Revue "Radioactif n°17" Juin 2014 La pratique actuelle de la radiologie et les contraintes de productivité imposées par les pouvoirs publics ne favorisent pas les contacts spontanés entre le patient et son radiologue. Ce dernier est souvent considéré, à tort, comme un technicien, prestataire de service. Or, il faut être très attentif à la notion de médecin radiologue et justifier par les modalités de son exercice, cette qualification, vecteur capital de reconnaissance par les tiers. Très attaché au dialogue avec les patients, un peu frustré par l’absence quasi-complète de volet thérapeutique en radiologie courante, et formé pendant l’internat et le clinicat à la pratique du vasculaire invasif, c’est tout naturellement que je me suis intéressé à l’émergence de la radiologie interventionnelle, initialement vasculaire puis viscérale, cancérologique notamment. L’essor actuel est tel que l’on n’imagine plus parler de radiologie diagnostique sans y associer l’interventionnel. C’est ce qui a été fait pour le Journal de Radiologie et pour les Journées de Radiologie. Ce signal très fort de la Société Française de Radiologie montre bien l’importance prise par la composante interventionnelle de notre spécialité. Il est indispensable que ce message soit puissamment relayé dans tous les CHU et pris en compte pour permettre aux jeunes radiologues en formation de bien mesurer les enjeux stratégiques de cette évolution, et d’acquérir dans les meilleures conditions les compétences nécessaires. D’autant plus que certaines spécialités médicales et chirurgicales ne cachent pas leur intérêt pour la RI. Il faut rappeler d’emblée la classification des actes de RI en trois catégories, du plus simple, de niveau 1, facilement réalisable en cabinet de ville, au plus compliqué, de niveau 3, nécessitant une hospitalisation, un environnement de sécurité, des équipements lourds adaptés et souvent la collaboration avec les anesthésistes, voire les chirurgiens. reseauprosante.fr