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L’AMYLOSE RENALE




    OUNISSI Mondher
OBJECTIFS

1. Définir l’amylose rénale
2. Citer les différentes composantes de la substance amyloïde
3. Connaître les circonstances de découverte de l’amylose rénale
4. Savoir rechercher les signes extra rénaux de l’amylose
5. Réunir les éléments du diagnostic positif
6. Connaître les colorations spécifiques de l’amylose rénale
7. Citer les facteurs aggravant l’évolution vers l’IRC
8. Connaître les différentes étiologies de l’amylose rénale
9. Connaître les complications de l’amylose rénale et leurs moyens
de prévention
10. Citer les principes du traitement de l’amylose
DEFINITION - GENERALITES
L’amylose rénale est définie par la présence au niveau du rein de dépôts
extracellulaires d’une substance amorphe , anhiste , de nature protéique
de structure fibrillaire et d’aspect ß plissé en cristallographie aux rayons
lui conférant des caractéristiques tinctoriales particulières.

Cette substance peut s’accumuler dans tous les tissus expliquant les
différentes manifestations cliniques .

La localisation rénale de l’amylose est la plus fréquente .
Sa symptomatologie est la même quelque soit l’étiologie
Elle réalise un tableau de néphropathie glomérulaire
Son diagnostic est histologique
Elle représente 12% des NGC biopsiées .
C’est la principale cause des SN secondaires
La fréquence de l’atteinte rénale est variable selon le type de l’amylose ,
elle est plus fréquente au cours des amyloses AA qui sont en grande
partie secondaires à la tuberculose en Tunisie .



La localisation rénale conditionne le pronostic car elle évolue vers l’IRC .
 Elle représentait la première cause de décès avant l’avènement des
techniques d’épuration extra rénale .

IL n’ ya pas à nos jours de traitement curatif de l’amylose , toutefois le
rôle préventif de la colchicine au cours de la FMF a fait sa preuve .
HISTORIQUE
1842 : ROKITANSKI : Présence dans le foie et la rate de patients
cachectiques d’un matériel amorphe
1854 : VIRCHOW lui donne le nom d’amylose ( ressemblance tinctoriale
avec l’amidon )
1859 : FREIDREICH –KEKULE démontrent l’absence d’hydrates de
carbone dans les masses amyloïdes
1922 : BENHOLD découvre l’affinité particulière et spécifique de cette
substance avec la coloration au Rouge Congo
1931: MAGNUS LEVY : Association fréquente entre l’amylose et la
protéinurie de Bence Jones au cours du myélome .
1969 : PRAS découvre la solubilité dans l‘eau distillé des dépôts
amyloïdes
1972 : BENDITT découvre que l’amylose secondaire est formée d’un
composant protéique différent appelé protéine amyloïde A
1980 : GLENNER décrit le type ultra structural commun à toutes les
amyloses et introduit le terme de « ß fibrilles »
LA SUBSTANCE AMYLOÏDE : ETUDE BIOCHIMIQUE

La substance amyloïde est formé d’un matériel pathologique
extracellulaire translucide , solide , élastique , de nature protéique
insoluble dans l’eau , soluble dans l’eau distillée , résistant aux enzymes
protéolytiques et ayant une structure fibrillaire.
Quelque soit son origine la substance amyloïde est constituée d’un
composant fibrillaire variable selon le type d’amylose et d’une petite
quantité d’un composant non fibrillaire constant .

     1. LE COMPOSANT NON FIBRILLAIRE : COMPOSANT P

Constant . C’est une α globuline appelée P (pentagonale) , normalement
présente dans le sérum humain : SAP : Serum Amyloid Component
2. LE COMPOSANT FIBRILLAIRE :
Varie d’une amylose à une autre
         2.1. Protéine d’origine immunoglobulinique ( AL )
      A : Amyloid              L : Light chain

Amyloses primitives ++ et celles accompagnant les dysglobulinémies en
particulier le myélome
( composant fibrillaire : chaîne légère λ ou к )
       2.2 Protéine d’origine non immunoglobulinique ( Protéine AA )
2 types

a - Amylose AA : PM 8000 daltons , 76 AA , précurseur sérique SAA ,
 protéine de la phase aigue de l’inflammation
Origine hépatocytaire
Ce type de protéine se voit au cours des amyloses secondaires , de la
 FMF et du sd de Muckle Wells
b- Autres protéines non immunoglobuliniques :

► Amylose à Transthyrétine (TTR) : responsable de la neuropathie familiale
  type portugaise ou l’amylose sénile cardiaque et cérébrale
► La Gélsoline : Amylose finlandaise , l’atteinte rénale est exceptionnelle
► Des mutations portant sur l’Apolipoprotéine A , la chaîne α du fibrinogène
  et le lysozyme sont responsables d’Amylose

► β2 micro globuline : Amylose des hémodialysés
PATHOGENIE




Inconnue
Elle résulte probablement de l’intervention de multiples facteurs
- Prédisposition génétique
- Excès de dépôts de fibrilles et/ou une diminution du relargage des
   dépôts.
- Conditions locales particulières
CARACTERISTIQUES TINCTORIALES ET HISTOLOGIQUES


1 .Macroscopie: Le rein amyloïde est habituellement volumineux ,
   blanchâtre ,d’une consistance lardacée à la loupe qui montre une
   corticale blanche ivoire caractéristique . L’atrophie rénale est rare.
2. Microscopie optique :
   2.1 Colorations usuelles :
   Eosine : rose pale
   PAS : rose ( PAS : Periodic Acid Schiff )
   Coloration argentique : Absence
   2.2 Colorations spéciales :
   Cristal violet : méthachromasie rouge pourpre sur fond bleu
   Thioflavine T : fluorescence vert jaune en lumière ultraviolette
   Rouge Congo++++ la plus spécifique en rapport avec la structure β
   plissé : biréfringence dichroïque VJ en lumière polarisée
2.3 Technique de Wright:
  Test de Permanganate de K : technique d’oxydation appliquée avant le
  RG ….. Dépôts persistent : AL - Dépôts disparaissent : AA



3. Immunofluorescence :
   Sérums anti chaînes légères lambda ou kappa , sérum anti protéine A
4. Immuno histochimie :
   Anti sérum anti P et anti autres composants fibrillaires
5. Microscopie électronique : structure fibrillaire , disposition au hasard ,
    aspect en feuillet β plissé
SYMPTOMATOLOGIE
Atteinte rénale : expression la plus fréquente de l’amylose généralisée
Les lésions histologiques et le manifestations cliniques : identiques quelque
   soit le type de l’amylose
Les dépôts touchent tous les composants du néphron mais l’atteinte rénale
   est essentiellement glomérulaire .
1. CDD :
   1.1 Oèdemes
   1.2 Protéinurie
   1.3. IRA notamment en post opératoire , associée aux oedèmes et à la
   protéinurie
   1.4 exceptionnellement Complications du Sd néphrotique
   1.5 Signes extra rénaux
2. Terrain :
  2.1 Age :30 à 40 ans , AL age > 65 ans
  2.2 Sexe : H > F
  2.3 Antcds familiaux
3. Signes cliniques :

 3.1 Oedèmes : de type rénal, intensité variable .......Anasarque
 3.2 Pression artérielle : HTA rare , PA normale ou basse même au
  stade d’IRC . Hypotension orthostatique ( diminution des résistances
  vasculaires périphériques IIaire à une hyporéactivité vasculaire aux
  substances vasoactives )
 3.3 Examen des urines à la bandelette urinaire :
 Protéinurie sans hématurie +++++
 Glycosurie normo glycémique par atteinte tubulaire : 30 %
 PH urinaire est parfois alcalin ( acidose tubulaire proximale )
 3.4 Signes extra rénaux :
 A - En rapport avec l’infiltration d’autres organes : HMG- SMG-
 Gros nerfs- Macroglossie – Sd du canal carpien –Ecchymoses cutanées
  Troubles RC
 B – En rapport avec la maladie amyloidogène :
 Dyspnée – Bronchorrhée – Cyanose des extrémités – Polyarthrite
  déformante – Raideur rachidienne – Eruption urticarienne ....
4. Signes biologiques :

 4.1 Sd urinaire :
 ● Protéinurie : constante , svt abondante (SN) et non sélective
   particularité : abondante même en cas d’IRC avancée
 ● Sédiment urinaire : normal ; hématurie =0 , Leucocyturie = 0
                                      ●
 ● Ionogramme urinaire : Na/K <1 ( hyperaldo IIaire)
 ● Signes d’atteinte tubulaire : Acidose tubulaire proximale – glycosurie –
  hyposténurie (perte du pouvoir de concentration des urines avec parfois
  diabète insipide )
4.2 Dans le sang:
 ● Fonction rénale : normale puis s’altère progressivement vers l’IRCT
   ( 45 % de nos malades IRC au moment du diagnostic )
 ● EPP : Sd néphrotique – hyperα2 glob – hypoγ glob- pic monoclonal si
  myélome
 ● Lipides : Hyperlipidémie ( hyper CT- hyper TG- VLDL –LDL ) mais ↑
  modérée vu l’association d’un Isce hépatique associée .
 ● NFS : Polyglobulie – Thrombocytose
 ● Troubles de l’hémostase : SN ( hypercoagulabilité ) – déficit en anti T III
  – déficit en facteur X
 ● VS ↑ - CRP ↑ .....


5. Imagerie :
  5.1 AUSP : Reins de taille normale – syndesmophytes –lacunes –
   tassements vertébraux
  5.2 Echographie : Reins de taille normale – explorer les autres organes
  5.3 Thorax : pleurésie – séquelles de TBC – DDB
DIAGNOSTIC POSITIF


Devant un Sd néphrotique pur sans HTA ni hématurie et devant la taille
normale ou augmentée des reins , le diagnostic d’amylose doit être
évoqué notamment devant le terrain , les signes extra rénaux et
l’existence d’une maladie prédisposante .
Le diagnostic de certitude est histologique
Biopsie des glandes salivaires accessoires
Biopsie de la graisse sous cutanée abdominale
Biopsie rectale
Biopsie de la moelle

Précautions avant la PBR
Surveillance après la PBR
5-30A: Amyloidosis: Kidney
5-30B: Amyloidosis: Congo red dye
11-35A: Amyloidosis
11-35C: Amyloidosis IF
EVOLUTION
1. Eléments de surveillance :
   Cliniques : Eléments de la pancarte – oedèmes – poids – PA- diurèse
             Complications
   Biologiques : FR – Pu – Iono sanguin et urinaire – EPP
   Autres : ECG
2. Modalités évolutives :
   2.1 Favorable :
   Rémissions cliniques complètes et durables peuvent se voir après ttt
   d’un foyer amylogène avec parfois régression des dépôts .
   2.2 Défavorable :
   Aggravation progressive .....IRC .....IRCT en qques années
   Facteurs d’aggravation :
                        - corticothérapie
                        - intervention chirurgicale
                        - thromboses des veines rénales
                        - déshydratation aigue
3. Complications :
  3.1 En rapport avec le Sd néphrotique :
Toutes les complications du SN peuvent se voir
   a - Infectieuses : Broncho-pneumopathies- Inf à germes spécifiques - IU..
   b - Thrombo emboliques : Phlébite des MI - Thr veines rénales – EP ....
   c - Dénutrition : Troubles trophiques carentiels ( fonte musculaire -
   ongles cassants – cheveux secs ......)
   d - Crise néphrotique : Urgence abdominochirurgicale – risque d’IRA
   e - Complications liées au traitement diurétique : Hypokaliémie – IRA

 3.2 Liées à la maladie amyloïde :
  a - IRA : Favorisée par l’hypo volémie , la thrombose des VR et surtout
  les interventions chirurgicales
  Prudence pour les indications chirurgicales
  Evoquer le diagnostic d’amylose devant une IRA post opératoire avec
  protéinurie abondante
b – Complications en rapport avec l’infiltration progressive de tous les
   organes cibles :
    ●Tube digestif : diarrhée
    ● Foie : cholestase hépatique anictérique
    ● Coeur : BDC assourdis – bas voltage – ICardiaque – Troubles de
   la conduction AV- Mort subite .
    L’échographie cardiaque montre un épaississement pariétal et septal
   avec un aspect granité et brillant
    L’atteinte cardiaque conditionne le pronostic vital
    ● Vaisseaux : Fragilité capillaire
    ● Thyroïde : Goitre
    ● Surrénales : Insuffisance surrénalienne
    ● Peau : Aspect « sclérodermie like » de la face et des extrémités .
FORMES CLINIQUES
1. Formes symptomatiques :
   a - Forme sèche : sans oedèmes , en rapport avec une tubulopathie se
   manifestant par une glycosurie , une acidose tub prox
   b - Forme avec tableau d’anasarque :
   c - Forme avec HTA : 10 à 20 % des cas , sa fréquence augmente avec
   l’age et l’IRC
   d - Forme avec hématurie : exceptionnelle , doit faire rechercher une
   thrombose des VR , une infiltration des voies excrétrices ou de la vessie
   par des dépôts amyloïdes.
   e - Forme avec insuffisance rénale d’emblée : 45 % dans notre série



2. Formes selon le terrain : La forme de l’enfant
  Rare , complique la FMF ou une ACJ
  C’est la résistance aux corticoïdes du SN qui indique la PBR qui permet
   le diagnostic d’amylose
3. Formes étiologiques :
   A - Amyloses secondaires ( non immunoglobuliniques) :
   Atteinte rénale fréquente : 90 % des cas , révélatrice de l’amylose .
      A1 - Infections et Suppurations chroniques :
      TBC - DDB - BPCO - Lèpre – Ostéomyélite - SIDA ....
      A2 - Maladies inflammatoires chroniques :
      PR - SPA - ACJ - Maladie de Still - Rh psoriasique - RCH - Crohn
      A3 - Néoplasies : Hodgkin , K Rein , KBP .........

  B - Amyloses d’origine immunoglobulinique : de type AL
     Atteinte rénale : 1/3 des cas
     Siège : muscle lisse – peau – gaines tendineuses – nerfs périph
    B1 – Myélome multiple :
    6 à 20 % des cas , le plus souvent chaînes légères lambda
    Diagnostic du myélome : hyper Ca – Radio- Plasmocytes ≥ 12 %
  dystrophiques
    Pronostic sombre
B2 - Autres dysglobulinémies :
   Maladie de Waldenstrom
   B3 - Gammapathies monoclonales sans dysglobulinémies
   B4 – Maladie de Randall ( dépôts de chaînes lourdes )

4. Formes héréditaires :

   A – Maladie périodique : FMF
   Autosomique récessive , touche certaines ethnies : turc- juifs sépharades
   Crises douloureuses abdominales paroxystiques - Fièvre – Arthralgies –
      Eruption cutanée
   Amylose AA
   Atteinte rénale : 25 – 50 % , apparition précoce vers 20 ans
   Colchicine : prévenir les accès douloureux et empêcher l’apparition de
   l’amylose dans les familles exposées .
   En l’absence de ttt : la maladie évolue vers l’IRC ....... 10 ans IRCT
B- Sd de Muckle Wells :
Transmission autosomique dominante
Surdité de perception – Fièvre – Eruption urticarienne – Arthralgies
Adolescence - Amylose AA

C - Amylose héréditaire de type Ostertag :
Transmission autosomique dominante
Atteinte rénale la maladie entre 20 et 50 ans

D- Amylose portugaise :
Transmission autosomique dominante
Amylose à Transthyrétine
Atteinte neurologique prédominante aux MI
Atteinte rénale : 16 à 30 %

E- Amylose Finlandaise :
Atteinte rénale exceptionnelle
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1. Devant un Sd néphrotique :
Chez l’enfant : LGM ……………..PBR
Chez l’adulte : PBR obligatoire

2. Histologiquement :
Avant les colorations spécifiques , l’atteinte rénale peut évoquer :
- Une glomérulosclérose diabétique
- Une glomérulosclérose nodulaire : Randall ( mais chaîne légère Kappa)
- GN fibrillaires à dépôts RG négatif
- GNMP nodulaires



Les colorations spécifiques redressent le diagnostic
TRAITEMENT
1. Traitement préventif :
   Ttt idéal – vaccination anti TBC – ttt adapté et précoce des infections
      déclarées –
   Colchicine en cas de maladie périodique

2. Traitement symptomatique :
   A - SN : RSS – Diurétiques - Anti aldostérone si pas d’IR
          Régime hyper protidique – Anticoagulant si alb < 20g/l

  B- IRC :
         B1 . Hémodialyse :
         Fréquence des thromboses des voies d’abord
         Hypo TA , parfois collapsus CV
         Tr R Cardiaque
         Dénutrition
La survie est plus courte que les autres néphropathies ( sauf diabète )
B2. Dialyse péritonéale :
    Risque d’aggravation de la dénutrition
    CI en cas d’entéropathie exsudative , de BPCO avec I Respiratoire ou
  de Sd restrictif
B3. Transplantation rénale :
    Ne peut être envisagée que si la maladie causale est guérie ou
  stabilisée
    En cas de FMF , la colchicine prévient la survenue des dépôts sur le
  greffon rénal

3. Traitement de la maladie causale :
   A – Amylose secondaire :
   Traitement radical de la maladie causale surtout quand elle est d’origine
   infectieuse …. Rémission clinique et une diminution des dépôts .
   Indication chirurgicale : discutée vu le risque d’IR souvent irréversible
   B – Amylose du Myélome :
   Melphalan – Prednisone ou autres
   Greffe de moelle
4. Traitement spécifique :
   A - Colchicine :
   Traitement des crises et préventif de la survenue des dépôts au cours de
   la FMF
   Dose = 1 à 2 mg/j
   Elle n’a pas d’effet sur l’amylose constituée
   Permet en cas d’amylose rénale de prévenir les dépôts dans d’autres
   organes

  B- DMSO : Diméthyl sulfoxyde
  Capable de scinder les fibrilles amyloïdes et de faire régresser les
  dépôts expérimentalement
  Odeur alliacée insupportable +++++
CONCLUSION
 Amylose rénale : l’une des localisations les plus expressives et les plus
graves
Tableau de NG avec SN particulier par l’absence d’HTA , d’hématurie et
la persistance d’une protéinurie massive et des reins de taille normale
même au stade avancé de l’IRC
L’atteinte rénale conditionne le pronostic
Le diagnostic est toujours histologique
Les étiologies sont multiples dominées dans notre pays par les amyloses
secondaires ( tuberculose)

Le meilleur ttt est la PREVENTION , le traitement adapté et précoce des
infections , une bonne prise en charge des maladies inflammatoires
(FMF)

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L’amylose..

  • 1. L’AMYLOSE RENALE OUNISSI Mondher
  • 2. OBJECTIFS 1. Définir l’amylose rénale 2. Citer les différentes composantes de la substance amyloïde 3. Connaître les circonstances de découverte de l’amylose rénale 4. Savoir rechercher les signes extra rénaux de l’amylose 5. Réunir les éléments du diagnostic positif 6. Connaître les colorations spécifiques de l’amylose rénale 7. Citer les facteurs aggravant l’évolution vers l’IRC 8. Connaître les différentes étiologies de l’amylose rénale 9. Connaître les complications de l’amylose rénale et leurs moyens de prévention 10. Citer les principes du traitement de l’amylose
  • 3. DEFINITION - GENERALITES L’amylose rénale est définie par la présence au niveau du rein de dépôts extracellulaires d’une substance amorphe , anhiste , de nature protéique de structure fibrillaire et d’aspect ß plissé en cristallographie aux rayons lui conférant des caractéristiques tinctoriales particulières. Cette substance peut s’accumuler dans tous les tissus expliquant les différentes manifestations cliniques . La localisation rénale de l’amylose est la plus fréquente . Sa symptomatologie est la même quelque soit l’étiologie Elle réalise un tableau de néphropathie glomérulaire Son diagnostic est histologique Elle représente 12% des NGC biopsiées . C’est la principale cause des SN secondaires
  • 4. La fréquence de l’atteinte rénale est variable selon le type de l’amylose , elle est plus fréquente au cours des amyloses AA qui sont en grande partie secondaires à la tuberculose en Tunisie . La localisation rénale conditionne le pronostic car elle évolue vers l’IRC . Elle représentait la première cause de décès avant l’avènement des techniques d’épuration extra rénale . IL n’ ya pas à nos jours de traitement curatif de l’amylose , toutefois le rôle préventif de la colchicine au cours de la FMF a fait sa preuve .
  • 5. HISTORIQUE 1842 : ROKITANSKI : Présence dans le foie et la rate de patients cachectiques d’un matériel amorphe 1854 : VIRCHOW lui donne le nom d’amylose ( ressemblance tinctoriale avec l’amidon ) 1859 : FREIDREICH –KEKULE démontrent l’absence d’hydrates de carbone dans les masses amyloïdes 1922 : BENHOLD découvre l’affinité particulière et spécifique de cette substance avec la coloration au Rouge Congo 1931: MAGNUS LEVY : Association fréquente entre l’amylose et la protéinurie de Bence Jones au cours du myélome . 1969 : PRAS découvre la solubilité dans l‘eau distillé des dépôts amyloïdes 1972 : BENDITT découvre que l’amylose secondaire est formée d’un composant protéique différent appelé protéine amyloïde A 1980 : GLENNER décrit le type ultra structural commun à toutes les amyloses et introduit le terme de « ß fibrilles »
  • 6. LA SUBSTANCE AMYLOÏDE : ETUDE BIOCHIMIQUE La substance amyloïde est formé d’un matériel pathologique extracellulaire translucide , solide , élastique , de nature protéique insoluble dans l’eau , soluble dans l’eau distillée , résistant aux enzymes protéolytiques et ayant une structure fibrillaire. Quelque soit son origine la substance amyloïde est constituée d’un composant fibrillaire variable selon le type d’amylose et d’une petite quantité d’un composant non fibrillaire constant . 1. LE COMPOSANT NON FIBRILLAIRE : COMPOSANT P Constant . C’est une α globuline appelée P (pentagonale) , normalement présente dans le sérum humain : SAP : Serum Amyloid Component
  • 7. 2. LE COMPOSANT FIBRILLAIRE : Varie d’une amylose à une autre 2.1. Protéine d’origine immunoglobulinique ( AL ) A : Amyloid L : Light chain Amyloses primitives ++ et celles accompagnant les dysglobulinémies en particulier le myélome ( composant fibrillaire : chaîne légère λ ou к ) 2.2 Protéine d’origine non immunoglobulinique ( Protéine AA ) 2 types a - Amylose AA : PM 8000 daltons , 76 AA , précurseur sérique SAA , protéine de la phase aigue de l’inflammation Origine hépatocytaire Ce type de protéine se voit au cours des amyloses secondaires , de la FMF et du sd de Muckle Wells
  • 8. b- Autres protéines non immunoglobuliniques : ► Amylose à Transthyrétine (TTR) : responsable de la neuropathie familiale type portugaise ou l’amylose sénile cardiaque et cérébrale ► La Gélsoline : Amylose finlandaise , l’atteinte rénale est exceptionnelle ► Des mutations portant sur l’Apolipoprotéine A , la chaîne α du fibrinogène et le lysozyme sont responsables d’Amylose ► β2 micro globuline : Amylose des hémodialysés
  • 9. PATHOGENIE Inconnue Elle résulte probablement de l’intervention de multiples facteurs - Prédisposition génétique - Excès de dépôts de fibrilles et/ou une diminution du relargage des dépôts. - Conditions locales particulières
  • 10. CARACTERISTIQUES TINCTORIALES ET HISTOLOGIQUES 1 .Macroscopie: Le rein amyloïde est habituellement volumineux , blanchâtre ,d’une consistance lardacée à la loupe qui montre une corticale blanche ivoire caractéristique . L’atrophie rénale est rare. 2. Microscopie optique : 2.1 Colorations usuelles : Eosine : rose pale PAS : rose ( PAS : Periodic Acid Schiff ) Coloration argentique : Absence 2.2 Colorations spéciales : Cristal violet : méthachromasie rouge pourpre sur fond bleu Thioflavine T : fluorescence vert jaune en lumière ultraviolette Rouge Congo++++ la plus spécifique en rapport avec la structure β plissé : biréfringence dichroïque VJ en lumière polarisée
  • 11. 2.3 Technique de Wright: Test de Permanganate de K : technique d’oxydation appliquée avant le RG ….. Dépôts persistent : AL - Dépôts disparaissent : AA 3. Immunofluorescence : Sérums anti chaînes légères lambda ou kappa , sérum anti protéine A 4. Immuno histochimie : Anti sérum anti P et anti autres composants fibrillaires 5. Microscopie électronique : structure fibrillaire , disposition au hasard , aspect en feuillet β plissé
  • 12. SYMPTOMATOLOGIE Atteinte rénale : expression la plus fréquente de l’amylose généralisée Les lésions histologiques et le manifestations cliniques : identiques quelque soit le type de l’amylose Les dépôts touchent tous les composants du néphron mais l’atteinte rénale est essentiellement glomérulaire . 1. CDD : 1.1 Oèdemes 1.2 Protéinurie 1.3. IRA notamment en post opératoire , associée aux oedèmes et à la protéinurie 1.4 exceptionnellement Complications du Sd néphrotique 1.5 Signes extra rénaux 2. Terrain : 2.1 Age :30 à 40 ans , AL age > 65 ans 2.2 Sexe : H > F 2.3 Antcds familiaux
  • 13. 3. Signes cliniques : 3.1 Oedèmes : de type rénal, intensité variable .......Anasarque 3.2 Pression artérielle : HTA rare , PA normale ou basse même au stade d’IRC . Hypotension orthostatique ( diminution des résistances vasculaires périphériques IIaire à une hyporéactivité vasculaire aux substances vasoactives ) 3.3 Examen des urines à la bandelette urinaire : Protéinurie sans hématurie +++++ Glycosurie normo glycémique par atteinte tubulaire : 30 % PH urinaire est parfois alcalin ( acidose tubulaire proximale ) 3.4 Signes extra rénaux : A - En rapport avec l’infiltration d’autres organes : HMG- SMG- Gros nerfs- Macroglossie – Sd du canal carpien –Ecchymoses cutanées Troubles RC B – En rapport avec la maladie amyloidogène : Dyspnée – Bronchorrhée – Cyanose des extrémités – Polyarthrite déformante – Raideur rachidienne – Eruption urticarienne ....
  • 14. 4. Signes biologiques : 4.1 Sd urinaire : ● Protéinurie : constante , svt abondante (SN) et non sélective particularité : abondante même en cas d’IRC avancée ● Sédiment urinaire : normal ; hématurie =0 , Leucocyturie = 0 ● ● Ionogramme urinaire : Na/K <1 ( hyperaldo IIaire) ● Signes d’atteinte tubulaire : Acidose tubulaire proximale – glycosurie – hyposténurie (perte du pouvoir de concentration des urines avec parfois diabète insipide )
  • 15. 4.2 Dans le sang: ● Fonction rénale : normale puis s’altère progressivement vers l’IRCT ( 45 % de nos malades IRC au moment du diagnostic ) ● EPP : Sd néphrotique – hyperα2 glob – hypoγ glob- pic monoclonal si myélome ● Lipides : Hyperlipidémie ( hyper CT- hyper TG- VLDL –LDL ) mais ↑ modérée vu l’association d’un Isce hépatique associée . ● NFS : Polyglobulie – Thrombocytose ● Troubles de l’hémostase : SN ( hypercoagulabilité ) – déficit en anti T III – déficit en facteur X ● VS ↑ - CRP ↑ ..... 5. Imagerie : 5.1 AUSP : Reins de taille normale – syndesmophytes –lacunes – tassements vertébraux 5.2 Echographie : Reins de taille normale – explorer les autres organes 5.3 Thorax : pleurésie – séquelles de TBC – DDB
  • 16. DIAGNOSTIC POSITIF Devant un Sd néphrotique pur sans HTA ni hématurie et devant la taille normale ou augmentée des reins , le diagnostic d’amylose doit être évoqué notamment devant le terrain , les signes extra rénaux et l’existence d’une maladie prédisposante . Le diagnostic de certitude est histologique Biopsie des glandes salivaires accessoires Biopsie de la graisse sous cutanée abdominale Biopsie rectale Biopsie de la moelle Précautions avant la PBR Surveillance après la PBR
  • 17.
  • 18.
  • 23.
  • 24. EVOLUTION 1. Eléments de surveillance : Cliniques : Eléments de la pancarte – oedèmes – poids – PA- diurèse Complications Biologiques : FR – Pu – Iono sanguin et urinaire – EPP Autres : ECG 2. Modalités évolutives : 2.1 Favorable : Rémissions cliniques complètes et durables peuvent se voir après ttt d’un foyer amylogène avec parfois régression des dépôts . 2.2 Défavorable : Aggravation progressive .....IRC .....IRCT en qques années Facteurs d’aggravation : - corticothérapie - intervention chirurgicale - thromboses des veines rénales - déshydratation aigue
  • 25. 3. Complications : 3.1 En rapport avec le Sd néphrotique : Toutes les complications du SN peuvent se voir a - Infectieuses : Broncho-pneumopathies- Inf à germes spécifiques - IU.. b - Thrombo emboliques : Phlébite des MI - Thr veines rénales – EP .... c - Dénutrition : Troubles trophiques carentiels ( fonte musculaire - ongles cassants – cheveux secs ......) d - Crise néphrotique : Urgence abdominochirurgicale – risque d’IRA e - Complications liées au traitement diurétique : Hypokaliémie – IRA 3.2 Liées à la maladie amyloïde : a - IRA : Favorisée par l’hypo volémie , la thrombose des VR et surtout les interventions chirurgicales Prudence pour les indications chirurgicales Evoquer le diagnostic d’amylose devant une IRA post opératoire avec protéinurie abondante
  • 26. b – Complications en rapport avec l’infiltration progressive de tous les organes cibles : ●Tube digestif : diarrhée ● Foie : cholestase hépatique anictérique ● Coeur : BDC assourdis – bas voltage – ICardiaque – Troubles de la conduction AV- Mort subite . L’échographie cardiaque montre un épaississement pariétal et septal avec un aspect granité et brillant L’atteinte cardiaque conditionne le pronostic vital ● Vaisseaux : Fragilité capillaire ● Thyroïde : Goitre ● Surrénales : Insuffisance surrénalienne ● Peau : Aspect « sclérodermie like » de la face et des extrémités .
  • 27. FORMES CLINIQUES 1. Formes symptomatiques : a - Forme sèche : sans oedèmes , en rapport avec une tubulopathie se manifestant par une glycosurie , une acidose tub prox b - Forme avec tableau d’anasarque : c - Forme avec HTA : 10 à 20 % des cas , sa fréquence augmente avec l’age et l’IRC d - Forme avec hématurie : exceptionnelle , doit faire rechercher une thrombose des VR , une infiltration des voies excrétrices ou de la vessie par des dépôts amyloïdes. e - Forme avec insuffisance rénale d’emblée : 45 % dans notre série 2. Formes selon le terrain : La forme de l’enfant Rare , complique la FMF ou une ACJ C’est la résistance aux corticoïdes du SN qui indique la PBR qui permet le diagnostic d’amylose
  • 28. 3. Formes étiologiques : A - Amyloses secondaires ( non immunoglobuliniques) : Atteinte rénale fréquente : 90 % des cas , révélatrice de l’amylose . A1 - Infections et Suppurations chroniques : TBC - DDB - BPCO - Lèpre – Ostéomyélite - SIDA .... A2 - Maladies inflammatoires chroniques : PR - SPA - ACJ - Maladie de Still - Rh psoriasique - RCH - Crohn A3 - Néoplasies : Hodgkin , K Rein , KBP ......... B - Amyloses d’origine immunoglobulinique : de type AL Atteinte rénale : 1/3 des cas Siège : muscle lisse – peau – gaines tendineuses – nerfs périph B1 – Myélome multiple : 6 à 20 % des cas , le plus souvent chaînes légères lambda Diagnostic du myélome : hyper Ca – Radio- Plasmocytes ≥ 12 % dystrophiques Pronostic sombre
  • 29. B2 - Autres dysglobulinémies : Maladie de Waldenstrom B3 - Gammapathies monoclonales sans dysglobulinémies B4 – Maladie de Randall ( dépôts de chaînes lourdes ) 4. Formes héréditaires : A – Maladie périodique : FMF Autosomique récessive , touche certaines ethnies : turc- juifs sépharades Crises douloureuses abdominales paroxystiques - Fièvre – Arthralgies – Eruption cutanée Amylose AA Atteinte rénale : 25 – 50 % , apparition précoce vers 20 ans Colchicine : prévenir les accès douloureux et empêcher l’apparition de l’amylose dans les familles exposées . En l’absence de ttt : la maladie évolue vers l’IRC ....... 10 ans IRCT
  • 30. B- Sd de Muckle Wells : Transmission autosomique dominante Surdité de perception – Fièvre – Eruption urticarienne – Arthralgies Adolescence - Amylose AA C - Amylose héréditaire de type Ostertag : Transmission autosomique dominante Atteinte rénale la maladie entre 20 et 50 ans D- Amylose portugaise : Transmission autosomique dominante Amylose à Transthyrétine Atteinte neurologique prédominante aux MI Atteinte rénale : 16 à 30 % E- Amylose Finlandaise : Atteinte rénale exceptionnelle
  • 31. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL 1. Devant un Sd néphrotique : Chez l’enfant : LGM ……………..PBR Chez l’adulte : PBR obligatoire 2. Histologiquement : Avant les colorations spécifiques , l’atteinte rénale peut évoquer : - Une glomérulosclérose diabétique - Une glomérulosclérose nodulaire : Randall ( mais chaîne légère Kappa) - GN fibrillaires à dépôts RG négatif - GNMP nodulaires Les colorations spécifiques redressent le diagnostic
  • 32. TRAITEMENT 1. Traitement préventif : Ttt idéal – vaccination anti TBC – ttt adapté et précoce des infections déclarées – Colchicine en cas de maladie périodique 2. Traitement symptomatique : A - SN : RSS – Diurétiques - Anti aldostérone si pas d’IR Régime hyper protidique – Anticoagulant si alb < 20g/l B- IRC : B1 . Hémodialyse : Fréquence des thromboses des voies d’abord Hypo TA , parfois collapsus CV Tr R Cardiaque Dénutrition La survie est plus courte que les autres néphropathies ( sauf diabète )
  • 33. B2. Dialyse péritonéale : Risque d’aggravation de la dénutrition CI en cas d’entéropathie exsudative , de BPCO avec I Respiratoire ou de Sd restrictif B3. Transplantation rénale : Ne peut être envisagée que si la maladie causale est guérie ou stabilisée En cas de FMF , la colchicine prévient la survenue des dépôts sur le greffon rénal 3. Traitement de la maladie causale : A – Amylose secondaire : Traitement radical de la maladie causale surtout quand elle est d’origine infectieuse …. Rémission clinique et une diminution des dépôts . Indication chirurgicale : discutée vu le risque d’IR souvent irréversible B – Amylose du Myélome : Melphalan – Prednisone ou autres Greffe de moelle
  • 34. 4. Traitement spécifique : A - Colchicine : Traitement des crises et préventif de la survenue des dépôts au cours de la FMF Dose = 1 à 2 mg/j Elle n’a pas d’effet sur l’amylose constituée Permet en cas d’amylose rénale de prévenir les dépôts dans d’autres organes B- DMSO : Diméthyl sulfoxyde Capable de scinder les fibrilles amyloïdes et de faire régresser les dépôts expérimentalement Odeur alliacée insupportable +++++
  • 35. CONCLUSION Amylose rénale : l’une des localisations les plus expressives et les plus graves Tableau de NG avec SN particulier par l’absence d’HTA , d’hématurie et la persistance d’une protéinurie massive et des reins de taille normale même au stade avancé de l’IRC L’atteinte rénale conditionne le pronostic Le diagnostic est toujours histologique Les étiologies sont multiples dominées dans notre pays par les amyloses secondaires ( tuberculose) Le meilleur ttt est la PREVENTION , le traitement adapté et précoce des infections , une bonne prise en charge des maladies inflammatoires (FMF)