3. Philosophie
hellénistique
Crise du
modèle social
Crise de la Polis
Expansion culturelle
Intégration de la
culture orientale
provoque
Recherche du
bonheur
stoïcisme
Recherche de
la connaissance
Critères de vérité
pour l’action
finalité
Accepter le destin
scepticisme
rejet de
la connaissance
conséquence
abstention de
jugement
épicurisme
Recherche de
la connaissance
finalité
Obtenir le plaisir
Et éviter la douleur
“modèle” pour
s’orienter vers la vérité
provoqueprovoque
fondement
rationnel
4. Dates et écoles.
ÉCOLES ET REPRÉSENTANTS.
Le stoïcisme. On distingue trois étapes
1. Ancien Stoïcisme. Fondé par Zénon de Citium (336-264 av. J.-C.-Chypre). Lui
succèdent: Cléanthès d'Asse (331-232 av. J.-C) et Chrisippe de Tarse (280-210 av.
J.-C) qui systématise les enseignements de Zénon.
2. Stoïcisme Moyen. Il commence avec Zénon de Tarse. On souligne dans cette
période : Panetius de Rhodes (185-112 av. J.-C) et Posidonius d'Apamée (135-51
av. J.-C). Avec eux le stoïcisme arrive à Rome.
3. Stoïcisme impérial. Sénèque (4 av.J.-C-65 ap.J.-C) qui a été tuteur de Néron,
Épictète (50-130) ancien esclave et Marc-Aurèle (121-180) un empereur.
L’épicurisme ou école du jardin. Sa figure centrale est Épicure (341-270 av. J.-C). Il
fonde école à Athènes. Il accepte des disciples de toutes les classes sociales et vit
en communauté avec ses élèves. La grande figure de l’épicurisme romain est
Lucrèce à qui on doit le poème De rerum natura.
Le scepticisme. Fondé par Pyrrhon d'Elis (360-270 av. J.-C). École de courte durée dont
le seul important disciple a été Timon de Phlionte (320-230 av. J.-C).
Depuis la mort d’Alexandre Le Grand en 323 av. J.-C.
(Aristote meurt un an après, en 322 av. J.-C.),
jusqu’à la conquête de Macédoine par l’Empire Romain en 148 av.J.-C.
5. Caractéristiques générales.
Les polis perdent leur indépendance et les monarchies hellénistiques imposent
leur hégémonie. En conséquence l'homme se sent perdu et désorienté dans
cette nouvelle unité politique qu’est l'empire.
De cette situation on souligne les caractéristiques suivantes :
1. Un nouveau concept de l’être humain. L'animal civique de la polis grecque se
transforme en animal social qui a comme cadre de référence l'humanité.
2. Besoin de sécurité personnelle. On cherche une référence qui remplace la polis.
On cherche la sécurité dans les lois invariables de la nature. On construit aussi
une nouvelle éthique qui soustrait l'homme à la douleur.
3. La philosophie est subordonnée aux fins pratiques de l'existence. Le sage n'est
plus seulement celui qui sait mais celui qui sait vivre. Tout est orienté et unifié
par le besoin d'un but moral.
4. Éclecticisme. Les différentes écoles se disputent et s’influencent mutuellement.
6. Le Stoïcisme I. La physique
PHYSIQUE.
1. Déterminisme. Il s'inspire d’Héraclite c’est pourquoi il offre une vision du
cosmos comme un tout régi par une loi universelle ou Logos qui est
intransigeant. La nature est ainsi le contrepoint de l'irracionnalité chaotique de la
société. Rien n’échappe à la loi immanente qui régit tout. Tous les événements
sont en rapport dans une chaîne inexorable. Les stoïciens appellent cette chaîne:
Destin ou Providence. Il ne doit pas être confondu avec le Hasard qui est
irrationnel bien que nécessaire.
2. Matérialisme. Il n'existe rien de plus que la matière qui est passive et un
principe actif et qui est appelé Dieu et qui est aussi matériel.
3. Pantéïsme. L'univers un est tout animé car tout est en rapport dans la chaîne du
destin.
Les stoïciens ont divisé la philosophie en trois parties : logique, physique et éthique
desquelles ne nous intéressent maintenant que les deux dernières.
7. Le stoïcisme II. L’éthique.
1. La tâche de l'éthique est d'enseigner à vivre conforme à la Nature, ou ce qui est
la même chose conforme au Logos. Notre raison nous fait découvrir la raison
universelle. Seulement ainsi nous vivons en harmonie avec le tout. Faire ce que
la raison nous ordonne faire et accomplir notre devoir est se relier avec le logos.
2. La vertu. C'est la disposition à vivre en accord avec la raison et le devoir. Toute
tendance naturelle est bonne parce que notre nature se relie à la Nature, mais la
bonne raison peut se dévier et apparaît alors la passion.
3. La passion. C'est une commotion dans l'âme contraire à la nature. Il y a quatre
passions de base: douleur, crainte, plaisir, désir sensuel. Devant les passions le
devoir oblige à l'autocontrôle, à l'insensibilité. Seulement ainsi nous obtenons
l'Ataraxie (sérénité).
4. Le sage. C'est celui qui vit selon la raison et est libre de passions. Pour le sage la
liberté consiste en la soumission et l'acceptation de la nécessité et dans
l'abstinence absolue passions et plaisirs. Il se considère citoyen du monde et ne
dédaigne pas l'action politique. Cet idéal est considéré inaccessible.
5. Kathékonta (concept fondé par Zénon de Citium, il peut être traduit comme “actions
appropriées”) Dû au fait que l'idéal du sage stoïcien est inaccessible, les stoïciens
ont développé un catalogue de conduites nécessaires.
8. L’épicurisme I. La physique.
1. Matérialisme nuancé. Inspiré par Démocrite. On introduit une nouveauté : les
atomes peuvent spontanément se dévier de leur trajectoire. Cette déviation
permet d'échapper au déterminisme rigide.
2. Mécanicisme. Épicure est encore mécaniciste : rien dans la nature arrive en vue
d'une fin, tout est dû au hasard et il n'y a aucun type d'intervention divine.
3. L'âme. C'est un ensemble d'atomes subtils, elle est par conséquent matérielle. Il
n’y a rien après le décès, seulement la dissipation des atomes.
4. Les dieux. Les dieux existent, ils sont immortels et anthropomorphes, ils vivent
dans des espaces entre les mondes mais n'interviennent pour rien dans le
gouvernement du monde.
5. La nature. Elle n'a été créée par aucun dieu et n'a aucun caractère divin. Elle
n’est pas là pour le bénéfice moral de l'être humain.
6. Sensualisme. Seulement est réel ce qui peut être perçu par les sens.
9. L’épicurisme II. L’éthique.
1. Hédonisme. Les sensations sont le guide infaillible pour le comportement humain, ce
sont les sensations du corps qui sont plaisir ou douleur.
2. Hédonê. Il ne doit pas être traduit par plaisir mais par "jouissance". Il s'agit de jouir de ce
qui est naturel et nécessaire.
3. Le bonheur se trouve dans les plaisirs du corps qui sont naturels, nécessaires et
tranquilles. Les plaisirs de l'âme peuvent être supérieurs à ceux du corps puisque ceux-ci
affectent seulement le présent.
4. Le sage. Ce n'est pas celui qui s'abstient des plaisirs mais celui qui jouit modérément du
naturel et nécessaire.
5. La solitude. Face au cosmopolitisme stoïcien l’épicurien préfère la solitude ou la
compagnie de quelques-uns.
6. Il n'y a pas de déterminisme. L'homme est libre et responsable de son destin. Il doit
vivre sans peur ni de la mort ni d’une punition future. Les phénomènes naturels ne
dissimulent aucune colère divine. La douleur peut être vaincue.
10. Le scepticisme.
• Réaction antidogmatique. Face aux stoïciens et epicuriens, les sceptiques
défendaient que le philosophe dogmatique pense qu'il a déjà trouvé la vérité, tandis
que le sceptique reste dans recherche (sképsis) et affirme qu'il est impossible de
trouver la vérité définitive.
• Relativisme moral et perceptif. Toutes nos sensations sont relatives et nos avis
basés sur des conventionnalismes.
• L‘époché. La seule option raisonnable est de suspendre le jugement et de garder le
silence (aphasie).
• Ataraxie. Puisque nous ne savons rien avec certitude sur les choses tout doit nous
laisser dans l'indifférence la plus absolue. Nous devons être imperturbables donc
aucun avis vain ne doit perturber notre esprit.