Lorsqu’on parle de souffrance dans le domaine des soins, on pense immédiatement à la souffrance des patients. On ne saurait nier cette souffrance malheureusement bien présente, mais elle ne doit pas occulter un mal plus silencieux : la souffrance des soignants. Au contact quotidien avec la souffrance des patients, les soignants n’en sont pas pour autant immunisés contre ce vécu douloureux. Les facteurs sont multiples qui peuvent conduire jusqu’à de véritables pathologies au coeur même de la profession médicale et paramédicale.
Parmi les facteurs favorisants, force est de constater que les nouvelles formes de management et les modes de gestion qui en découlent ne sont pas innocents. Aussi bien dans le secteur privé que public, les impératifs de performance, de rentabilité et les exigences qualité tendent à favoriser l’émergence d’états de souffrance dont la récurrence et l’importance doivent susciter toute notre vigilance.
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