Monsieur Lancry, vous êtes le Directeur General de l'ARS sur la région Basse-Normandie.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots en quoi consiste votre mission et plus particulièrement votre implication concernant la formation et la répartition des internes sur la région Basse-Normandie ?
Depuis la mise en place des ARS en avril 2010, les attributions concernant les internes en médecine relevant du Préfet de région ou du Directeur Régional des Affaires Sanitaires et Sociales ont été transférées au directeur de l’ARS. Ainsi maintenant, le directeur de l'ARS est chargé de définir chaque semestre au travers de la commission régionale d’adéquation qu’il préside, la liste des postes offerts au choix pour les stages du semestre suivant. Il organise ensuite le choix de poste semestriel, et enfin il affecte les internes sur les postes qu’ils occuperont durant ce semestre.
Le directeur de l’ARS publie la liste actualisée des postes agréés pour recevoir des internes, l’agrément d’un service étant arrêté par le doyen de l’UFR de médecine après étude des candidatures des services par la commission régionale d’agrément.
Le directeur de l’ARS participe également à l’évaluation des lieux de stage dans le cadre de la commission régionale d’évaluation présidée par le Doyen.
Par ailleurs l’ARS Basse-Normandie participe activement à la réflexion sur les conditions d'accueil des internes, et à la commission de soutien aux étudiants en difficulté.
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Interview de mr. lancry, directeur général de l'ars basse normandie, par emanuel loeb, président de l'internat de caen.
1. 24 N° 08 - Janvier 2011 N° 08 - Janvier 2011 25
Focus sur… Caen Focus sur… Caen
Interview de Mr. Lancry, Directeur
Général de l’ARS Basse-Normandie, par
Emanuel Loeb, Président de l’internat de Caen.
Monsieur Lancry, vous êtes le Directeur General de
l'ARS sur la région Basse-Normandie.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots en quoi
consiste votre mission et plus particulièrement votre
implication concernant la formation et la répartition des
internes sur la région Basse-Normandie ?
Depuis la mise en place des ARS en avril 2010, les attributions
concernant les internes en médecine relevant du Préfet de région
ou du Directeur Régional des Affaires Sanitaires et Sociales
ont été transférées au directeur de l’ARS. Ainsi maintenant, le
travers de la commission régionale d’adéquation qu’il préside,
la liste des postes offerts au choix pour les stages du semestre
il affecte les internes sur les postes qu’ils occuperont durant ce
semestre.
Le directeur de l’ARS publie la liste actualisée des postes agréés
pour recevoir des internes, l’agrément d’un service étant arrêté
par le doyen de l’UFR de médecine après étude des candidatures
des services par la commission régionale d’agrément.
Le directeur de l’ARS participe également à l’évaluation
des lieux de stage dans le cadre de la commission régionale
d’évaluation présidée par le Doyen.
Par ailleurs l’ARS Basse-Normandie participe activement à
Ces derniers mois nous avons été amené à nous
l’hébergement des internes caennais du fait de la nécessité
de relocalisation du site de l'internat.
Pouvez-vous nous dire quel a été votre rôle dans ce dossier
et quel a été votre soutien dans la proposition faite par le
Bureau de l’internat?
J'ai été informé par le cabinet de la Ministre de la Santé de
au courant du dossier mais je dois avouer mon étonnement face
à l'ampleur prise. Pour moi, il s'agissait d'un problème caennais
qui aurait dû le rester. Mais, compte tenu des développements,
j'ai immédiatement contacté le directeur du CHU. Il m'a exposé
la situation et les solutions qu'il envisageait. Je considérais
également le transfert de l'hémodialyse de Clémenceau comme
nécessaire.
Sur la gestion proprement dite du dossier, il faut bien
comprendre une chose. En tant que directeur de l'ARS, je n'ai
pas à intervenir dans la gestion du CHU. Il y a des instances de
et, même si j'exerce une tutelle régionale pour l'ensemble des
établissements publics de santé, je n'ai pas à m'immiscer dans
la gestion de ces établissements.
Dans cette affaire, le directeur du CHU a, tout naturellement,
organisé la négociation avec les internes. Ce n'est que quand des
la négociation. J'ai joué un rôle de facilitateur en présidant une
séance de négociation à laquelle participaient les internes, le
CHU et l'ARS. Cela m'a permis de voir où étaient les blocages.
Puis, comme dans toute négociation, je me suis rapproché des
deux parties pour trouver une solution acceptable par tous.
La direction du CHU a expertisé techniquement la dernière
proposition formulée par les internes, l'a validée et l'accord a
pu être obtenu.
D’une façon plus globale l’ARS de la région Basse-
conditions d’accueil et d’hébergement des internes exerçant
sur la région. Pouvez-vous préciser quel est l’objectif visé et
en quoi cela pourra renforcer l’attractivité de notre région?
mais il est particulièrement aigu dans une région fortement
rurale comme la Basse-Normandie. Les pouvoirs publics se
mobilisent fortement et je peux vous dire par exemple qu'à
Alençon, le Conseil général de l'Orne, la Préfecture et la
délégation territoriale de l'ARS s'impliquent fortement dans la
"maison des internes".
Indépendamment de l'accueil, nous nous préoccupons
également du post-internat. La Basse-Normandie a mis en place
depuis 2000 le statut d’Assistant Spécialiste Régional (ASR),
qui permet à l’interne ayant passé sa thèse et son DES, et inscrit
à l’Ordre des médecins, d’exercer durant deux ans des fonctions
de senior partagées entre le CHU et un établissement ou service
périphérique, si sa candidature a été retenue par le Conseil
Régional des ASR.
Ce statut permet d’accéder, comme pour les chefs de clinique,
du secteur II en cas d’installation en libéral. 33 postes sont
70 % du coût de ces postes.
Sont ainsi déjà passés par ce statut 67 médecins, dont près de
80 % sont restés sur la région, et parmi ces derniers, les 2/3
sont devenus PH en périphérie au CHU. Actuellement il y a 32
médecins en cours de fonction d’ASR sur la région.
Voilà quelques exemples de réponses que nous apportons en
termes d'attractivité.
Emanuel LOEB,
Président du Bureau de l’Internat
Présentation de la ville de Caen
par son maire, M. Duron
La ville de Caen a une renommée nationale d’un point de vue
universitaire. En effet, elle fut l’une des premières villes du
territoire à se doter d’une université à l’initiative de Guillaume
le Conquérant dès le début du 15ème siècle. Cette tradition
s’est perpétuée tout au long des siècles notamment du fait de
l’importance qu’a prise l’imprimerie à Caen au temps de la
Réforme. Il n’existe malheureusement que peu de vestiges de
cette époque du fait des bombardements alliés qui rasèrent
la ville à près de 75%. Néanmoins, suite à la seconde guerre
mondiale, Caen a su rebondir et se doter très rapidement
d’une grande Université dont le symbole est le « phénix »…
Actuellement, faisant suite au plan national instauré par la
loi Pécresse, Caen prépare un PRES (Pôle de Recherche et
d’Enseignement Supérieur) se joignant aux autres grandes
villes de la grande région normande que sont Rouen et Le
Havre, renforçant ainsi le pôle Universitaire et de Recherche.
Concernant la recherche, Caen se veut à la pointe dans de
nombreux domaines et particulièrement en physique des
matériaux et physique nucléaire. Ainsi, la ville offre un
plateau technique d’exception permettant le rapprochement
des sciences médicale et nucléaire. On peut d’ailleurs retenir
l’exemple du groupement Arcade, dont le projet initié par
la société IBA, vise à développer l’hadronthérapie, par la
construction d’un cyclotron dernière génération.
En ce qui concerne le CHU, Caen cherche a renforcer son
côté universitaire avec la construction d’une nouvelle Fac
Santé sur le site de l’hôpital (projet qui aboutira en 2014). La
ville aura alors à sa disposition un important pôle de santé,
mettant à disposition du personnel médical et de ses habitants
une plateforme entre le CHU et le centre régional anti-cancer
François Baclesse.
Toutes ces transformations s’inscrivent dans une nécessité
de « métropolisation » de la ville de Caen, lui permettant
d’appartenir aux grands réseaux urbains. La ville entend
ainsi mettre à la disposition de ses citadins une économie de
la compétence, de la recherche, du développement et de la
culture.
L’offre culturelle caennaise est exceptionnelle : 7 salles
de théâtres, plusieurs salles de concert (dont un Zénith) et
plusieurs lieux d’art. L’écologie occupe également une place
primordiale au cœur même de la ville dont 25% de l’espace
urbain est occupé par des espaces verts (espaces serres,
coulée verte, parc du 43ème, la colline aux oiseaux…).
10 minutes de la mer, offrant la possibilité de rejoindre très
facilement Londres par ferry et de pratiquer un grand nombre
d’activités nautiques (voile, kyte surf…).
Concernant l’accessibilité tant intra qu’inter-urbaine, Caen a
su se doter d’un réseau de transport urbain très performant
avec notamment une ligne de tramway reliant le centre-ville
au CHU, et un débat public se tiendra en automne 2011 en
faveur de l’arrivée du TGV au sein de la ville.