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24/02/2011

Plan détaillé

Enquêtes de cohorte étiologique 
Enquêtes de cohorte étiologique
(exposé‐non exposé)
M1 ESPRC
2012‐2013
Jean‐Luc FAILLIE

• Principes des enquêtes exposé‐non exposé
• Les différents types
• Méthodologie générale
– Mode de recrutement des sujets
– Mode de sélection des groupes
Mode de sélection des groupes
– Choix du groupe de référence
– Prévalence de l’exposition
• Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé
– Constitution de la cohorte
– Recueil des informations
– Suivi de la cohorte
– Bi i
Biais survenant lors du suivi de la cohorte
tl d
i id l
h t
• Analyse / mesure de l’effet d’un facteur
• Nombre de sujets nécessaire
• Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé
• Grille de lecture STROBE
• Exemple

TYPES D’ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES

Rappel : facteur de risque

Intervention ou contrôle de l’exposition

facteur de risque
Non

Oui

Études observationnelles

Études descriptives
Fréquence et répartition 
d’un état de santé

Enquêtes 
de prévalence 
Transversales uniques
T
l
i
ou répétées

Enquêtes d’incidence
(cohorte descriptive) 
Longitudinales 

Études analytiques / étiologiques
Recherche de facteurs de risque / 
facteurs pronostiques

Enquêtes cas‐témoins
Retrospectives
Enquêtes de cohorte 
exposés – non exposés
‐ Historique/rétrospectives
‐ Historico‐prospectives
‐ Prospectives

Études expérimentales

Études d’évaluation de 
procédures :

‐ diagnostiques :
Études diagnostiques

‐ thérapeutiques :
Essais thérapeutiques
‐ d’intervention en santé 
publique :
Études avant/après
Études ici/ailleurs

Définition
• Un facteur F est un facteur de risque pour une Maladie M si 
l ’exposition au facteur F modifie la probabilité d’apparition 
de la maladie M (incidence)
• Incidence (exposés à F)  Incidence (non exposés à F) 
• Quand la présence du facteur diminue la probabilité de 
survenue de la maladie, on parle de « facteur protecteur ».

1
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Principes (1)

Principes (2)

• Objectif : Epidémiologie observationnelle analytique 

• Définition du terme cohorte 

– Rechercher l’existence d’une relation entre une exposition et la survenue 
d’une maladie
– M
Mesurer l’intensité de cette relation
l’i t ité d
tt
l ti

• Caractéristiques 

– Cohorte : groupe de sujets suivis dans le temps ( études longitudinales)

• Enquête de cohorte descriptive/étiologique
– Enquête de « cohorte descriptive » 
• ou enquête de cohorte non comparative ou enquête longitudinale 
d’incidence
• appartient à l’épidémiologie observationnelle descriptive
• Objectif : mesurer l’incidence dans une cohorte (un seul groupe)

– Etudes ayant un niveau de preuve scientifique supérieur aux études cas‐
témoins :
– Permettent d’établir la séquence chronologique exposition‐maladie
– Moins de biais de mesure de l’exposition
– Mais plus longues et plus couteuses

• Schéma : se rapproche de l’expérimental
– On recrute des sujets indemnes de la maladie exposés ou non exposés au 
facteur étudié
– On suit les sujets dans le temps et on enregistre les nouveaux cas de la 
maladie étudiée
– On calcule et on compare l’incidence de la maladie chez les exposés et 
5
les non exposés (permet le calcul du risque relatif)

– Enquête de cohorte étiologique
• ou enquête de cohorte comparative ou enquête exposé‐non exposé
• appartient à l’épidémiologie observationnelle analytique
• Objectif : mesurer et comparer l’incidence des groupes exposé et 
non exposé
6

Enquête exposé‐non exposé prospective

Typologie des enquêtes exposé‐non exposé
• Selon la chronologie du recueil de données

• Recueil prospectif de l’exposition et de la maladie
• Suivi régulier identique entre les 2 groupes

– Cohorte prospective, cohorte historico‐prospective, cohorte 
rétrospective

P é
Passé

Pé t
Présent

• Selon le mode de recrutement des sujets

M+

– Cohorte fixe, cohorte dynamique, cohorte mixte

E+

• Selon le mode de sélection des sujets

M‐
M+

E‐

– Exhaustif, échantillon

M‐

• Selon le choix du groupe de référence

Inclusion des sujets

– Groupe de référence interne, groupe de référence externe

• Selon la prévalence de l’exposition
– Prévalence forte et diffuse, prévalence faible et concentrée

F t
Futur

7

Fin de l’enquête

Exemple : Étude radiations ionisantes (E) / leucémie (M)
• Suivi pendant une période fixée de femmes traitées pour cancer gynécologique 
séparées en 2 groupes : radiothérapie/pas de radiothérapie
• Fin de période : comparaison de l’incidence de la leucémie entre les groupes 8

2
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Enquête exposé‐non exposé 
historico‐prospective

Enquête exposé‐non exposé rétrospective
• Recueil rétrospectif de l’exposition et de la maladie
Passé

Présent

• Recueil rétrospectif     et prospectif      de l’exposition et de la 
maladie

Futur

Passé

Présent

M+

E+

Futur
M+

E+

M‐

M‐

M+

M+

E‐

E‐

M‐

M‐

Inclusion des sujets
Fin de l’enquête

Inclusion des sujets

Exemple : Lien entre pathologie de la grossesse (E) et malformation de l’enfant (M)
• Inclusion des patientes au 3ème mois de grossesse
• Recueil rétrospectif de l’information sur E avant le 3ème mois et suivi prospectif du 
3ème mois jusqu’à l’accouchement (recueil de E et M)
10
• Fin de période : comparaison de l’incidence des malformations (M) entre les groupes

Exemple : Étude dans la base de données de la sécurité sociale du lien entre exposition au 
Benfluorex (MEDIATOR®) (E) et survenue d’une valvulopathie cardiaque (M) chez des 
patients diabétiques
9

Plan
• Principes des enquêtes exposé‐non exposé
• Les différents types
• Méthodologie générale
– Mode de recrutement des sujets
– Mode de sélection des groupes
Mode de sélection des groupes
– Choix du groupe de référence
– Prévalence de l’exposition
• Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé
– Constitution de la cohorte
– Recueil des informations
– Suivi de la cohorte
– Bi i
Biais survenant lors du suivi de la cohorte
tl d
i id l
h t
• Analyse / mesure de l’effet d’un facteur
• Nombre de sujets nécessaire
• Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé
• Grille de lecture STROBE
• Exemple

Fin de l’enquête

Mode de recrutement des sujets
Cohorte fixe 
Seuls les sujets présents le jour ou pendant la période d’inclusion participent à l’étude (A,C,D)
Cohorte dynamique
Cohorte dynamique
Tous les nouveaux sujets présentant les critères d ’inclusion depuis la date de début jusqu’à la 
date de fin de l’enquête (D, E, F)
Cohorte mixte
Les sujets présents et nouveaux participent à l’enquête (A, C, D, E, F)
Début enquête

Fin enquête

A
B
C
D
E
G
F
12

3
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Mode de sélection des groupes 
exposé et non exposé

Rappel : notion d’échantillonnage
Les enquêtes épidémiologiques sont souvent réalisées sur 
un échantillon de la population source.

• Soit ensemble de la population source (exhaustif)
– On recrute la cohorte et on définit les groupes exposé et non exposé

• S i é h ill
Soit échantillon représentatif de la population source, 
é
if d l
l i
déterminé par tirage au sort
– Des sujets exposés (taux de sondage f1) 
– Des sujets non exposés (taux de sondage f2) 
Rappel : 
La population cible est l’ensemble des sujets visés par l’enquête, c'est‐à‐dire les sujets
pour lesquels les résultats de l’enquête pourront être généralisés.
La population source est l’ensemble des sujets à partir desquels on va constituer
l’échantillon. La population source doit être voisine de la population cible et généralement
plus facile d’accès parce que rassemblée (établissement, école, service de santé).
La population de l’enquête est soit la population source (exhaustivité) soit un échantillon
représentatif de la population source.

• La représentativité de l’échantillon par rapport à la population source est 
fondamentale : 
f d
l
• échantillonnage par tirage au sort : seule méthode qui peut « garantir » 
la représentativité d’un échantillon
• à partir d’une liste exhaustive de la population source 
• Problèmes : aucune liste n’est complète en population générale et 
problème des non répondeurs : risque de biais de sélection
• Les indicateurs (prévalence incidence RR OR ) calculés sur ces échantillons
Les indicateurs (prévalence, incidence, RR, OR…) calculés sur ces échantillons 
sont des estimations :
• toujours présentés avec leur intervalle de confiance à 95%. 
• IC‐95% : intervalle dans lequel la grandeur que l’on étudie a de fortes 
chances (95%) de se situer au sein de la population dont est extrait 
l’échantillon. 

13

Choix du groupe de référence (1)
• Caractéristiques du groupe de référence
– Non exposé au facteur étudié
– Comparable au groupe exposé en tout point sauf sur l’exposition
(au mieux, issu de la même population source que le groupe 
exposé) 
• Donc comparable avec le groupe exposé sur toutes les 
caractéristiques ayant un lien avec la maladie étudiée 
(souvent au minimum : âge, sexe, catégorie 
socioprofessionnelle, lieu d’habitation)
• Si des différences existent sur ces caractéristiques, cela peut 
constituer des facteurs de confusion potentiels

Choix du groupe de référence (2)
• Groupe de référence interne 
Le + utilisé dans les études de cohorte prospectives
– Le groupe non exposé est issu de la cohorte
– Permet que les groupes exposé et non exposé ne soient définis 
qu’après le recrutement de la cohorte
– Permet d’identifier différents niveaux d’exposition (au moins 
trois) dans la cohorte : étude d’une relation dose‐effet
– Permet une standardisation des mesures effectuées entre les 
groupes exposé et non exposé (exposition, suivi, survenue de la 
maladie)
Exemple : cohorte d’infirmières britanniques ayant permis d’étudier 
le lien entre contraception orale et cancer du sein
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Choix du groupe de référence (3)

Choix du groupe de référence (4)
• Groupe de référence externe (2)

• Groupe de référence externe (1)
– Le groupe non exposé n’est pas issu de la cohorte
g p
p
p
Cohorte prospective (rarement utilisé) :
– Solution lourde : recherche du groupe non exposé, mise en place 
d’un suivi identique à celui du groupe exposé

17

Choix du groupe de référence (4)

Cohorte rétrospective : le groupe de référence externe peut être la 
population générale (par commodité, car on dispose de statistiques)
– Et de de morbidité : population issue de la même zone géographique 
Etude de morbidité
l ti i
d l
ê
é
hi
que la cohorte exposée et dotée d’un registre de la même affection
– Etude de mortalité : disponibilité de données locales, régionales, 
nationales (statut vital et causes de décès sont recensées 
systématiquement en France) 
– Inconvénients :
• On ne dispose généralement pas de l’information sur tous les 
facteurs de confusion (uniquement âge, sexe, catégorie 
socioprofessionnelle, lieu d’habitation) 
• Nombreux biais +++
– Précautions :
• (1) vérifier que les patients exposés n’ont pas un poids excessif dans 
les événements recueillis dans les registres, si possible les exclure 
• (2) étudier la stabilité des résultats en prenant plusieurs références 
externes

Prévalence de l’exposition

Exemple d’études de cohorte avec groupe de référence externe (www.invs.sante.fr)
En 2006, plusieurs cas de cancer de la vessie survenus en 2005 et 2006 parmi les 
travailleurs d’une usine d’un département français sont signalés aux autorités sanitaires. 
L’usine assure la production de mousse de polyuréthane et certains des composants 
utilisés lors de la fabrication sont classés cancérogènes pour la vessie. 
Depuis l’ouverture de l’usine en 1970, 138 salariés (tous de sexe masculin) ont été 
embauchés, la plupart avant 1995. Ils ont tous travaillé pendant au mois six mois 
consécutifs et ont été exposés aux produits. Une étude épidémiologique est menée dans 
le but de comparer l’incidence du cancer de la vessie chez les 138 salariés de l’usine 
pendant la période 1997‐2006 à l incidence de ce cancer en population générale
pendant la période 1997 2006 à l’incidence de ce cancer en population générale
française.

19

• La prévalence de l’exposition va influencer la méthodologie 
de l’enquête
• Prévalence de l’exposition élevée et diffuse :
– Enquête sur un échantillon de population générale avec groupe de 
référence interne
• Ex : pollution atmosphérique, facteurs alimentaires, tabac, alcool, 
consommation de médicaments courants,…

• Prévalence de l’exposition faible et concentrée :
Prévalence de l exposition faible et concentrée :
– Cohorte  exposée issue d’un groupe de sujets particulièrement exposé 
(exemple : ensemble d’un groupe professionnel) et groupe de référence 
interne ou externe (souvent la population générale)
• Ex : expositions professionnelles
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5
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Plan

Mise en place d’une enquête 
exposé‐non exposé

• Principes des enquêtes exposé‐non exposé
• Les différents types
• Méthodologie générale
– Mode de recrutement des sujets
– Mode de sélection des groupes
Mode de sélection des groupes
– Choix du groupe de référence
– Prévalence de l’exposition
• Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé
– Constitution de la cohorte
– Recueil des informations
– Suivi de la cohorte
– Bi i
Biais survenant lors du suivi de la cohorte
tl d
i id l
h t
• Analyse / mesure de l’effet d’un facteur
• Nombre de sujets nécessaire
• Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé
• Grille de lecture STROBE
• Exemple

• Constitution de la cohorte
–
–
–
–

Identification de la population source (exhaustif ou échantillon)
Critères d’inclusion
Mode de recrutement
Biais survenant lors de la constitution de la cohorte

• Recueil des informations
–
–
–
–

Mesure de l’exposition
Mesure des facteurs de confusion
Mesure de la survenue des problèmes de santé : morbidité
Mesure de la survenue des décès : mortalité
Mesure de la survenue des décès : mortalité

• Suivi de la cohorte
– Modalités de suivi de la cohorte
– Problèmes techniques de la gestion des données

• Prévoir la gestion des biais survenant lors du suivi
21

Rappel sur les biais en épidémiologie (1)
Notion de biais

Rappel sur les biais en épidémiologie (2)

• Définition : 

On distingue 3 familles de biais:
• Biais de sélection

Un biais est une erreur systématique qui fausse les résultats dans un 
sens donné.

– Erreur dans l’estimation de l’effet de l’exposition sur la maladie due à la 
p
manière dont les sujets ont été extraits de la population étudiée : 
problèmes de représentativité ou de comparabilité des groupes

• Attention : ne pas confondre avec :

• Biais de classement

– erreur aléatoire (fluctuation d’échantillonnage  imprécision)
– erreur dans une conclusion statistique (risques alpha et bêta ou 
manque de puissance).

– Erreur dans l’estimation de l’effet de l’exposition sur la maladie due à 
une erreur de mesure de l’exposition ou de la maladie (subjectivité de 
l’enquêteur, mauvais outil de mesure, biais de mémorisation…)

• Biais de confusion
• Décrire un biais c’est donner :
Décrire un biais, c est donner :
– le nom de sa famille
– sa nature différentielle ou pas et son sens le cas échéant 
(surestimation ou sous‐estimation du RR)
– son importance (négligeable, faible, modéré, important)
23

– Erreur dans l’estimation de l’effet de l’exposition sur la maladie due à la
Erreur dans l estimation de l effet de l exposition sur la maladie due à la 
présence d’un tiers facteur. Un facteur F joue le rôle de facteur de 
confusion dans la relation entre E et M si :
• F est lié à E et à M,
• F n’est pas une conséquence de E,
• RR brut différent de RR ajusté
– Exemple : le tabagisme peut être un facteur de confusion dans la relation 
entre la consommation d’alcool et le risque de cancer du poumon.

6
24/02/2011

Rappel sur les biais en épidémiologie (3)
Notion de biais

Constitution de la cohorte (1)
Identification de la population source
• Critères pour le choix de la population source

• Deux types de biais :
– biais différentiel :
• Les erreurs affectent différemment les groupes comparés.
• Peut entraîner une surestimation ou une sous‐estimation de 
l’association (du RR)
• Exemple : diagnostic non objectif de la maladie en connaissant 
le statut sur l’exposition
– biais non différentiel :
• Les erreurs affectent indifféremment les groupes comparés.
• Entraîne toujours une diminution de l’association (RR tend 
vers 1)
1)
• Exemple : erreur systématique sur un appareil de mesure 
nécessaire au diagnostic, l’erreur survient lors de l’évaluation 
des exposés et des non exposés.

– Facilité de recueil des informations  (ex : cohorte captive, médecine du travail)
– Motivation des sujets  (ex : médecins, infirmières, adhérents d’une mutuelle)

• Exemples de population source
– Population générale (grandes bases de données nationales) 
– Patients consultants dans un/plusieurs centre(s) hospitalier(s)
– Adhérents à une assurance, une mutuelle 
• Ex : nombreuses études à partir des adhérents de la MGEN, de la MSA

– Adhérents à un ordre professionnel
d é e ts à u o d e p o ess o e
• Ex : médecins britanniques pour l’étude tabac et cancer du poumon (étude de 
Doll et Hill 1951‐1954)

– Unité géographiques circonscrites 
• Ex : cohorte de Framingham (USA) pour l’étude des FR cardiovasculaires

• On peut contrôler un biais lors de la planification ou lors de 
l’analyse

• Plus l’exposition est rare, plus la population d’étude devra être 
importante pour obtenir suffisamment de sujets exposés

26

25

Constitution de la cohorte (2)

Constitution de la cohorte (3)
Mode de recrutement 
• Cohorte fixe

Critères d’inclusion 
• Sujets non atteints par la maladie étudiée à l’inclusion
– S
Souvent enquête transversale préalable au suivi de la cohorte
t
êt t
l
é l bl
i id l
h t

• Sujets pour lesquels on dispose d’une information précise sur 
l’exposition

– Risque de biais de sélection particulièrement en milieu de travail : 
si l’exposition a des conséquences aiguës sur la santé, la cohorte 
fixe sélectionne les sujets les plus résistants et les moins exposés 
(sujets prévalents) : « Healthy worker effect » 

– Intensité de l’exposition pour une étude de l’effet dose 

• Cohorte dynamique

– Durée de l’exposition : calcul du délai exposition‐survenue de la 
maladie

• Cohorte mixte

– Limite ce biais de sélection (sujets incidents)

• Sujets pour lesquels un long suivi est possible
– Pour éviter les perdus de vue (accès au statut vital indispensable) 

– Permet d’étudier l’effet du biais de sélection en comparant les 
sujets incidents et les sujets prévalents

– Peut amener à exclure les étrangers, les sujets difficiles à suivre 
(travailleurs intérimaires)…
27

28

7
24/02/2011

Constitution de la cohorte (4)

Suivi de la cohorte
• Recueil de l’information au cours du suivi :

Biais survenant lors de la constitution de la cohorte

– Variables sociodémographiques (sexe, date de naissance, …), 
facteurs de confusion potentiels
– D t d
Dates de recrutement, date des dernières nouvelles, perdus de 
t
t d t d d iè
ll
d d
vue
– Exposition 
– Statut vital / statut vis à vis de la maladie étudiée
– + facile en cas de cohorte captive

• Risque de biais de sélection :
– Si l
Si la population de l’enquête diffère de la population cible* 
l ti d l’
êt diffè d l
l ti
ibl *
(représentativité)
– Si le groupe exposé diffère du groupe non exposé* 
(comparabilité) 
*pour les caractéristiques ayant un lien avec la maladie étudiée

• Biais liés au choix du groupe de référence externe : cas 
particulier de la population générale prise comme référence
particulier de la population générale prise comme référence

• Modalités de suivi

– Risque de biais de sélection +++ : si le groupe exposé diffère de la 
population générale pour les caractéristiques ayant un lien avec la 
maladie étudiée
– Risque de biais de classement +++ : si la prévalence du facteur 
d’exposition est élevée en population générale

– Durée : en fonction du délai d’apparition E/M (parfois long, 
plusieurs décennies pour certains cancers)
– La surveillance doit être identique dans les deux groupes
– Organisation des visites de suivi : programme de convocation, 
relance, déplacement d’un enquêteur ou questionnaire postal

29

Recueil des informations (1)

30

Recueil des informations (2)
• Mesure de l’exposition : exemples

• Mesure de l’exposition
– Un des principaux atouts des études de cohorte est la mesure 
précise de l exposition (on évite le biais de mémorisation des 
précise de l’exposition (on évite le biais de mémorisation des
études cas témoin)
– Le recueil de l’exposition doit être :
• Précis, intensité sur plusieurs niveaux d’exposition
• Objectif : mesuré avec un outil validé et fiable (questionnaire, 
appareil de mesure, interrogatoire, examen clinique, examens 
biologiques, explorations fonctionnelles, prélèvements 
environnementaux…)
• Daté : durée, changements
 Calcul des personnes‐années (cf. cours spécifique)

31

– Rôle d’aliments spécifiques (vitamines, fibres, graisses,…) dans 
le développement de certains cancers et des maladies cardio‐
vasculaires
• Nécessité d’un degré de détail incompatible avec un recueil 
rétrospectif
– Rôle des contraceptifs oraux dans le développement du cancer 
du sein et des maladies cardio‐vasculaires
• Diversité des formulations => mémoire insuffisante => 
nécessité d’un recueil prospectif
– Etudes pharmaco‐épidémiologiques : recherche d’effets 
indésirables médicamenteux rares
• Exposition : Médicaments prescrits / délivrés / consommés, 
dose journalière et durée, dose cumulée
32

8
24/02/2011

Recueil des informations (3)

Recueil des informations (4)

• Mesure des critères de jugements :

• Mesure des facteurs de confusion

– Mortalité ou morbidité 
– Le recueil de doit être :
• Précis
• Objectif : mesuré avec un outil validé et fiable. 
– Ex : CepiDC INSERM base de données nationales exhaustives sur 
les causes décès, codées par la CIM
– Ex : Diagnostic  histologique pour les cancers
– Ex : Interview par enquêteurs formés avec un questionnaire de 
recueil validé
recueil validé

• Standardisé : utilisation des mêmes outils pour les exposés et 
les non exposés

– Cohortes prospectives : les facteurs de confusion sont notés en 
p p
même temps que le(s) facteur(s) d’exposition
– Cohorte avec groupe de référence externe
• Si le groupe de référence externe est la population générale, 
les seules variables disponibles sont généralement âge, sexe, 
catégorie socio‐professionnelle et lieu d’habitation
– Cohorte rétrospective
• Les données disponibles et fiables dans les dossiers d’archives
Les données disponibles et fiables dans les dossiers d archives 
sont souvent limitées

• En aveugle du groupe d’exposition (si outil objectif inexistant)
• Daté au cours du suivi (vérifier la chronologie E‐M, calcul de la 
33
durée d’apparition de la maladie) 

Biais survenant lors du suivi de la cohorte (1)

34

Le biais de perdus de vue
Exemple d’une cohorte professionnelle de mortalité

• Risque de biais de sélection : perdus de vue
– Perdus de vue : personnes dont l’état de santé n’est pas 
déterminé au terme de l’étude
déterminé au terme de l’étude
– Prévention du biais de perdus de vue :
• Nécessité de suivi exhaustif des exposés et des non‐exposés 
jusqu’au terme de l’étude
• Recherches complémentaires souvent nécessaires pour 
connaître le devenir des perdus de vue
– % de perdus de vue : critère de qualité d’une étude de cohorte
% de perdus de vue : critère de qualité d une étude de cohorte
– Vérifier que le fait d’être perdu de vue n’est pas lié à l’exposition 
ou à la maladie (cohorte professionnelle : mauvaise tolérance de 
l’exposition => pré‐retraite, classement, licenciement)
– L’information sur la période de suivi des perdus de vue sera pris 
en compte dans l’analyse (personne‐temps)

35

36

9
24/02/2011

Biais survenant lors du suivi de la cohorte (2)
• Risque de biais de classement
– Prévention : 
• Mesure de l’exposition et de la maladie identique pour les 
exposés et les non exposés (standardisation, aveugle/insu…) 
• Vigilance sur d’éventuels changements d’outil de mesure au 
cours du suivi (nouvelles méthodes diagnostiques, outils plus 
performants)
 éviter un biais de classement différentiel

Biais survenant lors du suivi de la cohorte (2)
Recueil
Exposition

Recueil prospectif

Facteurs de confusion

Maladie

Inclusion

Suivi

Analyse

Temps

– Prévention : recueillir et suivre l’exposition aux facteurs de 
confusion potentiels et connus :
• Stratification ou appariement a priori
• Ajustement a posteriori
– Cohorte avec référence externe : souvent limités à âge, sexe, 
catégorie socio‐professionnelle et lieu d’habitation

Biais de sélection si

Biais de confusion si

‐ Exposition subjective, 
non fiable, non valide, 
imprécise
p

• Risque de biais de confusion

Biais de sélection si

‐ Perdus de vue liés à exposition et/ou maladie

‐ Pas d’ajustement sur 
facteurs de confusion 

‐Recrutement sans 
tirage au sort, non 
exhaustif

Biais de classement si
‐ Exposition ou sa mesure évolue 
‐ Recueil de la maladie pas en insu de l’exposition 
(biais différentiel), non standardisé
‐ Critères diag. subjectifs, imprécis, non fiables, ou 
qui évoluent (suivi long)

37

‐Suivi incomplet / pas assez long
38

Plan
• Principes des enquêtes exposé‐non exposé
• Les différents types
• Méthodologie générale
– Mode de recrutement des sujets
– Mode de sélection des groupes
Mode de sélection des groupes
– Choix du groupe de référence
– Prévalence de l’exposition
• Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé
– Constitution de la cohorte
– Recueil des informations
– Suivi de la cohorte
– Bi i
Biais survenant lors du suivi de la cohorte
tl
d
i id l
h t
• Analyse / mesure de l’effet d’un facteur
• Nombre de sujets nécessaire
• Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé
• Grille de lecture STROBE
• Exemple

Mesure d’effet d’un facteur
• Mesure de l’effet :
– Calcul des taux d’incidence chez les exposés et chez les non 
exposés
– SIR ou SMR (standardized incidence/mortality ratio) : cohorte 
(
/
y
)

rétrospective avec groupe de référence externe en population générale

– Mesure d’association : Risque Relatif (RR) 
– Mesure d’impact : 
• Excès de risque ou Risque Attribuable (RA)
• Pourcentage de Risque Attribuable (PRA)
• Fraction Etiologique du Risque (FER)

• Interprétation de l’effet :
– Chronologie : survenue de la maladie après le début de
: survenue de la maladie après le début de 
l’exposition ( et délai compatible avec les connaissances 
disponibles)
– Existence d’une relation dose‐effet (selon les niveaux 
d’exposition) 
– Analyse des effets ultérieurs de l’arrêt de l’exposition chez les 
exposés
40

10
24/02/2011

Risque relatif

Risque relatif

Cohorte fixe avec un temps de participation identique pour 
chaque sujet (avec groupe de référence interne)
Groupe
G

Nouveaux cas
N

Non malades
N
l d

Total
T t l

Exposés

a

b

a+b

Non exposés

c

d

Cohorte dynamique avec un temps de participation différent 
pour chaque sujet (avec groupe de référence interne)

c+d

RR 

Exposés

IE=a/(a+b)
INE=c/(c+d)

Nouveaux cas
N
a

PA (exposés)

Non exposés

Taux d’incidence (exposés) :  
Taux d’incidence (non exposés) : 

Groupe
G

c

PA (non exposés)

Taux d’incidence (exposés) : 
Taux d’incidence (non exposés) : 
au d c de ce ( o e posés)

Taux d' i id
T
incidence (
(exposés)
é)
a/(a  b)
/(

Taux d' incidence (non exposés) c/(c  d)

RR 

Rem : 
Si a<<b et c<<d, on a :  RR 

a/b a  d

c/d b  c

Personnes années 
P
é
(PA) à risque

IE=a/PA (exposés)
INE=c/PA (non exposés)
c/ ( o e posés)

Taux d' incidence (exposés)
a/PA (exposés)

Taux d' incidence (non exposés) c/PA (non exposés)

41

Risque relatif

42

Intervalle de confiance du RR
• Le calcul du RR est une estimation. Il doit toujours être 
représenté et interprété avec son intervalle de confiance 
à 95%.

• Mesure la force de l’association entre exposition et 
maladie

• Calcul de l’intervalle de confiance du RR (simplifié)

• Interprétation d’un RR brut
– RR=1 : pas de lien entre exposition et maladie
– RR > 1 : l’exposition est un facteur de risque
– RR < 1 : l’exposition est un facteur protecteur

– La variance du RR est estimée en passant par une transformation 
logarithmique
• Cohorte fixe : Var (LnRR) = [b/(a*(a+b))]+ [d/(c*(c+d))]
• Cohorte dynamique : Var (LnRR) = 1/a + 1/c
y
q
(
)
– IC95% du RR :

IC 95%( LnRR )  LnRR  1.96  var( LnRR )

IC 95%( RR)  [e LnRR 1.96
43

var( LnRR )

; e LnRR 1.96

var( LnRR )

]
44

11
24/02/2011

Interprétation du RR

Intervalle de confiance du RR
• L’IC95% du RR est l’intervalle dans lequel on est sûr à 95% que 
se situe la vraie valeur du RR

Exemples : 

• Si l’IC95% ne contient pas la valeur 1, le lien entre le facteur et 
p
,
la maladie est statistiquement significatif (facteur de risque ou 
protecteur)

Radiations ionisantes et leucémie : 
RR = 3,0 [IC95% : 2,6 – 3,7]
Les RI sont un facteur de risque de leucémie. Le fait d’être exposé à des 
radiations ionisantes multiplie par 3 le risque de développer une leucémie.

• Si l’IC95% contient la valeur 1, le facteur n’est pas 
statistiquement lié à la maladie

Infection virale en début grossesse et malformation : 
RR = 1,5 [IC95% : 0,7 – 2,4] 
p
g
Il n’est pas mis en évidence de lien entre infection virale en début grossesse et 
malformation.

– Si puissance suffisante (effectif  = NSN calculé a priori) :
→ le facteur n est pas associé à la maladie
→ le facteur n’est pas associé à la maladie
– Si étude peu puissante :
→ non interprétable : « Nous n’avons pas mis en évidence 
d’association statistiquement significative entre l’exposition et la 
maladie »
45

Test statistique sur le RR (cohorte fixe)

Activité physique quotidienne et surpoids :
RR = 0,5 [IC95% : 0,2 – 0,7] 
L’activité quotidienne est un facteur protecteur de surpoids. Elle diminue de 
moitié le risque de développer un surpoids.

Test statistique sur le RR (cohorte fixe)
• Interprétation du test du χ2
Si la valeur observée du χ2 à 1 degré de liberté est :

• Alternative à l’IC95% :
– H0 : RR=1
– H1 : RR ≠1

>χ2 (table au point α) (ex: pour α=0.05, χ2 à 1 ddl =3.84)

• Test χ2 de Pearson :
Groupe

Nouveaux cas

Non malades

Total

Exposés

a

b

e1

c

d

e0

m1

m0

On rejette H0 : RR ≠ 1
Le lien entre le facteur et la maladie est statistiquement significatif 
(facteur de risque ou protecteur)
p donne le degré de signification (p< α)

n

Non exposés
Total
2
 P  1

k

C1 

e1  m1
n

Oi  Ci 

2

Ci

Degré de liberté (ddl) = (c‐1)x(l‐1) =1 
(c=nb colonnes, l= nb lignes)
Conditions applications : effectifs théoriques (Ci) ≥ 5
Sinon Test exact de Fisher
47

<χ2 (table au point α) (ex: pour α=0.05, χ2 à 1 ddl =3.84)
On ne rejette pas H0
La différence observée n’est pas statistiquement significative, le 
facteur n’est pas statistiquement lié à la maladie (p> α)
48

12
24/02/2011

Prise en compte des facteurs de confusion et 
d’interaction

Prise en compte des facteurs de confusion
• Lors de la planification
– Discuter une stratification ou un appariement

• Lors de l’analyse 
– Calcul RR ajusté sur les FC + intervalle de confiance
– Méthodes multivariées permettent des ajustements 
sur plusieurs variables
• Modèle de Poisson (variable à expliquer comptage) 
(
p q
p g )
• Modèle de Cox (variable à expliquer censurée) 
• Régression logistique (variable à expliquer 
qualitative) 

– la standardisation indirecte (calcul de SIR et SMR) permet de 
comparer l’incidence en ajustant sur une ou plusieurs variable 
(généralement âge et sexe)  

• Prise en compte des facteurs d’interaction
Prise en compte des facteurs d interaction

49

Plan
• Principes des enquêtes exposé‐non exposé
• Les différents types
• Méthodologie générale
– Mode de recrutement des sujets
– Mode de sélection des groupes
Mode de sélection des groupes
– Choix du groupe de référence
– Prévalence de l’exposition
• Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé
– Constitution de la cohorte
– Recueil des informations
– Suivi de la cohorte
– Bi i
Biais survenant lors du suivi de la cohorte
tl
d
i id l
h t
• Analyse / mesure de l’effet d’un facteur
• Nombre de sujets nécessaire
• Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé
• Grille de lecture STROBE
• Exemple

Cf cours spécifiques
s

• Prise en compte des facteurs de confusion : Cas 
particulier des enquêtes exposé‐non exposé avec groupe 
i li d
ê
é
é
de référence externe en population générale : 

50

Nombre de sujets nécessaires (1)
• Doit être calculé a priori comme pour toute étude
• Buts
– Déterminer le nombre de sujets devant être inclus afin d’avoir 
une puissance statistique suffisante pour mettre en évidence un 
lien exposition‐maladie
– Permet d’évaluer la faisabilité (recrutement, budget)

• Dépend de
– Risque α fixé (généralement 5% bilatéral) et puissance fixée (1‐β, 
généralement ≥80%)
– Incidence de la maladie chez les non exposés
Incidence de la maladie chez les non exposés
– Importance de la taille d’effet attendu (exposés vs non‐exposés)
• Mesuré par excès de risque, RR ou OR, SIR ou SMR
• Taille d’effet minimum pour que l’étude présente un intérêt 
de SP
– Equilibre entre effectifs exposés et non exposés
52

13
24/02/2011

Plan

Nombre de sujets nécessaires (2)
• Le NSN ↑ si :
– α↓
– β ↓ (puissance a priori ↑)
– Taille d’effet attendu ↓ :  
• Excès de risque ↓
• RR OR SIR SMR proche de 1
• Niveau d’exposition du groupe exposé ↓ (si dose/effet)
– Déséquilibre entre exposés et non exposés : on peut, dans une 
certaine mesure, ↑ effectif non exposé pour compenser un faible 
effectif exposé

• La logistique (coûts) ↓ si :
–
–
–
–

NSN ↓ 
durée suivi ↓ 
Recrutement rétrospectif : ↓ coût sans ↓ NSN 
Référence externe (population générale)

53

Avantages et limites des études de cohorte

• Principes des enquêtes exposé‐non exposé
• Les différents types
• Méthodologie générale
– Mode de recrutement des sujets
– Mode de sélection des groupes
Mode de sélection des groupes
– Choix du groupe de référence
– Prévalence de l’exposition
• Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé
– Constitution de la cohorte
– Recueil des informations
– Suivi de la cohorte
– Bi i
Biais survenant lors du suivi de la cohorte
tl
d
i id l
h t
• Analyse / mesure de l’effet d’un facteur
• Nombre de sujets nécessaire
• Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé
• Grille de lecture STROBE
• Exemple

Avantages et limites des études de cohorte

Avantages

Limites

• Particulièrement indiquées quant l’exposition est rare
• Permettent d’examiner les conséquences multiples d’une
Permettent d examiner les conséquences multiples d une 
même exposition
• Permettent d’établir la séquence chronologique
exposition‐maladie
• Prospectives, elles réduisent les biais de mesure de 
l’exposition et de la maladie
• Permettent la mesure directe de l’incidence de la maladie 
dans les groupes exposé et non‐exposé (calcul du RR)

• Non adaptée aux maladies rares ou à long délai 
d apparition
d’apparition
• Prospectives, elles sont longues et couteuses
• Rétrospectives, elles nécessitent de disposer des 
documents appropriés
• La validité des résultats peut être sérieusement entamée 
par les problèmes de suivi : perdus de vue, changement 
des expositions au cours du temps, modification des 
d
d
df
d
critères diagnostiques

55

56

14
24/02/2011

Plan
• Principes des enquêtes exposé‐non exposé
• Les différents types
• Méthodologie générale
– Mode de recrutement des sujets
– Mode de sélection des groupes
Mode de sélection des groupes
– Choix du groupe de référence
– Prévalence de l’exposition
• Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé
– Constitution de la cohorte
– Recueil des informations
– Suivi de la cohorte
– Bi i
Biais survenant lors du suivi de la cohorte
tl
d
i id l
h t
• Analyse / mesure de l’effet d’un facteur
• Nombre de sujets nécessaire
• Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé
• Grille de lecture STROBE
• Exemple

Checklist of items that should be included in 
reports of cohort studies

Grilles de lecture : www.equator‐network.org

Pour les 
Pour les
études 
épidémio

Checklist of items that should be included in 
reports of cohort studies

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24/02/2011

Checklist of items that should be included in 
reports of cohort studies

Plan
• Principes des enquêtes exposé‐non exposé
• Les différents types
• Méthodologie générale
– Mode de recrutement des sujets
– Mode de sélection des groupes
Mode de sélection des groupes
– Choix du groupe de référence
– Prévalence de l’exposition
• Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé
– Constitution de la cohorte
– Recueil des informations
– Suivi de la cohorte
– Bi i
Biais survenant lors du suivi de la cohorte
tl
d
i id l
h t
• Analyse / mesure de l’effet d’un facteur
• Nombre de sujets nécessaire
• Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé
• Grille de lecture STROBE
• Exemple

Checklist of items that should be included in 
reports of cohort studies

Exemple : Benfluorex (MEDIATOR®) et valvulopathies
D’après Weill A et al. Benfluorex et la valvulopathie : une étude de cohorte d'un million de personnes diabétiques. 
Pharmacoepidemiol Drug Saf. Nov. 2010; 19 (12) :1256‐62. 

INTRODUCTION: Le benfluorex est un anti‐diabétique dérivé de la fenfluramine. Une 
augmentation possible du risque de valvulopathie a été suggéré par plusieurs rapports de cas 
publiés. L’objectif de cette étude est d’évaluer et de quantifier le risque de valvulopathie chez 
les patients diabétiques traités par benfluorex en France.
MÉTHODES: Une étude de cohorte rétrospective française a été conduite en utilisant les 
données de deux grandes bases de données nationales liées, le système d'assurance maladie 
(SNIIRAM) et de l'hospitalisation (PMSI). Les patients âgés de 40‐69 ans avec remboursement 
d’antidiabétiques oraux et / ou d'insuline en 2006 ont été inclus. L’exposition a été définie par 
au moins un remboursement de benfluorex en 2006. Le critère de jugement était la survenue 
d’une hospitalisation en 2007 ou 2008 avec un diagnostic d'admission parmi les suivants : 
insuffisance valvulaire, insuffisance mitrale, insuffisance aortique ou chirurgie de remplacement 
valvulaire avec circulation extracorporelle. Les risques relatifs (RR) ont été ajustées sur le sexe, 
l'âge et des antécédents de maladie cardio‐vasculaire chronique.
RÉSULTATS: Un total de 1 048 173 patients diabétiques ont été inclus parmi eux 43 044 (4,1%) 
étaient exposés au benfluorex. Le risque d'hospitalisation en 2007 et 2008 pour une insuffisance 
valvulaire cardiaque était plus élevée dans le groupe benfluorex : RR brut = 2,9 [IC 95% 2.2‐3.7] 
et RR ajusté = 3,1 [2,4 à 4.0]. Un risque plus faible était observé chez les patients présentant une 
dose cumulée faible. 
CONCLUSIONS: Le benfluorex chez les patients diabétiques était significativement associée à 
l'hospitalisation pour cardiopathie valvulaire dans les 2 années qui suivent l'exposition. 
L’utilisation des bases de données SNIIR‐AM et PMSI en France est un outil précieux pour 
quantifier le risque de réactions indésirables graves. 

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  • 1. 24/02/2011 Plan détaillé Enquêtes de cohorte étiologique  Enquêtes de cohorte étiologique (exposé‐non exposé) M1 ESPRC 2012‐2013 Jean‐Luc FAILLIE • Principes des enquêtes exposé‐non exposé • Les différents types • Méthodologie générale – Mode de recrutement des sujets – Mode de sélection des groupes Mode de sélection des groupes – Choix du groupe de référence – Prévalence de l’exposition • Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé – Constitution de la cohorte – Recueil des informations – Suivi de la cohorte – Bi i Biais survenant lors du suivi de la cohorte tl d i id l h t • Analyse / mesure de l’effet d’un facteur • Nombre de sujets nécessaire • Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé • Grille de lecture STROBE • Exemple TYPES D’ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Rappel : facteur de risque Intervention ou contrôle de l’exposition facteur de risque Non Oui Études observationnelles Études descriptives Fréquence et répartition  d’un état de santé Enquêtes  de prévalence  Transversales uniques T l i ou répétées Enquêtes d’incidence (cohorte descriptive)  Longitudinales  Études analytiques / étiologiques Recherche de facteurs de risque /  facteurs pronostiques Enquêtes cas‐témoins Retrospectives Enquêtes de cohorte  exposés – non exposés ‐ Historique/rétrospectives ‐ Historico‐prospectives ‐ Prospectives Études expérimentales Études d’évaluation de  procédures : ‐ diagnostiques : Études diagnostiques ‐ thérapeutiques : Essais thérapeutiques ‐ d’intervention en santé  publique : Études avant/après Études ici/ailleurs Définition • Un facteur F est un facteur de risque pour une Maladie M si  l ’exposition au facteur F modifie la probabilité d’apparition  de la maladie M (incidence) • Incidence (exposés à F)  Incidence (non exposés à F)  • Quand la présence du facteur diminue la probabilité de  survenue de la maladie, on parle de « facteur protecteur ». 1
  • 2. 24/02/2011 Principes (1) Principes (2) • Objectif : Epidémiologie observationnelle analytique  • Définition du terme cohorte  – Rechercher l’existence d’une relation entre une exposition et la survenue  d’une maladie – M Mesurer l’intensité de cette relation l’i t ité d tt l ti • Caractéristiques  – Cohorte : groupe de sujets suivis dans le temps ( études longitudinales) • Enquête de cohorte descriptive/étiologique – Enquête de « cohorte descriptive »  • ou enquête de cohorte non comparative ou enquête longitudinale  d’incidence • appartient à l’épidémiologie observationnelle descriptive • Objectif : mesurer l’incidence dans une cohorte (un seul groupe) – Etudes ayant un niveau de preuve scientifique supérieur aux études cas‐ témoins : – Permettent d’établir la séquence chronologique exposition‐maladie – Moins de biais de mesure de l’exposition – Mais plus longues et plus couteuses • Schéma : se rapproche de l’expérimental – On recrute des sujets indemnes de la maladie exposés ou non exposés au  facteur étudié – On suit les sujets dans le temps et on enregistre les nouveaux cas de la  maladie étudiée – On calcule et on compare l’incidence de la maladie chez les exposés et  5 les non exposés (permet le calcul du risque relatif) – Enquête de cohorte étiologique • ou enquête de cohorte comparative ou enquête exposé‐non exposé • appartient à l’épidémiologie observationnelle analytique • Objectif : mesurer et comparer l’incidence des groupes exposé et  non exposé 6 Enquête exposé‐non exposé prospective Typologie des enquêtes exposé‐non exposé • Selon la chronologie du recueil de données • Recueil prospectif de l’exposition et de la maladie • Suivi régulier identique entre les 2 groupes – Cohorte prospective, cohorte historico‐prospective, cohorte  rétrospective P é Passé Pé t Présent • Selon le mode de recrutement des sujets M+ – Cohorte fixe, cohorte dynamique, cohorte mixte E+ • Selon le mode de sélection des sujets M‐ M+ E‐ – Exhaustif, échantillon M‐ • Selon le choix du groupe de référence Inclusion des sujets – Groupe de référence interne, groupe de référence externe • Selon la prévalence de l’exposition – Prévalence forte et diffuse, prévalence faible et concentrée F t Futur 7 Fin de l’enquête Exemple : Étude radiations ionisantes (E) / leucémie (M) • Suivi pendant une période fixée de femmes traitées pour cancer gynécologique  séparées en 2 groupes : radiothérapie/pas de radiothérapie • Fin de période : comparaison de l’incidence de la leucémie entre les groupes 8 2
  • 3. 24/02/2011 Enquête exposé‐non exposé  historico‐prospective Enquête exposé‐non exposé rétrospective • Recueil rétrospectif de l’exposition et de la maladie Passé Présent • Recueil rétrospectif     et prospectif      de l’exposition et de la  maladie Futur Passé Présent M+ E+ Futur M+ E+ M‐ M‐ M+ M+ E‐ E‐ M‐ M‐ Inclusion des sujets Fin de l’enquête Inclusion des sujets Exemple : Lien entre pathologie de la grossesse (E) et malformation de l’enfant (M) • Inclusion des patientes au 3ème mois de grossesse • Recueil rétrospectif de l’information sur E avant le 3ème mois et suivi prospectif du  3ème mois jusqu’à l’accouchement (recueil de E et M) 10 • Fin de période : comparaison de l’incidence des malformations (M) entre les groupes Exemple : Étude dans la base de données de la sécurité sociale du lien entre exposition au  Benfluorex (MEDIATOR®) (E) et survenue d’une valvulopathie cardiaque (M) chez des  patients diabétiques 9 Plan • Principes des enquêtes exposé‐non exposé • Les différents types • Méthodologie générale – Mode de recrutement des sujets – Mode de sélection des groupes Mode de sélection des groupes – Choix du groupe de référence – Prévalence de l’exposition • Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé – Constitution de la cohorte – Recueil des informations – Suivi de la cohorte – Bi i Biais survenant lors du suivi de la cohorte tl d i id l h t • Analyse / mesure de l’effet d’un facteur • Nombre de sujets nécessaire • Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé • Grille de lecture STROBE • Exemple Fin de l’enquête Mode de recrutement des sujets Cohorte fixe  Seuls les sujets présents le jour ou pendant la période d’inclusion participent à l’étude (A,C,D) Cohorte dynamique Cohorte dynamique Tous les nouveaux sujets présentant les critères d ’inclusion depuis la date de début jusqu’à la  date de fin de l’enquête (D, E, F) Cohorte mixte Les sujets présents et nouveaux participent à l’enquête (A, C, D, E, F) Début enquête Fin enquête A B C D E G F 12 3
  • 4. 24/02/2011 Mode de sélection des groupes  exposé et non exposé Rappel : notion d’échantillonnage Les enquêtes épidémiologiques sont souvent réalisées sur  un échantillon de la population source. • Soit ensemble de la population source (exhaustif) – On recrute la cohorte et on définit les groupes exposé et non exposé • S i é h ill Soit échantillon représentatif de la population source,  é if d l l i déterminé par tirage au sort – Des sujets exposés (taux de sondage f1)  – Des sujets non exposés (taux de sondage f2)  Rappel :  La population cible est l’ensemble des sujets visés par l’enquête, c'est‐à‐dire les sujets pour lesquels les résultats de l’enquête pourront être généralisés. La population source est l’ensemble des sujets à partir desquels on va constituer l’échantillon. La population source doit être voisine de la population cible et généralement plus facile d’accès parce que rassemblée (établissement, école, service de santé). La population de l’enquête est soit la population source (exhaustivité) soit un échantillon représentatif de la population source. • La représentativité de l’échantillon par rapport à la population source est  fondamentale :  f d l • échantillonnage par tirage au sort : seule méthode qui peut « garantir »  la représentativité d’un échantillon • à partir d’une liste exhaustive de la population source  • Problèmes : aucune liste n’est complète en population générale et  problème des non répondeurs : risque de biais de sélection • Les indicateurs (prévalence incidence RR OR ) calculés sur ces échantillons Les indicateurs (prévalence, incidence, RR, OR…) calculés sur ces échantillons  sont des estimations : • toujours présentés avec leur intervalle de confiance à 95%.  • IC‐95% : intervalle dans lequel la grandeur que l’on étudie a de fortes  chances (95%) de se situer au sein de la population dont est extrait  l’échantillon.  13 Choix du groupe de référence (1) • Caractéristiques du groupe de référence – Non exposé au facteur étudié – Comparable au groupe exposé en tout point sauf sur l’exposition (au mieux, issu de la même population source que le groupe  exposé)  • Donc comparable avec le groupe exposé sur toutes les  caractéristiques ayant un lien avec la maladie étudiée  (souvent au minimum : âge, sexe, catégorie  socioprofessionnelle, lieu d’habitation) • Si des différences existent sur ces caractéristiques, cela peut  constituer des facteurs de confusion potentiels Choix du groupe de référence (2) • Groupe de référence interne  Le + utilisé dans les études de cohorte prospectives – Le groupe non exposé est issu de la cohorte – Permet que les groupes exposé et non exposé ne soient définis  qu’après le recrutement de la cohorte – Permet d’identifier différents niveaux d’exposition (au moins  trois) dans la cohorte : étude d’une relation dose‐effet – Permet une standardisation des mesures effectuées entre les  groupes exposé et non exposé (exposition, suivi, survenue de la  maladie) Exemple : cohorte d’infirmières britanniques ayant permis d’étudier  le lien entre contraception orale et cancer du sein 16 4
  • 5. 24/02/2011 Choix du groupe de référence (3) Choix du groupe de référence (4) • Groupe de référence externe (2) • Groupe de référence externe (1) – Le groupe non exposé n’est pas issu de la cohorte g p p p Cohorte prospective (rarement utilisé) : – Solution lourde : recherche du groupe non exposé, mise en place  d’un suivi identique à celui du groupe exposé 17 Choix du groupe de référence (4) Cohorte rétrospective : le groupe de référence externe peut être la  population générale (par commodité, car on dispose de statistiques) – Et de de morbidité : population issue de la même zone géographique  Etude de morbidité l ti i d l ê é hi que la cohorte exposée et dotée d’un registre de la même affection – Etude de mortalité : disponibilité de données locales, régionales,  nationales (statut vital et causes de décès sont recensées  systématiquement en France)  – Inconvénients : • On ne dispose généralement pas de l’information sur tous les  facteurs de confusion (uniquement âge, sexe, catégorie  socioprofessionnelle, lieu d’habitation)  • Nombreux biais +++ – Précautions : • (1) vérifier que les patients exposés n’ont pas un poids excessif dans  les événements recueillis dans les registres, si possible les exclure  • (2) étudier la stabilité des résultats en prenant plusieurs références  externes Prévalence de l’exposition Exemple d’études de cohorte avec groupe de référence externe (www.invs.sante.fr) En 2006, plusieurs cas de cancer de la vessie survenus en 2005 et 2006 parmi les  travailleurs d’une usine d’un département français sont signalés aux autorités sanitaires.  L’usine assure la production de mousse de polyuréthane et certains des composants  utilisés lors de la fabrication sont classés cancérogènes pour la vessie.  Depuis l’ouverture de l’usine en 1970, 138 salariés (tous de sexe masculin) ont été  embauchés, la plupart avant 1995. Ils ont tous travaillé pendant au mois six mois  consécutifs et ont été exposés aux produits. Une étude épidémiologique est menée dans  le but de comparer l’incidence du cancer de la vessie chez les 138 salariés de l’usine  pendant la période 1997‐2006 à l incidence de ce cancer en population générale pendant la période 1997 2006 à l’incidence de ce cancer en population générale française. 19 • La prévalence de l’exposition va influencer la méthodologie  de l’enquête • Prévalence de l’exposition élevée et diffuse : – Enquête sur un échantillon de population générale avec groupe de  référence interne • Ex : pollution atmosphérique, facteurs alimentaires, tabac, alcool,  consommation de médicaments courants,… • Prévalence de l’exposition faible et concentrée : Prévalence de l exposition faible et concentrée : – Cohorte  exposée issue d’un groupe de sujets particulièrement exposé  (exemple : ensemble d’un groupe professionnel) et groupe de référence  interne ou externe (souvent la population générale) • Ex : expositions professionnelles 20 5
  • 6. 24/02/2011 Plan Mise en place d’une enquête  exposé‐non exposé • Principes des enquêtes exposé‐non exposé • Les différents types • Méthodologie générale – Mode de recrutement des sujets – Mode de sélection des groupes Mode de sélection des groupes – Choix du groupe de référence – Prévalence de l’exposition • Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé – Constitution de la cohorte – Recueil des informations – Suivi de la cohorte – Bi i Biais survenant lors du suivi de la cohorte tl d i id l h t • Analyse / mesure de l’effet d’un facteur • Nombre de sujets nécessaire • Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé • Grille de lecture STROBE • Exemple • Constitution de la cohorte – – – – Identification de la population source (exhaustif ou échantillon) Critères d’inclusion Mode de recrutement Biais survenant lors de la constitution de la cohorte • Recueil des informations – – – – Mesure de l’exposition Mesure des facteurs de confusion Mesure de la survenue des problèmes de santé : morbidité Mesure de la survenue des décès : mortalité Mesure de la survenue des décès : mortalité • Suivi de la cohorte – Modalités de suivi de la cohorte – Problèmes techniques de la gestion des données • Prévoir la gestion des biais survenant lors du suivi 21 Rappel sur les biais en épidémiologie (1) Notion de biais Rappel sur les biais en épidémiologie (2) • Définition :  On distingue 3 familles de biais: • Biais de sélection Un biais est une erreur systématique qui fausse les résultats dans un  sens donné. – Erreur dans l’estimation de l’effet de l’exposition sur la maladie due à la  p manière dont les sujets ont été extraits de la population étudiée :  problèmes de représentativité ou de comparabilité des groupes • Attention : ne pas confondre avec : • Biais de classement – erreur aléatoire (fluctuation d’échantillonnage  imprécision) – erreur dans une conclusion statistique (risques alpha et bêta ou  manque de puissance). – Erreur dans l’estimation de l’effet de l’exposition sur la maladie due à  une erreur de mesure de l’exposition ou de la maladie (subjectivité de  l’enquêteur, mauvais outil de mesure, biais de mémorisation…) • Biais de confusion • Décrire un biais c’est donner : Décrire un biais, c est donner : – le nom de sa famille – sa nature différentielle ou pas et son sens le cas échéant  (surestimation ou sous‐estimation du RR) – son importance (négligeable, faible, modéré, important) 23 – Erreur dans l’estimation de l’effet de l’exposition sur la maladie due à la Erreur dans l estimation de l effet de l exposition sur la maladie due à la  présence d’un tiers facteur. Un facteur F joue le rôle de facteur de  confusion dans la relation entre E et M si : • F est lié à E et à M, • F n’est pas une conséquence de E, • RR brut différent de RR ajusté – Exemple : le tabagisme peut être un facteur de confusion dans la relation  entre la consommation d’alcool et le risque de cancer du poumon. 6
  • 7. 24/02/2011 Rappel sur les biais en épidémiologie (3) Notion de biais Constitution de la cohorte (1) Identification de la population source • Critères pour le choix de la population source • Deux types de biais : – biais différentiel : • Les erreurs affectent différemment les groupes comparés. • Peut entraîner une surestimation ou une sous‐estimation de  l’association (du RR) • Exemple : diagnostic non objectif de la maladie en connaissant  le statut sur l’exposition – biais non différentiel : • Les erreurs affectent indifféremment les groupes comparés. • Entraîne toujours une diminution de l’association (RR tend  vers 1) 1) • Exemple : erreur systématique sur un appareil de mesure  nécessaire au diagnostic, l’erreur survient lors de l’évaluation  des exposés et des non exposés. – Facilité de recueil des informations  (ex : cohorte captive, médecine du travail) – Motivation des sujets  (ex : médecins, infirmières, adhérents d’une mutuelle) • Exemples de population source – Population générale (grandes bases de données nationales)  – Patients consultants dans un/plusieurs centre(s) hospitalier(s) – Adhérents à une assurance, une mutuelle  • Ex : nombreuses études à partir des adhérents de la MGEN, de la MSA – Adhérents à un ordre professionnel d é e ts à u o d e p o ess o e • Ex : médecins britanniques pour l’étude tabac et cancer du poumon (étude de  Doll et Hill 1951‐1954) – Unité géographiques circonscrites  • Ex : cohorte de Framingham (USA) pour l’étude des FR cardiovasculaires • On peut contrôler un biais lors de la planification ou lors de  l’analyse • Plus l’exposition est rare, plus la population d’étude devra être  importante pour obtenir suffisamment de sujets exposés 26 25 Constitution de la cohorte (2) Constitution de la cohorte (3) Mode de recrutement  • Cohorte fixe Critères d’inclusion  • Sujets non atteints par la maladie étudiée à l’inclusion – S Souvent enquête transversale préalable au suivi de la cohorte t êt t l é l bl i id l h t • Sujets pour lesquels on dispose d’une information précise sur  l’exposition – Risque de biais de sélection particulièrement en milieu de travail :  si l’exposition a des conséquences aiguës sur la santé, la cohorte  fixe sélectionne les sujets les plus résistants et les moins exposés  (sujets prévalents) : « Healthy worker effect »  – Intensité de l’exposition pour une étude de l’effet dose  • Cohorte dynamique – Durée de l’exposition : calcul du délai exposition‐survenue de la  maladie • Cohorte mixte – Limite ce biais de sélection (sujets incidents) • Sujets pour lesquels un long suivi est possible – Pour éviter les perdus de vue (accès au statut vital indispensable)  – Permet d’étudier l’effet du biais de sélection en comparant les  sujets incidents et les sujets prévalents – Peut amener à exclure les étrangers, les sujets difficiles à suivre  (travailleurs intérimaires)… 27 28 7
  • 8. 24/02/2011 Constitution de la cohorte (4) Suivi de la cohorte • Recueil de l’information au cours du suivi : Biais survenant lors de la constitution de la cohorte – Variables sociodémographiques (sexe, date de naissance, …),  facteurs de confusion potentiels – D t d Dates de recrutement, date des dernières nouvelles, perdus de  t t d t d d iè ll d d vue – Exposition  – Statut vital / statut vis à vis de la maladie étudiée – + facile en cas de cohorte captive • Risque de biais de sélection : – Si l Si la population de l’enquête diffère de la population cible*  l ti d l’ êt diffè d l l ti ibl * (représentativité) – Si le groupe exposé diffère du groupe non exposé*  (comparabilité)  *pour les caractéristiques ayant un lien avec la maladie étudiée • Biais liés au choix du groupe de référence externe : cas  particulier de la population générale prise comme référence particulier de la population générale prise comme référence • Modalités de suivi – Risque de biais de sélection +++ : si le groupe exposé diffère de la  population générale pour les caractéristiques ayant un lien avec la  maladie étudiée – Risque de biais de classement +++ : si la prévalence du facteur  d’exposition est élevée en population générale – Durée : en fonction du délai d’apparition E/M (parfois long,  plusieurs décennies pour certains cancers) – La surveillance doit être identique dans les deux groupes – Organisation des visites de suivi : programme de convocation,  relance, déplacement d’un enquêteur ou questionnaire postal 29 Recueil des informations (1) 30 Recueil des informations (2) • Mesure de l’exposition : exemples • Mesure de l’exposition – Un des principaux atouts des études de cohorte est la mesure  précise de l exposition (on évite le biais de mémorisation des  précise de l’exposition (on évite le biais de mémorisation des études cas témoin) – Le recueil de l’exposition doit être : • Précis, intensité sur plusieurs niveaux d’exposition • Objectif : mesuré avec un outil validé et fiable (questionnaire,  appareil de mesure, interrogatoire, examen clinique, examens  biologiques, explorations fonctionnelles, prélèvements  environnementaux…) • Daté : durée, changements  Calcul des personnes‐années (cf. cours spécifique) 31 – Rôle d’aliments spécifiques (vitamines, fibres, graisses,…) dans  le développement de certains cancers et des maladies cardio‐ vasculaires • Nécessité d’un degré de détail incompatible avec un recueil  rétrospectif – Rôle des contraceptifs oraux dans le développement du cancer  du sein et des maladies cardio‐vasculaires • Diversité des formulations => mémoire insuffisante =>  nécessité d’un recueil prospectif – Etudes pharmaco‐épidémiologiques : recherche d’effets  indésirables médicamenteux rares • Exposition : Médicaments prescrits / délivrés / consommés,  dose journalière et durée, dose cumulée 32 8
  • 9. 24/02/2011 Recueil des informations (3) Recueil des informations (4) • Mesure des critères de jugements : • Mesure des facteurs de confusion – Mortalité ou morbidité  – Le recueil de doit être : • Précis • Objectif : mesuré avec un outil validé et fiable.  – Ex : CepiDC INSERM base de données nationales exhaustives sur  les causes décès, codées par la CIM – Ex : Diagnostic  histologique pour les cancers – Ex : Interview par enquêteurs formés avec un questionnaire de  recueil validé recueil validé • Standardisé : utilisation des mêmes outils pour les exposés et  les non exposés – Cohortes prospectives : les facteurs de confusion sont notés en  p p même temps que le(s) facteur(s) d’exposition – Cohorte avec groupe de référence externe • Si le groupe de référence externe est la population générale,  les seules variables disponibles sont généralement âge, sexe,  catégorie socio‐professionnelle et lieu d’habitation – Cohorte rétrospective • Les données disponibles et fiables dans les dossiers d’archives Les données disponibles et fiables dans les dossiers d archives  sont souvent limitées • En aveugle du groupe d’exposition (si outil objectif inexistant) • Daté au cours du suivi (vérifier la chronologie E‐M, calcul de la  33 durée d’apparition de la maladie)  Biais survenant lors du suivi de la cohorte (1) 34 Le biais de perdus de vue Exemple d’une cohorte professionnelle de mortalité • Risque de biais de sélection : perdus de vue – Perdus de vue : personnes dont l’état de santé n’est pas  déterminé au terme de l’étude déterminé au terme de l’étude – Prévention du biais de perdus de vue : • Nécessité de suivi exhaustif des exposés et des non‐exposés  jusqu’au terme de l’étude • Recherches complémentaires souvent nécessaires pour  connaître le devenir des perdus de vue – % de perdus de vue : critère de qualité d’une étude de cohorte % de perdus de vue : critère de qualité d une étude de cohorte – Vérifier que le fait d’être perdu de vue n’est pas lié à l’exposition  ou à la maladie (cohorte professionnelle : mauvaise tolérance de  l’exposition => pré‐retraite, classement, licenciement) – L’information sur la période de suivi des perdus de vue sera pris  en compte dans l’analyse (personne‐temps) 35 36 9
  • 10. 24/02/2011 Biais survenant lors du suivi de la cohorte (2) • Risque de biais de classement – Prévention :  • Mesure de l’exposition et de la maladie identique pour les  exposés et les non exposés (standardisation, aveugle/insu…)  • Vigilance sur d’éventuels changements d’outil de mesure au  cours du suivi (nouvelles méthodes diagnostiques, outils plus  performants)  éviter un biais de classement différentiel Biais survenant lors du suivi de la cohorte (2) Recueil Exposition Recueil prospectif Facteurs de confusion Maladie Inclusion Suivi Analyse Temps – Prévention : recueillir et suivre l’exposition aux facteurs de  confusion potentiels et connus : • Stratification ou appariement a priori • Ajustement a posteriori – Cohorte avec référence externe : souvent limités à âge, sexe,  catégorie socio‐professionnelle et lieu d’habitation Biais de sélection si Biais de confusion si ‐ Exposition subjective,  non fiable, non valide,  imprécise p • Risque de biais de confusion Biais de sélection si ‐ Perdus de vue liés à exposition et/ou maladie ‐ Pas d’ajustement sur  facteurs de confusion  ‐Recrutement sans  tirage au sort, non  exhaustif Biais de classement si ‐ Exposition ou sa mesure évolue  ‐ Recueil de la maladie pas en insu de l’exposition  (biais différentiel), non standardisé ‐ Critères diag. subjectifs, imprécis, non fiables, ou  qui évoluent (suivi long) 37 ‐Suivi incomplet / pas assez long 38 Plan • Principes des enquêtes exposé‐non exposé • Les différents types • Méthodologie générale – Mode de recrutement des sujets – Mode de sélection des groupes Mode de sélection des groupes – Choix du groupe de référence – Prévalence de l’exposition • Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé – Constitution de la cohorte – Recueil des informations – Suivi de la cohorte – Bi i Biais survenant lors du suivi de la cohorte tl d i id l h t • Analyse / mesure de l’effet d’un facteur • Nombre de sujets nécessaire • Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé • Grille de lecture STROBE • Exemple Mesure d’effet d’un facteur • Mesure de l’effet : – Calcul des taux d’incidence chez les exposés et chez les non  exposés – SIR ou SMR (standardized incidence/mortality ratio) : cohorte  ( / y ) rétrospective avec groupe de référence externe en population générale – Mesure d’association : Risque Relatif (RR)  – Mesure d’impact :  • Excès de risque ou Risque Attribuable (RA) • Pourcentage de Risque Attribuable (PRA) • Fraction Etiologique du Risque (FER) • Interprétation de l’effet : – Chronologie : survenue de la maladie après le début de : survenue de la maladie après le début de  l’exposition ( et délai compatible avec les connaissances  disponibles) – Existence d’une relation dose‐effet (selon les niveaux  d’exposition)  – Analyse des effets ultérieurs de l’arrêt de l’exposition chez les  exposés 40 10
  • 11. 24/02/2011 Risque relatif Risque relatif Cohorte fixe avec un temps de participation identique pour  chaque sujet (avec groupe de référence interne) Groupe G Nouveaux cas N Non malades N l d Total T t l Exposés a b a+b Non exposés c d Cohorte dynamique avec un temps de participation différent  pour chaque sujet (avec groupe de référence interne) c+d RR  Exposés IE=a/(a+b) INE=c/(c+d) Nouveaux cas N a PA (exposés) Non exposés Taux d’incidence (exposés) :   Taux d’incidence (non exposés) :  Groupe G c PA (non exposés) Taux d’incidence (exposés) :  Taux d’incidence (non exposés) :  au d c de ce ( o e posés) Taux d' i id T incidence ( (exposés) é) a/(a  b) /(  Taux d' incidence (non exposés) c/(c  d) RR  Rem :  Si a<<b et c<<d, on a :  RR  a/b a  d  c/d b  c Personnes années  P é (PA) à risque IE=a/PA (exposés) INE=c/PA (non exposés) c/ ( o e posés) Taux d' incidence (exposés) a/PA (exposés)  Taux d' incidence (non exposés) c/PA (non exposés) 41 Risque relatif 42 Intervalle de confiance du RR • Le calcul du RR est une estimation. Il doit toujours être  représenté et interprété avec son intervalle de confiance  à 95%. • Mesure la force de l’association entre exposition et  maladie • Calcul de l’intervalle de confiance du RR (simplifié) • Interprétation d’un RR brut – RR=1 : pas de lien entre exposition et maladie – RR > 1 : l’exposition est un facteur de risque – RR < 1 : l’exposition est un facteur protecteur – La variance du RR est estimée en passant par une transformation  logarithmique • Cohorte fixe : Var (LnRR) = [b/(a*(a+b))]+ [d/(c*(c+d))] • Cohorte dynamique : Var (LnRR) = 1/a + 1/c y q ( ) – IC95% du RR : IC 95%( LnRR )  LnRR  1.96  var( LnRR ) IC 95%( RR)  [e LnRR 1.96 43 var( LnRR ) ; e LnRR 1.96 var( LnRR ) ] 44 11
  • 12. 24/02/2011 Interprétation du RR Intervalle de confiance du RR • L’IC95% du RR est l’intervalle dans lequel on est sûr à 95% que  se situe la vraie valeur du RR Exemples :  • Si l’IC95% ne contient pas la valeur 1, le lien entre le facteur et  p , la maladie est statistiquement significatif (facteur de risque ou  protecteur) Radiations ionisantes et leucémie :  RR = 3,0 [IC95% : 2,6 – 3,7] Les RI sont un facteur de risque de leucémie. Le fait d’être exposé à des  radiations ionisantes multiplie par 3 le risque de développer une leucémie. • Si l’IC95% contient la valeur 1, le facteur n’est pas  statistiquement lié à la maladie Infection virale en début grossesse et malformation :  RR = 1,5 [IC95% : 0,7 – 2,4]  p g Il n’est pas mis en évidence de lien entre infection virale en début grossesse et  malformation. – Si puissance suffisante (effectif  = NSN calculé a priori) : → le facteur n est pas associé à la maladie → le facteur n’est pas associé à la maladie – Si étude peu puissante : → non interprétable : « Nous n’avons pas mis en évidence  d’association statistiquement significative entre l’exposition et la  maladie » 45 Test statistique sur le RR (cohorte fixe) Activité physique quotidienne et surpoids : RR = 0,5 [IC95% : 0,2 – 0,7]  L’activité quotidienne est un facteur protecteur de surpoids. Elle diminue de  moitié le risque de développer un surpoids. Test statistique sur le RR (cohorte fixe) • Interprétation du test du χ2 Si la valeur observée du χ2 à 1 degré de liberté est : • Alternative à l’IC95% : – H0 : RR=1 – H1 : RR ≠1 >χ2 (table au point α) (ex: pour α=0.05, χ2 à 1 ddl =3.84) • Test χ2 de Pearson : Groupe Nouveaux cas Non malades Total Exposés a b e1 c d e0 m1 m0 On rejette H0 : RR ≠ 1 Le lien entre le facteur et la maladie est statistiquement significatif  (facteur de risque ou protecteur) p donne le degré de signification (p< α) n Non exposés Total 2  P  1 k C1  e1  m1 n Oi  Ci  2 Ci Degré de liberté (ddl) = (c‐1)x(l‐1) =1  (c=nb colonnes, l= nb lignes) Conditions applications : effectifs théoriques (Ci) ≥ 5 Sinon Test exact de Fisher 47 <χ2 (table au point α) (ex: pour α=0.05, χ2 à 1 ddl =3.84) On ne rejette pas H0 La différence observée n’est pas statistiquement significative, le  facteur n’est pas statistiquement lié à la maladie (p> α) 48 12
  • 13. 24/02/2011 Prise en compte des facteurs de confusion et  d’interaction Prise en compte des facteurs de confusion • Lors de la planification – Discuter une stratification ou un appariement • Lors de l’analyse  – Calcul RR ajusté sur les FC + intervalle de confiance – Méthodes multivariées permettent des ajustements  sur plusieurs variables • Modèle de Poisson (variable à expliquer comptage)  ( p q p g ) • Modèle de Cox (variable à expliquer censurée)  • Régression logistique (variable à expliquer  qualitative)  – la standardisation indirecte (calcul de SIR et SMR) permet de  comparer l’incidence en ajustant sur une ou plusieurs variable  (généralement âge et sexe)   • Prise en compte des facteurs d’interaction Prise en compte des facteurs d interaction 49 Plan • Principes des enquêtes exposé‐non exposé • Les différents types • Méthodologie générale – Mode de recrutement des sujets – Mode de sélection des groupes Mode de sélection des groupes – Choix du groupe de référence – Prévalence de l’exposition • Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé – Constitution de la cohorte – Recueil des informations – Suivi de la cohorte – Bi i Biais survenant lors du suivi de la cohorte tl d i id l h t • Analyse / mesure de l’effet d’un facteur • Nombre de sujets nécessaire • Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé • Grille de lecture STROBE • Exemple Cf cours spécifiques s • Prise en compte des facteurs de confusion : Cas  particulier des enquêtes exposé‐non exposé avec groupe  i li d ê é é de référence externe en population générale :  50 Nombre de sujets nécessaires (1) • Doit être calculé a priori comme pour toute étude • Buts – Déterminer le nombre de sujets devant être inclus afin d’avoir  une puissance statistique suffisante pour mettre en évidence un  lien exposition‐maladie – Permet d’évaluer la faisabilité (recrutement, budget) • Dépend de – Risque α fixé (généralement 5% bilatéral) et puissance fixée (1‐β,  généralement ≥80%) – Incidence de la maladie chez les non exposés Incidence de la maladie chez les non exposés – Importance de la taille d’effet attendu (exposés vs non‐exposés) • Mesuré par excès de risque, RR ou OR, SIR ou SMR • Taille d’effet minimum pour que l’étude présente un intérêt  de SP – Equilibre entre effectifs exposés et non exposés 52 13
  • 14. 24/02/2011 Plan Nombre de sujets nécessaires (2) • Le NSN ↑ si : – α↓ – β ↓ (puissance a priori ↑) – Taille d’effet attendu ↓ :   • Excès de risque ↓ • RR OR SIR SMR proche de 1 • Niveau d’exposition du groupe exposé ↓ (si dose/effet) – Déséquilibre entre exposés et non exposés : on peut, dans une  certaine mesure, ↑ effectif non exposé pour compenser un faible  effectif exposé • La logistique (coûts) ↓ si : – – – – NSN ↓  durée suivi ↓  Recrutement rétrospectif : ↓ coût sans ↓ NSN  Référence externe (population générale) 53 Avantages et limites des études de cohorte • Principes des enquêtes exposé‐non exposé • Les différents types • Méthodologie générale – Mode de recrutement des sujets – Mode de sélection des groupes Mode de sélection des groupes – Choix du groupe de référence – Prévalence de l’exposition • Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé – Constitution de la cohorte – Recueil des informations – Suivi de la cohorte – Bi i Biais survenant lors du suivi de la cohorte tl d i id l h t • Analyse / mesure de l’effet d’un facteur • Nombre de sujets nécessaire • Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé • Grille de lecture STROBE • Exemple Avantages et limites des études de cohorte Avantages Limites • Particulièrement indiquées quant l’exposition est rare • Permettent d’examiner les conséquences multiples d’une Permettent d examiner les conséquences multiples d une  même exposition • Permettent d’établir la séquence chronologique exposition‐maladie • Prospectives, elles réduisent les biais de mesure de  l’exposition et de la maladie • Permettent la mesure directe de l’incidence de la maladie  dans les groupes exposé et non‐exposé (calcul du RR) • Non adaptée aux maladies rares ou à long délai  d apparition d’apparition • Prospectives, elles sont longues et couteuses • Rétrospectives, elles nécessitent de disposer des  documents appropriés • La validité des résultats peut être sérieusement entamée  par les problèmes de suivi : perdus de vue, changement  des expositions au cours du temps, modification des  d d df d critères diagnostiques 55 56 14
  • 15. 24/02/2011 Plan • Principes des enquêtes exposé‐non exposé • Les différents types • Méthodologie générale – Mode de recrutement des sujets – Mode de sélection des groupes Mode de sélection des groupes – Choix du groupe de référence – Prévalence de l’exposition • Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé – Constitution de la cohorte – Recueil des informations – Suivi de la cohorte – Bi i Biais survenant lors du suivi de la cohorte tl d i id l h t • Analyse / mesure de l’effet d’un facteur • Nombre de sujets nécessaire • Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé • Grille de lecture STROBE • Exemple Checklist of items that should be included in  reports of cohort studies Grilles de lecture : www.equator‐network.org Pour les  Pour les études  épidémio Checklist of items that should be included in  reports of cohort studies 15
  • 16. 24/02/2011 Checklist of items that should be included in  reports of cohort studies Plan • Principes des enquêtes exposé‐non exposé • Les différents types • Méthodologie générale – Mode de recrutement des sujets – Mode de sélection des groupes Mode de sélection des groupes – Choix du groupe de référence – Prévalence de l’exposition • Mise en place d’une enquête exposé‐non exposé – Constitution de la cohorte – Recueil des informations – Suivi de la cohorte – Bi i Biais survenant lors du suivi de la cohorte tl d i id l h t • Analyse / mesure de l’effet d’un facteur • Nombre de sujets nécessaire • Avantages et inconvénients des enquêtes exposé‐non exposé • Grille de lecture STROBE • Exemple Checklist of items that should be included in  reports of cohort studies Exemple : Benfluorex (MEDIATOR®) et valvulopathies D’après Weill A et al. Benfluorex et la valvulopathie : une étude de cohorte d'un million de personnes diabétiques.  Pharmacoepidemiol Drug Saf. Nov. 2010; 19 (12) :1256‐62.  INTRODUCTION: Le benfluorex est un anti‐diabétique dérivé de la fenfluramine. Une  augmentation possible du risque de valvulopathie a été suggéré par plusieurs rapports de cas  publiés. L’objectif de cette étude est d’évaluer et de quantifier le risque de valvulopathie chez  les patients diabétiques traités par benfluorex en France. MÉTHODES: Une étude de cohorte rétrospective française a été conduite en utilisant les  données de deux grandes bases de données nationales liées, le système d'assurance maladie  (SNIIRAM) et de l'hospitalisation (PMSI). Les patients âgés de 40‐69 ans avec remboursement  d’antidiabétiques oraux et / ou d'insuline en 2006 ont été inclus. L’exposition a été définie par  au moins un remboursement de benfluorex en 2006. Le critère de jugement était la survenue  d’une hospitalisation en 2007 ou 2008 avec un diagnostic d'admission parmi les suivants :  insuffisance valvulaire, insuffisance mitrale, insuffisance aortique ou chirurgie de remplacement  valvulaire avec circulation extracorporelle. Les risques relatifs (RR) ont été ajustées sur le sexe,  l'âge et des antécédents de maladie cardio‐vasculaire chronique. RÉSULTATS: Un total de 1 048 173 patients diabétiques ont été inclus parmi eux 43 044 (4,1%)  étaient exposés au benfluorex. Le risque d'hospitalisation en 2007 et 2008 pour une insuffisance  valvulaire cardiaque était plus élevée dans le groupe benfluorex : RR brut = 2,9 [IC 95% 2.2‐3.7]  et RR ajusté = 3,1 [2,4 à 4.0]. Un risque plus faible était observé chez les patients présentant une  dose cumulée faible.  CONCLUSIONS: Le benfluorex chez les patients diabétiques était significativement associée à  l'hospitalisation pour cardiopathie valvulaire dans les 2 années qui suivent l'exposition.  L’utilisation des bases de données SNIIR‐AM et PMSI en France est un outil précieux pour  quantifier le risque de réactions indésirables graves.  64 16