2. Cogeo News
LES NEWS DE LA SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL
édito
SPECIAL RIO + 20 – Sauvez la Planète
SOMMAIRE
1 .Panorama 4. Paroles d’expert
2. Partenaires 5 .Dossier
3. Enjeux 6 . Autofocus
COGEO NEWS est une publication de www.cogeo-consultants.com
11 rue Albert Neveu 92140 Clamart
Directeur de Publication : Philippe Porta
RCS : 530 147 941 00013
3. Cogeo News
1 .Panorama
RIO + 20 : Sauvons la Planète !
Le risque Environnemental : Un risque majeur pour l’Humanité
La jeunesse se mobilise et participe
aux démonstrations avec les activistes
« Verts »
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4. Cogeo News
François Hollande et Benoît Hamon
à la Conférence des Nations Unies sur
le Développement Durable
Le discours de François Hollande
Le Président de la République et plusieurs ministres, dont Benoît
Hamon étaient au Brésil en ce début de semaine pour la Conférence
des Nations Unies sur le développement durable : RIO +20
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,
Mesdames, Messieurs,
Je remercie d’abord la présidente du Brésil, Dilma ROUSSEF, pour
l’accueil qu’elle nous réserve ici pour cette conférence. Je salue l’action
qu’elle mène pour le Brésil, qui est une référence aujourd’hui aussi bien au
nord qu’au sud en matière de développement.
Mais je tenais personnellement à venir ici pour cette conférence, au nom
de la France. D’abord par ce que c’est un enjeu décisif pour la planète et
que la France doit être l’une des nations qui montrent l’exemple.
Je voulais aussi, ici, prendre des engagements pour mon pays, tout en
favorisant autant qu’il a été possible la discussion et la négociation dans la
déclaration finale.
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5. Cogeo News
Je voulais aussi tenir un langage de vérité et de volonté. Vérité d’abord
sur les résultats, tels que nous pouvons les imaginer aujourd’hui, de notre
conférence.
Il y a eu des avancées. J’en vois cinq : d’abord une feuille de route pour les
objectifs du développement durable. Ensuite un renforcement de ce
Programme auquel nous tenons tant des Nations Unies pour
l’environnement. Il y a eu un appel à travailler à un accord sur la
préservation des océans.
Un débat s’est engagé sur l’économie verte . Et il y a eu un accent qui a été
mis sur le social et sur la lutte contre la pauvreté. Ce sont des résultats
appréciables !
Ils tiennent pour beaucoup à la capacité qui a été la nôtre de trouver des
compromis mais aussi à la mobilisation de la société civile que je salue.
Sans elle, nous n’aurions pas la prise de conscience que nous connaissons
aujourd’hui. Et la stimulation, l’incitation pour aller plus loin.
Mais puisque je suis venu tenir un langage de vérité, je dois vous dire que
ces résultats, aussi appréciables soient-ils, sont en dessous de nos
responsabilités et de nos attentes.
Je regrette d’abord que nous n’ayons pas abouti à la création d’une Agence
spécialisée des Nations Unies sur l’environnement. C’est un projet auquel
la France est très attachée. Parce que c’est la condition du multilatéralisme,
parce que c’est la meilleure façon de pouvoir mettre tous les sujets dans la
même organisation et de les traiter en même temps et dans le même lieu, et
enfin parce que cette agence pourrait se situer à Nairobi, en Afrique, et
l’Afrique doit avoir la confirmation de son rôle dans le monde.
Je regrette également que la proposition d’instaurer des financements
innovants, même si le communiqué final en fait mention, n’ait pas trouvé
de traduction concrète. Ces financements sont indispensables. Chacun
connait ici la situation budgétaire de bon nombre de nos pays et
notamment parmi les plus développés. Et donc si nous n’ajoutons pas des
financements aux aides qui sont aujourd’hui prévues, nous ne pourrons pas
atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.
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6. Cogeo News
La France reste donc déterminée à instituer avec les Etats qui le
voudront, avec les Européens, avec d’autres, une taxe sur les transactions
financières.
Et je prends l’engagement que si cette taxe est créée, une partie de ces
revenus sera affectée au développement.
Langage de vérité parce que les urgences sont là, parce que les émissions
de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter jusqu’à atteindre en 2011
un record ;
parce que les océans se sont acidifiés et appauvris ; parce que la
biodiversité s’est effondrée ; parce que l’urbanisation progresse partout et
parfois réduit à la misère des millions d’hommes et de femmes qui
s’entassent aux portes des grandes villes ; parce que les inégalités se sont
creusées dans les pays riches, mais aussi entre les pays développés et les
autres. Donc nous avons besoin d’un sursaut, ici à Rio nous en avons pris
conscience.
Mais nous avons une nouvelle frontière à franchir. Il y a d’abord des
changements à conduire pour permettre l’accès de tous à l’eau, à l’énergie
et je salue le programme qui a été mené pour atteindre cet objectif, parce
que nous devons assurer la sécurité alimentaire, parce que nous devons
éviter que les terres arables, les terres cultivables disparaissent
progressivement ou soient achetées au détriment de l’indépendance
alimentaire, parce que nous devons conduire la transition énergétique,
diversifier les sources d’énergie. Voilà l’agenda qui doit être le nôtre.
Par rapport à cette grande cause, prenons plusieurs engagements.
D’abord, personne ne peut gagner seul contre les autres la grande bataille
pour l’environnement. Ou nous la gagnons ensemble, ou nous la perdrons
ensemble.
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7. Cogeo News
Le second engagement, c’est de ne pas opposer le nord et le sud, non pas
que nous n’ayons pas sur certains sujets des positions différentes, mais le
développement durable, c’est une cause planétaire, c’est une question
vitale pour le monde entier et il n’y a pas les uns contre les autres, il y a
tous ensemble.
Et puis le dernier engagement, c’est de considérer que dans la crise que
nous traversons, il n’y a pas que la crise financière, il n’y a pas que la crise
économique, il y a aussi la crise écologique. Et pour sortir de la crise, nous
avons besoin de plus de priorités données à l’environnement et au
développement. Nous lutterons contre la crise avec tous les moyens de la
régulation.
Enfin, le développement durable n’est pas une contrainte. C’est un levier.
Ce n’est pas non plus un outil de protection pour les plus favorisés contre
les autres mais de promotion d’une conception de l’humanité.
Voilà pourquoi, je voulais venir ici à Rio, vous donner la position de la
France, les engagements de la France, la conception de la France. Je viens
de prendre les responsabilités de mon pays. Je suis au début de mon
mandat. J’inscris le développement, l’environnement, la lutte contre la
pauvreté comme grandes priorités de mon quinquennat.
Pour un responsable public, et nous le sommes tous à des niveaux
différents ici, il y a plusieurs façons d’être utile. Etre utile, ce n’est pas
simplement servir les intérêts de son pays, ce n’est pas simplement porter
les préoccupations de son continent, ce n’est pas non plus défendre
seulement le présent, l’urgent, l’immédiat. Etre un responsable public
utile, c’est d’être capable de parler au nom de la planète et de préparer
l’avenir.
Nous sommes tous conscients ici, et je ne vous apprendrai rien, que nous
sommes mortels mais notre dignité d’hommes et de femmes, notre
condition d’être humain, c’est de permettre à d’autres de vivre après nous
et mieux que nous. Tel est le sens de ma présence ici.
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8. Cogeo News
CRITIQUE ET COMMENTAIRE DU DISCOURS
DE FRANCOIS HOLLANDE
« Qu’on ne dise pas que je n’ai rien dit de nouveau :
la disposition des matières est nouvelle …J’aimerais autant
qu’on me dît que je me suis servi des mots anciens »
Blaise Pascal
Face à la dégradation générale de grande ampleur de l’Environnement et de la
destruction des ressources naturelles de la Planète, les citoyens, et les jeunes en
particulier, ne se soumettent plus. Ils n’acceptent plus l’inacceptable !
C’est qu’une énorme catastrophe est survenue au Brésil :
La destruction programmée de la Forêt Amazonienne
et des cultures amérindiennes…
Quelle société voulons nous ? Le regard d’un seul enfant me suffit….
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9. Cogeo News
Les peuples subissent (profitent ?) des techniques nouvelles (EPR) qui
heurtent de front le fonds commun de valeurs et de croyances qui
structurent les vies personnelles et l’existence collective.
Faut-il que je rappelle ici l’accident industriel nucléaire majeur survenu à
FUKUSHIMA ?
Nous refusons que la politique et que les hommes
politiques deviennent au mieux les servants de la Science
et au pire leurs bouffons.
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10. Cogeo News
Certes, les progrès de la Science ne peuvent pas être arrêtés, il est
nécessaire de s’adapter aux techniques nouvelles au risque de perdre notre
place dans le concert des Nations civilisées, en revanche, je demeure très
critique lorsque j’entends et que je lis que nous devons rester dans le
peloton de tête.. (avec la cupidité comme dopant ?)
C’est un discours politique vain et dangereux, dangereux car plus personne
ne comprend les voltes-faces des Gouvernements en matière d’Ecologie et
de Protection de l’Environnement.
Vain, car la modernité doit toujours rester fondée sur l’alliance de la raison
et de l’action, en Science et en Politique.
Enfin, j’affirme qu’il manque aujourd’hui deux éléments aux hommes
politiques…
Premièrement, il leur manque le courage de proposer des solutions
contraires aux intérêts économiques et financiers des Lobbyes et des
Multinationales – l’affaire de la Ministre de l’Ecologie BRICQ, qui a voulu tenir
tête à SHELL, est éloquente à plus d’un titre….
Deuxièmement, les frontières de François Hollande s’arrêtent à Font Romeu
au Sud, à Gravelines au Nord, à Fessenheim à l’Est et à Flamanville à l’Ouest.
Enfin, je mets au défi le groupe AREVA, ou tout autre groupe, de porter
atteinte à ma liberté de parole, ce serait indigne de leur part…et qu’y a-t-il
de pire que l’indignité après les pertes d’argent provoquées par des
querelles inutiles ?
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11. Cogeo News
Nos conseils, les membres de notre THINK THANK COGEO, savent que le
combat ne sera pas facile…nous le mènerons avec Agilité, Rapidité et
Efficacité et nous nous engageons à ne jamais nous soumettre à l’adversité.
NEVER SURRENDER sera notre devise !
La devise de COGEO CONSULTANTS pour :
Un monde meilleur pour nos enfants et les
enfants de nos enfants.
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12. Cogeo News
2. Nos Partenaires
Les Chercheurs, les Enseignants et les
Philosophes.
Les Chercheurs de l’INRA à l’honneur
COGEO CONSULTANTS rend hommage aux chercheurs de l’INRA
http://www.inra.fr/
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13. Cogeo News
L’INRA A RIO POUR LE SOMMET DE LA TERRE
Rio (Brésil) - 20-22 juin 2012
Changement climatique, biodiversité et lu tte
contre la désertification : les agrosciences se
mobilisent pour le sommet de la Terre à Rio
Du 20 au 22 juin 2012 s’est tenue au Brésil, à Rio
La Conférence des Nations Unies sur le Développement
Durable dite "Rio+20" ou "Rio 2012".
Les gouvernements des 193 États membres des Nations
unies, les institutions internationales et des représentants
de l’ensemble des autres acteurs de la société : citoyens,
organisations non gouvernementales, collectivités
territoriales, syndicats, entreprises, scientifiques ont
participé à ce sommet
La France est représentée par une délégation à laquelle
participe
L’ INRA
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14. Cogeo News
L’Inra, associé au Cirad et à Agreenium, y a disposé d’un
stand au Pavillon Français. Il a co-organisé avec le Cirad
une table ronde le 21 juin de 11 h 00 à 12 h 30 Pavillon
de France (Parque dos Atletas, Barra de Tijuca).
Le thème retenu est "Les agrosciences se mobilisent". La
table ronde est construite autour de trois sessions
reprenant les thèmes des conventions environnementales
issues du premier sommet de Rio en 1992 :
Convention cadre sur le changement climatique
(CCNUCC)
Modérateur : Robert Habib (Inra)
Convention sur la lutte contre la désertification
(CNULD)
Modérateur : Etienne Hainzelin (Cirad)
Convention sur la diversité biologique (CDB)
Modérateurs : Patrick Caron (Cirad) et Bernard Hubert
(Inra, Agropolis International)
Chaque session a comporté des interventions des
partenaires du Cirad et de l'Inra suivies d'un débat avec
l'auditoire.
La vidéo de cette table ronde est disponible en différé sur
les sites d'Agreenium, du Cirad et d'Agropolis International.
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15. Cogeo News
Pour aller plus loin :
Le défi du développement durable
désormais intégré dans les objectifs de
l’Inra.
Film : Territoires fragiles
Dossier du Courrier de l'environnement
de l'Inra Rio + 20 : comment rechercher
un développement durable ?
Vidéos et documents : Agricultures et
alimentations du monde en 2050 :
scénarios et défis pour un
développement durable
Le site web
www.conference-rio2012.gouv.fr
permet de suivre les évènements,
les contributions, l’avancement des
négociations.
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16. Cogeo News
3. Les Enjeux de RIO + 20
COGEO CONSULTANTS voit 3 enjeux majeurs
pour le futur de l’Humanité
Le changement climatique
français
ENTRETIEN AVEC JEAN-PIERRE DUPUY
DU BON USAGE DU CATASTROPHISME
samedi 2 avril 2011, par Catherine Halpern
Parce qu’il ne suffit pas de penser les risques qui pèsent sur
l’environnement, Jean-Pierre Dupuy défend un
catastrophisme éclairé et rationnel. C’est là tout le paradoxe :
il faut croire en l’apocalypse pour éviter qu’elle se réalise.
Depuis de nombreuses années, vous réfléchissez aux
dangers qui pèsent sur l’environnement. Face à l’éventualité
de la catastrophe, vous jugez que la prévention tout comme
le principe de précaution sont insuffisants et vous jugez non
pertinent le recours incessant fait au terme de « risques ».
Pourquoi ?
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17. Cogeo News
Le péché originel du principe de précaution est d’avoir cru que ce qui
justifiait l’obligation d’inventer une nouvelle maxime de prudence
était une condition épistémique – ce que l’on sait ou ne sait pas au
sujet du « risque » en question – et non pas l’énormité des enjeux.
C’est parce que nous sommes devenus capables de produire et de
détruire, avec une puissance inouïe qui dépasse notre capacité
d’imagination et de pensée, que nous devons concevoir de nouvelles
formes de prudence et de prévention. Ce n’est pas le manque de
savoir qui est la situation inédite, mais l’incapacité de penser et
d’imaginer les conséquences et les implications de nos actions.
Lorsque le « risque » se réalise en catastrophe, il a toutes les
apparences de la fatalité. Un risque, cela se « prend ». Les
catastrophes, elles, nous tombent sur la tête comme si elles venaient
du ciel – et pourtant, nous en sommes seuls responsables.
À force de crier à la catastrophe, n’émousse-t-on pas la sensibilité
aux dangers encourus ? Que peut vraiment le philosophe face aux
menaces ?
Même si c’est un cas particulier, c’est la discussion philosophique de
la dissuasion nucléaire qui m’a ouvert les yeux sur le problème que
vous posez. Plusieurs dizaines de fois au cours de la guerre froide, il
s’en est fallu de très peu que l’humanité disparaisse en vapeurs
radioactives. Chaque fois ou presque, un accident, c’est-à-dire
quelque chose que personne n’avait voulu, en était responsable. Échec
de la dissuasion ? C’est tout le contraire : ce sont précisément ces
incursions dans le voisinage du trou noir qui ont donné à la menace
d’anéantissement mutuel son pouvoir dissuasif. C’est ce flirt répété
avec l’apocalypse qui, en un sens, nous a sauvés.
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18. Cogeo News
Il faut des accidents pour précipiter le destin catastrophique mais,
contrairement au destin, un accident peut ne pas se produire. D’où
cette partie de poker contre l’aléa, qui consiste à jouer constamment
avec le feu :
Pas trop près, de peur que nous y périssions carbonisés ; mais pas
trop loin non plus, de peur que nous oubliions le danger. C’est dans la
juste distance entre l’insouciance et le catastrophisme que se situe la
rationalité.
Si cette leçon peut être transposée à l’écologie, c’est que là aussi les
menaces ne semblent résulter d’aucune intention maligne. J’ai
proposé de nommer ce nouveau régime du mal le mal systémique.
Vous défendez un « catastrophisme éclairé » à la fois cohérent et
rationnel. N’est-ce pas paradoxal ? Quelle forme prend-il ?
Lorsque les conséquences d’une action que l’on envisage
d’entreprendre sont grevées d’une très forte incertitude, que la nature
de celle-ci interdit ou rend dérisoire le calcul probabiliste des
conséquences, et que l’on ne puisse exclure une issue catastrophique,
alors il n’est pas déraisonnable d’admettre que le jugement à porter
sur l’action ne puisse être que rétrospectif – c’est-à-dire qu’il doive
prendre en compte les événements postérieurs à l’action dont il était
impossible de prévoir, même en probabilité, la survenue au moment
d’agir. Pour bien comprendre pourquoi cette position est scandaleuse
pour toute éthique qui se réduit à une pesée des coûts et des
avantages – et le principe de précaution n’est qu’une version
sophistiquée de cette démarche –, imaginons une urne contenant des
boules noires et blanches dans un rapport de deux noires pour une
blanche. On tire une boule au hasard, que l’on replace ensuite dans
l’urne.
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Il s’agit de parier sur sa couleur. Il faut évidemment parier sur noir.
Soit un nouveau tirage, il faudra encore parier sur noir. Il faudra
toujours parier sur noir, alors même que l’on anticipe que dans un
tiers des cas en moyenne on est condamné à se tromper. Supposons
qu’une boule blanche sorte et que l’on découvre donc que l’on s’est
trompé. Cette découverte a posteriori est-elle de nature à altérer le
jugement que l’on porte rétrospectivement sur la rationalité du pari
que l’on a fait ? Non, bien sûr, on a eu raison de choisir noir, même s’il
se trouve que c’est blanc qui est sorti. Dans le domaine des paris, il
n’y a pas de rétroactivité concevable de l’information devenue
disponible sur le jugement de rationalité que l’on porte sur une
décision passée faite en avenir incertain ou risqué. C’est là une
limitation du jugement probabiliste dont on ne trouve pas l’équivalent
dans le cas du jugement moral. On parle de « fortune morale »
lorsque cet effet rétroactif est présent.
Si le concept de fortune morale n’a pas toujours eu bonne presse,
c’est qu’il a servi à justifier les pires abominations. L’avocat
d’Eichmann au procès de Jérusalem disait de son client : « Il a commis
ce type de crimes qui vous valent les plus hautes décorations si vous
gagnez et vous expédient au gibet si vous perdez. » On peut
cependant raisonner ainsi : l’humanité prise comme sujet collectif a
fait un choix de développement de ses capacités virtuelles qui la fait
tomber sous la juridiction de la fortune morale. Il se peut que son
choix mène à de grandes catastrophes irréversibles ; il se peut qu’elle
trouve les moyens de les éviter, de les contourner ou de les dépasser.
Personne ne peut dire ce qu’il en sera. Le jugement ne pourra être que
rétrospectif. Cependant, il est possible d’anticiper, non pas le
jugement lui-même, mais le fait qu’il ne pourra être porté que sur la
base de ce que l’on saura lorsque le voile de l’avenir sera levé.
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Il est donc encore temps de faire que jamais il ne pourra être dit par
nos descendants : « Trop tard ! », un trop tard qui signifierait qu’ils
se trouvent dans une situation où aucune vie humaine digne de ce
nom n’est possible. « Nous voici assaillis par la crainte désintéressée
pour ce qu’il adviendra longtemps après nous – mieux, par le remords
anticipateur à son égard », écrit le philosophe allemand Hans Jonas.
C’est l’anticipation de la rétroactivité du jugement qui fonde et justifie
cette forme de « catastrophisme » que j’ai nommée, par goût de la
provocation, le catastrophisme éclairé. La signature formelle en est
cette boucle remarquable qui rend solidaires l’avenir et le passé.
Quel peut être le corrélat politique de ce catastrophisme ? H. Jonas qui
a profondément marqué votre pensée était partisan d’un régime fort
et autoritaire pour préserver la survie de l’humanité. Peut-on faire
l’économie d’une réflexion politique sur l’environnement ?
On ne le peut évidemment pas. S’il y a une solution, elle sera
politique. Les démocraties modernes sont-elles à même de prévenir
les catastrophes annoncées ? Ne faudrait-il pas un tout autre régime
politique, du type technocratie éclairée ou, pire, une forme
d’écofascisme, pour assurer la survie ? Les peuples démocratiques,
assoupis dans le confort individualiste des sociétés de consommation,
trouveront-ils les ressorts nécessaires pour se transformer en citoyens
responsables, prêts à organiser une mutation profonde de leur mode
de vie ? En cas de catastrophe majeure, les démocraties résisteraient-
elles aux vents de la barbarie ? Ces questions sont en effet
fondamentales.
Je suis persuadé qu’il n’y a pas d’incompatibilité intrinsèque entre les
exigences de la survie et l’assomption pleine et entière des valeurs de
la modernité démocratique, libérale, laïque, scientifique et technique.
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Ceux qui affirment le contraire le font en général pour mieux
ridiculiser et écarter les préoccupations écologiques. Il me paraît hélas
non moins clair que nos démocraties actuelles, écervelées par les
médias, gouvernées par des élites incultes en matière scientifique et
technique, ne sont pas prêtes. Le risque d’écofascisme est bien réel.
Votre discours a souvent des accents apocalyptiques. Dans votre
dernier ouvrage, La Marque du sacré, vous faites le lien entre le
« désenchantement du monde » dont parlait Max Weber, autrement
dit le recul des croyances religieuses, et l’incapacité à voir la
catastrophe écologique qui guette. Pourquoi ? Seule la foi pourrait-
elle sauver le monde ?
Je crains que votre question repose sur un malentendu (ou un mal
expliqué) au sujet du religieux. Je crois en effet que la crise présente
est apocalyptique, au sens étymologique du mot : elle nous révèle
quelque chose de fondamental au sujet du monde humain. Et ce
dévoilement porte, comme dans les apocalypses de la Bible, sur la
violence des hommes. Des hommes et non pas de Dieu.
On accuse souvent l’éthique environnementale d’être une morale et
une religion. Les hommes ayant dépassé les limites sacrées que la
nature, ou Dieu, leur assignait, ils seraient punis spectaculairement
pour cela – à la manière dont les dieux de l’Olympe dépêchaient
Némésis pour châtier leur démesure. Mais cela, c’est une histoire
grecque qui n’a rien à voir avec le judéo-christianisme. Il y a en effet
des rapports profonds entre la catastrophe écologique qui s’annonce
et l’apocalypse, mais le combat écologique n’implique pas de
sacraliser la nature, et l’apocalypse, ce n’est pas le châtiment divin.
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Dans l’Apocalypse de Marc (13. 1-37), un disciple de Jésus lui fait
admirer la splendeur du Temple. Jésus lui répond : « Tu vois ces
grandes constructions ? Il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera
détruit. » Les disciples demandent quand cela se produira, et quels
seront les signes annonciateurs. Mais Jésus refuse de se laisser
entraîner dans l’excitation apocalyptique. Il désacralise tant le Temple
que l’événement de sa destruction. Tout cela n’a aucune signification
divine : « Quand vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de
guerres, ne vous alarmez pas : il faut que cela arrive, mais ce ne sera
pas encore la fin. » La conclusion : « Prenez garde, restez éveillés, car
vous ne savez pas quand ce sera le moment. »
Ce texte admirable use du langage apocalyptique pour désacraliser
l’apocalypse. C’est une ruse qui subvertit l’apocalypse de l’intérieur.
Le catastrophisme éclairé n’est que la transposition de cette ruse à
notre crise présente. Croire au destin pour éviter qu’il se réalise, telle
est la rationalité paradoxale que je cherche à promouvoir. Cette
croyance est tout le contraire d’une fascination car elle implique une
essentielle mise à distance.
Nous trouvons dans cette autodémystification de l’apocalypse tous les
ingrédients de ce que devrait être le combat écologique, fût-il, comme
il doit l’être, complètement laïque. Il n’existe aucune limite que le
sacré ou la nature, ou la nature sacralisée, nous imposent. Or il n’y a
de liberté et d’autonomie que par et dans l’autolimitation. Nous ne
pourrons trouver les ressources de celle-ci que dans notre seule
volonté d’être libre. Mais garde à la tentation de l’orgueil !
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23. Cogeo News
Si nous nous contentions de dire que l’homme est responsable de
tous les maux qui l’assaillent, jusques et y compris les catastrophes
naturelles, à l’instar de Jean-Jacques Rousseau après le tremblement
de terre de Lisbonne, nous perdrions la dimension de transcendance,
celle-là même que préserve l’apocalypse désacralisée. Afin de nous
inciter à veiller, le catastrophisme éclairé, au sens où je l’entends,
consiste à se projeter par la pensée dans le moment de l’après-
catastrophe et, regardant en arrière en direction de notre présent, à
voir dans la catastrophe un destin – mais un destin que nous pouvions
choisir d’écarter lorsqu’il en était encore temps.
Propos recueillis par Catherine Halpern
Jean-Pierre Dupuy
Jean-Pierre Dupuy Polytechnicien, professeur émérite de philosophie
sociale et politique à l’École polytechnique de Paris, professeur à
l’université Stanford, Californie, membre de l’Académie des
technologies, directeur des recherches de la fondation Imitation.
Ouvrages récents :
Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est
certain, Seuil, 2002 ; La Panique, Les Empêcheurs de penser
en rond, 2003 ; Petite métaphysique des tsunamis, Seuil,
2005 ; Retour de Tchernobyl. Journal d’un homme en colère,
Seuil, 2006 ; La Marque du sacré, Carnets Nord, 2009 ; Dans
l’œil du cyclone, Carnets Nord, 2009 ; Penser l’arme
nucléaire, Puf, à paraître.
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24. Cogeo News
La lutte contre la désertification
Le Gouvernement Sud-Africain lutte contre la
désertification par la mise en place d’une politique
intelligente de reboisement
Moins de 0,5% de l'Afrique du Sud est couverte par des forêts
indigènes. En raison de leur croissance lente et de la sensibilité à
l'exploitation forestière, ces forêts ne peuvent pas fournir la majorité
des besoins en bois du pays. D'autres arbres à croissance rapide
sont plantés pour répondre à la demande de produits ligneux. Les
forêts commerciales ou des plantations couvrent 1,1% du territoire
de l'Afrique du Sud.
LE REBOISEMENT COMMERCIAL EN AFRIQUE DU SUD
* Beaucoup de pins, originaires de l'hémisphère nord, ils
représentent 51% du boisement commercial total en Afrique du Sud
et sont principalement utilisés pour le sciage, de placage et de bois
à pâte.
* Les arbres de gomme d'Australie constituent 38,9% du boisement
commercial et sont utilisés pour les poteaux, la pâte de bois minière
du papier, et le charbon.
* L'acacia noir de Tasmanie constitue 9,5% des bois et forêts et est
utilisé pour le tanin, la pâte à papier, bois de mine et du charbon.
* Seulement 16% du territoire de l'Afrique du Sud, principalement
les régions orientales plus humides, sont climatiquement adaptées
au boisement.
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25. Cogeo News
Dans de nombreux cas, le climat est extrêmement favorable et de
pins locaux rapportent au moins deux à trois fois le taux de ceux en
Europe ou en Amérique du Nord, où ils sont nés parce qu'ils ne
sont pas attaqués par les insectes ravageurs et les maladies des
végétaux qui affectent les arbres dans leur pays d'origine. Une
sélection minutieuse a également amélioré les caractéristiques de
croissance des espèces utilisées dans la foresterie commerciale
résultant des rendements plus élevés de bois par
hectare. Aujourd'hui l'Afrique du Sud exporte près de 2 millions de
tonnes de bois et de produits du bois.
La demande croissante pour du bois de chauffage et de
construction dans les zones rurales a entraîné une déforestation
généralisée des forêts naturelles, les zones riveraines et des
captages d'eau. Pour réduire ce problème, le reboisement est
obligatoire dans tout le pays pour fournir du bois de feu et des
poteaux. Beaucoup de terrains boisés font usage de l'acacia et de
gommiers et couvrent maintenant une superficie totale d'environ
14 000 ha en Afrique du Sud.
L'incorporation d'arbres avec des cultures, un système connu sous
le nom d'agroforesterie, est une méthode pour augmenter la
production de bois de feu qui gagne en popularité dans les pays du
Tiers-Monde. Les arbres plantés entre les cultures
d'approvisionnement du bois, des noix, des fruits et du fourrage
pour le bétail. Les espèces d'arbres appropriées sont sélectionnées
pour enrichir le sol, prévenir l'érosion, la rétention d'eau, et les
cultures bouclier contre le vent et la lumière du soleil excessive
dommageable.
La fourniture de bois et produits ligneux provenant de zones
boisées a empêché la surexploitation et la destruction des forêts
indigènes.
Toutefois, la planification et la gestion imprudente de boisement
peut conduire à des impacts environnementaux négatifs.
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26. Cogeo News
Les arbres absorbent le dioxyde de carbone (CO2) dans
l'atmosphère lors de la photosynthèse. Il a été suggéré que le
boisement à grande échelle pourrait réussir à absorber les
émissions de CO2 générées par la combustion des combustibles
fossiles, le charbon et le pétrole. Les vastes zones de boisement
nécessaire pour atteindre cela se traduirait par de nombreux
impacts environnementaux négatifs.
Une meilleure approche consisterait à s'attaquer à ce problème à
ses racines: réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et
éviter la déforestation de nos forêts naturelles. La combustion de
combustibles fossiles et la déforestation représentent ensemble la
majorité des rejets de CO2 imputables à l’activité humaine.
LE SAVIEZ-VOUS ?
* En Afrique du Sud les forêts exotiques commerciales couvrent
environ 3,5 fois la superficie (près de 1,2 millions d'hectares)
couverte par les forêts indigènes (330 000 ha).
* Cinquante et un pour cents des plantations commerciales se
trouvent dans le premier État libre d'Orange et du Transvaal, 38%
dans le KwaZulu / Natal, et 11% dans les provinces du Cap
Les plantations forestières ont commencé en Afrique du Sud vers
1888.
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27. Cogeo News
POUR EN SAVOIR PLUS
ARBRES d'Afrique australe. Keith Coates Palgrave. Struik, Cape
Town. Cap Sud 1988
FORÊTS ET DES ARBRES. F. Von Breytenbach. Imprimeur du
gouvernement, Pretoria. 1974.
Comment faire pousser votre propre arbre. JH Scriba. et HL
Gerber. Brochure 109, Direction des forêts, ministère des Affaires
des Eaux et Forêts, Pretoria. 1973.
ARBRES EN MILIEU URBAIN. J. Voslos Jordaan. Brochure 108,
Dept des Eaux et Forêts, Pretoria. 1973.
ADRESSES UTILES
Des arbres pour l'Afrique. PO Box 2035, Gallo Manor,
2000. Tel.011-803 9750.
Direction des forêts, ministère des Affaires des Eaux et
Forêts. Private Bag X313, Pretoria, 0001. Tél. 012-299 9111 7.
Faculté de foresterie. Université de Stellenbosch, Tél. 02231-
773318 – STELLENBOSH 7600
Saasveld École de foresterie. P / Bag X 6531, George,
6530. Tél. 0441-711011
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28. Cogeo News
La préservation de la diversité biologique
Thème 2012 : Biodiversité marine
La Convention sur la diversité biologique traduit l’engagement de
la communauté internationale pour la conservation de la diversité
biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste
et équitable des bienfaits découlant de l'exploitation des ressources
génétiques.
Les produits et services essentiels offerts par notre planète sont
fonction de la variété et de la variabilité des gènes, des espèces,
des populations et des écosystèmes. En effet, les ressources
biologiques nous nourrissent et nous fournissent vêtements,
logements, médicaments et nourritures spirituelles.
La dégradation de la diversité biologique à laquelle nous assistons
actuellement est essentiellement la conséquence de l'activité
humaine et met gravement en péril le développement humain.
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29. Cogeo News
Le 20 décembre 2000, l'Assemblée générale a proclamé le 22 mai
Journée internationale de la diversité biologique (résolution 55/201)
pour commémorer l’adoption de la Convention sur la diversité
biologique le 22 mai 1992 lors de la Conférence de Nairobi.
Auparavant, la journée était célébrée le 29 décembre (résolution
49/119 du 19 décembre 1994).
« Malgré son importance, la biodiversité
marine, à laquelle cette édition de la Journée
internationale est consacrée, a été
malmenée par l’homme. Les stocks
mondiaux de poissons sont fortement
surexploités. De nombreuses espèces ont
été réduites à une fraction de leur population
d’origine. »
M. Ban Ki-Moon, Secrétaire général de
l'ONU
Journée internationale de la diversité
biologique, 22 mai 2012
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30. Cogeo News
4. Paroles d’expert
Jean-Vincent Placé – Sénateur et n° 2
du parti Ecologique EELV
JEAN-VINCENT PLACE ACCUSE LE
"LOBBYING" D'ETRE A L'ORIGINE DE
"L'EVICTION" DE NICOLE BRICQ DU
MINISTERE DE L'ECOLOGIE
Jean-Vincent Placé a critiqué, vendredi
22 juin, le remplacement de Nicole Bricq
au ministère de l'écologie par Delphine
Batho
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31. Cogeo News
En estimant que c'était "une éviction" et "un drôle de
message" envoyé aux écologistes. Interrogé sur
Europe 1, le sénateur écologiste s'est interrogé sur le
sens "du signal envoyé par rapport à l'éviction de
Mme Bricq qui avait très bien démarré".
Il a fait valoir que l'ancienne sénatrice PS, nommée jeudi
soir au commerce extérieur, défendait "les positions des
écologistes, sur les gaz de schiste "notamment,
et "particulièrement la question des forages au large
de la Guyane" sur laquelle "il y avait un lobbying
extrêmement fort". "Je voudrais connaître les
tenants et les aboutissements" de ce remplacement, a
poursuivi le sénateur en souhaitant que le premier ministre,
Jean-Marc Ayrault, "puisse donner des explications sur
le sujet". S'agissant "du seul portefeuille qui a
changé", il a estimé que c'était "un bémol" au
remaniement intervenu jeudi, et un "drôle de message
envoyé" aux écologistes. "On sait que M me Bricq
connaît très, très bien les dossiers économiques et
écologiques (...), je suis surpris", a-t-il dit encore, en
soulignant que ses commentaires ne remettaient nullement
en question les compétences de Mme Batho.
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32. Cogeo News
Fonctions
Président du groupe Écologiste au Sénat
En fonction depuis le 11 janvier 2012
Prédécesseur
groupe créé
Sénateur de l'Essonne
er
En fonction depuis le 1 octobre 2011
Élection
25 septembre 2011
e
2 vice-président de la région Île-de-France,
chargé des transports et des mobilités
26 mars 2010 – 10 janvier 2012
Successeur
Pierre Serne
Biographie
Date de naissance
12 mars 1968 (44 ans)
Lieu de naissance
Séoul (Corée du Sud)
Nationalité
française
PRG (avant 2001)
Parti politique
Les Verts (2001-2010)
EELV (depuis 2010)
Profession
Directeur de centre de formation
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33. Cogeo News
5 .Dossier culturel et écologique
Kathrine Kressman Taylor raconte dans le
« Journal de l’année du désastre », la crue
dévastatrice de l’Arno à Florence en 1966
Paru aux USA, sous le titre de original de « Diary of Florence in
Flood » raconte l’effroyable inondation survenu le 3 novembre 1966.
Le 4 novembre 1966, presque tout a sombré dans l’Arno , sur le
Ponte Vecchio « les échoppes des joaillers sont des carcasses
noircies que le courant a traversées de part en part, emportant tout
sur son passage »
Dans l’église de Santa Croce, le grand « Crucifix » de Cimabue, l’une
des oeuvres les plus remarquables du passage de l’art byzantin à la
Renaissance a subi des dommages qui semblent irrémédiables.
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34. Cogeo News
A la Galerie des « Offices », les magnifiques « Portes du Paradis »
de Ghiberti sont presque totalement détruites.
5 millions de livres anciens ont été
détruits à la Bibliothèque Nationale et
5.000 familles pauvres se sont
retrouvées sans abri.
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35. Cogeo News
6 . Autofocus
Cogeo-Consultants
Un acteur sur qui compter !
Santé et Sécurité au Travail
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36. Cogeo News
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