6. Causes de l’essor des échanges
• Des conditions politiques
et économiques :
généralisation du
capitalisme libéral
• Des progrès
technologiques :
conteneurs, NTIC
Exportations de biens et services
8. La financiarisation
• Le secteur de la
finance impose ses
règles aux autres
secteurs de
l’économie
(rentabilité très
forte, publication
régulière de
résultats, primauté
de la rémunération
de l’actionnaire).
19. Les géants américains plus forts
que les États ?
• ExxonMobil ou General Motors sont, au plan économique, plus importantes que des pays tels que
le Pakistan ou le Perou. Ce constat émane d’un classement effectué par la Conférence des
Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), organe rattaché à l’ONU, qui
recense les cent entités économiques les plus importantes du monde pour l’année 2000, pays et
entreprises confondues. Ces dernières trustant vingt-neuf places sur cent. La première entreprise
multinationale, la compagnie pétrolière américaine ExxonMobil, apparaît au 45e rang juste derrière
le Chili et devant le Pakistan. Le Nigeria se positionne en 57e place entre le groupe automobile
Daimler Chrysler et Général Electric.
• L’intérêt de ce classement est d’utiliser un instrument de mesure commun. Alors que la taille des
entreprises est habituellement représentée par son chiffre d’affaires, la CNUCED s’est basée sur
la valeur ajouté créée par les entreprises, à savoir la somme des bénéfices avant impôt, des
salaires, des amortissements et moins value pour l’année 2000. Ce qui permet de les rapprocher
du critère de Produit Intérieur Brut, en vigueur pour les nations, et qui représente lui aussi la valeur
ajoutée produite. Ainsi, les Etats-Unis se placent sans surprise en tête avec un PIB de 9000
milliards de dollars, soit plus du double de celui du Japon qui occupe la 2e place de la liste. La
France étant cinquième avec un PIB de 1294 milliards de dollars. La première entreprise, Exxon
Mobil, affiche une valeur ajoutée de 63 milliards de dollars contre les 62 milliards de PIB enregistré
par le Pakistan.
• D’autre part, selon les conclusions de l’étude la valeur ajoutée des cent plus grosses entreprises a
augmenté plus rapidement que le PIB des pays. L’importance de ces entreprises est donc de plus
en plus grande.
• L’Expansion.com - publié le 13/08/2002
20. Les géants américains plus forts
que les États ? (2)
En réalité, la puissance économique des multinationales est loin de rivaliser avec celle des nations les plus riches.
Exxon, Coca-Cola, Microsoft et consorts aligneraient une puissance économique supérieure à celle des Etats.
Dans la mythologie altermondialiste, cette idée occupe une place de choix.
Une simple comparaison entre les puissances privées et les puissances publiques oblige à revoir légèrement ce
discours pourtant bien rodé. La compagnie pétrolière Exxon, n° 1 mondial toutes catégories, devrait annoncer en
2009 un résultat d’exploitation de 58 milliards de dollars, selon les prévisions des analystes financiers. Pour le
comparer au produit intérieur brut des pays (leur richesse nationale), il faut ajouter à cette somme la masse
salariale distribuée par le groupe. Soit, grosso modo, multiplier ce résultat par deux. Le « PIB » de la compagnie
ressort donc à quelque 115 milliards. Au classement des nations, l’« Etat Exxon » n’occuperait ainsi que la
cinquante-huitième place mondiale, entre la Nouvelle-Zélande (PIB : 132 milliards) et la Libye (113 milliards). Le
géant de la communication AT&T arriverait au niveau du Bangladesh. Le distributeur Wal-Mart ne pourrait se
comparer qu’à la Slovénie, et Coca-Cola, qu’à la petite Guinée équatoriale.
Pas de naïveté, cependant : que les 302 660 employés d’AT&T produisent autant que les 154 millions de
Bangladais en dit long sur la force de frappe de l’entreprise américaine - ou sur la faiblesse de cette partie
du monde. Mais pas de théorie du complot non plus : Microsoft - accusé de coloniser les ordinateurs avec ses
logiciels - pèse « à peine » le douzième de la Pologne.
Au-delà des chiffres, il faut constater aussi que, à l’heure de la crise mondialisée, la puissance publique fait son
grand retour, et que des compagnies multinationales américaines viennent de solliciter l’aide des Etats
souverains. Sitôt élu président de la Bolivie, en 2006, Evo Morales, suivant l’exemple de son voisin vénézuélien
Hugo Chavez, nationalisait par décret les hydrocarbures du pays, au grand dam d’Exxon et de Total. « La
prédominance des multinationales américaines est au cœur d’une contestation internationale permanente [...]
notamment par l’organisation de manifestations et de contre-sommets », relèvent Pascal Boniface et Charlotte
Lepri, les auteurs de 50 idées reçues sur les Etats-Unis.
21. Comparaison FTN/États
Multinationales Pays comparables en PIB Rang étatique mondial (1)
Exxon Libye 58e
(ou 1/10 du Canada)
AT&T Bangladesh 65e
(ou la moitié du
Kazakhstan)
Wal-Mart Slovénie 70e
(ou 1/33 de la Russie)
Microsoft Sri Lanka 79e
(ou 1/100 du Japon)
Coca-Cola Guinée équatoriale 103e
(ou la moitié de la Tunisie)
38. Les transports
maritimes, clé de voûte
de la mondialisation
Rang Port Pays
1 Shanghai Chine
2 Singapour Singapour
3 Hong Kong Chine
4 Shenzen Chine
5 Busan Corée du S.
6 Ningbo Chine
7 Guangzhou Chine
8 Qingdao Chine
9 Dubaï É. A. U.
10 Tianjin Chine
11 Rotterdam Pays Bas
12 Port Klang Malaisie
13 Kaohsiung Taïwan
14 Hambourg Allemagne
15 Anvers Belgique
16 Los Angeles U. S. A.
17 Dalian Chine
18 Tanjung Pelepas Malaisie
19 Xiamen Chine
20 Tanjung Priok Indonésie
Carte de la densité des routes maritimes ↑
Les 20 premiers ports mondiaux en 2013 pour le trafic de
conteneurs →
45. À retenir
• Polarisation des échanges mondiaux sur les ensembles de la Triade
(80% des flux) : des flux prioritairement entre les pays du Nord
• Notion d’oligopole mondial en matière d’échange : expression désignant
la domination des grands centres mondiaux de puissance sur
l'ensemble de la planète.
• Principal pôle : l’UE (plus de 40% des échanges grâce au commerce
interne)
• Pôle le plus dynamique : Asie orientale (8 des principaux ports
mondiaux)
47. Principaux aéroports mondiaux
Rang Aéroport Millions de passagers
1 Atlanta 46,9
2 Beijing 41,2
3 Heathrow (Londres) 35
4 Dubaï 34,6
5 Los Angeles 34,3
6 Tokyo Haneda 33,7
7 O’Hare (Chicago) 33,2
8 Dallas-Fort Worth 31,1
9 Paris Charles de Gaulle 30,7
10 Hong Kong 30,6
11 Soekarno-Hatta (Jakarta) 27,8
12 Francfort 27,7
50. La mondialisation de la santé
La mondialisation de la santé se constate [par exemple à travers] la mondialisation des flux de
personnes [qui] résulte de deux phénomènes : la mobilité des soignants, qu’elle soit engendrée
par des pénuries dans certains pays ou par des différences de rémunération, et le tourisme
médical qui amène les patients à se faire soigner là où les soins offrent le meilleur rapport qualité-
prix. Un mouvement symétrique se crée : un flux de patients « aisés » se déplace du Nord vers
les établissements hospitaliers du Sud tandis qu’à l’inverse un flux de soignants s’écoule du Sud
vers le Nord. […]
C’est aux États-Unis que l’on totalise le plus grand nombre de médecins nés à l’étranger (près de
200 000). […] La France compte 23 308 infirmières nées à l’étranger, soit 5,5% des effectifs. Les
Philippines, l’Afrique et plus généralement les pays en développement servent de réservoir dans
lequel puisent les pays développés. […] Ces mouvements s’inscrivent dans les flux migratoires de
personnes hautement qualifiées du Sud vers le Nord. […]
S’il n’est pas étonnant de voir des habitants parmi les plus fortunés des pays en développement
venir se faire soigner dans les pays riches, il est plus inhabituel que des pays pauvres offrent des
prestations de qualité qui attirent des patients originaires des pays développés. […] Aux États-
Unis, on est passé de 150 000 patients partis se faire soigner en Asie ou en Amérique latine en
2006 à 750 000 en 2007 et le chiffre sera proche de 6 millions en 2010. […] La Thaïlande était en
2007 la première destination du tourisme médical avec 1,5 million de patients; l’Inde occupant la
deuxième place.
J.-F. Nys, « Les nouveaux flux de migrations médicales »,
Revue internationale et stratégique, 2010
64. Printemps arabe: une révolution Twitter?
«On est en train de nous gazer! Des centaines de militaires se ruent sur nous!», a écrit sur Twitter
suzeeinthecity il y a un an presque jour pour jour. «Si nous avons pu construire les pyramides, alors nous
pouvons abattre ce mur!», a lancé, en cri du coeur, Egyptocracy.
Comme l'a admirablement illustré le livre Tweets from Tahrir, une compilation de milliers de courts messages
en 140 caractères, Twitter a été au coeur du soulèvement égyptien. Aux tweets se sont ajoutés des messages
téléphoniques, des textos accessibles au monde entier dénonçant chaque seconde la répression.
En Tunisie, c'est plutôt Facebook qui a mené la charge. Les internautes y ont relayé sans relâche des vidéos
de manifestants battus, ont appelé à des manifestations spontanées, répété sans filet informations et rumeurs
folles.
Dans ces deux cas, la grande nouveauté, selon une étude récente de l'International Journal of Communication,
c'est que l'écrasante majorité des messages (69%) provenait de simples individus, et non d'organisations. Les
médias ne représentaient que 14% de ce volume d'information sur l'internet. «Pour la première fois de l'histoire,
les grands médias ont été complètement en dehors de la course», notent les auteurs.
Est-ce suffisant pour qualifier ces soulèvements de «révolution» Facebook ou Twitter? […]
En Égypte, rappelle le journaliste Mohammed Jamjoom, de CNN, les pages Facebook ont concrètement
permis aux révolutionnaires de signaler les barrages policiers, de donner des indications pour se rendre aux
lieux des manifestations - comment et à quel moment traverser certains ponts, par exemple.
De façon générale, écrit David Kravets, de Wired, la technologie a toujours été mise à profit dans les
révolutions modernes. «Les textos ont aidé à allumer la contestation aux Philippines il y a une décennie (...)
Tiananmen a été appelée la «révolution fax» parce que cette machine a permis d'informer le monde entier.»
La réplique la plus célèbre est celle du chroniqueur du New Yorker Malcolm Gladwell, qui rappelle que les
internautes ne sont pas des manifestants ou des militants, «parce que la nature de leur média fait en sorte
qu'ils courent des risques minimes... avec des effets négligeables».
Les blogueurs eux-mêmes sont réticents à cueillir les lauriers de ces révolutions. Incluant le cyberblogueur
tunisien Yassine Ayari, interrogé par La Presse. «Je suis allé dans des maisons où des gens avaient été tués,
a-t-il expliqué. Ils n'avaient même pas de PC.»
Source : Karim Benessaieh, http://www.lapresse.ca, 11/02/2012
67. 67
UE
AMERIQUE
DU NORD ASIE
CEI
MOYEN-
ORIENT
AMERIQUE DU SUD
ET CENTRALE
New York
Washington
Genève
Sao Paulo
Francfort
Tokyo
Mumbai
Sydney
1) Acteurs de la mondialisation
2) Flux de la mondialisation
3) Pôles de la mondialisation
OCEAN
PACIFIQUE
OCEAN
PACIFIQUE
OCEAN
ATLANTIQUE
OCEAN
INDIEN
a) Des acteurs privés
b) Des acteurs publics
Concentration majeure des FTN
FMI
Banque mondiale
OMS
Flux majeurs de marchandises
Flux d’hydrocarbures
Principaux flux migratoires
Pôles du commerce mondial
Principales places boursières
Londres
Paris
Principaux pôles touristiques
Un monde
inégalement
mis en
réseau
Part de la population
internaute (%)
+ 55% 15%