour la mesure de pression distale est sans
doute le laser-Doppler qui dans une version simplifiée dédiée à la mesure de pression se révÚle trÚs
sensible, simple et rapide d’utilisation avec l’avantage de pouvoir mesurer la pression à la cheville et la
pression Ă  l’orteil dans le mĂȘme temps.
Quelque soit le mode de calcul de l’IPSch, il doit ĂȘtre clair que l’on mesure deux IPSch, l’un Ă  la
cheville droite, l’autre Ă  la cheville gauche (sous rĂ©serve que le patient ait ses deux jambes. La
pression humĂ©rale de rĂ©fĂ©rence est la mĂȘme (droite ou gauche) dans les deux cas.
Certains ont pu proposer de mesurer autant d’IPSch que d’artùres de jambes, de rapporter la pression à la
cheville Ă  la pression humĂ©rale droite et Ă  la pression humĂ©rale gauche, parfois mĂȘme de rĂ©fĂ©rer au M.Sup
droit pour la cheville droite et au M.Sup gauche pour la cheville gauche 
 cela relùve de la sodomisation de
la drosophile ou de la mĂ©connaissance de l’anatomie artĂ©rielle voire de la finalitĂ© de la mesure de l’IPSch.
SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 3 sur 7
Mesure de l’IPSch dans le cadre d’un dĂ©pistage d’AOMI ou d’un examen de 1Ăšre
intention.
L’objectif est limitĂ©, il faut faire simple et rapide.
Deux options sont possibles Ă  la cheville
‱ soit on mesure la pression sur la tibiale postĂ©rieure et sur la pĂ©dieuse et on retient que la plus
Ă©levĂ©e des deux (ou l’artĂšre qui offre le meilleur signal si on a l’oreille formĂ©e). Il a Ă©tĂ© proposĂ©
de prendre la plus basse des deux pressions, cela augmente la sensibilité pour la détection
d’AOMI en Ă©largissant aux atteintes jambiĂšres isolĂ©es sans que la pertinence de ce mode de
calcul ait Ă©tĂ© formellement dĂ©montrĂ©e ou ait convaincu. Cela implique que l’on ait mesurĂ© les
pressions sur les différentes artÚres.
‱ soit, probablement du fait de la plus grande frĂ©quence des variations anatomiques sur la tibiale
antĂ©rieure voire de son moindre intĂ©rĂȘt, on se contente de la mesure de pression sur la tibiale
postĂ©rieure. C’est le mode le plus utilisĂ© en Ă©pidĂ©miologie ou en dĂ©pistage.
Au membre supérieur
‱ soit on prend la plus Ă©levĂ©e des pressions droite et gauche (ce qui implique qu’on ait mesurĂ©
les deux), c’est la proposition usuelle.
‱ soit on se contente de la mesure au membre supĂ©rieur droit (pour la raison sus-mentionnĂ©e de
prévalence des sténoses ASC à gauche).
Mesure de l’IPSch dans le cadre d’un bilan hĂ©modynamique ou dans le cadre d’un suivi
spécialisé.
Dans ce cas il faut ĂȘtre le plus prĂ©cis possible. Dans l’idĂ©al on utilise, Ă  la cheville, une mĂ©thode
globale (LDF par exemple) et la mesure les pressions au Doppler. Le plus souvent, on mesure la
pression à la cheville sur les 3 artÚres de jambe (tibiale postérieure, tibiale antérieure / pédieuse,
péroniÚre ou fibulaire 2
) et l’on calculera une valeur moyenne. Nous prenons la moyenne des
pressions identiques Ă  plus ou moins 10-15% prĂšs (10-15% reprĂ©sentant l’erreur de mesure
maxima pour une artĂšre donnĂ©e, cf infra). C’est le mode de calcul qui, comparĂ© Ă  une mĂ©thode
globale (pléthysmographie avec occlusion veineuse, laser-Doppler), est le plus précis, le plus
reproductible dans le temps.
Au membre supĂ©rieur, on vĂ©rifie au prĂ©alable la normalitĂ© du signal de l’artĂšre sous-claviĂšre et on
prend la moyenne des pressions humérales droite et gauche.
Enfin on n’oublie pas que les pressions Ă  la cheville ont Ă©galement un intĂ©rĂȘt en valeur absolue et
on mentionne dans le rapport d’examen la pression mesurĂ©e sur chacune des artĂšres.
Valeur normale.
2
L’artĂšre tibiale postĂ©rieure est recherchĂ©e dans la gouttiĂšre rĂ©tro-mallĂ©olaire interne. La sonde est tenue avec souplesse
entre pouce et index comme une baguette, orientée de dedans en dehors et un peu en avant à la rencontre du flux
(parfois, on trouvera l’artĂšre Ă  la face interne du talon). La pĂ©dieuse est recherchĂ©e au cou de pied ou sur le dos du pied,
la sonde tenue entre les 3 premiers doigts comme un stylo. La pĂ©roniĂšre est recherchĂ©e de la mĂȘme façon au bord
antĂ©rieur de la mallĂ©ole externe. Quelle que soit l’artĂšre examinĂ©e on s’attachera Ă  avoir un angle d’attaque voisin de
45° par rapport au trajet supposĂ© de l’artĂšre.
SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 4 sur 7
L’IPSch est une variable biologique fluctuant dans une certaine fourchette de valeurs dont la
moyenne est de 1.10 ± 0.10
Les seuils d’anormalitĂ© de l’IPSch sont donc 0.90 et 1.30 (moyenne – 2 ds, moyenne + 2 ds)
En dessous de 0.90, l’IPSch affirme une AOMI avec une sensibilitĂ© de 95% et une spĂ©cificitĂ©
voisine de 100%
Au-dessus de 1.30, l’IPSch dĂ©finit une mĂ©diacalcose jambiĂšre partielle ou complĂšte.
La combinaison de signaux doppler*3
normaux et d’un index de pression à la cheville normal
exclue une AOMI avec une fiabilité supérieure à 90%.
* l’analyse conjointe du signal Doppler Ă  la cheville et de l’IPSch est recommandĂ©e par les guidelines nord-amĂ©ricains de
Cardiologie. Par exemple un IPSch entre 0.90 et 1.30 avec des signaux Doppler monophasiques, signe l’existence d’une
AOMI associée à une médiacalcose jambiÚre.
Erreur de mesure.
Le coefficient de variation (1 Ă©cart-type / moyenne) de la mesure de pression Ă  la cheville Ă  l’aide
d’une sonde doppler 8 ou 10 MHz est de 6 à 8% quelle que soit l’artùre
Le coefficient de variation de la mesure pression humĂ©rale au stĂ©thoscope ou Ă  l’aide d’une sonde
doppler 8 ou 10 MHz est de 5%
La dĂ©viation standard de la mesure de l’IPSch est en moyenne de 0.06 Ă  0.11 tant en intra qu’en
inter-observateur(s).
D’un examen Ă  l’autre une variation d’IPSch ≀ 15% n’est pas significative, une variation ≄ 30% est
trÚs significative. Entre les deux la variation est jugée dans le contexte.
* Données du travail collectif AFFCA de 1983 (J Mal Vasc 1985 ; 10 : 37-42).
Limites et Causes d’erreur :
‱ rigiditĂ©, mĂ©diacalcose des artĂšres jambiĂšres (15 Ă  30% des diabĂ©tiques, insuffisance rĂ©nale
chronique terminale, grand Ăąge).
‱ tout autre obstacle ou artĂ©fact Ă  l’occlusion artĂ©rielle: ƓdĂšme ou lipodystrophie majeur de
cheville, guĂȘtre sclĂ©reuse d’hypodermite, plaie ...
‱ stĂ©noses proximales courtes, isolĂ©es, avec bonne compliance d’aval tamponnant la perte de
charge.
3
Pour donner toute sa puissance à la mesure de pression de pression à la cheville il convient d’avoir d’abord perçu la
normalitĂ© ou l’anormalitĂ© du signal Doppler Ă  la cheville de maniĂšre Ă  ne pas se laisser abuser par une AOMI masquĂ©e
par des artĂšres difficilement compressibles.
Le signal doppler artĂ©riel normal est triphasique (d’abord une grande onde positive, puis une petite onde de reflux, et
enfin une deuxiÚme onde positive de faible amplitude liée à la compliance des gros troncs).
Le signal peut n’ĂȘtre que biphasique chez les sujets/patients dont la souplesse artĂ©rielle est altĂ©rĂ©e (grand Ăąge, HTA
sévÚre, insuffisance rénale chronique terminale, diabÚte ancien, ...).
Un signal monophasique est a priori anormal (erreur classique : avant-pied froid). Un signal monophasique asymétrique
(accélération normale, décélération plus lente) ou un signal monophasique symétrique à accélération et décélération
lentes témoignent de lésions occlusives sus-jacentes.
SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 5 sur 7
‱ stĂ©noses situĂ©es en dehors de l’axe aorte-cheville (hypogastrique, fĂ©morale profonde isolĂ©es)
voire les lésions des artÚres du pied (qui seront reconnues par mesure de pression digitale et
du gradient de pression cheville-orteil).
‱ les erreurs les plus frĂ©quentes rĂ©sultent toutefois du non-respect des conditions de mesure.
Cas particuliers
‱ MĂ©diacalcose jambiĂšre avĂ©rĂ©e ou suspectĂ©e : si le diagnostic est Ă©vident lorsque l’artĂšre est
incompressible ou la pression affichée trÚs largement supérieure à la pression humérale
mesurée au préalable (IPSch >> 1.30), il faut savoir suspecter une médiacalcose partielle en
cas de discordance entre la pression affichée et le signal Doppler recueilli (Cf supra). La
mesure de pression à l’orteil et la calcul du gradient de pression entre la cheville et l’orteil
(normalement < 40 mmHg), ou l’estimation de la pression distale en pole-test sont alors utiles.
‱ Trouble trophique Ă  la cheville : avec un minimum de doigtĂ© et en couvrant le trouble trophique,
il est rare que la pression d’un trouble trophique soit un obstacle à la mesure d’IPSch (par
contre l’hypodermite et la dermosclĂ©rose sont une source d’erreur de mesure qu’il faut savoir
retenir). Dans certaines circonstances, il faut savoir repĂ©rer l’intermĂ©tatarsienne du gros orteil Ă 
l’avant-pied avec sonde Doppler 8-10 Mhz et l’utiliser pour capter le signal lors de la mesure de
pression Ă  la cheville. LĂ  aussi la mesure de pression Ă  l’orteil est une alternative intĂ©ressante.
‱ On s’abstiendra de mesurer la pression à la cheville en cas de pontage trùs distal surtout extra-
anatomique ou in situ. La mesure de pression distale est alors faite au gros orteil.
Erreurs d’indication ou d’interprĂ©tation ou de stratĂ©gie
‱ Pour rechercher une AOMI, la mesure d’IPSch est actuellement sans concurrent en terme de
pertinence d’examen de 1Ăšre intention, s’il s’agit de rechercher des plaques non-stĂ©nosantes
ou un infiltrat pariĂ©tal d’athĂ©rosclĂ©rose (dont on ne connaĂźt pas la prĂ©valence dans la population
gĂ©nĂ©rale vs l’ñge) le meilleur examen au moindre coĂ»t est sans aucun doute l’échographie.
‱ Dans les Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques, le seuil d’anormalitĂ© affirmant l’existence d’une AOMI est en
rÚgle générale fixé à 0.90, cela ne signifie pas que tout membre avec AOMI a un IPSch < 0.90
ou qu’un IPSch > 0.90 exclue l’existence d’une AOMI. Le membre concernĂ© peut ĂȘtre affectĂ©
d’une mĂ©diacalcose jambiĂšre ou prĂ©senter des lĂ©sions courtes ou trĂšs bien compensĂ©es par
une forte collatéralité, cela concerne environ 10% des patients avec AOMI.
‱ En cas de suspicion clinique forte d’AOMI et d’IPSch > 0.90, l’examen doit ĂȘtre poursuivi par
une mesure de pression digitale et/ou un test de marche avec mesure de pression post-effort
(test de Strandness, post-exercise ABI).
NB : Lorsque la mesure d’IPSch est faite dans le cadre d’un test de Strandness, seule la mesure de pression
Ă  l’aide d’une sonde Doppler est suffisamment rapide pour ĂȘtre appliquĂ©e aux mesure de minute en minute.
SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 6 sur 7
IntĂ©rĂȘt.
L’application de ce paramĂštre Ă  l’épidĂ©miologie de l’AOMI a radicalement transformĂ© la vision de
l’AOMI basĂ©e sur l’évaluation de la claudication intermittente.
La mesure de l’IPSch / l’IPSch est actuellement
‱ le moyen le plus simple et le plus pertinent pour certifier en 1ùre intention un diagnostic d’AOMI
‱ l’item de base de tout travail d’ordre Ă©pidĂ©miologique en matiĂšre d’AOMI
‱ un paramĂštre de premier plan dans l’évaluation et la stratification du risque cardio-vasculaire
(inversement proportionnel à la valeur de l’IPSch au premier examen)
‱ un moyen simple de faire le diagnostic de mĂ©diacalcose jambiĂšre (aussi corrĂ©lĂ©e au risque CV)
‱ un moyen simple d’évaluer l’importance des lĂ©sions occlusives par la mesure de la perte de
charge au repos
‱ un moyen trùs simple de surveillance d’une AOMI
‱ l’item de base du suivi d’une AOMI opĂ©rĂ©e (balise de surveillance applicable Ă  tous, mode de
sélection pour des examens plus longs et plus complexes)
Ces points seront développés dans une prochaine LMV.
Références historiques
1. Becker F. Histoire de la claudication intermittente d’origine artĂ©rielle, Syndrome de Bouley-Charcot. J Mal Vasc 2005 ;
30(2) : 114-7
2. Naumann M. Der Blutdruck in der arteria dorsalis pedis in der norm und bei kreislaufstörungen. Z Kreislaufforsch
1933; 31: 513
3. Winsor T. Influence of arterial disease on the systolic blood pressure gradients of the extremity. Am J Med Sci 1950;
220 (2): 117
4. Gaskel P. Rate of blood flow in the foot and calf before and after reconstruction by arterial grafting of an occlude main
artery of the lower limb. Clin Sci 1956; 15: 259
5. Strandness D.E., Radke H.M., Bell J.W. Use of a new simplified plethysmograp in the clinical evaluation of patients
with arteriosclerosis obliterans. Surg Gyn Obstet 1961; 112: 751
6. Carter S.A. Indirect systolic pressures and pulse waves in arterial occlusive disease of the lower extremities.
Circulation 1968; 37: 624-38
7. Yao S.T., Hobbs J.T., Irvine W.T. Ankle systolic pressure measurements in arterial disease affecting the lower
extremities. Br J Surg 1969; 56(9): 676-9.
8. Yao S.T. Haemodynamic studies in peripheral arterial disease. Br J Surg 1970; 57(10): 761-6
Position de la manchette, tenue de la sonde Doppler
SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 7 sur 7

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  • 1. La Lettre du MĂ©decin Vasculaire (N°2), FMC Mesure de l’Index de Pression Systolique Ă  la cheville F. BECKER L’index de pression systolique Ă  la cheville (IPSch1 ) est dĂ©fini Ă  chaque membre infĂ©rieur comme le rapport de la pression artĂ©rielle systolique Ă  la cheville sur la pression artĂ©rielle systolique au bras. Cet IPSch apparaĂźt actuellement comme le marqueur de risque indĂ©pendant de morbi- mortalitĂ© cardiovasculaire le plus puissant aprĂšs l’ñge. Il est par ailleurs, Ă  cotĂ© de la Clinique, le paramĂštre de base pour affirmer et dĂ©finir hĂ©modynamiquement une artĂ©riopathie oblitĂ©rante des membres infĂ©rieurs (AOMI), reconnaĂźtre une mĂ©diacalcose jambiĂšre, suivre une AOMI et en dĂ©pister les aggravations mĂȘme asymptomatiques. Toutes les recommandations pour la pratique mettent la mesure de l’IPSch au cƓur de la stratĂ©gie diagnostique de l’AOMI en complĂ©ment immĂ©diat de l’examen clinique. Au quotidien, dans la vraie vie, on est loin d’avoir toujours une mesure d’IPSch, qui plus est une mesure fiable, dans tout rapport d’examen pour AOMI. Un rappel historique nous semble utile pour comprendre les discussions rĂ©currentes quant Ă  la mĂ©thodologie d’examen. Si la gangrĂšne du pied est connue depuis les Ecrits les plus anciens, ce n’est qu’en 1831 que prend naissance l’histoire de l’AOMI avec la description de la claudication intermittente d’origine artĂ©rielle par le vĂ©tĂ©rinaire J.F. Bouley (1). Il faut attendre plus d’un siĂšcle pour que la perte de charge induite par les lĂ©sions occlusives soit prise en compte (3-5). L’IPSch naĂźt en 1968 avec la publication des travaux de Carter (6). A l’époque, ces examens Ă©taient faits en exploration fonctionnelle vasculaire en physiologie. Les mesures de pression distale (cheville, orteil) utilisaient la plĂ©thysmographie avec occlusion veineuse indirecte, outil de base pour les mesures de volume et de pression en physiologie clinique. Le capteur de signal (jauge de mercure) est placĂ© Ă  l’orteil ; la manchette est placĂ©e Ă  la cheville pour la mesure de pression Ă  la cheville, et au niveau de la premiĂšre phalange de l’orteil pour la mesure de pression Ă  l’orteil. La mĂ©thode est parfaitement standardisĂ©e, on n’a pas Ă  choisir une artĂšre sur laquelle mesurer la pression. Peu aprĂšs, le « Doppler » apparaĂźt sur le marchĂ© avec le fameux boĂźtier Parks et sa sonde 10 MHz (rĂ©sistante Ă  tous les chocs 
). Yao (chirurgien vasculaire) perçoit immĂ©diatement l’intĂ©rĂȘt de cet outil pour la consultation et donne son essor Ă  l’IPSch en simplifiant la mesure de pression Ă  la cheville (7). Ces deux auteurs montraient ainsi qu’il y a un gradient de pression de la racine d’un membre Ă  son extrĂ©mitĂ©, que la pression est normalement un peu plus Ă©levĂ©e au membre infĂ©rieur (M.Inf.) 1 La pression systolique mesurĂ©e Ă  l’orteil est donnĂ©e le plus souvent en valeur absolue (Pgo) mais Ă©galement en index de pression systolique au gros orteil (IPSgo) SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 1 sur 7
  • 2. qu’au membre supĂ©rieur (M.Sup.), que les occlusions artĂ©rielles significatives induisent d’abord une perte de charge systolique (puis une perte de charge diastolique), que la mesure de la pression au M.Inf. est aussi sensible qu’un test d’hyperĂ©mie rĂ©actionnelle (test de rĂ©fĂ©rence de l’époque) et qu’elle peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en clinique avec un appareillage simplifiĂ©. Yao montrait par ailleurs dans son travail princeps de 1970 (8) que la valeur moyenne de l’IPSch dĂ©croĂźt comme la sĂ©vĂ©ritĂ© de l’AOMI augmente. Tout Ă©tait dit ou presque en 1970, il restait aux Ă©pidĂ©miologistes Ă  s’emparer de l’outil IPSch et Ă  montrer que la prĂ©valence de l’AOMI est considĂ©rablement plus Ă©levĂ©e que ne le laissait penser l’item claudication intermittente, puis Ă  introduire la stratification du risque cardio-vasculaire avec une place majeure pour l’IPSch. La question rĂ©currente depuis l’abandon de la mesure plĂ©thysmographique au profit de la mesure doppler est sur quelle(s) artĂšre(s) faut-il mesurer la pression Ă  la cheville ? Une façon d’y rĂ©pondre est de revenir aux origines et de distinguer mesure de pressions et mesure d’IPSch dans le cadre de la consultation de tous les jours (examen de niveau 1 en premiĂšre consultation, en examen de dĂ©pistage, en suivi normal), et dans le cadre d’un examen spĂ©cialisĂ© avec bilan hĂ©modynamique prĂ©cis (examen de niveau 2 ou 3). On peut espĂ©rer qu’avec la place de premier plan prise par cet index dans le diagnostic d’AOMI et la gestion des patients Ă  risque cardio-vasculaire, des outils spĂ©cifiques et/ou revenant au principe de la mesure globale (en laser-doppler par exemple, plus sensible que la jauge de mercure qui a quasi disparu, plus prĂ©cis que la photoplĂ©thymographie AC) seront bientĂŽt disponibles. RĂšgles de bases, quelque soit le mode de mesure: Ces rĂšgles sont pour l’essentiel communes Ă  toutes les mesures de pressions artĂ©rielles. 1. Le patient est allongĂ© en dĂ©cubitus au repos depuis une 10aine de minutes. Il est de bonne pratique de veiller Ă  la chaleur des pieds (la vasoconstriction cutanĂ©e est source d’erreur de mesure). Ce temps peut ĂȘtre mis Ă  profit pour l’anamnĂšse, la palpation et l’auscultation des trajets artĂ©riels. 2. La pression est mesurĂ©e lĂ  ou est placĂ©e la manchette et non lĂ  oĂč est placĂ© le capteur (avec une manchette placĂ©e Ă  mi-mollet et une sonde doppler placĂ©e sur la pĂ©dieuse, on mesure la pression Ă  mi-mollet !). A la cheville, le bord distal de la manchette doit affleurer les mallĂ©oles. 3. La largeur de la manchette doit ĂȘtre de 1.2 Ă  1.5 fois le diamĂštre du segment de membre (bras, cheville) sur lequel elle s’applique. La poche pneumatique doit couvrir la ou les artĂšres oĂč la pression est mesurĂ©e. 4. La manchette doit y ĂȘtre ajustĂ©e (1 travers de doigt maximum entre la manchette et la peau), enroulĂ©e aussi parfaitement que possible sur elle-mĂȘme (meilleure reproductibilitĂ©) 5. Le mĂȘme manomĂštre est utilisĂ© pour la mesure au bras et Ă  la cheville (de maniĂšre Ă  ne pas sommer les erreurs de mesure liĂ©es au manomĂštre). SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 2 sur 7
  • 3. 6. Il est recommandĂ© de commencer l’examen par la palpation des pouls (Ă  la cheville et au poignet) et l’auscultation des creux sus-claviers de maniĂšre Ă  suspecter une stĂ©nose sous- claviĂšre. Si on ne prend la pression brachiale que d’un cotĂ©, choisir le membre supĂ©rieur droit (la grande majoritĂ© des stĂ©noses sous-claviĂšres intĂ©resse la sous-claviĂšre gauche). 7. L’examinateur se place correctement face au manomĂštre de façon Ă  Ă©viter l’erreur de parallaxe 8. Il est recommandĂ© de mesurer d’abord la pression au bras au stĂ©thoscope (TAS/TAD) et au doppler (PAS), de maniĂšre Ă  avoir une idĂ©e de la pression normale Ă  la cheville. 9. La manchette doit ĂȘtre gonflĂ©e rapidement au-delĂ  de la pression systolique prĂ©sumĂ©e et dĂ©gonflĂ©e lentement jusqu’à rĂ©apparition du signal. La pression est mesurĂ©e Ă  la rĂ©apparition du signal et non la pression de disparition du signal. 10. Il est recommandĂ© de retenir la moyenne de 2 ou 3 mesures successives. L’index de pression systolique Ă  la cheville est calculĂ© Ă  deux chiffres aprĂšs la virgule. Quel capteur utilisĂ© ? L’outil le plus simple est une sonde Doppler travaillant Ă  8 ou 10 MHz, c’est avec cet outil que la mĂ©thode a Ă©tĂ© validĂ©e, c’est cet outil qui est le plus largement utilisĂ© dans les Ă©tudes. On objecte souvent qu’il y a de moins en moins d’appareil Doppler continu dans les cabinets (en rançon de la diffusion des Ă©cho-doppler couleur et l’erreur colossale de jugement de la CNAM dans la nouvelle nomenclature). Mais la mesure de l’IPSch Ă  la sonde Doppler peut parfaitement ĂȘtre faite avec un Doppler de poche, de plus nombre d’écho-Doppler offrent la possibilitĂ© d’avoir une sonde crayon. Peut-on mesurer la pression Ă  la cheville en Ă©cho-Doppler pulsĂ© ?, oui avec une sonde haute frĂ©quence, mais autant acquĂ©rir un bon Doppler de poche, on s’y retrouvera vite en temps. Peut-on mesurer la pression Ă  la cheville en Ă©cho-Doppler couleur ?, oui mais la mĂ©thode n’est pas validĂ©e et l’erreur de mesure est trĂšs probablement bien supĂ©rieure Ă  celle utilisant une sonde crayon. Peut-on utiliser une sonde photo-plĂ©thysmographie Ă  l’orteil ? thĂ©oriquement oui mais dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas c’est la PPG en mode AC qui est proposĂ©e et la mĂ©thode n’est pas fiable si la peau de l’orteil n’est pas chaude et pour les pressions < 70 mmHg Ă  la cheville. Des essais on Ă©galement Ă©tĂ© faits en utilisant la capillaroscopie ou la thermomĂ©trie, 
 ils tombent sous le critĂšre de fiabilitĂ© et de reproductibilitĂ©. Le successeur de la plĂ©thysmographie avec occlusion veineuse pour la mesure de pression distale est sans doute le laser-Doppler qui dans une version simplifiĂ©e dĂ©diĂ©e Ă  la mesure de pression se rĂ©vĂšle trĂšs sensible, simple et rapide d’utilisation avec l’avantage de pouvoir mesurer la pression Ă  la cheville et la pression Ă  l’orteil dans le mĂȘme temps. Quelque soit le mode de calcul de l’IPSch, il doit ĂȘtre clair que l’on mesure deux IPSch, l’un Ă  la cheville droite, l’autre Ă  la cheville gauche (sous rĂ©serve que le patient ait ses deux jambes. La pression humĂ©rale de rĂ©fĂ©rence est la mĂȘme (droite ou gauche) dans les deux cas. Certains ont pu proposer de mesurer autant d’IPSch que d’artĂšres de jambes, de rapporter la pression Ă  la cheville Ă  la pression humĂ©rale droite et Ă  la pression humĂ©rale gauche, parfois mĂȘme de rĂ©fĂ©rer au M.Sup droit pour la cheville droite et au M.Sup gauche pour la cheville gauche 
 cela relĂšve de la sodomisation de la drosophile ou de la mĂ©connaissance de l’anatomie artĂ©rielle voire de la finalitĂ© de la mesure de l’IPSch. SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 3 sur 7
  • 4. Mesure de l’IPSch dans le cadre d’un dĂ©pistage d’AOMI ou d’un examen de 1Ăšre intention. L’objectif est limitĂ©, il faut faire simple et rapide. Deux options sont possibles Ă  la cheville ‱ soit on mesure la pression sur la tibiale postĂ©rieure et sur la pĂ©dieuse et on retient que la plus Ă©levĂ©e des deux (ou l’artĂšre qui offre le meilleur signal si on a l’oreille formĂ©e). Il a Ă©tĂ© proposĂ© de prendre la plus basse des deux pressions, cela augmente la sensibilitĂ© pour la dĂ©tection d’AOMI en Ă©largissant aux atteintes jambiĂšres isolĂ©es sans que la pertinence de ce mode de calcul ait Ă©tĂ© formellement dĂ©montrĂ©e ou ait convaincu. Cela implique que l’on ait mesurĂ© les pressions sur les diffĂ©rentes artĂšres. ‱ soit, probablement du fait de la plus grande frĂ©quence des variations anatomiques sur la tibiale antĂ©rieure voire de son moindre intĂ©rĂȘt, on se contente de la mesure de pression sur la tibiale postĂ©rieure. C’est le mode le plus utilisĂ© en Ă©pidĂ©miologie ou en dĂ©pistage. Au membre supĂ©rieur ‱ soit on prend la plus Ă©levĂ©e des pressions droite et gauche (ce qui implique qu’on ait mesurĂ© les deux), c’est la proposition usuelle. ‱ soit on se contente de la mesure au membre supĂ©rieur droit (pour la raison sus-mentionnĂ©e de prĂ©valence des stĂ©noses ASC Ă  gauche). Mesure de l’IPSch dans le cadre d’un bilan hĂ©modynamique ou dans le cadre d’un suivi spĂ©cialisĂ©. Dans ce cas il faut ĂȘtre le plus prĂ©cis possible. Dans l’idĂ©al on utilise, Ă  la cheville, une mĂ©thode globale (LDF par exemple) et la mesure les pressions au Doppler. Le plus souvent, on mesure la pression Ă  la cheville sur les 3 artĂšres de jambe (tibiale postĂ©rieure, tibiale antĂ©rieure / pĂ©dieuse, pĂ©roniĂšre ou fibulaire 2 ) et l’on calculera une valeur moyenne. Nous prenons la moyenne des pressions identiques Ă  plus ou moins 10-15% prĂšs (10-15% reprĂ©sentant l’erreur de mesure maxima pour une artĂšre donnĂ©e, cf infra). C’est le mode de calcul qui, comparĂ© Ă  une mĂ©thode globale (plĂ©thysmographie avec occlusion veineuse, laser-Doppler), est le plus prĂ©cis, le plus reproductible dans le temps. Au membre supĂ©rieur, on vĂ©rifie au prĂ©alable la normalitĂ© du signal de l’artĂšre sous-claviĂšre et on prend la moyenne des pressions humĂ©rales droite et gauche. Enfin on n’oublie pas que les pressions Ă  la cheville ont Ă©galement un intĂ©rĂȘt en valeur absolue et on mentionne dans le rapport d’examen la pression mesurĂ©e sur chacune des artĂšres. Valeur normale. 2 L’artĂšre tibiale postĂ©rieure est recherchĂ©e dans la gouttiĂšre rĂ©tro-mallĂ©olaire interne. La sonde est tenue avec souplesse entre pouce et index comme une baguette, orientĂ©e de dedans en dehors et un peu en avant Ă  la rencontre du flux (parfois, on trouvera l’artĂšre Ă  la face interne du talon). La pĂ©dieuse est recherchĂ©e au cou de pied ou sur le dos du pied, la sonde tenue entre les 3 premiers doigts comme un stylo. La pĂ©roniĂšre est recherchĂ©e de la mĂȘme façon au bord antĂ©rieur de la mallĂ©ole externe. Quelle que soit l’artĂšre examinĂ©e on s’attachera Ă  avoir un angle d’attaque voisin de 45° par rapport au trajet supposĂ© de l’artĂšre. SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 4 sur 7
  • 5. L’IPSch est une variable biologique fluctuant dans une certaine fourchette de valeurs dont la moyenne est de 1.10 ± 0.10 Les seuils d’anormalitĂ© de l’IPSch sont donc 0.90 et 1.30 (moyenne – 2 ds, moyenne + 2 ds) En dessous de 0.90, l’IPSch affirme une AOMI avec une sensibilitĂ© de 95% et une spĂ©cificitĂ© voisine de 100% Au-dessus de 1.30, l’IPSch dĂ©finit une mĂ©diacalcose jambiĂšre partielle ou complĂšte. La combinaison de signaux doppler*3 normaux et d’un index de pression Ă  la cheville normal exclue une AOMI avec une fiabilitĂ© supĂ©rieure Ă  90%. * l’analyse conjointe du signal Doppler Ă  la cheville et de l’IPSch est recommandĂ©e par les guidelines nord-amĂ©ricains de Cardiologie. Par exemple un IPSch entre 0.90 et 1.30 avec des signaux Doppler monophasiques, signe l’existence d’une AOMI associĂ©e Ă  une mĂ©diacalcose jambiĂšre. Erreur de mesure. Le coefficient de variation (1 Ă©cart-type / moyenne) de la mesure de pression Ă  la cheville Ă  l’aide d’une sonde doppler 8 ou 10 MHz est de 6 Ă  8% quelle que soit l’artĂšre Le coefficient de variation de la mesure pression humĂ©rale au stĂ©thoscope ou Ă  l’aide d’une sonde doppler 8 ou 10 MHz est de 5% La dĂ©viation standard de la mesure de l’IPSch est en moyenne de 0.06 Ă  0.11 tant en intra qu’en inter-observateur(s). D’un examen Ă  l’autre une variation d’IPSch ≀ 15% n’est pas significative, une variation ≄ 30% est trĂšs significative. Entre les deux la variation est jugĂ©e dans le contexte. * DonnĂ©es du travail collectif AFFCA de 1983 (J Mal Vasc 1985 ; 10 : 37-42). Limites et Causes d’erreur : ‱ rigiditĂ©, mĂ©diacalcose des artĂšres jambiĂšres (15 Ă  30% des diabĂ©tiques, insuffisance rĂ©nale chronique terminale, grand Ăąge). ‱ tout autre obstacle ou artĂ©fact Ă  l’occlusion artĂ©rielle: ƓdĂšme ou lipodystrophie majeur de cheville, guĂȘtre sclĂ©reuse d’hypodermite, plaie ... ‱ stĂ©noses proximales courtes, isolĂ©es, avec bonne compliance d’aval tamponnant la perte de charge. 3 Pour donner toute sa puissance Ă  la mesure de pression de pression Ă  la cheville il convient d’avoir d’abord perçu la normalitĂ© ou l’anormalitĂ© du signal Doppler Ă  la cheville de maniĂšre Ă  ne pas se laisser abuser par une AOMI masquĂ©e par des artĂšres difficilement compressibles. Le signal doppler artĂ©riel normal est triphasique (d’abord une grande onde positive, puis une petite onde de reflux, et enfin une deuxiĂšme onde positive de faible amplitude liĂ©e Ă  la compliance des gros troncs). Le signal peut n’ĂȘtre que biphasique chez les sujets/patients dont la souplesse artĂ©rielle est altĂ©rĂ©e (grand Ăąge, HTA sĂ©vĂšre, insuffisance rĂ©nale chronique terminale, diabĂšte ancien, ...). Un signal monophasique est a priori anormal (erreur classique : avant-pied froid). Un signal monophasique asymĂ©trique (accĂ©lĂ©ration normale, dĂ©cĂ©lĂ©ration plus lente) ou un signal monophasique symĂ©trique Ă  accĂ©lĂ©ration et dĂ©cĂ©lĂ©ration lentes tĂ©moignent de lĂ©sions occlusives sus-jacentes. SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 5 sur 7
  • 6. ‱ stĂ©noses situĂ©es en dehors de l’axe aorte-cheville (hypogastrique, fĂ©morale profonde isolĂ©es) voire les lĂ©sions des artĂšres du pied (qui seront reconnues par mesure de pression digitale et du gradient de pression cheville-orteil). ‱ les erreurs les plus frĂ©quentes rĂ©sultent toutefois du non-respect des conditions de mesure. Cas particuliers ‱ MĂ©diacalcose jambiĂšre avĂ©rĂ©e ou suspectĂ©e : si le diagnostic est Ă©vident lorsque l’artĂšre est incompressible ou la pression affichĂ©e trĂšs largement supĂ©rieure Ă  la pression humĂ©rale mesurĂ©e au prĂ©alable (IPSch >> 1.30), il faut savoir suspecter une mĂ©diacalcose partielle en cas de discordance entre la pression affichĂ©e et le signal Doppler recueilli (Cf supra). La mesure de pression Ă  l’orteil et la calcul du gradient de pression entre la cheville et l’orteil (normalement < 40 mmHg), ou l’estimation de la pression distale en pole-test sont alors utiles. ‱ Trouble trophique Ă  la cheville : avec un minimum de doigtĂ© et en couvrant le trouble trophique, il est rare que la pression d’un trouble trophique soit un obstacle Ă  la mesure d’IPSch (par contre l’hypodermite et la dermosclĂ©rose sont une source d’erreur de mesure qu’il faut savoir retenir). Dans certaines circonstances, il faut savoir repĂ©rer l’intermĂ©tatarsienne du gros orteil Ă  l’avant-pied avec sonde Doppler 8-10 Mhz et l’utiliser pour capter le signal lors de la mesure de pression Ă  la cheville. LĂ  aussi la mesure de pression Ă  l’orteil est une alternative intĂ©ressante. ‱ On s’abstiendra de mesurer la pression Ă  la cheville en cas de pontage trĂšs distal surtout extra- anatomique ou in situ. La mesure de pression distale est alors faite au gros orteil. Erreurs d’indication ou d’interprĂ©tation ou de stratĂ©gie ‱ Pour rechercher une AOMI, la mesure d’IPSch est actuellement sans concurrent en terme de pertinence d’examen de 1Ăšre intention, s’il s’agit de rechercher des plaques non-stĂ©nosantes ou un infiltrat pariĂ©tal d’athĂ©rosclĂ©rose (dont on ne connaĂźt pas la prĂ©valence dans la population gĂ©nĂ©rale vs l’ñge) le meilleur examen au moindre coĂ»t est sans aucun doute l’échographie. ‱ Dans les Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques, le seuil d’anormalitĂ© affirmant l’existence d’une AOMI est en rĂšgle gĂ©nĂ©rale fixĂ© Ă  0.90, cela ne signifie pas que tout membre avec AOMI a un IPSch < 0.90 ou qu’un IPSch > 0.90 exclue l’existence d’une AOMI. Le membre concernĂ© peut ĂȘtre affectĂ© d’une mĂ©diacalcose jambiĂšre ou prĂ©senter des lĂ©sions courtes ou trĂšs bien compensĂ©es par une forte collatĂ©ralitĂ©, cela concerne environ 10% des patients avec AOMI. ‱ En cas de suspicion clinique forte d’AOMI et d’IPSch > 0.90, l’examen doit ĂȘtre poursuivi par une mesure de pression digitale et/ou un test de marche avec mesure de pression post-effort (test de Strandness, post-exercise ABI). NB : Lorsque la mesure d’IPSch est faite dans le cadre d’un test de Strandness, seule la mesure de pression Ă  l’aide d’une sonde Doppler est suffisamment rapide pour ĂȘtre appliquĂ©e aux mesure de minute en minute. SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 6 sur 7
  • 7. IntĂ©rĂȘt. L’application de ce paramĂštre Ă  l’épidĂ©miologie de l’AOMI a radicalement transformĂ© la vision de l’AOMI basĂ©e sur l’évaluation de la claudication intermittente. La mesure de l’IPSch / l’IPSch est actuellement ‱ le moyen le plus simple et le plus pertinent pour certifier en 1Ăšre intention un diagnostic d’AOMI ‱ l’item de base de tout travail d’ordre Ă©pidĂ©miologique en matiĂšre d’AOMI ‱ un paramĂštre de premier plan dans l’évaluation et la stratification du risque cardio-vasculaire (inversement proportionnel Ă  la valeur de l’IPSch au premier examen) ‱ un moyen simple de faire le diagnostic de mĂ©diacalcose jambiĂšre (aussi corrĂ©lĂ©e au risque CV) ‱ un moyen simple d’évaluer l’importance des lĂ©sions occlusives par la mesure de la perte de charge au repos ‱ un moyen trĂšs simple de surveillance d’une AOMI ‱ l’item de base du suivi d’une AOMI opĂ©rĂ©e (balise de surveillance applicable Ă  tous, mode de sĂ©lection pour des examens plus longs et plus complexes) Ces points seront dĂ©veloppĂ©s dans une prochaine LMV. RĂ©fĂ©rences historiques 1. Becker F. Histoire de la claudication intermittente d’origine artĂ©rielle, Syndrome de Bouley-Charcot. J Mal Vasc 2005 ; 30(2) : 114-7 2. Naumann M. Der Blutdruck in der arteria dorsalis pedis in der norm und bei kreislaufstörungen. Z Kreislaufforsch 1933; 31: 513 3. Winsor T. Influence of arterial disease on the systolic blood pressure gradients of the extremity. Am J Med Sci 1950; 220 (2): 117 4. Gaskel P. Rate of blood flow in the foot and calf before and after reconstruction by arterial grafting of an occlude main artery of the lower limb. Clin Sci 1956; 15: 259 5. Strandness D.E., Radke H.M., Bell J.W. Use of a new simplified plethysmograp in the clinical evaluation of patients with arteriosclerosis obliterans. Surg Gyn Obstet 1961; 112: 751 6. Carter S.A. Indirect systolic pressures and pulse waves in arterial occlusive disease of the lower extremities. Circulation 1968; 37: 624-38 7. Yao S.T., Hobbs J.T., Irvine W.T. Ankle systolic pressure measurements in arterial disease affecting the lower extremities. Br J Surg 1969; 56(9): 676-9. 8. Yao S.T. Haemodynamic studies in peripheral arterial disease. Br J Surg 1970; 57(10): 761-6 Position de la manchette, tenue de la sonde Doppler SFMV-LMV2 / FMC : Index de Pression Systolique Ă  la cheville (F.Becker 15/01/2008) Page 7 sur 7