2. L'homme a su compter avant de savoir écrire C'est dans le pays de Sumer, dont la capitale est Uruk, qu'apparaît la première forme d'écriture. Il s'agit alors de conserver une trace des comptes : « si je confie mon troupeau à un berger, j'ai besoin de savoir combien de bêtes je lui aie confié. » Les Sumériens inventent donc un système pour compter, les calculi: des jetons d'argile, qui représentent un nombre, sont enveloppés dans une bulle enveloppe en argile. Pour savoir combien j'ai confié de bêtes au berger, il me suffit de casser la bulle enveloppe et de compter!
3. Bientôt, les Sumériens inventent un système pour inscrire sur la bulle enveloppe ce qui permet de ne pas avoir à la briser dès qu'on veut vérifier. On se rend rapidement compte que les jetons d'argile contenus dans la bulle enveloppe ne servent plus à rien : les bulles s'aplatissent, deviennent des tablettes d'argile. On représente alors les premiers nombres et on les associe à des images : Chèvre Ces dessins qui représentent des choses s'appellent des pictogrammes
4. Bientôt, on associe les pictogrammes pour représenter des idées : Oiseau + oeuf = fécondité Ces dessins qui représentent des idées s'appellent des idéogrammes
5. Bientôt, les ronds, assez difficiles à tracer sur de l'argile, sont remplacés par des traits. On utilise une tige de roseau taillé en triangle qu'on appelle un calame pour tracer ces signes. La graphie change alors : évolution de l'écriture du mot homme Cette écriture va prendre le nom d'écriture cunéiforme
6. Cette écriture se répand alors aux pays voisins. Mais connaître tous les signes qui forment l'écriture cunéiforme est très difficile. C'est pourquoi ceux qui savent lire et écrire sont rares. C'est même un métier de connaître cette écriture, métier pratiqué par les scribes. Mais cette écriture est tellement complexe qu'elle va finir par disparaître. Dans l'écriture cunéiforme, les signes peuvent représenter un son, comme pour un rébus, ce qui facilite l'écriture
7. A peu près au moment où naît l'écriture en Mésopotamie, l'Égypte invente aussi une façon d'écrire. Cette écriture repose aussi sur des pictogrammes et des idéogrammes mais rapidement, on utilise aussi les mots pour le son qu'ils produisent, comme dans un rébus. On associe alors plusieurs mots pour leur son et on forme ainsi de nouveaux mots Les signes utilisés s'appellent des hiéroglyphes ces signes qui représentent des sons s'appellent des phonogrammes.
8. Les hiéroglyphes peuvent donc représenter des objets (pictogramme), des idées (idéogramme) ou des sons (phonogramme). Là aussi, connaître tous ces signes est difficile et reste le métier du scribe qui peut peindre sur les murs ou écrire sur des papyrus (ancêtre du papier).
9. Ainsi le hiéroglyphe ci-dessus peut représenter un mot (oeil), un son (ir) ou une idée (voir, la vue)
10. Sur un autre continent, une autre écriture voit le jour, fait aussi de pictogrammes : il s'agit de l'écriture chinoise. Contrairement à l'écriture cunéiforme ou aux hiéroglyphes égyptiens, cette écriture est encore aujourd'hui utilisées : elle comporte 55 000 signes dont 3000 sont fréquemment utilisés. Transformation du mot poisson jusqu'à son écriture moderne
11. C'est avec les phéniciens qu'on passe d'un découpage en syllabe (phonogramme), à un découpage en lettres : on ne prend le son que du début de la syllabe. C'est l'invention de l'alphabet. Celui simplifie l'écriture puisqu'avec une vingtaine de signes, on peut écrire tous les mots. M r c
12. L'alphabet que nous utilisons connaît cette histoire. La taureau était un animal très important On l'appelait aleph. Ce signe est un pictogramme. Tandis que son dessin c'est simplifié, on associé le taureau à la force, à l'énergie. Ce signe est devenu un idéogramme Sa graphie se simplifie encore et on l'utilise comme son. C'est un phonogramme De ce son, on ne garde que le début : A