1. Le montage :
Found footage films
BAC2 – Cinéma
27.11.2012
erg-cinema.blogspot.com
2. Film de montage : film obtenu par assemblage d'éléments préexistants
(documents d'archives, fragments de films antérieurs, etc.).
Found footage : (lit. « métrage trouvé ») pratique qui consiste à la
récupération / réutilisation d’images cinématographiques existantes afin
de créer une nouvelle œuvre.
Films réalisés donc « sans caméra » !!!!
3. -Stratégies : collage, assemblage, montage, démontage, accumulation,
appropriation, transformation,récupération, compilation, juxtaposition,
détournement, recyclage, subversion, etc…
-Différence avec la simple citation ou l’utilisation d’images d’archive
(ex. Forrest Gump, The Good German)
-Différence aussi entre « found footage films » et films avec du « found
footage »
-Pratique qui s’est aujourd’hui énormément répandue sur Internet.
Culture du “re-mix”, du “mashup” (notamment en musique)
Exemple :
Robert Ryang, Shining (2005)
Lenka Clayon, Qaeda Quality Question Quickly Quickly (extrait)
4. À la base :
-théories du montage
-traditions art contemporain (collage, ready made,…)
Montage et collage soulignent tous les deux le processus de
construction - l’acte de “mettre des pièces ensemble”
Pour Adorno, le collage articule la discontinuité. Il s’agit de choquer pour
amener les gens à réaliser à quel point toute unité est “louche”.
11. 5 principaux usages du found footage (selon Nicole Brenez)
1) Usage dit élégiaque : fragmenter le film d’origine pour n’en conserver que
certains passages et les fétichiser par le remontage
2) Usage dit critique (détournement, anamnèse, ready-made, variation,
épuisement…)
3) Usage structurel : le but ici est d’élaborer un film à partir d’une proposition
(ou protocole) qui concerne le cinéma lui-même et non pas à partir d’une
image ou d’un motif
4) Usage matériologique (explorer les propriétés spécifiques de la pellicule
comme matière) : travail sur l’émulsion, refilmage…
5) Usage analytique
14. « Le cinéma d’Hollywood est un cinéma d’exclusion, de raccourci et de
rejet, un cinéma de refoulement. Il y a toujours autre chose derrière ce
qui est représenté. Et c’est précisément cela qui es le plus intéressant à
prendre en compte ».
(Martin Arnold)
15. Usage élégiaque ou “poétique” :
Nicolas Provost, Papillon d’amour (2003)
17. Différents niveaux d’intervention :
- aucune (Perfect Film)
- au niveau du montage (altérations dans l’ordre, coupures, manipulations
temporelles, dans le rapport image/son…) : Rose Hobart, Home Stories,
Alone. Life Wastes Andy Hardy…
- intervention au niveau matériologique (de la matière) – Removed (Naomi
Uman), Berlin Horse (Malcolm Le Grice), Oona’s veil (Brian Frye)…
--
Détournement La dialectique peut-elle casser des briques (R. Vienet),
médiathèque de l’ERG
18. Réferences bibliographiques :
Muriel Andrin, « Trouvé, retrouvé, révélé - pratiques filmiques et modes de citation du
found footage », dans L’art même, no 42, 1er trimestre 2009, Bruxelles.
yann beauvais et Jean-Michel Bouhour (eds), Monter/Sampler. L’échantillonnage
généralisé, Coéd. Editions du Centre Pompidou/Scratch, Paris, 2000.
Eugeni Bonet, DESMONTAJE : FILM, VIDEO/APROPIACION, RECICLAJE, Generalitat
Valenciana, Valencia, 1993. (en espagnol et anglais)
Nicole Brenez, Cartographie du found footage :
http://archives.arte.tv/cinema/court_metrage/court-circuit/lemagfilms/010901_film3bis.htm
George Clark, « Found film footage », dans www.apengine.org (2009)
Akira Lippit, "Cinemnesis, Martin Arnold's Memory Machine”, Afterimage, Mai-Juin 1997
(révisé en 1999 et disponsible sur le dvd publié par Index et la vhs de Re:voir)
William C. Wees, Recycled Images: The Art and Politics of Found Footage Films,
Anthology Film Archives, New York,1993.
www.brdf.net/interviews/interview_peter_tscherkassky.htm