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MENSUELDETENDANCEETDESIGN-ISSUE#0DUMOIDEMAI2009
N0
D∙Sign: des signes, ceux de tous les
jours, autour de soi, dans la vie quotidienne.
Avant toute autre chose, dès le petit déjeuner,
en allant travailler ou boire un verre. Du matin
au soir. D∙Sign cʼest ça, un ami qui vous accom-
pagne au fil des jours, apporte ses idées, et
vient casser le quotidien, le “déjà fait” et le “déjà
dit”.
D∙Sign, cʼest LE magazine dʼart et de
tendances qui regroupe vos passions. Cʼest
mode, cʼest urbain, cʼest fun et, bien sûr, cʼest
design.
Cinq rubriques toujours en évolution qui
vous embarqueront à travers le goût, la beauté,
et le style. Cʼest avec ce même style que nous
partagerons avec vous les dernières nouveau-
tés. Des salles de restaurants aux rayons de
mode, jusquʼaux ateliers artistiques les plus ex-
trêmes.
Bienvenue in D∙Sign. Alors, faites
comme chez vous: nʼhésitez pas à le lire, à lʼex-
ploiter, à le détruire ou le froisser si vous le vou-
lez...
Mais ne vous mettez pas trop à votre
aise quand mȇme... Ceci est du design: pas fa-
cile à comprendre...
ÉDITO
SOMMAIRE
EDITO #0
URBANʼART >> 01
02 >> Exposition au Grand Palais: les TAGS et les graphes sortent de la rue
03 >> « Du gris au vert…» La nouvelle tendance architecturale
06 >> 24e édition du Festival dʼAurillac
CONTROVERSE >> 07
07 >> « Our Body: lʼexpo interdite »
09 >> « Les frigos, viande fraiche dʼartiste »
11 >> « Joel Peter Witkin: lʼapôtre de la beauté désagréable »
MODE >> 15
16 >> Lʼespace créateurs: collaboration entre stylistes
17 >> « Colette les secrets, est dʼy aller »
20 >> Page Shopping « Look dʼartiste »
CULINʼART >> 21
22 >> La cuisine au goût du jour: du style aux fourneaux”!
23 >> Cook Arty: le design culinaire
25 >> Page Shopping “La cuisine sʼamuse”
26 >> Un petit creux design ?
28 >> Les restos parisiens tendance
LES SORTIES DU MOIS >> 28
Urban’Art
Des bulles, des explosions colorées
et des calligraphies plus fantaisistes les
unes que les autres recouvrent les murs
des villes. Une façade délivre un message
hostile et une autre annonce lʼamour. Un
soleil se meurt dans le fond dʼun terrain
vague. Une signature est laissée au détour
dʼune ruelle.
Le street art continue de se propager
dans les mœurs populaires. Né dans les
années 60, ce moyen de communication a
été utilisé pour la première fois à New York.
Taki 183 sʼen était servi pour affirmer son
identité. Dʼautres voulaient faire partie de la
mémoire collective. Des styles se sont dé-
veloppés. Les noms «graffés» sur les faça-
des se sont sophistiqués en signature
stylisées. Les tags et les graffitis peints sur
les métros sont devenus dignes des gran-
des fresques.
Lʼinterdit sʼinstitutionnalise de plus
en plus. Les writers sʼenferment dans des
ateliers. Les artistes de la rue exposent
dans les musées. Lʼart urbain commence
à se commercialiser. Les réalisations per-
dent peu à peu leur côté provocateur. Lʼart
de lʼéphémère se transpose sur des toiles.
Au mois dʼavril dernier, lʼexposition
Le Tag au Grand Palais a permis à 80 000
visiteurs de voir plus de 300 toiles. 150 ar-
tistes venus du monde entier y ont exposé
leurs graffs sur le thème de lʼamour. Le
père de cette expo, Alain-Dominique Gal-
lizia, a réuni des noms tels que Taki 183,
Stayhigh 149 ou encore lʼIslandais Fri-
drick. Les gens ont pu admirer des œuvres
d'une indéniable maitrise technique.
Lʼart de la rue ou lʼart sur toile, les
tagueurs utilisent toutes les ressources di-
sponibles pour laisser libre cours à leurs
impulsions. Les thèmes et les styles diffè-
rent, mais tous se retrouvent pour livrer
leur message et marquer le monde qui les
entoure.
Audrey Hemond
LES TAGS ET LES GRAFS SORTENT DE LA RUE
2
Urban’Art
Un nouveau genre arrive en ville.
Des plantes grimpent le long des buil-
dings. La verdure se répand peu à peu
dans lʼunivers des pierres grises. Des
architectures environnementalistes
prennent essor dans les grandes cités.
Un équilibre se crée entre la fraîcheur de
la nature et la lourdeur du béton.
Des nouvelles tendances fasci-
nent. Dʼun côté, les constructions mo-
dernes à la Jean Nouvel continuent de
plaire au grand nombre. De lʼautre, lʼad-
miration pour les murs végétaux de Pa-
trick Blanc ne cesse de croître. Deux
styles qui se rejoignent dans leur con-
ception dʼun urbain vert. Ils veulent ainsi
unir le beau et le naturel en un tout qui
répond aux attentes populaires en ma-
tière de confort et dʼenvironnement. Le
lierre habille les édifices. Les façades in-
térieures des demeurent sʼembellissent
Du gris au vert…
L a v é g é t a t i o n s ’ e m p a r e d e l a v i l l e
avec un tableau floral. Chacun peut
trouver ce qui lui convient.
La nature sʼétablit de plus en
plus dans les villes. Les murs végétaux
y sont pour beaucoup. Nés dʼune idée
de Patrick Blanc, ils sont inspirés dʼob-
servations faites sur le terrain. Ces élé-
ments esthétiques reposent sur des
surfaces verticales telles la végétation
sur les rochers. Cette nouvelle techni-
que a pour objectif, selon le site officiel
de Blanc, de protéger les bâtiments,
tout en assurant à lʼinstallation végétale
une pérennité dʼau moins trente ans.
De plus, ils augmentent le pouvoir dʼat-
traction tout en réduisant la pollution.
Cʼest un deux- en-un et même plus.
Leur entretien reste simple. Avec les
appareils de ventilation, tout sʼautoré-
gule automatiquement. Ces structures
sʼadaptent à toutes les conditions clima-
3
tiques. Il faut juste choisir les bonnes
espèces.
De New York à Sydney, le de-
sign «Blanc» est adopté. En se prome-
nant dans les rues de Paris, les gens
peuvent contempler cet art. Il y a un
mur complètement garni rue dʼAlsace.
Si lʼenvie vous prend de faire du shop-
ping tendance, tout en admirant le
décor, rendez-vous au Centre commer-
cial Quatre Temps à la Défense. La cu-
riosité était à son paroxysme en 2006
lors de lʼexposition Folies Végétales à
lʼespace Electra à Paris. Les visiteurs
ont été éblouis. Imaginez, vous levez la
tête et vous voyez un ciel, non pas un
ciel banal ou un plafond, mais des fe-
uillus et de la verdure. Eh oui, la nature
semble en suspension. Incroyable!
Un homme a repris ce concept
de mur végétal. Il sʼagit de Jean Nou-
vel, un architecte moderne très en
vogue. Cet homme allie béton, verre,
pierres et feuilles dans ses réalisations.
Le tout sʼharmonise dans des tons un
peu futuristes. Avec une idée, il vous
construit ou vous modernise votre in-
stallation. Pour constater lʼétendue de
ses compétences, il suffit dʼaller voir le
musée du Quai Branly aux abords de la
Seine. Cet énorme bâtiment revêt ce
look nouveau genre. À lʼextérieur, les
façades sont recouvertes dʼœuvres ver-
tes en tout genre. Dʼautres sont entiè-
rement en verre. À lʼentrée, des
énormes cubes multicolores sont dispo-
sés sur le toit. Le résultat est époustou-
flant.
Ce style retour à la nature est
un concept utilisé à maintes reprises.
Déjà au 16ème siècle, des artistes ava-
ient une vision qui réunissait lʼhomme
et la nature en un être entier. Le peintre
Giuseppe Arcimboldo était lʼun dʼentre
eux. Sa conception picturale des réali-
sations humaines et de lʼêtre lui-même
était très éclatée. Il transposait la réa-
lité au travers de fruits, de légumes et
végétaux. Une femme pouvait être
entièrement peinte en fleurs et un
homme avoir un nez en poire. Ce
genre de tableaux était très prisé par
la noblesse. Alors, de lʼhomme à la
barbe de carottes ou du gris au vert,
lʼévolution ne se fonde jamais sur
une rupture radicale; elle prend sa
source sur une idée qui se renou-
velle à chaque fois. Les styles et les
conceptions ne sont souvent que
plus élaborés.
Audrey Hemond
4
Urban’Art
Chaque année, Aurillac, pe‐
2te  ville  de  30  000  habi‐
tants,  ouvre  ses  rues,  ses
places,  ses  squares,  ses
théâtres durant quatre jours
pour le fes2val interna2onal
d’art et théâtre de rue.
Créé  en  1986  par  Michel
Crespin,  grâce  et  des2né
aux ar2stes du monde en‐
2er, ce fes2val est le rendez‐
vous  incontournable  à  ne
pas manquer pour les ama‐
teurs  et  professionnels
d’art.  Depuis 2004, le fes2‐
val est produit par l’associa‐
2on ECLAT et dirigé par J.M.
Songy, qui veille à l’accueil
des  ar2stes  et  à  leurs  ac‐
compagnements durant ces
quelques jours, mais aussi à
la mise en œuvre des pro‐
jets ar2s2ques. La ville doit
être complètement réamé‐
nagée  pour  ceVe  occasion
(camping,  sanitaires,  point
d’informa2on…),  afin  de
pouvoir accueillir l’ensemble
des visiteurs.
Remportant un franc succès
depuis sa créa2on, le fes2val
accueille  toujours  plus  de
compagnies: on en comptait
six en 1986 et une de pas‐
sage,  aujourd’hui,  il  n’y  a
pas moins de 20 compagnies
officielles  et  plus  de  500
compagnies de passage!
Les habitants voient alors ar‐
river dans leurs pe2tes con‐
trée  pas  loin  de  100  000
visiteurs,  de  tout  âge,  de
tout  horizon  et  de  toutes
classes sociales ! 
Le  fes2val  d’Aurillac  séduit
de plus en plus, ne serait‐ce
que  pour  la  beauté  de  la
ville,  mais aussi pour son or‐
ganisa2on parfaitement ré‐
glée. 
Amoureux d’art de rue, n’‐
hésitez plus, c’est le moment
de  découvrir  de  nouveaux
talents,  sur  des  rythmes
nouveaux mais aussi faire de
belles  rencontres  ar2s2‐
ques! 
Julie Garnier
Contact
Associa2on Eclat 
20 rue de la Coste
15 000 Aurillac
0471434380
www.aurillac.net
Programma'on 
24ème édi'on 19 au 22 août
Générik Vapeur & Xarxa teatre
(Fr/Esp)
Kamchatka (Esp)
La patrio2co interesante (Chili)
Les Requins Marteaux ( Fr)
Teatr Biuro Podrozy (Pologne)
Theater Titanick (All)
Tuig (Pays
6
7
Fait exceptionnel, en avril dernier, la justice française a suspendu l’exposition
«Our Body» pour atteinte manifeste au respect et à la décence humaine.
Tandis qu’Encore Events, organisateur de l’exposition a souligné le caractère
instructif et la visée pédagogique de cette manifestation, le magistrat en charge
de l’affaire, soutenu par le TGI de Paris a réagi en expliquant qu’une démarche
instructive et artistique ne permettait pas tout.
Installée dans un espace de 1200m2, l’exposition fermée depuis la décision de la
Cour d’Appel de Paris accueillait depuis février le public français dans un voyage
«sous la peau»: fascinant, éducatif et artistique.
Présentée pour la première fois à Paris, l’exposition, conçue sur un mode
didactique présentait dix-sept cadavres, hommes et femmes, fabuleusement
conservés selon un procédé scientifique connu sous le nom d’imprégnation
polymérique.
Littéralement «à corps ouvert», les anatomies peuvent ainsi, véritablement
dévoiler leur forme, leur structure et leurs fonctions, du système nerveux aux
microcellules.
Suscitant la polémique dans le monde entier, ce type d’expositions a néanmoins
été vu par plus de trente millions de visiteurs en Espagne, aux USA, au Japon ou
encore en Hollande.
Pascal Denardin, gérant de la société Encore Event’sa exprimé son intention de
faire appel jugeant cette décision «aberrante» au vu du nombre
d’expositions
du même type actuellement ouvertes au public dans
d’autres pays.
La question reste donc posée:
Au nom de l’art, et du génie créatif, peut-on donc
tout montrer, tout exposer, tout revendiquer?
La législation française dit «NON».
Jenna Le Bras
«OUR BODY» l’expo interdite
Entre Science et Art, la France semble avoir atteint son seuil
de tolérance.
8
Controverse
De l’extérieur, la
grande construction de
briques avec le toit en
ardoise noire, entourée
par des gravats, intimide
un peu: elle ressemble
aux chatȇaux des sorciè-
res narré dans les hi-
stoires pour les enfants.
Il faut avoir du courage
pour franchir la grande
porte d’entrée, la seuil
qui marque les confins
entre le monde réel et le
monde créatif, idéaliste,
libre: un très long cou-
loir dans la pénombre,
sans aucune fenȇtre, al-
lumé par des néons fai-
bles. Et désert.
A l’intérieur les
énormes portes en acier
des chambres frigorifi-
ques, les tubes qui sur-
montent les murs, la
porte de l’ascenseur:
tout est couvert
d’écrits, dessins, art.
Au premier impact on
reste un peu étourdi par
l’odeur acrylique de la
peinture spray. De temps
en temps on entend des
pas résonner au loin, le
ferraillage de pinceaux
de quelqu’un au travail
sur des toiles, des scul-
ptures, un mixer. Tu te
sens capable de pouvoir
faire, agir, penser d’un
façon différente: tu
choisis une porte, tu hé-
sites un instant, après
tu frappes à la porte ou
tires la sonnette, s’il y
en a une visible. Tu re-
tiens ton souffle et te
plonges dans l’art le
plus pur et spontané. Ici
tu peux le faire, cette
place appartient à tous,
à toi aussi.
Dans Les Frigos il
n’y a pas deux places
identiques. Maintenant tu
te trouves dans une cham-
bre pleine de couleur, là
il y en a une autre ani-
mée per des improbables
mécanismes musicaux, là-
bas des sculptures en
bois et matériel de recy-
clage te regardent cu-
rieusement. Et après,
voilà, les artistes, les
soldats animés par la
passion pour la beauté et
la liberté d’expression,
paladins de l’idéalisme.
Il y a des personnes qui
dansent, qui sonnent, qui
peignent: chacun s’ex-
prime librement.
La totale antithèse
des non-lieux pensés par
Les Frigos
Viande FraÎche d’Artiste
Les Frigos
19, rue des frigos - 75013 Paris
infos@les-frigos.com
9
Augé. Ici les interactions
sociales font la loi. Tu
peux choisir de t’asseoir
pour regarder le spectacle
d’un comédien ou te promener
entre les chambres et décou-
vrir les ateliers, mais tu
ne peux pas rester indiffé-
rent.
Destination des arti-
stes de rue qui y trouvaient
un abri, Les Frigos sont de-
venus à partir des années
’80 une étape obligée du
tourisme alternatif, des
jeunes talents qui trouvent
dans les chambres frigori-
fiques le chaleur et la con-
vivialité des autres
artistes, la possibilité de
montrer son propre dons et,
pourquoi pas, l’idée man-
quante pour devenir
quelqu’un.
Aujourd’hui Les Frigos
sont un univers fragile, me-
nacé de jour en jour de de-
struction. La zone où il se
trouve, qui il y a quelque
années était une des banlie-
ues de Paris, est en train
de se transformer dans une
agglomération grise de bu-
reaux qui n’ont vraiment
rien à partager avec l’air
frais des Frigos.
Pour cet ancien bȃti-
ment le futur est encore in-
certain mais son histoire on
peut encore la respirer.
Tout ça commence dans les
années dix, quand le bȃti-
ment était utilisé comme
terminal frigorifique pour
la viande qui devait ȇtre
transporté au marché des
Halles, le marché dans le
centre de Paris. La struc-
ture, divisée en plusieurs
étages, contenait d’énormes
chambres frigorifiques, des
monte-charges et des chemi-
nes de fer pour transporter
la marchandise. Quand fut
ouvert le nouveau marché de
Rungis, Les Frigos fermè-
rent et ne furent plus uti-
lisés. L’édifice resta vide
et abandonné à lui mȇme et
aux clochards jusqu’à ce que
la SNCF décide d’en prendre
une partie en location. Dans
le années 1985 une agence
immobilière reprit le lot en
sauvant le complexe de la
démolition. Les occupants
réussirent à obtenir un con-
trat de location et commen-
cèrent une grande oeuvre de
restructuration.
Il s’agit d’une hi-
stoire faite de passions, de
dévouement, d’initiatives
culturelles et d’esprit de
volonté et sacrifice. Une
réalité de jour en jour tou-
jours plus affirmée. Et si
près du coeur de Paris.
A une poignée de kilo-
mètres du Notre Dame, Les
Frigos, lieu magique, se
trouvent pourtant juste
derrière la Bibliothèque
Nationale de France.
Nicolò Montevecchi
10
Controverse
J o ë l - P e t e r W i t k i n
L ʼapôtre de la beauté désagréable
de New-York. A la sortie du lycée, il commence sa
carrière dans un laboratoire et dans divers studios
de photographie et deviendra même pour un
temps assistant photographe à lʼarmée. Son travail
est reconnu, et Witkin obtient la bourse de poésie
à lʼUniversité de Columbia à New-York.
Mais, cʼest à partir des années 80 que Wit-
kin commence son réel travail personnel, sur la
condition humaine, parce que selon lui, « Rien
nʼest parfait dans la vi e ». Il se met donc à photo-
graphier des personnes aux différences physiques
ou mentales, type quʼil affectionne tout particulière-
ment. Et ce goût du hors norme et cette ouverture
dʼesprit est sans nul doute lié au fait que la grand-
mère de Witkin était infirme.
« Quand les gens vous prennent pour un
monstre, il nʼy a quʼune chose à faire : dé-
passer leurs attentes. »
Entre étonnement et dérangement : Por-
trait dʼun artiste controversé.
Connu pour ses photos chocs qui mettent en
scène des corps et des individus étranges dans
des postures à la limite du soutenable, Joël
Peter Witkin, nous choque, nous interpelle et
parfois nous fascine. Mais qui est-il vraiment, ce
photographe complètement dingue qui a su con-
quérir la scène new-yorkaise et qui remporte au-
jourdʼhui un succès fou ?
Né dʼune famille ouvrière de Brooklyn en
1939, Joël Peter Witkin connaît dès son enfance
des tensions entre ses parents, son père est juif
et sa mère catholique et lʼentente à la maison
nʼest pas des plus cordiales. Ces tensions deve-
nues trop importantes obligeront le couple à se
séparer et Witkin à être élevé par sa mère, mais
aussi par sa grand-mère, qui aura une grande
place dans la vie de lʼartiste. Très jeune Witkin
sera témoin dʼun très grave accident de voiture
dû à un carambolage, qui créera chez lui, un vé-
ritable choc psychologique, car alors âgé de six
ans, Witkin verra rouler à ses pieds la tête dʼune
petite fille.
« Cette expérience mʼa fait tomber amoureux
non seulement dʼelle, mais de la vie en géné-
ral. Plus tard, lorsque pour la première fois,
jʼai tenu en main un appareil photo, cʼétais
comme si je tenais la tête de cette petite
fille ».
Le goût de Witkin pour la photographie
sʼest construit dés son plus jeune âge, et cʼest
dès le lycée quʼil fera ses preuves en exposant
une de ses photographies aux côtés du célèbre
photographe Steichen, au musée dʼArt moderne
« Je veux montrer combien ils sont beaux et
pour moi, cʼest tout naturel. »
Cʼest avec une minutie toute particulière
que lʼartiste réalise ses photographies. Certaines
dʼentres elles, lui prennent un temps fou. La photo-
graphie du cheval crucifié, lui a demandé par
exemple, pas moins de trois années pour la réali-
11
ser. Witkin pense à sa photographie, puis il la
crée comme un véritable environnement où il in-
tègre des éléments du monde qui le fascine, des
personnes déformées et handicapées, des frag-
ments de cadavre, de squelette et même des
fœtus…quʼil récupère directement des morgues
et des hôpitaux.
Witkin tient à réaliser seul lʼensemble de
son travail, du décor aux tirages finaux. Il a réel-
lement besoin de vivre la chose et veut du vrai,
de lʼauthentique. Cʼest pourquoi, il opte pour des
tirages argentiques dʼaprès négatifs, et non des
réalisations numériques, beaucoup trop faciles
et insipides à ses yeux parce quʼelles nʼont au-
cune histoire. Mais cʼest aussi, parce que Witkin
aime intervenir sur les négatifs et sur les tirages,
quʼil fait son travail en solitaire. Il raye ses néga-
tifs à lʼaide de lames, de clous, ou encore de
morceaux de verre, pour leur donner cet aspect
de vécu et abîmé, qui vient rappeler directement
ces corps et ces êtres si décharnés, si différents.
Car le but dʼune photographie, pour Witkin, est
avant tout de susciter lʼémotion, et lʼart doit être
purificateur.
« Lʼartiste se doit dʼêtre aussi pur quʼun saint
et doit sublimer notre conscience. La créa-
tion est comme un acte de purification, une
forme de satisfaction ».
Witkin ne veut pas provoquer, mais éton-
ner le spectateur. Son travail nʼest pas sur la dé-
cadence, comme le crient les critiques, mais se
tourne davantage sur la compréhension. Et Wit-
kin sʼétonne toujours lorsque les gens lui disent
que son travail est lugubre et sombre, alors quʼil
ne fait que retranscrire une histoire et proposer
sa vision du monde…
« … je sais que le fondement de tout mon
travail repose sur le désespoir de lʼâme. Mes
bienfaiteurs photographiques sont morts. Je
vis pour créer des images représentant la
lutte pour la rédemption des âmes. »
Ce photographe a su se singulariser et
trouver sa place dans le domaine artistique. De
moins en moins contesté, il est mieux compris et
plus apprécié du public et des critiques ; chose
qui nʼallait pas de soi.
Aujourdʼhui, Witkin a une notoriété mon-
diale, ses clichés sont exposés dans de nom-
breux musées et ses techniques sont même
enseignées dans certaines écoles dʼart. Witkin
est représenté par la galerie Baudoin Lebon à
Paris 4e, ses tirages sont vendus entre 4000 à
8000 €, et les tirages uniques peuvent monter
jusquʼà 31000 €.
Witkin : Plus quʼune consécration, une rédem-
ption.
Julie Garnier
12
Mode
Stephen Sprouse >> Louis Vuitton
La collection réalisée par Marc Jacobs pour Louis Vuitton est un hom-
mage à Stephen Sprouse, génie du design contemporain, décédé en
2004.
La tradition monogrammatique ʻvuittonienneʼ nʼa été jamais si encrassée.
Dessins de la rue dʼun aspect quasi imprécis et casuel, fleurs avec cou-
leurs vives, sont comme de tags et graffitis sur les modèles les plus clas-
siques du brand. La toile devient donc un vrai mur sur lequel utiliser une
bombe. Deux lignes, ʻRosesʼ et ʻGraffitiʼ, à travers lesquelles on peut goû-
ter le juste mix de punk rock, wild-style et street-style, qui ont caractérisé
la communauté newyorkaise des années ʼ80.
Soledad Bravi >> Monoprix 
Après ses collaborations avec April First et Erotokritos, Monoprix a invité
lʼillustratrice Soledad pour lui dessiner une mini collection de homewear
et dʼaccessoires. C'est une collection de lingerie de nuit qui se décline en
culotte, short, pantalon de pyjama, top et nuisette, et en accessoires avec
un sac 48h et une pochette. Soledad Bravi, diplomée de l'Ecole Supé-
rieure des Arts Graphiques, est célèbre pour ses illustrations de la collec-
tion des Paresseuses publiée chez Marabout. Elle imagine pour
lʼenseigne une collection cocooning pour femmes actives. Cette ligne de
prêt-à-porter sʼinscrit dans la protection de lʼenvironnement puisquʼelle
est fabriquée dans du coton bio. Pour chaque tee-shirt vendu, 1 euro sera
reversé à la fondation ʻbioReʼ.
Matthew Williamsons >> H&M
Le brand suédois, leader du vêtement low-cost, a choisi le “designer des
couleurs” pour la collection de ce printemps. Apres Karl Lagerfeld (2004),
Stella McCartney (2005), Viktor and Rolf (2006), Roberto Cavalli et Ma-
donna (2007), cʼest le moment de ce styliste anglais. Retournent les cou-
leurs vifs et les détails ʻneonʼ, pour une garde-robe qui est exotique et au
même temps fashion. Robe multicolore, cuir, clous, tissus billants, impres-
sions paon...La silhouette est adoucie avec lʼadjonction de maxi costu-
mes, et kaftans en tissu léger. Pour un été à lʼinsigne du « holiday-life s
Espace Créateurs
c o l l a b o r a t i o n s e n t r e s t y l i s t e s
16
Mode
Le Concept store parisien pour excel-
lence. Pouvait-il en être autrement ? Aller chez
Colette c’est un devoir. On ne peut pas l’éviter.
Son concept est centré sur le tag “styledesi-
gnartfoodmusicbeautynews”. Et essentielle-
ment, sur tout ce qu’est cool. La boutique au
213, rue Saint Honoré est le lieu idéal pour ac-
céder aux secrets et découvrir les nouveautés
d’un monde en continuelle évolution. Pourquoi
ce lieu est-il devenu l’un des endroits essentiels
du fashion parisien ? Un Institution du style ?
Si dans toutes les grandes villes on ren-
contre des marques du luxe et chaîne store, tel
que Louis Vuitton et H&M, le concept de bou-
tique comme celui de Colette reste tout à fait
singulier.
Il est pourtant très facile de passer sans
s’en rendre compte devant la boutique, parce
que le nom n’apparait pas (Colette est repré-
sentée par deux cercles bleus) mais la grande
vitrine, quant à elle retient l’attention de tous.
700 mètres carrés, répartis sur trois ni-
veaux, qui rassemblent les idées les plus origi-
nales du monde entier et qui donnent le ton
pour tout ce qui concerne la mode, le design et
l’alimentation. Le critère de sélection est ex-
clusif : anoblir et exclure sans s’occuper des
cours du marché.
Depuis son ouverture en mars 1997,
par Colette Rousseaux et sa fille Sarah Larfel,
Colette s’efforce d’être le point de rencontre
entre la mode et le design, la musique et l’édi-
tion, la beauté et l’high-tech, d’être un espace
de découvertes avec ses expositions et un lieu
de détente au water-bar. C’est un endroit de
vie, en constant renouvellement.
Chaque jour, entre 500 et 800 person-
nes passent à la boutique. Nombre qui souligne
sa renommée.
Colette est le centre névralgique de la
créativité. Une telle créativité qu’on la peut re-
spirer dans chaque angle. De la vitrine, qui pro-
pose des installations toujours plus curieuses
et insolites, aux atmosphères du local lui-
même. En entrant, les basses virulentes et les
notes captivantes se répondent des tous les
côtés. A chaque pas une nouveauté, on se de-
mande toujours ce qu’on va trouver ailleurs.
Chez Colette rien n’est jamais banal. Rien
n’est jamais assuré. C’est une intention impos-
sible. Limité par la boutique elle-même.
Le RDC est une explosion des cou-
leurs. La table des livres placés à l’entrée ac-
cueille les fanatiques du design et de la mode,
avec un étalage de curiosités introuvables et de
travaux bizarres au premier coup d’oeil. En se
déplaçant à droite on trouve l’habillement ma-
sculin, avec t-shirt et vestes fluorescents. Le
rayon des chaussures regarde les plus extraver-
COLETTE
Le secret, est d’y aller.
17
tis. Vers le fond , les éléments de haute techno-
logie conjuguent recherche et préciosité, et les
dernières compilations pour les clubs les plus
exclusifs.
Au premier étage, on retrouve la mode
pour hommes et femmes, dans un mix de haute
couture et des jeunes créateurs. Sur plusieurs
mannequins sont exposées robes et pièces
rares, accompagnées par des chaussures fabu-
leuses et des sacs les plus étranges. A côté, il y
a la beauté et toutes ces joliesses qui sont au-
tant de coups de coeur de la saison, et qui vien-
nent compléter l’ensemble.
De nombreuses restaurations ont eu
lieu au cours de ces dernières années : des
changements de mobilier, des nouveaux agen-
cements, mais toujours installés de nuit ou le
dimanche pour ouvrir le lundi, comme si de
rien n’était...
En effet, avec la volonté d’avoir un pre-
mier étage multiple et non plus seulement li-
mité à la mode, et le souhait d’offrir au
street-wear un espace plus accessible par rap-
port à sa dynamique, Colette a proposé à l’ar-
chitecte japonais Masamichi Katayama /
Wonderwall de revoir son rez-de-chaussée,
pour finalement lui confier les trois niveaux.
Ce renouvellement est pour lui un vrai chal-
lenge, vu le temps limité accordé.
Quel est le secret de tout ? C’est la chef
elle-même qui parle : « L'important est d'avoir
un espace dans lequel on découvre des choses,
dans lequel on se sente bien et d'où on ait envie
de partir avec quelque chose de nouveau aussi.
Nous essayons d'être un endroit où l'on
apprend ce qu'il peut y avoir dans l'air du
temps. Le secret c'est cet énorme appétit de
toujours dénicher de nouveaux noms et de tou-
jours faire découvrir. Si nous étions restés, au-
jourd'hui, avec les mêmes noms, les mêmes
choses que l'on a pu apporter au début, nous
aurions lassé les clients, et nous-mêmes par la
même occasion. Un autre secret, c'est de faire
en sorte que l'endroit se transforme sans arrêt,
à travers les vitrines, les expositions et la pré-
sentation de nouveaux créateurs que l'on dé-
couvre tous les jours. »
Le secret, est y aller.
Linda Ferrondi
18
Shopping
20
Culin’Art
Remis au goût du jour, le style rétro fait
un comeback remarqué cette année.
Des éléments bombés, des couleurs fun
et flashy et des finitions chromées : la
tendance est aux années 50 ! Le pré-
curseur dans le domaine : Smeg avec
ses réfrigérateurs déclinables dans tou-
tes les couleurs. Le must, sʼoffrir un frigo
personnalisé - choix des fonctionnalités,
des dimensions - et même le décorer ! Drapeau british ou portrait de Marilyn,
cʼest vous qui décidez ! Comptez quand même de 1200 à 2400€ pour un de
ces modèles, mais - faut -il le préciser - il ne chante pas « Poupoupidou ! ».
Autre option, la cuisine « So Ecolo » pour
déguster durable. Vogica sʼest donc lancé
le pari de créer une cuisine fonctionnelle,
respectueuse de lʼenvironnement et agréa-
ble à vivre… Tiroirs réfrigérants, appareils
modulables et douches à fruits et légumes
permettent une réduction significative de
la consommation dʼénergie de 70% !
Encore au stade du prototype, les premiers
modèles ne seront disponibles quʼà partir
de 2010. Juste le temps dʼéconomiser…
La cuisine au goût du jour
Côté cuisine, la tendance est aux lignes épurées et 
aux ma2ères laquées, assor2es de fonc2onnalités 
high‐tech. Design som et ultra‐contemporain : un 
style chic et sans chichi. 
22
Culin’Art
Ce concept dʼune petite di-
zaine dʼannées, appelé communé-
ment «design culinaire» - élaboré par
Marc Bretillot - est né dʼun mariage
du plaisir esthétique et gustatif. Il
offre de nouvelles expériences sollici-
tant les sens et les esprits les plus
imaginatifs. Une révélation senso-
rielle.
Mise en scène, virtuosité et créativité
en sont donc les maitres-mots.
Le design culinaire reste en-
core aujourdʼhui très confidentiel et
réservé à quelques chefs initiés. Car
attention, tout ce qui touche à la cui-
sine et qui a belle allure nʼest pas du
design culinaire.
Nʼest pas coquillette de
charme qui veut!
La cuisine a largement intégré
la nécessité dʼavoir du style pour sé-
duire ; cependant, même bien dres-
sée, une «belle pièce» ne sʼinscrit
pas toujours dans le design à propre-
ment parler.
Car par design culinaire, il ne
sʼagit pas de construire dʼintermina-
bles sculptures de caramel au gout
insipide… Il sʼagit plutôt dʼenvisager
une approche différente dans les ri-
tuels qui accompagnent lʼexpérience
culinaire, à travers lʼexploration de
nouvelles sensations, et solliciter bien
plus que nos papilles…
Cʼest la cuisine des sens.
Celle où ce quʼon est amené à man-
ger est mis en scène et scénarisé
dans la forme… mais aussi - et peut-
être surtout - dans le fond.
Résultat dʼune étroite collabo-
ration entre designers et chefs cuisi-
niers, cette «nouvelle» cuisine a
Cook Arty
Le design s’invite dans nos assie3es et tout devient possi‐
ble: pommes cubiques, balles de pain aux germes de blé,
table3es de viande, pyramides de macarons et buffets vo‐
lants… Plus rien n’est tabou; la cuisine explose les codes et
démolit les règles tradiEonnelles de la gastronomie…
Lorsque le design entre en cuisine, on déguste (aussi!) avec
les yeux!
23
permis à chacun de bousculer sa
façon de travailler: les designers ont
réappris les diverses contraintes de
leur métier, et les chefs, à leur ma-
nière, ont bousculé les pratiques de
leur savoir-faire à travers ces innova-
tions. Les champs dʼapplication y
sont sans mesure : le designer ima-
gine des structures, lumineuses, con-
tenantes-contenues, colorées et
distrayantes tandis que le chef prend
le soin de créer et de « gouverner le
goût », dʼétablir la surprise en bou-
che et le plaisir du palais.
Car contrairement à des prati-
ques comme le stylisme, le design
culinaire ne sʼattache pas unique-
ment à lʼesthétisme, mais à lʼusage,
la fonction et la faisabilité. On tra-
vaille avant tout la forme, la couleur,
la texture et la valeur des prépara-
tions. Cʼest une équation subtile,
possédant de multiples variables…
Oui, le design culinaire, cʼest tout un
art !
Et à ce titre, des options
« Fooding » fleurissent dans les
écoles de créations.
Autour des plus grands designers
du domaine, mais aussi plasticiens,
chefs cuisiniers et sociologues, les
élèves interrogent les habitudes ali-
mentaires, les usages et inventent
notre quotidien le plus intime, celui
de notre bouche.
Nouvelles sensations, nouveaux
goûts, et approches différentes des
rituels qui accompagnent notre céré-
monial alimentaire, ils testent et ren-
versent nos tabous et nos
traditions...
Emulsion parfaite de marke-
ting, de tendance et de réalité, me-
ringues atomiques, brochettes en
suspension et sorbets volatiles
sʼexposent et sʼimposent à la galerie
FraichʼAttitude. En rupture avec les
codes établis la « Beautiful Food »
semble destinée à un succès cer-
tain.
Jenna Le Bras
24
25
Toi : Le Restaurant&Bar
ultra trendy
Si vous cherchez un resto ultra
design pour un brunch en
amoureux… Le Toi est «  The
lieu » : glamour à souhait, la
carte est créative et surpre-
nante ! Et les soirées toujours
très... trendy ! e must : l’apéro
shopping, tous les premiers
mercredis du mois, c’est une
vente privée de vêtements de
luxe ou griffés par de jeunes
créateurs, bradés pour la soi-
rée à 50% ou 70%.
Le  + : le diner du dimanche
soir à 25 € !
27 rue du Colisée
PARIS 8ème
Résa : 0142565658
www.toi-restaurant.com
clubs londoniens et new-yorkais.
Le cadre élégant accompagne la
cuisine novatrice et une carte des
vins très recherchée. Du jeudi au
samedi soir, des artistes de haute
volée et une bande son de choix
vous font danser jusque tard dans
la nuit.
Le + : Les cocktails dînatoires du-
rant lesquels vous pouvez vous ac-
caparer le lieu, le temps d'une nuit,
à partir de 20€ par personne et une
coupe de champagne offerte par
personne !
21 rue Juliette Dodu
Paris 10ème
Résa : 0142029971
www. baxo.fr
Et pour se rafraîchir :
L’Ice Kube Bar
Situé dans le quartier insolite
de la chapelle, entre épicerie
indiennes et magasins de
saris, l’original Ice Kube Bar,
vous accueille, si vous n’avez
pas froids aux yeux  ! Car la
température ambiante n’at-
teint pas plus de -5° !!!! Alors,
c’est emmitouflés dans une
doudoune et des gants, (four-
nis par la maison), que l’on
déguste une petite vodka ou
plus si affinité (elle est à vo-
lonté…) mais il faut se dépê-
cher car on ne peut rester
dans le bar qu’une 1 /2h !!! Le
décor entièrement en glace
est ultra design et accompa-
gné de nombreuses lumières
(seize millions de nuances) et
des sons electrokubiques de
plus en plus rythmés. Alors n’-
hésiter plus, et courrez…briser
la glace L’entrée du bar est à
38€ et comprend la boisson.
1-5, passage Ruelle
Paris 18ème
Résa : 01 42 05 20 00
www.kubehotel.com
Un p’tit creux
design ?
Le Baxo : Ambiance
Lounge
Le Baxo est un lounge bar uni-
que qui vous accueille dans
un cadre exceptionnel avec
une palette de DJ's à la pointe
de la musique branchée des
Le branchouille Spaghetti
Bar
Cet ancien café a été relooké en
un drôle de Spaghetti Bar ultra
chic. Le design et la mode ont prit
les lieux et évoluent aux cours des
saisons et des humeurs des gérant !
Sur la carte, on y trouve des spa-
ghettis à toutes les sauces ("to-
mate, piment doux", "Meat ball,
ball, " ou les "spag du monde") mais
aussi des plats typiquement italiens
(antipasti, bruschetta, et bien sûr
The tiramisu).
Le truc à ne pas manquer  : Les
Chups, qui sont de petits shots de
vodka dont la forme rigolote rap-
pelle les sticks de colle des enfants.
Le plus difficile est encore de choisir
entre les nombreux arômes di-
sponibles de ces mini-bouteil-
les de 2 centilitres : cactus,
litchi rose, caramel, réglisse....
14, Rue Saint Merri
Paris4ème
Résa : 01 42 72 75 97
www.curieuxspag.com
Culin’Art
26
Sorties du Mois
David Lachapelle:
Retroscpectives
Le photographe aux couleurs
saturées et images choquan-
tes, à la conquête du traditio-
nalisme parisien. 200 œuvres
pour regarder la société à tra-
vers un œil tout à fait différent.
Et se retrouver en face à une
réalité d’une nuance grote-
sque. Il n’y a pas seulement fa-
stes et fêtes.
Jusqu’au 31 mai au Musée
de la Monnaie
11, quai de Conti, 6e. M° Pont
Neuf
Ne dit-il pas lui-même qu'il entend
simplement « prendre des photos
de la vie d'aujourd'hui »?
Jusqu'au 21 juin à la Fondation
Cartier pour l'Art Contemporain
261, boulevard Raspail, 14e. M°
Madeleine Vionnet, puri-
ste de la mode 
La styliste française qui a bou-
leversé en douceur l’esthéti-
que de la silhouette féminine.
Une carrière marquée par la
recherche constante de la li-
berté, à travers une parure
extrêmement raffinée mais
sans entraves, proche du
drapé antique qui fascine en-
core de nombreux couturiers.
Une rétrospective de sa col-
lection à quelques numéros
de sa première Maison de la
rue de Rivoli
Du 24 juin 2009 à 31 janvier
2010 à les Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli, 1e. M° Pa-
lais Royal - Musée du Louvre
William Eggleston
Le père de la photo couleur.
Fut l'un des premiers à faire
éclater les tonalités sur papier
glacé. Le Paris d'Eggleston est
intime et suggestif. Il y a quel-
que chose de très accessible
dans son art, comme une évi-
dence.
Raspail.
Paris Design en Mutation
Sur une initiative de la Mairie de
Paris, la Fondation EDF poursuit
son engagement pour le design
et l’innovation dans le champ du
développement durable. Les onze
designers choisis composent, loin
des seules préoccupations esthéti-
ques, des objets intégrant les im-
pacts des changements
écologiques et énergétiques dans
nos modes de vies.
Jusqu’au 30 août à l’Espace Fon-
dation EDF
6, rue Récamier, 7e. M°Sèvres-Ba-
bylone
Balade Arty
Un parcours dédie à l’art con-
temporain. Dans les boutiques
du quartier le plus romantique
de Paris, une trentaine d’arti-
stes sont invités à créer des
œuvre inédites. Cette 7e édi-
tion se développe sur la thé-
matique du jeu et du monde
de l’enfance. A découvrir en
se promenant dans les angles
du quartier.
Du 29 mai au 12 juin 2009,
Parcours dans le quartier
Saint-Germain-des-Prés
28
LA RƎDACTION
Rédaction en Chef >> Jenna Le Bras
Maquette et Création >> Nicolo Montevecchi
Journalistes >> Linda Ferrondi Nicolò Montevecchi,
Audrey Hémond, Julie Garnier, Jenna Le Bras
LƎS RUBRIQUƎS
CONTROVƎRSE >> Jenna Le Bras, Julie Garnier,
Nicolò Montevecchi
CULINʼART >> Jenna Le Bras, Julie Garnier
URBANʼART >> Audrey Hémod, Julie Garnier
MODE & STYLE >> Linda Ferrondi, Jenna Le Bras
NOUS CONTACTƎR
Jenna Le Bras ∙ gna94@hotmail.fr
Nicolò Montevecchi ∙ n.montevecchi@gmail.com
Linda Ferrondi ∙ linda.ferrondi@gmail.com
Julie Garnier ∙ lili.pouille@hotmail.fr
Audrey Hémond ∙ a.hemond@hotmail.fr
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Revue de presse Donation Florence et Daniel Guerlain - Exposition à la chapel...
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D•sign Magazine #0

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  • 3. D∙Sign: des signes, ceux de tous les jours, autour de soi, dans la vie quotidienne. Avant toute autre chose, dès le petit déjeuner, en allant travailler ou boire un verre. Du matin au soir. D∙Sign cʼest ça, un ami qui vous accom- pagne au fil des jours, apporte ses idées, et vient casser le quotidien, le “déjà fait” et le “déjà dit”. D∙Sign, cʼest LE magazine dʼart et de tendances qui regroupe vos passions. Cʼest mode, cʼest urbain, cʼest fun et, bien sûr, cʼest design. Cinq rubriques toujours en évolution qui vous embarqueront à travers le goût, la beauté, et le style. Cʼest avec ce même style que nous partagerons avec vous les dernières nouveau- tés. Des salles de restaurants aux rayons de mode, jusquʼaux ateliers artistiques les plus ex- trêmes. Bienvenue in D∙Sign. Alors, faites comme chez vous: nʼhésitez pas à le lire, à lʼex- ploiter, à le détruire ou le froisser si vous le vou- lez... Mais ne vous mettez pas trop à votre aise quand mȇme... Ceci est du design: pas fa- cile à comprendre... ÉDITO
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  • 5. SOMMAIRE EDITO #0 URBANʼART >> 01 02 >> Exposition au Grand Palais: les TAGS et les graphes sortent de la rue 03 >> « Du gris au vert…» La nouvelle tendance architecturale 06 >> 24e édition du Festival dʼAurillac CONTROVERSE >> 07 07 >> « Our Body: lʼexpo interdite » 09 >> « Les frigos, viande fraiche dʼartiste » 11 >> « Joel Peter Witkin: lʼapôtre de la beauté désagréable » MODE >> 15 16 >> Lʼespace créateurs: collaboration entre stylistes 17 >> « Colette les secrets, est dʼy aller » 20 >> Page Shopping « Look dʼartiste » CULINʼART >> 21 22 >> La cuisine au goût du jour: du style aux fourneaux”! 23 >> Cook Arty: le design culinaire 25 >> Page Shopping “La cuisine sʼamuse” 26 >> Un petit creux design ? 28 >> Les restos parisiens tendance LES SORTIES DU MOIS >> 28
  • 7. Des bulles, des explosions colorées et des calligraphies plus fantaisistes les unes que les autres recouvrent les murs des villes. Une façade délivre un message hostile et une autre annonce lʼamour. Un soleil se meurt dans le fond dʼun terrain vague. Une signature est laissée au détour dʼune ruelle. Le street art continue de se propager dans les mœurs populaires. Né dans les années 60, ce moyen de communication a été utilisé pour la première fois à New York. Taki 183 sʼen était servi pour affirmer son identité. Dʼautres voulaient faire partie de la mémoire collective. Des styles se sont dé- veloppés. Les noms «graffés» sur les faça- des se sont sophistiqués en signature stylisées. Les tags et les graffitis peints sur les métros sont devenus dignes des gran- des fresques. Lʼinterdit sʼinstitutionnalise de plus en plus. Les writers sʼenferment dans des ateliers. Les artistes de la rue exposent dans les musées. Lʼart urbain commence à se commercialiser. Les réalisations per- dent peu à peu leur côté provocateur. Lʼart de lʼéphémère se transpose sur des toiles. Au mois dʼavril dernier, lʼexposition Le Tag au Grand Palais a permis à 80 000 visiteurs de voir plus de 300 toiles. 150 ar- tistes venus du monde entier y ont exposé leurs graffs sur le thème de lʼamour. Le père de cette expo, Alain-Dominique Gal- lizia, a réuni des noms tels que Taki 183, Stayhigh 149 ou encore lʼIslandais Fri- drick. Les gens ont pu admirer des œuvres d'une indéniable maitrise technique. Lʼart de la rue ou lʼart sur toile, les tagueurs utilisent toutes les ressources di- sponibles pour laisser libre cours à leurs impulsions. Les thèmes et les styles diffè- rent, mais tous se retrouvent pour livrer leur message et marquer le monde qui les entoure. Audrey Hemond LES TAGS ET LES GRAFS SORTENT DE LA RUE 2
  • 8. Urban’Art Un nouveau genre arrive en ville. Des plantes grimpent le long des buil- dings. La verdure se répand peu à peu dans lʼunivers des pierres grises. Des architectures environnementalistes prennent essor dans les grandes cités. Un équilibre se crée entre la fraîcheur de la nature et la lourdeur du béton. Des nouvelles tendances fasci- nent. Dʼun côté, les constructions mo- dernes à la Jean Nouvel continuent de plaire au grand nombre. De lʼautre, lʼad- miration pour les murs végétaux de Pa- trick Blanc ne cesse de croître. Deux styles qui se rejoignent dans leur con- ception dʼun urbain vert. Ils veulent ainsi unir le beau et le naturel en un tout qui répond aux attentes populaires en ma- tière de confort et dʼenvironnement. Le lierre habille les édifices. Les façades in- térieures des demeurent sʼembellissent Du gris au vert… L a v é g é t a t i o n s ’ e m p a r e d e l a v i l l e avec un tableau floral. Chacun peut trouver ce qui lui convient. La nature sʼétablit de plus en plus dans les villes. Les murs végétaux y sont pour beaucoup. Nés dʼune idée de Patrick Blanc, ils sont inspirés dʼob- servations faites sur le terrain. Ces élé- ments esthétiques reposent sur des surfaces verticales telles la végétation sur les rochers. Cette nouvelle techni- que a pour objectif, selon le site officiel de Blanc, de protéger les bâtiments, tout en assurant à lʼinstallation végétale une pérennité dʼau moins trente ans. De plus, ils augmentent le pouvoir dʼat- traction tout en réduisant la pollution. Cʼest un deux- en-un et même plus. Leur entretien reste simple. Avec les appareils de ventilation, tout sʼautoré- gule automatiquement. Ces structures sʼadaptent à toutes les conditions clima- 3
  • 9. tiques. Il faut juste choisir les bonnes espèces. De New York à Sydney, le de- sign «Blanc» est adopté. En se prome- nant dans les rues de Paris, les gens peuvent contempler cet art. Il y a un mur complètement garni rue dʼAlsace. Si lʼenvie vous prend de faire du shop- ping tendance, tout en admirant le décor, rendez-vous au Centre commer- cial Quatre Temps à la Défense. La cu- riosité était à son paroxysme en 2006 lors de lʼexposition Folies Végétales à lʼespace Electra à Paris. Les visiteurs ont été éblouis. Imaginez, vous levez la tête et vous voyez un ciel, non pas un ciel banal ou un plafond, mais des fe- uillus et de la verdure. Eh oui, la nature semble en suspension. Incroyable! Un homme a repris ce concept de mur végétal. Il sʼagit de Jean Nou- vel, un architecte moderne très en vogue. Cet homme allie béton, verre, pierres et feuilles dans ses réalisations. Le tout sʼharmonise dans des tons un peu futuristes. Avec une idée, il vous construit ou vous modernise votre in- stallation. Pour constater lʼétendue de ses compétences, il suffit dʼaller voir le musée du Quai Branly aux abords de la Seine. Cet énorme bâtiment revêt ce look nouveau genre. À lʼextérieur, les façades sont recouvertes dʼœuvres ver- tes en tout genre. Dʼautres sont entiè- rement en verre. À lʼentrée, des énormes cubes multicolores sont dispo- sés sur le toit. Le résultat est époustou- flant. Ce style retour à la nature est un concept utilisé à maintes reprises. Déjà au 16ème siècle, des artistes ava- ient une vision qui réunissait lʼhomme et la nature en un être entier. Le peintre Giuseppe Arcimboldo était lʼun dʼentre eux. Sa conception picturale des réali- sations humaines et de lʼêtre lui-même était très éclatée. Il transposait la réa- lité au travers de fruits, de légumes et végétaux. Une femme pouvait être entièrement peinte en fleurs et un homme avoir un nez en poire. Ce genre de tableaux était très prisé par la noblesse. Alors, de lʼhomme à la barbe de carottes ou du gris au vert, lʼévolution ne se fonde jamais sur une rupture radicale; elle prend sa source sur une idée qui se renou- velle à chaque fois. Les styles et les conceptions ne sont souvent que plus élaborés. Audrey Hemond 4
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  • 11. Urban’Art Chaque année, Aurillac, pe‐ 2te  ville  de  30  000  habi‐ tants,  ouvre  ses  rues,  ses places,  ses  squares,  ses théâtres durant quatre jours pour le fes2val interna2onal d’art et théâtre de rue. Créé  en  1986  par  Michel Crespin,  grâce  et  des2né aux ar2stes du monde en‐ 2er, ce fes2val est le rendez‐ vous  incontournable  à  ne pas manquer pour les ama‐ teurs  et  professionnels d’art.  Depuis 2004, le fes2‐ val est produit par l’associa‐ 2on ECLAT et dirigé par J.M. Songy, qui veille à l’accueil des  ar2stes  et  à  leurs  ac‐ compagnements durant ces quelques jours, mais aussi à la mise en œuvre des pro‐ jets ar2s2ques. La ville doit être complètement réamé‐ nagée  pour  ceVe  occasion (camping,  sanitaires,  point d’informa2on…),  afin  de pouvoir accueillir l’ensemble des visiteurs. Remportant un franc succès depuis sa créa2on, le fes2val accueille  toujours  plus  de compagnies: on en comptait six en 1986 et une de pas‐ sage,  aujourd’hui,  il  n’y  a pas moins de 20 compagnies officielles  et  plus  de  500 compagnies de passage! Les habitants voient alors ar‐ river dans leurs pe2tes con‐ trée  pas  loin  de  100  000 visiteurs,  de  tout  âge,  de tout  horizon  et  de  toutes classes sociales !  Le  fes2val  d’Aurillac  séduit de plus en plus, ne serait‐ce que  pour  la  beauté  de  la ville,  mais aussi pour son or‐ ganisa2on parfaitement ré‐ glée.  Amoureux d’art de rue, n’‐ hésitez plus, c’est le moment de  découvrir  de  nouveaux talents,  sur  des  rythmes nouveaux mais aussi faire de belles  rencontres  ar2s2‐ ques!  Julie Garnier Contact Associa2on Eclat  20 rue de la Coste 15 000 Aurillac 0471434380 www.aurillac.net Programma'on  24ème édi'on 19 au 22 août Générik Vapeur & Xarxa teatre (Fr/Esp) Kamchatka (Esp) La patrio2co interesante (Chili) Les Requins Marteaux ( Fr) Teatr Biuro Podrozy (Pologne) Theater Titanick (All) Tuig (Pays 6
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  • 13. Fait exceptionnel, en avril dernier, la justice française a suspendu l’exposition «Our Body» pour atteinte manifeste au respect et à la décence humaine. Tandis qu’Encore Events, organisateur de l’exposition a souligné le caractère instructif et la visée pédagogique de cette manifestation, le magistrat en charge de l’affaire, soutenu par le TGI de Paris a réagi en expliquant qu’une démarche instructive et artistique ne permettait pas tout. Installée dans un espace de 1200m2, l’exposition fermée depuis la décision de la Cour d’Appel de Paris accueillait depuis février le public français dans un voyage «sous la peau»: fascinant, éducatif et artistique. Présentée pour la première fois à Paris, l’exposition, conçue sur un mode didactique présentait dix-sept cadavres, hommes et femmes, fabuleusement conservés selon un procédé scientifique connu sous le nom d’imprégnation polymérique. Littéralement «à corps ouvert», les anatomies peuvent ainsi, véritablement dévoiler leur forme, leur structure et leurs fonctions, du système nerveux aux microcellules. Suscitant la polémique dans le monde entier, ce type d’expositions a néanmoins été vu par plus de trente millions de visiteurs en Espagne, aux USA, au Japon ou encore en Hollande. Pascal Denardin, gérant de la société Encore Event’sa exprimé son intention de faire appel jugeant cette décision «aberrante» au vu du nombre d’expositions du même type actuellement ouvertes au public dans d’autres pays. La question reste donc posée: Au nom de l’art, et du génie créatif, peut-on donc tout montrer, tout exposer, tout revendiquer? La législation française dit «NON». Jenna Le Bras «OUR BODY» l’expo interdite Entre Science et Art, la France semble avoir atteint son seuil de tolérance. 8
  • 14. Controverse De l’extérieur, la grande construction de briques avec le toit en ardoise noire, entourée par des gravats, intimide un peu: elle ressemble aux chatȇaux des sorciè- res narré dans les hi- stoires pour les enfants. Il faut avoir du courage pour franchir la grande porte d’entrée, la seuil qui marque les confins entre le monde réel et le monde créatif, idéaliste, libre: un très long cou- loir dans la pénombre, sans aucune fenȇtre, al- lumé par des néons fai- bles. Et désert. A l’intérieur les énormes portes en acier des chambres frigorifi- ques, les tubes qui sur- montent les murs, la porte de l’ascenseur: tout est couvert d’écrits, dessins, art. Au premier impact on reste un peu étourdi par l’odeur acrylique de la peinture spray. De temps en temps on entend des pas résonner au loin, le ferraillage de pinceaux de quelqu’un au travail sur des toiles, des scul- ptures, un mixer. Tu te sens capable de pouvoir faire, agir, penser d’un façon différente: tu choisis une porte, tu hé- sites un instant, après tu frappes à la porte ou tires la sonnette, s’il y en a une visible. Tu re- tiens ton souffle et te plonges dans l’art le plus pur et spontané. Ici tu peux le faire, cette place appartient à tous, à toi aussi. Dans Les Frigos il n’y a pas deux places identiques. Maintenant tu te trouves dans une cham- bre pleine de couleur, là il y en a une autre ani- mée per des improbables mécanismes musicaux, là- bas des sculptures en bois et matériel de recy- clage te regardent cu- rieusement. Et après, voilà, les artistes, les soldats animés par la passion pour la beauté et la liberté d’expression, paladins de l’idéalisme. Il y a des personnes qui dansent, qui sonnent, qui peignent: chacun s’ex- prime librement. La totale antithèse des non-lieux pensés par Les Frigos Viande FraÎche d’Artiste Les Frigos 19, rue des frigos - 75013 Paris infos@les-frigos.com 9
  • 15. Augé. Ici les interactions sociales font la loi. Tu peux choisir de t’asseoir pour regarder le spectacle d’un comédien ou te promener entre les chambres et décou- vrir les ateliers, mais tu ne peux pas rester indiffé- rent. Destination des arti- stes de rue qui y trouvaient un abri, Les Frigos sont de- venus à partir des années ’80 une étape obligée du tourisme alternatif, des jeunes talents qui trouvent dans les chambres frigori- fiques le chaleur et la con- vivialité des autres artistes, la possibilité de montrer son propre dons et, pourquoi pas, l’idée man- quante pour devenir quelqu’un. Aujourd’hui Les Frigos sont un univers fragile, me- nacé de jour en jour de de- struction. La zone où il se trouve, qui il y a quelque années était une des banlie- ues de Paris, est en train de se transformer dans une agglomération grise de bu- reaux qui n’ont vraiment rien à partager avec l’air frais des Frigos. Pour cet ancien bȃti- ment le futur est encore in- certain mais son histoire on peut encore la respirer. Tout ça commence dans les années dix, quand le bȃti- ment était utilisé comme terminal frigorifique pour la viande qui devait ȇtre transporté au marché des Halles, le marché dans le centre de Paris. La struc- ture, divisée en plusieurs étages, contenait d’énormes chambres frigorifiques, des monte-charges et des chemi- nes de fer pour transporter la marchandise. Quand fut ouvert le nouveau marché de Rungis, Les Frigos fermè- rent et ne furent plus uti- lisés. L’édifice resta vide et abandonné à lui mȇme et aux clochards jusqu’à ce que la SNCF décide d’en prendre une partie en location. Dans le années 1985 une agence immobilière reprit le lot en sauvant le complexe de la démolition. Les occupants réussirent à obtenir un con- trat de location et commen- cèrent une grande oeuvre de restructuration. Il s’agit d’une hi- stoire faite de passions, de dévouement, d’initiatives culturelles et d’esprit de volonté et sacrifice. Une réalité de jour en jour tou- jours plus affirmée. Et si près du coeur de Paris. A une poignée de kilo- mètres du Notre Dame, Les Frigos, lieu magique, se trouvent pourtant juste derrière la Bibliothèque Nationale de France. Nicolò Montevecchi 10
  • 16. Controverse J o ë l - P e t e r W i t k i n L ʼapôtre de la beauté désagréable de New-York. A la sortie du lycée, il commence sa carrière dans un laboratoire et dans divers studios de photographie et deviendra même pour un temps assistant photographe à lʼarmée. Son travail est reconnu, et Witkin obtient la bourse de poésie à lʼUniversité de Columbia à New-York. Mais, cʼest à partir des années 80 que Wit- kin commence son réel travail personnel, sur la condition humaine, parce que selon lui, « Rien nʼest parfait dans la vi e ». Il se met donc à photo- graphier des personnes aux différences physiques ou mentales, type quʼil affectionne tout particulière- ment. Et ce goût du hors norme et cette ouverture dʼesprit est sans nul doute lié au fait que la grand- mère de Witkin était infirme. « Quand les gens vous prennent pour un monstre, il nʼy a quʼune chose à faire : dé- passer leurs attentes. » Entre étonnement et dérangement : Por- trait dʼun artiste controversé. Connu pour ses photos chocs qui mettent en scène des corps et des individus étranges dans des postures à la limite du soutenable, Joël Peter Witkin, nous choque, nous interpelle et parfois nous fascine. Mais qui est-il vraiment, ce photographe complètement dingue qui a su con- quérir la scène new-yorkaise et qui remporte au- jourdʼhui un succès fou ? Né dʼune famille ouvrière de Brooklyn en 1939, Joël Peter Witkin connaît dès son enfance des tensions entre ses parents, son père est juif et sa mère catholique et lʼentente à la maison nʼest pas des plus cordiales. Ces tensions deve- nues trop importantes obligeront le couple à se séparer et Witkin à être élevé par sa mère, mais aussi par sa grand-mère, qui aura une grande place dans la vie de lʼartiste. Très jeune Witkin sera témoin dʼun très grave accident de voiture dû à un carambolage, qui créera chez lui, un vé- ritable choc psychologique, car alors âgé de six ans, Witkin verra rouler à ses pieds la tête dʼune petite fille. « Cette expérience mʼa fait tomber amoureux non seulement dʼelle, mais de la vie en géné- ral. Plus tard, lorsque pour la première fois, jʼai tenu en main un appareil photo, cʼétais comme si je tenais la tête de cette petite fille ». Le goût de Witkin pour la photographie sʼest construit dés son plus jeune âge, et cʼest dès le lycée quʼil fera ses preuves en exposant une de ses photographies aux côtés du célèbre photographe Steichen, au musée dʼArt moderne « Je veux montrer combien ils sont beaux et pour moi, cʼest tout naturel. » Cʼest avec une minutie toute particulière que lʼartiste réalise ses photographies. Certaines dʼentres elles, lui prennent un temps fou. La photo- graphie du cheval crucifié, lui a demandé par exemple, pas moins de trois années pour la réali- 11
  • 17. ser. Witkin pense à sa photographie, puis il la crée comme un véritable environnement où il in- tègre des éléments du monde qui le fascine, des personnes déformées et handicapées, des frag- ments de cadavre, de squelette et même des fœtus…quʼil récupère directement des morgues et des hôpitaux. Witkin tient à réaliser seul lʼensemble de son travail, du décor aux tirages finaux. Il a réel- lement besoin de vivre la chose et veut du vrai, de lʼauthentique. Cʼest pourquoi, il opte pour des tirages argentiques dʼaprès négatifs, et non des réalisations numériques, beaucoup trop faciles et insipides à ses yeux parce quʼelles nʼont au- cune histoire. Mais cʼest aussi, parce que Witkin aime intervenir sur les négatifs et sur les tirages, quʼil fait son travail en solitaire. Il raye ses néga- tifs à lʼaide de lames, de clous, ou encore de morceaux de verre, pour leur donner cet aspect de vécu et abîmé, qui vient rappeler directement ces corps et ces êtres si décharnés, si différents. Car le but dʼune photographie, pour Witkin, est avant tout de susciter lʼémotion, et lʼart doit être purificateur. « Lʼartiste se doit dʼêtre aussi pur quʼun saint et doit sublimer notre conscience. La créa- tion est comme un acte de purification, une forme de satisfaction ». Witkin ne veut pas provoquer, mais éton- ner le spectateur. Son travail nʼest pas sur la dé- cadence, comme le crient les critiques, mais se tourne davantage sur la compréhension. Et Wit- kin sʼétonne toujours lorsque les gens lui disent que son travail est lugubre et sombre, alors quʼil ne fait que retranscrire une histoire et proposer sa vision du monde… « … je sais que le fondement de tout mon travail repose sur le désespoir de lʼâme. Mes bienfaiteurs photographiques sont morts. Je vis pour créer des images représentant la lutte pour la rédemption des âmes. » Ce photographe a su se singulariser et trouver sa place dans le domaine artistique. De moins en moins contesté, il est mieux compris et plus apprécié du public et des critiques ; chose qui nʼallait pas de soi. Aujourdʼhui, Witkin a une notoriété mon- diale, ses clichés sont exposés dans de nom- breux musées et ses techniques sont même enseignées dans certaines écoles dʼart. Witkin est représenté par la galerie Baudoin Lebon à Paris 4e, ses tirages sont vendus entre 4000 à 8000 €, et les tirages uniques peuvent monter jusquʼà 31000 €. Witkin : Plus quʼune consécration, une rédem- ption. Julie Garnier 12
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  • 20. Mode
  • 21. Stephen Sprouse >> Louis Vuitton La collection réalisée par Marc Jacobs pour Louis Vuitton est un hom- mage à Stephen Sprouse, génie du design contemporain, décédé en 2004. La tradition monogrammatique ʻvuittonienneʼ nʼa été jamais si encrassée. Dessins de la rue dʼun aspect quasi imprécis et casuel, fleurs avec cou- leurs vives, sont comme de tags et graffitis sur les modèles les plus clas- siques du brand. La toile devient donc un vrai mur sur lequel utiliser une bombe. Deux lignes, ʻRosesʼ et ʻGraffitiʼ, à travers lesquelles on peut goû- ter le juste mix de punk rock, wild-style et street-style, qui ont caractérisé la communauté newyorkaise des années ʼ80. Soledad Bravi >> Monoprix  Après ses collaborations avec April First et Erotokritos, Monoprix a invité lʼillustratrice Soledad pour lui dessiner une mini collection de homewear et dʼaccessoires. C'est une collection de lingerie de nuit qui se décline en culotte, short, pantalon de pyjama, top et nuisette, et en accessoires avec un sac 48h et une pochette. Soledad Bravi, diplomée de l'Ecole Supé- rieure des Arts Graphiques, est célèbre pour ses illustrations de la collec- tion des Paresseuses publiée chez Marabout. Elle imagine pour lʼenseigne une collection cocooning pour femmes actives. Cette ligne de prêt-à-porter sʼinscrit dans la protection de lʼenvironnement puisquʼelle est fabriquée dans du coton bio. Pour chaque tee-shirt vendu, 1 euro sera reversé à la fondation ʻbioReʼ. Matthew Williamsons >> H&M Le brand suédois, leader du vêtement low-cost, a choisi le “designer des couleurs” pour la collection de ce printemps. Apres Karl Lagerfeld (2004), Stella McCartney (2005), Viktor and Rolf (2006), Roberto Cavalli et Ma- donna (2007), cʼest le moment de ce styliste anglais. Retournent les cou- leurs vifs et les détails ʻneonʼ, pour une garde-robe qui est exotique et au même temps fashion. Robe multicolore, cuir, clous, tissus billants, impres- sions paon...La silhouette est adoucie avec lʼadjonction de maxi costu- mes, et kaftans en tissu léger. Pour un été à lʼinsigne du « holiday-life s Espace Créateurs c o l l a b o r a t i o n s e n t r e s t y l i s t e s 16
  • 22. Mode Le Concept store parisien pour excel- lence. Pouvait-il en être autrement ? Aller chez Colette c’est un devoir. On ne peut pas l’éviter. Son concept est centré sur le tag “styledesi- gnartfoodmusicbeautynews”. Et essentielle- ment, sur tout ce qu’est cool. La boutique au 213, rue Saint Honoré est le lieu idéal pour ac- céder aux secrets et découvrir les nouveautés d’un monde en continuelle évolution. Pourquoi ce lieu est-il devenu l’un des endroits essentiels du fashion parisien ? Un Institution du style ? Si dans toutes les grandes villes on ren- contre des marques du luxe et chaîne store, tel que Louis Vuitton et H&M, le concept de bou- tique comme celui de Colette reste tout à fait singulier. Il est pourtant très facile de passer sans s’en rendre compte devant la boutique, parce que le nom n’apparait pas (Colette est repré- sentée par deux cercles bleus) mais la grande vitrine, quant à elle retient l’attention de tous. 700 mètres carrés, répartis sur trois ni- veaux, qui rassemblent les idées les plus origi- nales du monde entier et qui donnent le ton pour tout ce qui concerne la mode, le design et l’alimentation. Le critère de sélection est ex- clusif : anoblir et exclure sans s’occuper des cours du marché. Depuis son ouverture en mars 1997, par Colette Rousseaux et sa fille Sarah Larfel, Colette s’efforce d’être le point de rencontre entre la mode et le design, la musique et l’édi- tion, la beauté et l’high-tech, d’être un espace de découvertes avec ses expositions et un lieu de détente au water-bar. C’est un endroit de vie, en constant renouvellement. Chaque jour, entre 500 et 800 person- nes passent à la boutique. Nombre qui souligne sa renommée. Colette est le centre névralgique de la créativité. Une telle créativité qu’on la peut re- spirer dans chaque angle. De la vitrine, qui pro- pose des installations toujours plus curieuses et insolites, aux atmosphères du local lui- même. En entrant, les basses virulentes et les notes captivantes se répondent des tous les côtés. A chaque pas une nouveauté, on se de- mande toujours ce qu’on va trouver ailleurs. Chez Colette rien n’est jamais banal. Rien n’est jamais assuré. C’est une intention impos- sible. Limité par la boutique elle-même. Le RDC est une explosion des cou- leurs. La table des livres placés à l’entrée ac- cueille les fanatiques du design et de la mode, avec un étalage de curiosités introuvables et de travaux bizarres au premier coup d’oeil. En se déplaçant à droite on trouve l’habillement ma- sculin, avec t-shirt et vestes fluorescents. Le rayon des chaussures regarde les plus extraver- COLETTE Le secret, est d’y aller. 17
  • 23. tis. Vers le fond , les éléments de haute techno- logie conjuguent recherche et préciosité, et les dernières compilations pour les clubs les plus exclusifs. Au premier étage, on retrouve la mode pour hommes et femmes, dans un mix de haute couture et des jeunes créateurs. Sur plusieurs mannequins sont exposées robes et pièces rares, accompagnées par des chaussures fabu- leuses et des sacs les plus étranges. A côté, il y a la beauté et toutes ces joliesses qui sont au- tant de coups de coeur de la saison, et qui vien- nent compléter l’ensemble. De nombreuses restaurations ont eu lieu au cours de ces dernières années : des changements de mobilier, des nouveaux agen- cements, mais toujours installés de nuit ou le dimanche pour ouvrir le lundi, comme si de rien n’était... En effet, avec la volonté d’avoir un pre- mier étage multiple et non plus seulement li- mité à la mode, et le souhait d’offrir au street-wear un espace plus accessible par rap- port à sa dynamique, Colette a proposé à l’ar- chitecte japonais Masamichi Katayama / Wonderwall de revoir son rez-de-chaussée, pour finalement lui confier les trois niveaux. Ce renouvellement est pour lui un vrai chal- lenge, vu le temps limité accordé. Quel est le secret de tout ? C’est la chef elle-même qui parle : « L'important est d'avoir un espace dans lequel on découvre des choses, dans lequel on se sente bien et d'où on ait envie de partir avec quelque chose de nouveau aussi. Nous essayons d'être un endroit où l'on apprend ce qu'il peut y avoir dans l'air du temps. Le secret c'est cet énorme appétit de toujours dénicher de nouveaux noms et de tou- jours faire découvrir. Si nous étions restés, au- jourd'hui, avec les mêmes noms, les mêmes choses que l'on a pu apporter au début, nous aurions lassé les clients, et nous-mêmes par la même occasion. Un autre secret, c'est de faire en sorte que l'endroit se transforme sans arrêt, à travers les vitrines, les expositions et la pré- sentation de nouveaux créateurs que l'on dé- couvre tous les jours. » Le secret, est y aller. Linda Ferrondi 18
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  • 27. Remis au goût du jour, le style rétro fait un comeback remarqué cette année. Des éléments bombés, des couleurs fun et flashy et des finitions chromées : la tendance est aux années 50 ! Le pré- curseur dans le domaine : Smeg avec ses réfrigérateurs déclinables dans tou- tes les couleurs. Le must, sʼoffrir un frigo personnalisé - choix des fonctionnalités, des dimensions - et même le décorer ! Drapeau british ou portrait de Marilyn, cʼest vous qui décidez ! Comptez quand même de 1200 à 2400€ pour un de ces modèles, mais - faut -il le préciser - il ne chante pas « Poupoupidou ! ». Autre option, la cuisine « So Ecolo » pour déguster durable. Vogica sʼest donc lancé le pari de créer une cuisine fonctionnelle, respectueuse de lʼenvironnement et agréa- ble à vivre… Tiroirs réfrigérants, appareils modulables et douches à fruits et légumes permettent une réduction significative de la consommation dʼénergie de 70% ! Encore au stade du prototype, les premiers modèles ne seront disponibles quʼà partir de 2010. Juste le temps dʼéconomiser… La cuisine au goût du jour Côté cuisine, la tendance est aux lignes épurées et  aux ma2ères laquées, assor2es de fonc2onnalités  high‐tech. Design som et ultra‐contemporain : un  style chic et sans chichi.  22
  • 28. Culin’Art Ce concept dʼune petite di- zaine dʼannées, appelé communé- ment «design culinaire» - élaboré par Marc Bretillot - est né dʼun mariage du plaisir esthétique et gustatif. Il offre de nouvelles expériences sollici- tant les sens et les esprits les plus imaginatifs. Une révélation senso- rielle. Mise en scène, virtuosité et créativité en sont donc les maitres-mots. Le design culinaire reste en- core aujourdʼhui très confidentiel et réservé à quelques chefs initiés. Car attention, tout ce qui touche à la cui- sine et qui a belle allure nʼest pas du design culinaire. Nʼest pas coquillette de charme qui veut! La cuisine a largement intégré la nécessité dʼavoir du style pour sé- duire ; cependant, même bien dres- sée, une «belle pièce» ne sʼinscrit pas toujours dans le design à propre- ment parler. Car par design culinaire, il ne sʼagit pas de construire dʼintermina- bles sculptures de caramel au gout insipide… Il sʼagit plutôt dʼenvisager une approche différente dans les ri- tuels qui accompagnent lʼexpérience culinaire, à travers lʼexploration de nouvelles sensations, et solliciter bien plus que nos papilles… Cʼest la cuisine des sens. Celle où ce quʼon est amené à man- ger est mis en scène et scénarisé dans la forme… mais aussi - et peut- être surtout - dans le fond. Résultat dʼune étroite collabo- ration entre designers et chefs cuisi- niers, cette «nouvelle» cuisine a Cook Arty Le design s’invite dans nos assie3es et tout devient possi‐ ble: pommes cubiques, balles de pain aux germes de blé, table3es de viande, pyramides de macarons et buffets vo‐ lants… Plus rien n’est tabou; la cuisine explose les codes et démolit les règles tradiEonnelles de la gastronomie… Lorsque le design entre en cuisine, on déguste (aussi!) avec les yeux! 23
  • 29. permis à chacun de bousculer sa façon de travailler: les designers ont réappris les diverses contraintes de leur métier, et les chefs, à leur ma- nière, ont bousculé les pratiques de leur savoir-faire à travers ces innova- tions. Les champs dʼapplication y sont sans mesure : le designer ima- gine des structures, lumineuses, con- tenantes-contenues, colorées et distrayantes tandis que le chef prend le soin de créer et de « gouverner le goût », dʼétablir la surprise en bou- che et le plaisir du palais. Car contrairement à des prati- ques comme le stylisme, le design culinaire ne sʼattache pas unique- ment à lʼesthétisme, mais à lʼusage, la fonction et la faisabilité. On tra- vaille avant tout la forme, la couleur, la texture et la valeur des prépara- tions. Cʼest une équation subtile, possédant de multiples variables… Oui, le design culinaire, cʼest tout un art ! Et à ce titre, des options « Fooding » fleurissent dans les écoles de créations. Autour des plus grands designers du domaine, mais aussi plasticiens, chefs cuisiniers et sociologues, les élèves interrogent les habitudes ali- mentaires, les usages et inventent notre quotidien le plus intime, celui de notre bouche. Nouvelles sensations, nouveaux goûts, et approches différentes des rituels qui accompagnent notre céré- monial alimentaire, ils testent et ren- versent nos tabous et nos traditions... Emulsion parfaite de marke- ting, de tendance et de réalité, me- ringues atomiques, brochettes en suspension et sorbets volatiles sʼexposent et sʼimposent à la galerie FraichʼAttitude. En rupture avec les codes établis la « Beautiful Food » semble destinée à un succès cer- tain. Jenna Le Bras 24
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  • 31. Toi : Le Restaurant&Bar ultra trendy Si vous cherchez un resto ultra design pour un brunch en amoureux… Le Toi est «  The lieu » : glamour à souhait, la carte est créative et surpre- nante ! Et les soirées toujours très... trendy ! e must : l’apéro shopping, tous les premiers mercredis du mois, c’est une vente privée de vêtements de luxe ou griffés par de jeunes créateurs, bradés pour la soi- rée à 50% ou 70%. Le  + : le diner du dimanche soir à 25 € ! 27 rue du Colisée PARIS 8ème Résa : 0142565658 www.toi-restaurant.com clubs londoniens et new-yorkais. Le cadre élégant accompagne la cuisine novatrice et une carte des vins très recherchée. Du jeudi au samedi soir, des artistes de haute volée et une bande son de choix vous font danser jusque tard dans la nuit. Le + : Les cocktails dînatoires du- rant lesquels vous pouvez vous ac- caparer le lieu, le temps d'une nuit, à partir de 20€ par personne et une coupe de champagne offerte par personne ! 21 rue Juliette Dodu Paris 10ème Résa : 0142029971 www. baxo.fr Et pour se rafraîchir : L’Ice Kube Bar Situé dans le quartier insolite de la chapelle, entre épicerie indiennes et magasins de saris, l’original Ice Kube Bar, vous accueille, si vous n’avez pas froids aux yeux  ! Car la température ambiante n’at- teint pas plus de -5° !!!! Alors, c’est emmitouflés dans une doudoune et des gants, (four- nis par la maison), que l’on déguste une petite vodka ou plus si affinité (elle est à vo- lonté…) mais il faut se dépê- cher car on ne peut rester dans le bar qu’une 1 /2h !!! Le décor entièrement en glace est ultra design et accompa- gné de nombreuses lumières (seize millions de nuances) et des sons electrokubiques de plus en plus rythmés. Alors n’- hésiter plus, et courrez…briser la glace L’entrée du bar est à 38€ et comprend la boisson. 1-5, passage Ruelle Paris 18ème Résa : 01 42 05 20 00 www.kubehotel.com Un p’tit creux design ? Le Baxo : Ambiance Lounge Le Baxo est un lounge bar uni- que qui vous accueille dans un cadre exceptionnel avec une palette de DJ's à la pointe de la musique branchée des Le branchouille Spaghetti Bar Cet ancien café a été relooké en un drôle de Spaghetti Bar ultra chic. Le design et la mode ont prit les lieux et évoluent aux cours des saisons et des humeurs des gérant ! Sur la carte, on y trouve des spa- ghettis à toutes les sauces ("to- mate, piment doux", "Meat ball, ball, " ou les "spag du monde") mais aussi des plats typiquement italiens (antipasti, bruschetta, et bien sûr The tiramisu). Le truc à ne pas manquer  : Les Chups, qui sont de petits shots de vodka dont la forme rigolote rap- pelle les sticks de colle des enfants. Le plus difficile est encore de choisir entre les nombreux arômes di- sponibles de ces mini-bouteil- les de 2 centilitres : cactus, litchi rose, caramel, réglisse.... 14, Rue Saint Merri Paris4ème Résa : 01 42 72 75 97 www.curieuxspag.com Culin’Art 26
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  • 33. Sorties du Mois David Lachapelle: Retroscpectives Le photographe aux couleurs saturées et images choquan- tes, à la conquête du traditio- nalisme parisien. 200 œuvres pour regarder la société à tra- vers un œil tout à fait différent. Et se retrouver en face à une réalité d’une nuance grote- sque. Il n’y a pas seulement fa- stes et fêtes. Jusqu’au 31 mai au Musée de la Monnaie 11, quai de Conti, 6e. M° Pont Neuf Ne dit-il pas lui-même qu'il entend simplement « prendre des photos de la vie d'aujourd'hui »? Jusqu'au 21 juin à la Fondation Cartier pour l'Art Contemporain 261, boulevard Raspail, 14e. M° Madeleine Vionnet, puri- ste de la mode  La styliste française qui a bou- leversé en douceur l’esthéti- que de la silhouette féminine. Une carrière marquée par la recherche constante de la li- berté, à travers une parure extrêmement raffinée mais sans entraves, proche du drapé antique qui fascine en- core de nombreux couturiers. Une rétrospective de sa col- lection à quelques numéros de sa première Maison de la rue de Rivoli Du 24 juin 2009 à 31 janvier 2010 à les Arts Décoratifs 107, rue de Rivoli, 1e. M° Pa- lais Royal - Musée du Louvre William Eggleston Le père de la photo couleur. Fut l'un des premiers à faire éclater les tonalités sur papier glacé. Le Paris d'Eggleston est intime et suggestif. Il y a quel- que chose de très accessible dans son art, comme une évi- dence. Raspail. Paris Design en Mutation Sur une initiative de la Mairie de Paris, la Fondation EDF poursuit son engagement pour le design et l’innovation dans le champ du développement durable. Les onze designers choisis composent, loin des seules préoccupations esthéti- ques, des objets intégrant les im- pacts des changements écologiques et énergétiques dans nos modes de vies. Jusqu’au 30 août à l’Espace Fon- dation EDF 6, rue Récamier, 7e. M°Sèvres-Ba- bylone Balade Arty Un parcours dédie à l’art con- temporain. Dans les boutiques du quartier le plus romantique de Paris, une trentaine d’arti- stes sont invités à créer des œuvre inédites. Cette 7e édi- tion se développe sur la thé- matique du jeu et du monde de l’enfance. A découvrir en se promenant dans les angles du quartier. Du 29 mai au 12 juin 2009, Parcours dans le quartier Saint-Germain-des-Prés 28
  • 34. LA RƎDACTION Rédaction en Chef >> Jenna Le Bras Maquette et Création >> Nicolo Montevecchi Journalistes >> Linda Ferrondi Nicolò Montevecchi, Audrey Hémond, Julie Garnier, Jenna Le Bras LƎS RUBRIQUƎS CONTROVƎRSE >> Jenna Le Bras, Julie Garnier, Nicolò Montevecchi CULINʼART >> Jenna Le Bras, Julie Garnier URBANʼART >> Audrey Hémod, Julie Garnier MODE & STYLE >> Linda Ferrondi, Jenna Le Bras NOUS CONTACTƎR Jenna Le Bras ∙ gna94@hotmail.fr Nicolò Montevecchi ∙ n.montevecchi@gmail.com Linda Ferrondi ∙ linda.ferrondi@gmail.com Julie Garnier ∙ lili.pouille@hotmail.fr Audrey Hémond ∙ a.hemond@hotmail.fr