1. Mise en scène
Jérôme Imard et Eudes Labrusse
Coproduction Avec le soutien de Le Théâtre du Mantois et La Nacelle sont soutenus par
La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui
gère les droits des artites-interprètes en matière d’enregistrement, de
diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.
2. Le Couperet
d’après Donald Westlake
un spectacle du Théâtre du Mantois
Mise en scène Jérôme Imard et Eudes Labrusse
Adaptation Eudes Labrusse
Lumières Laurent Vergnaud
Costumes et conseil scénographique Cécile Pelletier
Construction décor Alain et Katia Dufourq
Montage vidéo Ludovic Tourdot
Avec Catherine Bayle, Jérôme Imard et Christian Roux (jeu et piano)
Musique J. S Bach
Texte original publié chez Rivages/Noir et aux Etonnants Classiques Flammarion
Traduction de l’Américain Mona de Pracontal
Production Théâtre du Mantois
Coproduction La Nacelle - Scène Conventionnée (Aubergenville)
Avec le soutien du Conseil Général des Yvelines, de l’ADAMI et de la SPEDIDAM
usion
con tact diff
ID PRODUCTION
Isabelle Decroix
5, rue de Turbigo - 75001 PARIS
01 82 02 25 31 - 06 16 28 82 77
www.idproduction.org - i.d.prod@sfr.fr
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3. La fin de ce que j’ai accompli, l’objectif, le but, est juste, incontestablement juste.
Je veux m’occuper de ma famille, je veux être un élément productif de la société,
je ne veux pas être à la charge des contribuables. (…)
Comme les PDG, je n’ai rien à regretter.
C
adre supérieur dans une usine de papier pendant 25 ans, Burke Devore vient d’être licencié,
victime des compressions, dégraissages, restructurations.
Avec la perte de son emploi, c’est tout son modèle d’existence qui risque de s’écrouler. Et celui
de sa famille.
Pour retrouver son « bonheur » , il est prêt à tout. Même à franchir les barrières de la morale. Ou
plutôt à appliquer à lettre la seule « morale » du libéralisme sauvage au nom duquel il a été licencié : la
fin justifie les moyens.
Calmement, avec application et sans haine, il va éliminer tous ses rivaux potentiels dans la course à
l’embauche.
Une intrigue poussée à l’absurde, pleine d’un humour aussi grinçant que jubilatoire, et un portrait sans
concession d’une société où, pour assurer le profit, le facteur humain est devenu quantité négligeable.
« Une première adaptation au théâ-
tre, qui retranscrit brillamment les « Une satire qui met à jour les absur-
errements du héros, aux frontières dités d’un système révoltant… »
« Quelques pages qui frôlent le chef de la justification et de la culpabilité :
d’oeuvre ! » face au cynisme de la société ultra-
libérale, on se surprend à compren-
dre ses choix … Et c’est cela qui est
effrayant ! »
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4. Du roman au théâtre...
Par rapport au film bien connu qu'en a tiré Costa Gavras, l'adaptation théâtrale cherche d'abord à
revenir aux sources même du roman :
- en remettant en avant l'humour noir et l'amoralité qui le sous-tendent ;
- et en faisant surtout entendre sur scène la saveur dévastatrice de l'écriture de Westlake et la férocité
de la satire du néolibéralisme qui s'en dégage.
Exactement comme un acteur interpellant le public, le narrateur du roman s'adresse très directement
au lecteur : il raconte ses faits et gestes mais s'applique surtout à les justifier.
Westlake semble faire dire à son personnage, presque à chaque page : « Comment auriez-vous réagi à
ma place ? N'auriez-vous pas fait exactement la même chose ? »
Transposé sur scène, ce mode devient quasi brechtien, une sorte de « didactisme », totalement
décalé ici par le cynisme de la situation.
Comme dans le roman donc, le spectacle s'articule autour d'une sorte de « confession » justificative du
personnage de Burke Devore.
Il est accompagné sur scène par la présence de sa femme Marjorie, symbolique bien sûr de l'idéal
familial de la classe moyenne américaine en train de se déliter à cause du chômage - symbole renforcé
par le fait que le seul décor est une évocation relativement réaliste du salon de leur pavillon.
Un acteur-musicien complète la distribution. Il joue l'ensemble des personnages secondaires et, au
piano, reprend notamment de courtes pièces de Bach : des pièces qui à la fois jouent sur l'atmosphère
de cet intérieur middle class (c'est le type de morceaux que Marjorie peut apprendre à jouer dans son
salon) et surtout résonnent en contrepoint léger aux événements terribles que décrit Burke, renforçant
l'humour noir et le cynisme qui portent le roman.
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5. Dès le début, je me suis rendu compte de l’ironie de ce que je projetais
de faire. Ces gens que j’allais tuer n’étaient pas mes ennemis, je le
savais.
L’ennemi, ce sont les actionnaires.
Ce sont toutes des sociétés anonymes, et c’est le besoin de rendement
des actionnaires qui les pousse, toutes autant qu’elles sont.
Pas le produit, pas la compétence, certainement pas la réputation
de l’entreprise. Les actionnaires ne s’intéressent à rien d’autre que le
rendement, et cela les conduit à soutenir des cadres de direction formés
à leur image, des hommes et des femmes qui gèrent des entreprises
dont ils se moquent éperdument, dirigent des effectifs dont la réalité
humaine ne leur vient jamais à l’esprit.
Oh, je savais tout cela quand j’ai commencé, je savais qui était
l’ennemi.
Mais à quoi cela m’avançait-il ?
Si je tuais mille actionnaires et que je m’en tirais blanc comme neige,
qu’est-ce que j’y gagnerais ?
Si je tuais sept directeurs généraux, dont chacun aurait ordonné le
renvoi d’au moins deux mille ouvriers travaillant dans des industries
saines, qu’est-ce que, moi, j’en tirerais ?
Rien.
Ce que cela revient à dire, c’est que les PDG et les actionnaires qui les
ont mis en place sont l’ennemi, mais ils ne sont pas le problème.
C’est le problème de la société.
Mais ce n’est pas mon problème personnel. Mon problème, ce sont ces
six CV de concurrents…
stlake
do nald we
Donald Westlake est né le 12 juillet 1933 à Brooklyn.
Écrivain prolifique et éclectique, il a écrit plus d’une centaine
de livres, approchant bon nombre des genres de la
littérature policière, que ce soit le polar humoristique (son
genre de prédilection), le roman policier, le roman noir, le
thriller, le fantastique ou même la science-fiction.
Spécialiste du roman de «casse», ses deux personnages
récurrents sont John Dortmunder, cambrioleur
professionnel aux aventures rocambolesques poursuivi
par la poisse et Parker, jumeau sérieux de Dortmunder, un
cambrioleur froid, cynique et efficace.
Il a remporté par trois fois le Edgar Award. Il s’est éteint le
31 décembre 2008.
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6. L’équipe artistique
MISE EN SCENE ET JEU : Jérôme Imard
Après avoir enseigné la philosophie, il se consacre au théâtre depuis 1995 et poursuit conjointement un travail de
comédien et de metteur en scène. Il joue avec Daniel Postal, Corinne Guédet, participe de 1997 à 2004 à de nom-
breuses créations d’Engrenage Théâtre (comme comédien et collaborateur artistique de René Albold) et aborde
les répertoires classique et contemporain : Dom Juan, Cyrano de Bergerac (De Guiche), La Dame de chez Maxims
(Petypon), Les Émigrés de Slawomir Mrozek, Cendre de Cailloux de Daniel Danis, et dernièrement Noce de Jean
Luc Lagarce. Il est codirecteur du Théâtre du Mantois et il met en scène avec Eudes Labrusse les spectacles de la
compagnie – à l’intérieur desquels il joue parfois aussi (Elias Leister a disparu, Cyrano de Bergerac…).
ADAPTATION ET MISE EN SCèNE : Eudes Labrusse
Directeur du Théâtre du Mantois et de La Nacelle (Scène conventionnée pour les écritures contemporaines), il est
écrivain : huit textes publiés à L’Avant Scène Théâtre, dont Le Rêve d’Alvaro qui a obtenu l’aide à la production de la
DMDTS ; certains créés par le Théâtre du Mantois, d’autres par les compagnies L’Art Mobile ou La Bouche d’Om-
bre ; il est appelé pour mener des ateliers dans diverses structures (Centre National des Arts du Cirque, différents
Atelier de Pratique Artistique, maison d’arrêt etc.).
PIANO ET JEU : Christian Roux
Pianiste, compositeur, chanteur, écrivain, il a composé de multiples musiques pour le théâtre et a reçu le prix du
Syndicat Professionnel de la Critique Dramatique et Musicale (meilleure musique de scène 2005) pour le spectacle
Le Collier de perles du Gouverneur Li-Qing, spectacle du Théâtre du Mantois, compagnie avec laquelle il collabore
régulièrement. Auteur compositeur de deux albums de chansons rock, il compose également pour le cinéma,.
Ecrivain, il a publié trois romans à ce jour : Braquages, prix du Premier Polar SNCF 2003, prix Polar dans la ville
2003, réédité en Folio Policier ; Placards, éditions du Serpent à Plumes, 2003 ; Les ombres mortes, Rivages/
Noir, 2005. Il co-dirige la Cie Nicri Danse Théâtre.
LUMIèRES : Laurent Vergnaud
Il se forme à la réalisation de documentaire (Filmer le réel, Université de Poitiers Futuroscope) puis s’oriente vers la
régie de spectacle et la lumière. Il est titulaire du Master Direction technique, ISTS Université d’Avignon. Il collabore
avec le Théâtre du Mantois, artistiquement et techniquement, depuis 1992, Il participe notamment à l’élaboration
des spectacles mis en scène par Eudes Labrusse et Jérôme Imard. il co-dirige le Collectif 12, lieu de création mul-
tidisciplinaire à Mantes-la-Jolie. Il mène depuis 2004 le projet Mantes-la-Jolie Histoire du Monde (4 épisodes à ce
jour), dispositifs d’images, de sons, avec comédiens, interrogeant l’histoire et le rapport à l’image. Il organise des
évènements : Re media 1 et 2. Il crée les lumières et collabore à la scénographie : en 2006, Bérénice, de Jean
Racine, mise en scène de Catherine Boskowitz.
COSTUMES ET CONSEIL SCéNOGRAPHIQUE : Cécile Pelletier
Formée aux Beaux-Arts d’Anvers, elle est passionnée par la matière, ses alliages, ses transformations : tissus,
métal, bois, plâtre, peinture. Son travail de plasticienne lui a permis de travailler dans les différents univers du
spectacle vivant : le théâtre, la danse, le théâtre de rue, le cirque, la musique. Après une période parisienne à
travailler pour des artistes aux univers différents (Alain Sachs, Alfredo Arrias, différents metteurs en scène fla-
mands à Anvers…), la vie a délocalisé ses créations en Bretagne. L’univers de l’art de la rue et de la danse occupe
désormais une large partie de son travail : objets détournés, costumes-sculptures qui ont élargi son expérience
dans un axe plus scénographique.
Théâtre du Mantois
28, rue de Lorraine
Téléphone : 01 30 33 02 26
www.theatredumantois.org
Le Théâtre du Mantois est soutenu par la ville de Mantes-la-Jolie, la Communauté de Communes de Mantes-
en-Yvelines, le Conseil Général des Yvelines, la Région IDF, la DRAC IDF, le Ministère de la Ville, le Rectorat
de Versailles.
Il assure la direction artistique de La Nacelle, Scène Conventionnée d'Aubergenville, et du festival jeunes pu-
blics Les Francos.