Reg51 f plans blancs pandémie risques infectieux drieu bricaire
1. Organisation des soins
en situation de pré-pandémie
et de pandémie Plans Blancs
et SAMU
Dr Christian Drieu
SAMU de coordination Maritime
Manche Mer-du-Nord
Novembre 2012
2. SAMU y Pandémia
En situacion de pandémia, les SAMU seront au cœur du dispositif de
régulation des soins, des transports sanitaires et des hospitalisations.
̂
Ils seront également très sollicités dans un role de conseil médical auprès de
la population.
̂
Alors meme qu’une épidémie provoquera une forte augmentation du nombre
̂
de patients, les professionnels de santé seront eux-memes touchés.
̂
Les moyens de renforcement doivent en conséquence etre prévus et
organisés.
2
3. Rappel historique récent
Grâce aux antibiotiques, aux progrès de l’hygiène collective et
individuelle, à la mise au point de vaccins efficaces, la seconde moitié
̂
du 20e siècle a pu apparaitre comme la période de déclin des maladies
infectieuses, laissant la place aux cancers, aux maladies métaboliques et
dégénératives, aux maladies mentales et aux traumatismes.
en 1976 : explosion d’une épidémie de pneumonies graves à Philadelphie (USA) dans
un centre de conférence, chez 4 500 vétérans de l’armée américaine due à Legionella
pneumophila, répandue dans l’eaudes systèmes d’air conditionnés mal entretenus
en 1981, à côté du début du SIDA, des mères de famille de la petite ville de Lyme
(Connecticut) s’inquiètent de manifestations articulaires fébriles chez leurs enfants.
On identifiera en 1982 Borrelia burgdorferi comme la cause d’une maladie endémique
en Amérique du Nord et en Europe transmise par des tiques et autres insectes
piqueurs.
3
4. Rappel historique récent
en 1982, on observe un syndrome hémolytique et urémique en Amérique du
Nord en Europe et au Japon (6 000 cas chez des écoliers, dont 2 mortels dans ce
pays en 1996)
en 1991, alors qu’aucun cas n’y avait été enregistré depuis un siècle, on observe
une épidémie de choléra liée à un nouveau sérotype (Vibrio cholerae 0139).
Détecté d’abord en Inde en 1992, il atteint les Amériques, puis se propage en
Afrique orientale et australe avant que de nouvelles flambées soient observées en
Amérique du Sud
Les infections pneumococciques constituent désormais pour l’OMS «un
problème majeur de santé publique à l’échelle planétaire », chez les jeunes
̂
enfants et les personnes agées de plus de 65 ans, notamment du fait de la
résistance qu’opposent les pneumocoques aux antibiotiques majeurs
̂
on observe un échec des stratégies de controle des staphylocoques dorés
résistants à la méticilline, au cours des infections nosocomiales en milieu
hospitalier
4
5. Rappel historique récent
des maladies bactériennes voient leur fréquence augmenter : tuberculose,
infections à pneumocoques et à staphylocoques, diarrhées épidémiques,
infections à gonocoques, rickettsioses (onze nouvelles formes décrites depuis
1974).
tandis que dans beaucoup de pays industrialisés ou en développement, les
̂
antibiotiques de première génération, peu couteux, ont perdu leur efficacité
sur ces bactéries (résistance acquise, pression de sélection)
depuis 1994, des épidémies de tuberculoses multirésistantes surviennent
̂
d’abord aux États-Unis (hopitaux, prisons et foyers pour personnes sans domicile
fixe) puis dans certains pays d’Europe
la multirésistance primaire est la conséquence de la transmission à un patient
jamais traité auparavant d’une souche bacillaire devenue multirésistante chez
le contaminateur.
la multirésistance secondaire (ou acquise) est induite par un traitement
inadéquat chez un patient infecté par une souche sensible
5
6. Rappel historique récent
depuis 1944, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo se développe en Afrique du Sud,
en Mauritanie, au Kosovo, en Russie, au Moyen-Orient et en Asie
La dengue, est transmise par un moustique, connue depuis 1944, sévit dans toutes les
régions tropicales, notamment sous forme d’épidémies en Amérique centrale et du
Sud. Des formes hémorragiques ont fait leur apparition aux Antilles et en Guyane ainsi
qu’en Afrique alors qu’elles sévissaient surtout en Asie du Sud-Est.
en 1967, à Marburg, en Allemagne, et à Belgrade surviennent 25 cas de fièvre
hémorragique à virus Ebola. Une flambée épidémique est observée en 1976 au Zaire ̈
̂
puis dans quatre autres pays d’Afrique (Cote d’Ivoire, République démocratique du
Congo, Gabon et Soudan). La dernière épidémie due à la souche Ebola-Soudan a eu
̂
lieu dans trois districts de l’Ouganda, entre fin aout 2000 et février 2001. Sur un total
̂
de 428 cas présumés (dont 63 % de femmes), 218 ont pu etre confirmés en laboratoire,
29 agents de santé ont été infectés, 224 personnes sont décédées.
en 1982, on observe un syndrome hémolytique et urémique en Amérique du Nord en
Europe et au Japon (6 000 cas chez des écoliers, dont 2 mortels dans ce pays en 1996)
6
7. Rappel historique récent
une épidémie d’infections à méningocoque sévit depuis le milieu des années 90 en Afrique
liée à une nouvelle souche de Neisseria meningitidis (sérogroupe A clone III.1). En 2000,
une flambée de méningococcie de portée internationale est due au sérogroupe W 135 (cas
contacts de pèlerins à La Mecque)
en 1991, alors qu’aucun cas n’y avait été enregistré depuis un siècle, on observe une
épidémie de choléra liée à un nouveau sérotype (Vibrio cholerae 0139). Détecté d’abord en
Inde en 1992, il atteint les Amériques, puis se propage en Afrique orientale et australe avant
que de nouvelles flambées soient observées en Amérique du Sud
en 1993, syndrome pulmonaire aigu à hantavirus aux États-Unis (Navajos), puis au
Canada et en Amérique du Sud
été 1996 : méningo-encéphalite à virus West-Nile en Roumanie : 393 cas dont 73 % à
Bucarest, avec une létalité voisine de 10 %. En 1999, épidémie importante à Volgograd
̈
(Russie) avec 40 décès, et en 2000 en Israel avec plus de 400 cas et 35 décès
en 1999, encéphalites à virus Nipah (paramyxovirus) en Malaisie parmi le personnel
d’élevage porcin (plus de 250 cas, 30 % de létalité
7
8. Concept de maladie infectieuse émergente
Il n’existe pas de définition univoque des maladies infectieuses
émergentes
L’émergence est l’état de ce qui dépasse le niveau moyen, retient
l’attention ou sort du lot… Il peut s’agir d’une maladie :
̂
qui apparait de novo (elle n’existait pas avant, tel que le sida)
̂ ̂
qui existait sans pouvoir etre diagnostiquée de manière précise ou etre rattachée
à un agent infectieux donné (l’hépatite C avant la découverte du VHC)
d’une infection connue, mais qui sort plus ou moins rapidement des fluctuations
moyennes habituelles (épidémie de salmonellose, épidémie de grippe, recrudescence
des infections à gonocoques...)
̧ ̧
d’une maladie infectieuse soudainement percue comme grave ou menacante sans que
son incidence ou sa gravité soit à la hausse (l’hépatite C, infections à
méningocoque...)
8
9. Concept de maladie infectieuse émergente
Il peut s’agir de l’émergence d’agents infectieux variants, échappant aux
moyens thérapeutiques, de dépistage ou de prévention et prenant
rapidement le dessus sur la forme habituelle de la maladie :
résistance aux agents anti-infectieux, aux antibiotiques, aux antiviraux (VIH, VHB et
aussi du VHC)
modifications antigéniques pouvant amener une résistance aux vaccins (virus grippal
lors de l’apparition d’une nouvelle souche, vaccin contre l’hépatite B ou la
coqueluche...)
moins bonne détectabilité par les tests de dépistages sérologiques (VIH, VHB...)
modifications de pathogénie du fait d’une modification antigénique, ou de l’acquisition
de nouveaux mécanismes pathogéniques (production de toxine par exemple...)
Franchissement de la barrière de l’espèce
En 1996 : une variante de la maladie à prion (Creutzfeldt-Jakob), décrite pour la
première fois au Royaume-Uni, montre le potentiel de certains agents pathogènes à
franchir la barrière d’espèce
et surtout la grippe aviaire ou porcine…
9
10. Pandémie grippale
̈
La grippe est une infection respiratoire aigue, contagieuse,
d’origine virale (virus influenza)
́ ́ ̂
La duree d’incubation (ou delai d’apparition des premiers symptomes) est de
1 à 7 jours.
Le sujet atteint est contagieux
24 à 48 heures avant les premiers signes cliniques ;
les adultes et les enfants de plus de 12 ans demeurent contagieux jusqu’à 7 jours
après la disparition de la fièvre,
les enfants de moins de 12 ans restent contagieux jusqu’à 21 jours après le début des
manifestations cliniques.
Une personne atteinte risque de contaminer plusieurs autres personnes
de son entourage.
Ce risque est maximal lorsque la personne atteinte est un jeune enfant.
10
11. Pandémie grippale
Le virus se transmet essentiellement par voie aérienne (respiratoire)
lors des contacts rapprochés.
Les espaces confinés favorisent sa transmission.
Des épidémies hivernales (grippes saisonnières) surviennent régulièrement,
pouvant toucher 5 à 10% de la population, et sont le résultat de modifications
(par glissement antigénique) du virus.
̂
Une pandémie grippale survient quand un virus connait une variation
brutale, le sous-type correspondant acquerrant une capacité de
transmission interhumaine, alors que l’immunité de la population est
faible voire nulle vis-à-vis de ce nouveau virus.
Durant le siècle dernier, trois pandémies de grippe se sont succédé :
en 1918-1919, la «grippe espagnole» : 20 à 40 millions de morts dans le monde
en 1957-1958, la « grippe asiatique » : 1 million de morts dans le monde
en 1968-1969, la «grippe de Hong Kong» : 1,5 million de morts dans le monde.
11
12. Pandémie grippale : bases de suspicion
un nombre très important de personnes touchées par le virus
un développement hors de la saison habituelle de la grippe
un nombre important de « grippes compliquées » et de formes graves
des formes graves et des décès touchant en majorité des adultes jeunes
̂ ̂
de moins de 60 ans d’age moyen, alors que l’age moyen de décès de la
grippe saisonnière est de 82 ans
des vagues successives durant chacune de 8 à 12 semaines, séparées
de quelques semaines, quelques mois voire davantage…
Ces éléments doivent faire prendre, sur les premiers cas, les mesures
nécessaires au typage du virus en vue de fabriquer un nouveau vaccin
adapté
12
13. Pandémie : Les Phases de l’OMS
L’apparition de virus grippaux pandémiques reste une préoccupation
majeure. Rien ne permet, en effet, d’affirmer que la prochaine pandémie
grippale aura le caractère relativement modéré de celle de 2009.
Le propre des crises - en particulier sanitaires - tient à l’incertitude.
L’OMS a pris en compte ce risque au niveau mondial en définissant des
phases :
Chaque phase est associée à des mesures de santé publique nationales et
internationales. Les interventions nationales au cours de chaque phase sont
subdivisées en fonction de la situation épidémiologique régnant dans le
pays (touchés / non touchés).
Comme l’espèce d’origine et l’évolution de la prochaine souche à potentiel
pandémique peuvent montrer des variations et sont donc difficiles à prévoir,
l’OMS se réserve le droit de déclarer le passage à une phase supérieure ou
inférieure sans que ces dernières se suivent forcément.
13
14. Pandémie : Phases OMS
Transports aériens et grands rassemblements de
populations sont des facteurs majeurs de
propagation rapide de la pandémie.
On distingue 2 type de pays :
Pays touchés ou assurant des liaisons commerciales/de
transport des voyageurs importantes avec un pays
touché
Pays non touchés
14
15. Pandémie : Phases OMS
Phase 1. Risque d’infection humaine faible
Période inter-pandémique
Aucun nouveau sous-type de virus grippal n’a été dépisté chez l’homme.
Un sous-type de virus grippal ayant provoqué une infection chez l’homme peut
̂
etre présent chez l’animal
Phase 2. Risque d’infection humaine important
Période inter-pandémique
Aucun nouveau sous-type de virus grippal n’a été dépisté chez l’homme.
Cependant, un sous-type de virus grippal circulant chez l’animal fait courir un
risque important de maladie chez l’homme.
Phase 3. Risque d’infection humaine important
Période d’Alerte à la Pandémie
Infection(s) chez l’homme due(s) à un nouveau sous-type,
quelques rares cas de transmission à un contact proche
mais pas de propagation interhumaine
15
16. Pandémie : Phases OMS
Phase 4. Risque d’infection humaine faible
Période d’alerte à la pandémie
petit(s) groupe(s) de cas dans lesquels il y a une transmission interhumaine
limitée,
propagation très localisée, laissant à penser que le virus n’est pas bien adapté à
l’homme.
Phase 5. Risque d’infection humaine important
Période d’alerte à la pandémie : Risque important de pandémie
grand(s) groupe(s) de cas mais transmission interhumaine toujours localisée,
le virus s’adapte de mieux en mieux à l’homme mais n’est pas encore pleinement
transmissible.
Phase 6. Risque d’infection humaine majeur
Pandémie
Transmission accrue et durable dans la population générale
L’épidémie diminue dans les premiers pays touchés
Vagues pandémiques
16
17. Pandémie : Organisation par États sous égide nationale
Objectifs : face à une
pandémie dont l’ampleur, la
cinétique et le caractère
inattendu peuvent dépasser
les capacités habituelles
Protéger la population :
réduire autant que
possible le nombre de
victimes
Préserver le
fonctionnement de la
société et des activités
économiques
assurer un retour rapide
à la normale
17
18. Pandémie : Organisation des soins : Accès primaire
S’il est convenu que les premiers patients (en phase 4 voire 5) doivent etrê
hospitalisés afin de faciliter les investigations observation des malades,
évolution de la maladie, typage du virus…
La stratégie change dès que le nombre de cas prend de l’importance, en
phase 5 et 6.
En situation de pandémie, le maintien à domicile des patients devient la
règle en phase 6, tant que leur état clinique le permet.
̂
Les centres primaires de soins doivent etre organisées afin de limiter le
contact entre les patients grippés et les non grippés : circuits séparés.
18
19. Pandémie : Stratégie sanitaire : Etapes de freinage
Étape de freinage : retarder l’introduction et la propagation de la
maladie sur le territoire en limitant les transmissions interhumaines
recherche active et la prise en charge précoce des cas et de leurs contacts, en
particulier pour les voyageurs à leur arrivée sur le territoire national si le foyer
épidémique est à l’étranger : pour prophylaxie anti-virale, isolement,
Information de la population sur les mesures d’hygiène de base et de prévention de la
disémination (lavage des mains, port de masuqes…)
campagne de vaccination contre la grippe avec les vaccins disponibles
mise en place de stocks voire distribution des matériels destinés à la
prophylaxie (masque, désinfectant…)
Préparer le système de soins pour faire face à un afflux de patients pendant une
longue durée
19
20. Pandémie : Stratégie sanitaire : Etape d’atténuation
Étape d’atténuation de l’impact sanitaire : réduire les effets du virus
̂
limiter le nombre de personnes susceptibles d’etre contaminées : renforcement des
mesures barrières (règles d’hygiène, fermeture d’établissements scolaires...) ;
organiser la prise en charge des personnes suspectes ou symptomatiques mais sans
complications en s’appuyant au maximum sur l’organisation habituelle
organiser et définir les modalités d’une campagne de vaccination de grande ampleur
dès que le vaccin spécifique est disponible en fonction :
des caractéristiques épidémiologiques de l’agent infectieux concerné
des populations visées : nature et nombre
des contraintes, notamment logistiques, inhérentes au schéma de vaccination
(monodose ou multidoses, etc.)
cibler la protection des personnes vulnérables.
20
21. Pandémie : Continuité de la vie sociale et économique
Il s’agit d’assurer le fonctionnement du pays et en particulier les activités
̂
d’importance vitale ou essentielles ne pouvant etre interrompues :
défense, santé, alimentation, énergie, circulation monétaire et maintien
des moyens de paiement, gestion de l’eau, ramassage des poubelles et
élimination des déchets, maintien des communications électroniques,
information, transports
en ayant défini des Plans de Continuité d’Activité (PCA) avant la crise et en les
mettant en œuvre
en veillant à protéger particulièrement les personnels impliqués dans ces activités
en mettant en place les moyens d’évaluer en continu la situation : organisation
d’observatoires régionaux, définition et suivi d’indicateurs d’activité
21
22. Pandémie : Solidarité
Les actions de l’Etat et des divers organismes publics et privés ne
sauraient suffire à elles seules : la mobilisation de la population est
indispensable.
La solidarité familiale et de voisinage est à favoriser :
aide aux personnes isolées ou malades : courses, démarches de la vie quotidienne
liaison avec le corps médical, approvisionnement en médicaments
garde individuelle des enfants au domicile des parents, de la famille ou des voisins
La mobilisation des bonnes volontés peut s’inscrire dans le cadre des plans
communaux de sauvegarde de même que la mobilisation des associations
Possibilité de recours aux étudiants libérés par la fermeture des
établissements d’enseignement
Le strict respect du maintien à domicile (quarantaine), dès lors que l’on
est touché par la grippe, relève également du devoir de solidarité, pour
limiter l’extension de la maladie.
22
23. Pandémie : Stratégie de communication
L’efficacité des mesures prises pour prévenir et lutter
contre une pandémie grippale repose sur la qualité des
relations entre les Autorités publiques, en particulier les
Autorités Sanitaires et la population pour obtenir une
participation optimale de chaque citoyen :
Tenir compte de l’expression publique et y répondre de manière adaptée
Privilégier les relais professionnels dans la diffusion de l’information à la
population
Lutter contre la médiatisation de débats d’expertise sur le risque
pandémique en période d’incertitude
Établir un lien de communication permanent avec la population afin de
favoriser le développement d’une culture de santé publique
23
24. Pandémie : Mesures barrières
Objectif : faire obstacle à la diffusion de l’agent infectieux
Protection du professionnel de santé en exercice
protection des yeux, du nez, de la bouche et l’hygiène des mains
précautions air et gouttelettes : masques FFP2
Protection du patient durant les soins
masque antiprojections chirurgicaux
24
25. Pandémie : Utilisation des antiviraux
Les médicaments antiviraux de type antineuramidase sont
utilisés
̂
pour la prévention de la maladie : le plus tot possible après le contact
contaminant
pour le traitement précoce de la grippe (dans les 12 heures et au plus
̂
tard dans les 48 heures suivant l’apparition des symptomes) : atténuent
̂
les symptomes, réduisent la durée et les risques de complication
Compte tenu des possibles difficultés d’approvisionnement
et des coûts, les aniviraux sont utilisés en priorité en traitement
curatif
25
26. Pandémie : les antiviraux
Tamiflu® 75 mg gélule (oseltamivir)
en traitement curatif et en prophylaxie postexposition
chez l’adulte et l’enfant à partir de 1 an
Oseltamivir PG 30 mg comprimés sécables (oseltamivir),
principalement à usage pédiatrique
conditionné uniquement pour la pandémie grippale
Relenza® poudre pour inhalation 5 mg/dose (zanamivir)
Indiqué en traitement curatif et en prophylaxie postexposition
̂
chez l’adulte et l’enfant à partir de l’age de 5 ans.
Compte tenu de son mode d’administration, à utiliser chez des personnes n’ayant pas de
difficultés de compréhension
̂ ̂
L’inhalation peut etre difficile chez des personnes présentant des symptomes respi- ratoires
̂
meme lorsqu’elles comprennent bien les conditions d’utilisation du produit..
26
27. Pandémie : Alerte initiale
organisation
Evaluation de la situation et anticipation
Développement des capacités d’anticipation
Lancement d’une veille sur la grippe dans les médias (nationaux et internationaux)
et sur l’état de l’opinion (incluant Internet et les réseaux sociaux)
Organisation des laboratoires pour la détection des cas
Mesures destinées aux voyageurs
Information des voyageurs au départ vers les zones affectées et à l’arrivée en
provenance des zones affectées
Modalités de mise en œuvre de la surveillance sanitaire et de la prise en charge
des cas (suspects et contacts) à l’arrivée aux frontières
Prise en charge des cas
Prise en charge médicale des personnes présentant un tableau clinique de grippe
(cas suspects ou possibles)
Prise en charge des personnes ayant eu un contact avec un malade (sujets
contacts)
Investigation autour des cas suspects
27
28. Pandémie : Prise en charge des cas au début : typage du virus
Pour le patient, en cas de suspicion forte :
Dès son arrivée, lui mettre un masque de protection des voies respiratoires type
masque chirurgical, l’isoler dans une combinaison,
Mettre en place un circuit de traitement pour les urines et les selles (contaminants),
L’isoler dans une pièce dédiée à ce type de problème,
Limiter le nombre de personnels soigants en contact, les protéger,
Informer le SAMU (s’il est chargé d’un rôle de centralisation de l’information)
Mettre la famille et les personnes contact en quarantaine.
Prélèvement nasopharyngé
à l’aide d’un kit « viral pack »
Faire transporter le prélèvement à l’aide d’une boîte triple emballage vers le laboratoire
agréé en vue de faire le typage
28
29. Pandémie : Kit de protection des soignants
Kits à mettre en place
au SMUR / ambulances
aux Urgences des hôpitaux
etc…
Combinaison type Spartex, plusieurs tailles disponibles : ces
combinaisons intègrent la combinaison, les surchaussures, la capuche
et les gants
lunette de protection
gants à usage unique non stérile au-dessus de la paire de la
combinaison
masque de protection type FFP2
Formation au déshabillage non contaminant
Poubelles spécifiques : destruction de déchets contaminants
29
30. Pandémie : Alerte initiale
Contre-mesures médicales
Mise en place des stocks et mesures complémentaires
Sécurisation des établissements de production et de stockage des moyens de
protection et produits de santé
Acquisition des produits de santé, équipements (hors vaccins et matériels
d’injection) et équipements de protection individuelle pour les malades et les sujets
contacts
Distribution des produits de santé et équipements de protection individuelle pour
les malades et sujets contact
Communication et sensibilisation
Renforcement de l’information des professionnels de santé sur les mesures
̂
sanitaires en matière de pandémie grippale et sur leur role dans le dispositif de
gestion
chaque mesure décidée doit faire l’objet d’un accompagnement en communication
30
31. Pandémie : freiner l’introduction et la diffusion
̂
Controle sanitaire aux frontières
à renforcer
Prise en charge des cas et organisation des soins
Distribution des produits de santé et équipements de protection individuelle pour les malades
et les sujets contacts
Organisation des soins en période pandémique
Mise en œuvre des mesures visant à limiter la contamination interhumaine (mesures
barrières)
Fermetures des crèches, établissements d’enseignements et de formation, internats,
accueils collectifs de mineurs. Cette mesure doit être prise très tôt pour être efficace.
Communication et sensibilisation
Renforcement de l’information des professionnels de santé sur les mesures sanitaires en
̂
matière de pandémie grippale et sur leur role dans le dispositif de gestion
Renforcement des campagnes de sensibilisation du public aux gestes d’hygiène
Activation d’une plateforme ou d’outils d’information du public
31
32. Pandémie : freiner la propagation
Le virus circule sur le territoire, il s’agit de ralentir sa propagation, pour
gagner le temps nécessaire
à la montée en puissance du système sanitaire
à la préparation d’un vaccin.
Économiser les personnels et les moyens
Restriction de toutes les activités collectives : spectacles, rencontres
sportives, foires et salons, grands rassemblements
Limitations des activités professionnelles, sociales, éducatives et
associatives non essentielles
Favoriser le travail à distance, limitation des réunions et des
déplacements, téléconférences
Privilégier le maintien à domicile des cas sauf complications…
32
33. Pandémie : freiner la propagation
A ce stade…
la nature de la crise a-t-elle changé : sanitaire, économique, médiatique,
sociale ?
Quels sont les scénarios d’évolution possibles ?
L’organisation du système de soins permet-elle d’absorber le flux de
patients ou observe-t-on un risque de saturation ?
̧
Comment la population percoit-elle la situation et les décisions ? Et le
monde de la santé ? Y a-t-il des rumeurs ?
Comment organiser la vaccination contre le nouveau virus ?
33
34. Pandémie : Atténuer les effets de la vague pandémique
Pendant la vague épidémique, la saturation du système sanitaire peut
̂
intervenir très vite. L’alerte doit donc etre très rapide et les mesures de
̂
réponse doivent pouvoir etre déclenchées sans délai, choix…
La fermeture des écoles participe à l’atténuation de l’impact d’une pandémie
̂
: les vacances scolaires pendant une épidémie entrainent une réduction
d’environ un quart de l’incidence de la grippe saisonnière chez les jeunes
L’emploi curatif précoce des antiviraux (oseltamivir) a été efficace
pour prévenir les formes graves, les complications et les décès
En préventif pour bloquer la diffusion de l’épidémie en milieu fermé
(Hôpitaux, institutions...) et protéger les patients fragiles.
Les effets indésirables de l’oseltamivir et du zanamivir ont été
mineurs.
34
35. Pandémie : retour à la situation antérieure
La fin d’une vague épidémique est presque toujours vécue
comme la fin de la pandémie et la survenue ultérieure d’une
vague nouvelle surprend généralement la population
̂
La campagne de vaccination ne doit pas etre interrompue
Des « répliques » se produisent souvent
hiver 2010-2011, la vague épidémique « saisonnière » A(H1N1), bien que
modérée, a conservé de fortes caractéristiques pandémiques (victimes
graves et décès dans des populations relativement jeunes, souvent sans
facteur de risque).
Au Royaume Uni, la vague a de 2010-2011 a provoqué 569 décès12 (contre
360 en 2009).
En France : 144 décès en 2010-2011 - 350 en 2009)
35
36. Pandémie : retour à la situation antérieure
Suivi d’indicateurs de situation grippale
Organiser la pharmacovigilance
Evaluer
les populations précarisées par la pandémie
les entreprises sinistrées. Identifier les activités à relancer en priorité
Soutien financier aux foyers touchés par la pandémie
Suivi des procédures d’indemnisation par les compagnies d’assurances
Retours d’expérience (administrations, collectivités,
entreprises et aux différentes catégories de partenaires
associés)
Revoir les plans
36
37. La liste de diffusion "DGS-urgent" du Ministère
de la Santé Français permet aux professionnels
de santé de recevoir automatiquement des
messages les avertissant de problèmes
sanitaires urgents par exemple des épidémies ,
endémies ou le signalement de produits
dangereux. Pour bénéficier de ce service, il
suffit de s'inscrire
https://dgs-urgent.sante.gouv.fr/dgs-urgent/
38. 208F
Introduction au risque biologique
Module d’information
destiné à l’ensemble
des personnels
soignants
Groupe de travail APHP
Pr. Bricaire
38
40. Contamination
Interhumaine : transmission aérienne
cutanée
Contamination d ’un milieu extérieur
Eau : Salmonelle
E. coli
Maî trise de plus facile que
40
42. Risque biologique : « A priori »
Agents infectieux peuvent être biologiquement
modifiés : résistants
Tous les agents infectieux ne se manipulent pas
facilement
Choix terroriste :
- Doit tenir compte a priori du risque d ’extension
- De la protection de leurs propres partisans
risque de variole < risque bactérien
42
43. Risque biologique : Incubation
Inconvénients
Dispersion des sujets
Consultants essentiellement sains
Inquiétude
« Avantages »
facilite la mise en place de mesures d’accueil et
d’isolement
existence de moyens de traitement et de prévention
(antibiotiques - vaccins)
43
44. Risque biologique : alerte
Population
Information +++
Services techniques :
personnels
Population
Instructions
Services techniques :
Consignes d ’accueil
Fiches techniques
44
45. Accueil : Fonction de N sujets
Hôpitaux référents : 10
- 9 villes en France (calquées sur régions militaires : 7 + 2)
- 1 hôpital par ville
- sauf Paris : 2 Pitié-salpêtrière , Bichat
Information - Instruction - Coordination
En fonction de N : activation
1 Service des Maladies Infectieuses des hôpitaux référents
2 Tous les Service de Maladies Infectieuses
3 Les Services de Médecine des hôpitaux référents
4 Les Hôpitaux : ville - région…
45
46. Principes généraux (1)
Eviter le passage aux urgences
Diriger vers les hôpitaux référents
Accueil des sujets non malades : conseil, information, antidotes
Isolement des sujets malades
Protection du personnel des services cliniques et
des laboratoires au contact avec les prélèvements
Simple : masque, gants, casaque, cagoule et surchaussures
Lavage des mains +++
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47. Principes généraux (2)
Antidotes : selon fiches techniques établies
(antibiotiques, vaccin…)
Réduction des examens au minimum et
protection des prélèvements
Désinfection et élimination des déchets
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Les objectifs de l’Aide Médicale Urgente : Ils sont d’adapter et de proportionner les moyens à mettre en œuvre pour l’urgence extra-hospitalière à la gravité de la situation, permettre si besoin l’admission du malade dans un établissement de santé privé ou public adapté et préparé à le recevoir, concilier la qualité des soins et l’économie de santé par l’adaptation de ces soins aux besoins réels du patient. Ceci est la finalité des SAMU-CENTRE 15 dont le fonctionnement repose sur la régulation médicale.
3.Contamination ? Interhumaine: aerial transmission cutaneous ・ Contamination d ' an outside environment Water: Salmonella E. COLI
4.Cinetique of the chemical attempts and bacteriological
5.Risque biologic: " To priori " l infectious Agents can be modify biologically: resists l All infectious agents don't manipulate themselves easily l terrorist Choice: - Must hold account has the d risk priori ' extension - Of the protection of their own partisans risk of smallpox <bacterial risk
6.Risque biologic: Incubation l Inconveniences Scattering of topics Consults essentially healthy Concern l " Advantages " facilitate the setting up of welcome measures and of isolation existence of means of treatment and prevention (antibiotics - vaccines)
7.Risque biologic: alert Population Information +++ Technical services: personal Population Instructions Technical services: D orders ' welcome Cards techniques
8.Accueil: Function of N topics l Hospitals referents: 10 - 9 cities in France (traced on military regions: 7 + 2) - 1 hospital by city - except Paris: 2 mercy - salpetrieres, Bichat, Information - Instruction - Coordination l according to N: activation 1 service of the Infectious Illnesses of hospitals referentses 2 all Infectious Illness Department 3 Services of hospitals referents Medicine 4 Hospitals: city - region…
9.Principes general (1) oh to Avoid the passage to emergencies oh to Direct toward hospitals referentses - Non sick topic welcome: advice, information, antidotes, - Sick topic isolation oh Protection of the staff of services clinics and laboratories to contact with withdrawals - Simple: mask, gloves, blouse, hood and surchaussures - Washing of hands +++
10.Principes general (2) l Antidotes: according to established cards techniques (antibiotics, vaccin…) l Reduction of exams to the minimum and protection of withdrawals l Decontamination and elimination of garbage