3. Collectif franco-britannique Libnam3
occuper peu d’espace et minimiser
le nombre de parois extérieures.
L’orientation du bâtiment devait
tirer parti de l’apport solaire passif
tout en protégeant les espaces
de travail des nuisances sonores
induites par l’aéroport. Il fallait
également favoriser l’utilisation de
la ventilation et de la lumière du
jour naturelles.
Le bâtiment a obtenu la certification
BREEAM (Building Research
Establisment Environmental
Assessment Method), proche de la
norme française HQE (Haute Qualité
Environnementale), avec la mention
«Excellent».
Système constructif
Situé sur un site exposé, en hauteur,
sur la côte nord des Cornouailles
britanniques, le bâtiment du CAAT
couvre une superficie de 835 m².
Il comprend un hangar de 590 m²
et 245 m² d’espace de bureaux.
Il combine deux fonctions très
différentes, qui ont conduit à
l’utilisation de certains matériaux
et techniques de construction. Le
hangar comporte une structure
en charpente métallique pour
atteindre la portée requise, avec
des murs très bien isolés, revêtus de
panneaux de fibrociment ondulés
produits localement. Le béton de
ciment utilisé pour les fondations
et la dalle du rez-de-chaussée et
de l’hélisurface comprend 30% de
granulats recyclés, en provenance
d’une usine de kaolin de la région.
La couverture du hangar est en
aluminium à joints verticaux.
L’utilisation de matériaux naturels
se concentre sur la zone de
bureaux. Ici, les murs extérieurs sont
construits en béton de chanvre,
lequel est capable de stocker des
quantités significatives de CO2 au
point de permettre un bilan carbone
négatif. Construire avec du béton
de chanvre est donc un moyen de
lutter contre l’effet de serre et le
changement climatique.
Ce béton naturel est composé de
chènevotte (le noyau ligneux de la
plante de chanvre) et d’un liant à
base de chaux.
Une ossature bois a été réalisée
pour les murs intérieurs.
La zone de bureaux dispose
d’un toit végétalisé isolé avec
250mm de Celotex (mousse
isolante haute performance).
Le bâtiment est chauffé par des
pompes à chaleur air/ air, l’eau
chaude étant obtenue à l’aide
d’un panneau solaire thermique.
Le site n’est pas relié au réseau d’eau
potable : le coût de raccordement au
réseau, situé à une longue distance,
aurait été prohibitif. Il a donc fallu
avoir recours à des services d’eau
et d’assainissement autonomes. Un
forage a été réalisé et le site a été
équipé d’un bio-digesteur, pour le
traitement des eaux usées, ainsi que
d’un système de gestion des eaux