1. GESTION DES SOLUTIONS :
PROJET DE RESTAURATION DE
LA RÉSERVE NATURELLE DE
POPENGUINE-SÉNÉGAL
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REDIGE ET PRESENTE PAR KOUA LOUKOU EMILIENNE
2. RÉSUMÉ DU PROJET
Le rôle des communautés locales est essentiel dans la
préservation des aires protégées.
Illustration de ce rôle avec le Collectif des Groupements
d'Intérêts Économiques des Femmes pour la Protection de la
Nature (COPRONAT) dans la préservation de la Réserve
Naturelle de Popenguine (RNP).
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3. RÉSUMÉ DU PROJET
L’approche de gestion de la RNP est originale car implique:
o La participation active et volontaire d'une population riveraine à
la réhabilitation de l’écosystème très dégradé d'une aire protégée.
o La possibilité pour ces populations, de développer des activités
génératrices de revenus à partir de ces espaces, tout en assurant
leur préservation.
Le présent projet à caractère environnemental et à souci de
développement, a réuni une quinzaine d’intervenants et permis la
conduite de divers programmes et activités sur le site.
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4. PROBLÉMATIQUE
30 ans auparavant, suite à la surexploitation de ses ressources
naturelles , constat sur le site de Popenguine , de :
La dégradation de sa mangrove et de son couvert végétal, habitats
naturels de certaines espèces de cette région,
L’appauvrissement de sa faune,
La raréfaction des espèces végétales recherchées par les
populations locales,
L’érosion des sols.
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5. PROBLÉMATIQUE
Conséquence: Érection par les autorités sénégalaises en mai
1986 du site en Réserve Naturelle, dénommée Réserve
Naturelle de Popenguine (RNP), avec pour objectif de le
réhabiliter.
Participation spontanée des femmes de Popenguine à la
conservation de la réserve. Puis, elles vont bénéficier du soutien
d’autres partenaires nationaux et internationaux.
Expérience inédite en Afrique. Référence en matière de
participation des communautés locales à la préservation des
aires protégées et de possibilité de développement d’activités
génératrices de revenus à partir de ces espaces.
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6. LES INTERVENANTS
Sur la douzaine d’années de projets successifs, plus d’une
quinzaine d’intervenants ont participé à la restauration du
site. Mais, dans le cadre de la présentation de notre
document, seuls quelques uns ont été étudiés. Ce sont :
Le Regroupement des Femmes de Popenguine pour la
Protection de la Nature (RFPPN)
La Direction des Parcs Nationaux du Sénégal
Les volontaires du Corps de la Paix Américain (Peace
Corps)
Les Volontaires Japonais (JOVC)
Le PNUD
La Banque Mondiale
Le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) 6
7. LES INTERVENANTS
Ces intervenants peuvent être regroupés en 4
catégories distinctes :
Les communautés locales (le Regroupement des Femmes de
Popenguine pour la Protection de la Nature (RFPPN)
Le gestionnaire de la Réserve Naturelle de Popenguine (la
Direction des Parcs Nationaux du Sénégal)
Les agences gouvernementales étrangères de
développement (les volontaires du Corps de la Paix
Américain (Peace Corps), les Volontaires Japonais (JOVC))
Les bailleurs de fonds et organismes de financement (le 7
PNUD et le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM)).
8. PLANIFICATION CONCEPTUELLE
La RNP, est sise au Sénégal, État d'Afrique occidentale
situé en zone sahélienne.
Le site d’étude est localisé à 45 km au sud de Dakar, entre
Guéréo et Popenguine. Il a été érigé dès 1936 en forêt
classée, puis en 1987 sur 1009 ha du secteur sud de
l’ancienne forêt classée, la Réserve Naturelle de
Popenguine (RNP) fut créée. Cette réserve est à la fois
continentale et marine.
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9. PLANIFICATION CONCEPTUELLE
Sensibilisées par les responsables locaux de la conservation
de l’environnement, les femmes de cette localité ont crée:
o Le Regroupement des Femmes de Popenguine pour la
Protection de la Nature (RFPPN) en 1988,
o Puis le Collectif des Femmes de Popenguine pour la
Protection de la Nature (COPRONAT) en 1995, qui regroupe
9 villages au total.
Les populations riveraines, à l’instar des populations rurales
de pays en développement, sont traditionnellement
tributaires des ressources naturelles de leur environnement
pour leurs besoins d’énergie, de subsistance et de
pharmacopée. 9
10. TACHES PRELIMINAIRES
Le premier responsable de la Direction des Parcs Nationaux
du Sénégal (DPNS), gestionnaire du site de la réserve, est
choisi comme le praticien de restauration du site.
Ce praticien est épaulé par un comité de restauration,
composé d’un représentant des communautés locales, d’un
représentant des volontaires nationaux et étrangers
(volontaire japonais), d’un représentant des bailleurs de
fonds (FEM).
Le comité détermine les questions pratiques telles que le
budget nécessaire pour la réalisation du projet, le nombre de
plants à repiquer, les espaces à aménager et le propose à
l’ensemble des intervenants.
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11. MISE EN ŒUVRE DU PROJET
Le projet de restauration de la RNP est un projet de
restauration d’une aire protégée confrontée à des
problèmes de dégradation avancée de sa mangrove et de
son couvert végétal, d’appauvrissement de sa faune et
d’érosion de son sol.
D’où les objectifs, actions et échéanciers suivants envisagés:
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12. OBJECTIF 1 : LA RÉHABILITATION DE SA
MANGROVE, DE SON COUVERT VÉGÉTAL, DE
SA FAUNE ET DE SON SOL
Objectifs spécifiques
La lutte contre la déforestation
La réapparition des espèces animales disparues depuis des
années (oiseaux, porc-épic, mangouste, singe, chacal, civette
et antilope).
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13. OBJECTIF 1 : LA RÉHABILITATION DE SA
MANGROVE, DE SON COUVERT VÉGÉTAL,
DE SA FAUNE ET DE SON SOL
Actions
Opérations de repiquage de la mangrove,
Opérations de constitution de pare-feux végétaux autour de la
réserve et de plantations d’arbres afin de réhabiliter les
habitats naturels des espèces végétales et animales de la RNP
et les sols.
Construction de diguettes antiérosives et d'empierrage au
niveau des têtes d'érosion
Échéancier : 5 ans pour la réhabilitation de la mangrove, du
couvert végétal et du sol et 8 ans pour la réhabilitation de la 13
faune.
14. OBJECTIF 2 : LA PRÉSERVATION
DES RESSOURCES NATURELLES
Objectifs spécifiques :
o Développement de sources alternatives d’énergie,
o Régulation de la consommation de bois
o Autosuffisance en matière de combustibles de cuisson
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15. OBJECTIF 2 : LA PRÉSERVATION
DES RESSOURCES NATURELLES
Actions
o Établissement d’un réseau de coopératives de distribution
de butane et de charbon de bois,
o Création d’une pépinière de village et d’une forêt pour les
besoins en bois de chauffe de la communauté
o Collecte des ordures ménagères pour en faire du compost,
pour un traitement adéquat des déchets et ordures, et pour
produire l’engrais nécessaire à la pépinière.
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Échéancier : 6 ans
16. OBJECTIF 3 : LA LUTTE CONTRE LA
PAUVRETÉ
Objectifs spécifiques
o Assurer aux communautés locales, économiquement
faibles, les moyens de générer des revenus.
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17. OBJECTIF 3 : LA LUTTE CONTRE LA
PAUVRETÉ
Actions
o Création de banques de céréales
o Création de mutuelles de crédit
o Création de petites entreprises de cultures maraîchères
irriguées dans chaque village
o Activités d’ostréiculture, d’apiculture par les populations
locales à encourager, avec partage des revenus pour
l’amélioration du quotidien des ménages et des capacités
d’intervention des comités de santé et les coopératives scolaires
o Développement d’activités d’écotourisme avec la mise en place
d’infrastructures touristiques (campements touristiques),
l’ouverture de pistes pédestres dans la Réserve et le recyclage
de déchets en objets d’art destinés à la vente aux touristes.
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Échéancier : 8 ans
18. OBJECTIF 4 : INCULQUER UNE
CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE AUX
POPULATIONS LOCALES
Objectifs spécifiques
o Éducation environnementale et appropriation de la
protection de la réserve et de son voisinage
Actions
o Création d’ateliers de formation avec le « Centre pour la
Formation en Gestion Écologique ».
Échéancier : 5 ans
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19. SUIVI ET ENTRETIEN
Les femmes et les jeunes volontaires locaux formés constituent les
personnes ressources les plus indiquées pour le suivi et l’entretien
pratiques des projets de restauration de la RNP.
L’objectif visé : permettre aux populations locales de s’approprier la
préservation et la protection de la RNP et de ses environs.
En tant que gestionnaire et organisme public de tutelle de la RNP, la
DPNS assurera également un suivi périodique sur le terrain par des
rencontres avec les intervenants désignés afin de :
o Déterminer les difficultés en cours d’exécution et les résultats,
o Prévoir, éventuellement, avec les tous les intervenants, les
ajustements nécessaires.
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20. SUIVI ET ENTRETIEN
Des mesures concrètes comme la sécurisation du site seront
adéquates afin de prévenir ou minimiser les actes de vandalisme,
de braconnage par des personnes ou des saccages d’animaux, qui
pourraient anéantir les acquis du projet. Sont prévus :
Des patrouilles
La pose dune clôture autour de l’espace
L’affichage de panneaux visibles pour l’identification du site
comme aire protégée.
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21. ÉVALUATION ET PUBLICATION DES
RÉSULTATS
Le projet respecte la majorité de ses buts.
Les objectifs environnementaux et sociaux clairement définis,
qui sont proposés, sont réalistes.
Ce projet de restauration constitue un réel instrument de
conciliation de la préservation des aires protégées et de la
nécessité d’associer les populations locales à cette
responsabilité, tout en leur assurant les possibilités de tirer
profit des ressources naturelles de leur environnement.
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22. ÉVALUATION ET PUBLICATION DES
RÉSULTATS
Expérience à publier dans les revues spécialisées.
Mais la meilleure publicité possible est que des projets
similaires voient le jour au Sénégal ou à l’extérieur et qu’ils
améliorent les acquis du projet RNP.
D''autres initiatives similaires sont en cours au Sénégal
(Dindefello, Yenne, ou Nianing) ou en consolidation
(Somone). Elles facilitent la fonction entre les écosystèmes
marin et terrestre.
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23. SOLUTIONS ALTERNATIVES
Après une décennie, la conduite de ce projet a révélé une
orientation très positive aux plans écologique et
communautaire puisque :
Cette Réserve a bénéficié d'un effet de protection
permettant une remontée biologique prometteuse. Elle a
suscité aussi une collaboration continue avec les
populations locales qui se sont vues responsabilisées.
La sensibilisation environnementale a donc été un objectif
atteint dans la mesure où aucun conflit n'est venu perturber
la collaboration entre les partenaires.
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24. SOLUTIONS ALTERNATIVES
Mais, les éléments suivants demeurent en dessous des
objectifs initiaux :
La valorisation économique destinée à mettre en place des
solutions d'utilisation durable des ressources naturelles
locales
Les activités complémentaires (guidage touristique,
artisanat...) destinées à accompagner le processus, ont un
niveau de réalisation relativement faible pour le moment en
raison d’une fréquentation touristique encore modeste,
justifiée par le niveau de remontée biologique insuffisant.
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25. SOLUTIONS ALTERNATIVES
Pour ce faire, des ajustements nécessaires sont à aménager
pour rectifier les insuffisances.
Une prorogation du terme de ces activités à mener est à
envisager. :
Par conséquent, pour l’atteinte de l’objectif, préservation des
ressources naturelles, le terme initial prévu de 6 ans passe
à 8 ans et pour le 2ème objectif à rectifier, la lutte contre la
pauvreté, on passe du terme initial de 8 ans à 10 ans.
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