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LETTRE D’INFORMATION ÉCONOMIQUE POUR LES ENTREPRISES DE CERGY-PONTOISE ET DU VAL D’OISE
n°[6]
DÉCEMBRE2008
JANV-FÉV2009
Au cœur de la tourmente économique
estivale, Safran annonçait qu’il cédait son
activité téléphonie mobile. Sofinnova,
société de capital risque française,
actionnaire dans de nombreuses entre-
prises du secteur, décidait de reprendre
une partie de Sagem Mobiles en créant
Sagem Wireless et de lui adjoindre des
partenariats avec trois entreprises :
Esmertec et Purple Labs spécialisées dans
l’édition de logiciels et Inside Contactless
experte dans le « sans contact » afin de
sauver l’emploi et les compétences d’une
partie des ingénieurs Sagem Mobiles,
de repositionner l’activité de téléphonie
mobile et de la rendre profitable.
>> (cf. suite pages 10 à 16)
Un cluster télécom à Cergy
Naissance de Sagem Wireless
	 	 Page
›	À la une
Naissance de Sagem Wireless, Esmertec,
Purple Labs, Inside Contactless	 8 à 14
	 Huawei	 16
›	Bienvenue à 	 6 à 7
›	C’est dans l’air
Liquidité et transparence 	 7
›	En vue
L’emploi en question par Didier Arnal 	17
›	Invitée
Odile Thomazeaux, directeur régional,
	 Société Générale	 18-19
›	Cluster
Johnson Controls : l’électronique
	 embarquée 	 20
›	Utile
	 Joël Sahler : les entreprises
	 sous haute protection	 21
›	En affaire de droits
Chômage partiel : les pièges à éviter 	22
ommaire
Un pari judicieux dans ce territoire valdoisien
de Cergy-Pontoise où Sony Ericsson, Huawei,
l’équipementier des opérateurs 2e
mondial, Sagem
Communications et Johnson Controls Automotive
Electronics, Valeo Systems Controls forment
naturellement une concentration d’entreprises
des télécom et de la mobilité embarquée sur moins
de 3 km2
. Si l’on ajoute à cette concentration
la présence d’écoles comme l’ITIN (école
supérieure d’informatique, réseaux et systèmes
d’information), l’ESTI (école internationale
des sciences du traitement de l’information),
l’ESSEC et l’Université de Cergy, nul ne peut
contester la naissance d’un cluster télécom et
mobilité embarquée à Cergy-Pontoise. En avant-
première, Thierry Buffenoir, futur directeur
général de Sagem Wireless, nous éclaire sur son
business.
©RoccoToscani
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 2]
Imaginez que le département le mieux relié aux affaires et à l’international soit situé à seulement quelques kilomètres de Paris. Aéroport
Roissy-Charles de Gaulle, GareTGV, 4 lignes RER, réseaux de télécommunications très hauts débits, six pôles de compétitivité (Medicen
Paris-Région, Cap Digital Paris-Région, System@tic Paris-Région, Mov’eo Paris-Région, ASTech Paris-Région et Finance Innovation),
universités, grandes écoles, deux parcs naturels régionaux, plus de 600 sociétés internationales (dont 63 japonaises) déjà implantées.
En plus de cet environnement exceptionnel, tous les acteurs du Val d’Oise agissent dans le même sens pour faciliter la vie des entrepreneurs.
QUI D’AUTRE QUE LE VAL D’OISE APPORTE UNE RÉPONSE AUSSI SIMPLE AUX ENTREPRENEURS ?
POUR UN FUTUR PLUS SIMPLE CHOISISSEZ LE VAL D’OISE www.ceevo95.fr
Réponse:Japonaises
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 3]
[ÉDITO]
Ensavoirplus…
A
rcelor-Mittal, Lear
corporation, Renault,
PSA-Peugeot Citroën, Tyco
electronics (connectique) à Pontoise,
Malhe (filtres à air) à Persan…
On ne compte plus les noms de groupes
qui s’apprêtent soit à supprimer des
emplois, soit à baisser considérablement
leur carnet de commandes tel
EADS. Bref, à l’image du monde
économique occidental, la France
est, malgré son « 0,14 % » de PIB au
troisième trimestre, bien entrée en récession et les entreprises,
particulièrement les petites et les moyennes, sont confrontées aux
problèmes de la solidité de leur trésorerie ou de leurs fonds de
roulement pour continuer d’avancer dans une économie au ralenti.
Pire, elles subissent de plein fouet les conséquences de la crise
financière et l’attitude des banques qui ne se font plus confiance
entre elles et prêtent de l’argent avec des élastiques.
Ça, les médias vous le disent à longueur de pages ou d’antenne.
Un coup de chapeau au passage à nos confrères de BFM Radio qui
réalisent un véritable décryptage des mécanismes mettant la finance
et l’économie à la portée de tous… La lettre de l'entreprise,
elle, a cherché, sur son territoire, à en savoir plus auprès de vos
partenaires du Val d’Oise sur :
 Les dossiers « chauds » comme celui du « désengagement
de Safran auprès de la téléphonie mobile » et l’engagement de
Sofinnova qui transforme l’essai dans l’implantation d’un cluster
télécom avec la création de Sagem Wireless au 1er
janvier 2009 et
l’arrivée de trois nouvelles entreprises. L’entité nouvelle reprenant
une partie des emplois de Sagem Mobiles.
 Les relations que peut avoir une banque “sur
la sellette” comme la Société Générale avec
ses clients. Odile Thomazeaux, directrice
régionale, répond à nos questions.
 Les moyens que peut mettre en place le
Tribunal de commerce qui voit le nombre de
faillites augmenter et le fonctionnement de sa
cellule prévention dirigée par Joël Sahler qui
prend toute sa raison d’être.
 Les mesures prises par le gouvernement
en matière d’aide aux entreprises puisque
Christine Lagarde, ministre de l’Économie,
s’est invitée chez Cefival à Persan pour annoncer « l’éxonération
de taxe professionnelle aux entreprises qui investissent ».
 Le plan emploi que souhaite déployer le Conseil général,
commenté par Didier Arnal, son président.
 Ce que deviennent les contrats des salariés quand un patron
est amené à proposer du chômage partiel… Une étude par nos
avocats experts qui prodiguent leurs conseils à suivre de très près…
Face à toutes ces difficultés, l’essentiel est d’y croire ! C’est ce que
semblent faire toutes ces entreprises qui remplissent à chaque n°
notre rubrique “Bienvenue à”. Et nous saluerons deux d’entre
elles qui nous ont particulièrement séduits : celle que nous avons
découverte avec fierté en prenant l’avion « Les Pommes de L’Île-de-
France » cueillies aux jardins d’Atainville et servies sur les lignes
transavia.com. Et « Soaprano » qui propose des savons aux huiles
essentielles, aux senteurs inouïes que l’on espère accueillir bientôt
dans la Cosmetic Valley. On leur souhaite une année 2009 riche en
développements ainsi qu’aux ingénieurs de Sagem qui ont retrouvé
des projets de RD à la hauteur, espérons-le, de leurs espérances.
Béatrice Monomakhoff
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[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 4]
[ACTU ]
Christine Lagarde s’invite chez
Le 18 novembre dernier, Christine Lagarde, ministre de l’Économie,
s’est invitée chez Cefival - entreprise qui vient d’achever un
programme d’investissement de 25 M€- pour annoncer son projet
d’exonération de taxe professionnelle. Une visite en trois temps qui
s’est achevée par une conférence de presse à la mairie de Persan
pour présenter les mesures du plan de soutien à l’activité et aux
PME : « Agir pour nos entreprises, c’est agir pour l’emploi ».
Inventeur du concept de filage de l’acier et
spécialiste des profilés pour l’aéronautique et
le nucléaire ainsi que des anneaux de réacteurs
–un élément constitutif des moteurs d’avion–
Cefival achève un programme d’investissement
de 25 M€. Celui-ci lui a permis de se redresser
et d’inaugurer l’été dernier de nouveaux équi-
pements : quatre fours, une ligne de reprise
d’outillage et une nouvelle presse à filer dans
une usine en grande partie rénovée et mise aux
normes avec recyclage des eaux, chauffage élec-
trique, etc.
Innovation et investissement
Vendue par Vallourec à l’Italien Calvi en
1999, cette entreprise de Persan qui emploie 80
personnes prévoit de boucler son CA 2008 à 20
M€. Déficitaire pendant des années, elle doit
son salut à ses capacités d’innovation car elle est
à l’origine de procédés d‘extrusion des métaux
vendus sous licence aux principaux sidérurgistes
mondiaux et à l’implication de Ricardo Chini,
président du groupe Calvi (450 M€ de CA).
Celui-ci a investi d‘abord 10 M€ dans l’entre-
prise entre 1999 et 2004 pour la restructurer et
préserver ses salariés en gardant son dirigeant
à sa tête, Alain Honnart. Puis il a réengagé
15 M€ supplémentaires dont une partie pour
construire un bâtiment de 2 100 m2
. Celui-ci
abrite les nouveaux équipements, inaugurés
l’été dernier, dont la presse à filer qui permet
à Cefival de réaliser des gains de productivité
très importants et de conserver son avance dans
les profilés en titane, indispensables pour les
nouveaux avions de ligne en composite.
Deux investissements
en cours d’1,3 M€ et 3 M€
Mais Cefival ne s’arrête pas en si bon chemin.
Alain Honnart et Pierre Munch, son directeur
général, à la barre de l’entreprise, ont soumis à
Christinne Lagarde deux nouveaux investisse-
ments :
 un projet d’élargissement de la gamme
dimensionnelle des anneaux de réacteur pour
3 Questions à Pierre Munch,
directeur général de Cefival
Que pensez-vous de cette mesure ?
Pierre Munch : « La mesure était très attendue par
les patrons de PME. Elle est simple et pragmatique
et remet un peu d'ordre dans le cycle économique censé
produire de la croissance. Taxer un investissement
était en effet irrationnel puisque cela faisait reculer
nombre d'investisseurs français mais aussi étrangers.
Il ne reste plus au gouvernement qu'à la pérenniser
dans le temps. »
Cette exonération s’étend-t-elle sur la durée de
l’amortissement ?
Oui, si l’on calcule bien, l’exonération s’applique sur
la durée de l’amortissement, c’est-à-dire qu’elle s’étale
sur dix ans et représente une prime à l’investissement
de 500 000 €. C’est-à-dire presque 50 %
de l’investissement de 1,3 M€.
Pensez-vous qu’elle soit applicable aussi à des
entreprises un peu moins sucessful que la vôtre qui
n’ont pas eu la chance d’investir 25 M€ dans les
10 dernières années ?
Pierre Munch : « Cette exonération est valable
pour tout investissement productif hors immobilier.
Les patrons de PME français sont créatifs et donc
engageront forcément plus d'investissements. »
www.cefival.fr
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 5]
[ACTU ]
Cefival
accompagner la Snecma dans la fabrication de
pièces qui, sinon, risquent de partir en fabri-
cation chez des concurrents sur le continent
nord-américain. Ce projet correspond à un
investissement d’1,3 M€.
 un projet d’augmentation de la capacité de
parachèvementdesprofilésentitanepourAirbus
etBoeing,surunmarchéquiseraitcensédoubler
avec les développements des programmes A350
et B787. Ce projet correspond à un investisse-
ment de 3 M€.
Est-ce le dynamisme de cette entreprise ou
son passé industriel qui a favorisé le choix de
Cefival ? Quoi qu’il en soit, la ministre de l’Eco-
nomie, après avoir visité usine et locaux d’un
pas alerte, a débattu du sujet avec les dirigeants
Faciliter le financement
de son entreprise
• Éxonération immédiate de la taxe
professionnelle pour les équipements
et biens acquis entre le 23/10/2008 et le
31/12/2009
• Suppression totale de l’impôt
forfaitaire annuel en 3 ans dès 2009 pour
les entreprises dont le CA est inférieur à 1,5
million d’euros
• Mobilisation de 22 milliards d’euros
pour permettre aux PME de continuer à
trouver les financements nécessaires au
maintien et au développement de leurs
activités (Oséo /Caisse des dépôts)
• Création d’un médiateur du crédit
Simplifier la gestion de son entreprise
• Réduire les délais de paiement à 60
jours à compter de la date d’émission de la
facture
• Simplifier le droit des sociétés PME et
TPE avec la LME (Loi de Modernisation de
l’économie cf. La lettre de l'entreprise n°5)
• Gommer l’effet de seuil à l’embauche
d’un 10e
et d’un 20e
salarié
• Augmenter les soutiens à l’exportation,
relancer les systèmes de portages, multiplier
les V.I.E. volontaires internationaux en
entreprise de 5 500 (fin 2007) à 10 000.
Créer, reprendre et transmettre
son entreprise et Bénéficier d’aides à
l’innovation
Cf. aussi en détails sur : www.minefi.gouv.fr
Principales mesures
du plan de soutien
à l’activité et aux PME
de Cefival à bureaux fermés. Le résultat de la
consultation a été dévoilé lors de la conférence
de presse que Christine Lagarde a tenue devant
les journalistes et les élus du département dans la
salle de la mairie de Persan.
Une exonération de 500 000
euros sur 10 ans
« Le gouvernement propose de mettre en place
une exonération immédiate et pérenne de la taxe
professionnelle pour les équipements et biens
acquis entre le 23 octobre 2008 et le 31 décembre
2009. Pourquoi cette exonération ? s’interroge
Christine Lagarde. Parce que les trois moteurs
qui soutiennent l’économie française ne sont
pas au mieux de leur forme. La consommation
est plus souvent en baisse qu’en hausse ; les
investissements sont au ralenti… Quant aux
exportations… disons qu’elles n’ont pas été un
contributeur actif de notre économie ! L’objectif de
cette mesure est de soutenir l’investissement des
entreprises en dégrevant leur taxation au cours de
tous les exercices à venir pour les investissements
faits sur la période. Ce dégrèvement étant pris en
charge par l’État et remboursé à l’euro près aux
collectivités locales. Ainsi, si l’on prend l’exemple
de Cefival qui nous accueille aujourd’hui, cette
entreprise qui a réalisé 7 M€ d’investissement en
2008 prévoit de réinvestir, dans un premier temps,
1,3 M€ en 2009. C’est sur ce nouvel investisse-
ment 2009 que va s’opérer l’exonération de taxe
professionnelle qui va permettre à Cefival de
gagner 50 000 € chaque année. »
PrésentéeenConseildesministresle19novembre,
cette mesure devrait être définitivement adoptée
avant la fin de l‘année dans le cadre du projet de
loi de finances rectificative. « Un chantier voté
avant fin 2008  », a conclu Christine Lagarde
qui a dressé les grandes lignes de son plan de
soutien à l’activité et aux PME (cf. encadré) et
laissé Thierry Saussez, consultant en communi-
cation, présenter, en avant-première, le spot de
la première campagne de pub gouvernementale
qui a tant agité la presse et a, depuis, envahi nos
écrans de télé sans faire grand bruit !  ■
P. Munch, dg de Cefival à l'inauguration de la presse à filer
Réunion au sommet avec Alain Honnart, pdg de Cefival,
Pierre Munch, dg, et Christine Lagarde,
ministre de l'Économie.
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 6]
[BIENVENUE À ]
Nouvelles entreprises valdoisiennes
[Bezons]
›	Facility Solutions
Le service au cœur des systèmes
Créée en décembre 2006, Facility Solutions
s'est installée à Bezons depuis mars 2008 pour
rayonner sur tout le Val d'Oise, mais aussi
les Yvelines, les Hauts-de-Seine et l'Ouest de
Paris. Entré en 1980 chez Gestetner, Patrice
Konnert y a gravi les échelons pour parvenir
au poste de directeur technique. Distributeur
agréé Canon et Hewlett Packard, Facility
Solutions commercialise, loue et entretient
tous les produits de ces deux grands de l'infor-
matique. L'entreprise joue la réactivité quand
les gros distributeurs sont plus lents à réagir.
Facility Solutions conçoit et réalise les struc-
tures réseaux de ses clients pour une meilleure
fonctionnalité et, grâce aux nouveaux copieurs
multifonctions qui scannent en haute défini-
tion, forme sa clientèle au “zéro papier“ par
une gestion informatique des flux de cour-
rier. En seulement deux ans, Patrice Konnert
compte comme clients de grosses sociétés
dans les secteurs de l'automobile, des cosmé-
tiques, de la pharmacie et de la finance.
Activité : distribution et location de maté-
riel informatique et bureautique
CA : 125 K€
Contact : Patrice Konnert
Tél. : 01 39 47 03 98
Site : www.facilitysolutions.fr
E-mail : p.konnert@facilitysolutions.fr
[La Croix Verte ]
›	Les Vergers d'Attainville
Mangez des pommes !
Cette phrase, immortalisée par les “Guignols
de l'Info” dans la bouche de la marionnette
de Jacques Chirac, pourrait très bien coller à
Nicolas Richaudeau, arboriculteur de 3e
géné-
ration à Attainville (La Croix Verte). Quelle
fierté de découvrir des pommes du Val d'Oise
servies dans les avions des lignes aériennes
low-cost, les TGV et même chez Disney !
Cherchant à diversifier sa commercialisation et
constatant qu'en Grande-Bretagne, la pomme
a pris l'ascendant sur les chip’s, Nicolas
Richaudeau commence à se pencher, en 2005,
sur un procédé de transformation des fruits
et légumes crus, coupés et réfrigérés entre
1 et 4°C. Depuis environ 2 ans, le système a
été mis en place et fonctionne à merveille. 3
personnes travaillent à temps plein dans l’ate-
lier de transformation et de conditionnement.
Respectant des normes d’hygiène très strictes,
les pommes sont lavées, débarrassées de leurs
trognons, coupées en quartiers, passées dans
un bain de vitamine C (jus de citron) pour son
pouvoir anti-oxydant, emballées par 60 ou
100 gr, puis passées au détecteur de métaux
(sécurité aérienne oblige). 25 à 30 tonnes par
an sont ainsi conditionnées aux Vergers d’At-
tainville pour un CA d'environ 300 K€. Afin de
garantir une fraîcheur optimale, la DLC (date
limite de conservation) est fixée à 14 jours.
D'autres compositions sont à l'étude comme
notamment un mélange pommes et raisins et
demain peut-être, pourquoi pas les poires ?
Activité : production de fruits et légumes
CA : 870 K€
Contact : Nicolas Richaudeau
Tél. : 01 39 35 15 49
E-mail : commercial@millefruits.fr
[Roissy village]
›	GSF
Un hexagone de 38 m de côté
Fondée en 1963 par Jean-Louis Noisiez, GSF,
entreprise de propreté et d’hygiène industrielle,
est l'un des tout premiers français et le 1er
indépendant du secteur, avec plus de 23 300
collaborateurs. GSF a réalisé un chiffre d’af-
faires de près de 491 millions d’€ en 2007, soit
une croissance de plus de 9,50 %. Spécialiste
de l'hygiène, GSF intervient dans tous types
d'entreprises, centres commerciaux, bureaux
ou municipalités. Le groupe est présent sur l’en-
semble de l’hexagone grâce à ses 20 directions
régionales regroupant 100 établissements,
couvrant plus de 150 villes, mais également
à l’international (Canada, Royaume-Uni,
Espagne, États-Unis). Il est le seul groupe
français à avoir exporté son savoir-faire aux
États-Unis. S'inspirant du logo GSF, le bâtiment
de 3 600 m2
est conçu comme un hexagone
de 38 mètres de côté et répond aux dernières
exigences environnementales (HQE). Implanté
au Parc du Moulin, le nouveau parc d'activités
“Roissy Park International“ de Roissy Village, ce
bâtiment permet aux équipes de GSF Roissy Val
d'Oise d'étendre leurs activités sur 600 m2
et de
renforcer leur présence sur le bassin de Roissy,
tant dans le secteur aéroportuaire qu’auprès
d’autres entreprises. Les 3 000 m2
restants
seront commercialisés. GSF Roissy Val d'Oise,
créé en mai 2007, conforte ainsi son développe-
Vous implantez, créez ou développez votre activité dans le Val d’Oise ? Contactez Pierre
Seisson, par mail : p.seisson@agence-hors-serie.com, tél. : 01 30 36 00 27 ou
fax : 01 30 36 00 29. Il relaiera l’information susceptible d’intéresser les entreprises
et les décideurs économiques valdoisiens à qui La Lettre de l’entreprise est adressée.
Cette rubrique est gratuite et n’est pas du publirédactionnel.
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[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 7]
[C’EST DANS L’AIR ]
La crise financière et économique
estunaccident.Unaccidentgrave
certes, qui va peser sur le climat des
affaires pendant toute l’année 2009
car tous les acteurs économiques ont
« sur-réagi » en prenant de lourdes
mesures conservatoires et défensives.
Mais c’est un accident dont se relèvera
l’économie mondiale. Une fois calmée la
tempête qui renverse les meubles dans les salles
de marché et paralyse les ventes d’automobiles,
on en reviendra à la gestion prosaïque de ce que
certains appellent une « récession » et d’autres,
« un bas de cycle ». Un moment crucial dans la
vie des entreprises. Celui où se fixe le destin des
futurs gagnants et perdants.
Rester liquide
Premier impératif du moment : rester
liquide.C’estlaconsigneabsoluedanstoutesles
entreprises et sur tous les continents. Disposer
d’un matelas de cash est vital quand tout
s’affoleetsedérègleàl’extérieurdel’entreprise.
Fini le temps du directeur financier enivré des
ressources de la « créativité financière ». On lui
demande de revenir sur terre et au besoin, de
se comporter en super-chef comptable. Dans les
ateliersetdansleportefeuilleclients,l’heureest
à la traque de ces bombinettes innocentes qui
peuvent provoquer des catastrophes en chaîne.
Mieux vaut se résoudre à une réduction des
marges bénéficiaires. Mieux vaut accepter une
pause dans la croissance du chiffre d’affaires.
Tout doit être mis en œuvre pour éviter qu’une
annulation de crédit bancaire ou la défaillance
d’un client important n’expose l’entreprise à la
cessation de paiements.
Eviter la langue de bois
Deuxième impératif : dire la vérité. La dire
aux autres et…à soi-même. Quand la crise est
là, violente et imparable, le discours langue de
bois, l’ambigüité, la tergiversation, en un mot,
tous ces artifices de communication
qui sont admis en temps normal
deviennent carrément destructeurs.
Ni les investisseurs, ni les salariés,
ni les clients, ni les fournisseurs ne
pardonnent à celui qui habille la
vérité au moment où il faut jouer
cartes sur table.
Troisièmeimpératif:profiterdelaconfusion
qu’entraîne la volatilité des marchés pour
prendre des décisions à moyen et à long terme.
Jusqu’au déclenchement de la crise, les marchés
financiers ne s’intéressaient qu’aux champions
du retour rapide sur investissement. Tout a
changé avec l’effondrement –certes provisoire–
des valeurs boursières. En 2008, le marché
a massacré tout le monde sans distinction de
performances. La hiérarchie des entreprises est
devenue très floue, ce qui a rétabli une certaine
égalité des chances face aux investisseurs.
Voir émerger les innovations
Pour les entrepreneurs imaginatifs, c’est
le bon moment pour lancer des projets qui
n’auraient eu aucune chance de voir le jour
avant l’été dernier. D’abord, la période est
favorable aux rachats d’entreprises. La chute
de la Bourse fait baisser les prix de vente. Et
les acquisitions d’entreprises en bas de cycle
sont les plus faciles à rentabiliser. Ensuite,
il y a les leçons du passé. C’est dans l’enfer
des crises que se forgent les armes de ceux qui
profitent le mieux des périodes de reprise et
c’est alors qu’apparaissent les innovations qui
transforment le paysage des affaires. Prisunic,
Monoprixoul’empireDisneysontnésdelacrise
des années 30. Apple a pris son élan en pleine
période de « déclin industriel américain » sous
la présidence de Jimmy Carter. Et l’éclatement
de la bulle internet en 2000 n’a pas empêché
le ralliement de la planète entière à une
nouvelle génération de leaders de l’économie
numérique…
[la chronique de Jacques Barraux ]
Liquidité et transparence
ment francilien et ses 180 salariés emménagent
au 1er
janvier 2009.
Activité : nettoyage industriel
Effectif : 180 (à fin 2007)
CA : 6 000 K€
Contact : Ludovic Dupré
Tél. : 01 34 29 35 36
Site : www.gsf.fr
[Saint-Gratien ]
›	ASYX
Un simple click pour du cash
Par ces temps difficiles, les entreprises ont
intérêt à consolider leur trésorerie pour faire
face aux échéances et mieux négocier avec
leur banquier. Même si la LME (loi de moder-
nisation de l'économie) est censée réduire
les délais de paiement, l'élément-clé de la
survie d'une entreprise reste la bonne santé
de sa trésorerie. ASYX, société issue d’un
groupe néerlandais et implantée en France à
Saint-Gratien, a mis au point un système de
paiement en ligne. En clair, un sous-traitant
qui facture son donneur d'ordres peut, après
signature d'un accord tripartite (donneur d'or-
dres, banque et sous-traitant), demander le
paiement comptant de tout ou partie de ses
factures, moyennant une commission finan-
cièrede2,5%dumontantdechaquefacture.Le
montant de cette commission est réparti de la
façon suivante : 0,4 % (maximum) au donneur
d'ordres, 2,1 % à la banque et à ASYX qui met
gratuitement à la disposition des différents
intervenants son logiciel de gestion des lignes
de crédit. La différence entre ce mécanisme et
l'affacturage réside en un point essentiel : le
contrat ne prévoit aucune négociation sur le
volume annuel forfaitaire de facturation. Le
sous-traitant peut donc recourir au système
ASYX quand il le veut et quand il en a besoin.
Difficile de faire plus simple !
Activité : financement de trésorerie
Contact : Philippe Baillard
Tél. : 01 34 12 54 05
Site : www.asyx.com
E-mail : philippe.baillard@asyx.com
[Saint-Ouen-L’Aumône]
›	Soaprano
Savons essentiels et équitables
Après un master de commerce international
effectué aux États-Unis et un début de carrière
comme directeur export dans deux laboratoires
pharmaceutiques (Idexx et Yves Ponroy), Jean
Pascal crée Soaprano à son domicile d'Ablei-
gles. En réaction au stress qui sévit dans les
grands groupes, il a décidé que s'il travaillait
dur, ce serait pour sa seule satisfaction. Mais
comme on ne s'improvise pas chef d'entre-
prise du jour au lendemain, Jean Pascal suit
la formation « 17 jours pour réussir » à la CCI
de Pontoise et, grâce au soutien du Conseil
général, obtient, à l'unanimité, un prêt de
l'AFACE. Depuis septembre, il fait fabriquer
par des maîtres-savonniers, en France et
dans le monde, ses propres compositions par
“saponification à froid”. Assemblages à base
d'arômes 100 % naturels et d'huiles essen-
tielles, ses savons sont des produits rares et
haut de gamme. Parallèlement, il lance aussi
une gamme pour hommes : un coffret de
rasage contenant une huile avant rasage, un
savon à barbe, un beurre après-rasage et un
blaireau. Une gamme dédiée aux femmes,
plus fruitée et plus fleurie, est en préparation.
Soaprano commercialise aussi des produits
originaux issus du commerce équitable,
confectionnés par des Indiens d'Amazonie.
Seul aux commandes pour le moment, Jean
Pascal souhaite recruter deux salariés en 2009,
en s'appuyant sur les aides gouvernementales
pour l'intégration des personnes à mobilité
réduite. Deux postes qui seront sédentaires à
temps plein ou partiel.
Activité : création et distribution de
produits pour le corps
Contact : Jean Pascal
Tél. : 09 61 66 45 67
Site : www.soaprano.com
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[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 8]
[À LA UNE ]
Un cluster télécom à Cergy
Naissance de Sagem Wireless
Thierry
Buffenoir,
futur
directeur
général de
la nouvelle
entité Sagem
Wireless
qui sera
officialisée
au premier
janvier 2009, semble très
confiant sur la création de
cette nouvelle entreprise en
termes d’emplois et de stratégie
de développement pour le
nouveau business que souhaite
développer l’entreprise.
La Lettre de l’entreprise : Par un commu-
niqué de presse du 30 juillet dernier,
Safran défrayait la chronique en annon-
çant qu’elle vendait son activité Sagem
Mobiles qui mettait en cause 380 emplois
salariés à Cergy-Pontoise…. Mais que
Sofinnova, société de capital-risque
française qui a remporté l’offre faite par
Safran face à des fonds anglo-saxons
et un industriel asiatique, constituait
une société nommée Sagem Wireless et
reprenait des postes… Pouvez-vous nous
éclairer sur les événements en ce jour du
28 novembre 2008 ?
Thierry Buffenoir : Cela faisait plusieurs
années que Safran voulait mettre en vente
sa téléphonie mobile (NDLR : en diffi-
culté chronique) mais avec une volonté de
reclasser tous les salariés dans le groupe.
Sofinnova est un fonds d’investissement
français qui a remporté l’offre faite par
Safran. Concrètement, l’accord passé avec
Sofinnova prévoit la création d’une nouvelle
société spécialisée dans la conception de télé-
phonespourlecompted’acteurstélécomtiers
(des opérateurs comme Orange par exemple)
ou de modèles sur mesure (ODM en anglais
«  Original Design Manufacturer  ») pour
des marques de mode, de sport ou de luxe.
Un tournant que Sagem Mobiles avait déjà
amorcé pour compenser sa trop petite taille.
Baptisée «  Sagem Wireless  », la nouvelle
société sera détenue à 70 % par Sofinnova, la
direction et les salariés étant actionnaires à
hauteurdes20%restants,Safranconservant
10 % et demeurant propriétaire du foncier
et des locaux de Cergy-Pontoise. Sagem
Wireless va donc reprendre 70 personnes du
siège et du centre de recherche de Cergy et le
centre de recherche de Ningbo en Chine (qui
compte plus de 300 personnes). Par ailleurs,
Sofinnova a réussi à fédérer dans le projet
trois sociétés dans lesquelles elle est action-
naire minoritaire : Esmertec et Purple Labs
spécialiséesdanslescommunicationsmobiles
qui reprennent près de 250 salariés de Cergy
ainsi que Inside Contactless qui procède
actuellement au recrutement d’une dizaine
d’ingénieurs pour développer à Cergy le
domaine de compétences du « sans contact ».
Le reste des salariés de Sagem Mobiles, 380
personnes, se voient actuellement proposer
des postes au sein des sociétés de Safran.
La Lettre de l’entreprise : 380, cela fait
beaucoup de personnes à reclasser non ?
Thierry Buffenoir : Oui, mais le groupe est
très grand et Jean-Paul Herteman, président
dudirectoireSafran,acommencéparbloquer
dès le 1er
août 2008, toutes les candidatures
externes à l’intérieur du groupe pour privi-
légier les ouvertures de postes aux salariés de
Sagem Mobiles : un acheteur ou expert de la
mécanique peut intégrer une autre filiale du
groupe, n’importe où en France. À ce jour,
plus de 150 personnes ont été reclassées
grâceàcesystèmeetconserventlesavantages
Safran. Bien entendu, on privilégie égale-
ment les postes à pourvoir dans les quatre
entités valdoisiennes dont Sagem Sécurité à
Osny, Sagem Défense Sécurité à Argenteuil
mais aussi toutes nos filiales françaises pour
ceux qui souhaitent opter pour la mobilité
(à Gennevilliers, St Quentin-en-Yvelines,
Massy, Paris, Bordeaux, Toulouse, Dijon,
St-Etienne, etc.). Enfin pour ceux qui sont
encore en recherche, nous nous efforçons de
trouver la meilleure solution pour chacun
d’eux et, afin de gérer ces situations, des
discussions ont été menées avec les syndicats
aboutissant à la signature d’accords.
La Lettre de l’entreprise : Alors Sagem
Wireless vise quoi au juste ?
Thierry Buffenoir :Motivés par la confiance
de nos clients et la reconnaissance de notre
expertise très pointue dans le domaine de la
téléphoniemobile,nousmettonsenplaceune
nouvellestratégiebaséesurl’offredemobiles
conçus sur mesure pour les opérateurs et les
grandsconstructeurs.Nousavonslamaîtrise
technologiquedenombreuxélémentsconsti-
tutifs d’un téléphone mobile, mais dans
le domaine des téléphones mobiles, notre
marque est trop méconnue du grand public.
Notre challenge est aujourd’hui ailleurs…
Dans les innovations comme les coques en
aluminium, les capteurs d’empreinte digi-
tale, ou les panneaux solaires… La vocation
commercialedeSagemWirelessestdemettre
cette capacité de conception à la disposition
d’autres constructeurs, à l’image de ce qui a
été fait avec Sony Ericsson, de travailler en
relations étroites avec des opérateurs de télé-
phonie mobile pour développer les produits
qui correspondent le mieux à leurs offres
mais également de faire des partenariats
avec des marques prestigieuses et en faisant
des objets « customisés » comme le mobile
Porsche Design pour les hommes d’affaires,
« Lulu Castagnette » pour les teenagers ou
« Agnès b » pour les femmes.
La Lettre de l’entreprise : Mais je croyais
que vous souhaitiez sortir du téléphone
mobile ?
Thierry Buffenoir : Effectivement, la mobi-
lité,cenesontpasquelestéléphonesmobiles ;
dans d’autres domaines aujourd’hui, des
industriels souhaitent associer la mobilité à
leurs technologies (médical, paiement, …).
Une des forces de Sagem Wireless, c’est sa
capacité d’intégration. En construisant des
projets en commun avec d’autres industriels,
nous aurons la possibilité de financer des
développements innovants. Or, Sofinnova
est un fonds d’investissement résolument
tourné vers l’innovation. Sagem Wireless
confiera le développement de ses plates-
formes logicielles à Esmertec et Purple
Labs (cf. articles p.10-11), deux spécia-
Thierry Buffenoir
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 9]
[À LA UNE ]
listes européens dans l’édition de logiciels
qui s’implantent à Cergy-Pontoise dans les
mêmes locaux que Sagem Wireless. Ceux-ci
vont reconstituer des équipes de RD avec
les ex-ingénieurs Sagem Mobiles en place,
ceux-là même qui ont des années d’expertise
dans le développement des logiciels. Et c’est
un partenariat gagnant-gagnant. Esmertec
et Purple Labs profitent d’une expertise
humaine déjà formée et Sagem Wireless
partage le coût de sa RD avec ses nouveaux
partenaires qui enrichissent ainsi leur porte-
feuille de produits logiciels.
Sofinnova
Ce Capital-risqueur, composé d’ingé-
nieurs plus que de financiers, est spé-
cialisé dans les sciences de la vie et
les technologies mobiles.  Sofinnova
gère 11,1  milliards d’euros. Le pre-
mier investissement dans les télécom
a été Esmertec en 2001. Depuis,
Sofinnova a investi dans plusieurs
start-up dans la téléphonie mobile
dont Purple Labs et s’est intéressé
au sans contact en devenant action-
naire en 2005 d’Inside Contactless.
Jean Schmitt, partenaire associé de
Sofinnova, ne semble pas craindre la
concurrence chinoise sur ce marché
des logiciels estimant que « Sagem
Wireless a des années d’expertise
dans le développement pour deve-
nir leader mondial…  »  et espère:
«  faire  de Cergy un pôle RD de
grande taille » dans ce domaine de
la téléphonie mobile.
La Lettre de l’entreprise : On parle d’In-
side Contactless, troisième société
partenaire ?
Thierry Buffenoir : Ce spécialiste des
produits « sans contact » (NDLR : tel le pass
navigo de la SNCF) est très intéressé par la
constitutiond’unpôledecompétencesvisant
à intégrer les puces NFC (communication
en champ proche) dans les plates-formes de
téléphonie mobile. Les applications sont
multiples et contribueront à faciliter la vie
de tous les jours. Pour vous donner une
idée des futurs développements produits,
à terme, vous pourrez avoir, par exemple,
trois puces collées sur le réfrigérateur d’une
personne âgée vivant seule. Elle passera son
mobile devant : la première la mettra en
contact téléphonique avec les urgences, la
deuxième avec sa fille, la troisième avec les
pompiers… Inside Contactless recrute une
dizaine de personnes dans les équipes RD
de Sagem Mobiles pour former une équipe
capable de faciliter l’intégration de ces tech-
nologies dans les mobiles. ■
Propos recueillis par Béatrice Monomakhoff
ESMERTEC ET PURPLE LABS
Partenaires technologiques de Sagem Wireless, reprennent 250 ingénieurs
Depuis l’annonce, le 30 juillet, de la création de Sagem Wireless
et du partenariat technologique qui impliquent l’implantation à
Cergy-Pontoise d’équipes RD et commerciales de deux entreprises
européennes, Esmertec et Purple Labs, les réunions de recrutement
se multiplient à Cergy pour former avec les ex-équipes de Sagem
Mobiles celles de la RD d’un nouveau cluster. Entre deux voyages,
les dirigeants d’Esmertec et de Purple Labs ont dressé le profil de
leurs deux entreprises.
Sagem Wireless, recentrée en constructeur
designer de téléphones mobiles et entre autres
PDA, a décidé de confier le développement de
ses plates-formes technologiques et logicielles à
Esmertec et Purple Labs, deux entreprises qui
conçoivent des logiciels de télécommunications
et dont Sofinnova est actionnaire minoritaire.
Ainsi, 250 salariés des laboratoires RD de l’ex-
Sagem Mobiles vont intégrer, au 1er janvier
2009, ces deux sociétés, tout en restant dans les
locaux de Cergy-Pontoise où Esmertec et Purple
Labs implantent des filiales.
Interviewé cet été par notre confrère l’Usine
Nouvelle, Jean-Paul Herteman, président du
directoiredeSafran,sedisait«persuadédusuccès
de cette solution car le modèle économique ODM,
“Original Design Manufacturer” est particulière-
ment bien ciblé et les coûts fixes optimisés grâce à
l'intégration des équipes RD de Sagem Mobiles
avec celles de sociétés du portefeuille de Sofinnova
telles Esmertec et Purple Labs  »… Mais aussi
plus récemment avec Inside Contactless (cf.
article p.12) qui, dans le domaine du « sans
contact  », est, elle aussi, en train de recruter
une équipe dédiée à Cergy pour faire avancer ses
recherches au rythme de ses contrats commer-
ciaux avec Sagem Wireless.
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 10]
[À LA UNE ]
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ESMERTEC : l’expert du Java
Jean-Claude
Martinez,
membre
du Conseil
d’administra-
tion et ancien
directeur
général
d’Esmertec,
nous éclaire
sur cette
entreprise suisse qui rejoint
Sagem Wireless.
Esmertec est mondialement reconnu dans son
expertisesoftwaresurJava.C’estlepremierfour-
nisseur indépendant de machines virtuelles Java.
Il fournit plus de 100 millions de téléphones par
an sur un milliard d’appareils vendus dans le
monde dont 50 % sont équipés Java. Autrement
dit, Esmertec détient 20 % de part de marché des
téléphones Java.
« Notre métier historique est de faire fonctionner
des applications Java dans de l’embarqué,
c’est-à-dire dans de la téléphonie mobile ou du
multimédia… De celui qui équipe par exemple
nos décodeurs TV ou nos lecteurs DVD ou
Blu-ray, précise Jean-Claude Martinez, membre
du Conseil d’administration d’Esmertec. Dans
un téléphone équipé Java, on peut faire tourner
des applications comme des jeux, des solutions
de CRM (customer relations manager), des
messageries instantanées, navigateurs Internet,
bref, toute application qui est écrite en Java et qui
peut aller d’un téléphone à l’autre plus facilement
grâce précisément à la portabilité des applications
apportée par Java. »
Esmertec a participé au projet Androïd, le
nouveau système d’exploitation lancé par
Google qui donne accès sur un téléphone mobile
à tous les services que Google offre sur Internet.
Esmertec développe aussi des services pour les
opérateurs mobiles, pour simplifier la consulta-
tion, recharge des comptes par les utilisateurs,
ainsi que de nombreux autres services (code
Wifi, information, accès messagerie, …). Une
solution basée sur les technologies USSD qui
a généré une collaboration avec rien de moins
que 26 opérateurs de télécom dans le monde, en
Europe, au Moyen-Orient, en Amérique Latine,
etc.«Unsystèmequipermettrademaind’envoyer,
via son téléphone mobile, du crédit sur la carte de
votre fils aussi facilement qu’un texto ! » résume
J.-C. Martinez.
Pourquoi Esmertec à Cergy ?
« L’idée de participer à l’aventure de Sagem
Wireless s’intègre dans notre stratégie produit,
explique J.-C. Martinez. Le plus important est
la synergie qu’on est en train de créer de part
et d’autre. Nous avons trouvé à Cergy, au sein
d’une centaine d’ingénieurs spécialisés dans les
plates-formes du téléphone 2G, 2,5G, 2,75G,
un produit sur lequel il y a encore une demande
qui équivaut à la moitié du marché mondial. Ces
ingénieurs constituent un noyau d’experts dans
un domaine qui nous intéresse. Ils vont pouvoir
s’attaquer à un marché de masse et construire nos
Jean-Claude Martinez
futures plates-formes. Et ne croyez pas que cela
soit si facile que cela de trouver des ingénieurs
spécialisés dans ce domaine en Europe… En
Chine, à 3 km de nos bureaux (à l’Ouest, dans
la province du Sichuan) se trouve une Université
avec 24 000 ingénieurs ! … Mais ici, le marché
de l’emploi télécom n’est pas si facile. L’équipe de
Cergy va pouvoir participer à la stratégie produit
d’ Esmertec. Et le travail a déjà démarré avec des
échanges avec nos ingénieurs de Zurich venus
présenter nos derniers travaux.
De plus, dans le cadre de notre accord avec Sagem
Wireless, Esmertec s’inscrit dans la durée, avec
un business et des revenus garantis pour au moins
3 ans. »
L’histoire d’Esmertec
Esmertecexistedepuislafindesannées90etaété
créée à l’origine par une équipe de l’École poly-
technique de Zurich, l’EHT, avant de devenir
une entreprise publique en 2005. Elle compte
dans son conseil d’administration Michel Bon,
ancien président de France Telecom. Cotée
à la Bourse de Zurich, l’entreprise comptait
315 salariés avant son « mariage » avec Sagem
Wireless:ausiègeàZurich,àBagneux,ausudde
Paris, en GB, aux USA et en Amérique Latine.
Et Esmertec a une forte présence en Asie avec un
service RD et commercial de 180 personnes, en
Chine, à Taiwan, en Corée. « Notre adaptabilité
implique de pouvoir nous marier avec des gens de
tous horizons et de toutes mentalités », conclut
Jean-Claude Martinez.  ■ BM
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 11]
[À LA UNE ]
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190*87 CERGY:Mise en page 1 24/11/08 10:43 Page 1
PURPLE LABS parie sur l'innovation
et la croissance des marchés
Ce sont
près de 150
ingénieurs
que Purple
Labs va
reprendre au
sein de son
entreprise
pour
développer
une suite
applicative pour les téléphones
GSM et de 3e
génération.
«Une véritable opportunité
d’accélérer l’évolution de notre
portefeuille produits et donc
de devenir rapidement leader
mondial en la matière», scande
Olivier Bartholot, vice-président
Product Management de
l’entreprise.
Tous les fabricants de téléphones portables
ont développé depuis des années leurs propres
systèmes d'exploitation. Mais ces systèmes sont
dits fermés puisque ces mobiles ne peuvent
pas évoluer. C'est-à-dire qu'ils ne pourront pas
accéder à d'autres fonctionnalités que celles pour
lesquelles ils ont été pensés pendant la phase de
RD, soit de 18 à 24 mois avant leur commer-
cialisation. Autrement dit, dès leur apparition,
ils sont déjà pratiquement obsolètes. Apple et
Microsoft ont, par ailleurs, mis au point des
plates-formes dérivées de leurs systèmes respec-
tifs et destinées au marché des produits très haut
de gamme. Un marché de quelques millions
d'unités seulement, par rapport aux centaines de
millions de téléphones portables vendus dans le
monde. Face aux systèmes “propriétaires“, un
nouveau système d'exploitation est en train de
voir le jour, développé autour de la plate-forme
Linux. Il permettra d'homogénéiser l'ensemble
des terminaux, de faciliter le travail des opéra-
teurs et d'être évolutif. C'est sur ce dernier point
que travaille Purple Labs en créant des logiciels
destinés à de nouvelles applications et fonction-
nalités. Ils seront vendus sous le label LiMo
(Linux Mobile) puisque développés autour de la
plate-forme Linux (voir encadré).
Une manne de cerveaux
bien formés
Société française créée en 2001, Purple Labs
est dirigée par Simon Wilkinson et regroupe
200 salariés de par le monde. Elle est présente
au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Chine, au
Japon, en Corée du Sud, à Hong Kong, Taiwan
et en France (Savoie) qui abrite son siège social.
Avec la naissance de Sagem Wireless, Purple
Labs a décidé de s'implanter à Cergy-Pontoise
dans les locaux de Sagem Mobiles et reprendra
150 ingénieurs pour accroître ses moyens en
RD. Pour Olivier Bartholot, vice président
Olivier Bartholot
de Purple Labs, « c'est une véritable opportunité
de pouvoir avoir accès à des ingénieurs de haut
niveau, formés à notre cœur de métier. C'est un
formidable gain de temps, puisque de toute façon
notre croissance nous y obligeait ». Au 1er
janvier
2009, les effectifs de Purple Labs passeront
brutalement de 200 à 350 salariés sans aucune
inquiétude pour ses dirigeants. « Notre implan-
tation à Cergy-Pontoise est stratégique, beaucoup
d'acteurs des télécommunications sont présents
ici, dans un rayon de quelques kilomètres seule-
ment.Nousn'avonsaucunintérêtànousdéplacer,
au risque de perdre une partie de nos développeurs
ou de tourner le dos aux futurs diplômés des écoles
d'ingénieurs locales. » conclut Olivier Bartholot.
Intelligence et bonne intelligence, un nouveau
savoir-faire.	 ■ Pierre Seisson
PurpleLabs,membredeLiMoFoundation
LaLiMoFoundationestunconsortiumquiréunit
la majeure partie des fabricants de téléphones
portables, des opérateurs de téléphonie mobile,
des éditeurs de logiciels, des intégrateurs… et
qui vise à créer le premier système d'exploitation
pour mobiles véritablement ouvert, indépendant
et universel, basé sur Linux. Avec le soutien des
leaders du secteur, la LiMo Foundation a pour
mission de produire des mobiles ainsi qu’un
écosystème riche en produits, en applications et
en services. Pour en savoir plus, reportez-vous au
siteInternet:www.limofoundation.org
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 12]
[À LA UNE ]
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Hors-série.com/-Photo:©PierreSeisson
Inside Contactless
crée une équipe dédiée
Inside
Contactless,
entreprise
dans laquelle
Sofinnova est
actionnaire à
20 % depuis
son décollage
en 2005,
s’est investie
dans le
projet de Sagem Wireless avec
une vocation un peu différente
de ses consœurs, Esmertec et
Purple Labs. Son objectif est de
constituer à Cergy un pôle de
compétence visant à intégrer les
puces NFC dans les téléphones
mobiles et d’accélérer l’adoption
de la technologie NFC dans le
monde des télécom.
Créée en 1995, Inside Contactless compte
aujourd’hui155personnes,réalise36M€deCA
et a multiplié par 4 son chiffre d’affaires en trois
ans. « Notre métier, c’est de concevoir des puces et
delesvendreparmillions,résumeRichardVacher
Detournière, membre du Directoire, en charge
des finances. Le décollage s’est opéré en 2005.
Richard Vacher
Detournière
Et ce n’est pas un hasard si nous sommes basés à
Aix-en-Provence, berceau de l’entreprise Gemplus
qui a essaimé autour d’elle de nombreuses entre-
prises du secteur … Car c’est dans ce même esprit
que nous souhaitons participer à l’aventure du
Cluster Télécom et Intelligence embarquée de
Cergy. Même si Sagem Wireless sera pour nous
un partenaire privilégié, nous avons vocation à
servir d’autres clients qui voudront intégrer la
technologie NFC dans les téléphones mobiles.
Avoir la possibilité de trouver sur place ici à Cergy
une équipe d’une dizaine d’ingénieurs qui vont
pouvoir faire de la RD applicative et qui surtout
ne se trouvent pas isolés mais sont intégrés dans
un écosystème qui s’applique à leur secteur, c’est
une vraie aubaine… C’est pourquoi nous avons
répondu favorablement à Sofinnova quand ils
nous ont proposé de participer à ce projet, autour
de Sagem Wireless et avec d’autres, de cluster qui
se constitue à Cergy ».
Prendre le métro, acheter son
journal et son coca avec son
portable
Inside Contactless conçoit et fabrique des
solutions sans contact et NFC (Near Field
Communication) innovantes qui ont pour
ambition de révolutionner les usages en matière
de transactions et d’échanges d’informations.
Aujourd’hui, les cartes sans contact sont utili-
sées dans le monde entier et par de très nombreux
consommateurs pour effectuer des paiements,
utiliser les transports, assurer les contrôles
d’accès ou supporter d’autres applications
d’identification. Des magasins de proximité
aux distributeurs automatiques, des compa-
gnies de taxis new-yorkaises aux grands stades
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 13]
‘‘ Bienvenue chez vous ! ’’
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[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 14]
[À LA UNE ]
américains, les cartes sans contact garantissent
de très hauts volumes de transactions pour les
émetteurs, les contrôles les plus rapides pour les
possesseurs et des achats plus nombreux pour
les commerçants. Reposant sur la technologie
NFC, ces nouvelles applications s’étendent
progressivement aux équipements portables et
notamment aux téléphones mobiles et aux assis-
tants personnels.
Faciliter les flux des paiements
sécurisés
Se consacrant exclusivement aux technologies
sans contact et NFC, Inside permet aux fabri-
cants de cartes à puce et d’appareils portables
d’offrir à leurs clients des plates-formes micro-
processeurs complètes, capables de supporter
de nombreuses applications sécurisées à hautes
performances. En quelques années, Inside est
devenu un fournisseur incontournable pour
tout ce qui touche à la transformation et à la
modernisation des processus de paiement. Inside
domine ce marché avec plus de 100 millions
de puces sans contact livrées au cours des trois
dernières années et détient 55 brevets internatio-
naux. Basée à Aix-en-Provence, Inside possède
également des bureaux à Varsovie, à Singapour,
à Shanghai, dans la Silicon Valley et à Boston.
Les fabricants de téléphones mobiles disposent
quant à eux d’une plate-forme évoluée dédiée
aux nouvelles applications sans contact associées
à une interface utilisateur très conviviale. Enfin,
Inside a collaboré étroitement avec plusieurs
clients fabricants dans le but de mettre au point
de nouvelles solutions sans contact et d’accélérer
l’adoption et la démocratisation des technolo-
gies sans contact. ■
Dossier réalisé par Béatrice Monomakhoff
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 15]
Le conseil général
s’investit
pour une économie durable
dans le Val d’Oise
Le conseil général
s’investit
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[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 16]
[À LA UNE ]
Huawei :
30 à 40% de croissance par an
Nous vous annoncions son arrivée sur la
Technopole Parc Saint-Christophe l’été 2007,
dans notre n° 1 de La lettre de l'entreprise.
Un an et demi après Gaston Khoury, Vice-
President Wireless Network Solutions, nous
éclaire sur le marketing déployé par leurs
équipes. Une entreprise qui s’inscrit bien dans le
cluster telecom de Cergy-Pontoise, dont l’effectif
est passé de 150 à 200 personnes.
« Notre force réside dans notre RD qui représente
40 % de nos effectifs, pas moins de 37 000 ingé-
nieurs répartis dans 14 centres de RD, pour la
plupart basés en Chine là où a été fondée la société
Huawei mais aussi aux États-unis, en Europe du
Nord(Allemagne,Suède)exposeGastonKhoury,
Vice-Président Wireless Network Solutions.
Chaque année, l’entreprise investit plus de 10 %
de son revenu dans la RD. Et Huawei est passée
d’un modèle orienté technologie à un modèle
orienté client. Pour preuve, le groupe a enregistré
ces six dernières années une croissance de 30 à
40 % l’an. Nos atouts sont de trois ordres :
• la puissance de l’innovation ;
• le fait que nous sommes entrés directement dans
la génération du téléphone 3G à travers le déve-
loppement de nos propres réseaux ;
• notre capacité d’adaptation aux marchés locaux.
Nous avons été des précurseurs sur les « Modems
UMTS », en clair, pour les non initiés « les
clés Internet » qui ressemblent à de grosses clés
USB et permettent de se connecter n’importe où
en les branchant sur un PC sans autre forme de
connexion nécessaire. Nous fournissons toute
la gamme de produits pour les réseaux Internets
et optiques mais aussi l’installation, la mise en
service, l’après-vente, le training et les call centers
avec toutes les équipes nécessaires pour supporter
nos clients » poursuit G Khoury. L‘offre de
Huawei est immense…
Pour ceux qui auraient raté la première séance
et ignoreraient l’histoire et le catalogue
produits de Huawei… Voici un résumé.
Huawei Technologies
Créée en 1988 et basée à Shenzhen en Chine,
HuaweiTechnologiesestspécialiséedanslafabri-
cation et la commercialisation d’équipements de
télécommunication et fournit aux opérateurs
du monde entier (France Telecom, Deutsche
Telekom, Telefonica, Brasil Telecom, Singtel,
Vodafone, etc.) des solutions réseau de nouvelle
génération pour les communications fixes,
mobiles, optiques et données. Les produits et
solutions Huawei sont déployés dans plus de 100
pays et utilisés par 35 des 50 premiers opérateurs
dans le monde ainsi que par plus d’un milliard
d’utilisateurs aux quatre coins de la planète.
Le catalogue de produits Huawei comprend les
produitssansfil(ex.UMTS,CDMA2000,GSM/
GPRS/EDGE et WiMAX) ; les produits réseau
(ex. NGN, xDSL, réseau optique et communi-
cation de données) ; les services à valeur ajoutée
(ex. réseau intelligent, CDN/SAN et données
sans fil) ainsi que les terminaux mobiles et fixes.
Huawei compte plus de 87 502 collaborateurs
dans le monde et a enregistré 16 milliards de
dollars de commandes en 2007.
Huawei en Europe
C’est dès 2000 que Huawei s’est implantée en
Europe, en Allemagne dans un premier temps.
Le siège européen du groupe est à Düsseldorf.
Huawei compte 26 sites en Europe, propose ses
produits dans plus de 28 pays et emploie plus de
2 200 personnes, dont plus de 60 % sont euro-
péennes.
Huawei en France
Présente en France depuis 2003, Huawei France
compte à ce jour environ 200 collaborateurs. Le
siège de Huawei France est à Cergy-Pontoise, à
la Technopole Parc Saint-Christophe (95) où les
ingénieurs travaillent aux recherches 3G, FMC
et tout IP. site : www.huawei.com. ■ BM
Gaston Khoury
Mr Leo Sun Directeur Général de Huawei
Technologies France inaugurant
le restaurant Chinois Sodexo
La Technopole Parc Saint-Christophe
en collaboration avec Huawei propose
à ses locataires une restauration
Asiatique.
C’est pourquoi Sodexo a recruté
un véritable chef chinois pour son
restaurant d’entreprise. Mr Leo Sun,
inaugure le restaurant.
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 17]
[EN VUE ]
Didier Arnal : l'emploi en question
Didier Arnal, président du Conseil général, répond aux questions
d’actualité qui secouent la vie du département : l’emploi menacé par
la crise économique et à Cergy, la reconfiguration de Sagem Mobiles
en Sagem Wireless. Il pose les bases de la création d’un « Institut de
l’intelligence embarquée ».
La Lettre de l’entreprise : Quel est votre
sentiment sur la création de Sagem
Wireless? Il semblerait que Safran se
mobilise pour reclasser les salariés de
Sagem Mobiles ?
Didier Arnal : «  Dès l’annonce brutale
du désengagement de Safran dans Sagem
Mobiles – groupe dans lequel l’État est
actionnaire à hauteur de 30 % –, j’ai écrit
à Madame Lagarde sur l’absence de stra-
tégie industrielle dont l’État fait preuve en
supprimant brutalement un centre de RD
à haute valeur technologique, sans visibilité
ni pour les salariés, ni pour la pérennité des
activités au sein du département. J’ai aussi
rencontré la direction de Sagem Mobiles et
les organisations syndicales afin de m’as-
surer que tout soit fait au mieux pour que
les solutions les plus favorables en termes
d’emploi soient trouvées.
La Lettre de l’entreprise : Mais comme
vous le savez, Sagem Wireless et son
fonds d’investissement Sofinnova fédè-
rent 2  nouvelles entreprises à Cergy,
peut-être 3, embryon d’un « cluster
télécom» susceptible de reprendre près
de 200 emplois Sagem ?
Didier Arnal : Oui, je sais que des tracta-
tions sont en cours pour reclasser un certain
nombre d’ingénieurs dans les sociétés
Esmertec et Purple Labs. Et je ne peux que
m’en réjouir. Mais j’espère que le moins
possible d’employés de Sagem Mobiles vont
rester « sur le bord de la route » et qu’au sein
de ses multiples établissements, Safran fera
son travail pour reprendre ses salariés. Tant
qu’elle n’est pas réglée, nous restons atten-
tifs à la situation.
La Lettre de l’entreprise : Christian Blanc
parle de Saclay pour une Silicon Valley à
la française… Et le Val d’Oise a un cluster
téléphonie en train de naître à Cergy.
Peut-on aussi se démarquer en valorisant
les atouts économiques de nos entre-
prises ?
Didier Arnal : Nous avions fortement
soute-nu le dossier campus… Mais nous
n’avons pas été retenus ! (NDLR : parmi
les 33 projets Campus retenus par Valérie
Pécresse et susceptibles d’être aidés de
manière significative par l’État, Cergy-
Pontoise avait postulé au nom du PRES1
pour
créer une école d’ingénieurs avec une aide des
trois quarts, soit 150 M€). Cela ne nous
empêche pas de poursuivre notre soutien à
l’enseignement supérieur qui se chiffre pour
2009 à 1,85 million d’euros (sans parler
des crédits importants qui seront mobilisés
dans le cadre du futur contrat particulier
région-département)etd’effectueruneveille
économique permanente avec les entreprises
du territoire. Le CEEVO2
continue de favo-
riser le maillage des entreprises qui a permis
d’impliquer le Val d’Oise dans 6 pôles de
compétitivité, et dans trois autres demain.
En lien avec la Communauté d’aggloméra-
tion de Cergy-Pontoise, le cluster télécom
va s’élargir à un pôle de l’intelligence
embarquée fédérant à la fois les expertises
des entreprises des pôles de compétitivité
Mov'eo, System@tic et Cap Digital. Et cela
pourrait amener à la création d’un « Institut
de l’intelligence embarquée » qui fédèrerait
tous les acteurs du PRES et les entreprises.
La Lettre de l’entreprise : Vous venez de
réunir une plate-forme emploi réunissant
tous les acteurs de l'emploi du départe-
ment : Quel est votre objectif ?
Didier Arnal :  Le Val d’Oise est au 6e
rang
des départements d’Île-de-France avec un
taux de chômage supérieur à 7 %. Avec la
crise, il est à craindre que cette situation ne
se dégrade dans les mois à venir, comme le
montre, ces deux derniers mois, une hausse
de 20 % des procédures de redressement
ou liquidation judiciaire engagées par le
Tribunal de commerce.
Aussi, nous avons proposé à tous nos parte-
naires de faire régulièrement un état des
lieux, des débats et un échange de proposi-
tions concrètes pour :
1 - sauvegarder l’emploi (cellule de veille-
baromètre emploi- système d’alerte) dans le
Val d’Oise ;
2 - favoriser l’emploi à des publics fragilisés
(plate-forme emploi Cergy-Pontoise Vexin
Initiative, emplois tremplins, soutien au
permis de conduire, école de la 2e
chance,
coaching pour les jeunes) ;
3  - développer un plan stratégique qui
prendra en compte le développement
durable.
La Lettre de l’entreprise : Que pensez-vous
des annonces faites par l’État de soutien
aux entreprises et en particulier celle à
l’investissement annoncée chez Cefival à
Persan par Christine Lagarde ?
Didier Arnal : J’espère que les annonces
faites ne resteront pas au stade d’an-
nonces… On ne peut que se féliciter des
mesures accordées par l’État quand il est
au rendez-vous. Je soulignerais au passage
que l’exonération sur la taxe professionnelle
dont bénéficie Cefival est une aide indirecte
et que le Conseil général a octroyé à Cefival
une subvention de 300 000 € au moment où
il a investi dans sa nouvelle presse à filer. ■
Propos recueillis par Béatrice Monomakhoff
Didier Arnal,
président du Conseil général du Val d’Oise
1 - PRES : Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (Institut Polytechnique Saint-Louis, Université de Cergy, Essec, Itin-Escia :
école supérieure d’informatique, réseaux et systèmes d’information, Ecole nationale supérieure d’Art, Eisti : école internationale des
sciences du traitement de l’information, Ensea : école nationale supérieure de l’électronique et de ses applications).
2 - CEEVO : Comité d’Expansion Économique du Val d’Oise
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 18]
[INVITÉ ]
Odile Thomazeau, directeur région
répond aux questions des entrepris
À une époque où les banques sont montrées du doigt, Odile
Thomazeau, directeur régional du groupe des agences de Cergy de la
Société Générale, a accepté de répondre aux questions soulevées par
différentes entreprises du Val d’Oise rencontrées au cours du dernier
trimestre 2008 dans la tourmente qui agite le monde économique et
financier.
La Lettre de l’entreprise : Est-ce que vous
saviez ? C’est une question qui revient sans
cesse… à laquelle les banques ne peuvent
déroger… Et si, à votre poste, vous l’ignoriez,
à quel niveau estimez-vous qu « on connais-
sait  » dans votre établissement, la Société
Générale,lesrisquesquelesbanquesprenaient
avec leurs produits dérivés, toxiques, etc.. ?
Odile Thomazeau : Il est évident que nul
n’avait anticipé cette crise, tant par son
ampleur que par sa vitesse de diffusion.
Le point de départ est assez simple : on a
accepté aux États-Unis des crédits immobi-
liers avec un endettement excessif car basés,
non pas sur la capacité de remboursement
desemprunteurs,maissurlavaleuranticipée
des biens à la revente ; et lorsque le marché
de l’immobilier s’est retourné, les crédits se
sont avérés insolvables.
La propagation des défaillances a ensuite
été beaucoup plus complexe puisqu’elle s’est
faite au travers de produits très sophistiqués
et a été amplifiée par des effets de levier puis-
sants.
La Lettre de l’entreprise : Pourquoi avoir
retenu ce type de produits dans ce cas ?
Odile Thomazeau : Il ne faut pas jeter le
bébé avec l’eau du bain ! Le recours à la
titrisation a permis aux banques de prêter
davantage, puisqu’elles ont ainsi sorti des
risques de leur bilan et donc dégagé des
fonds propres pour poursuivre la distribu-
tion de crédit.
Enrevanche,ilyaeudespratiquesexcessives
aux États-Unis et les banques européennes
ont mis du temps à identifier tous ces actifs
à risque, que leur construction initiale, ainsi
que les intermédiaires successifs avaient
rendus opaques. Il faut également conserver
à l’esprit que ces mêmes produits avaient
largement bénéficié de l’aval des agences de
notation, allant jusqu’au triple A…
N’oublionspascependantque,duranttoutes
ces années fastes, les particuliers tout autant
la ressource sur les marchés (320 milliards
initialement prévus), via la Société de
Refinancement des Etablissements de
Crédit, pour le re-prêter aux banques fran-
çaises, en apportant sa propre garantie afin
de ramener la confiance  : c’est le principe
du « guichet public », second volet du plan
anti-crise européen décliné à la française.
Quant au premier volet, il consiste tout
simplement en la possibilité que l’État inter-
vienne en quasi-fonds propres (40 milliards
d’€) à travers une société de participation
publique, qui peut injecter des ressources à
long terme (en souscrivant à des émissions
de titres subordonnés ou d’actions de préfé-
rence), consolidant ainsi les fonds propres
des bénéficiaires et renforçant de facto leur
capacité à prêter. Il ne s’agit donc pas de
subventions émanant de la poche du contri-
buable, mais de prêts accordés à ce jour
par l’État auprès des 6 principaux réseaux
que les entreprises ont pu bénéficier d'une
liquidité abondante et à faible coût. Avec le
recul, il est toujours plus facile d’interpréter
certains signes avant-coureurs. Mais c’est
seulement avec le recul…
La Lettre de l’entreprise : D’après une étude
publiée dans Les Echos du 10/11/08, plus de
82 % des banques ont durci leur attitude vis-
à-vis des PME-PMI avant l’été, ce qui s’est
traduit, à fin septembre, par une hausse de
leurs marges bénéficiaires dans la quasi-tota-
lité des établissements. Dans la majorité des
cas, les banques ont durci leurs conditions de
prêt, prêté des sommes moins élevées, réclamé
plus de garanties. Quelle a été l’attitude de la
Société Générale?
Odile Thomazeau  : SG a augmenté de
18,2  % le montant des crédits alloués
aux entreprises et aux professionnels au
troisième trimestre 2008 par rapport au
troisième trimestre 2007 et deux demandes
de prêts sur trois à la création d’entreprise
ont été acceptées sur tout l’exercice 2008.
Les critères d’obtention des prêts sont abso-
lument inchangés, de même que les garanties
demandées. En revanche, les banques ont
été dans l’obligation absolue de répercuter
le coût de la liquidité sur les taux proposés
à toutes les clientèles. Dans ce contexte de
crise, le marché interbancaire a été très
perturbé : les échanges interbancaires se
sont considérablement tendus et la ressource
d’argent pour poursuivre les activités de
crédit a été beaucoup plus difficile à obtenir.
La loi de l’offre et de la demande s’appli-
quant, nous n’avons pas échappé à une forte
hausse du loyer de l’argent. Il ne faut donc
pas confondre marge bénéficiaire et réper-
cussion du coût de la « matière première » !
La Lettre de l’entreprise : Mais l’État est
venu au secours des banques leur redonnant
des capitaux pour qu’elles puissent à nouveau
prêter.
Odile Thomazeau  : Oui, il a contribué
sensiblement à restaurer la circulation de
l’argent, puisqu’il va lui-même chercher
Odile Thomazeau
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 19]
[INVITÉ ]
français, assortis d’une rémunération et
qui seront entièrement remboursés. Et cette
rémunération bénéficie à la comptabilité
publique.
Au-delà de la contrepartie financière, les
banques, dont SG, se sont également enga-
gées à augmenter leurs encours de crédit de
4 % dans l’économie française, en 2009.
La Lettre de l’entreprise : On ne prête qu’aux
riches… est le refrain que l’on entend partout
et la crainte des PME . «  Si mes investisse-
ments à moyen terme sont bons, la banque va
me suivre… Si je n’ai pas de visibilité à court
terme, elle me laisse tomber  » commente
sans illusion le patron d’une entreprise de
logistique. Comment la Société Générale se
comporte-t-elle avec ses clients ?
Odile Thomazeau : Comme elle l’a toujours
fait et continue de le faire ! Encore une
fois, nos critères n’ont pas changé, c’est la
conjoncture qui change et donc la capacité
des clients à pouvoir absorber de nouveaux
endettements. On fait face avec eux ; on
cherche avec eux des solutions adaptées et
réalistes, que ce soit seuls ou avec nos parte-
naires tels qu’Oseo, la Chambre des métiers
ou encore la nouvelle plate-forme Cergy-
Pontoise Vexin Initiatives (réseau France
Initiatives). À titre d’exemple, nous sortons
d’un rendez-vous où un restaurateur,
nouveau client, en situation très tendue avec
un découvert « lourd », avait dû totalement
autofinancer ses travaux de rénovation.
Nous venons de prendre la décision de refi-
nancer une large partie de ses travaux pour
restaurer son fonds de roulement.
La Lettre de l’entreprise : Effectivement
trésorerie et fonds de roulement sont les
deux moteurs qui permettent à une PME-PMI
de survivre et de se donner les moyens
d’assurer son développement en dormant
« tranquille » … Qu’en est-il des facilités de
caisse accordées ou pas ? Y a-t-il de nouvelles
règles mises en place depuis juin 2008 ? De
nouveaux frais ?
Odile Thomazeau : Encore une fois, il n’y a
pas de nouvelles règles mises en place, ni de
nouveaux frais. Nos conditions à la clientèle
sont connues de nos clients et sont publiées
chaque année. On oublie trop souvent de le
dire,maislecrédit,c’estlavied’unebanque !
On ne voit pas pourquoi, subitement nous
arrêterions de faire des affaires !
En matière d’octroi de facilités de caisse,
je vous réponds de la même manière que
pour les crédits à moyen et long terme : la
situation économique est plus difficile et
effectivement, les carnets de commandes se
remplissent moins vite. Les clients rallon-
gent leurs délais de règlement tandis qu’il
faut bien payer les salariés et fournisseurs :
cela fait des trésoreries plus « tendues ». Là
encore, nous recherchons avec le client la
solution la plus adaptée au financement de
son bas de bilan, sans oublier qu’une partie
importante est assurée par le crédit inter-
entreprises.Noustravaillonsplusquejamais
avec notre filiale Compagnie Générale d’Af-
facturage (CGA) l’adossement du crédit
court terme au poste client permettant
clairement à l’entreprise de disposer de plus
de moyens. Au risque de me répéter, notre
métier c’est de prêter, c’est notre mission et
cela nous fait vivre.
La Lettre de l’entreprise : Oseo est un dispo-
sitif d’aide au développement des entreprises
très prisé mais chacun sait qu’Oseo ne peut
verser directement de subventions aux entre-
prises sans passer par une banque… Comment
la Société Générale s’inscrit-elle dans ce type
de dispositifs pas toujours simples à manier ?
Ni très rapide…
Odile Thomazeau  : Nous travaillons de
longue date et étroitement avec Oseo qui
est pour nous un véritable partenaire auprès
du client. Nous rencontrons régulièrement
leurs interlocuteurs à l’échelle du Val d’Oise
pour bien «  caler  » nos interventions et
avancer concrètement sur des dossiers. Oui,
Oseo ne verse pas de subvention au client
à proprement parler, mais intervient de 2
manières :
• soit pour apporter sa garantie soulageant
d’autant le chef d’entreprise de sa caution et
confortant la prise de risque du banquier ;
• soit pour partager avec la banque un finan-
cement, et donc l’exposition aux risques.
Sur ces deux modes, l’État vient de renforcer
les fonds alloués dans le cadre du Plan
de soutien aux PME (2 milliards d’euros
supplémentaires pour chaque objet). Ce
qui est nouveau et très appréciable, c’est
le troisième niveau d’intervention, pour
lequel 1 milliard d’euros vient d’être alloué,
al de la Société Générale
es
garantissant la consolidation à moyen
terme d’engagements à court terme. C’est
incontestablement une bonne nouvelle pour
les PME.
La Lettre de l’entreprise : Crise ou pas crise,
mais crise d’autant plus, les entreprises se plai-
gnent d’avoir des interlocuteurs bancaires qui
n’ont pas le pouvoir de décision face à leurs
problèmes… Voire à des interlocuteurs qui
changent souvent… Quelle est la réponse de
la SocGen par rapport à cette critique ? A-t-elle
modifié son management depuis la crise ?
Odile Thomazeau : Nous faisons toujours
en sorte que le client soit également connu
d’un second interlocuteur, outre son
conseiller dédié, afin d’assurer la meilleure
« continuité de partenariat ». Je rencontre
pour ma part des chefs d’entreprise toutes
les semaines, non seulement pour bien
connaître les acteurs économiques de notre
périmètre, mais aussi tout simplement
pour faire mon métier de banquier : aller
au-devant du client, parler de ses projets,
l’aider à anticiper et préparer, qu’il s’agisse
de son avenir industriel ou qu’il envisage
de parler transmission. C’est au cœur de la
mission de Société Générale auprès des chefs
d’entreprise et cela de longue date. ■
Propos recueillis par Béatrice Monomakhoff
L’équipe de Cergy
Avec 200 collaborateurs, Société Générale Cergy
rayonne sur le centre et l’ouest du Val d’Oise ainsi
que le nord des Yvelines, (24 agences réparties en
4 groupes : Saint Leu, Cergy, Conflans, Pontoise).
L'entité de Cergy est rattachée à la direction régio-
nale Île-de-France Nord, dirigée par Didier Boorée,
l'un des 8 délégués généraux du réseau Société
Générale en France.
«  Nous avons plus de 1 000 clients PME, précise
Pascal Wilmot, directeur commercial des marchés-
entreprises. 75 % des dossiers sont traités localement,
25  % seulement remontent donc à la région. Nous
avons un degré d’autonomie qui nous permet de
répondre rapidement sur des dossiers même complexes.
On a pu récemment boucler dans l'urgence un projet
de rachat d’entreprise en 15 jours. « Et si besoin est,
les arbitrages vont vite, précise Odile Thomazeau, avec
un dossier bien monté, en un seul échange avec IDF
Nord, on prend position. Notre organisation locale de
centre de décision polyvalent et dès lors notre proximité
avec les chefs d’entreprise nous permettent une réacti-
vité très précieuse dans le processus de décision ».
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 20]
[CLUSTER ]
Johnson Controls : les ingénieurs
de l’électronique embarquée
À Cergy-Pontoise, sur la Technopole Parc Saint-Christophe, est
installé le siège RD Europe de la division électronique de l’activité
automobile de Johnson Controls. C’est un segment de la business
unit Automotive Experience qui représente 51 % du CA de Johnson
Controls, groupe qui est l´un des leaders mondiaux de l'aménage-
ment intérieur, de l'électronique et des batteries pour automobiles.
Retour à Cergy parmi les ingénieurs de l’électronique embarquée.
Johnson Controls est un géant international
aux activités multiples et qui a fait l’objet de
nombreuses acquisitions depuis sa création en
1885 et depuis la fondation de Johnson Electric
Service Company. Le groupe coté à la Bourse
de New York pèse 34,6 milliards d’US $ sur le
marché et emploie 147 000 personnes dans le
monde. Il est organisé en trois business units :
 Building efficency : la mise en place et la
maintenance de systèmes de régulation pour
les bâtiments industriels et publics : 37 % du
CA.
 Power solutions : les batteries industrielles
pour la première monte et la rechange : 12 %
du CA.
 Automotive experience : les solutions d’ha-
bitacle intégrées pour les voitures : 51 % du
CA. En 2001, Johnson Controls a racheté
Sagem Electronique Automobile, ce qui lui
a permis d’étendre son activité avec l'élec-
tronique. Mais il a revendu à Valeo l’activité
électronique moteur et conservé l’activité
électronique conducteur.
L’équipedeRDdeCergytravaille,danscette
division appelée « Automotive Electronics  »,
à l’étude et à la conception des tests et de leur
validation sur des modules d’information
conducteur :
• le body controller : cerveau électronique du
véhicule, celui qui commande les essuie-glaces
automatiquement quand il pleut ou allume les
phares en fonction de la luminosité ;
• les tableaux de bord : qui donnent les infor-
mations au conducteur (vitesse, niveau de
carburant…) ;
• les afficheurs numériques de température,
volume radio…
• les têtes de clés de radio fréquence : ouverture/
fermeture du véhicule à distance ;
• le BMS : battery management systems, le module
de gestion de l’énergie de la batterie…
D’Osny à Cergy
Surfant sur la vague « débarrassons–nous de
notre foncier » que de nombreuses entreprises
ont choisi de suivre depuis une dizaine d’an-
nées, Johnson Controls a cherché à vendre les
bâtiments qu’il possédait à Osny en décidant de
rester dans leVal d’Oise et de garder ses salariés.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, les 480 personnes qui
étaient à Osny ont emménagé à la Technopole
Parc Saint-Christophe début 2008. « L’avantage
des locaux que nous avons proposés à Johnson
Controls est leur configuration très diversifiée,
expliqueAbdelkader Zitouni, directeur du Parc.
Celle-ci a permis non seulement de répartir les
effectifs dans des bureaux, mais aussi d’installer
de grands laboratoires d’essais et des salles de
tests qui sont parfois d’immenses salles avec des
fours ou des chambres vides remplies de mousse
où les produits sont testés et“torturés”pour vali-
dation. Par ailleurs, la beauté de ce Parc de 50 ha
et les services qu’il offre apportent un plus en
terme d’image aux managers de Johnson Controls
quand ils invitent leurs clients PSA, Renault et
autres constructeurs automobiles mondiaux à des
réunions ou démonstrations de tests». ■ BM
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 21]
[UTILE ]
Un chef d'entreprise doit savoir exercer
plusieurs métiers à la fois. Il doit : maîtriser
son cœur de métier, manager ses équipes, gérer
sa structure, vendre ses produits ou services
et prévoir, à plus ou moins long terme, les
perspectives de développement de son entre-
prise. C'est, tout au moins, le quotidien de la
plupart des patrons de PME-PMI. Lorsque le
contexte économique est favorable et le carnet
de commandes bien rempli, la situation est
gérable. Mais quand le marché recule, l'horizon
s'assombrit. C'est pour cela que les tribunaux
de commerce se proposent d'accompagner, plus
que jamais, les entreprises menacées par des
difficultés passagères. Selon Joël Sahler, chef
d'entreprise et vice-président du tribunal de
commerce de Pontoise, en charge de la préven-
tion des difficultés aux entreprises, les problèmes
rencontrés par les chefs d'entreprise sont de
plusieurs ordres : « la baisse de l'activité liée à la
perte d'un gros client ou au contexte économique
qui se dégrade, mais surtout, l'arrêt soudain des
facilités de caisse octroyées par certaines banques
en cas de dégradation du niveau de leurs fonds
propres ou d'augmentation de leurs besoins en
fonds de roulement ». Car, malgré l'intervention
de l'État auprès des banques, celles-ci rechignent
à remplir leur rôle et sont assez strictes et atten-
tives aux marges réalisées par leurs clients. »
La cellule de prévention :
un lieu de confidentialité
La cellule de prévention des difficultés aux
entreprises (9 juges y sont préposés), mise en
place par le tribunal de commerce de Pontoise,
propose aux dirigeants un rendez-vous tout à
fait confidentiel. À l'issue d'un premier entretien
permettant à l'entrepreneur de mettre en avant
les informations principales concernant son
entrepriseetl'originedesesdifficultés,undossier
est constitué et un suivi est mis en place, pour
pallier les insuffisances. « Il faut bien comprendre
que notre but est d'éviter, le plus possible, l'ouver-
tured'uneprocédure.Nousparlonsdepréservation
des entreprises pour éviter redressements ou liqui-
dations. Notre rôle est de prévenir » précise Joël
Sahler. Pour cela, le tribunal de commerce de
Pontoise s'est donné pour mission d'aider les
entrepreneurs à sortir de la tourmente en toute
confidentialité. La démarche du dirigeant est
volontaire s'il a su anticiper les problèmes.
« C'est comme un cancer, qui, pris à temps, peut
être guéri. »
Les tribunaux de commerce sont là pour
informer sur toutes les dispositions légales
relatives aux défaillances d'entreprises, les
procédures ad hoc ou de conciliation en relation
avec ses partenaires habituels (avocats fiscalistes,
experts-comptables, etc.). Ils sont aussi là pour
accompagner les chefs d'entreprise et négocier
auprès des organismes sociaux et fiscaux, des
fournisseurs et des bailleurs.
Bien que le tribunal de commerce de Pontoise
ne compte pas son temps pour communiquer
vers les entrepreneurs et les élus locaux par des
campagnes d'informations ciblées (cf. La lettre
en ligne « Le tribunal au service des entreprises » :
joel.sahler@wanadoo.fr), les résultats ne sont
pas toujours à la hauteur des espérances, comme
le confirment ces statistiques éloquentes.
1 000 entreprises
reçues chaque année
« En 2007, seules 3 à 4 % des entreprises ayant
fait l’objet de l’ouverture d’une procédure collec-
tive ont pu être sauvées, alors qu'environ 50 %
des chefs d'entreprise qui ont sollicité de l'aide
spontanée ont réussi à remettre leur société sur les
rails. Lorsqu'un chef d'entreprise a voulu résister
seul face à ses difficultés, il a souvent été trop
tard. La situation de ces chefs d'entreprises est
parfois sordide. Certains se sont acharnés devant
leurs dettes en vendant leur maison, en injectant
toutes leurs économies dans leur trésorerie, pour
finalement tout perdre» , insiste Joël Sahler. Cette
année,letribunaldecommercedePontoiseaudi-
tera près de 1 000 entreprises. Paradoxe : depuis
le début de l'année 2008, aucune augmentation
significativedesdépôtsdebilann'aétéconstatée.
Qu'en sera-t-il en 2009 ?
■
Pierre Seisson
Les entreprises
sous haute protection
Ne pas hésiter à se mettre sous la protection de la justice avant qu'il
ne soit trop tard, avant d'être en cessation de paiement ! Oublier
l'image d'une justice punitive au profit d'une justice préventive.
Ce sont les conseils de Joël Sahler, vice-président du tribunal de
commerce de Pontoise, en cette année 2009 qui s'annonce noire
pour les entreprises. Il leur propose de venir présenter leurs diffi-
cultés à la cellule de prévention du Tribunal, en toute confidentialité.
Joël Sahler, vice-président du tribunal de commerce de Pontoise
Le redressement judiciaire est une procédure collective du droit français dans laquelle est placé un commerçant, un professionnel
libéral ou une entreprise lorsqu'il est en cessation de paiements et tant qu'un redressement de l'activité est envisageable. À défaut,
s'ouvre la liquidation judiciaire.
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 22]
[EN AFFAIRE DE DROITS ]
Directrice de la publication : Isabelle Jariod
Hors-série.com/ B.P. 59168 - 95075 Cergy-Pontoise cedex
Tél. : 01 30 36 00 27 - Fax : 01 30 36 00 29
Rédactrice en chef : Béatrice Monomakhoff
e-mail : beamono@agence-hors-serie.com
Rédaction : J. Barraux, B. Monomakhoff, P. Seisson
Conception  édition : Hors-série.com/
Photos : Pierre Seisson, C. Roué, Photothèques Sagem Mobiles,
Inside Contactless, Huawei. Couverture : Rocco Toscani.
Maquette : Abrégé - Impression : RAS (95)
N° d’ISSN : 1960-2561 - Tiré à 4 000 exemplaires.
Pour joindre :
La rédaction  : 01 30 36 00 27
beamono@agence-hors-serie.com
La rubrique Bienvenue à  : 01 30 36 00 27
p.seisson@agence-hors-serie.com
La régie publicitaire  : 06 03 92 05 94
http://www.lalettredelentreprise.com
LETTRE D’INFORMATION ÉCONOMIQUE POUR LES ENTREPRISES DE CERGY-PONTOISE ET DU VAL D’OISE
n° [ 6]
D 2 C E M B R E
JAN - FEV 2009
Destiné à éviter les licenciements résultant
de difficultés passagères et exceptionnelles, le
chômage partiel est une mesure de suspension
collective des contrats de travail, pendant une
durée limitée. Cette suspension, partielle (réduc-
tion des horaires de travail en deçà de la durée
légale) ou totale (fermeture d'un établissement),
peut notamment être motivée par la conjoncture
économique, la transformation, la restructura-
tion ou la modernisation de l'entreprise ou toute
autre circonstance de caractère exceptionnel.
Aussi, le chômage partiel, en principe, ne s'ap-
plique pas en cas de grève ou de difficultés
saisonnières ou structurelles.
Conditions de mise en œuvre
Le comité d'entreprise (ou à défaut les délé-
gués du personnel) est informé et consulté sur le
projet de mise au chômage partiel, au titre de la
marche générale de l'entreprise et des conditions
d'emploi mais également dans le cadre d'un éven-
tuel plan de sauvegarde de l’emploi. L'avis du
comité d'entreprise est joint à la demande motivée
d'indemnisation présentée par l'employeur à l'ad-
ministration avant la mise au chômage partiel. La
décision d'acceptation ou de refus de l'administra-
tion est notifiée à l'employeur dans les vingt jours
suivant la réception de la demande. Le refus de
l'administration, obligatoirement motivé, peut
être contesté par l'employeur. Sans autorisation
de l'administration, l'employeur et ses salariés
peuvent, après nouvel avis du comité d'entreprise,
convenir de suspendre leurs contrats de travail
mais l'entreprise ne percevra pas d'aide de l'État.
Pouvoir de direction de l'employeur
Le chômage partiel ne modifie pas, mais
suspend le contrat de travail (les salariés demeu-
rent ainsi tenus à l'obligation de loyauté). La
mise au chômage partiel autorisée par l'admi-
nistration relève du pouvoir de direction de
l'employeur et ne requiert pas l'accord des sala-
riés concernés sauf s'il s'agit d'un salarié protégé.
Le refus du salarié l'expose à un licenciement.
Indemnisation des salariés
Si le chômage partiel est autorisé par l'ad-
ministration, les salariés concernés perçoivent,
par heure de travail non effectuée, une alloca-
tion spéciale (de 2,13 à 2,44 euros par heure
en fonction du nombre de salariés) remboursée
par l'Etat dans la limite d'un contingent horaire
et, le cas échéant, une allocation complémen-
taire versée par l'employeur prévue par accord
collectif. L'accord interprofessionnel de 1968
applicable à de nombreux secteurs (industrie,
commerce…) prévoit une allocation à hauteur
de 50 % de la rémunération brute. En cas de
suspension totale de l'activité, le régime d'allo-
cation spéciale s'applique pendant au maximum
28 jours. Au-delà, les salariés concernés peuvent
bénéficier de l'allocation d'aide au retour à l'em-
ploi. L'État peut augmenter son aide en cas de
menace grave pour l'emploi.
Risques
L'absence de consultation du comité d'entre-
prise ou d'accord du salarié protégé constitue
un délit d'entrave. Si le chômage partiel n'a pas
été autorisé par l'administration et sauf accord
des salariés, ces derniers peuvent demander la
totalité de leur salaire ou invoquer une rupture
unilatérale de leurs contrats de travail aux torts
de l'employeur. La poursuite du chômage partiel
au-delà de la période légale d'indemnisation sans
l'accord des salariés concernés a été qualifiée de
licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Récemment, le gouvernement a annoncé sa
volonté d'assouplir le chômage partiel en
rehaussant le contingent horaire de l'alloca-
tion spéciale, en prolongeant la période légale
d'indemnisation et en augmentant l'allocation
versée aux salariés. Les entreprises, guettant les
signes d'une embellie financière sur les marchés,
devront également suivre l'actualité législative.
■
Jean-Marc Peltier, peltier@peltier-chesneau.com et
Marie Nantas, nantas@peltier-chesneau.com
Pour en savoir plus : http://www.travail-solidarite.
gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/
chomage/chomage-partiel.html
Peltier Chesneau, Paris-Roissy
Cabinet d’affaires présent à Paris et Roissy, Peltier
Chesneau intervient pour les entreprises, en France
etàl'étranger,enmatièredeconseiletdecontentieux
judiciaire et arbitral. Ses avocats assistent leurs
clients en droit social, droit des sociétés, contrats
commerciaux,droitéconomiqueetdelaconcurrence,
droitfiscal,droitimmobilier,propriétéintellectuelle
et nouvelles technologies.
Le Cabinet a par ailleurs développé depuis plusieurs
années une expertise dans les questions propres
au secteur aérien, aéronautique, aéroportuaire
(contrats de financement, d'exploitation et de
maintenance d'aéronefs, contrats d'assistance en
escale, accidents aériens, pollution/nuisance, accès à
des infrastructures essentielles).
97, boulevard Malesherbes F-75008 Paris
Tél. + 33 (0)1 58 36 47 70 - Fax. +33 (0)1 58 36 47 71
Le Dôme - 3, rue de la Haye - BP 13952 F
95733 Roissy Charles de Gaulle Cedex
Tel. +33 (0)1 70 03 96 70 - Fax. +33 (0)1 70 03 96 71
Chômage partiel :
les pièges à éviter
La crise financière a fortement ralenti l'activité des entreprises. Ces
dernières, confrontées à une situation économique exceptionnelle,
sont parfois contraintes de mettre au chômage partiel leurs sala-
riés. Cette suspension temporaire des contrats de travail, encadrée
par le Code du travail et l'accord interprofessionnel de 1968, donne
lieu à une indemnisation des salariés pouvant être totalement
ou partiellement prise en charge par l'État. Le non-respect du cadre
réglementaire expose les entreprises à des sanctions. Précisions par
les avocats du cabinet Peltier Chesneau.
Article à caractère purement informatif et général ne constituant pas un acte ou un conseil juridique engageant la responsabilité de
l'auteur ou de l'éditeur. Tous dommages matériels ou immatériels, directs ou indirects, résultant de l'utilisation / interprétation des
informations contenues dans l'article relèvent de la responsabilité exclusive des lecteurs.
Jean-Marc PELTIER
Marie NANTAS
[n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 23]
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  • 1. LETTRE D’INFORMATION ÉCONOMIQUE POUR LES ENTREPRISES DE CERGY-PONTOISE ET DU VAL D’OISE n°[6] DÉCEMBRE2008 JANV-FÉV2009 Au cœur de la tourmente économique estivale, Safran annonçait qu’il cédait son activité téléphonie mobile. Sofinnova, société de capital risque française, actionnaire dans de nombreuses entre- prises du secteur, décidait de reprendre une partie de Sagem Mobiles en créant Sagem Wireless et de lui adjoindre des partenariats avec trois entreprises : Esmertec et Purple Labs spécialisées dans l’édition de logiciels et Inside Contactless experte dans le « sans contact » afin de sauver l’emploi et les compétences d’une partie des ingénieurs Sagem Mobiles, de repositionner l’activité de téléphonie mobile et de la rendre profitable. >> (cf. suite pages 10 à 16) Un cluster télécom à Cergy Naissance de Sagem Wireless Page › À la une Naissance de Sagem Wireless, Esmertec, Purple Labs, Inside Contactless 8 à 14 Huawei 16 › Bienvenue à 6 à 7 › C’est dans l’air Liquidité et transparence 7 › En vue L’emploi en question par Didier Arnal 17 › Invitée Odile Thomazeaux, directeur régional, Société Générale 18-19 › Cluster Johnson Controls : l’électronique embarquée 20 › Utile Joël Sahler : les entreprises sous haute protection 21 › En affaire de droits Chômage partiel : les pièges à éviter 22 ommaire Un pari judicieux dans ce territoire valdoisien de Cergy-Pontoise où Sony Ericsson, Huawei, l’équipementier des opérateurs 2e mondial, Sagem Communications et Johnson Controls Automotive Electronics, Valeo Systems Controls forment naturellement une concentration d’entreprises des télécom et de la mobilité embarquée sur moins de 3 km2 . Si l’on ajoute à cette concentration la présence d’écoles comme l’ITIN (école supérieure d’informatique, réseaux et systèmes d’information), l’ESTI (école internationale des sciences du traitement de l’information), l’ESSEC et l’Université de Cergy, nul ne peut contester la naissance d’un cluster télécom et mobilité embarquée à Cergy-Pontoise. En avant- première, Thierry Buffenoir, futur directeur général de Sagem Wireless, nous éclaire sur son business. ©RoccoToscani
  • 2. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 2] Imaginez que le département le mieux relié aux affaires et à l’international soit situé à seulement quelques kilomètres de Paris. Aéroport Roissy-Charles de Gaulle, GareTGV, 4 lignes RER, réseaux de télécommunications très hauts débits, six pôles de compétitivité (Medicen Paris-Région, Cap Digital Paris-Région, System@tic Paris-Région, Mov’eo Paris-Région, ASTech Paris-Région et Finance Innovation), universités, grandes écoles, deux parcs naturels régionaux, plus de 600 sociétés internationales (dont 63 japonaises) déjà implantées. En plus de cet environnement exceptionnel, tous les acteurs du Val d’Oise agissent dans le même sens pour faciliter la vie des entrepreneurs. QUI D’AUTRE QUE LE VAL D’OISE APPORTE UNE RÉPONSE AUSSI SIMPLE AUX ENTREPRENEURS ? POUR UN FUTUR PLUS SIMPLE CHOISISSEZ LE VAL D’OISE www.ceevo95.fr Réponse:Japonaises
  • 3. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 3] [ÉDITO] Ensavoirplus… A rcelor-Mittal, Lear corporation, Renault, PSA-Peugeot Citroën, Tyco electronics (connectique) à Pontoise, Malhe (filtres à air) à Persan… On ne compte plus les noms de groupes qui s’apprêtent soit à supprimer des emplois, soit à baisser considérablement leur carnet de commandes tel EADS. Bref, à l’image du monde économique occidental, la France est, malgré son « 0,14 % » de PIB au troisième trimestre, bien entrée en récession et les entreprises, particulièrement les petites et les moyennes, sont confrontées aux problèmes de la solidité de leur trésorerie ou de leurs fonds de roulement pour continuer d’avancer dans une économie au ralenti. Pire, elles subissent de plein fouet les conséquences de la crise financière et l’attitude des banques qui ne se font plus confiance entre elles et prêtent de l’argent avec des élastiques. Ça, les médias vous le disent à longueur de pages ou d’antenne. Un coup de chapeau au passage à nos confrères de BFM Radio qui réalisent un véritable décryptage des mécanismes mettant la finance et l’économie à la portée de tous… La lettre de l'entreprise, elle, a cherché, sur son territoire, à en savoir plus auprès de vos partenaires du Val d’Oise sur :  Les dossiers « chauds » comme celui du « désengagement de Safran auprès de la téléphonie mobile » et l’engagement de Sofinnova qui transforme l’essai dans l’implantation d’un cluster télécom avec la création de Sagem Wireless au 1er janvier 2009 et l’arrivée de trois nouvelles entreprises. L’entité nouvelle reprenant une partie des emplois de Sagem Mobiles.  Les relations que peut avoir une banque “sur la sellette” comme la Société Générale avec ses clients. Odile Thomazeaux, directrice régionale, répond à nos questions.  Les moyens que peut mettre en place le Tribunal de commerce qui voit le nombre de faillites augmenter et le fonctionnement de sa cellule prévention dirigée par Joël Sahler qui prend toute sa raison d’être.  Les mesures prises par le gouvernement en matière d’aide aux entreprises puisque Christine Lagarde, ministre de l’Économie, s’est invitée chez Cefival à Persan pour annoncer « l’éxonération de taxe professionnelle aux entreprises qui investissent ».  Le plan emploi que souhaite déployer le Conseil général, commenté par Didier Arnal, son président.  Ce que deviennent les contrats des salariés quand un patron est amené à proposer du chômage partiel… Une étude par nos avocats experts qui prodiguent leurs conseils à suivre de très près… Face à toutes ces difficultés, l’essentiel est d’y croire ! C’est ce que semblent faire toutes ces entreprises qui remplissent à chaque n° notre rubrique “Bienvenue à”. Et nous saluerons deux d’entre elles qui nous ont particulièrement séduits : celle que nous avons découverte avec fierté en prenant l’avion « Les Pommes de L’Île-de- France » cueillies aux jardins d’Atainville et servies sur les lignes transavia.com. Et « Soaprano » qui propose des savons aux huiles essentielles, aux senteurs inouïes que l’on espère accueillir bientôt dans la Cosmetic Valley. On leur souhaite une année 2009 riche en développements ainsi qu’aux ingénieurs de Sagem qui ont retrouvé des projets de RD à la hauteur, espérons-le, de leurs espérances. Béatrice Monomakhoff http://www.lalettredelentreprise.com Parc Saint-Christophe - 10, avenue de l’Entreprise - 95863 Cergy-Pontoise Cedex Tél. : 01 34 22 60 15 - Fax : 01 34 22 62 65 - e-mail : contact@parc-saint-christophe.com www.parc-saint-christophe.com 12 000 m2 divisibles encore disponibles Ici, on travaille mieux !
  • 4. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 4] [ACTU ] Christine Lagarde s’invite chez Le 18 novembre dernier, Christine Lagarde, ministre de l’Économie, s’est invitée chez Cefival - entreprise qui vient d’achever un programme d’investissement de 25 M€- pour annoncer son projet d’exonération de taxe professionnelle. Une visite en trois temps qui s’est achevée par une conférence de presse à la mairie de Persan pour présenter les mesures du plan de soutien à l’activité et aux PME : « Agir pour nos entreprises, c’est agir pour l’emploi ». Inventeur du concept de filage de l’acier et spécialiste des profilés pour l’aéronautique et le nucléaire ainsi que des anneaux de réacteurs –un élément constitutif des moteurs d’avion– Cefival achève un programme d’investissement de 25 M€. Celui-ci lui a permis de se redresser et d’inaugurer l’été dernier de nouveaux équi- pements : quatre fours, une ligne de reprise d’outillage et une nouvelle presse à filer dans une usine en grande partie rénovée et mise aux normes avec recyclage des eaux, chauffage élec- trique, etc. Innovation et investissement Vendue par Vallourec à l’Italien Calvi en 1999, cette entreprise de Persan qui emploie 80 personnes prévoit de boucler son CA 2008 à 20 M€. Déficitaire pendant des années, elle doit son salut à ses capacités d’innovation car elle est à l’origine de procédés d‘extrusion des métaux vendus sous licence aux principaux sidérurgistes mondiaux et à l’implication de Ricardo Chini, président du groupe Calvi (450 M€ de CA). Celui-ci a investi d‘abord 10 M€ dans l’entre- prise entre 1999 et 2004 pour la restructurer et préserver ses salariés en gardant son dirigeant à sa tête, Alain Honnart. Puis il a réengagé 15 M€ supplémentaires dont une partie pour construire un bâtiment de 2 100 m2 . Celui-ci abrite les nouveaux équipements, inaugurés l’été dernier, dont la presse à filer qui permet à Cefival de réaliser des gains de productivité très importants et de conserver son avance dans les profilés en titane, indispensables pour les nouveaux avions de ligne en composite. Deux investissements en cours d’1,3 M€ et 3 M€ Mais Cefival ne s’arrête pas en si bon chemin. Alain Honnart et Pierre Munch, son directeur général, à la barre de l’entreprise, ont soumis à Christinne Lagarde deux nouveaux investisse- ments :  un projet d’élargissement de la gamme dimensionnelle des anneaux de réacteur pour 3 Questions à Pierre Munch, directeur général de Cefival Que pensez-vous de cette mesure ? Pierre Munch : « La mesure était très attendue par les patrons de PME. Elle est simple et pragmatique et remet un peu d'ordre dans le cycle économique censé produire de la croissance. Taxer un investissement était en effet irrationnel puisque cela faisait reculer nombre d'investisseurs français mais aussi étrangers. Il ne reste plus au gouvernement qu'à la pérenniser dans le temps. » Cette exonération s’étend-t-elle sur la durée de l’amortissement ? Oui, si l’on calcule bien, l’exonération s’applique sur la durée de l’amortissement, c’est-à-dire qu’elle s’étale sur dix ans et représente une prime à l’investissement de 500 000 €. C’est-à-dire presque 50 % de l’investissement de 1,3 M€. Pensez-vous qu’elle soit applicable aussi à des entreprises un peu moins sucessful que la vôtre qui n’ont pas eu la chance d’investir 25 M€ dans les 10 dernières années ? Pierre Munch : « Cette exonération est valable pour tout investissement productif hors immobilier. Les patrons de PME français sont créatifs et donc engageront forcément plus d'investissements. » www.cefival.fr
  • 5. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 5] [ACTU ] Cefival accompagner la Snecma dans la fabrication de pièces qui, sinon, risquent de partir en fabri- cation chez des concurrents sur le continent nord-américain. Ce projet correspond à un investissement d’1,3 M€.  un projet d’augmentation de la capacité de parachèvementdesprofilésentitanepourAirbus etBoeing,surunmarchéquiseraitcensédoubler avec les développements des programmes A350 et B787. Ce projet correspond à un investisse- ment de 3 M€. Est-ce le dynamisme de cette entreprise ou son passé industriel qui a favorisé le choix de Cefival ? Quoi qu’il en soit, la ministre de l’Eco- nomie, après avoir visité usine et locaux d’un pas alerte, a débattu du sujet avec les dirigeants Faciliter le financement de son entreprise • Éxonération immédiate de la taxe professionnelle pour les équipements et biens acquis entre le 23/10/2008 et le 31/12/2009 • Suppression totale de l’impôt forfaitaire annuel en 3 ans dès 2009 pour les entreprises dont le CA est inférieur à 1,5 million d’euros • Mobilisation de 22 milliards d’euros pour permettre aux PME de continuer à trouver les financements nécessaires au maintien et au développement de leurs activités (Oséo /Caisse des dépôts) • Création d’un médiateur du crédit Simplifier la gestion de son entreprise • Réduire les délais de paiement à 60 jours à compter de la date d’émission de la facture • Simplifier le droit des sociétés PME et TPE avec la LME (Loi de Modernisation de l’économie cf. La lettre de l'entreprise n°5) • Gommer l’effet de seuil à l’embauche d’un 10e et d’un 20e salarié • Augmenter les soutiens à l’exportation, relancer les systèmes de portages, multiplier les V.I.E. volontaires internationaux en entreprise de 5 500 (fin 2007) à 10 000. Créer, reprendre et transmettre son entreprise et Bénéficier d’aides à l’innovation Cf. aussi en détails sur : www.minefi.gouv.fr Principales mesures du plan de soutien à l’activité et aux PME de Cefival à bureaux fermés. Le résultat de la consultation a été dévoilé lors de la conférence de presse que Christine Lagarde a tenue devant les journalistes et les élus du département dans la salle de la mairie de Persan. Une exonération de 500 000 euros sur 10 ans « Le gouvernement propose de mettre en place une exonération immédiate et pérenne de la taxe professionnelle pour les équipements et biens acquis entre le 23 octobre 2008 et le 31 décembre 2009. Pourquoi cette exonération ? s’interroge Christine Lagarde. Parce que les trois moteurs qui soutiennent l’économie française ne sont pas au mieux de leur forme. La consommation est plus souvent en baisse qu’en hausse ; les investissements sont au ralenti… Quant aux exportations… disons qu’elles n’ont pas été un contributeur actif de notre économie ! L’objectif de cette mesure est de soutenir l’investissement des entreprises en dégrevant leur taxation au cours de tous les exercices à venir pour les investissements faits sur la période. Ce dégrèvement étant pris en charge par l’État et remboursé à l’euro près aux collectivités locales. Ainsi, si l’on prend l’exemple de Cefival qui nous accueille aujourd’hui, cette entreprise qui a réalisé 7 M€ d’investissement en 2008 prévoit de réinvestir, dans un premier temps, 1,3 M€ en 2009. C’est sur ce nouvel investisse- ment 2009 que va s’opérer l’exonération de taxe professionnelle qui va permettre à Cefival de gagner 50 000 € chaque année. » PrésentéeenConseildesministresle19novembre, cette mesure devrait être définitivement adoptée avant la fin de l‘année dans le cadre du projet de loi de finances rectificative. « Un chantier voté avant fin 2008  », a conclu Christine Lagarde qui a dressé les grandes lignes de son plan de soutien à l’activité et aux PME (cf. encadré) et laissé Thierry Saussez, consultant en communi- cation, présenter, en avant-première, le spot de la première campagne de pub gouvernementale qui a tant agité la presse et a, depuis, envahi nos écrans de télé sans faire grand bruit ! ■ P. Munch, dg de Cefival à l'inauguration de la presse à filer Réunion au sommet avec Alain Honnart, pdg de Cefival, Pierre Munch, dg, et Christine Lagarde, ministre de l'Économie.
  • 6. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 6] [BIENVENUE À ] Nouvelles entreprises valdoisiennes [Bezons] › Facility Solutions Le service au cœur des systèmes Créée en décembre 2006, Facility Solutions s'est installée à Bezons depuis mars 2008 pour rayonner sur tout le Val d'Oise, mais aussi les Yvelines, les Hauts-de-Seine et l'Ouest de Paris. Entré en 1980 chez Gestetner, Patrice Konnert y a gravi les échelons pour parvenir au poste de directeur technique. Distributeur agréé Canon et Hewlett Packard, Facility Solutions commercialise, loue et entretient tous les produits de ces deux grands de l'infor- matique. L'entreprise joue la réactivité quand les gros distributeurs sont plus lents à réagir. Facility Solutions conçoit et réalise les struc- tures réseaux de ses clients pour une meilleure fonctionnalité et, grâce aux nouveaux copieurs multifonctions qui scannent en haute défini- tion, forme sa clientèle au “zéro papier“ par une gestion informatique des flux de cour- rier. En seulement deux ans, Patrice Konnert compte comme clients de grosses sociétés dans les secteurs de l'automobile, des cosmé- tiques, de la pharmacie et de la finance. Activité : distribution et location de maté- riel informatique et bureautique CA : 125 K€ Contact : Patrice Konnert Tél. : 01 39 47 03 98 Site : www.facilitysolutions.fr E-mail : p.konnert@facilitysolutions.fr [La Croix Verte ] › Les Vergers d'Attainville Mangez des pommes ! Cette phrase, immortalisée par les “Guignols de l'Info” dans la bouche de la marionnette de Jacques Chirac, pourrait très bien coller à Nicolas Richaudeau, arboriculteur de 3e géné- ration à Attainville (La Croix Verte). Quelle fierté de découvrir des pommes du Val d'Oise servies dans les avions des lignes aériennes low-cost, les TGV et même chez Disney ! Cherchant à diversifier sa commercialisation et constatant qu'en Grande-Bretagne, la pomme a pris l'ascendant sur les chip’s, Nicolas Richaudeau commence à se pencher, en 2005, sur un procédé de transformation des fruits et légumes crus, coupés et réfrigérés entre 1 et 4°C. Depuis environ 2 ans, le système a été mis en place et fonctionne à merveille. 3 personnes travaillent à temps plein dans l’ate- lier de transformation et de conditionnement. Respectant des normes d’hygiène très strictes, les pommes sont lavées, débarrassées de leurs trognons, coupées en quartiers, passées dans un bain de vitamine C (jus de citron) pour son pouvoir anti-oxydant, emballées par 60 ou 100 gr, puis passées au détecteur de métaux (sécurité aérienne oblige). 25 à 30 tonnes par an sont ainsi conditionnées aux Vergers d’At- tainville pour un CA d'environ 300 K€. Afin de garantir une fraîcheur optimale, la DLC (date limite de conservation) est fixée à 14 jours. D'autres compositions sont à l'étude comme notamment un mélange pommes et raisins et demain peut-être, pourquoi pas les poires ? Activité : production de fruits et légumes CA : 870 K€ Contact : Nicolas Richaudeau Tél. : 01 39 35 15 49 E-mail : commercial@millefruits.fr [Roissy village] › GSF Un hexagone de 38 m de côté Fondée en 1963 par Jean-Louis Noisiez, GSF, entreprise de propreté et d’hygiène industrielle, est l'un des tout premiers français et le 1er indépendant du secteur, avec plus de 23 300 collaborateurs. GSF a réalisé un chiffre d’af- faires de près de 491 millions d’€ en 2007, soit une croissance de plus de 9,50 %. Spécialiste de l'hygiène, GSF intervient dans tous types d'entreprises, centres commerciaux, bureaux ou municipalités. Le groupe est présent sur l’en- semble de l’hexagone grâce à ses 20 directions régionales regroupant 100 établissements, couvrant plus de 150 villes, mais également à l’international (Canada, Royaume-Uni, Espagne, États-Unis). Il est le seul groupe français à avoir exporté son savoir-faire aux États-Unis. S'inspirant du logo GSF, le bâtiment de 3 600 m2 est conçu comme un hexagone de 38 mètres de côté et répond aux dernières exigences environnementales (HQE). Implanté au Parc du Moulin, le nouveau parc d'activités “Roissy Park International“ de Roissy Village, ce bâtiment permet aux équipes de GSF Roissy Val d'Oise d'étendre leurs activités sur 600 m2 et de renforcer leur présence sur le bassin de Roissy, tant dans le secteur aéroportuaire qu’auprès d’autres entreprises. Les 3 000 m2 restants seront commercialisés. GSF Roissy Val d'Oise, créé en mai 2007, conforte ainsi son développe- Vous implantez, créez ou développez votre activité dans le Val d’Oise ? Contactez Pierre Seisson, par mail : p.seisson@agence-hors-serie.com, tél. : 01 30 36 00 27 ou fax : 01 30 36 00 29. Il relaiera l’information susceptible d’intéresser les entreprises et les décideurs économiques valdoisiens à qui La Lettre de l’entreprise est adressée. Cette rubrique est gratuite et n’est pas du publirédactionnel. dossier Client produit ouvert le date nom version intervenant NOV 138 AccOr NOVOtel 07 11 08 14/11/2008 ANN cergy-PONtOise 190x87 EXÉ cAtHeriNe Un environnement idéal poUr garantir le sUccès de vos réUnions Fort de son expérience, Novotel a acquis une véritable expérience en matière d’organisation de réunion. À l’écoute de vos exigences, nos équipes se mobilisent pour garantir le succès de vos rendez-vous professionnels. Contactez-nous au 01 30 30 77 08 ou par e-mail : dominique.gomichon@accor.com Novotel Cergy-Pontoise - 3, avenue du Parc - 95011 Cergy-Pontoise cedex 13 salons entièrement rénovés • 191 chambres • restaurant Novotel Café • terrasse • piscine photos:F.charaffi-m.Bertrand 190L x 87H mm
  • 7. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 7] [C’EST DANS L’AIR ] La crise financière et économique estunaccident.Unaccidentgrave certes, qui va peser sur le climat des affaires pendant toute l’année 2009 car tous les acteurs économiques ont « sur-réagi » en prenant de lourdes mesures conservatoires et défensives. Mais c’est un accident dont se relèvera l’économie mondiale. Une fois calmée la tempête qui renverse les meubles dans les salles de marché et paralyse les ventes d’automobiles, on en reviendra à la gestion prosaïque de ce que certains appellent une « récession » et d’autres, « un bas de cycle ». Un moment crucial dans la vie des entreprises. Celui où se fixe le destin des futurs gagnants et perdants. Rester liquide Premier impératif du moment : rester liquide.C’estlaconsigneabsoluedanstoutesles entreprises et sur tous les continents. Disposer d’un matelas de cash est vital quand tout s’affoleetsedérègleàl’extérieurdel’entreprise. Fini le temps du directeur financier enivré des ressources de la « créativité financière ». On lui demande de revenir sur terre et au besoin, de se comporter en super-chef comptable. Dans les ateliersetdansleportefeuilleclients,l’heureest à la traque de ces bombinettes innocentes qui peuvent provoquer des catastrophes en chaîne. Mieux vaut se résoudre à une réduction des marges bénéficiaires. Mieux vaut accepter une pause dans la croissance du chiffre d’affaires. Tout doit être mis en œuvre pour éviter qu’une annulation de crédit bancaire ou la défaillance d’un client important n’expose l’entreprise à la cessation de paiements. Eviter la langue de bois Deuxième impératif : dire la vérité. La dire aux autres et…à soi-même. Quand la crise est là, violente et imparable, le discours langue de bois, l’ambigüité, la tergiversation, en un mot, tous ces artifices de communication qui sont admis en temps normal deviennent carrément destructeurs. Ni les investisseurs, ni les salariés, ni les clients, ni les fournisseurs ne pardonnent à celui qui habille la vérité au moment où il faut jouer cartes sur table. Troisièmeimpératif:profiterdelaconfusion qu’entraîne la volatilité des marchés pour prendre des décisions à moyen et à long terme. Jusqu’au déclenchement de la crise, les marchés financiers ne s’intéressaient qu’aux champions du retour rapide sur investissement. Tout a changé avec l’effondrement –certes provisoire– des valeurs boursières. En 2008, le marché a massacré tout le monde sans distinction de performances. La hiérarchie des entreprises est devenue très floue, ce qui a rétabli une certaine égalité des chances face aux investisseurs. Voir émerger les innovations Pour les entrepreneurs imaginatifs, c’est le bon moment pour lancer des projets qui n’auraient eu aucune chance de voir le jour avant l’été dernier. D’abord, la période est favorable aux rachats d’entreprises. La chute de la Bourse fait baisser les prix de vente. Et les acquisitions d’entreprises en bas de cycle sont les plus faciles à rentabiliser. Ensuite, il y a les leçons du passé. C’est dans l’enfer des crises que se forgent les armes de ceux qui profitent le mieux des périodes de reprise et c’est alors qu’apparaissent les innovations qui transforment le paysage des affaires. Prisunic, Monoprixoul’empireDisneysontnésdelacrise des années 30. Apple a pris son élan en pleine période de « déclin industriel américain » sous la présidence de Jimmy Carter. Et l’éclatement de la bulle internet en 2000 n’a pas empêché le ralliement de la planète entière à une nouvelle génération de leaders de l’économie numérique… [la chronique de Jacques Barraux ] Liquidité et transparence ment francilien et ses 180 salariés emménagent au 1er janvier 2009. Activité : nettoyage industriel Effectif : 180 (à fin 2007) CA : 6 000 K€ Contact : Ludovic Dupré Tél. : 01 34 29 35 36 Site : www.gsf.fr [Saint-Gratien ] › ASYX Un simple click pour du cash Par ces temps difficiles, les entreprises ont intérêt à consolider leur trésorerie pour faire face aux échéances et mieux négocier avec leur banquier. Même si la LME (loi de moder- nisation de l'économie) est censée réduire les délais de paiement, l'élément-clé de la survie d'une entreprise reste la bonne santé de sa trésorerie. ASYX, société issue d’un groupe néerlandais et implantée en France à Saint-Gratien, a mis au point un système de paiement en ligne. En clair, un sous-traitant qui facture son donneur d'ordres peut, après signature d'un accord tripartite (donneur d'or- dres, banque et sous-traitant), demander le paiement comptant de tout ou partie de ses factures, moyennant une commission finan- cièrede2,5%dumontantdechaquefacture.Le montant de cette commission est réparti de la façon suivante : 0,4 % (maximum) au donneur d'ordres, 2,1 % à la banque et à ASYX qui met gratuitement à la disposition des différents intervenants son logiciel de gestion des lignes de crédit. La différence entre ce mécanisme et l'affacturage réside en un point essentiel : le contrat ne prévoit aucune négociation sur le volume annuel forfaitaire de facturation. Le sous-traitant peut donc recourir au système ASYX quand il le veut et quand il en a besoin. Difficile de faire plus simple ! Activité : financement de trésorerie Contact : Philippe Baillard Tél. : 01 34 12 54 05 Site : www.asyx.com E-mail : philippe.baillard@asyx.com [Saint-Ouen-L’Aumône] › Soaprano Savons essentiels et équitables Après un master de commerce international effectué aux États-Unis et un début de carrière comme directeur export dans deux laboratoires pharmaceutiques (Idexx et Yves Ponroy), Jean Pascal crée Soaprano à son domicile d'Ablei- gles. En réaction au stress qui sévit dans les grands groupes, il a décidé que s'il travaillait dur, ce serait pour sa seule satisfaction. Mais comme on ne s'improvise pas chef d'entre- prise du jour au lendemain, Jean Pascal suit la formation « 17 jours pour réussir » à la CCI de Pontoise et, grâce au soutien du Conseil général, obtient, à l'unanimité, un prêt de l'AFACE. Depuis septembre, il fait fabriquer par des maîtres-savonniers, en France et dans le monde, ses propres compositions par “saponification à froid”. Assemblages à base d'arômes 100 % naturels et d'huiles essen- tielles, ses savons sont des produits rares et haut de gamme. Parallèlement, il lance aussi une gamme pour hommes : un coffret de rasage contenant une huile avant rasage, un savon à barbe, un beurre après-rasage et un blaireau. Une gamme dédiée aux femmes, plus fruitée et plus fleurie, est en préparation. Soaprano commercialise aussi des produits originaux issus du commerce équitable, confectionnés par des Indiens d'Amazonie. Seul aux commandes pour le moment, Jean Pascal souhaite recruter deux salariés en 2009, en s'appuyant sur les aides gouvernementales pour l'intégration des personnes à mobilité réduite. Deux postes qui seront sédentaires à temps plein ou partiel. Activité : création et distribution de produits pour le corps Contact : Jean Pascal Tél. : 09 61 66 45 67 Site : www.soaprano.com E-mail : jean.pascal@soaprano.net
  • 8. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 8] [À LA UNE ] Un cluster télécom à Cergy Naissance de Sagem Wireless Thierry Buffenoir, futur directeur général de la nouvelle entité Sagem Wireless qui sera officialisée au premier janvier 2009, semble très confiant sur la création de cette nouvelle entreprise en termes d’emplois et de stratégie de développement pour le nouveau business que souhaite développer l’entreprise. La Lettre de l’entreprise : Par un commu- niqué de presse du 30 juillet dernier, Safran défrayait la chronique en annon- çant qu’elle vendait son activité Sagem Mobiles qui mettait en cause 380 emplois salariés à Cergy-Pontoise…. Mais que Sofinnova, société de capital-risque française qui a remporté l’offre faite par Safran face à des fonds anglo-saxons et un industriel asiatique, constituait une société nommée Sagem Wireless et reprenait des postes… Pouvez-vous nous éclairer sur les événements en ce jour du 28 novembre 2008 ? Thierry Buffenoir : Cela faisait plusieurs années que Safran voulait mettre en vente sa téléphonie mobile (NDLR : en diffi- culté chronique) mais avec une volonté de reclasser tous les salariés dans le groupe. Sofinnova est un fonds d’investissement français qui a remporté l’offre faite par Safran. Concrètement, l’accord passé avec Sofinnova prévoit la création d’une nouvelle société spécialisée dans la conception de télé- phonespourlecompted’acteurstélécomtiers (des opérateurs comme Orange par exemple) ou de modèles sur mesure (ODM en anglais «  Original Design Manufacturer  ») pour des marques de mode, de sport ou de luxe. Un tournant que Sagem Mobiles avait déjà amorcé pour compenser sa trop petite taille. Baptisée «  Sagem Wireless  », la nouvelle société sera détenue à 70 % par Sofinnova, la direction et les salariés étant actionnaires à hauteurdes20%restants,Safranconservant 10 % et demeurant propriétaire du foncier et des locaux de Cergy-Pontoise. Sagem Wireless va donc reprendre 70 personnes du siège et du centre de recherche de Cergy et le centre de recherche de Ningbo en Chine (qui compte plus de 300 personnes). Par ailleurs, Sofinnova a réussi à fédérer dans le projet trois sociétés dans lesquelles elle est action- naire minoritaire : Esmertec et Purple Labs spécialiséesdanslescommunicationsmobiles qui reprennent près de 250 salariés de Cergy ainsi que Inside Contactless qui procède actuellement au recrutement d’une dizaine d’ingénieurs pour développer à Cergy le domaine de compétences du « sans contact ». Le reste des salariés de Sagem Mobiles, 380 personnes, se voient actuellement proposer des postes au sein des sociétés de Safran. La Lettre de l’entreprise : 380, cela fait beaucoup de personnes à reclasser non ? Thierry Buffenoir : Oui, mais le groupe est très grand et Jean-Paul Herteman, président dudirectoireSafran,acommencéparbloquer dès le 1er août 2008, toutes les candidatures externes à l’intérieur du groupe pour privi- légier les ouvertures de postes aux salariés de Sagem Mobiles : un acheteur ou expert de la mécanique peut intégrer une autre filiale du groupe, n’importe où en France. À ce jour, plus de 150 personnes ont été reclassées grâceàcesystèmeetconserventlesavantages Safran. Bien entendu, on privilégie égale- ment les postes à pourvoir dans les quatre entités valdoisiennes dont Sagem Sécurité à Osny, Sagem Défense Sécurité à Argenteuil mais aussi toutes nos filiales françaises pour ceux qui souhaitent opter pour la mobilité (à Gennevilliers, St Quentin-en-Yvelines, Massy, Paris, Bordeaux, Toulouse, Dijon, St-Etienne, etc.). Enfin pour ceux qui sont encore en recherche, nous nous efforçons de trouver la meilleure solution pour chacun d’eux et, afin de gérer ces situations, des discussions ont été menées avec les syndicats aboutissant à la signature d’accords. La Lettre de l’entreprise : Alors Sagem Wireless vise quoi au juste ? Thierry Buffenoir :Motivés par la confiance de nos clients et la reconnaissance de notre expertise très pointue dans le domaine de la téléphoniemobile,nousmettonsenplaceune nouvellestratégiebaséesurl’offredemobiles conçus sur mesure pour les opérateurs et les grandsconstructeurs.Nousavonslamaîtrise technologiquedenombreuxélémentsconsti- tutifs d’un téléphone mobile, mais dans le domaine des téléphones mobiles, notre marque est trop méconnue du grand public. Notre challenge est aujourd’hui ailleurs… Dans les innovations comme les coques en aluminium, les capteurs d’empreinte digi- tale, ou les panneaux solaires… La vocation commercialedeSagemWirelessestdemettre cette capacité de conception à la disposition d’autres constructeurs, à l’image de ce qui a été fait avec Sony Ericsson, de travailler en relations étroites avec des opérateurs de télé- phonie mobile pour développer les produits qui correspondent le mieux à leurs offres mais également de faire des partenariats avec des marques prestigieuses et en faisant des objets « customisés » comme le mobile Porsche Design pour les hommes d’affaires, « Lulu Castagnette » pour les teenagers ou « Agnès b » pour les femmes. La Lettre de l’entreprise : Mais je croyais que vous souhaitiez sortir du téléphone mobile ? Thierry Buffenoir : Effectivement, la mobi- lité,cenesontpasquelestéléphonesmobiles ; dans d’autres domaines aujourd’hui, des industriels souhaitent associer la mobilité à leurs technologies (médical, paiement, …). Une des forces de Sagem Wireless, c’est sa capacité d’intégration. En construisant des projets en commun avec d’autres industriels, nous aurons la possibilité de financer des développements innovants. Or, Sofinnova est un fonds d’investissement résolument tourné vers l’innovation. Sagem Wireless confiera le développement de ses plates- formes logicielles à Esmertec et Purple Labs (cf. articles p.10-11), deux spécia- Thierry Buffenoir
  • 9. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 9] [À LA UNE ] listes européens dans l’édition de logiciels qui s’implantent à Cergy-Pontoise dans les mêmes locaux que Sagem Wireless. Ceux-ci vont reconstituer des équipes de RD avec les ex-ingénieurs Sagem Mobiles en place, ceux-là même qui ont des années d’expertise dans le développement des logiciels. Et c’est un partenariat gagnant-gagnant. Esmertec et Purple Labs profitent d’une expertise humaine déjà formée et Sagem Wireless partage le coût de sa RD avec ses nouveaux partenaires qui enrichissent ainsi leur porte- feuille de produits logiciels. Sofinnova Ce Capital-risqueur, composé d’ingé- nieurs plus que de financiers, est spé- cialisé dans les sciences de la vie et les technologies mobiles.  Sofinnova gère 11,1  milliards d’euros. Le pre- mier investissement dans les télécom a été Esmertec en 2001. Depuis, Sofinnova a investi dans plusieurs start-up dans la téléphonie mobile dont Purple Labs et s’est intéressé au sans contact en devenant action- naire en 2005 d’Inside Contactless. Jean Schmitt, partenaire associé de Sofinnova, ne semble pas craindre la concurrence chinoise sur ce marché des logiciels estimant que « Sagem Wireless a des années d’expertise dans le développement pour deve- nir leader mondial…  »  et espère: «  faire  de Cergy un pôle RD de grande taille » dans ce domaine de la téléphonie mobile. La Lettre de l’entreprise : On parle d’In- side Contactless, troisième société partenaire ? Thierry Buffenoir : Ce spécialiste des produits « sans contact » (NDLR : tel le pass navigo de la SNCF) est très intéressé par la constitutiond’unpôledecompétencesvisant à intégrer les puces NFC (communication en champ proche) dans les plates-formes de téléphonie mobile. Les applications sont multiples et contribueront à faciliter la vie de tous les jours. Pour vous donner une idée des futurs développements produits, à terme, vous pourrez avoir, par exemple, trois puces collées sur le réfrigérateur d’une personne âgée vivant seule. Elle passera son mobile devant : la première la mettra en contact téléphonique avec les urgences, la deuxième avec sa fille, la troisième avec les pompiers… Inside Contactless recrute une dizaine de personnes dans les équipes RD de Sagem Mobiles pour former une équipe capable de faciliter l’intégration de ces tech- nologies dans les mobiles. ■ Propos recueillis par Béatrice Monomakhoff ESMERTEC ET PURPLE LABS Partenaires technologiques de Sagem Wireless, reprennent 250 ingénieurs Depuis l’annonce, le 30 juillet, de la création de Sagem Wireless et du partenariat technologique qui impliquent l’implantation à Cergy-Pontoise d’équipes RD et commerciales de deux entreprises européennes, Esmertec et Purple Labs, les réunions de recrutement se multiplient à Cergy pour former avec les ex-équipes de Sagem Mobiles celles de la RD d’un nouveau cluster. Entre deux voyages, les dirigeants d’Esmertec et de Purple Labs ont dressé le profil de leurs deux entreprises. Sagem Wireless, recentrée en constructeur designer de téléphones mobiles et entre autres PDA, a décidé de confier le développement de ses plates-formes technologiques et logicielles à Esmertec et Purple Labs, deux entreprises qui conçoivent des logiciels de télécommunications et dont Sofinnova est actionnaire minoritaire. Ainsi, 250 salariés des laboratoires RD de l’ex- Sagem Mobiles vont intégrer, au 1er janvier 2009, ces deux sociétés, tout en restant dans les locaux de Cergy-Pontoise où Esmertec et Purple Labs implantent des filiales. Interviewé cet été par notre confrère l’Usine Nouvelle, Jean-Paul Herteman, président du directoiredeSafran,sedisait«persuadédusuccès de cette solution car le modèle économique ODM, “Original Design Manufacturer” est particulière- ment bien ciblé et les coûts fixes optimisés grâce à l'intégration des équipes RD de Sagem Mobiles avec celles de sociétés du portefeuille de Sofinnova telles Esmertec et Purple Labs  »… Mais aussi plus récemment avec Inside Contactless (cf. article p.12) qui, dans le domaine du « sans contact  », est, elle aussi, en train de recruter une équipe dédiée à Cergy pour faire avancer ses recherches au rythme de ses contrats commer- ciaux avec Sagem Wireless.
  • 10. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 10] [À LA UNE ] Lettre de l’Entreprise • Visuel Tempo - Panthère Rose - 190 x 87 mm • FU • Q • Départ le 15/10/2008 THEPINKPANTHER™©1964-2008Metro-Goldwyn-MayerStudiosInc.AllrightsReserved. AIRFRANCE .FR En CLASSE TEMPO, 25 dessins animés, 85 films sur écran individuel, glace pour les enfants pour FAIRE DU CIEL LE PLUS BEL ENDROIT DE LA TERRE. CTR • BATAIRF_0809007_Panthere_190x87.qxd:_ 15/10/08 15:05 Page 1 ESMERTEC : l’expert du Java Jean-Claude Martinez, membre du Conseil d’administra- tion et ancien directeur général d’Esmertec, nous éclaire sur cette entreprise suisse qui rejoint Sagem Wireless. Esmertec est mondialement reconnu dans son expertisesoftwaresurJava.C’estlepremierfour- nisseur indépendant de machines virtuelles Java. Il fournit plus de 100 millions de téléphones par an sur un milliard d’appareils vendus dans le monde dont 50 % sont équipés Java. Autrement dit, Esmertec détient 20 % de part de marché des téléphones Java. « Notre métier historique est de faire fonctionner des applications Java dans de l’embarqué, c’est-à-dire dans de la téléphonie mobile ou du multimédia… De celui qui équipe par exemple nos décodeurs TV ou nos lecteurs DVD ou Blu-ray, précise Jean-Claude Martinez, membre du Conseil d’administration d’Esmertec. Dans un téléphone équipé Java, on peut faire tourner des applications comme des jeux, des solutions de CRM (customer relations manager), des messageries instantanées, navigateurs Internet, bref, toute application qui est écrite en Java et qui peut aller d’un téléphone à l’autre plus facilement grâce précisément à la portabilité des applications apportée par Java. » Esmertec a participé au projet Androïd, le nouveau système d’exploitation lancé par Google qui donne accès sur un téléphone mobile à tous les services que Google offre sur Internet. Esmertec développe aussi des services pour les opérateurs mobiles, pour simplifier la consulta- tion, recharge des comptes par les utilisateurs, ainsi que de nombreux autres services (code Wifi, information, accès messagerie, …). Une solution basée sur les technologies USSD qui a généré une collaboration avec rien de moins que 26 opérateurs de télécom dans le monde, en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique Latine, etc.«Unsystèmequipermettrademaind’envoyer, via son téléphone mobile, du crédit sur la carte de votre fils aussi facilement qu’un texto ! » résume J.-C. Martinez. Pourquoi Esmertec à Cergy ? « L’idée de participer à l’aventure de Sagem Wireless s’intègre dans notre stratégie produit, explique J.-C. Martinez. Le plus important est la synergie qu’on est en train de créer de part et d’autre. Nous avons trouvé à Cergy, au sein d’une centaine d’ingénieurs spécialisés dans les plates-formes du téléphone 2G, 2,5G, 2,75G, un produit sur lequel il y a encore une demande qui équivaut à la moitié du marché mondial. Ces ingénieurs constituent un noyau d’experts dans un domaine qui nous intéresse. Ils vont pouvoir s’attaquer à un marché de masse et construire nos Jean-Claude Martinez futures plates-formes. Et ne croyez pas que cela soit si facile que cela de trouver des ingénieurs spécialisés dans ce domaine en Europe… En Chine, à 3 km de nos bureaux (à l’Ouest, dans la province du Sichuan) se trouve une Université avec 24 000 ingénieurs ! … Mais ici, le marché de l’emploi télécom n’est pas si facile. L’équipe de Cergy va pouvoir participer à la stratégie produit d’ Esmertec. Et le travail a déjà démarré avec des échanges avec nos ingénieurs de Zurich venus présenter nos derniers travaux. De plus, dans le cadre de notre accord avec Sagem Wireless, Esmertec s’inscrit dans la durée, avec un business et des revenus garantis pour au moins 3 ans. » L’histoire d’Esmertec Esmertecexistedepuislafindesannées90etaété créée à l’origine par une équipe de l’École poly- technique de Zurich, l’EHT, avant de devenir une entreprise publique en 2005. Elle compte dans son conseil d’administration Michel Bon, ancien président de France Telecom. Cotée à la Bourse de Zurich, l’entreprise comptait 315 salariés avant son « mariage » avec Sagem Wireless:ausiègeàZurich,àBagneux,ausudde Paris, en GB, aux USA et en Amérique Latine. Et Esmertec a une forte présence en Asie avec un service RD et commercial de 180 personnes, en Chine, à Taiwan, en Corée. « Notre adaptabilité implique de pouvoir nous marier avec des gens de tous horizons et de toutes mentalités », conclut Jean-Claude Martinez. ■ BM
  • 11. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 11] [À LA UNE ] On est là pour vous aider Financement et gestion du poste client - Financement des créances France/export - Affacturage - Assurance du poste client Société Générale au service de votre entreprise. Pôle Entreprises de Cergy - Rue du Verger 95028 – Cergy Pontoise Tél. : 01 34 25 57 17 ou 01 34 25 58 03 www.entreprises.societegenerale.fr Société Générale S.A. au capital de 725 909 055 euros - Siège Social à Paris (75009), 29, bd Haussmann, 552 120 222 R.C.S. Paris -ReprésentéeparleDirecteurRégionaldeDCMA/MOP,sisàl’adresse75886PARISCEDEX18 190*87 CERGY:Mise en page 1 24/11/08 10:43 Page 1 PURPLE LABS parie sur l'innovation et la croissance des marchés Ce sont près de 150 ingénieurs que Purple Labs va reprendre au sein de son entreprise pour développer une suite applicative pour les téléphones GSM et de 3e génération. «Une véritable opportunité d’accélérer l’évolution de notre portefeuille produits et donc de devenir rapidement leader mondial en la matière», scande Olivier Bartholot, vice-président Product Management de l’entreprise. Tous les fabricants de téléphones portables ont développé depuis des années leurs propres systèmes d'exploitation. Mais ces systèmes sont dits fermés puisque ces mobiles ne peuvent pas évoluer. C'est-à-dire qu'ils ne pourront pas accéder à d'autres fonctionnalités que celles pour lesquelles ils ont été pensés pendant la phase de RD, soit de 18 à 24 mois avant leur commer- cialisation. Autrement dit, dès leur apparition, ils sont déjà pratiquement obsolètes. Apple et Microsoft ont, par ailleurs, mis au point des plates-formes dérivées de leurs systèmes respec- tifs et destinées au marché des produits très haut de gamme. Un marché de quelques millions d'unités seulement, par rapport aux centaines de millions de téléphones portables vendus dans le monde. Face aux systèmes “propriétaires“, un nouveau système d'exploitation est en train de voir le jour, développé autour de la plate-forme Linux. Il permettra d'homogénéiser l'ensemble des terminaux, de faciliter le travail des opéra- teurs et d'être évolutif. C'est sur ce dernier point que travaille Purple Labs en créant des logiciels destinés à de nouvelles applications et fonction- nalités. Ils seront vendus sous le label LiMo (Linux Mobile) puisque développés autour de la plate-forme Linux (voir encadré). Une manne de cerveaux bien formés Société française créée en 2001, Purple Labs est dirigée par Simon Wilkinson et regroupe 200 salariés de par le monde. Elle est présente au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Chine, au Japon, en Corée du Sud, à Hong Kong, Taiwan et en France (Savoie) qui abrite son siège social. Avec la naissance de Sagem Wireless, Purple Labs a décidé de s'implanter à Cergy-Pontoise dans les locaux de Sagem Mobiles et reprendra 150 ingénieurs pour accroître ses moyens en RD. Pour Olivier Bartholot, vice président Olivier Bartholot de Purple Labs, « c'est une véritable opportunité de pouvoir avoir accès à des ingénieurs de haut niveau, formés à notre cœur de métier. C'est un formidable gain de temps, puisque de toute façon notre croissance nous y obligeait ». Au 1er janvier 2009, les effectifs de Purple Labs passeront brutalement de 200 à 350 salariés sans aucune inquiétude pour ses dirigeants. « Notre implan- tation à Cergy-Pontoise est stratégique, beaucoup d'acteurs des télécommunications sont présents ici, dans un rayon de quelques kilomètres seule- ment.Nousn'avonsaucunintérêtànousdéplacer, au risque de perdre une partie de nos développeurs ou de tourner le dos aux futurs diplômés des écoles d'ingénieurs locales. » conclut Olivier Bartholot. Intelligence et bonne intelligence, un nouveau savoir-faire. ■ Pierre Seisson PurpleLabs,membredeLiMoFoundation LaLiMoFoundationestunconsortiumquiréunit la majeure partie des fabricants de téléphones portables, des opérateurs de téléphonie mobile, des éditeurs de logiciels, des intégrateurs… et qui vise à créer le premier système d'exploitation pour mobiles véritablement ouvert, indépendant et universel, basé sur Linux. Avec le soutien des leaders du secteur, la LiMo Foundation a pour mission de produire des mobiles ainsi qu’un écosystème riche en produits, en applications et en services. Pour en savoir plus, reportez-vous au siteInternet:www.limofoundation.org
  • 12. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 12] [À LA UNE ] Château de l’Hermitage H H ô t e l S é m i n a i r e s R é c e p t i o n s www.chateaudelhermitage.com Tél. : 01 30 30 72 50 55, chemin de la Chapelle Saint-Antoine - 95300 Ennery Hors-série.com/-Photo:©PierreSeisson Inside Contactless crée une équipe dédiée Inside Contactless, entreprise dans laquelle Sofinnova est actionnaire à 20 % depuis son décollage en 2005, s’est investie dans le projet de Sagem Wireless avec une vocation un peu différente de ses consœurs, Esmertec et Purple Labs. Son objectif est de constituer à Cergy un pôle de compétence visant à intégrer les puces NFC dans les téléphones mobiles et d’accélérer l’adoption de la technologie NFC dans le monde des télécom. Créée en 1995, Inside Contactless compte aujourd’hui155personnes,réalise36M€deCA et a multiplié par 4 son chiffre d’affaires en trois ans. « Notre métier, c’est de concevoir des puces et delesvendreparmillions,résumeRichardVacher Detournière, membre du Directoire, en charge des finances. Le décollage s’est opéré en 2005. Richard Vacher Detournière Et ce n’est pas un hasard si nous sommes basés à Aix-en-Provence, berceau de l’entreprise Gemplus qui a essaimé autour d’elle de nombreuses entre- prises du secteur … Car c’est dans ce même esprit que nous souhaitons participer à l’aventure du Cluster Télécom et Intelligence embarquée de Cergy. Même si Sagem Wireless sera pour nous un partenaire privilégié, nous avons vocation à servir d’autres clients qui voudront intégrer la technologie NFC dans les téléphones mobiles. Avoir la possibilité de trouver sur place ici à Cergy une équipe d’une dizaine d’ingénieurs qui vont pouvoir faire de la RD applicative et qui surtout ne se trouvent pas isolés mais sont intégrés dans un écosystème qui s’applique à leur secteur, c’est une vraie aubaine… C’est pourquoi nous avons répondu favorablement à Sofinnova quand ils nous ont proposé de participer à ce projet, autour de Sagem Wireless et avec d’autres, de cluster qui se constitue à Cergy ». Prendre le métro, acheter son journal et son coca avec son portable Inside Contactless conçoit et fabrique des solutions sans contact et NFC (Near Field Communication) innovantes qui ont pour ambition de révolutionner les usages en matière de transactions et d’échanges d’informations. Aujourd’hui, les cartes sans contact sont utili- sées dans le monde entier et par de très nombreux consommateurs pour effectuer des paiements, utiliser les transports, assurer les contrôles d’accès ou supporter d’autres applications d’identification. Des magasins de proximité aux distributeurs automatiques, des compa- gnies de taxis new-yorkaises aux grands stades
  • 13. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 13] ‘‘ Bienvenue chez vous ! ’’ DES EMPLACEMENTS DE QUALITE POUR RESIDER AU COEUR DES VILLES Idéalement situées, à proximité immédiate des centres d’intérêts et parfaitement desservies par de nombreux moyens de transports, les résidences avec services para-hôteliers Appart’City Cap Affaires® proposent des appartements spacieux et confortables, décorés avec raffinement sur le thème marin. Leur conception a fait l’objet d’une attention particulière afin de vous offrir un espace convivial et fonctionnel où vous pourrez à tout moment vivre selon vos envies. DES SERVICES PARA-HOTELIERS POUR ENCORE PLUS DE CONFORT Les logements des résidences bénéficient d’un aménagement de standing pour votre bien-être (cuisine équipée, salle de bains, espace salon et bureau…). Des équipements de qualité (téléphone, accès Internet, TV LCD avec chaînes câblées …) et des services para-hôteliers à la carte (petit déjeuner continental, laverie, pressing, parking…) ont été pensés pour répondre à vos besoins et à vos attentes. DES PRIX DOUX POUR RESPECTER VOTRE BUDGET L’excellent rapport CONFORT / PRIX est l’atout maître de notre concept. Nous répondons à toutes les demandes d’hébergement avec des tarifs très compétitifs pour vos séjours de quelques jours à quelques mois. Appart’City Cap Affaires® est la solution idéale et pertinente à la maîtrise de votre budget déplacement. Informations et réservations appartcity.com La Référence Confort/Prix Vous Accueillir pArtout en FrAnce pour quelques jours ou quelques mois 0 820 881 8810,118 € TTC/MN FROM ABROAD + 33 456 387 664 *Tarifsenvigueurau1er janvier2009-RésidencedeCergy-Le-Haut-Photosnoncontractuelles AlFortVille // Antibes // blois // bordeAux // brest // cAen // cArcAssonne // cergy-le-HAut // clermont-FerrAnd // compiègne lA rocHelle // lA rocHe-posAy // lAcAnAu // lAnnion // le HAVre // le blAnc-mesnil // le mAns // limoges // lille // louVeciennes lyon // montpellier // nAncy // nAntes // pAris // poissy // rennes // sAint-nAzAire // toulouse // VAllon-pont-d’Arc. procHAines ouVertures : Angoulême // Annecy-seynod // Arlon (belgique) // béziers // clicHy-lA-gArenne Font-romeu // lyon-VilleurbAnne // nîmes // pAu // sAint-mAurice Au cœur de Cergy votre appartement avec services para-hôteliers ! Votre studio entièrement équipé et prêt à vivre 59€* par jour pour tout séjour de 7 à 29 jours
  • 14. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 14] [À LA UNE ] américains, les cartes sans contact garantissent de très hauts volumes de transactions pour les émetteurs, les contrôles les plus rapides pour les possesseurs et des achats plus nombreux pour les commerçants. Reposant sur la technologie NFC, ces nouvelles applications s’étendent progressivement aux équipements portables et notamment aux téléphones mobiles et aux assis- tants personnels. Faciliter les flux des paiements sécurisés Se consacrant exclusivement aux technologies sans contact et NFC, Inside permet aux fabri- cants de cartes à puce et d’appareils portables d’offrir à leurs clients des plates-formes micro- processeurs complètes, capables de supporter de nombreuses applications sécurisées à hautes performances. En quelques années, Inside est devenu un fournisseur incontournable pour tout ce qui touche à la transformation et à la modernisation des processus de paiement. Inside domine ce marché avec plus de 100 millions de puces sans contact livrées au cours des trois dernières années et détient 55 brevets internatio- naux. Basée à Aix-en-Provence, Inside possède également des bureaux à Varsovie, à Singapour, à Shanghai, dans la Silicon Valley et à Boston. Les fabricants de téléphones mobiles disposent quant à eux d’une plate-forme évoluée dédiée aux nouvelles applications sans contact associées à une interface utilisateur très conviviale. Enfin, Inside a collaboré étroitement avec plusieurs clients fabricants dans le but de mettre au point de nouvelles solutions sans contact et d’accélérer l’adoption et la démocratisation des technolo- gies sans contact. ■ Dossier réalisé par Béatrice Monomakhoff
  • 15. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 15] Le conseil général s’investit pour une économie durable dans le Val d’Oise Le conseil général s’investit pour une économie durable dans le Val d’Oise
  • 16. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 16] [À LA UNE ] Huawei : 30 à 40% de croissance par an Nous vous annoncions son arrivée sur la Technopole Parc Saint-Christophe l’été 2007, dans notre n° 1 de La lettre de l'entreprise. Un an et demi après Gaston Khoury, Vice- President Wireless Network Solutions, nous éclaire sur le marketing déployé par leurs équipes. Une entreprise qui s’inscrit bien dans le cluster telecom de Cergy-Pontoise, dont l’effectif est passé de 150 à 200 personnes. « Notre force réside dans notre RD qui représente 40 % de nos effectifs, pas moins de 37 000 ingé- nieurs répartis dans 14 centres de RD, pour la plupart basés en Chine là où a été fondée la société Huawei mais aussi aux États-unis, en Europe du Nord(Allemagne,Suède)exposeGastonKhoury, Vice-Président Wireless Network Solutions. Chaque année, l’entreprise investit plus de 10 % de son revenu dans la RD. Et Huawei est passée d’un modèle orienté technologie à un modèle orienté client. Pour preuve, le groupe a enregistré ces six dernières années une croissance de 30 à 40 % l’an. Nos atouts sont de trois ordres : • la puissance de l’innovation ; • le fait que nous sommes entrés directement dans la génération du téléphone 3G à travers le déve- loppement de nos propres réseaux ; • notre capacité d’adaptation aux marchés locaux. Nous avons été des précurseurs sur les « Modems UMTS », en clair, pour les non initiés « les clés Internet » qui ressemblent à de grosses clés USB et permettent de se connecter n’importe où en les branchant sur un PC sans autre forme de connexion nécessaire. Nous fournissons toute la gamme de produits pour les réseaux Internets et optiques mais aussi l’installation, la mise en service, l’après-vente, le training et les call centers avec toutes les équipes nécessaires pour supporter nos clients » poursuit G Khoury. L‘offre de Huawei est immense… Pour ceux qui auraient raté la première séance et ignoreraient l’histoire et le catalogue produits de Huawei… Voici un résumé. Huawei Technologies Créée en 1988 et basée à Shenzhen en Chine, HuaweiTechnologiesestspécialiséedanslafabri- cation et la commercialisation d’équipements de télécommunication et fournit aux opérateurs du monde entier (France Telecom, Deutsche Telekom, Telefonica, Brasil Telecom, Singtel, Vodafone, etc.) des solutions réseau de nouvelle génération pour les communications fixes, mobiles, optiques et données. Les produits et solutions Huawei sont déployés dans plus de 100 pays et utilisés par 35 des 50 premiers opérateurs dans le monde ainsi que par plus d’un milliard d’utilisateurs aux quatre coins de la planète. Le catalogue de produits Huawei comprend les produitssansfil(ex.UMTS,CDMA2000,GSM/ GPRS/EDGE et WiMAX) ; les produits réseau (ex. NGN, xDSL, réseau optique et communi- cation de données) ; les services à valeur ajoutée (ex. réseau intelligent, CDN/SAN et données sans fil) ainsi que les terminaux mobiles et fixes. Huawei compte plus de 87 502 collaborateurs dans le monde et a enregistré 16 milliards de dollars de commandes en 2007. Huawei en Europe C’est dès 2000 que Huawei s’est implantée en Europe, en Allemagne dans un premier temps. Le siège européen du groupe est à Düsseldorf. Huawei compte 26 sites en Europe, propose ses produits dans plus de 28 pays et emploie plus de 2 200 personnes, dont plus de 60 % sont euro- péennes. Huawei en France Présente en France depuis 2003, Huawei France compte à ce jour environ 200 collaborateurs. Le siège de Huawei France est à Cergy-Pontoise, à la Technopole Parc Saint-Christophe (95) où les ingénieurs travaillent aux recherches 3G, FMC et tout IP. site : www.huawei.com. ■ BM Gaston Khoury Mr Leo Sun Directeur Général de Huawei Technologies France inaugurant le restaurant Chinois Sodexo La Technopole Parc Saint-Christophe en collaboration avec Huawei propose à ses locataires une restauration Asiatique. C’est pourquoi Sodexo a recruté un véritable chef chinois pour son restaurant d’entreprise. Mr Leo Sun, inaugure le restaurant.
  • 17. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 17] [EN VUE ] Didier Arnal : l'emploi en question Didier Arnal, président du Conseil général, répond aux questions d’actualité qui secouent la vie du département : l’emploi menacé par la crise économique et à Cergy, la reconfiguration de Sagem Mobiles en Sagem Wireless. Il pose les bases de la création d’un « Institut de l’intelligence embarquée ». La Lettre de l’entreprise : Quel est votre sentiment sur la création de Sagem Wireless? Il semblerait que Safran se mobilise pour reclasser les salariés de Sagem Mobiles ? Didier Arnal : «  Dès l’annonce brutale du désengagement de Safran dans Sagem Mobiles – groupe dans lequel l’État est actionnaire à hauteur de 30 % –, j’ai écrit à Madame Lagarde sur l’absence de stra- tégie industrielle dont l’État fait preuve en supprimant brutalement un centre de RD à haute valeur technologique, sans visibilité ni pour les salariés, ni pour la pérennité des activités au sein du département. J’ai aussi rencontré la direction de Sagem Mobiles et les organisations syndicales afin de m’as- surer que tout soit fait au mieux pour que les solutions les plus favorables en termes d’emploi soient trouvées. La Lettre de l’entreprise : Mais comme vous le savez, Sagem Wireless et son fonds d’investissement Sofinnova fédè- rent 2  nouvelles entreprises à Cergy, peut-être 3, embryon d’un « cluster télécom» susceptible de reprendre près de 200 emplois Sagem ? Didier Arnal : Oui, je sais que des tracta- tions sont en cours pour reclasser un certain nombre d’ingénieurs dans les sociétés Esmertec et Purple Labs. Et je ne peux que m’en réjouir. Mais j’espère que le moins possible d’employés de Sagem Mobiles vont rester « sur le bord de la route » et qu’au sein de ses multiples établissements, Safran fera son travail pour reprendre ses salariés. Tant qu’elle n’est pas réglée, nous restons atten- tifs à la situation. La Lettre de l’entreprise : Christian Blanc parle de Saclay pour une Silicon Valley à la française… Et le Val d’Oise a un cluster téléphonie en train de naître à Cergy. Peut-on aussi se démarquer en valorisant les atouts économiques de nos entre- prises ? Didier Arnal : Nous avions fortement soute-nu le dossier campus… Mais nous n’avons pas été retenus ! (NDLR : parmi les 33 projets Campus retenus par Valérie Pécresse et susceptibles d’être aidés de manière significative par l’État, Cergy- Pontoise avait postulé au nom du PRES1 pour créer une école d’ingénieurs avec une aide des trois quarts, soit 150 M€). Cela ne nous empêche pas de poursuivre notre soutien à l’enseignement supérieur qui se chiffre pour 2009 à 1,85 million d’euros (sans parler des crédits importants qui seront mobilisés dans le cadre du futur contrat particulier région-département)etd’effectueruneveille économique permanente avec les entreprises du territoire. Le CEEVO2 continue de favo- riser le maillage des entreprises qui a permis d’impliquer le Val d’Oise dans 6 pôles de compétitivité, et dans trois autres demain. En lien avec la Communauté d’aggloméra- tion de Cergy-Pontoise, le cluster télécom va s’élargir à un pôle de l’intelligence embarquée fédérant à la fois les expertises des entreprises des pôles de compétitivité Mov'eo, System@tic et Cap Digital. Et cela pourrait amener à la création d’un « Institut de l’intelligence embarquée » qui fédèrerait tous les acteurs du PRES et les entreprises. La Lettre de l’entreprise : Vous venez de réunir une plate-forme emploi réunissant tous les acteurs de l'emploi du départe- ment : Quel est votre objectif ? Didier Arnal :  Le Val d’Oise est au 6e rang des départements d’Île-de-France avec un taux de chômage supérieur à 7 %. Avec la crise, il est à craindre que cette situation ne se dégrade dans les mois à venir, comme le montre, ces deux derniers mois, une hausse de 20 % des procédures de redressement ou liquidation judiciaire engagées par le Tribunal de commerce. Aussi, nous avons proposé à tous nos parte- naires de faire régulièrement un état des lieux, des débats et un échange de proposi- tions concrètes pour : 1 - sauvegarder l’emploi (cellule de veille- baromètre emploi- système d’alerte) dans le Val d’Oise ; 2 - favoriser l’emploi à des publics fragilisés (plate-forme emploi Cergy-Pontoise Vexin Initiative, emplois tremplins, soutien au permis de conduire, école de la 2e chance, coaching pour les jeunes) ; 3  - développer un plan stratégique qui prendra en compte le développement durable. La Lettre de l’entreprise : Que pensez-vous des annonces faites par l’État de soutien aux entreprises et en particulier celle à l’investissement annoncée chez Cefival à Persan par Christine Lagarde ? Didier Arnal : J’espère que les annonces faites ne resteront pas au stade d’an- nonces… On ne peut que se féliciter des mesures accordées par l’État quand il est au rendez-vous. Je soulignerais au passage que l’exonération sur la taxe professionnelle dont bénéficie Cefival est une aide indirecte et que le Conseil général a octroyé à Cefival une subvention de 300 000 € au moment où il a investi dans sa nouvelle presse à filer. ■ Propos recueillis par Béatrice Monomakhoff Didier Arnal, président du Conseil général du Val d’Oise 1 - PRES : Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (Institut Polytechnique Saint-Louis, Université de Cergy, Essec, Itin-Escia : école supérieure d’informatique, réseaux et systèmes d’information, Ecole nationale supérieure d’Art, Eisti : école internationale des sciences du traitement de l’information, Ensea : école nationale supérieure de l’électronique et de ses applications). 2 - CEEVO : Comité d’Expansion Économique du Val d’Oise
  • 18. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 18] [INVITÉ ] Odile Thomazeau, directeur région répond aux questions des entrepris À une époque où les banques sont montrées du doigt, Odile Thomazeau, directeur régional du groupe des agences de Cergy de la Société Générale, a accepté de répondre aux questions soulevées par différentes entreprises du Val d’Oise rencontrées au cours du dernier trimestre 2008 dans la tourmente qui agite le monde économique et financier. La Lettre de l’entreprise : Est-ce que vous saviez ? C’est une question qui revient sans cesse… à laquelle les banques ne peuvent déroger… Et si, à votre poste, vous l’ignoriez, à quel niveau estimez-vous qu « on connais- sait  » dans votre établissement, la Société Générale,lesrisquesquelesbanquesprenaient avec leurs produits dérivés, toxiques, etc.. ? Odile Thomazeau : Il est évident que nul n’avait anticipé cette crise, tant par son ampleur que par sa vitesse de diffusion. Le point de départ est assez simple : on a accepté aux États-Unis des crédits immobi- liers avec un endettement excessif car basés, non pas sur la capacité de remboursement desemprunteurs,maissurlavaleuranticipée des biens à la revente ; et lorsque le marché de l’immobilier s’est retourné, les crédits se sont avérés insolvables. La propagation des défaillances a ensuite été beaucoup plus complexe puisqu’elle s’est faite au travers de produits très sophistiqués et a été amplifiée par des effets de levier puis- sants. La Lettre de l’entreprise : Pourquoi avoir retenu ce type de produits dans ce cas ? Odile Thomazeau : Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! Le recours à la titrisation a permis aux banques de prêter davantage, puisqu’elles ont ainsi sorti des risques de leur bilan et donc dégagé des fonds propres pour poursuivre la distribu- tion de crédit. Enrevanche,ilyaeudespratiquesexcessives aux États-Unis et les banques européennes ont mis du temps à identifier tous ces actifs à risque, que leur construction initiale, ainsi que les intermédiaires successifs avaient rendus opaques. Il faut également conserver à l’esprit que ces mêmes produits avaient largement bénéficié de l’aval des agences de notation, allant jusqu’au triple A… N’oublionspascependantque,duranttoutes ces années fastes, les particuliers tout autant la ressource sur les marchés (320 milliards initialement prévus), via la Société de Refinancement des Etablissements de Crédit, pour le re-prêter aux banques fran- çaises, en apportant sa propre garantie afin de ramener la confiance  : c’est le principe du « guichet public », second volet du plan anti-crise européen décliné à la française. Quant au premier volet, il consiste tout simplement en la possibilité que l’État inter- vienne en quasi-fonds propres (40 milliards d’€) à travers une société de participation publique, qui peut injecter des ressources à long terme (en souscrivant à des émissions de titres subordonnés ou d’actions de préfé- rence), consolidant ainsi les fonds propres des bénéficiaires et renforçant de facto leur capacité à prêter. Il ne s’agit donc pas de subventions émanant de la poche du contri- buable, mais de prêts accordés à ce jour par l’État auprès des 6 principaux réseaux que les entreprises ont pu bénéficier d'une liquidité abondante et à faible coût. Avec le recul, il est toujours plus facile d’interpréter certains signes avant-coureurs. Mais c’est seulement avec le recul… La Lettre de l’entreprise : D’après une étude publiée dans Les Echos du 10/11/08, plus de 82 % des banques ont durci leur attitude vis- à-vis des PME-PMI avant l’été, ce qui s’est traduit, à fin septembre, par une hausse de leurs marges bénéficiaires dans la quasi-tota- lité des établissements. Dans la majorité des cas, les banques ont durci leurs conditions de prêt, prêté des sommes moins élevées, réclamé plus de garanties. Quelle a été l’attitude de la Société Générale? Odile Thomazeau  : SG a augmenté de 18,2  % le montant des crédits alloués aux entreprises et aux professionnels au troisième trimestre 2008 par rapport au troisième trimestre 2007 et deux demandes de prêts sur trois à la création d’entreprise ont été acceptées sur tout l’exercice 2008. Les critères d’obtention des prêts sont abso- lument inchangés, de même que les garanties demandées. En revanche, les banques ont été dans l’obligation absolue de répercuter le coût de la liquidité sur les taux proposés à toutes les clientèles. Dans ce contexte de crise, le marché interbancaire a été très perturbé : les échanges interbancaires se sont considérablement tendus et la ressource d’argent pour poursuivre les activités de crédit a été beaucoup plus difficile à obtenir. La loi de l’offre et de la demande s’appli- quant, nous n’avons pas échappé à une forte hausse du loyer de l’argent. Il ne faut donc pas confondre marge bénéficiaire et réper- cussion du coût de la « matière première » ! La Lettre de l’entreprise : Mais l’État est venu au secours des banques leur redonnant des capitaux pour qu’elles puissent à nouveau prêter. Odile Thomazeau  : Oui, il a contribué sensiblement à restaurer la circulation de l’argent, puisqu’il va lui-même chercher Odile Thomazeau
  • 19. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 19] [INVITÉ ] français, assortis d’une rémunération et qui seront entièrement remboursés. Et cette rémunération bénéficie à la comptabilité publique. Au-delà de la contrepartie financière, les banques, dont SG, se sont également enga- gées à augmenter leurs encours de crédit de 4 % dans l’économie française, en 2009. La Lettre de l’entreprise : On ne prête qu’aux riches… est le refrain que l’on entend partout et la crainte des PME . «  Si mes investisse- ments à moyen terme sont bons, la banque va me suivre… Si je n’ai pas de visibilité à court terme, elle me laisse tomber  » commente sans illusion le patron d’une entreprise de logistique. Comment la Société Générale se comporte-t-elle avec ses clients ? Odile Thomazeau : Comme elle l’a toujours fait et continue de le faire ! Encore une fois, nos critères n’ont pas changé, c’est la conjoncture qui change et donc la capacité des clients à pouvoir absorber de nouveaux endettements. On fait face avec eux ; on cherche avec eux des solutions adaptées et réalistes, que ce soit seuls ou avec nos parte- naires tels qu’Oseo, la Chambre des métiers ou encore la nouvelle plate-forme Cergy- Pontoise Vexin Initiatives (réseau France Initiatives). À titre d’exemple, nous sortons d’un rendez-vous où un restaurateur, nouveau client, en situation très tendue avec un découvert « lourd », avait dû totalement autofinancer ses travaux de rénovation. Nous venons de prendre la décision de refi- nancer une large partie de ses travaux pour restaurer son fonds de roulement. La Lettre de l’entreprise : Effectivement trésorerie et fonds de roulement sont les deux moteurs qui permettent à une PME-PMI de survivre et de se donner les moyens d’assurer son développement en dormant « tranquille » … Qu’en est-il des facilités de caisse accordées ou pas ? Y a-t-il de nouvelles règles mises en place depuis juin 2008 ? De nouveaux frais ? Odile Thomazeau : Encore une fois, il n’y a pas de nouvelles règles mises en place, ni de nouveaux frais. Nos conditions à la clientèle sont connues de nos clients et sont publiées chaque année. On oublie trop souvent de le dire,maislecrédit,c’estlavied’unebanque ! On ne voit pas pourquoi, subitement nous arrêterions de faire des affaires ! En matière d’octroi de facilités de caisse, je vous réponds de la même manière que pour les crédits à moyen et long terme : la situation économique est plus difficile et effectivement, les carnets de commandes se remplissent moins vite. Les clients rallon- gent leurs délais de règlement tandis qu’il faut bien payer les salariés et fournisseurs : cela fait des trésoreries plus « tendues ». Là encore, nous recherchons avec le client la solution la plus adaptée au financement de son bas de bilan, sans oublier qu’une partie importante est assurée par le crédit inter- entreprises.Noustravaillonsplusquejamais avec notre filiale Compagnie Générale d’Af- facturage (CGA) l’adossement du crédit court terme au poste client permettant clairement à l’entreprise de disposer de plus de moyens. Au risque de me répéter, notre métier c’est de prêter, c’est notre mission et cela nous fait vivre. La Lettre de l’entreprise : Oseo est un dispo- sitif d’aide au développement des entreprises très prisé mais chacun sait qu’Oseo ne peut verser directement de subventions aux entre- prises sans passer par une banque… Comment la Société Générale s’inscrit-elle dans ce type de dispositifs pas toujours simples à manier ? Ni très rapide… Odile Thomazeau  : Nous travaillons de longue date et étroitement avec Oseo qui est pour nous un véritable partenaire auprès du client. Nous rencontrons régulièrement leurs interlocuteurs à l’échelle du Val d’Oise pour bien «  caler  » nos interventions et avancer concrètement sur des dossiers. Oui, Oseo ne verse pas de subvention au client à proprement parler, mais intervient de 2 manières : • soit pour apporter sa garantie soulageant d’autant le chef d’entreprise de sa caution et confortant la prise de risque du banquier ; • soit pour partager avec la banque un finan- cement, et donc l’exposition aux risques. Sur ces deux modes, l’État vient de renforcer les fonds alloués dans le cadre du Plan de soutien aux PME (2 milliards d’euros supplémentaires pour chaque objet). Ce qui est nouveau et très appréciable, c’est le troisième niveau d’intervention, pour lequel 1 milliard d’euros vient d’être alloué, al de la Société Générale es garantissant la consolidation à moyen terme d’engagements à court terme. C’est incontestablement une bonne nouvelle pour les PME. La Lettre de l’entreprise : Crise ou pas crise, mais crise d’autant plus, les entreprises se plai- gnent d’avoir des interlocuteurs bancaires qui n’ont pas le pouvoir de décision face à leurs problèmes… Voire à des interlocuteurs qui changent souvent… Quelle est la réponse de la SocGen par rapport à cette critique ? A-t-elle modifié son management depuis la crise ? Odile Thomazeau : Nous faisons toujours en sorte que le client soit également connu d’un second interlocuteur, outre son conseiller dédié, afin d’assurer la meilleure « continuité de partenariat ». Je rencontre pour ma part des chefs d’entreprise toutes les semaines, non seulement pour bien connaître les acteurs économiques de notre périmètre, mais aussi tout simplement pour faire mon métier de banquier : aller au-devant du client, parler de ses projets, l’aider à anticiper et préparer, qu’il s’agisse de son avenir industriel ou qu’il envisage de parler transmission. C’est au cœur de la mission de Société Générale auprès des chefs d’entreprise et cela de longue date. ■ Propos recueillis par Béatrice Monomakhoff L’équipe de Cergy Avec 200 collaborateurs, Société Générale Cergy rayonne sur le centre et l’ouest du Val d’Oise ainsi que le nord des Yvelines, (24 agences réparties en 4 groupes : Saint Leu, Cergy, Conflans, Pontoise). L'entité de Cergy est rattachée à la direction régio- nale Île-de-France Nord, dirigée par Didier Boorée, l'un des 8 délégués généraux du réseau Société Générale en France. «  Nous avons plus de 1 000 clients PME, précise Pascal Wilmot, directeur commercial des marchés- entreprises. 75 % des dossiers sont traités localement, 25  % seulement remontent donc à la région. Nous avons un degré d’autonomie qui nous permet de répondre rapidement sur des dossiers même complexes. On a pu récemment boucler dans l'urgence un projet de rachat d’entreprise en 15 jours. « Et si besoin est, les arbitrages vont vite, précise Odile Thomazeau, avec un dossier bien monté, en un seul échange avec IDF Nord, on prend position. Notre organisation locale de centre de décision polyvalent et dès lors notre proximité avec les chefs d’entreprise nous permettent une réacti- vité très précieuse dans le processus de décision ».
  • 20. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 20] [CLUSTER ] Johnson Controls : les ingénieurs de l’électronique embarquée À Cergy-Pontoise, sur la Technopole Parc Saint-Christophe, est installé le siège RD Europe de la division électronique de l’activité automobile de Johnson Controls. C’est un segment de la business unit Automotive Experience qui représente 51 % du CA de Johnson Controls, groupe qui est l´un des leaders mondiaux de l'aménage- ment intérieur, de l'électronique et des batteries pour automobiles. Retour à Cergy parmi les ingénieurs de l’électronique embarquée. Johnson Controls est un géant international aux activités multiples et qui a fait l’objet de nombreuses acquisitions depuis sa création en 1885 et depuis la fondation de Johnson Electric Service Company. Le groupe coté à la Bourse de New York pèse 34,6 milliards d’US $ sur le marché et emploie 147 000 personnes dans le monde. Il est organisé en trois business units :  Building efficency : la mise en place et la maintenance de systèmes de régulation pour les bâtiments industriels et publics : 37 % du CA.  Power solutions : les batteries industrielles pour la première monte et la rechange : 12 % du CA.  Automotive experience : les solutions d’ha- bitacle intégrées pour les voitures : 51 % du CA. En 2001, Johnson Controls a racheté Sagem Electronique Automobile, ce qui lui a permis d’étendre son activité avec l'élec- tronique. Mais il a revendu à Valeo l’activité électronique moteur et conservé l’activité électronique conducteur. L’équipedeRDdeCergytravaille,danscette division appelée « Automotive Electronics  », à l’étude et à la conception des tests et de leur validation sur des modules d’information conducteur : • le body controller : cerveau électronique du véhicule, celui qui commande les essuie-glaces automatiquement quand il pleut ou allume les phares en fonction de la luminosité ; • les tableaux de bord : qui donnent les infor- mations au conducteur (vitesse, niveau de carburant…) ; • les afficheurs numériques de température, volume radio… • les têtes de clés de radio fréquence : ouverture/ fermeture du véhicule à distance ; • le BMS : battery management systems, le module de gestion de l’énergie de la batterie… D’Osny à Cergy Surfant sur la vague « débarrassons–nous de notre foncier » que de nombreuses entreprises ont choisi de suivre depuis une dizaine d’an- nées, Johnson Controls a cherché à vendre les bâtiments qu’il possédait à Osny en décidant de rester dans leVal d’Oise et de garder ses salariés. C’est ainsi qu’aujourd’hui, les 480 personnes qui étaient à Osny ont emménagé à la Technopole Parc Saint-Christophe début 2008. « L’avantage des locaux que nous avons proposés à Johnson Controls est leur configuration très diversifiée, expliqueAbdelkader Zitouni, directeur du Parc. Celle-ci a permis non seulement de répartir les effectifs dans des bureaux, mais aussi d’installer de grands laboratoires d’essais et des salles de tests qui sont parfois d’immenses salles avec des fours ou des chambres vides remplies de mousse où les produits sont testés et“torturés”pour vali- dation. Par ailleurs, la beauté de ce Parc de 50 ha et les services qu’il offre apportent un plus en terme d’image aux managers de Johnson Controls quand ils invitent leurs clients PSA, Renault et autres constructeurs automobiles mondiaux à des réunions ou démonstrations de tests». ■ BM
  • 21. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 21] [UTILE ] Un chef d'entreprise doit savoir exercer plusieurs métiers à la fois. Il doit : maîtriser son cœur de métier, manager ses équipes, gérer sa structure, vendre ses produits ou services et prévoir, à plus ou moins long terme, les perspectives de développement de son entre- prise. C'est, tout au moins, le quotidien de la plupart des patrons de PME-PMI. Lorsque le contexte économique est favorable et le carnet de commandes bien rempli, la situation est gérable. Mais quand le marché recule, l'horizon s'assombrit. C'est pour cela que les tribunaux de commerce se proposent d'accompagner, plus que jamais, les entreprises menacées par des difficultés passagères. Selon Joël Sahler, chef d'entreprise et vice-président du tribunal de commerce de Pontoise, en charge de la préven- tion des difficultés aux entreprises, les problèmes rencontrés par les chefs d'entreprise sont de plusieurs ordres : « la baisse de l'activité liée à la perte d'un gros client ou au contexte économique qui se dégrade, mais surtout, l'arrêt soudain des facilités de caisse octroyées par certaines banques en cas de dégradation du niveau de leurs fonds propres ou d'augmentation de leurs besoins en fonds de roulement ». Car, malgré l'intervention de l'État auprès des banques, celles-ci rechignent à remplir leur rôle et sont assez strictes et atten- tives aux marges réalisées par leurs clients. » La cellule de prévention : un lieu de confidentialité La cellule de prévention des difficultés aux entreprises (9 juges y sont préposés), mise en place par le tribunal de commerce de Pontoise, propose aux dirigeants un rendez-vous tout à fait confidentiel. À l'issue d'un premier entretien permettant à l'entrepreneur de mettre en avant les informations principales concernant son entrepriseetl'originedesesdifficultés,undossier est constitué et un suivi est mis en place, pour pallier les insuffisances. « Il faut bien comprendre que notre but est d'éviter, le plus possible, l'ouver- tured'uneprocédure.Nousparlonsdepréservation des entreprises pour éviter redressements ou liqui- dations. Notre rôle est de prévenir » précise Joël Sahler. Pour cela, le tribunal de commerce de Pontoise s'est donné pour mission d'aider les entrepreneurs à sortir de la tourmente en toute confidentialité. La démarche du dirigeant est volontaire s'il a su anticiper les problèmes. « C'est comme un cancer, qui, pris à temps, peut être guéri. » Les tribunaux de commerce sont là pour informer sur toutes les dispositions légales relatives aux défaillances d'entreprises, les procédures ad hoc ou de conciliation en relation avec ses partenaires habituels (avocats fiscalistes, experts-comptables, etc.). Ils sont aussi là pour accompagner les chefs d'entreprise et négocier auprès des organismes sociaux et fiscaux, des fournisseurs et des bailleurs. Bien que le tribunal de commerce de Pontoise ne compte pas son temps pour communiquer vers les entrepreneurs et les élus locaux par des campagnes d'informations ciblées (cf. La lettre en ligne « Le tribunal au service des entreprises » : joel.sahler@wanadoo.fr), les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des espérances, comme le confirment ces statistiques éloquentes. 1 000 entreprises reçues chaque année « En 2007, seules 3 à 4 % des entreprises ayant fait l’objet de l’ouverture d’une procédure collec- tive ont pu être sauvées, alors qu'environ 50 % des chefs d'entreprise qui ont sollicité de l'aide spontanée ont réussi à remettre leur société sur les rails. Lorsqu'un chef d'entreprise a voulu résister seul face à ses difficultés, il a souvent été trop tard. La situation de ces chefs d'entreprises est parfois sordide. Certains se sont acharnés devant leurs dettes en vendant leur maison, en injectant toutes leurs économies dans leur trésorerie, pour finalement tout perdre» , insiste Joël Sahler. Cette année,letribunaldecommercedePontoiseaudi- tera près de 1 000 entreprises. Paradoxe : depuis le début de l'année 2008, aucune augmentation significativedesdépôtsdebilann'aétéconstatée. Qu'en sera-t-il en 2009 ? ■ Pierre Seisson Les entreprises sous haute protection Ne pas hésiter à se mettre sous la protection de la justice avant qu'il ne soit trop tard, avant d'être en cessation de paiement ! Oublier l'image d'une justice punitive au profit d'une justice préventive. Ce sont les conseils de Joël Sahler, vice-président du tribunal de commerce de Pontoise, en cette année 2009 qui s'annonce noire pour les entreprises. Il leur propose de venir présenter leurs diffi- cultés à la cellule de prévention du Tribunal, en toute confidentialité. Joël Sahler, vice-président du tribunal de commerce de Pontoise Le redressement judiciaire est une procédure collective du droit français dans laquelle est placé un commerçant, un professionnel libéral ou une entreprise lorsqu'il est en cessation de paiements et tant qu'un redressement de l'activité est envisageable. À défaut, s'ouvre la liquidation judiciaire.
  • 22. [n°6] LA LETTRE DE L’ENTREPRISE [ 22] [EN AFFAIRE DE DROITS ] Directrice de la publication : Isabelle Jariod Hors-série.com/ B.P. 59168 - 95075 Cergy-Pontoise cedex Tél. : 01 30 36 00 27 - Fax : 01 30 36 00 29 Rédactrice en chef : Béatrice Monomakhoff e-mail : beamono@agence-hors-serie.com Rédaction : J. Barraux, B. Monomakhoff, P. Seisson Conception édition : Hors-série.com/ Photos : Pierre Seisson, C. Roué, Photothèques Sagem Mobiles, Inside Contactless, Huawei. Couverture : Rocco Toscani. Maquette : Abrégé - Impression : RAS (95) N° d’ISSN : 1960-2561 - Tiré à 4 000 exemplaires. Pour joindre : La rédaction  : 01 30 36 00 27 beamono@agence-hors-serie.com La rubrique Bienvenue à  : 01 30 36 00 27 p.seisson@agence-hors-serie.com La régie publicitaire  : 06 03 92 05 94 http://www.lalettredelentreprise.com LETTRE D’INFORMATION ÉCONOMIQUE POUR LES ENTREPRISES DE CERGY-PONTOISE ET DU VAL D’OISE n° [ 6] D 2 C E M B R E JAN - FEV 2009 Destiné à éviter les licenciements résultant de difficultés passagères et exceptionnelles, le chômage partiel est une mesure de suspension collective des contrats de travail, pendant une durée limitée. Cette suspension, partielle (réduc- tion des horaires de travail en deçà de la durée légale) ou totale (fermeture d'un établissement), peut notamment être motivée par la conjoncture économique, la transformation, la restructura- tion ou la modernisation de l'entreprise ou toute autre circonstance de caractère exceptionnel. Aussi, le chômage partiel, en principe, ne s'ap- plique pas en cas de grève ou de difficultés saisonnières ou structurelles. Conditions de mise en œuvre Le comité d'entreprise (ou à défaut les délé- gués du personnel) est informé et consulté sur le projet de mise au chômage partiel, au titre de la marche générale de l'entreprise et des conditions d'emploi mais également dans le cadre d'un éven- tuel plan de sauvegarde de l’emploi. L'avis du comité d'entreprise est joint à la demande motivée d'indemnisation présentée par l'employeur à l'ad- ministration avant la mise au chômage partiel. La décision d'acceptation ou de refus de l'administra- tion est notifiée à l'employeur dans les vingt jours suivant la réception de la demande. Le refus de l'administration, obligatoirement motivé, peut être contesté par l'employeur. Sans autorisation de l'administration, l'employeur et ses salariés peuvent, après nouvel avis du comité d'entreprise, convenir de suspendre leurs contrats de travail mais l'entreprise ne percevra pas d'aide de l'État. Pouvoir de direction de l'employeur Le chômage partiel ne modifie pas, mais suspend le contrat de travail (les salariés demeu- rent ainsi tenus à l'obligation de loyauté). La mise au chômage partiel autorisée par l'admi- nistration relève du pouvoir de direction de l'employeur et ne requiert pas l'accord des sala- riés concernés sauf s'il s'agit d'un salarié protégé. Le refus du salarié l'expose à un licenciement. Indemnisation des salariés Si le chômage partiel est autorisé par l'ad- ministration, les salariés concernés perçoivent, par heure de travail non effectuée, une alloca- tion spéciale (de 2,13 à 2,44 euros par heure en fonction du nombre de salariés) remboursée par l'Etat dans la limite d'un contingent horaire et, le cas échéant, une allocation complémen- taire versée par l'employeur prévue par accord collectif. L'accord interprofessionnel de 1968 applicable à de nombreux secteurs (industrie, commerce…) prévoit une allocation à hauteur de 50 % de la rémunération brute. En cas de suspension totale de l'activité, le régime d'allo- cation spéciale s'applique pendant au maximum 28 jours. Au-delà, les salariés concernés peuvent bénéficier de l'allocation d'aide au retour à l'em- ploi. L'État peut augmenter son aide en cas de menace grave pour l'emploi. Risques L'absence de consultation du comité d'entre- prise ou d'accord du salarié protégé constitue un délit d'entrave. Si le chômage partiel n'a pas été autorisé par l'administration et sauf accord des salariés, ces derniers peuvent demander la totalité de leur salaire ou invoquer une rupture unilatérale de leurs contrats de travail aux torts de l'employeur. La poursuite du chômage partiel au-delà de la période légale d'indemnisation sans l'accord des salariés concernés a été qualifiée de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Récemment, le gouvernement a annoncé sa volonté d'assouplir le chômage partiel en rehaussant le contingent horaire de l'alloca- tion spéciale, en prolongeant la période légale d'indemnisation et en augmentant l'allocation versée aux salariés. Les entreprises, guettant les signes d'une embellie financière sur les marchés, devront également suivre l'actualité législative. ■ Jean-Marc Peltier, peltier@peltier-chesneau.com et Marie Nantas, nantas@peltier-chesneau.com Pour en savoir plus : http://www.travail-solidarite. gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/ chomage/chomage-partiel.html Peltier Chesneau, Paris-Roissy Cabinet d’affaires présent à Paris et Roissy, Peltier Chesneau intervient pour les entreprises, en France etàl'étranger,enmatièredeconseiletdecontentieux judiciaire et arbitral. Ses avocats assistent leurs clients en droit social, droit des sociétés, contrats commerciaux,droitéconomiqueetdelaconcurrence, droitfiscal,droitimmobilier,propriétéintellectuelle et nouvelles technologies. Le Cabinet a par ailleurs développé depuis plusieurs années une expertise dans les questions propres au secteur aérien, aéronautique, aéroportuaire (contrats de financement, d'exploitation et de maintenance d'aéronefs, contrats d'assistance en escale, accidents aériens, pollution/nuisance, accès à des infrastructures essentielles). 97, boulevard Malesherbes F-75008 Paris Tél. + 33 (0)1 58 36 47 70 - Fax. +33 (0)1 58 36 47 71 Le Dôme - 3, rue de la Haye - BP 13952 F 95733 Roissy Charles de Gaulle Cedex Tel. +33 (0)1 70 03 96 70 - Fax. +33 (0)1 70 03 96 71 Chômage partiel : les pièges à éviter La crise financière a fortement ralenti l'activité des entreprises. Ces dernières, confrontées à une situation économique exceptionnelle, sont parfois contraintes de mettre au chômage partiel leurs sala- riés. Cette suspension temporaire des contrats de travail, encadrée par le Code du travail et l'accord interprofessionnel de 1968, donne lieu à une indemnisation des salariés pouvant être totalement ou partiellement prise en charge par l'État. Le non-respect du cadre réglementaire expose les entreprises à des sanctions. Précisions par les avocats du cabinet Peltier Chesneau. Article à caractère purement informatif et général ne constituant pas un acte ou un conseil juridique engageant la responsabilité de l'auteur ou de l'éditeur. Tous dommages matériels ou immatériels, directs ou indirects, résultant de l'utilisation / interprétation des informations contenues dans l'article relèvent de la responsabilité exclusive des lecteurs. Jean-Marc PELTIER Marie NANTAS
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