Analyse d'un numéro de La Libre Parole de 1936, journal antisémite de Henry Coston qui relate une conférence organisée par le Centre de Documentation et de Propagande de Henri-Robert Petit au cours de laquelle Raoul Follereau côtoie divers théoriciens de l'antisémitisme.
Computer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptx
Raoul Follereau, conférencier d'extrême-droite, dans la Libre Parole
1. Présentation Lundi 19 avril 2010
Blog : Raoul Follereau, entre ombre et lumiere.
Description : Site non officiel de réflexion et Raoul Follereau dans La Libre Parole & Le Porc-Épic
d'information sur la vie et l'œuvre de Raoul Follereau
ainsi que sur la Fondation Raoul Follereau.
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Articles récents Vous trouverez sur ce lien les 35 pages du numéro 5 de La Libre Parole & Le Porc-Epic. La date n’est pas
visible. Néanmoins, trois éléments d’information nous aident à la situer précisément :
Raoul Follereau et le régime collaborationniste de Vichy
Compléments sur l'antisémitisme de Raoul Follereau - le fascicule rend compte d’une réunion de propagande qui s'est déroulée le 10 février 1936 ;
La Fondation Raoul Follereau reprend la fiche - les articles font abondamment référence à l’agression dont Léon Blum fut victime le 13 février 1936 par les
Wikipédia de Raoul Follereau sympathisants de l’Action Française de Charles Maurras lors des obsèques de Jacques Bainville (ici, un
Raoul Follereau et la Ligue d'Union latine 2/2 lien sur les circonstances de l'affaire) ;
Raoul Follereau et la Ligue d'Union latine 1/2 - l'absence d’information concernant le résultat des élections législatives d’avril 1936 laisse à penser que le
Le Pen, Follereau et Récipon pour la défense de la bouclage du journal a eu lieu avant.
mémoire du Maréchal Pétain
Raoul Follereau et l'Action française Ce document est exceptionnel dans la mesure où il apporte une preuve incontestable du fait que Raoul
Raoul Follereau dans La Libre Parole & Le Porc-Épic Follereau fréquentait plus qu’assidûment les groupuscules fascistes d'extrême droite de la France des
Raoul Follereau et le fascisme italien années trente.
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Liste complète Afin de bien en saisir la portée, examinons-en chacune des informations sur chacune de ces pages.
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Qu'est-ce que La Libre Parole ? Initialement, La Libre Parole (dont le sous-titre était La France aux
Français) avait été fondée en 1892 par Édouard Drumont dont Charles Maurras disait « la formule
Monsieur Biographie nationaliste est ainsi née presque tout entière de lui (…) Daudet, Barrès, nous tous, avons commencé
notre ouvrage dans sa lumière. ». Violemment antisémite, La Libre Parole s’illustra particulièrement lors de
l’affaire Dreyfus.
Je suis mort
Drumont est également l’auteur de La France Juive, ouvrage publié en 1886 dans lequel il développe un
antisémitisme ...
2. - ... racial (opposition entre aryens et sémites),
- ... économique (selon l'auteur, la finance et le capitalisme sont aux
mains des Juifs),
- ... et religieux (notion de "peuple déicide").
Plus tard, Drumont quitte La Libre Parole qui décline jusqu'à
disparaître.
En 1930, c'est Henry Coston qui relance La Libre Parole qui devient
l’organe de presse d’un parti politique fasciste, le Parti National
Populaire. En 1935, il absorbe l’hebdomadaire Le Porc-Épic, d’où le
nouveau titre La Libre Parole & Le Porc-Épic (Hebdomadaire) du
scan.
Henry Coston est un journaliste d’extrême droite. Antisémite
doctrinaire, il se réclame d’Édouard Drumont. Il tentera, en vain, de
Annuaire T les Blogs
ous se faire élire député d’Alger aux élections de 1936 sous l’étiquette
« candidat anti-juif d’Union latine ».
Blogs / Annuaire de Blogs
Il convient de noter que le libellé candidat anti-juif d’Union latine n’est pas sans rappeler la Ligue d’Union
Latine fondée par Raoul Follereau en 1927. Nous y reviendrons dans un article ultérieur qui est ici.
Après la défaite de 1940, Henry Coston s’investit activement dans la politique de collaboration sous
diverses formes : vice-président de l’Association des journalistes anti-juifs, secrétaire de rédaction du
quotidien collaborationniste La France au travail, membre du Parti National-Socialiste Français, etc Il sera
décoré de l’ordre de la francisque en 1943 (autre lien documenté sur Henry Coston).
* * *
Il ressort de la deuxième de couverture que La Libre Parole & Le Porc-Épic est éditée par le Centre de
BlogZone Documentation et de Propagande. Quel est ce centre ?
Dans son livre L'antisémitisme en France dans l'entre-deux-guerres: prélude à Vichy (disponible ici sur
Google Livres), Ralph Schor apporte les informations suivantes : « Le centre de documentation et de
propagande créé au début de 1936 par Henry-Robert Petit, imprima de nombreux documents dans
lesquels les Juifs étaient attaqués sous les formes les plus diverses (…) dans la seule année 1936 un
total de 1.800.000 tracts, 425.000 papillons antisémites, 95.000 livres et brochures. En 1938, le catalogue
(…) comprenait quarante-sept ouvrages signés par quelques-uns des théoriciens les plus connus de
l’antisémitisme ».
Henry-Robert Petit fut, comme Henry Coston, candidat anti-juif aux élections de 1936 avant de devenir
secrétaire général du Comité anti-juif de France de Louis Darquier de Pellepoix (nous en reparlerons ci-
dessous).
* * *
S'en suit dans la page suivante un édito dans lequel prolifèrent, jusqu'à la nausée, d'immondes injures,
racistes ou non :
- « des ignorants, des cuistres, des Maçons » ;
- « minus habens » (expression latine signifiant familièrement personne aux facultés intellectuelles
déficientes ) ;
- « crétin » ;
- « vieille barbe qui n’est pas celle d’un crétin, mais d’une crapule » ;
- « nègre blanc » (expression qui désigne une personnage de race apparemment blanche mais qui a du
sang "de couleur" dans les veines) ;
- « avocat marron » (expression dont le sens m'échappe mais j'imagine peu flatteuse dans le contexte) ;
- « peuplade » (terme péjoratif pour désigner ce qui ne mérite pas d'être appelé "peuple")
- « barbare et esclavagistes » ;
- « un traître et un assassin » ;
- « esthète décadent, juif, maçon et marxiste : Léon Blum » ;
- « Cet Oriental » (Léon Blum est né à Paris en 1872 ... ce terme vise donc à nouveau sa judaïté) ;
- « amateur de vaisselle et de princesses » (allusion dont le sens m'échappe) ;
- « tiré, par les pattes, hors de son carrosse » (terminologie animalière pour parler d'un individu) ;
- « profil de vieille jument sémitique » ;
- « client de maisons closes » ;
- « ancien Satrape » (autocrate fortuné) ;
- « responsable de l'assassinat de … » ;
- « cortège de chienlit, précurseur de Mardi Gras » ;
- « crâne orné de quelques pansements » (utilisation d'un mot à consonance positive dans un but ironique).
3. * * *
Page suivante, un nouveau nom apparaît comme président d'honneur : Jean Drault. Qui est-il ?
Auteur de textes antisémites, Jean Drault est collaborateur d'Édouard Drumont à La Libre Parole de
1892 à 1910, devient directeur de La France au Travail en 1940 et publie une Histoire de l'antisémitisme en
1941. Il accepte la direction du journal Au Pilori sur proposition des Allemands en 1943. Ce journal,
financé par le IIIème Reich, mènera de nombreuses campagnes antisémites. Louis-Ferdinand Céline y
publiera certains de ses textes.
En quelques phrases, cet appel résume la ligne rédactionnelle de ce journal et du Centre qui l'édite :
- "lutter contre la Judéo-Maçonnerie, le Marxisme et tous les agents de l'Anti-France" ;
- "débarrasser notre Pays de la puissance des Loges, du Ghetto et du Bolchevisme"
- "combattez pour une France nouvelle, libérée de l'emprise des internationale juive, maçonnique et
marxiste".
* * *
Puis, le fascicule propose un croquis illustrant l'agression dont a été victime Léon Blum par les Camelots
du Roi. Ici, un lien pour un information plus objective sur les faits qui se sont réellement déroulés.
* * *
Dans les deux pages suivantes, un autre rédacteur, Albert Monniot, décrit les faits à sa façon.
Puis, à propos de la contre-manifestation organisée par les mouvements anti-fascistes : "Et la
manifestation elle-même ? Des enfants et des femmes, les pauvres ! puis la masse des salopards et des
chômeurs professionnels (...)
Paris n'est plus qu'une sentine impure,
Un égout sordide et boueux,
Où mille noirs courants de limon et de fange,
Viennent mêler leurs flots honteux.
Mais non, ce n'était pas là Paris : c'était l'Anti-France qui passait."
Mais qui est donc Albert Monniot ? Un journaliste antisémite qui fut proche de Drumont avant de l'être de
Henry Coston. Il fut l'auteur d'ouvrages et d'articles au titre évocateur : Les Gouvernants contre la nation, La
Boussole, comédie dramatique anti-maçonnique, ou encore Le Crime rituel chez les Juifs.
* * *
Les pages suivantes nous intéressent davantage car c'est ici que Raoul Follereau apparait.
Photo de Raoul Follereau qui a probablement servi pour le croquis ci-dessus.
4. Ces pages sont consacrées au bilan d'une réunion de propagande, le 10 février 1936, à laquelle Raoul
Follereau non seulement a assisté, mais, pire encore, il a participé en qualité de conférencier. Dans le
compte-rendu qui en est dressé, il est indiqué :
"Raoul Follereau, président de l’Union Latine, mit son ardent talent à démasquer les machinations
maçonniques dans le drame de Marseille qui coûta la vie à l’infortuné Roi de Yougoslavie. Son
argumentation brillante fit une impression profonde sur l’assistance et c’est au milieu d’applaudissements
répétés qu’il termina son implacable réquisitoire.”
De même qu'il nous a semblé intéressant d'identifier les différents pamphlétaires et rédacteurs de ce
numéro de La Libre Parole, il nous semble utile de détailler quels furent les autres intervenants à cette
"réunion de propagande".
Lors de cette réunion, Raoul Follereau fut précédé par le Comte A. de Puységur, Président de l a Ligue
Nationale Anti-Maçonnique. Il sera l'auteur, en 1944, d'un ouvrage intitulé Les Sangsues de Marianne -
Nos Parlementaires. Armand de Chastenet de Puységur sera condamné à mort pour "intelligence
avec l'ennemi" à la fin de l'année 1944. Il sera un de ceux qui ne verront pas leur peine communée en
réclusion à perpétuité et sera donc exécuté (voir le doc ici, page 63 du doc mais page 67 du PDF).
Puis, messieurs Petit et Coston, dont la biographie a déjé été mentionnée ci-dessus, intervinrent.
Après Raoul Follereau, ce fut le tour de René Barthélémy. Internet n'est pas bavard le concernant.
Wikipédia propose un René Barthélémy mais aucune information ne nous permet de confirmer qu’il s’agit
bien de lui. Donc, devant le risque d'homonymie, nous renonçons.
En revanche, si René Barthélémy ne semble pas avoir laissé sa trace, son sujet d'intervention, lui, est
identifiable: le discours du rabbin Reichhorn est une invention allemande datant de 1868 qui alimente le
fantasme du complot juif. Une sorte d'ouvrage précurseur des Protocoles des Sages de Sion.
5. Quant au livre Le Drame maçonnique. Le Pouvoir occulte contre la France, également cité par René
Barthélémy, il s'agit d'un livre écrit par Paul Copin-Albancelli, ancien franc-maçon devenu proche de
l'Action Française de Charles Maurras.
Puis intervint Jacques Ditte pour dénoncer la guerre civile et étrangère "préparées par les loges". Internet
n'est pas très prolixe non plus à son sujet, mais Ralph Schor en parle dans son livre L'antisémitisme en
France dans l'entre-deux-guerres: prélude à Vichy (voir ici) : "D'autres antisémites admettaient que Les
Protocoles était peut-être un faux, mais ils se dépêchaient d'ajouter que le débat n'avait aucune
importance : en effet, que ce livre fut authentique ou non, assurait Jacques Ditte, il présentait en traits
véridiques les grandes lignes de ce plan de domination universelle d'Israël". Il cite également un autre
passage : "Selon Jacques Ditte, de l'Ami du Peuple, auteur d'une formule souvent reprise, le monde était
dominé par la finance judéo-germano-américaine".
Toujours sur Google Livres, nous trouvons un ouvrage de Ariane Chebel d'Appollonia intitulé Extrême
droite en France, Volume 1 dans lequel l'auteur affirme : "Les professionnels de l'antisémitisme et les
phobiques du complot judéo-maçonnique n'auront pas non plus à se faire violence pour approuver les
obsessions hitlériennes et Jean Boissel, Jacques Ditte et Louis Darquier de Pellepoix contribueront,
chacun à leur manière, à la traque des Juifs".
La réunion de propagande du 10 février 1936 s'achève par l'intervention de Louis Darquier de Pellepoix.
Quelques semaines plus tard, Louis Darquier de Pellepoix fondera son propre parti, le Rassemblement
anti-juif de France. Il réclamera la dénaturalisation des juifs devenus français après 1918 et se réjouira de
la Nuit de Cristal, le 9 novembre 1938 en Allemagne, qui vit des milliers de Juifs allemands dépossédés,
battus, déportés voire même immédiatement assassinés. En 1942, il est imposé à Pétain par les
Allemands en qualité de commissaire général aux questions juives en remplacement de Xavier Vallat,
jugé trop modéré.
* * *
Dans les deux pages suivantes, un texte de Henry-Robert Petit qui présente moins d'intérêt pour nous
aujourd'hui. Il aborde le thème des nationalisations des sociétés d'assurance mais il fait de trop
nombreuses allusions à des actualités de l'époque, sans compter les noms qui ont été anonymisés, pour
que son sens soit limpide aujourd'hui.
* * *
Aux pages numérotées 11 et 12, un dénommé François Barthe donne à lire un troisième commentaire sur
l'agression dont a été victime Léon Blum lors des obsèques de Jacques Bainville.
Si le propos parait plus policé que l'Edito, le fond reste profondément antisémite :
- "(...) deux choses particulièrement effrayantes (...) c'est l'enjuivement de la grande presse (...)" ;
- enfin, il exprime très clairement les futures justifications des lois antijuives que le régime de Pétain
adoptera dès octobre 1940 : "Actuellement, les Français sont colonisés pacifiquement dans tous les
domaines. L'économie, les rouages essentiels de l'État, la presse, les professions libérales, en un mot
tous les secteurs importants de l'activité nationale sont envahis par les Juifs. Avec ténacité et patience, le
Juif s'installe partout."
* * *
Page suivante, un article intitulé "Le Plan Diabolique" écrit par Saint-Claire.
Nous n'avons pas retrouvé d'éléments d'informations pertinents sur cet auteur qui est sans doute un
pseudonyme.
Cependant, certains extraits méritent d'être cités :
- "il est démontré, avec ou sans Les Protocoles que la Maçonnerie est l'instrument, conscient ou
inconscient des juifs qui trouvent dans cette association "discrète" le refuge idéal pour préparer, sur terre,
le royaume promis par Jéhovah au patriarche Abraham" ;
- la Société des nations y est qualifiée de "Convent Maçonnique International, permanent, public et
despotique" ;
- "le courage consiste, non à se faire tuer dans un acte de sublime folie, mais à vivre, mais à lutter
sauvagement, cyniquement, par tous les moyens (en italique dans le texte d'origine), contre une secte
infâme et contre un race maudite qui voudrait trouver en la Chrétienté, en la France surtout, fille aînée de
l'Eglise, un nouveau Christ à crucifier".
* * *
En page suivante, un autre article de Henry-Robert Petit commence bien. Sous le titre Les Juifs et leurs
crimes, il donne immédiatement le ton "il est indispensable de connaître la malfaisance de la race maudite
dans les temps contemporains". Et, pendant deux pages et demi, l'auteur dénonce ces "immondes
youpins, venus de tous les ghettos d'Europe, lesquels attendent avec impatience l'heure de la curée qui
doit livrer notre beau Pays, comme la malheureuse Russie, à leur rapacité".
Et il achève son pamphlet de façon prémonitoire, surtout lorsqu'on sait qu'il participera activement à la
propagande nazie pendant la seconde guerre : "Si Révolution fut jamais nécessaire, c'est bien celle qui
6. devra demain nous débarrasser pour toujours de la juiverie infecte qui entrave la vitalité de notre Pays.
Cette Révolution, bien française, explosion d'un légitime écoeurement, d'un compréhensible dégoût, d'une
nécessaire mesure de rénovation, si sanguinaire soit-elle, ne pourra jamais venger la multitude de
chrétiens massacrés par la race maudite." (la mise en caractères gras est de nous).
Tout cela pour "revoir une vraie France, immortelle, respectée et honorée (...) pour sauver notre
civilisation de l'avilissement, de la décadence et de l'anéantissement".
* * *
Nous continuons notre lecture de ce numéro 5 de La Libre Parole par la rubrique Faits et Documents, sorte
de patchwork composé d'anecdotes d'actualité et de courrier des lecteurs.
Nous y trouvons un certain nombre de propos qui méritent d'être relevés :
- page numérotée 21 : "nous avons dit et nous répétons : que les Juifs appartiennent à une race différente
de la nôtre et qu'ils ne sont pas français ; qu'ils poursuivent depuis des siècles le dessein de courber le
monde sous leur joug ; que, pour ce faire, ils emploient tous les moyens propres à diviser et à
démoraliser les autres peuples ; que leur principale arme est la société secrète dont la Franc-Maçonnerie
est le prototype ; (...)"
- Page numérotée 22, même Jacques Bainville, pourtant écrivain et journaliste de droite, tendance
Maurras, n'a pas grâce aux yeux des auteur de ce torchon : "(...) il était loin d'avoir notre sympathie (...)
l'amitié que lui portait un certain nombre de personnalités juives et maçonniques et sa collaboration aux
journaux du Juif Perquel et de la juive Brawn femme Dupuy le rendaient suspect à bien des patriotes
clairvoyants".
* * *
Les pages suivantes n'apportent que peu d'éléments nouveaux par rapport à ce que nous savons déjà.
Nous noterons juste une critique littéraire d'un livre pro-allemand préconisant le rapprochement de la
France d'avec les dictatures fascistes allemandes et italiennes.
Qu'en est-il de Raoul Follereau dans tout cela ?
Dans un article précédent, nous avons déjà exposé l'attachement de Raoul Follereau pour le régime
fasciste italien de Mussolini malgré :
- les conditions de sa prise de pouvoir,
- les dérives dictatoriales
- les exactions commises tant sur le territoire national italien qu'en Libye ou en Éthiopie
- etc.
Ce numéro 5 de La Libre Parole démontre malheureusement, et de façon assez peu contestable, la
proximité de Raoul Follereau avec les pires éléments du nationalisme antisémite.
Certes, Raoul follereau n'apparait pas comme l'auteur de ces horreurs. Certes, il n'est pas dit qu'il les
approuve de façon explicite. Mais quand même, en toute objectivité, la participation de Raoul Follereau à
cette "réunion de propagande" du 10 février 1936 ne peut que jeter un malaise sur ses convictions
profondes.
Car, nous soulignons à nouveau il n'a pas fait qu'assister à cette réunion, mais il y est intervenu, de
façon officielle. Cela signifie donc qu'il avait été choisi et approuvé par les organisateurs. Nous ne
pouvons pas imaginer que le Centre de Documentation et de Propagande ait accepté de donner la parole à
quelqu'un qui ne partage pas l'essentiel de leurs convictions.
Il suffit de lire les termes employés à propos de Jacques Bainville, qui fut pourtant un écrivain classé très à
droite, proche de Charles Maurras et de l'Action Française, pour se convaincre de la proximité
idéologique qui devait exister entre Raoul Follereau et le Centre de Documentation et de
Propagande.
Quoiqu'il en soit, le moins qu'on puisse dire, c'est que Raoul Follereau ne ressent ni gène ni honte à
cotoyer ces individus.
Dans d'autres articles, nous poursuivrons nos recherches afin d'éclairer ce que furent les choix et la vie de
Raoul Follereau. Il est bien entendu difficile de rechercher des documents, tracts ou prospectus relatifs à
une période au sujet de laquelle bien des personnes avaient intérêt à, au mieux, se faire oublier, au pire,
détruire toute trace compromettante. Nous sommes intéressés par toute information fiable relative à Raoul
Follereau et à sa Fondation.
7. Par Entre ombre et lumière
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