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Actions
diplomatiques du
Maroc
Recueil de
Maryam RAHOUMaryam RAHOU
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Décembre 2013 diplomatie.ma
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Table des matières
La question d’Al-Qods – 6 –
1. Le Maroc et le Comité d'Al-Qods – 6 –
2. L’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif – 7 –
Paix et sécurité – 8 –
1. Le Maroc, promoteur de la paix et de la sécurité en Afrique – 8 –
2. La contribution de Maroc aux opérations de maintien de la paix, un engagement
continu pour la paix
– 9 –
 Tableau récapitulatif de la présence marocaine dans les opérations de
maintien de la paix
– 10 –
Organisation des Nations Unies – 10 –
Opérations sous le commandement de l’OTAN dans les Balkans – 11 –
3. Engagement du Maroc en faveur du Désarmement et de la non-prolifération :
Engagement pour un monde sans armes de destruction massive
– 11 –
 Adhésion aux Traités et Conventions qui forment le régime multilatéral de
Non-Prolifération et de Désarmement
– 12 –
Les Armes nucléaires – 13 –
Les Armes chimiques – 14 –
Les Armes biologiques – 15 –
Les Armes classiques – 16 –
Maroc, pays solidaire – 18 –
1. Coopération privilégiée avec l'Afrique – 18 –
 Visites de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Afrique – 20 –
 Coopération bilatérale Maroc-Afrique – 21 –
Pluies artificielles – 22 –
La lutte anti-acridienne – 22 –
 Coopération Tripartite : Un autre outil de coopération pour l'Afrique – 22 –
 Coopération Multilatérale : Solidarité et coopération – 23 –
 Agence Marocaine de Coopération Internationale – 24 –
Formation des cadres – 24 –
Coopération technique – 25 –
Coopération économique et financière – 25 –
 Implication du secteur privé – 26 –
 Échanges entre le Maroc et son espace africain : Un grand potentiel – 26 –
 Le Maroc pour la paix et la sécurité en Afrique – 27 –
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2. Le Maroc et la coopération tripartite – 27 –
 Le Maroc et la coopération Sud-Sud/Pays les Moins Avancés (PMA) – 28 –
 Coopération Maroc/Pays de l'UE au profit des pays de l'Afrique – 29 –
3. Le Maroc et les préoccupations des pays du Sud – 30 –
Coopération multilatérale – 32 –
Questions globales – 34 –
1. Gestion multidimensionnelle de la problématique migratoire – 34 –
 Coopération avec les Organisations Internationales Chargées de la Migration – 34 –
Le Haut Commissariat aux Réfugiés – 34 –
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) – 35 –
 Action multilatérale du Maroc – 35 –
Forum Mondial sur la Migration et le Développement – 35 –
Processus de Rabat – 35 –
Dialogue « 5+5 » – 37 –
Participation au projet Euro-Med Migration II – 37 –
Partenariat Afrique/UE sur la Migration, la Mobilité et l’Emploi-Réunion
des Hauts fonctionnaires (Bruxelles 15-17 Septembre 2010)
– 38 –
2. Engagement fort pour une meilleure coopération stratégique de lutte contre le
terrorisme
– 38 –
3. Lutte contre la traite des êtres humains – 40 –
4. Renforcement des mécanismes de la justice pénale contre la criminalité
transnationale organisée
– 40 –
5. Les efforts du Maroc en matière de prévention et de lutte contre la culture et le
trafic des drogues
– 42 –
 Approche globale poursuivie par le Maroc en matière de lutte antidrogue – 42 –
 Coopération internationale – 42 –
 Coopération au niveau régional – 43 –
6. Engagement irréversible du Maroc en matière de lutte contre la corruption – 44 –
 Liste des membres de l’Instance Centrale pour la Prévention de la
Corruption
– 45 –
Promotion économique et culturelle – 46 –
1. Action économique – 46 –
2. Culture et Éducation au service de la diplomatie marocaine – 47 –
 Coopération culturelle et scientifique – 47 –
Acteurs de la coopération culturelle – 48 –
 Éducation, université et formation – 49 –
Étudier au Maroc – 50 –
Bourses et formation des cadres – 50 –
 Enseignement de la Langue Arabe et de la Culture marocaine (ELCO) – 51 –
 Commission nationale pour l'éducation, les sciences et la culture – 51 –
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 Conventions ratifiées par le Maroc – 51 –
 Chaires de l’UNESCO au Maroc – 53 –
3. Rôle du Maroc dans le dialogue des civilisations – 53 –
 Le Maroc, promoteur du dialogue inter-religieux et interculturel – 53 –
 Le dialogue interreligieux et interculturel au Forum de la Fondation des
législateurs des États américains
– 55 –
 L’Initiative Onusienne de l'Alliance des Civilisations – 56 –
Participation du Maroc au Forum de l’Alliance des Civilisations – 56 –
 Comité Avverroès : Pour une meilleure connaissance et compréhension – 57 –
4. Le Maroc et la Francophonie – 57 –
Au service des Marocains Résident à l’Etranger – 59 –
1. Action consulaire et sociale – 59 –
2. Politique migratoire – 59 –
 L’action du Maroc au niveau national – 59 –
 L’action au niveau régional et international – 60 –
3. Protection des intérêts du Maroc et des droits des MRE – 62 –
4. Réforme et mise à niveau du travail consulaire – 63 –
5. Prestations consulaires – 64 –
6. Conditions d'entrée et de circulation des étrangers – 65 –
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La question d’Al-Qods
« Al-Qods As-Charif occupe une place privilégiée dans les préoccupations des musulmans, d’un bout
à l’autre du globe, tant cette ville est liée à leur foi religieuse et se prévaut d’une place prépondérante
dans leur Histoire politique de civilisation. Berceau des révélations célestes et point de rencontre des
religions, cette ville a, en la mosquée Al-Aqsa, un monument que Dieu a choisi pour première Qibla
et troisième Haram pour les croyants. ». Feu Sa Majesté Hassan II.
1. Le Maroc et le Comité d'Al-Qods
Le Comité d'Al-Qods, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, fut créé en application de la
résolution n°1/6-P de la 6ème
Conférence Islamique des Ministres des Affaires Etrangères tenue en
Juillet 1975 à Djedda. La présidence du Comité a été confiée à Sa Majesté le Roi Hassan II, lors de
la première session tenue à Fès en 1979. Les principaux objectifs du Comité d'Al-Qods sont :
 Suivre l'évolution de la situation d’Al-Qods ;
 Veiller à l'exécution des résolutions adoptées par la Conférence Islamique à ce sujet ;
 Suivre les résolutions sur Al-Qods adoptées par les différentes instances internationales ;
 Prendre contact avec les autres organismes internationaux susceptibles d’aider à la
sauvegarde d’Al-Qods ;
 Présenter des propositions aux Etats Membres et à tous les organismes intéressés concernant
les démarches à entreprendre pour assurer l’exécution de ces résolutions et faire face aux
situations nouvelles.
Le Maroc considère que la question d’Al-Qods occupe une place centrale dans le conflit arabo-
israélien. Veillant à la protection de la ville sainte, point de rencontre des religions monothéistes, le
Maroc ne cesse d’appeler la communauté internationale pour mettre fin aux manœuvres israéliennes
visant à dénaturer les lieux saints et l’identité civilisationnelle et culturelle d’Al-Qods Asharif.
S.M le Roi Mohammed VI déploie tous les efforts nécessaires en faveur d’un règlement pacifique,
juste, durable et global du conflit arabo-israélien, par l’établissement d’un Etat Palestinien
indépendant avec Al-Qods comme capitale. Par ailleurs, S.M le Roi, en sa qualité de Président du
Comité d'Al-Qods, ne cesse d’entreprendre toutes les démarches nécessaires auprès des Etats et des
parties concernés par la cause palestinienne, ainsi qu’auprès des pays membres permanents du
Conseil de Sécurité, et de l’Union Européenne, en vue de mettre en exergue l’importance particulière
d’Al-Qods pour l’ensemble du monde musulman et chrétien, et de préserver le statut de la ville sainte
tel qu’il est universellement reconnu, sachant que la résolution de la question d’Al-Qods aura un
impact positif sur la paix et la sécurité internationales.
Depuis son accession au Trône, S.M le Roi Mohammed VI veille constamment à la consolidation de
la solidarité islamique et ne ménage aucun effort pour la promotion des nobles principes de l’Islam
et de ses valeurs de coexistence et de dialogue entre les religions et les civilisations. S.M le Roi
apporte son appui aux initiatives de la communauté internationale à la recherche d’une solution
juste et durable au conflit arabo-israélien sur la base des résolutions de la légalité internationale.
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2. L’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif
« En Notre qualité de Président du Comité Al Qods, Nous déployons tous les efforts auprès de la
communauté internationale, pour préserver le statut juridique de cette ville meurtrie. Il s'agit, en
effet, de défendre son identité civilisationnelle et ses symboles religieux sacrés, contre les actes
d'agression qui les menacent, et notamment les fouilles, excavations et toutes les autres violations
attentatoires à la sacralité de la Mosquée Al Aqsa, à laquelle les musulmans sont extrêmement
sensibles. Parallèlement à Nos démarches diplomatiques, Nous avons opté pour une approche
pragmatique en vertu de laquelle l'Agence Beït Mal Al Qods se charge, sous Notre supervision, de la
mise en œuvre de projets concrets en matière de logement, de santé, d'enseignement et autres
prestations sociales en faveur de nos frères, les habitants d'Al Qods. ». S.M le Roi Mohammed VI.
L’Agence Bayt Mal Al-Qods Sharif fut créée en 1998, à l’initiative de Feu Sa Majesté le Roi Hassan
II. Son objectif est de mobiliser les ressources nécessaires et de réaliser des programmes au profit des
Makdesi en guise de soutien à la résistance légitime aux manœuvres israéliennes visant le contrôle
de la ville d’Al-Qods et la modification de son identité spirituelle et civilisationnelle.
Malgré les difficultés qui entravent son action sur le terrain, l’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif a
réussi, durant les dernières années, à réaliser les objectifs principaux de son plan stratégique pour la
période 2006-2014, en focalisant les efforts, suivant les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed
VI, Président du Comité Al-Qods, sur des projets et des programmes ayant un impact direct et
concret sur la vie des Makdesi dans les domaines sociaux prioritaires.
L’Agence a ainsi financé, en 2009, des projets d’une valeur de 7 millions de dollars répartis sur
plusieurs secteurs vitaux, notamment des projets pour l’amélioration des conditions de la femme et la
promotion des secteurs de l’éducation, de la santé, du logement, de la jeunesse et des sports.
L'Agence continue de financer des projets dans la ville sainte grâce à l'intensification et la
diversification de ses activités. Elle œuvre aussi pour la mobilisation des ressources financières
nécessaires à la concrétisation de son plan stratégique à travers des campagnes de collecte de fonds
dans les pays arabes et islamiques.
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Paix et sécurité
Les grandes orientations de la politique étrangère du Royaume du Maroc convergent avec les
principes et buts des Nations Unies, en vue de développer une organisation qui consacre la primauté
du droit international. A cet égard, le concept de paix occupe une place primordiale dans la
Constitution du Royaume de 1996. Ainsi, les paragraphes 3 et 4 du préambule stipulent que : «
Conscient de la nécessité d'inscrire son action dans le cadre des organismes internationaux, dont il
est un membre actif et dynamique, le Royaume du Maroc souscrit aux principes, droits et obligations
découlant des Chartes desdits organismes et réaffirme son attachement aux droits de l'Homme tels
qu'ils sont universellement reconnus. De même, le Royaume du Maroc réaffirme sa détermination à
œuvrer pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. »
La participation du Maroc aux efforts de la communauté internationale en vue du renforcement de
la paix et de la sécurité aux niveaux international et régional, reflète son adhésion au règlement
pacifique des différends et à la légalité internationale, que ce soit à travers la médiation, la
contribution aux opérations de maintien de la paix, le dialogue politique ou les mesures de
coopération au développement.
Le Maroc a ainsi pris part à diverses opérations de paix dans le cadre de l’ONU ou en coopération
avec d’autres partenaires, tels l’UE et l’OTAN, afin de ramener la paix et prévenir les conflits dans le
monde. Dans ce cadre, le Maroc accorde une place de choix à la stabilité et à la paix en Afrique,
prenant en considération le fait que le Continent africain reste le théâtre de plusieurs conflits.
De même, l’action du Maroc est manifeste dans le registre de la consolidation de la paix, dans la
mesure où cette approche novatrice, contribue à améliorer l'efficience et l'efficacité de l'assistance
apportée, tout en favorisant l'appropriation et l'établissement de partenariats à même de garantir la
paix et la sécurité internationale. Son élection récente pour la période 2009-2010, à la Commission
de la Consolidation de la Paix, créée en 2005, témoigne du rôle joué par le Maroc en faveur de
l’appui apporté par la communauté internationale aux pays sortants de crise, afin de créer les
conditions à même de prévenir un retour à une situation belliqueuse.
1. Le Maroc, promoteur de la paix et de la sécurité en Afrique
Le Continent africain est déchiré, depuis plus de quatre décennies, par divers conflits interétatiques,
intra-étatiques, ethniques, religieux, économiques, etc. En effet, sur les quelques 80 conflits recensés
de 1945 à 1998, l’Afrique est le théâtre d’une quarantaine de guerres civiles. Pas moins de 26 conflits
armés ont éclaté en Afrique entre 1963 et 1998, affectant 474 millions de personnes, soit 61 pour cent
de la population du Continent.
Conscient de l’importance de la paix et de la sécurité en Afrique, le Maroc ne ménage aucun effort
pour contribuer à la stabilité et à la sécurité des pays africains, en se basant sur le principe de
l’indivisibilité de la sécurité, qui constitue la référence du système de sécurité collective mis en place
par les Nations Unies. Le Maroc a ainsi été sollicité non seulement à prendre part aux diverses
missions onusiennes de Maintien de la Paix en Afrique (en Somalie, Angola, Congo,…), mais aussi,
à jouer le rôle de médiateur pour dénouer des crises africaines.
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Ce rôle a été particulièrement apprécié notamment à travers la médiation réussie de S.M le Roi
Mohammed VI qui organisa, en 2007, le Sommet de Rabat parrainé par l’ONU, en vue de la
stabilisation du bassin du fleuve Mano qui a permis la mise en place de mesures de confiance entre
les pays de l’Union et le déclenchement d’une dynamique de paix.
2. La contribution de Maroc aux opérations de maintien de la paix, un engagement continu
pour la paix
Depuis son adhésion à l’ONU, le Royaume du Maroc s'est employé à contribuer pour faire de cette
Organisation un acteur incontournable dans la préservation de la paix et de la sécurité
internationales et dans la régulation et le développement des relations internationales, ainsi que la
création d'un ordre mondial fondé sur la coopération, la justice et la légalité internationale.
L’engagement du Maroc en faveur du maintien de la paix s’inscrit dans la continuité. Fidèle aux
principes inscrits dans le Préambule de sa Constitution, notamment ceux appelant à la préservation
de la paix, l’encouragement de la stabilité et le respect de l’intégrité territoriale des États, le Maroc a
fait du maintien de la paix un pan important dans sa politique étrangère et de sécurité. En outre, la
participation du Maroc aux OMP, qui vise l’instauration de la paix et de la sécurité internationales,
se fait en conformité avec les trois piliers fondamentaux suivants :
 La participation du Maroc s’est toujours faite dans le cadre de missions autorisées et
approuvées par les Nations Unies ;
 Le Maroc veille toujours, au respect des principes sacro-saints agréés par la communauté
internationale en matière de maintien de la paix. Il s’agit, en l’occurrence, du respect de
l’intégrité territoriale des Etats, de la souveraineté et du consentement des Etats concernés ;
 La participation marocaine aux OMP intègre de plus en plus une forte dimension
humanitaire.
De même, le Maroc considère que la réussite des OMP dépend essentiellement de la coopération
triangulaire entre le Secrétariat des NU, les pays contributeurs en troupes et le Conseil de Sécurité,
lors de la conception, la définition et la mise en œuvre des mandats confiés aux OMP. Ces mandats
devraient être, aussi, empreints de réalisme afin de procurer aux OMP toutes les chances de réussite.
L’efficacité des OMP reste tributaire, également, d’une certaine adéquation entre les ressources
nécessaires disponibles et les mandats établis, et la recherche de l’excellence et de l’expérience du
personnel appelé à y participer, ainsi que la disponibilité du matériel et des moyens logistiques.
Le Maroc estime, aussi, que les réformes ayant concerné le Département des OMP et la création d’un
nouveau Département d’Appui Logistique, constituent un pas important vers une meilleure
rationalisation de l’action de l’ONU en matière de maintien de la paix et de la sécurité
internationale, et devraient continuer dans une logique consultative et participative où sont associés
tous les Etats membres de l’ONU, en particulier, les pays fournisseurs de troupes.
Le Royaume du Maroc joue un rôle important en matière de prévention des conflits, de maintien et
de consolidation de la paix. Cette contribution s’inscrit dans une vision de politique étrangère et de
défense nationale visant à faire du Maroc un « acteur de paix » sur la scène internationale, et ce
conformément aux principes directeurs de l’ONU en la matière.
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A cet égard, le Maroc a investi, depuis 1960, avec succès le créneau du maintien de la paix avec la
participation à plusieurs Opérations de Maintien de la Paix (OMP), aux côtés de partenaires telles
que l’ONU, l’UE et l’OTAN. Ainsi, le Royaume a pris part, pour la première fois à une OMP, en
1960, pour préserver l’intégrité territoriale du Congo.
Le Maroc est le seul pays arabe et africain à avoir participé à des opérations de l’OTAN dans le
Kosovo et de l’UE en Bosnie-Herzégovine. Sa contribution en Bosnie-Herzégovine à côtés des autres
Nations, avec un contingent de 135 militaires, s’est achevée le 28/10/2007. Actuellement, le Maroc
prend part aux opérations de maintien de la paix en Afrique, en l’occurrence : l’Opération des NU en
Côte d’Ivoire (ONUCI), et à la Mission des NU en République Démocratique du Congo (MONUC).
Au 31 Janvier 2010, le Maroc, avec une participation de 1562 membres des FAR aux OMP, occupe la
18ème
place sur le ranking des pays contributeurs de troupes au niveau mondial, la 3ème
dans le
monde arabe et la 8ème
au Continent africain. En guise de reconnaissance du travail accompli, les
membres du contingent des FAR déployés en Côte d'Ivoire ont été décorés, à deux reprises, en 2006 et
2008, de la médaille de l'ONU.
Le Maroc, en sa qualité de Coordonnateur du Mouvement des Non-alignés pour les Opérations de
Maintien de la Paix, continuera à accorder une importance particulière et assurer un suivi au
processus de réforme et de réflexion sur le maintien de la paix au sein des NU, notamment l’examen
et le débat concernant le document conjoint préparé par les Départements des Opérations de
Maintien de la Paix (DPKO) et de l’appui aux Missions (DFS), intitulé « Un nouveau partenariat :
définir un nouvel horizon pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies ».
 Tableau récapitulatif de la présence marocaine dans les opérations de maintien de la
paix
Organisation des Nations Unies
 Opérations achevées
OMP Date de déploiement Continent
ONUC (Opération des Nations Unies au Congo) Juillet 1960 - Juin 1964 Afrique
ONUSOM I (Opération des Nations Unies en Somalie I) Avril 1992 - Mars 1993 Afrique
ONUSOM II Opération des Nations Unies en Somalie I) Mars 1993 - Mars 1995 Afrique
UNAVEM II (Mission de Vérification des Nations Unies en
Angola II)
Mai 1991 - Février 1995 Afrique
UNAVEM III (Mission de Vérification des Nations Unies
en Angola III)
Février 1995 - Juin 1997 Afrique
APRONUC (Autorité Provisoire des Nations Unies au
Cambodge)
Mars 1992 - Septembre 1993 Asie
MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la
stabilisation en Haïti)
Novembre 2004 - Mars 2006 Amérique
 Opérations en cours
OMP Date de déploiement Continent
MONUC
(Mission de l’Organisation des Nations Unies en République
Démocratique du Congo)
Depuis Novembre 1999 Afrique
ONUCI
(Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire)
Depuis Avril 2004 Afrique
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Opérations sous le commandement de l’OTAN dans les Balkans
 Opérations achevées
OMP Date de déploiement Continent
IFOR
(Forces de la Mise en œuvre de la paix
en Bosnie-Herzégovine)
Décembre 1995 - Décembre 1996 Europe
SFOR
(Forces de stabilisation de la paix en
Bosnie-Herzégovine)
Décembre 1996 - Décembre 2004 Europe
 Opérations en cours
KFOR
(Force de maintien de la paix dirigée
par l’OTAN au Kosovo)
Depuis Juin 1999 Europe
3. Engagement du Maroc en faveur du Désarmement et de la non-prolifération : Engagement
pour un monde sans armes de destruction massive
L’action du Maroc dans le domaine du désarmement, de la lutte contre la prolifération, de la
maîtrise des armements s’inscrit dans le cadre du respect de la Charte des Nations Unies et du droit
international. Le Maroc fait du respect de la légalité internationale, un principe fondamental de sa
politique étrangère et fonde ses actions aussi bien internationales que régionales sur les valeurs de
justice, de sécurité et de bien-être des peuples. Aussi, le Maroc demeure convaincu que :
 Les objectifs de paix et de sécurité internationales sont tributaires de la volonté et de la
capacité collective des Etats à respecter la légalité internationale, à consolider le
multilatéralisme comme principe fondamental en matière de désarmement et de non-
prolifération et à renforcer la coopération internationale ;
 La meilleure garantie pour la sécurité des Etats réside non pas dans la puissance militaire et
l’accumulation des Armes de Destruction Massive (ADM) mais plutôt dans la coexistence
pacifique et le choix stratégique et irréversible de la paix.
Dans cet esprit, le Maroc a, depuis son indépendance, privilégié la concertation et le règlement
pacifique des différends. Ce choix se traduit par le refus du Maroc à participer à la course aux
armements et sa participation active en faveur des efforts multilatéraux pour la non prolifération et
le désarmement. Sa politique est fondée sur les principes suivants :
 Le respect de la Charte des Nations Unies et de la légalité internationale ;
 L’engagement ferme et sans faille en faveur des efforts de non prolifération / désarmement ;
 Le respect scrupuleux de ses engagements internationaux au moyen de l’application
transparente et loyale des instruments auxquels il a souscrit ;
 Le choix du multilatéralisme et le référentiel de l’ONU, en tant que cadre idoine pour
l’élaboration de nouveaux instruments et des stratégies internationales en matière de non
prolifération et de désarmement ;
 Le recours au dialogue et à la voie diplomatique pour résoudre tous les différends dans le
domaine de la non-prolifération et du contrôle des armes ;
 Le respect de l’équilibre entre la non-prolifération, le désarmement et le transfert de
technologie à des fins pacifiques, notamment, pour le développement socio-économique des
pays en développement ;
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 Le désarmement doit rester l’objectif ultime de la communauté internationale en vue de la
sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales ;
 L’application universelle et équilibrée des instruments internationaux.
L’engagement du Maroc en faveur du désarmement, de la lutte contre la prolifération et de la
maîtrise des armements se traduit par son adhésion à l’ensemble des traités multilatéraux qui
forment le régime multilatéral de non-prolifération et de désarmement dont notamment :
 Le Traité sur la Non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ;
 Le Traité d'Interdiction Complète des Essais Nucléaires (CTBT) ;
 La Convention sur l’interdiction des Armes Chimiques (CAC) ;
 La Convention sur les Armes Biologiques et à Toxines (CABT) ;
 Le Code de Conduite de La Haye contre la Prolifération des Missiles Balistiques (HCOC) ;
 La Convention sur certaines Armes Classiques (CCW) et ses Protocoles II et IV.
L’engagement du Maroc se traduit également par sa participation active aux travaux de la première
Commission de l’Assemblée Générale, de la Commission du Désarmement et de la Conférence du
Désarmement.
Le Maroc demeure convaincu que la coopération internationale est essentielle pour assurer
l'efficacité et la durabilité des efforts de contrôle des armes, de désarmement et de non prolifération.
A cet effet, le Maroc entretient des relations de coopération avec les Institutions Spécialisées des
Nations Unies, notamment l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), la Commission
préparatoire à l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (OTICEN),
l'Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) et le Comité des Utilisations
Pacifiques de l’Espace Extra Atmosphérique (COPUOS).
Par ailleurs, le Maroc, n’a ménagé aucun effort, pour contribuer activement, dans un esprit de
solidarité et de responsabilité, à l’élaboration et à la bonne application de l’ensemble des actions,
mises en œuvre par l’ONU, visant à prévenir et à lutter contre les nouvelles menaces, telles que le
risque du développement de réseaux de prolifération des armes de destruction massive et le
terrorisme sous toutes ses formes biologique, chimique et nucléaire.
Ainsi, le Maroc présente régulièrement ses Rapports et Déclarations au titre des Conventions et de la
résolution 1540 du Conseil de Sécurité sur la Non-prolifération des ADM et soutient les initiatives
visant à renforcer les capacités nationales et la coopération internationale en matière de lutte contre
la prolifération et le terrorisme, dont notamment :
 L’Initiative Globale de Lutte contre le Terrorisme Nucléaire dont le Maroc a abrité la
première Réunion en Octobre 2006 à Rabat ;
 Le Partenariat Global pour l’Energie Nucléaire (GNEP), dont le Maroc a signé la
Déclaration de Principes en 2008.
 Adhésion aux Traités et Conventions qui forment le régime multilatéral de Non-
Prolifération et de Désarmement
L’engagement du Maroc en faveur du désarmement, de la lutte contre la prolifération et de la
maîtrise des armements se traduit par son adhésion à l’ensemble des traités multilatéraux qui
forment le régime multilatéral de Non-prolifération et de Désarmement, dont notamment :
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 Les armes nucléaires ;
 Les armes chimiques et les armes biologiques ;
 Les armes classiques ;
 Les missiles.
Les Armes nucléaires
 Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires (TNP)
Signé le 1er
Juillet 1968 et entré en vigueur le 5 Mars 1970, le TNP est l’un des principaux
instruments du régime international de non-prolifération et de désarmement nucléaires et constitue
l’un des fondements de la sécurité internationale.
Le Maroc, qui a signé le TNP en 1968 et l’a ratifié en 1970, considère que cet instrument constitue la
pièce maîtresse du régime de non-prolifération nucléaire et un outil clef pour la préservation de la
paix et de la sécurité dans le monde. A cet égard, le Maroc a toujours soutenu les initiatives visant à
préserver sa crédibilité et à promouvoir son universalité et souligne l’importance cruciale du respect
par tous les Etats parties des dispositions du TNP et des obligations qui en découlent.
Conformément à ses engagements en matière de non prolifération au titre du TNP, le Maroc a
conclu avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), en 1975, un Accord de garanties
généralisées permettant à l’Agence de procéder à des vérifications qui visent à donner des assurances
quant à la nature pacifique des matières et des activités nucléaires au Maroc. En 2oo4, le Maroc a
signé avec l’AIEA un Protocole additionnel à son Accord de garanties, entré en vigueur en Avril
2011.
Le Royaume du Maroc a toujours pris part aux Conférences d’Examen du TNP. Il a été Vice
Président de la 8ème
Conférence d’Examen qui s’est déroulé à New York, du 08 au 25 Mai 2010, et a
œuvré à assurer le succès de la Conférence qui a pu adopter un document final assorti d’un Plan
d’action dont l’objectif est de permette d’avancer de manière tangible dans la réalisation des objectifs
énoncés dans le Traité.
Plus d’informations disponibles sur le site : UNODA : United Nations Office for Disarmament
Affairs. http://www.un.org/disarmament/WMD/Nuclear/NPT.shtml
 Traité d'Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN)
Le Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN) a été négocié au sein de la
Conférence du Désarmement et fut ouvert pour signature en Septembre 1996 avec l’adoption de la
résolution (A/RES/50/245) de l’Assemblée Générale des Nations Unies. A la date du 1er
Février 2013,
le TICEN a réuni 183 signatures et 158 ratifications. Il n’est pas encore entré en vigueur. Seuls 36
pays parmi les 44 figurant sur l’Annexe II du Traité, et dont la ratification est nécessaire pour son
entrée en vigueur, l’ont ratifié.
Le Maroc considère que l'entrée en vigueur du TICEN, à laquelle a également appelé le Conseil de
Sécurité des Nations Unies, renforcera de façon décisive le régime international de non-
prolifération et constituera un succès majeur du processus multilatéral de non-prolifération et de
maîtrise des armements. Le TICEN constitue un instrument efficace dans un monde où la
prolifération des armes de destruction massive est une menace réelle.
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Fidèle à ses engagements, le Maroc qui a ratifié le TICEN en Avril 2000, a assuré avec succès, au
côté de la France, la co-présidence de la Conférence de l’Article XIV pour la facilitation de l’entrée
en vigueur du TICEN. Au cours de cette coprésidence (25 Septembre 2009 et jusqu’au 23 Septembre
2011) les deux coordonnateurs ont développé un Plan d’action conjoint sous forme de feuille de route
d’événements politiques pertinents aux niveaux multilatéral, bilatéral et régional afin d’accélérer
l’entrée en vigueur du TICEN. Ce Plan d’action conjoint qui s’est inspiré des mesures contenues dans
la Déclaration finale de la Conférence de New York et des actions à entreprendre discutées lors de la
visite du Secrétaire Exécutif de la Commission Préparatoire de l’OTICEN au Maroc en 11/2009, a été
exécuté avec succès.
En sa qualité de Coordonnateur avec la France de la Conférence de l’Article XIV pour la facilitation
de l’entrée en vigueur du (TICEN) et dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action conjoint
Maroc/France visant la promotion de l’entrée en vigueur du TICEN, le Maroc a organisé,
conjointement avec l’OTICEN, les 28 et 29 Octobre 2010 à Rabat, un Atelier régional pour la
promotion de l’entrée en vigueur du TICEN en faveur de Hauts responsables venant de pays
africains n’ayant pas signé/ratifié le Traité. L’Atelier, auquel ont pris part les représentants de 25
pays africains a eu pour objectifs :
 Assurer une meilleure compréhension de l’importance de la ratification du TICEN parmi les
pays africains qui n’ont pas signé et/ou ratifié le TICEN ;
 Présenter les atouts spécifiques du TICEN, notamment dans le domaine des applications
civiles et scientifiques des technologies de vérification ;
 Améliorer les capacités nationales et régionales dans la mise en œuvre du Traité et explorer
les possibilités de coopération potentielles entre l’OTICEN et le Traité de Pelindaba.
En organisant cet Atelier, le Maroc réitère son plein engagement dans les efforts internationaux
visant l’entrée en vigueur du TICEN et confirme l’intérêt qu’il porte pour le Continent africain et au
renforcement de la coopération entre l’Afrique et le Secrétariat Provisoire de l’OTICEN.
Plus d’information disponible sur le site : UNODA : United Nations Office for Disarmament
Affairs. http://www.un.org/disarmament/WMD/Nuclear/CTBT.shtml
Les Armes chimiques
Traité sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes
chimiques et sur leur destruction
Traité multilatéral interdisant de mettre au point, de fabriquer, d'acquérir, de stocker, de conserver,
de transférer ou d'employer des armes chimiques, ouvert à la signature à Paris, le 13 Janvier 1993,
après la conclusion des négociations au sein de la Conférence du Désarmement. La Convention est
entrée en vigueur le 29/04/1997. Le Secrétaire Général de l'ONU est le dépositaire de la Convention.
La (CAC) a une durée illimitée ; un État partie peut la dénoncer avec un préavis de 90 jours.
La CAC engage chaque Etat partie à détruire toutes les armes chimiques et toutes les installations de
fabrication d'armes chimiques dont il est le propriétaire ou le détenteur, ainsi que toutes les armes
chimiques qu'il a abandonnées sur le territoire d'un autre État partie. La dite Convention comporte
un régime de vérification important avec des inspections initiales, des inspections régulières et des
inspections sur place par mise en demeure. Le régime de vérification de la Convention est géré par
l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) créée en vertu de la Convention.
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L'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques rassemble les déclarations de données
initiales communiquées par les États parties, conduit les inspections, sert d'enceinte de consultation
et de coopération entre les États parties, et peut régler les différends entre les États parties s'agissant
de l'application et l'interprétation de la Convention sur les armes chimiques. Les informations
obtenues lors de toutes les inspections sont transmises au Conseil Exécutif de l'Organisation, qui est
habilité à établir s'il y a effectivement eu violation de la Convention.
Le Royaume du Maroc qui a contribué au processus qui a conduit à l’élaboration puis à l’adoption de
la (CAC) a signé la Convention, le 13 Janvier 1993, et l’a ratifiée le 28 Décembre 1995. Il a intégré
l’OIAC dès l’entrée en vigueur de la CAC, le 29 Avril 1997. L’adhésion de notre pays à la CAC s’est
traduite par un certain nombre de dispositions en vue d’une mise en œuvre de la Convention. Ainsi le
Maroc a institué, le 17 Janvier 2005, son Autorité Nationale, chargée de la mise en œuvre de la
Convention, présidée par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Le Maroc soumet chaque année son Rapport national sur les activités du secteur industriel,
conformément à l’article VI de la Convention. Il a également procédé à la promulgation, en Octobre
2011, de la loi sur n° 36-09 relative à l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage
et de l’emploi des armes chimiques et à leur destruction.
Plus d’information disponible sur le site : OPCW : Organisation for the Prohibition of Chemical
Weapons. http://www.opcw.org/chemical-weapons-convention/
Les Armes biologiques
La Convention sur les Armes Biologiques et à Toxines (CABT)
Les principales obligations de la Convention sur l’Interdiction de la mise au point, de la fabrication
et du stockage des Armes Bactériologiques (biologiques) ou à Toxines et sur leur destruction
(CIABT ou CAB) concernent l’engagement des États parties à ne jamais, et en aucune circonstance,
« mettre au point, fabriquer, stocker ni acquérir d'une manière ou d'une autre ni conserver » d'autres
agents microbiologiques, de détruire ou convertir à des fins pacifiques toutes les armes biologiques
et/ou vecteurs visés, qui sont en leur possession à ne pas transférer, ni appuyer d'une autre façon
l'acquisition ou la fabrication de tels objets par des États ou des organisations internationales et à se
consulter dans le cas où un problème ayant trait à Convention surviendrait.
En outre et aux termes de l'article X, les États parties s'engagent à faciliter l'échange le plus large
possible d'équipements et de technologies à des fins pacifiques, et à participer à cet échange. Les
dispositions de cet article soulignent aussi que la Convention ne vise nullement à entraver le
développement économique ou technologique des États parties. Le Maroc qui a signé la CIABT le 2
Mai 1972 et l’a ratifiée le 21 Mars 2002 participe à tous les niveaux, national, régional et
international, à la mise en œuvre et au renforcement des dispositions de la Convention et prend part
activement à toutes les Réunions intersessions. Par ailleurs, le Maroc a adhéré aux instruments de
référence en matière d’interdiction des armes biologiques, à savoir :
1. Le Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou
similaires et de moyens bactériologiques (Protocole de Genève 1925), signé le 27 Juillet 1970
et ratifié le 7 Octobre 1970 ;
2. La Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement
à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles (1977), signée le 18 Mai 1977 ;
3. La Résolution 1540 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les Armes de Destruction Massive.
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Conformément aux décisions des 2ème
et 3ème
Conférences d'Examen de la BWC, le Maroc a soumis
en 2005 son premier Rapport national sur les mesures de renforcement de la confiance (CBM). Il
soumet depuis cette date son Rapport annuellement. De même, le Maroc participe régulièrement
aux Réunions des Experts, ainsi qu’aux Conférences des Etats Parties. Le Maroc a été élu Vice
Président de la 7ème
Conférence d'Examen de la Convention qui s’est réunie à Genève, du 05 au 22
Décembre 2011.
Lors de la Réunion des Etats Parties à la Convention qui s’est tenue à Genève (10 au 14 Décembre
2012), le Royaume du Maroc a mis l’accent sur les derniers développements qu’il a entrepris dans le
cadre de la mise en œuvre de la Convention à savoir l’élaboration d’un projet de loi sur le contrôle
des produits à double usage et la mise en place d’un Centre d’Excellence destiné à renforcer les
capacités nationales et régionales en matière de prévention et de lutte contre la menace chimique,
biologique, radioactive et nucléaire (CBRN) dont le Secrétariat Régional est abrité à Rabat.
Plus d’informations sur le site : UNOG : The United Nations Office at Geneva.
http://www.unog.ch/80256EE600585943/%28httpPages%29/04FBBDD6315AC720C1257180004B1B2F?
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Les Armes classiques
 La Convention sur Certaines Armes Classiques (CCAC) et ses Protocoles
La Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de Certaines Armes Classiques qui
peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans
discrimination applique à des armes spécifiques deux règles coutumières générales du droit
international humanitaire, à savoir :
 L’interdiction d’employer des armes qui frappent sans discrimination ;
 L’interdiction d’employer des armes de nature à causer des effets traumatiques excessifs.
La Convention comprend un cadre et cinq Protocoles régissant l'emploi de catégories spécifiques
d’armes. Quand elle a été conclue en 1980, la Convention comprenait trois Protocoles :
1. Protocole I relatif aux éclats non localisables ;
2. Protocole II sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des mines, pièges et autres
dispositifs ;
3. Protocole III sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des armes incendiaires.
Par la suite, les États parties ont adopté deux nouveaux Protocoles :
4. Protocole IV relatif aux armes à laser aveuglantes (1995 ;
5. Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre (2003).
En outre, le champ d’application de la Convention a été étendu, en 2001, à tous les types de conflits
armés. Aujourd’hui, les règles de la Convention sont applicables dans toutes les situations de conflits
armés. Elle comprend un amendement à l’article 1er
et le Protocole II amendé (1998).
Le Maroc est Partie à la CCAC et à ses Protocole II, au Protocole II amendé et IV. Les instruments
de ratification ont été déposés auprès du Secrétaire Général des Nations Unies le 19 Mars 2002.
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Conformément à l’article 13, paragraphe 4 du Protocole II amendé, le Maroc a soumis, en Décembre
2003, son premier Rapport national sur la mise en œuvre de ce Protocole relatif à l’interdiction ou la
limitation de l’emploi des Mines, pièges et autres dispositifs. Fidèle, à ses engagements, le Maroc
soumet, annuellement son Rapport national au titre du Protocole II Amendé de la CCAC.
Plus de données sont disponible sur le site : UNOG : The United Nations Office at Geneva.
http://www.unog.ch/80256EE600585943/%28httpPages%29/4F0DEF093B4860B4C1257180004B1B30?O
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 Le Programme d’action des Nations Unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce
illicite des armes légères sous tous ses aspects
Dans sa résolution 54/54 du 15 Décembre 1999, l’Assemblée Générale des Nations Unies a décidé de
convoquer une Conférence Internationale sur le Commerce Illicite des Armes Légères et de Petit
Calibre (ALPC) sous tous ses aspects, qui s’est tenue à New York du 9 au 20 Juillet 2001. Lors de
cette Conférence, le Programme d’action des Nations Unies (PoA) a été adopté en vue de prévenir,
combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects.
En adoptant ce Programme d’action, les États s’engagent à prendre diverses mesures aux niveaux
national, régional et international pour enrayer le commerce illicite des armes légères. Ils s’engagent
également à renforcer leur capacité de combattre divers aspects de ce commerce.
Conscient de la problématique grave posée par les armes légères, le Maroc, a adopté une approche de
lutte contre le trafic illicite des armes légères à trois niveaux :
1. Une approche internationale : mise en œuvre du Programme qui se décline en deux 2 axes
complémentaires : la transparence et la mise en place d’instruments de régulation/contrôle ;
2. Une approche régionale : le Maroc joue un rôle actif en Afrique dans le cadre de ses
contributions aux opérations de maintien de la paix, aux actions de rétablissement de l’ordre,
de stabilisation militaire, de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Le Maroc
participe également aux Réunions de la Ligue arabe visant l’application, au niveau régional,
du Programme d’action de l’ONU ;
3. Une approche nationale qui se traduit par l’établissement d’un point de contact national
chargé de veiller à l’application du Programme d’action des Nations Unies et l’élaboration de
Rapports nationaux.
Pour plus d’informations : UNODA : United Nations Office for Disarmament Affairs.
http://www.un.org/disarmament/convarms/SALW/
 Autres instruments internationaux relatifs aux ALPC
 Le Protocole des Nations Unies contre la fabrication et le trafic illicite d’armes à feu et
munitions adopté en Juin 2001, il est le premier instrument international à caractère
contraignant qui concerne les armes légères et de petit calibre ;
 L’Instrument international sur le marquage, l’enregistrement et l’identification des armes
illicites qui est une déclaration politique adoptée, en Décembre 2005, par l’Assemblée
Générale de l’ONU et a pour objectifs de permettre aux États de procéder à l’identification et
au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre illicites et de promouvoir et
faciliter la coopération et l’assistance internationales en matière de marquage et de traçage et
à renforcer l’efficacité des accords bilatéraux, régionaux et internationaux.
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Maroc, pays solidaire
En sa qualité de Président du G77 pour l’année 2003, S.M le Roi Mohammed VI a pris l’initiative
pour que le Maroc abrite deux importants événements : la Conférence Ministérielle Extraordinaire
des PMA, tenue à Rabat en Juin 2003 et la Conférence de Haut Niveau sur la coopération Sud-Sud,
qui a eu lieu à Marrakech en Décembre de la même année.
Les relations entre le Royaume et les pays du Sud se fondent sur plusieurs principes, qui constituent
les piliers de la diplomatie marocaine tels que le règlement pacifique des différends, le respect des
règles et principes du droit international, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale des
Etats et le principe d’égalité souveraine des Etats. Ces relations se traduisent à cet égard par :
 La solidarité avec les causes et problèmes des pays du Sud comme en témoigne la visite
effectuée par S.M le Roi Mohammed VI au Niger en 2005, afin d’apporter l’assistance
humanitaire à la population nigérienne et l’appel fait à l’aide internationale pour remédier à
la sécheresse qui frappait le pays ;
 Le renforcement des initiatives de complémentarité et d’intégration (lancement de l’UMA en
1989, organisation de la Conférence de Casablanca en 1961, qui a jeté, entre autres, les jalons
de l’OUA) ;
 L’application effective de tous les engagements internationaux (la réalisation des Objectifs
du Millénaire pour le Développement, la défense des intérêts des pays en développement) ;
 L’implication du secteur privé marocain, des grandes compagnies et banques nationales (la
RAM, IAM, la COMANAV, BMCE, etc.) et de la société civile dans les différents projets de
développement dans les pays du Sud, et particulièrement en Afrique. Cette implication prend
souvent la forme de joint-ventures entre les entreprises marocaines et celles de ces pays.
1. Coopération privilégiée avec l'Afrique
« Avec une égale détermination, Nous tenons à ce que le Continent africain demeure au cœur de
notre politique étrangère, veillant à renforcer nos relations avec l’ensemble des pays africains frères,
notamment avec les moins avancés d’entre eux, à faire aboutir l’initiative du NEPAD, et à participer
aux opérations onusiennes pour le maintien de la Paix et la préservation de la sécurité et de la
stabilité dans la région du Sahel et à travers tout notre Continent africain. ». Discours du Trône du
30 Juillet 2004 de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Conscient de l’enracinement profond de son appartenance africaine, le Maroc s’est engagé, depuis son
indépendance, dans la voie du raffermissement de ses relations historiques, culturelles et de
coopération avec les pays africains.
La politique étrangère marocaine fut marquée, dès le départ, par l’appui résolu et solidaire du
Maroc à la lutte de libération des pays africains du joug colonial et par la consolidation de l’unité
africaine qui s’est particulièrement illustrée par la création de l’Organisation de l’Unité Africaine
dont le Maroc figure parmi les fondateurs. L’action diplomatique marocaine s’est assignée comme
objectif stratégique de hisser la coopération avec les pays africains au niveau d’un véritable
partenariat agissant et solidaire.
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C’est dans cette perspective que les multiples Visites Royales effectuées par Sa Majesté le Roi
Mohammed VI, depuis son intronisation, à de nombreux pays africains, ont créé une nouvelle
dynamique dans les relations avec ces pays frères et ont donné une forte impulsion à la coopération
Sud-Sud du Maroc avec son espace africain.
Ces visites Royales ont ponctué une série d’accords de coopération dans les domaines du
développement économique, technique, social, culturel et humain tels que la lutte contre la pauvreté
et les maladies, l’agriculture et l’agro-alimentaire, les pêches, l’éducation et la formation, la gestion
de l’eau et l’irrigation, les infrastructures de base et l’aménagement urbain, les technologies de
l’information, et la gestion financière et les banques.
Conscient que l’être humain devrait être au centre de toute stratégie de développement, le Maroc a
fait de la formation une composante importante et indispensable dans les programmes de
coopération avec les pays africains. Cette politique, relayée par l’Agence Marocaine de la
Coopération Internationale (AMCI), consiste à diffuser auprès des cadres et des institutions des pays
partenaires en Afrique le savoir faire marocain.
Le partage des expériences dans les secteurs, à forte utilisation de technologies, a toujours été une
valeur importante dans les relations de coopération du Maroc avec son espace africain. Dans cette
optique et en plus de la coopération purement bilatérale, la coopération tripartite se présente comme
un outil innovant et porteur pour le transfert de l’expertise et du savoir faire aux pays africains.
En matière de paix et de sécurité, le Maroc ne ménage aucun effort pour contribuer à la
consolidation de la paix et de la stabilité dans le Continent. Il a toujours manifesté son soutien aux
initiatives des Nations Unies pour la restauration de la stabilité en Afrique et ne ménage aucun
effort pour mettre des contingents militaires à la disposition des opérations de maintien de la paix
des Nations Unies dans la région.
De même, le Maroc exprime sa constante disponibilité pour contribuer aux efforts de réconciliation
pour ramener, par sa médiation, la stabilité par le dialogue et la confiance. La vision stratégique du
Maroc donne une importance croissante au volet économique dans la coopération du Maroc avec les
pays africains. C’est dans cette perspective que le Gouvernement associe de plus en plus le secteur
privé en vue de renforcer les échanges commerciaux et d’augmenter les flux d’investissement du
Maroc avec son espace continental.
Parallèlement aux actions bilatérales, le Maroc demeure très actif au niveau des organisations
régionales africaines, notamment auprès des communautés économiques régionales (CER) avec
lesquelles il ambitionne de resserrer les liens pour augmenter et diversifier les échanges
commerciaux, techniques et d’investissement et renforcer la coopération avec les ensembles
régionaux africains.
Le Maroc ne cesse de mettre en avant les questions de développement de l’Afrique, en particulier des
Pays africains les moins avancés, par l’organisation au Maroc de rencontres sur des questions
prioritaires pour l’Afrique.
Par ailleurs, le Maroc ne ménage aucun effort pour défendre les intérêts de l’Afrique auprès des
autres pays et groupements régionaux, notamment dans le cadre des dialogues entre l’Afrique et le
reste du monde et au sein des organisations internationales.
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La diplomatie marocaine a toujours œuvré dans le but de placer la question du développement du
Continent africain au centre des préoccupations de la communauté internationale, notamment au
sein des instances de l’ONU et de ses agences spécialisées.
 Visites de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Afrique
Dans le cadre d’une vision stratégique de l’appartenance africaine du Maroc et dans la perspective
de hisser la coopération avec les pays africains au niveau d’un partenariat stratégique agissant et
solidaire, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a effectué, juste après son accession au Trône, de
multiples visites à de nombreux pays africains frères.
Ces visites ont donné une forte impulsion et un réel contenu aux relations de coopération dans les
domaines prioritaires de développement, tels que l’agriculture, les pêches, l’éducation, la formation,
la santé, la gestion de l’eau, l’irrigation, les télécommunications, l’aménagement urbain et les
infrastructures de base.
Après des visites d’Etat au Sénégal en en Mauritanie en 2001, S.M le Roi Mohammed VI a effectué,
du 15 au 29 Juin 2004, une première grande tournée officielle dans le Continent africain. Lors de
cette tournée, S.M le Roi s’est rendu successivement au Bénin, au Cameroun, au Gabon, au Niger et
au Sénégal.
Cette première tournée a symbolisé la nouvelle dynamique que le Souverain voulait ancrer dans les
relations avec les pays africains, témoigner de la place privilégiée de l’Afrique dans la politique
étrangère du Maroc et confirmer de nouveau la dimension africaine du Maroc, tant au niveau
politique, économique, social que culturel et spirituel.
Huit mois seulement après la première tournée, la deuxième tournée officielle de Sa Majesté le Roi
en Afrique a eu lieu du 21 Février au 8 Mars 2005 et a concerné le Burkina Faso, le Gabon, le
Sénégal et la Mauritanie.
Le 20 Juillet 2005, le Souverain s’est rendu au Niger, où il a exprimé la solidarité du Maroc avec le
peuple nigérien confronté aux conséquences de la sécheresse. A cette occasion une aide alimentaire et
médicale d’urgence a été mise à la disposition des autorités nigériennes. Un hôpital de campagne
comportant 28 médecins marocains, a été déployé par les Forces Armées Royales pour aider la
population touchée. Une aide financière a également été octroyée pour l’achat des semences.
Du 19 Février au 1er
Mars 2006, S.M le Roi a effectué des Visites officielles en Gambie, en
République du Congo, en République Démocratique du Congo et au Gabon. La Visite Royale en
Gambie a été couronnée par la signature de plusieurs accords de coopération en matière de politique,
de justice, de tourisme, d’agriculture, d'eau, de météorologie, de santé et de promotion et protection
des investissements. Cette Visite a été également marquée par la remise d'un don de matériel médical
à l'Hôpital de Banjul et d'équipements de lutte contre le criquet pèlerin aux autorités gambiennes.
La visite Royale au Congo (21-23 Février 2006) a été marquée par la signature d’accords de
coopération et de jumelage entre les Centres Hospitaliers Universitaire (CHU) de Rabat et de
Brazzaville et dans les domaines de la pêche maritime, de la santé et de l'agropastoral. Autre fait
marquant de cette visite, le lancement d'une action médicale initiée par le Maroc en faveur de la
population de la capitale congolaise.
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En République Démocratique du Congo, plusieurs accords de coopération ont été conclus entre les
deux pays en matière de :
 Consultations politiques ;
 Financement du projet de renforcement des capacités d'analyse des laboratoires de l'Office
Congolais de Contrôle (OCC) ;
 Pêche maritime et d'agriculture ;
 Industrie et de commerce ;
 Santé.
Le 14 Novembre 2006, le Souverain s’est rendu en visite de travail et de fraternité au Sénégal.
Quatrième au Sénégal en cinq ans, cette visite a été marquée par la signature de plusieurs accords de
coopération dans les domaines de l’investissement, de l’assistance technique dans le domaine de la
réglementation et de l’organisation du secteur du bâtiment, des travaux publics, de la protection
civile et du transport aérien.
Dans la voie tracée par cette nouvelle dynamique donnée à la coopération du Maroc avec les pays
africains, les visites du Premier Ministre et des membres du Gouvernement se sont multipliées ces
quatre dernières années, prenant soin de se faire accompagner d’hommes d’affaires.
 Coopération bilatérale Maroc-Afrique
Afin d’insuffler une nouvelle dynamique à leur coopération bilatérale, le Maroc et les pays africains
ont opté pour la création et la réactivation des commissions mixtes pour consolider la base juridique
de cette coopération. Ces commissions créent le climat favorable pour des consultations bilatérales
périodiques, l’augmentation des échanges commerciaux et d’investissement, le renforcement de la
coopération et l’échange d’expériences dans les domaines techniques, culturels, sociaux et humains.
C’est à partir du milieu des années soixante-dix que des commissions mixtes ont été créées pour
organiser et gérer la coopération bilatérale dans l’ensemble des domaines concernés par les accords,
les conventions et les protocoles. Entre 1973 et 1987, soixante-trois accords de coopération ont été
signés entre le Maroc et 17 pays africains : Côte-d’Ivoire, Cameroun, Sénégal, Zaïre, Gabon, Nigeria,
Guinée, Guinée Equatoriale, Comores, RCA, Togo, Tchad, Mali, Gambie, Cap vert, Liberia et Niger.
Ces accords portent sur les domaines culturels, scientifiques et techniques, commerciaux, du
transport aérien, du transport maritime, des postes et télécommunications, financiers, de la marine
marchande, du tourisme, de l’investissement, de l’agriculture, de la fonction publique, de la santé,
des routes et des chemins de fer, de la formation professionnelle et de l’habitat.
A partir de 1996, l’accroissement notoire de la création des commissions mixtes a contribué au
renforcement des liens de coopération entre le Maroc et son espace africain. Durant les années 1996
et 1997, neufs nouvelles commissions mixtes ont vu le jour avec le Liberia, le Swaziland, le Cap
Vert, le Mozambique, l’Erythrée, la Guinée Bissau, le Rwanda, le Tchad et l’Afrique du Sud.
A l’heure actuelle, le Maroc se félicite d’avoir des relations de coopération suivies avec une
quarantaine de pays africains : l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Cap vert, la
République Centrafricaine, les Comores, la République du Congo, la République Démocratique du
Congo, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana,
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La Guinée, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Kenya, le Liberia, la Libye, Madagascar, le
Mali, Maurice, Mozambique, Niger, Nigeria, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Le Sénégal,
Seychelles, Sierra Léone, Soudan, Swaziland, Tchad, Togo et Tunisie.
Cette coopération est actuellement régie par un cadre juridique comportant quelques 478 accords,
conventions et protocoles. Sa mise en œuvre est assurée par des commissions mixtes. Des dispositifs
institutionnels, tel l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), sont également mis
en place pour donner une forte impulsion à cette coopération.
Pluies artificielles
Grâce à l’expérience acquise en matière d’ensemencement des nuages (pluies artificielles), le Maroc
s’est engagé à partager son savoir faire dans ce domaine avec de nombreux pays africains comme le
Burkina Faso, à travers « l’opération Saaga » en vue d’aider ce pays à lutter contre la sécheresse.
Le succès de cette expérience pilote au Burkina Faso, citée comme un véritable exemple de
coopération Sud-Sud, a conduit un certain nombre de pays africains à solliciter le concours et
l’appui du Maroc. C’est le cas du Cameroun, du Mali, de la Gambie, de la Mauritanie et du Cap-Vert
qui souhaitent aussi tirer profit de l’expérience marocaine dans ce domaine, en vue d’améliorer la
pluviométrie dans les zones qui connaissent un important déficit en eau. Le Sénégal a également été
bénéficiaire du soutien technique et logistique permettant à ce pays de lancer son programme de
pluies artificielles.
Suite au succès qu’a connu ce programme et aux résultats positifs enregistrés, le Maroc a fait part à
ses partenaires africains de sa disponibilité pour élaborer en commun, un projet de développement
régional de provocation artificielle des pluies en Afrique en faveur des pays africains ayant exprimé
des besoins dans ce domaine, contribuant ainsi à la réalisation de la stratégie du NEPAD visant la
généralisation de l’accès à l’eau en Afrique d’ici 2015.
La lutte anti-acridienne
Dans le domaine de la lutte anti-acridienne, le Maroc, fidèle à sa politique de solidarité
traditionnelle avec les pays africains, a contribué, en 2004, à la lutte contre l’invasion des criquets
pèlerins qui a affecté la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert, le Tchad,
le Mali et le Niger. D’importants moyens ont été mobilisés (pesticides, avions de traitement,
véhicules, experts et techniciens), pour aider certains pays africains à lutter contre l’invasion des
criquets pèlerins ayant causé des dégâts considérables à ces pays et à prévenir également une
éventuelle invasion acridienne ;
 Coopération Tripartite : Un autre outil de coopération pour l'Afrique
L’intense dispositif de coopération bilatérale s’est considérablement renforcé par des mécanismes
novateurs comme la coopération tripartite. Consistant à faire bénéficier les pays africains du savoir
faire marocain dans des secteurs de haute technicité, par des financements bilatéraux ou
multilatéraux, ce mécanisme permet le partage des expériences et le transfert de technologie vers les
pays africains qui en ont besoin dans le cadre de leurs projet de développement. C’est dans ce cadre
que le Maroc est engagé avec des bailleurs de fonds tels la France, la Belgique, le Japon, l’UE, la
FAO et d’autres agences de développement dans l’exécution de grands projets dans des pays africains.
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Le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire de la FAO-PSSA dans lequel des experts
marocains sont impliqués depuis 1998, offre une expertise confirmée dans le domaine de la gestion
de l’eau, l’élevage et la pêche artisanale en faveur des pays africains. Le projet exécuté au Niger avec
27 experts marocains en est un exemple des plus réussis. Un projet similaire est en cours au Burkina
Faso. Un autre projet modèle a permis l’envoi de 200 ingénieurs marocains dans 3 pays sahéliens
avec un financement du PNUD et de la France.
Le Maroc s’engage à promouvoir une coopération tripartite destinée à appliquer, sur le terrain, les
principes d’une gestion intégrée du patrimoine agricole du Continent. Le Maroc, qui a acquis une
expérience considérable en matière de recherche agronomique, participe à la formation de nombreux
techniciens africains en coopération avec des pays comme la France. Le cycle CRESA (Centres
Régionaux d'Enseignement Spécialisé en Agriculture) organisé par l’Institut Agronomique et
Vétérinaire Hassan II en est un des exemples.
 Coopération Multilatérale : Solidarité et coopération
Les liens du Maroc avec son espace africain sont tissés aussi à travers la coopération et la solidarité
au sein des organisations internationales et régionales. A cet égard, le Maroc a toujours exprimé son
plein engagement pour les causes africaines notamment celles relatives au développement, à la lutte
contre la pauvreté et les maladies ainsi que celles en rapport avec le maintien de la paix et de la
sécurité dans la région.
Le Maroc a toujours œuvré en vue de placer la question du développement du Continent africain au
centre des préoccupations de la communauté internationale. Sur proposition du Maroc, une Réunion
de Haut Niveau de l’Assemblée Générale des NU sur le Développement de l’Afrique s’est tenue, en
Septembre 2008, pour passer en revue l’ensemble des initiatives de développement en faveur du
Continent, dans le cadre d’une approche globale et cohérente visant l’optimisation des ressources.
Lors du lancement en 2001 du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD),
le Maroc a soutenu résolument ce cadre cohérent de développement qui reflète un haut niveau
d’appropriation africaine. Dans le cadre de son action en vue de la réalisation des objectifs et
priorités du NEPAD, le Maroc encourage l'établissement de partenariats, impliquant la
participation du secteur privé, avec les partenaires du contient, notamment dans les secteurs
d’infrastructures, des télécommunications, des banques, des transports aérien et maritime, de
l'habitat, de l'eau et de l'agriculture.
Par ailleurs, le Maroc ne cesse de mettre en avant les questions de développement de l’Afrique par
l’organisation au Maroc de rencontres africaines et de conférences entre les pays africains et les
autres régions. A cet égard, le Maroc a organisé à Rabat en Juin 2003, au cours de sa présidence du
Groupe 77 + Chine, la Conférence Ministérielle Extraordinaire des Pays les Moins Avancés. Il a
ensuite abrité en Juillet 2006 une Conférence Euro-africaine sur la Migration et le Développement
qui a réuni 60 pays africains et européens et a permis d’entamer un dialogue constructif entre les
deux Continents et d’aborder les questions majeures des migrations et ses aspects complexes.
De même, il a organisé, en Avril 2007, la 1ère
Conférence Africaine pour le Développement Humain
qui a rassemblé plus de 50 Ministres venant de 45 pays africains et qui fut sanctionnée par un Plan
d’action comportant des initiatives concrètes de coopération et un mécanisme de suivi ouvrant la voie
pour un processus régulier et à LT de partage d’expériences en matière de développement humain.
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Par ailleurs, et afin de renforcer ses liens avec l’Afrique de l’Ouest et développer les échanges avec
cet espace qui constitue le prolongement naturel de la région maghrébine, le Maroc s’est engagé dans
un rapprochement avec ses organisations régionales. Les négociations commerciales avec l’Union
Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) en sont le meilleur exemple.
Ces négociations visent la conclusion d’un Accord commercial et d’investissement qui établira une
zone de préférences commerciales et un cadre de protection et d’encouragement des investissements
entre les deux parties dans un objectif plus ambitieux de mettre en place, dans le future, une zone de
libre échange. L’UEMOA compte parmi ses membres le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la
Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Le Maroc a également adhéré à la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) en 2001 et
participe activement à tous ses travaux. Le Maroc a abrité à Rabat, du 15 au 17 Mars 2006, la 13ème
session du Conseil Exécutif et se prépare à abriter d’autres Réunions Ministérielles sur le Commerce,
l’Agriculture et l’Eau. Récemment, le Maroc a accueilli en Février 2009, le Conseil Exécutif de la
CENSAD. Le Maroc est engagé aussi dans la défense des intérêts du Continent dans le cadre des
divers partenariats entre l’Afrique et les autres régions du monde : Afrique-UE, Afrique-France,
Afrique-Japon (TICAD), Afrique-Asie, Afrique-Amérique du Sud, Afrique-Chine, Afrique-
Turquie, Afrique-Inde…
C’est à l’occasion du premier Sommet Afrique-UE, tenu au Caire que Sa Majesté le Roi Mohammed
VI a déclaré l’annulation par le Maroc de la totalité de la dette des pays africains les moins avancés
et l’ouverture des frontières marocaines aux produits d’exportation de ces pays en vue de leur entrée
au marché marocain en franchise des droits de douane et sans aucune autre taxe.
 Agence Marocaine de Coopération Internationale
L’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) a été créée en 1986. Elle représente un
outil souple et efficace d’exécution de la politique de coopération tracée par le Gouvernement
marocain dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
L’AMCI est chargée de la mise en œuvre de cette politique sous ses formes bilatérales et tripartites
tout en plaçant le facteur humain au cœur de sa stratégie de développement. L’intervention de
l’Agence s’articule autour des axes prioritaires suivants : formation des cadres, coopération
technique, coopération économique et financière et action humanitaire.
Formation des cadres
Les nouvelles orientations de la politique étrangère du Royaume ont donné une impulsion nouvelle
et forte à la coopération bilatérale en matière de formation des cadres africains dans les
établissements publics d’enseignement supérieur, technique et professionnel. Cette activité, menée
par l’AMCI, est celle qui a donné les résultats les plus tangibles et les plus durables de l’action du
Maroc envers ses partenaires africains.
Il convient de signaler que le Royaume est devenu une destination de prédilection pour un nombre
croissant d’étudiants étrangers, notamment africains, désireux d’y poursuivre leurs études
supérieures et dans diverses spécialités. Au titre de l’année académique 2008-2009, les établissements
publics marocains de formation ont accueilli 7046 étudiants originaires de 41 pays africains, dont
6668 boursiers.
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D’autre part, l’Agence accorde un intérêt particulier aux activités para-universitaires et organise
plusieurs manifestations à caractère culturel, sportif et social. L’Agence apporte son soutien à la
réalisation de plus de quarante actions initiées par les associations des étudiants africains.
Cependant, l’événement phare demeure la semaine culturelle et sportive et l’opération d’hébergement
d’été organisée annuellement à Rabat, à l’occasion des vacances printanières et d’été, par la
Confédération des Etudiants et Stagiaires Africains au Maroc (CESAM), sous le parrainage de
l’Agence.
Coopération technique
La coopération technique se décline en version bilatérale, dans le cadre des accords signés avec
certains pays, ou en version tripartite associant le Maroc à des pays donateurs, à des organisations
internationales ou bailleurs de fonds multilatéraux. En effet, la coopération tripartite présente de
nombreux avantages et permet, à travers la participation de bailleurs de fonds internationaux, de
faire profiter les pays du Sud du savoir-faire et de l’expertise marocaine appréciée en Afrique.
L’offre de coopération du Maroc peut prendre différentes formes : formation de longue, moyenne et
courte durée, formation, sur place, dans les pays bénéficiaires, sessions de formation au Maroc,
stages de perfectionnement, voyages d’études, envoi d’experts, réalisation de programmes conjoints...
L’assistance technique qu’apporte le Maroc est un moyen de promotion du savoir-faire et des
potentialités marocaines dans une multitude de domaines où le Maroc est crédité d’une expertise
reconnue et appréciée aux niveaux régional, continental et international.
Aujourd’hui, le Maroc enregistre une forte demande étrangère, surtout africaine, sollicitant
l’expertise acquise par les professionnels marocains dans les domaines de la santé, de l’agriculture,
de l’eau potable, des pêches maritime, des infrastructures, de la justice, etc. Ainsi, plus de 600 stages
et visites d’information ont été organisés depuis 2001 sous forme de cycles de formation de courte et
moyenne durée dans une vingtaine de domaines administratifs, techniques et professionnels.
Par ailleurs, depuis de nombreuses années, le Maroc enregistre un intérêt particulier des pays
africains pour les missions d’expertise marocaines, notamment en matière de réalisation d’études
techniques, de conception d’infrastructures ainsi que pour les domaines productifs, sociaux et des
services. Plus de 250 missions d’experts ont ainsi été effectuées depuis 2001. Cependant, au vu des
demandes enregistrées de grandes potentialités sont encore ouvertes au Maroc dans ce domaine.
En matière de coopération tripartite, plus de 900 cadres africains ont suivi depuis l’année 2000 des
stages au Maroc dans des secteurs prioritaires notamment ceux de l’eau potable, des pêches
maritimes, de la marine marchande, des technologies de l’espace, des douanes et de l’entretien routier
et de la santé associant le Maroc à des pays bailleurs de fonds et/ou des organisations internationales.
Coopération économique et financière
La coopération économique et financière occupe une part grandissante des activités de l’Agence
Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) du fait de la multiplicité et de la diversité des
actions qui lui sont confiées.
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L’intervention de l’AMCI ambitionne d’appuyer les projets de développement des pays d’Afrique
Subsaharienne. Dans cette perspective, l’AMCI donne la priorité aux projets générateurs de revenus
ayant un impact direct sur le développement socioéconomique.
Une attention particulière est également accordée à des domaines ciblés qui s’insèrent dans le cadre
de programmes nationaux de développement établis par les pays partenaires. L’AMCI est de plus en
plus sollicitée pour la réalisation de projets de développement au profit notamment des pays du
Continent africain. Ce type d’activité présente une plus-value indéniable dans le développement
socio-économique des pays partenaires. Il constitue de ce fait l’objectif principal visé par les
programmes de coopération financière établis par l’Agence.
 Implication du secteur privé
Dans le cadre de sa coopération bilatérale avec les pays africains, le Maroc associe les actions du
secteur privé aux initiatives gouvernementales. Maroc Export ne ménage aucun effort pour
promouvoir les échanges du Maroc avec toutes les régions du Continent, par la participation aux
foires et salons internationaux, et par l’organisation de missions d’hommes d’affaires, de conseils
d’hommes d’affaires, de rencontres avec des opérateurs économiques, et enfin par la réalisation
d’études prospectives des zones et pays.
La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), avec sa « Commission Afrique » qui
diffuse l’information sur les zones et les pays africains, constitue un véritable relais de Maroc
Export auprès des entreprises marocaines. L’Omnium Nord Africain (ONA), deuxième Groupe
économique du pays après l’Office Chérifien des Phosphates, intervient en Afrique dans les secteurs
agroalimentaires, de la distribution, le secteur financier (Assurance & banques) et le secteur minier.
En effet, les Groupes Managem, Ynna Holding, CCGT et JET Sakane interviennent dans divers
secteurs : minier, touristique, irrigation, habitat et social.
Des rapprochements bancaires ont été effectués entre les Groupes BMCE Bank et Attijariwafa Bank
et des banques de pays de l’espace africain. Les entreprises publiques ne sont pas en reste. L’Office
National de l’Electricité du Maroc (ONE) et la RAM sont également présents dans le Continent
africain. Les liaisons aériennes et maritimes se sont multipliées et contribuent significativement à
résoudre le problème de transport intra-africain, posé avec acuité. La RAM dispose de plus de 30
lignes aériennes ouvertes en Afrique et de bureaux de représentations dans 11 pays africains.
Maroc Telecom ainsi que l’Office Nationale de l’Electricité, sont également présents en Afrique dans
des projets joint-venture d’investissement et de développement de grande envergure. Récemment,
Maroc Telecom a entamé la mise en place d'une ligne de fibre optique entre Laâyoune, Dakhla et
Nouadhibou. Une ligne qui s'ajoute à celle qu'il a déjà réalisée entre ces villes et Nouakchott,
prélude d'une liaison qui raccordera le Maroc à une vaste zone allant de la Mauritanie, au Mali et
au Burkina Faso.
 Échanges entre le Maroc et son espace africain : Un grand potentiel
Le niveau actuel des échanges est, certes, loin de refléter l’excellence des relations de fraternité et de
coopération entretenues avec les pays africains. Estimés en moyenne à 360 millions de dollars, les
échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique Subsaharienne représentent 2% à peine de la
valeur globale des échanges extérieurs du Maroc. Une situation appelée à évoluer, surtout que,
depuis quelques années, le secteur privé prend part activement à cette dynamique.
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La progression soutenue des échanges entre le Maroc et ses partenaires africains constatée ces
dernières années laisse suggérer qu’un potentiel de développement non négligeable du commerce et
d’investissement entre les deux partenaires existe. C’est ce dont témoignent les études prospectives
faites à ce sujet.
Globalement, l’examen des échanges bilatéraux du Maroc avec les pays du Continent fait ressortir
que le commerce bilatéral entre le Maroc et son espace africain demeure en deçà de son potentiel
réel. Des indicateurs permettent d’identifier les opportunités commerciales qui existent au niveau
des échanges entre le Maroc et son espace continental. Ce potentiel pourrait être concrétisé à travers
une plus grande dynamisation du cadre de coopération avec les pays africains.
 Le Maroc pour la paix et la sécurité en Afrique
Le Maroc a toujours apporté son soutien aux initiatives des Nations Unies pour la restauration de la
stabilité en Afrique et a mis, depuis 1960 à nos jours, des contingents militaires à la disposition des
opérations de maintien de la paix des Nations Unies au Congo, au Shaba, en Somalie, en Angola, en
RDC et en Côte d’Ivoire.
Le Maroc a également contribué à la résolution de certains conflits régionaux, à l’instar de la
médiation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a réussi à rassembler, en 2002, les trois Chefs
d’Etat du Libéria, de la Sierra Léone et de la Guinée et a, ainsi, contribué, au retour de la confiance
entre les trois protagonistes de la région du fleuve Mano.
En tant que membre du Groupe de contact international pour le Liberia, le Maroc a contribué
également à la cessation des hostilités entre les belligérants et à l’abrègement des souffrances du
peuple libérien. En Décembre 2006, le Maroc a envoyé un contingent des Forces Armés Royales,
composé de spécialistes et d’experts, pour participer à une opération de déminage dans la région de
Casamance au Sénégal.
2. Le Maroc et la coopération tripartite
Le Royaume du Maroc a initié avec de nombreux pays africains une coopération triangulaire riche
et diversifiée, fondée sur un véritable partenariat et une solidarité effective, outre les programmes de
coopération mis en œuvre sur le plan bilatéral. Elle présente nombre d’avantages et permet de faire
profiter les pays du Sud d’un savoir-faire et d’une expertise déjà expérimentés en terre d’Afrique et
de pallier à l’insuffisance des moyens budgétaires grâce à la participation d’un tiers, en tant que
bailleur de Fonds.
Cette forme de coopération répond aux objectifs fixés par les différentes Conférences Internationales
consacrées à la coopération Sud-Sud, notamment celle des Chefs d’Etat et de Gouvernement du
Groupe des 77 plus la Chine réunis à la havane en 2000, la Conférence de Haut Niveau de ce même
Groupe de pays tenue à Marrakech du 16 au 19 Décembre 2003, le deuxième Sommet de la Terre à
Johannesburg concernant le développement durable, le Sommet du Millénaire, la Conférence de
Monterrey, la TICAD, etc.
Les recommandations de ces instances internationales stipulent que la coopération triangulaire, sur
un plan global, devrait compléter la coopération Nord-Sud, constituer un soutien à la coopération
Sud-Sud et offrir ainsi un modèle de coopération plus efficace et moins onéreux.
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Compte tenu des multiples avantages que présente la coopération triangulaire, le Maroc considère
que cette forme de partenariat peut constituer un vecteur pour le soutien aux efforts de
développement des pays d’Afrique Subsaharienne et marque sa disponibilité à s’investir avec les pays
donateurs et les bailleurs de fonds régionaux et internationaux, qui sollicitent sa collaboration, pour
la réalisation de programmes tripartites en faveur des pays d’Afrique Subsaharienne.
L’Agence Marocaine de la Coopération Internationale (AMCI) devient ainsi progressivement
l’interlocuteur attitré, sinon privilégié, des partenaires étrangers. A noter à ce propos que la
coopération tripartite, en raison des économies de coûts qu’elle engendre et des résultats probants
qu’elle enregistre, intéresse de plus en plus les bailleurs de fonds et supplée aux insuffisances des
fonds dédiés à l’aide publique au développement.
De nombreux projets ont ainsi été réalisés avec l’appui de l’AMCI, notamment avec la France et le
Japon et des initiatives avec d’autres partenaires sont en cours de réalisation ou d’examen. Cette
forme de coopération a profité depuis 2000 à plus de 600 stagiaires.
 Le Maroc et la coopération Sud-Sud/Pays les Moins Avancés (PMA)
Le Maroc a veillé, depuis son accession à l’indépendance et son adhésion à l’ONU, à établir des
relations solides et fortes avec les pays du Sud. Cette priorité a constitué et demeure un axe central de
sa politique étrangère et figure en première place sur l’échelle des priorités de son action
diplomatique. Pour le Maroc, la coopération entre les pays du Sud constitue un outil essentiel pour
un développement réel de ces pays. De même, il conçoit ladite coopération dans le cadre élargi d’un
vrai partenariat Nord-Sud basé sur le dialogue et la coopération.
Tout en défendant les causes des pays du Sud, le Maroc estime que leurs intérêts seront mieux servis
en les inscrivant dans le cadre de ce partenariat, loin de toute confrontation avec les pays du Nord.
Aussi, le Maroc a toujours réitéré sa volonté inébranlable de renforcer la coopération avec les pays
du Sud, érigée par S.M le Roi Mohammed VI au rang de ses priorités de la politique extérieure.
Fidèle à ses engagements, le Maroc a saisi l’occasion de sa présidence du G77, en 2003, pour
entreprendre, en concertation avec les autres membres, les actions nécessaires afin de sensibiliser la
communauté internationale aux préoccupations majeures des pays du Sud et à l’urgence de la
concrétisation des engagements convenus au niveau international.
Parallèlement, le Maroc a poursuivi le travail entrepris en vue de redynamiser les relations entre les
pays en développement dans tous les domaines possibles et d’orienter les efforts du Groupe des 77 vers
des objectifs précis qui répondent à la philosophie même de la coopération Sud-Sud.
En sa qualité de Président du G77 pour l’année 2003, S.M le Roi Mohammed VI a pris l’initiative
pour que le Maroc abrite deux importants événements : la Conférence Ministérielle Extraordinaire
des PMA, tenue à Rabat en Juin 2003 et la Conférence de Haut Niveau sur la coopération Sud-Sud,
qui a eu lieu à Marrakech en Décembre de la même année.
Les relations entre le Maroc et les pays du Sud se fondent sur plusieurs principes, qui constituent les
piliers généraux de la diplomatie marocaine tels que le règlement pacifique des différends, le respect
des règles et principes du droit international, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale des
États ainsi que le principe d’égalité souveraine des États. A cet égard, ces relations visent :
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 La solidarité avec les causes et problèmes des pays du Sud comme en témoigne la visite
effectuée par S.M le Roi Mohammed VI au Niger en 2005, afin d’apporter l’assistance
humanitaire à la population nigérienne et l’appel fait à l’aide internationale pour remédier à
la sécheresse qui frappait le pays ;
 Le renforcement des initiatives de complémentarité et d’intégration (lancement de l’UMA en
1989, organisation de la Conférence de Casablanca en 1961, qui a jeté les jalons de l’OUA) ;
 L’application effective de tous les engagements internationaux (les Objectifs du Millénaire,
défense des intérêts des pays en développement) ;
 L’implication du secteur privé marocain, compagnies et banques nationales (RAM, IAM,
COMANAV, BMCE,...) ainsi que l’engagement de la société civile dans les différents projets
de développement dans les pays du Sud et particulièrement en Afrique. L’implication prend
souvent la forme de joint-ventures entre les entreprises marocaines et celles de ces pays.
Par ailleurs, et guidé par les principes fondamentaux de sa politique en matière de coopération, le
Maroc a toujours œuvré pour s’assurer une présence efficace au sein des foras et instances lui
permettant de servir au mieux les intérêts des pays du Sud. Le Maroc s’est ainsi fixé deux priorités
majeures pour sa présidence du « G77+la Chine » en 2003, à savoir la consolidation de la coopération
Sud-Sud et la défense des intérêts des pays les moins développés-PMA.
La Conférence Ministérielle Extraordinaire des PMA qui a eu lieu à Rabat, en Juin 2003, a
constitué, en effet, l’opportunité idoine pour relancer le débat sur la situation économique et sociale
préoccupante que traversent ces pays et rappeler l’urgence de la mise en œuvre des engagements de la
communauté internationale à l’égard de cette composante la plus vulnérable du G77 et
particulièrement ceux contenus dans le Programme d’action de Bruxelles.
Il s’agit de la nécessité de la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures en faveur des PMA,
notamment l’accès aux marchés en franchise de droits et sans contingents, la réalisation de l’objectif
de consacrer 0,7% du PNB des pays développés à l’aide publique au développement dont 0,5% à 0,2% en
faveur des PMA, l’assouplissement des conditions de l’initiative en faveur des pays pauvres les plus
endettés-PPTE et l’élargissement de sa portée ainsi que l’accroissement de la contribution à la lutte
contre les grandes épidémies, notamment le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose.
La Conférence de Marrakech de Décembre 2003 a constitué une phase importante pour la
confirmation de la coopération Sud-Sud en tant qu’instrument incontournable dans le processus de
développement et pour l’évaluation de tous ses aspects depuis le premier Sommet de la Havane.
 Coopération Maroc/Pays de l'UE au profit des pays de l'Afrique
De nombreux projets ont ainsi été réalisés avec l’appui de l’AMCI, notamment avec certains pays
européens. Des initiatives avec d’autres partenaires sont en cours d’examen. Dans le cadre de sa
coopération avec les administrations douanières africaines en matière de formation des cadres,
l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) organise, chaque année, en collaboration
avec les Douanes Françaises et avec l’appui de l’AMCI, des cycles de formation de base réservés aux
stagiaires provenant d’une quinzaine de pays africains francophones pour une durée de neuf mois.
Au cours des quatre dernières années, environ 300 bourses ont été octroyées aux auditeurs africains
subsahariens pour suivre une formation de base d’inspecteurs vérificateurs au Centre de Formation
Douanière de Casablanca.
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Par ailleurs, lors de la tenue de la Commission mixte belgo-marocaine, en Avril 2000, la Belgique a
proposé d’initier une coopération tripartite avec le Maroc au profit d’autres pays africains. Afin de
donner corps à cette initiative, l’AMCI a présenté, lors de la 4ème
Réunion du Comité de Partenaires,
un Rapport d’identification pour la mise en œuvre d’un Fonds d’appui à la coopération triangulaire
élaboré en concertation avec le Service de Coopération de l’Ambassade de Belgique.
Une Convention Maroco-Belge a été signée à cet effet le 19 Mars 2007, qui prévoit la mise en place
d’un « Fonds d’Appui à la promotion triangulaire Maroc/Belgique/autres pays africains ». Huit pays
francophones partenaires de la coopération belge et marocaine (la République Démocratique du
Congo, le Burundi, le Rwanda, le Bénin, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso et le Mali) ont été
ciblés par les programmes de coopération tripartite et deux secteurs ont été retenus (l’eau potable,
l’Agriculture et le développement rural).
Dans ce cadre, et à l’issue des Réunions de cadrage tenues entre l’AMCI, la coopération technique
Belge à Rabat, les responsables de l’ONEP et de l’IAV Hassan II à Rabat, ces pays ont été invités à
formuler des requêtes spécifiques sur les besoins ciblés détaillant les termes de référence.
3. Le Maroc et les préoccupations des pays du Sud
Guidé par les principes fondamentaux de sa politique en matière de coopération, le Maroc a toujours
œuvré pour s’assurer une présence efficace au sein des foras et instances lui permettant de servir au
mieux les intérêts des pays du Sud. Le Maroc s’est ainsi fixé deux priorités majeures pour sa
présidence du « G77+la Chine » en 2003, à savoir la consolidation de la coopération Sud-Sud et la
défense des intérêts des pays les moins avancés PMA.
La Conférence Ministérielle Extraordinaire des PMA qui a eu lieu à Rabat, en Juin 2003, a
constitué, en effet, l’opportunité idoine pour relancer le débat sur la situation économique et sociale
préoccupante que traversent ces pays, et rappeler l’urgence de la mise en œuvre des engagements de la
communauté internationale à l’égard de cette composante la plus vulnérable du G77, et
particulièrement ceux contenus dans le Programme d’action de Bruxelles.
Il s’agit de la nécessité de mettre en œuvre un certain nombre de mesures en faveur des PMA,
notamment l’accès aux marchés en franchise de droits et sans contingents, la réalisation de l’objectif
de consacrer 0,7% du PNB des pays développés à l’aide publique au développement, dont 0,2% à 0,5%
en faveur des PMA, l’assouplissement des conditions de l’initiative en faveur des pays pauvres les
plus endettés-PPTE et l’élargissement de sa portée, ainsi que l’accroissement de la contribution à la
lutte contre les grandes épidémies, notamment le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose.
La Conférence de Marrakech de Décembre 2003 a constitué une phase importante pour la
confirmation de la coopération Sud-Sud en tant qu’instrument incontournable dans le processus de
développement et pour l’évaluation de tous les aspects depuis le premier Sommet de la Havane.
L’engagement du Maroc en faveur de la coopération Sud-Sud est exprimé au Sommet de l’Etat, et est
traduit par les actions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, depuis son intronisation, pour plaider
une solidarité agissante en faveur de l’Afrique Subsaharienne. Sa Majesté le Roi a, ainsi, multiplié
les déplacements dans plusieurs pays africains, en introduisant à la coopération du Maroc avec les
pays africains, un nouvel aspect, celui de la coopération en matière de développement humain, en
plus de la coopération sectorielle visant plusieurs domaines.
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Le Maroc a pris une série de mesures concrètes en matière d’assistance financière. C’est ainsi que Sa
Majesté le Roi Mohammed VI, avait décidé, lors du Sommet Afrique-Europe de 2000, d'annuler
l'ensemble des dettes du Maroc envers les Pays africains les Moins Avancés (PMA), et d'offrir un
accès en franchise, de droits et hors contingents, à l'essentiel de produits d'exportation en
provenance de ces pays. Cette mesure s’est traduite par une augmentation des exportations de ces pays
vers le Maroc.
C’est donc convaincu de son intérêt stratégique, que le Maroc a érigé la coopération Sud-Sud, en tant
qu’axe principal de sa politique extérieure et s’emploie, par divers moyens, à renforcer cette
coopération au niveau régional et interrégional.
C’est dans cet esprit que le Maroc a adhéré, en 2001, à la Communauté des Etats Sahélo Sahariens
(CEN-SAD). Le Maroc, également mobilisé pour promouvoir le développement de l’Afrique en
plaidant pour un partenariat rénové, a manifesté son soutien au Nouveau Partenariat pour le
Développement de l’Afrique (NEPAD) dans tous les forums internationaux, ainsi que pour la
promotion des échanges commerciaux dans le cadre de l’Union Economique et Monétaire d’Afrique
de l’Ouest (UEMOA).
Sur le plan international, le Maroc ne cesse de plaider et de soutenir la question du développement
dans les pays du Sud. C’est ainsi que lors de sa Présidence du Groupe des 77 et la Chine, en 2003, le
Maroc a réaffirmé son engagement en faveur de la coopération Sud-Sud, notamment en direction des
pays d’Afrique Subsaharienne.
Dans ce sens, le Maroc, a organisé, en 2007 à Rabat, en partenariat avec le Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD), la première Conférence Africaine sur le Développement
Humain. Cette Conférence a eu pour objectif de répondre à l’ambition du Maroc de promouvoir un
développement humain global équilibré et harmonieux, à travers le renforcement de la coopération
Sud-Sud et la mise en œuvre des engagements pris dans divers forums internationaux, notamment
ceux liés aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Dans un discours adressé aux participants à cette Conférence, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a
réaffirmé la position du Maroc de placer le développement de la coopération Sud-Sud en tête des
priorités de sa politique étrangère, notamment en Afrique.
La Déclaration de Rabat, adoptée à l’issue des travaux de la Conférence, a fait état de l’engagement
des responsables africains à promouvoir la coopération dans le domaine du développement humain à
travers leurs stratégies et plans d’action aux niveaux régional/sous-régional. Les efforts du Maroc
pour donner à la coopération Sud-Sud un visage humain et empreint de solidarité, se traduisent par
son engagement constant en faveur des causes nobles de la paix et du développement, ainsi que par
ses positions solidaires toujours manifestées à l’égard des préoccupations des pays du Sud, et de leurs
aspirations au progrès et au bien-être.
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Coopération multilatérale
La coopération multilatérale est une composante essentielle du système mis en place par la
communauté internationale pour faire face aux défis mondiaux, en particulier le réchauffement
climatique, l’insécurité alimentaire, le développement durable et la crise économique et financière
mondiale.
Les nouveaux concepts et pratiques y afférents ainsi que le potentiel des partenariats nés de
l’évolution des rapports Nord-Sud et Sud-Sud, rendent cette coopération plus efficace, plus riche et
diversifiée. En tant qu'axe principal de sa politique extérieure, le Royaume du Maroc s'est engagé
activement dans la coopération multilatérale sous toutes ses formes et dimensions. II s'emploie, par
divers moyens, à la renforcer aux niveaux régional, interrégional et international.
L'action du Royaume du Maroc dans le domaine multilatéral s’inscrit dans le cadre du Système des
Nations Unies, des institutions financières et commerciales internationales et régionales, des
organisations et processus régionaux, ou des groupements politiques et économiques auxquels il
appartient.
Cette action, conformément aux principes guidant sa politique extérieure, vise la promotion de
l'élaboration de normes et d'instruments internationaux, la mise en œuvre des décisions et mesures
prises sur le plan international, et le montage de projets de coopération concrets au bénéfice des pays
les plus nécessiteux, dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement. Le Maroc soutient que le développement humain demeure un axe fondamental dans
toute politique de coopération et d'assistance avec les pays en développement, notamment en Afrique.
L’action du Royaume du Maroc vise également la promotion du dialogue et de la concertation sur
des questions de dimensions planétaires, telles que :
 La réforme de la gouvernance économique mondiale et la réforme de la gouvernance
environnementale internationale ;
 Le renforcement du système commercial multilatéral ;
 Le financement du développement, et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement ;
 La lutte contre les changements climatiques, la protection de la biodiversité, la lutte contre
la désertification ;
 Les besoins des pays en développement.
Lors de sa Présidence du Groupe des 77 en 2003 et celle du Groupe africain de l'OMC, dans le
contexte des négociations post Doha, le Maroc a assumé la responsabilité de faire prévaloir les
intérêts des pays du Sud et de plaider la cause du développement dans ces pays. De même, le
Royaume a pris une série de mesures dans les domaines économique et financier pour renforcer la
coopération avec ses partenaires du Sud. En effet, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait décidé,
lors du Sommet Afrique-Europe de 2000, d'annuler l'ensemble des dettes du Maroc envers les Pays
africains les Moins Avancés (PMA), et d'offrir un accès en franchise, de droits et hors contingents, à
l'essentiel de produits d'exportation en provenance de ces pays.
Décembre 2013 diplomatie.ma
Page 33 sur 66
Cette mesure, qui s'est traduite par une augmentation des exportations de ces pays vers le Maroc, a
été notifiée à l'Organisation Mondiale du Commerce, et reconduite en 2009 pour une nouvelle
période.
Dans le domaine de l'assistance économique, financière et humanitaire, le Royaume du Maroc
poursuit ses efforts pour apporter son soutien notamment aux pays d'Afrique Subsaharienne et aux
pays les plus vulnérables.
Liens
The Group of 77 at the United Nations. www.g77.org
WTO : World Trade Organisation. www.wto.org/english/docs_e/legal.../marrakesh_decl_e.htm
Actions diplomatiques du Maroc
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  • 3. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 3 sur 66 Table des matières La question d’Al-Qods – 6 – 1. Le Maroc et le Comité d'Al-Qods – 6 – 2. L’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif – 7 – Paix et sécurité – 8 – 1. Le Maroc, promoteur de la paix et de la sécurité en Afrique – 8 – 2. La contribution de Maroc aux opérations de maintien de la paix, un engagement continu pour la paix – 9 –  Tableau récapitulatif de la présence marocaine dans les opérations de maintien de la paix – 10 – Organisation des Nations Unies – 10 – Opérations sous le commandement de l’OTAN dans les Balkans – 11 – 3. Engagement du Maroc en faveur du Désarmement et de la non-prolifération : Engagement pour un monde sans armes de destruction massive – 11 –  Adhésion aux Traités et Conventions qui forment le régime multilatéral de Non-Prolifération et de Désarmement – 12 – Les Armes nucléaires – 13 – Les Armes chimiques – 14 – Les Armes biologiques – 15 – Les Armes classiques – 16 – Maroc, pays solidaire – 18 – 1. Coopération privilégiée avec l'Afrique – 18 –  Visites de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Afrique – 20 –  Coopération bilatérale Maroc-Afrique – 21 – Pluies artificielles – 22 – La lutte anti-acridienne – 22 –  Coopération Tripartite : Un autre outil de coopération pour l'Afrique – 22 –  Coopération Multilatérale : Solidarité et coopération – 23 –  Agence Marocaine de Coopération Internationale – 24 – Formation des cadres – 24 – Coopération technique – 25 – Coopération économique et financière – 25 –  Implication du secteur privé – 26 –  Échanges entre le Maroc et son espace africain : Un grand potentiel – 26 –  Le Maroc pour la paix et la sécurité en Afrique – 27 –
  • 4. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 4 sur 66 2. Le Maroc et la coopération tripartite – 27 –  Le Maroc et la coopération Sud-Sud/Pays les Moins Avancés (PMA) – 28 –  Coopération Maroc/Pays de l'UE au profit des pays de l'Afrique – 29 – 3. Le Maroc et les préoccupations des pays du Sud – 30 – Coopération multilatérale – 32 – Questions globales – 34 – 1. Gestion multidimensionnelle de la problématique migratoire – 34 –  Coopération avec les Organisations Internationales Chargées de la Migration – 34 – Le Haut Commissariat aux Réfugiés – 34 – L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) – 35 –  Action multilatérale du Maroc – 35 – Forum Mondial sur la Migration et le Développement – 35 – Processus de Rabat – 35 – Dialogue « 5+5 » – 37 – Participation au projet Euro-Med Migration II – 37 – Partenariat Afrique/UE sur la Migration, la Mobilité et l’Emploi-Réunion des Hauts fonctionnaires (Bruxelles 15-17 Septembre 2010) – 38 – 2. Engagement fort pour une meilleure coopération stratégique de lutte contre le terrorisme – 38 – 3. Lutte contre la traite des êtres humains – 40 – 4. Renforcement des mécanismes de la justice pénale contre la criminalité transnationale organisée – 40 – 5. Les efforts du Maroc en matière de prévention et de lutte contre la culture et le trafic des drogues – 42 –  Approche globale poursuivie par le Maroc en matière de lutte antidrogue – 42 –  Coopération internationale – 42 –  Coopération au niveau régional – 43 – 6. Engagement irréversible du Maroc en matière de lutte contre la corruption – 44 –  Liste des membres de l’Instance Centrale pour la Prévention de la Corruption – 45 – Promotion économique et culturelle – 46 – 1. Action économique – 46 – 2. Culture et Éducation au service de la diplomatie marocaine – 47 –  Coopération culturelle et scientifique – 47 – Acteurs de la coopération culturelle – 48 –  Éducation, université et formation – 49 – Étudier au Maroc – 50 – Bourses et formation des cadres – 50 –  Enseignement de la Langue Arabe et de la Culture marocaine (ELCO) – 51 –  Commission nationale pour l'éducation, les sciences et la culture – 51 –
  • 5. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 5 sur 66  Conventions ratifiées par le Maroc – 51 –  Chaires de l’UNESCO au Maroc – 53 – 3. Rôle du Maroc dans le dialogue des civilisations – 53 –  Le Maroc, promoteur du dialogue inter-religieux et interculturel – 53 –  Le dialogue interreligieux et interculturel au Forum de la Fondation des législateurs des États américains – 55 –  L’Initiative Onusienne de l'Alliance des Civilisations – 56 – Participation du Maroc au Forum de l’Alliance des Civilisations – 56 –  Comité Avverroès : Pour une meilleure connaissance et compréhension – 57 – 4. Le Maroc et la Francophonie – 57 – Au service des Marocains Résident à l’Etranger – 59 – 1. Action consulaire et sociale – 59 – 2. Politique migratoire – 59 –  L’action du Maroc au niveau national – 59 –  L’action au niveau régional et international – 60 – 3. Protection des intérêts du Maroc et des droits des MRE – 62 – 4. Réforme et mise à niveau du travail consulaire – 63 – 5. Prestations consulaires – 64 – 6. Conditions d'entrée et de circulation des étrangers – 65 –
  • 6. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 6 sur 66 La question d’Al-Qods « Al-Qods As-Charif occupe une place privilégiée dans les préoccupations des musulmans, d’un bout à l’autre du globe, tant cette ville est liée à leur foi religieuse et se prévaut d’une place prépondérante dans leur Histoire politique de civilisation. Berceau des révélations célestes et point de rencontre des religions, cette ville a, en la mosquée Al-Aqsa, un monument que Dieu a choisi pour première Qibla et troisième Haram pour les croyants. ». Feu Sa Majesté Hassan II. 1. Le Maroc et le Comité d'Al-Qods Le Comité d'Al-Qods, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, fut créé en application de la résolution n°1/6-P de la 6ème Conférence Islamique des Ministres des Affaires Etrangères tenue en Juillet 1975 à Djedda. La présidence du Comité a été confiée à Sa Majesté le Roi Hassan II, lors de la première session tenue à Fès en 1979. Les principaux objectifs du Comité d'Al-Qods sont :  Suivre l'évolution de la situation d’Al-Qods ;  Veiller à l'exécution des résolutions adoptées par la Conférence Islamique à ce sujet ;  Suivre les résolutions sur Al-Qods adoptées par les différentes instances internationales ;  Prendre contact avec les autres organismes internationaux susceptibles d’aider à la sauvegarde d’Al-Qods ;  Présenter des propositions aux Etats Membres et à tous les organismes intéressés concernant les démarches à entreprendre pour assurer l’exécution de ces résolutions et faire face aux situations nouvelles. Le Maroc considère que la question d’Al-Qods occupe une place centrale dans le conflit arabo- israélien. Veillant à la protection de la ville sainte, point de rencontre des religions monothéistes, le Maroc ne cesse d’appeler la communauté internationale pour mettre fin aux manœuvres israéliennes visant à dénaturer les lieux saints et l’identité civilisationnelle et culturelle d’Al-Qods Asharif. S.M le Roi Mohammed VI déploie tous les efforts nécessaires en faveur d’un règlement pacifique, juste, durable et global du conflit arabo-israélien, par l’établissement d’un Etat Palestinien indépendant avec Al-Qods comme capitale. Par ailleurs, S.M le Roi, en sa qualité de Président du Comité d'Al-Qods, ne cesse d’entreprendre toutes les démarches nécessaires auprès des Etats et des parties concernés par la cause palestinienne, ainsi qu’auprès des pays membres permanents du Conseil de Sécurité, et de l’Union Européenne, en vue de mettre en exergue l’importance particulière d’Al-Qods pour l’ensemble du monde musulman et chrétien, et de préserver le statut de la ville sainte tel qu’il est universellement reconnu, sachant que la résolution de la question d’Al-Qods aura un impact positif sur la paix et la sécurité internationales. Depuis son accession au Trône, S.M le Roi Mohammed VI veille constamment à la consolidation de la solidarité islamique et ne ménage aucun effort pour la promotion des nobles principes de l’Islam et de ses valeurs de coexistence et de dialogue entre les religions et les civilisations. S.M le Roi apporte son appui aux initiatives de la communauté internationale à la recherche d’une solution juste et durable au conflit arabo-israélien sur la base des résolutions de la légalité internationale.
  • 7. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 7 sur 66 2. L’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif « En Notre qualité de Président du Comité Al Qods, Nous déployons tous les efforts auprès de la communauté internationale, pour préserver le statut juridique de cette ville meurtrie. Il s'agit, en effet, de défendre son identité civilisationnelle et ses symboles religieux sacrés, contre les actes d'agression qui les menacent, et notamment les fouilles, excavations et toutes les autres violations attentatoires à la sacralité de la Mosquée Al Aqsa, à laquelle les musulmans sont extrêmement sensibles. Parallèlement à Nos démarches diplomatiques, Nous avons opté pour une approche pragmatique en vertu de laquelle l'Agence Beït Mal Al Qods se charge, sous Notre supervision, de la mise en œuvre de projets concrets en matière de logement, de santé, d'enseignement et autres prestations sociales en faveur de nos frères, les habitants d'Al Qods. ». S.M le Roi Mohammed VI. L’Agence Bayt Mal Al-Qods Sharif fut créée en 1998, à l’initiative de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. Son objectif est de mobiliser les ressources nécessaires et de réaliser des programmes au profit des Makdesi en guise de soutien à la résistance légitime aux manœuvres israéliennes visant le contrôle de la ville d’Al-Qods et la modification de son identité spirituelle et civilisationnelle. Malgré les difficultés qui entravent son action sur le terrain, l’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif a réussi, durant les dernières années, à réaliser les objectifs principaux de son plan stratégique pour la période 2006-2014, en focalisant les efforts, suivant les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, sur des projets et des programmes ayant un impact direct et concret sur la vie des Makdesi dans les domaines sociaux prioritaires. L’Agence a ainsi financé, en 2009, des projets d’une valeur de 7 millions de dollars répartis sur plusieurs secteurs vitaux, notamment des projets pour l’amélioration des conditions de la femme et la promotion des secteurs de l’éducation, de la santé, du logement, de la jeunesse et des sports. L'Agence continue de financer des projets dans la ville sainte grâce à l'intensification et la diversification de ses activités. Elle œuvre aussi pour la mobilisation des ressources financières nécessaires à la concrétisation de son plan stratégique à travers des campagnes de collecte de fonds dans les pays arabes et islamiques.
  • 8. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 8 sur 66 Paix et sécurité Les grandes orientations de la politique étrangère du Royaume du Maroc convergent avec les principes et buts des Nations Unies, en vue de développer une organisation qui consacre la primauté du droit international. A cet égard, le concept de paix occupe une place primordiale dans la Constitution du Royaume de 1996. Ainsi, les paragraphes 3 et 4 du préambule stipulent que : « Conscient de la nécessité d'inscrire son action dans le cadre des organismes internationaux, dont il est un membre actif et dynamique, le Royaume du Maroc souscrit aux principes, droits et obligations découlant des Chartes desdits organismes et réaffirme son attachement aux droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus. De même, le Royaume du Maroc réaffirme sa détermination à œuvrer pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. » La participation du Maroc aux efforts de la communauté internationale en vue du renforcement de la paix et de la sécurité aux niveaux international et régional, reflète son adhésion au règlement pacifique des différends et à la légalité internationale, que ce soit à travers la médiation, la contribution aux opérations de maintien de la paix, le dialogue politique ou les mesures de coopération au développement. Le Maroc a ainsi pris part à diverses opérations de paix dans le cadre de l’ONU ou en coopération avec d’autres partenaires, tels l’UE et l’OTAN, afin de ramener la paix et prévenir les conflits dans le monde. Dans ce cadre, le Maroc accorde une place de choix à la stabilité et à la paix en Afrique, prenant en considération le fait que le Continent africain reste le théâtre de plusieurs conflits. De même, l’action du Maroc est manifeste dans le registre de la consolidation de la paix, dans la mesure où cette approche novatrice, contribue à améliorer l'efficience et l'efficacité de l'assistance apportée, tout en favorisant l'appropriation et l'établissement de partenariats à même de garantir la paix et la sécurité internationale. Son élection récente pour la période 2009-2010, à la Commission de la Consolidation de la Paix, créée en 2005, témoigne du rôle joué par le Maroc en faveur de l’appui apporté par la communauté internationale aux pays sortants de crise, afin de créer les conditions à même de prévenir un retour à une situation belliqueuse. 1. Le Maroc, promoteur de la paix et de la sécurité en Afrique Le Continent africain est déchiré, depuis plus de quatre décennies, par divers conflits interétatiques, intra-étatiques, ethniques, religieux, économiques, etc. En effet, sur les quelques 80 conflits recensés de 1945 à 1998, l’Afrique est le théâtre d’une quarantaine de guerres civiles. Pas moins de 26 conflits armés ont éclaté en Afrique entre 1963 et 1998, affectant 474 millions de personnes, soit 61 pour cent de la population du Continent. Conscient de l’importance de la paix et de la sécurité en Afrique, le Maroc ne ménage aucun effort pour contribuer à la stabilité et à la sécurité des pays africains, en se basant sur le principe de l’indivisibilité de la sécurité, qui constitue la référence du système de sécurité collective mis en place par les Nations Unies. Le Maroc a ainsi été sollicité non seulement à prendre part aux diverses missions onusiennes de Maintien de la Paix en Afrique (en Somalie, Angola, Congo,…), mais aussi, à jouer le rôle de médiateur pour dénouer des crises africaines.
  • 9. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 9 sur 66 Ce rôle a été particulièrement apprécié notamment à travers la médiation réussie de S.M le Roi Mohammed VI qui organisa, en 2007, le Sommet de Rabat parrainé par l’ONU, en vue de la stabilisation du bassin du fleuve Mano qui a permis la mise en place de mesures de confiance entre les pays de l’Union et le déclenchement d’une dynamique de paix. 2. La contribution de Maroc aux opérations de maintien de la paix, un engagement continu pour la paix Depuis son adhésion à l’ONU, le Royaume du Maroc s'est employé à contribuer pour faire de cette Organisation un acteur incontournable dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales et dans la régulation et le développement des relations internationales, ainsi que la création d'un ordre mondial fondé sur la coopération, la justice et la légalité internationale. L’engagement du Maroc en faveur du maintien de la paix s’inscrit dans la continuité. Fidèle aux principes inscrits dans le Préambule de sa Constitution, notamment ceux appelant à la préservation de la paix, l’encouragement de la stabilité et le respect de l’intégrité territoriale des États, le Maroc a fait du maintien de la paix un pan important dans sa politique étrangère et de sécurité. En outre, la participation du Maroc aux OMP, qui vise l’instauration de la paix et de la sécurité internationales, se fait en conformité avec les trois piliers fondamentaux suivants :  La participation du Maroc s’est toujours faite dans le cadre de missions autorisées et approuvées par les Nations Unies ;  Le Maroc veille toujours, au respect des principes sacro-saints agréés par la communauté internationale en matière de maintien de la paix. Il s’agit, en l’occurrence, du respect de l’intégrité territoriale des Etats, de la souveraineté et du consentement des Etats concernés ;  La participation marocaine aux OMP intègre de plus en plus une forte dimension humanitaire. De même, le Maroc considère que la réussite des OMP dépend essentiellement de la coopération triangulaire entre le Secrétariat des NU, les pays contributeurs en troupes et le Conseil de Sécurité, lors de la conception, la définition et la mise en œuvre des mandats confiés aux OMP. Ces mandats devraient être, aussi, empreints de réalisme afin de procurer aux OMP toutes les chances de réussite. L’efficacité des OMP reste tributaire, également, d’une certaine adéquation entre les ressources nécessaires disponibles et les mandats établis, et la recherche de l’excellence et de l’expérience du personnel appelé à y participer, ainsi que la disponibilité du matériel et des moyens logistiques. Le Maroc estime, aussi, que les réformes ayant concerné le Département des OMP et la création d’un nouveau Département d’Appui Logistique, constituent un pas important vers une meilleure rationalisation de l’action de l’ONU en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationale, et devraient continuer dans une logique consultative et participative où sont associés tous les Etats membres de l’ONU, en particulier, les pays fournisseurs de troupes. Le Royaume du Maroc joue un rôle important en matière de prévention des conflits, de maintien et de consolidation de la paix. Cette contribution s’inscrit dans une vision de politique étrangère et de défense nationale visant à faire du Maroc un « acteur de paix » sur la scène internationale, et ce conformément aux principes directeurs de l’ONU en la matière.
  • 10. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 10 sur 66 A cet égard, le Maroc a investi, depuis 1960, avec succès le créneau du maintien de la paix avec la participation à plusieurs Opérations de Maintien de la Paix (OMP), aux côtés de partenaires telles que l’ONU, l’UE et l’OTAN. Ainsi, le Royaume a pris part, pour la première fois à une OMP, en 1960, pour préserver l’intégrité territoriale du Congo. Le Maroc est le seul pays arabe et africain à avoir participé à des opérations de l’OTAN dans le Kosovo et de l’UE en Bosnie-Herzégovine. Sa contribution en Bosnie-Herzégovine à côtés des autres Nations, avec un contingent de 135 militaires, s’est achevée le 28/10/2007. Actuellement, le Maroc prend part aux opérations de maintien de la paix en Afrique, en l’occurrence : l’Opération des NU en Côte d’Ivoire (ONUCI), et à la Mission des NU en République Démocratique du Congo (MONUC). Au 31 Janvier 2010, le Maroc, avec une participation de 1562 membres des FAR aux OMP, occupe la 18ème place sur le ranking des pays contributeurs de troupes au niveau mondial, la 3ème dans le monde arabe et la 8ème au Continent africain. En guise de reconnaissance du travail accompli, les membres du contingent des FAR déployés en Côte d'Ivoire ont été décorés, à deux reprises, en 2006 et 2008, de la médaille de l'ONU. Le Maroc, en sa qualité de Coordonnateur du Mouvement des Non-alignés pour les Opérations de Maintien de la Paix, continuera à accorder une importance particulière et assurer un suivi au processus de réforme et de réflexion sur le maintien de la paix au sein des NU, notamment l’examen et le débat concernant le document conjoint préparé par les Départements des Opérations de Maintien de la Paix (DPKO) et de l’appui aux Missions (DFS), intitulé « Un nouveau partenariat : définir un nouvel horizon pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies ».  Tableau récapitulatif de la présence marocaine dans les opérations de maintien de la paix Organisation des Nations Unies  Opérations achevées OMP Date de déploiement Continent ONUC (Opération des Nations Unies au Congo) Juillet 1960 - Juin 1964 Afrique ONUSOM I (Opération des Nations Unies en Somalie I) Avril 1992 - Mars 1993 Afrique ONUSOM II Opération des Nations Unies en Somalie I) Mars 1993 - Mars 1995 Afrique UNAVEM II (Mission de Vérification des Nations Unies en Angola II) Mai 1991 - Février 1995 Afrique UNAVEM III (Mission de Vérification des Nations Unies en Angola III) Février 1995 - Juin 1997 Afrique APRONUC (Autorité Provisoire des Nations Unies au Cambodge) Mars 1992 - Septembre 1993 Asie MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti) Novembre 2004 - Mars 2006 Amérique  Opérations en cours OMP Date de déploiement Continent MONUC (Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo) Depuis Novembre 1999 Afrique ONUCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire) Depuis Avril 2004 Afrique
  • 11. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 11 sur 66 Opérations sous le commandement de l’OTAN dans les Balkans  Opérations achevées OMP Date de déploiement Continent IFOR (Forces de la Mise en œuvre de la paix en Bosnie-Herzégovine) Décembre 1995 - Décembre 1996 Europe SFOR (Forces de stabilisation de la paix en Bosnie-Herzégovine) Décembre 1996 - Décembre 2004 Europe  Opérations en cours KFOR (Force de maintien de la paix dirigée par l’OTAN au Kosovo) Depuis Juin 1999 Europe 3. Engagement du Maroc en faveur du Désarmement et de la non-prolifération : Engagement pour un monde sans armes de destruction massive L’action du Maroc dans le domaine du désarmement, de la lutte contre la prolifération, de la maîtrise des armements s’inscrit dans le cadre du respect de la Charte des Nations Unies et du droit international. Le Maroc fait du respect de la légalité internationale, un principe fondamental de sa politique étrangère et fonde ses actions aussi bien internationales que régionales sur les valeurs de justice, de sécurité et de bien-être des peuples. Aussi, le Maroc demeure convaincu que :  Les objectifs de paix et de sécurité internationales sont tributaires de la volonté et de la capacité collective des Etats à respecter la légalité internationale, à consolider le multilatéralisme comme principe fondamental en matière de désarmement et de non- prolifération et à renforcer la coopération internationale ;  La meilleure garantie pour la sécurité des Etats réside non pas dans la puissance militaire et l’accumulation des Armes de Destruction Massive (ADM) mais plutôt dans la coexistence pacifique et le choix stratégique et irréversible de la paix. Dans cet esprit, le Maroc a, depuis son indépendance, privilégié la concertation et le règlement pacifique des différends. Ce choix se traduit par le refus du Maroc à participer à la course aux armements et sa participation active en faveur des efforts multilatéraux pour la non prolifération et le désarmement. Sa politique est fondée sur les principes suivants :  Le respect de la Charte des Nations Unies et de la légalité internationale ;  L’engagement ferme et sans faille en faveur des efforts de non prolifération / désarmement ;  Le respect scrupuleux de ses engagements internationaux au moyen de l’application transparente et loyale des instruments auxquels il a souscrit ;  Le choix du multilatéralisme et le référentiel de l’ONU, en tant que cadre idoine pour l’élaboration de nouveaux instruments et des stratégies internationales en matière de non prolifération et de désarmement ;  Le recours au dialogue et à la voie diplomatique pour résoudre tous les différends dans le domaine de la non-prolifération et du contrôle des armes ;  Le respect de l’équilibre entre la non-prolifération, le désarmement et le transfert de technologie à des fins pacifiques, notamment, pour le développement socio-économique des pays en développement ;
  • 12. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 12 sur 66  Le désarmement doit rester l’objectif ultime de la communauté internationale en vue de la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales ;  L’application universelle et équilibrée des instruments internationaux. L’engagement du Maroc en faveur du désarmement, de la lutte contre la prolifération et de la maîtrise des armements se traduit par son adhésion à l’ensemble des traités multilatéraux qui forment le régime multilatéral de non-prolifération et de désarmement dont notamment :  Le Traité sur la Non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ;  Le Traité d'Interdiction Complète des Essais Nucléaires (CTBT) ;  La Convention sur l’interdiction des Armes Chimiques (CAC) ;  La Convention sur les Armes Biologiques et à Toxines (CABT) ;  Le Code de Conduite de La Haye contre la Prolifération des Missiles Balistiques (HCOC) ;  La Convention sur certaines Armes Classiques (CCW) et ses Protocoles II et IV. L’engagement du Maroc se traduit également par sa participation active aux travaux de la première Commission de l’Assemblée Générale, de la Commission du Désarmement et de la Conférence du Désarmement. Le Maroc demeure convaincu que la coopération internationale est essentielle pour assurer l'efficacité et la durabilité des efforts de contrôle des armes, de désarmement et de non prolifération. A cet effet, le Maroc entretient des relations de coopération avec les Institutions Spécialisées des Nations Unies, notamment l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), la Commission préparatoire à l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (OTICEN), l'Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) et le Comité des Utilisations Pacifiques de l’Espace Extra Atmosphérique (COPUOS). Par ailleurs, le Maroc, n’a ménagé aucun effort, pour contribuer activement, dans un esprit de solidarité et de responsabilité, à l’élaboration et à la bonne application de l’ensemble des actions, mises en œuvre par l’ONU, visant à prévenir et à lutter contre les nouvelles menaces, telles que le risque du développement de réseaux de prolifération des armes de destruction massive et le terrorisme sous toutes ses formes biologique, chimique et nucléaire. Ainsi, le Maroc présente régulièrement ses Rapports et Déclarations au titre des Conventions et de la résolution 1540 du Conseil de Sécurité sur la Non-prolifération des ADM et soutient les initiatives visant à renforcer les capacités nationales et la coopération internationale en matière de lutte contre la prolifération et le terrorisme, dont notamment :  L’Initiative Globale de Lutte contre le Terrorisme Nucléaire dont le Maroc a abrité la première Réunion en Octobre 2006 à Rabat ;  Le Partenariat Global pour l’Energie Nucléaire (GNEP), dont le Maroc a signé la Déclaration de Principes en 2008.  Adhésion aux Traités et Conventions qui forment le régime multilatéral de Non- Prolifération et de Désarmement L’engagement du Maroc en faveur du désarmement, de la lutte contre la prolifération et de la maîtrise des armements se traduit par son adhésion à l’ensemble des traités multilatéraux qui forment le régime multilatéral de Non-prolifération et de Désarmement, dont notamment :
  • 13. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 13 sur 66  Les armes nucléaires ;  Les armes chimiques et les armes biologiques ;  Les armes classiques ;  Les missiles. Les Armes nucléaires  Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires (TNP) Signé le 1er Juillet 1968 et entré en vigueur le 5 Mars 1970, le TNP est l’un des principaux instruments du régime international de non-prolifération et de désarmement nucléaires et constitue l’un des fondements de la sécurité internationale. Le Maroc, qui a signé le TNP en 1968 et l’a ratifié en 1970, considère que cet instrument constitue la pièce maîtresse du régime de non-prolifération nucléaire et un outil clef pour la préservation de la paix et de la sécurité dans le monde. A cet égard, le Maroc a toujours soutenu les initiatives visant à préserver sa crédibilité et à promouvoir son universalité et souligne l’importance cruciale du respect par tous les Etats parties des dispositions du TNP et des obligations qui en découlent. Conformément à ses engagements en matière de non prolifération au titre du TNP, le Maroc a conclu avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), en 1975, un Accord de garanties généralisées permettant à l’Agence de procéder à des vérifications qui visent à donner des assurances quant à la nature pacifique des matières et des activités nucléaires au Maroc. En 2oo4, le Maroc a signé avec l’AIEA un Protocole additionnel à son Accord de garanties, entré en vigueur en Avril 2011. Le Royaume du Maroc a toujours pris part aux Conférences d’Examen du TNP. Il a été Vice Président de la 8ème Conférence d’Examen qui s’est déroulé à New York, du 08 au 25 Mai 2010, et a œuvré à assurer le succès de la Conférence qui a pu adopter un document final assorti d’un Plan d’action dont l’objectif est de permette d’avancer de manière tangible dans la réalisation des objectifs énoncés dans le Traité. Plus d’informations disponibles sur le site : UNODA : United Nations Office for Disarmament Affairs. http://www.un.org/disarmament/WMD/Nuclear/NPT.shtml  Traité d'Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN) Le Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN) a été négocié au sein de la Conférence du Désarmement et fut ouvert pour signature en Septembre 1996 avec l’adoption de la résolution (A/RES/50/245) de l’Assemblée Générale des Nations Unies. A la date du 1er Février 2013, le TICEN a réuni 183 signatures et 158 ratifications. Il n’est pas encore entré en vigueur. Seuls 36 pays parmi les 44 figurant sur l’Annexe II du Traité, et dont la ratification est nécessaire pour son entrée en vigueur, l’ont ratifié. Le Maroc considère que l'entrée en vigueur du TICEN, à laquelle a également appelé le Conseil de Sécurité des Nations Unies, renforcera de façon décisive le régime international de non- prolifération et constituera un succès majeur du processus multilatéral de non-prolifération et de maîtrise des armements. Le TICEN constitue un instrument efficace dans un monde où la prolifération des armes de destruction massive est une menace réelle.
  • 14. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 14 sur 66 Fidèle à ses engagements, le Maroc qui a ratifié le TICEN en Avril 2000, a assuré avec succès, au côté de la France, la co-présidence de la Conférence de l’Article XIV pour la facilitation de l’entrée en vigueur du TICEN. Au cours de cette coprésidence (25 Septembre 2009 et jusqu’au 23 Septembre 2011) les deux coordonnateurs ont développé un Plan d’action conjoint sous forme de feuille de route d’événements politiques pertinents aux niveaux multilatéral, bilatéral et régional afin d’accélérer l’entrée en vigueur du TICEN. Ce Plan d’action conjoint qui s’est inspiré des mesures contenues dans la Déclaration finale de la Conférence de New York et des actions à entreprendre discutées lors de la visite du Secrétaire Exécutif de la Commission Préparatoire de l’OTICEN au Maroc en 11/2009, a été exécuté avec succès. En sa qualité de Coordonnateur avec la France de la Conférence de l’Article XIV pour la facilitation de l’entrée en vigueur du (TICEN) et dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action conjoint Maroc/France visant la promotion de l’entrée en vigueur du TICEN, le Maroc a organisé, conjointement avec l’OTICEN, les 28 et 29 Octobre 2010 à Rabat, un Atelier régional pour la promotion de l’entrée en vigueur du TICEN en faveur de Hauts responsables venant de pays africains n’ayant pas signé/ratifié le Traité. L’Atelier, auquel ont pris part les représentants de 25 pays africains a eu pour objectifs :  Assurer une meilleure compréhension de l’importance de la ratification du TICEN parmi les pays africains qui n’ont pas signé et/ou ratifié le TICEN ;  Présenter les atouts spécifiques du TICEN, notamment dans le domaine des applications civiles et scientifiques des technologies de vérification ;  Améliorer les capacités nationales et régionales dans la mise en œuvre du Traité et explorer les possibilités de coopération potentielles entre l’OTICEN et le Traité de Pelindaba. En organisant cet Atelier, le Maroc réitère son plein engagement dans les efforts internationaux visant l’entrée en vigueur du TICEN et confirme l’intérêt qu’il porte pour le Continent africain et au renforcement de la coopération entre l’Afrique et le Secrétariat Provisoire de l’OTICEN. Plus d’information disponible sur le site : UNODA : United Nations Office for Disarmament Affairs. http://www.un.org/disarmament/WMD/Nuclear/CTBT.shtml Les Armes chimiques Traité sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction Traité multilatéral interdisant de mettre au point, de fabriquer, d'acquérir, de stocker, de conserver, de transférer ou d'employer des armes chimiques, ouvert à la signature à Paris, le 13 Janvier 1993, après la conclusion des négociations au sein de la Conférence du Désarmement. La Convention est entrée en vigueur le 29/04/1997. Le Secrétaire Général de l'ONU est le dépositaire de la Convention. La (CAC) a une durée illimitée ; un État partie peut la dénoncer avec un préavis de 90 jours. La CAC engage chaque Etat partie à détruire toutes les armes chimiques et toutes les installations de fabrication d'armes chimiques dont il est le propriétaire ou le détenteur, ainsi que toutes les armes chimiques qu'il a abandonnées sur le territoire d'un autre État partie. La dite Convention comporte un régime de vérification important avec des inspections initiales, des inspections régulières et des inspections sur place par mise en demeure. Le régime de vérification de la Convention est géré par l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) créée en vertu de la Convention.
  • 15. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 15 sur 66 L'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques rassemble les déclarations de données initiales communiquées par les États parties, conduit les inspections, sert d'enceinte de consultation et de coopération entre les États parties, et peut régler les différends entre les États parties s'agissant de l'application et l'interprétation de la Convention sur les armes chimiques. Les informations obtenues lors de toutes les inspections sont transmises au Conseil Exécutif de l'Organisation, qui est habilité à établir s'il y a effectivement eu violation de la Convention. Le Royaume du Maroc qui a contribué au processus qui a conduit à l’élaboration puis à l’adoption de la (CAC) a signé la Convention, le 13 Janvier 1993, et l’a ratifiée le 28 Décembre 1995. Il a intégré l’OIAC dès l’entrée en vigueur de la CAC, le 29 Avril 1997. L’adhésion de notre pays à la CAC s’est traduite par un certain nombre de dispositions en vue d’une mise en œuvre de la Convention. Ainsi le Maroc a institué, le 17 Janvier 2005, son Autorité Nationale, chargée de la mise en œuvre de la Convention, présidée par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Le Maroc soumet chaque année son Rapport national sur les activités du secteur industriel, conformément à l’article VI de la Convention. Il a également procédé à la promulgation, en Octobre 2011, de la loi sur n° 36-09 relative à l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et à leur destruction. Plus d’information disponible sur le site : OPCW : Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons. http://www.opcw.org/chemical-weapons-convention/ Les Armes biologiques La Convention sur les Armes Biologiques et à Toxines (CABT) Les principales obligations de la Convention sur l’Interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des Armes Bactériologiques (biologiques) ou à Toxines et sur leur destruction (CIABT ou CAB) concernent l’engagement des États parties à ne jamais, et en aucune circonstance, « mettre au point, fabriquer, stocker ni acquérir d'une manière ou d'une autre ni conserver » d'autres agents microbiologiques, de détruire ou convertir à des fins pacifiques toutes les armes biologiques et/ou vecteurs visés, qui sont en leur possession à ne pas transférer, ni appuyer d'une autre façon l'acquisition ou la fabrication de tels objets par des États ou des organisations internationales et à se consulter dans le cas où un problème ayant trait à Convention surviendrait. En outre et aux termes de l'article X, les États parties s'engagent à faciliter l'échange le plus large possible d'équipements et de technologies à des fins pacifiques, et à participer à cet échange. Les dispositions de cet article soulignent aussi que la Convention ne vise nullement à entraver le développement économique ou technologique des États parties. Le Maroc qui a signé la CIABT le 2 Mai 1972 et l’a ratifiée le 21 Mars 2002 participe à tous les niveaux, national, régional et international, à la mise en œuvre et au renforcement des dispositions de la Convention et prend part activement à toutes les Réunions intersessions. Par ailleurs, le Maroc a adhéré aux instruments de référence en matière d’interdiction des armes biologiques, à savoir : 1. Le Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques (Protocole de Genève 1925), signé le 27 Juillet 1970 et ratifié le 7 Octobre 1970 ; 2. La Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles (1977), signée le 18 Mai 1977 ; 3. La Résolution 1540 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les Armes de Destruction Massive.
  • 16. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 16 sur 66 Conformément aux décisions des 2ème et 3ème Conférences d'Examen de la BWC, le Maroc a soumis en 2005 son premier Rapport national sur les mesures de renforcement de la confiance (CBM). Il soumet depuis cette date son Rapport annuellement. De même, le Maroc participe régulièrement aux Réunions des Experts, ainsi qu’aux Conférences des Etats Parties. Le Maroc a été élu Vice Président de la 7ème Conférence d'Examen de la Convention qui s’est réunie à Genève, du 05 au 22 Décembre 2011. Lors de la Réunion des Etats Parties à la Convention qui s’est tenue à Genève (10 au 14 Décembre 2012), le Royaume du Maroc a mis l’accent sur les derniers développements qu’il a entrepris dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention à savoir l’élaboration d’un projet de loi sur le contrôle des produits à double usage et la mise en place d’un Centre d’Excellence destiné à renforcer les capacités nationales et régionales en matière de prévention et de lutte contre la menace chimique, biologique, radioactive et nucléaire (CBRN) dont le Secrétariat Régional est abrité à Rabat. Plus d’informations sur le site : UNOG : The United Nations Office at Geneva. http://www.unog.ch/80256EE600585943/%28httpPages%29/04FBBDD6315AC720C1257180004B1B2F? OpenDocument Les Armes classiques  La Convention sur Certaines Armes Classiques (CCAC) et ses Protocoles La Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de Certaines Armes Classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination applique à des armes spécifiques deux règles coutumières générales du droit international humanitaire, à savoir :  L’interdiction d’employer des armes qui frappent sans discrimination ;  L’interdiction d’employer des armes de nature à causer des effets traumatiques excessifs. La Convention comprend un cadre et cinq Protocoles régissant l'emploi de catégories spécifiques d’armes. Quand elle a été conclue en 1980, la Convention comprenait trois Protocoles : 1. Protocole I relatif aux éclats non localisables ; 2. Protocole II sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des mines, pièges et autres dispositifs ; 3. Protocole III sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des armes incendiaires. Par la suite, les États parties ont adopté deux nouveaux Protocoles : 4. Protocole IV relatif aux armes à laser aveuglantes (1995 ; 5. Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre (2003). En outre, le champ d’application de la Convention a été étendu, en 2001, à tous les types de conflits armés. Aujourd’hui, les règles de la Convention sont applicables dans toutes les situations de conflits armés. Elle comprend un amendement à l’article 1er et le Protocole II amendé (1998). Le Maroc est Partie à la CCAC et à ses Protocole II, au Protocole II amendé et IV. Les instruments de ratification ont été déposés auprès du Secrétaire Général des Nations Unies le 19 Mars 2002.
  • 17. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 17 sur 66 Conformément à l’article 13, paragraphe 4 du Protocole II amendé, le Maroc a soumis, en Décembre 2003, son premier Rapport national sur la mise en œuvre de ce Protocole relatif à l’interdiction ou la limitation de l’emploi des Mines, pièges et autres dispositifs. Fidèle, à ses engagements, le Maroc soumet, annuellement son Rapport national au titre du Protocole II Amendé de la CCAC. Plus de données sont disponible sur le site : UNOG : The United Nations Office at Geneva. http://www.unog.ch/80256EE600585943/%28httpPages%29/4F0DEF093B4860B4C1257180004B1B30?O penDocument  Le Programme d’action des Nations Unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects Dans sa résolution 54/54 du 15 Décembre 1999, l’Assemblée Générale des Nations Unies a décidé de convoquer une Conférence Internationale sur le Commerce Illicite des Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC) sous tous ses aspects, qui s’est tenue à New York du 9 au 20 Juillet 2001. Lors de cette Conférence, le Programme d’action des Nations Unies (PoA) a été adopté en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. En adoptant ce Programme d’action, les États s’engagent à prendre diverses mesures aux niveaux national, régional et international pour enrayer le commerce illicite des armes légères. Ils s’engagent également à renforcer leur capacité de combattre divers aspects de ce commerce. Conscient de la problématique grave posée par les armes légères, le Maroc, a adopté une approche de lutte contre le trafic illicite des armes légères à trois niveaux : 1. Une approche internationale : mise en œuvre du Programme qui se décline en deux 2 axes complémentaires : la transparence et la mise en place d’instruments de régulation/contrôle ; 2. Une approche régionale : le Maroc joue un rôle actif en Afrique dans le cadre de ses contributions aux opérations de maintien de la paix, aux actions de rétablissement de l’ordre, de stabilisation militaire, de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Le Maroc participe également aux Réunions de la Ligue arabe visant l’application, au niveau régional, du Programme d’action de l’ONU ; 3. Une approche nationale qui se traduit par l’établissement d’un point de contact national chargé de veiller à l’application du Programme d’action des Nations Unies et l’élaboration de Rapports nationaux. Pour plus d’informations : UNODA : United Nations Office for Disarmament Affairs. http://www.un.org/disarmament/convarms/SALW/  Autres instruments internationaux relatifs aux ALPC  Le Protocole des Nations Unies contre la fabrication et le trafic illicite d’armes à feu et munitions adopté en Juin 2001, il est le premier instrument international à caractère contraignant qui concerne les armes légères et de petit calibre ;  L’Instrument international sur le marquage, l’enregistrement et l’identification des armes illicites qui est une déclaration politique adoptée, en Décembre 2005, par l’Assemblée Générale de l’ONU et a pour objectifs de permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre illicites et de promouvoir et faciliter la coopération et l’assistance internationales en matière de marquage et de traçage et à renforcer l’efficacité des accords bilatéraux, régionaux et internationaux.
  • 18. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 18 sur 66 Maroc, pays solidaire En sa qualité de Président du G77 pour l’année 2003, S.M le Roi Mohammed VI a pris l’initiative pour que le Maroc abrite deux importants événements : la Conférence Ministérielle Extraordinaire des PMA, tenue à Rabat en Juin 2003 et la Conférence de Haut Niveau sur la coopération Sud-Sud, qui a eu lieu à Marrakech en Décembre de la même année. Les relations entre le Royaume et les pays du Sud se fondent sur plusieurs principes, qui constituent les piliers de la diplomatie marocaine tels que le règlement pacifique des différends, le respect des règles et principes du droit international, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale des Etats et le principe d’égalité souveraine des Etats. Ces relations se traduisent à cet égard par :  La solidarité avec les causes et problèmes des pays du Sud comme en témoigne la visite effectuée par S.M le Roi Mohammed VI au Niger en 2005, afin d’apporter l’assistance humanitaire à la population nigérienne et l’appel fait à l’aide internationale pour remédier à la sécheresse qui frappait le pays ;  Le renforcement des initiatives de complémentarité et d’intégration (lancement de l’UMA en 1989, organisation de la Conférence de Casablanca en 1961, qui a jeté, entre autres, les jalons de l’OUA) ;  L’application effective de tous les engagements internationaux (la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, la défense des intérêts des pays en développement) ;  L’implication du secteur privé marocain, des grandes compagnies et banques nationales (la RAM, IAM, la COMANAV, BMCE, etc.) et de la société civile dans les différents projets de développement dans les pays du Sud, et particulièrement en Afrique. Cette implication prend souvent la forme de joint-ventures entre les entreprises marocaines et celles de ces pays. 1. Coopération privilégiée avec l'Afrique « Avec une égale détermination, Nous tenons à ce que le Continent africain demeure au cœur de notre politique étrangère, veillant à renforcer nos relations avec l’ensemble des pays africains frères, notamment avec les moins avancés d’entre eux, à faire aboutir l’initiative du NEPAD, et à participer aux opérations onusiennes pour le maintien de la Paix et la préservation de la sécurité et de la stabilité dans la région du Sahel et à travers tout notre Continent africain. ». Discours du Trône du 30 Juillet 2004 de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Conscient de l’enracinement profond de son appartenance africaine, le Maroc s’est engagé, depuis son indépendance, dans la voie du raffermissement de ses relations historiques, culturelles et de coopération avec les pays africains. La politique étrangère marocaine fut marquée, dès le départ, par l’appui résolu et solidaire du Maroc à la lutte de libération des pays africains du joug colonial et par la consolidation de l’unité africaine qui s’est particulièrement illustrée par la création de l’Organisation de l’Unité Africaine dont le Maroc figure parmi les fondateurs. L’action diplomatique marocaine s’est assignée comme objectif stratégique de hisser la coopération avec les pays africains au niveau d’un véritable partenariat agissant et solidaire.
  • 19. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 19 sur 66 C’est dans cette perspective que les multiples Visites Royales effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, depuis son intronisation, à de nombreux pays africains, ont créé une nouvelle dynamique dans les relations avec ces pays frères et ont donné une forte impulsion à la coopération Sud-Sud du Maroc avec son espace africain. Ces visites Royales ont ponctué une série d’accords de coopération dans les domaines du développement économique, technique, social, culturel et humain tels que la lutte contre la pauvreté et les maladies, l’agriculture et l’agro-alimentaire, les pêches, l’éducation et la formation, la gestion de l’eau et l’irrigation, les infrastructures de base et l’aménagement urbain, les technologies de l’information, et la gestion financière et les banques. Conscient que l’être humain devrait être au centre de toute stratégie de développement, le Maroc a fait de la formation une composante importante et indispensable dans les programmes de coopération avec les pays africains. Cette politique, relayée par l’Agence Marocaine de la Coopération Internationale (AMCI), consiste à diffuser auprès des cadres et des institutions des pays partenaires en Afrique le savoir faire marocain. Le partage des expériences dans les secteurs, à forte utilisation de technologies, a toujours été une valeur importante dans les relations de coopération du Maroc avec son espace africain. Dans cette optique et en plus de la coopération purement bilatérale, la coopération tripartite se présente comme un outil innovant et porteur pour le transfert de l’expertise et du savoir faire aux pays africains. En matière de paix et de sécurité, le Maroc ne ménage aucun effort pour contribuer à la consolidation de la paix et de la stabilité dans le Continent. Il a toujours manifesté son soutien aux initiatives des Nations Unies pour la restauration de la stabilité en Afrique et ne ménage aucun effort pour mettre des contingents militaires à la disposition des opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans la région. De même, le Maroc exprime sa constante disponibilité pour contribuer aux efforts de réconciliation pour ramener, par sa médiation, la stabilité par le dialogue et la confiance. La vision stratégique du Maroc donne une importance croissante au volet économique dans la coopération du Maroc avec les pays africains. C’est dans cette perspective que le Gouvernement associe de plus en plus le secteur privé en vue de renforcer les échanges commerciaux et d’augmenter les flux d’investissement du Maroc avec son espace continental. Parallèlement aux actions bilatérales, le Maroc demeure très actif au niveau des organisations régionales africaines, notamment auprès des communautés économiques régionales (CER) avec lesquelles il ambitionne de resserrer les liens pour augmenter et diversifier les échanges commerciaux, techniques et d’investissement et renforcer la coopération avec les ensembles régionaux africains. Le Maroc ne cesse de mettre en avant les questions de développement de l’Afrique, en particulier des Pays africains les moins avancés, par l’organisation au Maroc de rencontres sur des questions prioritaires pour l’Afrique. Par ailleurs, le Maroc ne ménage aucun effort pour défendre les intérêts de l’Afrique auprès des autres pays et groupements régionaux, notamment dans le cadre des dialogues entre l’Afrique et le reste du monde et au sein des organisations internationales.
  • 20. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 20 sur 66 La diplomatie marocaine a toujours œuvré dans le but de placer la question du développement du Continent africain au centre des préoccupations de la communauté internationale, notamment au sein des instances de l’ONU et de ses agences spécialisées.  Visites de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Afrique Dans le cadre d’une vision stratégique de l’appartenance africaine du Maroc et dans la perspective de hisser la coopération avec les pays africains au niveau d’un partenariat stratégique agissant et solidaire, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a effectué, juste après son accession au Trône, de multiples visites à de nombreux pays africains frères. Ces visites ont donné une forte impulsion et un réel contenu aux relations de coopération dans les domaines prioritaires de développement, tels que l’agriculture, les pêches, l’éducation, la formation, la santé, la gestion de l’eau, l’irrigation, les télécommunications, l’aménagement urbain et les infrastructures de base. Après des visites d’Etat au Sénégal en en Mauritanie en 2001, S.M le Roi Mohammed VI a effectué, du 15 au 29 Juin 2004, une première grande tournée officielle dans le Continent africain. Lors de cette tournée, S.M le Roi s’est rendu successivement au Bénin, au Cameroun, au Gabon, au Niger et au Sénégal. Cette première tournée a symbolisé la nouvelle dynamique que le Souverain voulait ancrer dans les relations avec les pays africains, témoigner de la place privilégiée de l’Afrique dans la politique étrangère du Maroc et confirmer de nouveau la dimension africaine du Maroc, tant au niveau politique, économique, social que culturel et spirituel. Huit mois seulement après la première tournée, la deuxième tournée officielle de Sa Majesté le Roi en Afrique a eu lieu du 21 Février au 8 Mars 2005 et a concerné le Burkina Faso, le Gabon, le Sénégal et la Mauritanie. Le 20 Juillet 2005, le Souverain s’est rendu au Niger, où il a exprimé la solidarité du Maroc avec le peuple nigérien confronté aux conséquences de la sécheresse. A cette occasion une aide alimentaire et médicale d’urgence a été mise à la disposition des autorités nigériennes. Un hôpital de campagne comportant 28 médecins marocains, a été déployé par les Forces Armées Royales pour aider la population touchée. Une aide financière a également été octroyée pour l’achat des semences. Du 19 Février au 1er Mars 2006, S.M le Roi a effectué des Visites officielles en Gambie, en République du Congo, en République Démocratique du Congo et au Gabon. La Visite Royale en Gambie a été couronnée par la signature de plusieurs accords de coopération en matière de politique, de justice, de tourisme, d’agriculture, d'eau, de météorologie, de santé et de promotion et protection des investissements. Cette Visite a été également marquée par la remise d'un don de matériel médical à l'Hôpital de Banjul et d'équipements de lutte contre le criquet pèlerin aux autorités gambiennes. La visite Royale au Congo (21-23 Février 2006) a été marquée par la signature d’accords de coopération et de jumelage entre les Centres Hospitaliers Universitaire (CHU) de Rabat et de Brazzaville et dans les domaines de la pêche maritime, de la santé et de l'agropastoral. Autre fait marquant de cette visite, le lancement d'une action médicale initiée par le Maroc en faveur de la population de la capitale congolaise.
  • 21. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 21 sur 66 En République Démocratique du Congo, plusieurs accords de coopération ont été conclus entre les deux pays en matière de :  Consultations politiques ;  Financement du projet de renforcement des capacités d'analyse des laboratoires de l'Office Congolais de Contrôle (OCC) ;  Pêche maritime et d'agriculture ;  Industrie et de commerce ;  Santé. Le 14 Novembre 2006, le Souverain s’est rendu en visite de travail et de fraternité au Sénégal. Quatrième au Sénégal en cinq ans, cette visite a été marquée par la signature de plusieurs accords de coopération dans les domaines de l’investissement, de l’assistance technique dans le domaine de la réglementation et de l’organisation du secteur du bâtiment, des travaux publics, de la protection civile et du transport aérien. Dans la voie tracée par cette nouvelle dynamique donnée à la coopération du Maroc avec les pays africains, les visites du Premier Ministre et des membres du Gouvernement se sont multipliées ces quatre dernières années, prenant soin de se faire accompagner d’hommes d’affaires.  Coopération bilatérale Maroc-Afrique Afin d’insuffler une nouvelle dynamique à leur coopération bilatérale, le Maroc et les pays africains ont opté pour la création et la réactivation des commissions mixtes pour consolider la base juridique de cette coopération. Ces commissions créent le climat favorable pour des consultations bilatérales périodiques, l’augmentation des échanges commerciaux et d’investissement, le renforcement de la coopération et l’échange d’expériences dans les domaines techniques, culturels, sociaux et humains. C’est à partir du milieu des années soixante-dix que des commissions mixtes ont été créées pour organiser et gérer la coopération bilatérale dans l’ensemble des domaines concernés par les accords, les conventions et les protocoles. Entre 1973 et 1987, soixante-trois accords de coopération ont été signés entre le Maroc et 17 pays africains : Côte-d’Ivoire, Cameroun, Sénégal, Zaïre, Gabon, Nigeria, Guinée, Guinée Equatoriale, Comores, RCA, Togo, Tchad, Mali, Gambie, Cap vert, Liberia et Niger. Ces accords portent sur les domaines culturels, scientifiques et techniques, commerciaux, du transport aérien, du transport maritime, des postes et télécommunications, financiers, de la marine marchande, du tourisme, de l’investissement, de l’agriculture, de la fonction publique, de la santé, des routes et des chemins de fer, de la formation professionnelle et de l’habitat. A partir de 1996, l’accroissement notoire de la création des commissions mixtes a contribué au renforcement des liens de coopération entre le Maroc et son espace africain. Durant les années 1996 et 1997, neufs nouvelles commissions mixtes ont vu le jour avec le Liberia, le Swaziland, le Cap Vert, le Mozambique, l’Erythrée, la Guinée Bissau, le Rwanda, le Tchad et l’Afrique du Sud. A l’heure actuelle, le Maroc se félicite d’avoir des relations de coopération suivies avec une quarantaine de pays africains : l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Cap vert, la République Centrafricaine, les Comores, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana,
  • 22. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 22 sur 66 La Guinée, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Kenya, le Liberia, la Libye, Madagascar, le Mali, Maurice, Mozambique, Niger, Nigeria, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Le Sénégal, Seychelles, Sierra Léone, Soudan, Swaziland, Tchad, Togo et Tunisie. Cette coopération est actuellement régie par un cadre juridique comportant quelques 478 accords, conventions et protocoles. Sa mise en œuvre est assurée par des commissions mixtes. Des dispositifs institutionnels, tel l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), sont également mis en place pour donner une forte impulsion à cette coopération. Pluies artificielles Grâce à l’expérience acquise en matière d’ensemencement des nuages (pluies artificielles), le Maroc s’est engagé à partager son savoir faire dans ce domaine avec de nombreux pays africains comme le Burkina Faso, à travers « l’opération Saaga » en vue d’aider ce pays à lutter contre la sécheresse. Le succès de cette expérience pilote au Burkina Faso, citée comme un véritable exemple de coopération Sud-Sud, a conduit un certain nombre de pays africains à solliciter le concours et l’appui du Maroc. C’est le cas du Cameroun, du Mali, de la Gambie, de la Mauritanie et du Cap-Vert qui souhaitent aussi tirer profit de l’expérience marocaine dans ce domaine, en vue d’améliorer la pluviométrie dans les zones qui connaissent un important déficit en eau. Le Sénégal a également été bénéficiaire du soutien technique et logistique permettant à ce pays de lancer son programme de pluies artificielles. Suite au succès qu’a connu ce programme et aux résultats positifs enregistrés, le Maroc a fait part à ses partenaires africains de sa disponibilité pour élaborer en commun, un projet de développement régional de provocation artificielle des pluies en Afrique en faveur des pays africains ayant exprimé des besoins dans ce domaine, contribuant ainsi à la réalisation de la stratégie du NEPAD visant la généralisation de l’accès à l’eau en Afrique d’ici 2015. La lutte anti-acridienne Dans le domaine de la lutte anti-acridienne, le Maroc, fidèle à sa politique de solidarité traditionnelle avec les pays africains, a contribué, en 2004, à la lutte contre l’invasion des criquets pèlerins qui a affecté la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert, le Tchad, le Mali et le Niger. D’importants moyens ont été mobilisés (pesticides, avions de traitement, véhicules, experts et techniciens), pour aider certains pays africains à lutter contre l’invasion des criquets pèlerins ayant causé des dégâts considérables à ces pays et à prévenir également une éventuelle invasion acridienne ;  Coopération Tripartite : Un autre outil de coopération pour l'Afrique L’intense dispositif de coopération bilatérale s’est considérablement renforcé par des mécanismes novateurs comme la coopération tripartite. Consistant à faire bénéficier les pays africains du savoir faire marocain dans des secteurs de haute technicité, par des financements bilatéraux ou multilatéraux, ce mécanisme permet le partage des expériences et le transfert de technologie vers les pays africains qui en ont besoin dans le cadre de leurs projet de développement. C’est dans ce cadre que le Maroc est engagé avec des bailleurs de fonds tels la France, la Belgique, le Japon, l’UE, la FAO et d’autres agences de développement dans l’exécution de grands projets dans des pays africains.
  • 23. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 23 sur 66 Le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire de la FAO-PSSA dans lequel des experts marocains sont impliqués depuis 1998, offre une expertise confirmée dans le domaine de la gestion de l’eau, l’élevage et la pêche artisanale en faveur des pays africains. Le projet exécuté au Niger avec 27 experts marocains en est un exemple des plus réussis. Un projet similaire est en cours au Burkina Faso. Un autre projet modèle a permis l’envoi de 200 ingénieurs marocains dans 3 pays sahéliens avec un financement du PNUD et de la France. Le Maroc s’engage à promouvoir une coopération tripartite destinée à appliquer, sur le terrain, les principes d’une gestion intégrée du patrimoine agricole du Continent. Le Maroc, qui a acquis une expérience considérable en matière de recherche agronomique, participe à la formation de nombreux techniciens africains en coopération avec des pays comme la France. Le cycle CRESA (Centres Régionaux d'Enseignement Spécialisé en Agriculture) organisé par l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II en est un des exemples.  Coopération Multilatérale : Solidarité et coopération Les liens du Maroc avec son espace africain sont tissés aussi à travers la coopération et la solidarité au sein des organisations internationales et régionales. A cet égard, le Maroc a toujours exprimé son plein engagement pour les causes africaines notamment celles relatives au développement, à la lutte contre la pauvreté et les maladies ainsi que celles en rapport avec le maintien de la paix et de la sécurité dans la région. Le Maroc a toujours œuvré en vue de placer la question du développement du Continent africain au centre des préoccupations de la communauté internationale. Sur proposition du Maroc, une Réunion de Haut Niveau de l’Assemblée Générale des NU sur le Développement de l’Afrique s’est tenue, en Septembre 2008, pour passer en revue l’ensemble des initiatives de développement en faveur du Continent, dans le cadre d’une approche globale et cohérente visant l’optimisation des ressources. Lors du lancement en 2001 du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), le Maroc a soutenu résolument ce cadre cohérent de développement qui reflète un haut niveau d’appropriation africaine. Dans le cadre de son action en vue de la réalisation des objectifs et priorités du NEPAD, le Maroc encourage l'établissement de partenariats, impliquant la participation du secteur privé, avec les partenaires du contient, notamment dans les secteurs d’infrastructures, des télécommunications, des banques, des transports aérien et maritime, de l'habitat, de l'eau et de l'agriculture. Par ailleurs, le Maroc ne cesse de mettre en avant les questions de développement de l’Afrique par l’organisation au Maroc de rencontres africaines et de conférences entre les pays africains et les autres régions. A cet égard, le Maroc a organisé à Rabat en Juin 2003, au cours de sa présidence du Groupe 77 + Chine, la Conférence Ministérielle Extraordinaire des Pays les Moins Avancés. Il a ensuite abrité en Juillet 2006 une Conférence Euro-africaine sur la Migration et le Développement qui a réuni 60 pays africains et européens et a permis d’entamer un dialogue constructif entre les deux Continents et d’aborder les questions majeures des migrations et ses aspects complexes. De même, il a organisé, en Avril 2007, la 1ère Conférence Africaine pour le Développement Humain qui a rassemblé plus de 50 Ministres venant de 45 pays africains et qui fut sanctionnée par un Plan d’action comportant des initiatives concrètes de coopération et un mécanisme de suivi ouvrant la voie pour un processus régulier et à LT de partage d’expériences en matière de développement humain.
  • 24. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 24 sur 66 Par ailleurs, et afin de renforcer ses liens avec l’Afrique de l’Ouest et développer les échanges avec cet espace qui constitue le prolongement naturel de la région maghrébine, le Maroc s’est engagé dans un rapprochement avec ses organisations régionales. Les négociations commerciales avec l’Union Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) en sont le meilleur exemple. Ces négociations visent la conclusion d’un Accord commercial et d’investissement qui établira une zone de préférences commerciales et un cadre de protection et d’encouragement des investissements entre les deux parties dans un objectif plus ambitieux de mettre en place, dans le future, une zone de libre échange. L’UEMOA compte parmi ses membres le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Le Maroc a également adhéré à la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) en 2001 et participe activement à tous ses travaux. Le Maroc a abrité à Rabat, du 15 au 17 Mars 2006, la 13ème session du Conseil Exécutif et se prépare à abriter d’autres Réunions Ministérielles sur le Commerce, l’Agriculture et l’Eau. Récemment, le Maroc a accueilli en Février 2009, le Conseil Exécutif de la CENSAD. Le Maroc est engagé aussi dans la défense des intérêts du Continent dans le cadre des divers partenariats entre l’Afrique et les autres régions du monde : Afrique-UE, Afrique-France, Afrique-Japon (TICAD), Afrique-Asie, Afrique-Amérique du Sud, Afrique-Chine, Afrique- Turquie, Afrique-Inde… C’est à l’occasion du premier Sommet Afrique-UE, tenu au Caire que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a déclaré l’annulation par le Maroc de la totalité de la dette des pays africains les moins avancés et l’ouverture des frontières marocaines aux produits d’exportation de ces pays en vue de leur entrée au marché marocain en franchise des droits de douane et sans aucune autre taxe.  Agence Marocaine de Coopération Internationale L’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) a été créée en 1986. Elle représente un outil souple et efficace d’exécution de la politique de coopération tracée par le Gouvernement marocain dans le cadre de la coopération Sud-Sud. L’AMCI est chargée de la mise en œuvre de cette politique sous ses formes bilatérales et tripartites tout en plaçant le facteur humain au cœur de sa stratégie de développement. L’intervention de l’Agence s’articule autour des axes prioritaires suivants : formation des cadres, coopération technique, coopération économique et financière et action humanitaire. Formation des cadres Les nouvelles orientations de la politique étrangère du Royaume ont donné une impulsion nouvelle et forte à la coopération bilatérale en matière de formation des cadres africains dans les établissements publics d’enseignement supérieur, technique et professionnel. Cette activité, menée par l’AMCI, est celle qui a donné les résultats les plus tangibles et les plus durables de l’action du Maroc envers ses partenaires africains. Il convient de signaler que le Royaume est devenu une destination de prédilection pour un nombre croissant d’étudiants étrangers, notamment africains, désireux d’y poursuivre leurs études supérieures et dans diverses spécialités. Au titre de l’année académique 2008-2009, les établissements publics marocains de formation ont accueilli 7046 étudiants originaires de 41 pays africains, dont 6668 boursiers.
  • 25. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 25 sur 66 D’autre part, l’Agence accorde un intérêt particulier aux activités para-universitaires et organise plusieurs manifestations à caractère culturel, sportif et social. L’Agence apporte son soutien à la réalisation de plus de quarante actions initiées par les associations des étudiants africains. Cependant, l’événement phare demeure la semaine culturelle et sportive et l’opération d’hébergement d’été organisée annuellement à Rabat, à l’occasion des vacances printanières et d’été, par la Confédération des Etudiants et Stagiaires Africains au Maroc (CESAM), sous le parrainage de l’Agence. Coopération technique La coopération technique se décline en version bilatérale, dans le cadre des accords signés avec certains pays, ou en version tripartite associant le Maroc à des pays donateurs, à des organisations internationales ou bailleurs de fonds multilatéraux. En effet, la coopération tripartite présente de nombreux avantages et permet, à travers la participation de bailleurs de fonds internationaux, de faire profiter les pays du Sud du savoir-faire et de l’expertise marocaine appréciée en Afrique. L’offre de coopération du Maroc peut prendre différentes formes : formation de longue, moyenne et courte durée, formation, sur place, dans les pays bénéficiaires, sessions de formation au Maroc, stages de perfectionnement, voyages d’études, envoi d’experts, réalisation de programmes conjoints... L’assistance technique qu’apporte le Maroc est un moyen de promotion du savoir-faire et des potentialités marocaines dans une multitude de domaines où le Maroc est crédité d’une expertise reconnue et appréciée aux niveaux régional, continental et international. Aujourd’hui, le Maroc enregistre une forte demande étrangère, surtout africaine, sollicitant l’expertise acquise par les professionnels marocains dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de l’eau potable, des pêches maritime, des infrastructures, de la justice, etc. Ainsi, plus de 600 stages et visites d’information ont été organisés depuis 2001 sous forme de cycles de formation de courte et moyenne durée dans une vingtaine de domaines administratifs, techniques et professionnels. Par ailleurs, depuis de nombreuses années, le Maroc enregistre un intérêt particulier des pays africains pour les missions d’expertise marocaines, notamment en matière de réalisation d’études techniques, de conception d’infrastructures ainsi que pour les domaines productifs, sociaux et des services. Plus de 250 missions d’experts ont ainsi été effectuées depuis 2001. Cependant, au vu des demandes enregistrées de grandes potentialités sont encore ouvertes au Maroc dans ce domaine. En matière de coopération tripartite, plus de 900 cadres africains ont suivi depuis l’année 2000 des stages au Maroc dans des secteurs prioritaires notamment ceux de l’eau potable, des pêches maritimes, de la marine marchande, des technologies de l’espace, des douanes et de l’entretien routier et de la santé associant le Maroc à des pays bailleurs de fonds et/ou des organisations internationales. Coopération économique et financière La coopération économique et financière occupe une part grandissante des activités de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) du fait de la multiplicité et de la diversité des actions qui lui sont confiées.
  • 26. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 26 sur 66 L’intervention de l’AMCI ambitionne d’appuyer les projets de développement des pays d’Afrique Subsaharienne. Dans cette perspective, l’AMCI donne la priorité aux projets générateurs de revenus ayant un impact direct sur le développement socioéconomique. Une attention particulière est également accordée à des domaines ciblés qui s’insèrent dans le cadre de programmes nationaux de développement établis par les pays partenaires. L’AMCI est de plus en plus sollicitée pour la réalisation de projets de développement au profit notamment des pays du Continent africain. Ce type d’activité présente une plus-value indéniable dans le développement socio-économique des pays partenaires. Il constitue de ce fait l’objectif principal visé par les programmes de coopération financière établis par l’Agence.  Implication du secteur privé Dans le cadre de sa coopération bilatérale avec les pays africains, le Maroc associe les actions du secteur privé aux initiatives gouvernementales. Maroc Export ne ménage aucun effort pour promouvoir les échanges du Maroc avec toutes les régions du Continent, par la participation aux foires et salons internationaux, et par l’organisation de missions d’hommes d’affaires, de conseils d’hommes d’affaires, de rencontres avec des opérateurs économiques, et enfin par la réalisation d’études prospectives des zones et pays. La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), avec sa « Commission Afrique » qui diffuse l’information sur les zones et les pays africains, constitue un véritable relais de Maroc Export auprès des entreprises marocaines. L’Omnium Nord Africain (ONA), deuxième Groupe économique du pays après l’Office Chérifien des Phosphates, intervient en Afrique dans les secteurs agroalimentaires, de la distribution, le secteur financier (Assurance & banques) et le secteur minier. En effet, les Groupes Managem, Ynna Holding, CCGT et JET Sakane interviennent dans divers secteurs : minier, touristique, irrigation, habitat et social. Des rapprochements bancaires ont été effectués entre les Groupes BMCE Bank et Attijariwafa Bank et des banques de pays de l’espace africain. Les entreprises publiques ne sont pas en reste. L’Office National de l’Electricité du Maroc (ONE) et la RAM sont également présents dans le Continent africain. Les liaisons aériennes et maritimes se sont multipliées et contribuent significativement à résoudre le problème de transport intra-africain, posé avec acuité. La RAM dispose de plus de 30 lignes aériennes ouvertes en Afrique et de bureaux de représentations dans 11 pays africains. Maroc Telecom ainsi que l’Office Nationale de l’Electricité, sont également présents en Afrique dans des projets joint-venture d’investissement et de développement de grande envergure. Récemment, Maroc Telecom a entamé la mise en place d'une ligne de fibre optique entre Laâyoune, Dakhla et Nouadhibou. Une ligne qui s'ajoute à celle qu'il a déjà réalisée entre ces villes et Nouakchott, prélude d'une liaison qui raccordera le Maroc à une vaste zone allant de la Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso.  Échanges entre le Maroc et son espace africain : Un grand potentiel Le niveau actuel des échanges est, certes, loin de refléter l’excellence des relations de fraternité et de coopération entretenues avec les pays africains. Estimés en moyenne à 360 millions de dollars, les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique Subsaharienne représentent 2% à peine de la valeur globale des échanges extérieurs du Maroc. Une situation appelée à évoluer, surtout que, depuis quelques années, le secteur privé prend part activement à cette dynamique.
  • 27. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 27 sur 66 La progression soutenue des échanges entre le Maroc et ses partenaires africains constatée ces dernières années laisse suggérer qu’un potentiel de développement non négligeable du commerce et d’investissement entre les deux partenaires existe. C’est ce dont témoignent les études prospectives faites à ce sujet. Globalement, l’examen des échanges bilatéraux du Maroc avec les pays du Continent fait ressortir que le commerce bilatéral entre le Maroc et son espace africain demeure en deçà de son potentiel réel. Des indicateurs permettent d’identifier les opportunités commerciales qui existent au niveau des échanges entre le Maroc et son espace continental. Ce potentiel pourrait être concrétisé à travers une plus grande dynamisation du cadre de coopération avec les pays africains.  Le Maroc pour la paix et la sécurité en Afrique Le Maroc a toujours apporté son soutien aux initiatives des Nations Unies pour la restauration de la stabilité en Afrique et a mis, depuis 1960 à nos jours, des contingents militaires à la disposition des opérations de maintien de la paix des Nations Unies au Congo, au Shaba, en Somalie, en Angola, en RDC et en Côte d’Ivoire. Le Maroc a également contribué à la résolution de certains conflits régionaux, à l’instar de la médiation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a réussi à rassembler, en 2002, les trois Chefs d’Etat du Libéria, de la Sierra Léone et de la Guinée et a, ainsi, contribué, au retour de la confiance entre les trois protagonistes de la région du fleuve Mano. En tant que membre du Groupe de contact international pour le Liberia, le Maroc a contribué également à la cessation des hostilités entre les belligérants et à l’abrègement des souffrances du peuple libérien. En Décembre 2006, le Maroc a envoyé un contingent des Forces Armés Royales, composé de spécialistes et d’experts, pour participer à une opération de déminage dans la région de Casamance au Sénégal. 2. Le Maroc et la coopération tripartite Le Royaume du Maroc a initié avec de nombreux pays africains une coopération triangulaire riche et diversifiée, fondée sur un véritable partenariat et une solidarité effective, outre les programmes de coopération mis en œuvre sur le plan bilatéral. Elle présente nombre d’avantages et permet de faire profiter les pays du Sud d’un savoir-faire et d’une expertise déjà expérimentés en terre d’Afrique et de pallier à l’insuffisance des moyens budgétaires grâce à la participation d’un tiers, en tant que bailleur de Fonds. Cette forme de coopération répond aux objectifs fixés par les différentes Conférences Internationales consacrées à la coopération Sud-Sud, notamment celle des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Groupe des 77 plus la Chine réunis à la havane en 2000, la Conférence de Haut Niveau de ce même Groupe de pays tenue à Marrakech du 16 au 19 Décembre 2003, le deuxième Sommet de la Terre à Johannesburg concernant le développement durable, le Sommet du Millénaire, la Conférence de Monterrey, la TICAD, etc. Les recommandations de ces instances internationales stipulent que la coopération triangulaire, sur un plan global, devrait compléter la coopération Nord-Sud, constituer un soutien à la coopération Sud-Sud et offrir ainsi un modèle de coopération plus efficace et moins onéreux.
  • 28. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 28 sur 66 Compte tenu des multiples avantages que présente la coopération triangulaire, le Maroc considère que cette forme de partenariat peut constituer un vecteur pour le soutien aux efforts de développement des pays d’Afrique Subsaharienne et marque sa disponibilité à s’investir avec les pays donateurs et les bailleurs de fonds régionaux et internationaux, qui sollicitent sa collaboration, pour la réalisation de programmes tripartites en faveur des pays d’Afrique Subsaharienne. L’Agence Marocaine de la Coopération Internationale (AMCI) devient ainsi progressivement l’interlocuteur attitré, sinon privilégié, des partenaires étrangers. A noter à ce propos que la coopération tripartite, en raison des économies de coûts qu’elle engendre et des résultats probants qu’elle enregistre, intéresse de plus en plus les bailleurs de fonds et supplée aux insuffisances des fonds dédiés à l’aide publique au développement. De nombreux projets ont ainsi été réalisés avec l’appui de l’AMCI, notamment avec la France et le Japon et des initiatives avec d’autres partenaires sont en cours de réalisation ou d’examen. Cette forme de coopération a profité depuis 2000 à plus de 600 stagiaires.  Le Maroc et la coopération Sud-Sud/Pays les Moins Avancés (PMA) Le Maroc a veillé, depuis son accession à l’indépendance et son adhésion à l’ONU, à établir des relations solides et fortes avec les pays du Sud. Cette priorité a constitué et demeure un axe central de sa politique étrangère et figure en première place sur l’échelle des priorités de son action diplomatique. Pour le Maroc, la coopération entre les pays du Sud constitue un outil essentiel pour un développement réel de ces pays. De même, il conçoit ladite coopération dans le cadre élargi d’un vrai partenariat Nord-Sud basé sur le dialogue et la coopération. Tout en défendant les causes des pays du Sud, le Maroc estime que leurs intérêts seront mieux servis en les inscrivant dans le cadre de ce partenariat, loin de toute confrontation avec les pays du Nord. Aussi, le Maroc a toujours réitéré sa volonté inébranlable de renforcer la coopération avec les pays du Sud, érigée par S.M le Roi Mohammed VI au rang de ses priorités de la politique extérieure. Fidèle à ses engagements, le Maroc a saisi l’occasion de sa présidence du G77, en 2003, pour entreprendre, en concertation avec les autres membres, les actions nécessaires afin de sensibiliser la communauté internationale aux préoccupations majeures des pays du Sud et à l’urgence de la concrétisation des engagements convenus au niveau international. Parallèlement, le Maroc a poursuivi le travail entrepris en vue de redynamiser les relations entre les pays en développement dans tous les domaines possibles et d’orienter les efforts du Groupe des 77 vers des objectifs précis qui répondent à la philosophie même de la coopération Sud-Sud. En sa qualité de Président du G77 pour l’année 2003, S.M le Roi Mohammed VI a pris l’initiative pour que le Maroc abrite deux importants événements : la Conférence Ministérielle Extraordinaire des PMA, tenue à Rabat en Juin 2003 et la Conférence de Haut Niveau sur la coopération Sud-Sud, qui a eu lieu à Marrakech en Décembre de la même année. Les relations entre le Maroc et les pays du Sud se fondent sur plusieurs principes, qui constituent les piliers généraux de la diplomatie marocaine tels que le règlement pacifique des différends, le respect des règles et principes du droit international, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale des États ainsi que le principe d’égalité souveraine des États. A cet égard, ces relations visent :
  • 29. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 29 sur 66  La solidarité avec les causes et problèmes des pays du Sud comme en témoigne la visite effectuée par S.M le Roi Mohammed VI au Niger en 2005, afin d’apporter l’assistance humanitaire à la population nigérienne et l’appel fait à l’aide internationale pour remédier à la sécheresse qui frappait le pays ;  Le renforcement des initiatives de complémentarité et d’intégration (lancement de l’UMA en 1989, organisation de la Conférence de Casablanca en 1961, qui a jeté les jalons de l’OUA) ;  L’application effective de tous les engagements internationaux (les Objectifs du Millénaire, défense des intérêts des pays en développement) ;  L’implication du secteur privé marocain, compagnies et banques nationales (RAM, IAM, COMANAV, BMCE,...) ainsi que l’engagement de la société civile dans les différents projets de développement dans les pays du Sud et particulièrement en Afrique. L’implication prend souvent la forme de joint-ventures entre les entreprises marocaines et celles de ces pays. Par ailleurs, et guidé par les principes fondamentaux de sa politique en matière de coopération, le Maroc a toujours œuvré pour s’assurer une présence efficace au sein des foras et instances lui permettant de servir au mieux les intérêts des pays du Sud. Le Maroc s’est ainsi fixé deux priorités majeures pour sa présidence du « G77+la Chine » en 2003, à savoir la consolidation de la coopération Sud-Sud et la défense des intérêts des pays les moins développés-PMA. La Conférence Ministérielle Extraordinaire des PMA qui a eu lieu à Rabat, en Juin 2003, a constitué, en effet, l’opportunité idoine pour relancer le débat sur la situation économique et sociale préoccupante que traversent ces pays et rappeler l’urgence de la mise en œuvre des engagements de la communauté internationale à l’égard de cette composante la plus vulnérable du G77 et particulièrement ceux contenus dans le Programme d’action de Bruxelles. Il s’agit de la nécessité de la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures en faveur des PMA, notamment l’accès aux marchés en franchise de droits et sans contingents, la réalisation de l’objectif de consacrer 0,7% du PNB des pays développés à l’aide publique au développement dont 0,5% à 0,2% en faveur des PMA, l’assouplissement des conditions de l’initiative en faveur des pays pauvres les plus endettés-PPTE et l’élargissement de sa portée ainsi que l’accroissement de la contribution à la lutte contre les grandes épidémies, notamment le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose. La Conférence de Marrakech de Décembre 2003 a constitué une phase importante pour la confirmation de la coopération Sud-Sud en tant qu’instrument incontournable dans le processus de développement et pour l’évaluation de tous ses aspects depuis le premier Sommet de la Havane.  Coopération Maroc/Pays de l'UE au profit des pays de l'Afrique De nombreux projets ont ainsi été réalisés avec l’appui de l’AMCI, notamment avec certains pays européens. Des initiatives avec d’autres partenaires sont en cours d’examen. Dans le cadre de sa coopération avec les administrations douanières africaines en matière de formation des cadres, l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) organise, chaque année, en collaboration avec les Douanes Françaises et avec l’appui de l’AMCI, des cycles de formation de base réservés aux stagiaires provenant d’une quinzaine de pays africains francophones pour une durée de neuf mois. Au cours des quatre dernières années, environ 300 bourses ont été octroyées aux auditeurs africains subsahariens pour suivre une formation de base d’inspecteurs vérificateurs au Centre de Formation Douanière de Casablanca.
  • 30. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 30 sur 66 Par ailleurs, lors de la tenue de la Commission mixte belgo-marocaine, en Avril 2000, la Belgique a proposé d’initier une coopération tripartite avec le Maroc au profit d’autres pays africains. Afin de donner corps à cette initiative, l’AMCI a présenté, lors de la 4ème Réunion du Comité de Partenaires, un Rapport d’identification pour la mise en œuvre d’un Fonds d’appui à la coopération triangulaire élaboré en concertation avec le Service de Coopération de l’Ambassade de Belgique. Une Convention Maroco-Belge a été signée à cet effet le 19 Mars 2007, qui prévoit la mise en place d’un « Fonds d’Appui à la promotion triangulaire Maroc/Belgique/autres pays africains ». Huit pays francophones partenaires de la coopération belge et marocaine (la République Démocratique du Congo, le Burundi, le Rwanda, le Bénin, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso et le Mali) ont été ciblés par les programmes de coopération tripartite et deux secteurs ont été retenus (l’eau potable, l’Agriculture et le développement rural). Dans ce cadre, et à l’issue des Réunions de cadrage tenues entre l’AMCI, la coopération technique Belge à Rabat, les responsables de l’ONEP et de l’IAV Hassan II à Rabat, ces pays ont été invités à formuler des requêtes spécifiques sur les besoins ciblés détaillant les termes de référence. 3. Le Maroc et les préoccupations des pays du Sud Guidé par les principes fondamentaux de sa politique en matière de coopération, le Maroc a toujours œuvré pour s’assurer une présence efficace au sein des foras et instances lui permettant de servir au mieux les intérêts des pays du Sud. Le Maroc s’est ainsi fixé deux priorités majeures pour sa présidence du « G77+la Chine » en 2003, à savoir la consolidation de la coopération Sud-Sud et la défense des intérêts des pays les moins avancés PMA. La Conférence Ministérielle Extraordinaire des PMA qui a eu lieu à Rabat, en Juin 2003, a constitué, en effet, l’opportunité idoine pour relancer le débat sur la situation économique et sociale préoccupante que traversent ces pays, et rappeler l’urgence de la mise en œuvre des engagements de la communauté internationale à l’égard de cette composante la plus vulnérable du G77, et particulièrement ceux contenus dans le Programme d’action de Bruxelles. Il s’agit de la nécessité de mettre en œuvre un certain nombre de mesures en faveur des PMA, notamment l’accès aux marchés en franchise de droits et sans contingents, la réalisation de l’objectif de consacrer 0,7% du PNB des pays développés à l’aide publique au développement, dont 0,2% à 0,5% en faveur des PMA, l’assouplissement des conditions de l’initiative en faveur des pays pauvres les plus endettés-PPTE et l’élargissement de sa portée, ainsi que l’accroissement de la contribution à la lutte contre les grandes épidémies, notamment le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose. La Conférence de Marrakech de Décembre 2003 a constitué une phase importante pour la confirmation de la coopération Sud-Sud en tant qu’instrument incontournable dans le processus de développement et pour l’évaluation de tous les aspects depuis le premier Sommet de la Havane. L’engagement du Maroc en faveur de la coopération Sud-Sud est exprimé au Sommet de l’Etat, et est traduit par les actions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, depuis son intronisation, pour plaider une solidarité agissante en faveur de l’Afrique Subsaharienne. Sa Majesté le Roi a, ainsi, multiplié les déplacements dans plusieurs pays africains, en introduisant à la coopération du Maroc avec les pays africains, un nouvel aspect, celui de la coopération en matière de développement humain, en plus de la coopération sectorielle visant plusieurs domaines.
  • 31. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 31 sur 66 Le Maroc a pris une série de mesures concrètes en matière d’assistance financière. C’est ainsi que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avait décidé, lors du Sommet Afrique-Europe de 2000, d'annuler l'ensemble des dettes du Maroc envers les Pays africains les Moins Avancés (PMA), et d'offrir un accès en franchise, de droits et hors contingents, à l'essentiel de produits d'exportation en provenance de ces pays. Cette mesure s’est traduite par une augmentation des exportations de ces pays vers le Maroc. C’est donc convaincu de son intérêt stratégique, que le Maroc a érigé la coopération Sud-Sud, en tant qu’axe principal de sa politique extérieure et s’emploie, par divers moyens, à renforcer cette coopération au niveau régional et interrégional. C’est dans cet esprit que le Maroc a adhéré, en 2001, à la Communauté des Etats Sahélo Sahariens (CEN-SAD). Le Maroc, également mobilisé pour promouvoir le développement de l’Afrique en plaidant pour un partenariat rénové, a manifesté son soutien au Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) dans tous les forums internationaux, ainsi que pour la promotion des échanges commerciaux dans le cadre de l’Union Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Sur le plan international, le Maroc ne cesse de plaider et de soutenir la question du développement dans les pays du Sud. C’est ainsi que lors de sa Présidence du Groupe des 77 et la Chine, en 2003, le Maroc a réaffirmé son engagement en faveur de la coopération Sud-Sud, notamment en direction des pays d’Afrique Subsaharienne. Dans ce sens, le Maroc, a organisé, en 2007 à Rabat, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la première Conférence Africaine sur le Développement Humain. Cette Conférence a eu pour objectif de répondre à l’ambition du Maroc de promouvoir un développement humain global équilibré et harmonieux, à travers le renforcement de la coopération Sud-Sud et la mise en œuvre des engagements pris dans divers forums internationaux, notamment ceux liés aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Dans un discours adressé aux participants à cette Conférence, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a réaffirmé la position du Maroc de placer le développement de la coopération Sud-Sud en tête des priorités de sa politique étrangère, notamment en Afrique. La Déclaration de Rabat, adoptée à l’issue des travaux de la Conférence, a fait état de l’engagement des responsables africains à promouvoir la coopération dans le domaine du développement humain à travers leurs stratégies et plans d’action aux niveaux régional/sous-régional. Les efforts du Maroc pour donner à la coopération Sud-Sud un visage humain et empreint de solidarité, se traduisent par son engagement constant en faveur des causes nobles de la paix et du développement, ainsi que par ses positions solidaires toujours manifestées à l’égard des préoccupations des pays du Sud, et de leurs aspirations au progrès et au bien-être.
  • 32. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 32 sur 66 Coopération multilatérale La coopération multilatérale est une composante essentielle du système mis en place par la communauté internationale pour faire face aux défis mondiaux, en particulier le réchauffement climatique, l’insécurité alimentaire, le développement durable et la crise économique et financière mondiale. Les nouveaux concepts et pratiques y afférents ainsi que le potentiel des partenariats nés de l’évolution des rapports Nord-Sud et Sud-Sud, rendent cette coopération plus efficace, plus riche et diversifiée. En tant qu'axe principal de sa politique extérieure, le Royaume du Maroc s'est engagé activement dans la coopération multilatérale sous toutes ses formes et dimensions. II s'emploie, par divers moyens, à la renforcer aux niveaux régional, interrégional et international. L'action du Royaume du Maroc dans le domaine multilatéral s’inscrit dans le cadre du Système des Nations Unies, des institutions financières et commerciales internationales et régionales, des organisations et processus régionaux, ou des groupements politiques et économiques auxquels il appartient. Cette action, conformément aux principes guidant sa politique extérieure, vise la promotion de l'élaboration de normes et d'instruments internationaux, la mise en œuvre des décisions et mesures prises sur le plan international, et le montage de projets de coopération concrets au bénéfice des pays les plus nécessiteux, dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le Maroc soutient que le développement humain demeure un axe fondamental dans toute politique de coopération et d'assistance avec les pays en développement, notamment en Afrique. L’action du Royaume du Maroc vise également la promotion du dialogue et de la concertation sur des questions de dimensions planétaires, telles que :  La réforme de la gouvernance économique mondiale et la réforme de la gouvernance environnementale internationale ;  Le renforcement du système commercial multilatéral ;  Le financement du développement, et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement ;  La lutte contre les changements climatiques, la protection de la biodiversité, la lutte contre la désertification ;  Les besoins des pays en développement. Lors de sa Présidence du Groupe des 77 en 2003 et celle du Groupe africain de l'OMC, dans le contexte des négociations post Doha, le Maroc a assumé la responsabilité de faire prévaloir les intérêts des pays du Sud et de plaider la cause du développement dans ces pays. De même, le Royaume a pris une série de mesures dans les domaines économique et financier pour renforcer la coopération avec ses partenaires du Sud. En effet, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait décidé, lors du Sommet Afrique-Europe de 2000, d'annuler l'ensemble des dettes du Maroc envers les Pays africains les Moins Avancés (PMA), et d'offrir un accès en franchise, de droits et hors contingents, à l'essentiel de produits d'exportation en provenance de ces pays.
  • 33. Décembre 2013 diplomatie.ma Page 33 sur 66 Cette mesure, qui s'est traduite par une augmentation des exportations de ces pays vers le Maroc, a été notifiée à l'Organisation Mondiale du Commerce, et reconduite en 2009 pour une nouvelle période. Dans le domaine de l'assistance économique, financière et humanitaire, le Royaume du Maroc poursuit ses efforts pour apporter son soutien notamment aux pays d'Afrique Subsaharienne et aux pays les plus vulnérables. Liens The Group of 77 at the United Nations. www.g77.org WTO : World Trade Organisation. www.wto.org/english/docs_e/legal.../marrakesh_decl_e.htm