Strategies de Rehabilitation énergétique durable : exemple à l échelle territoriale
1. Stratégies de réhabilitation énergétique durable
Exemples de stratégie énergétique durable à l’échelle territoriale
Conseil et Philippe OUTREQUIN
assistance en
aménagement Directeur
durable et
stratégies La Calade
énergétiques
Organisé par www.suden.org
2. Plan de la présentation
1. Origine du projet
2. Comment agir ?
3. Profil énergétique
4. Analyse ciblée
5. Bouquets de travaux
6. Gisements
7. Pistes d’actions
Organisé par
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4. Comment agir ?
Intégration de la stratégie énergétique
résidentielle dans le PLH (Plan Local de l’Habitat)
Mobilisation des acteurs multiples du secteur de
l’habitat
Définition d’une méthodologie :
Connaissance fine du parc et des enjeux : le Profil
Identification des gisements d’économie d’énergie et de
gaz à effet de serre
Définition d’une stratégie et d’un plan d’actions
Organisé par
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5. I. Profil énergétique
Croisement de nombreuses dimensions
Type de logement (nature, taille, date de construction)
Statut d’occupation (PO, PB, LS, autres) voir aussi le niveau de
revenus et les relations à la précarité énergétique et à la pauvreté
Mode de chauffage (collectif, individuel)
Energies de chauffage et ECS
Localisation voir la cohérence avec les politiques communales
Croisement des enjeux :
Énergétiques : qui consomme quoi et combien ?
Ecologiques : émissions de CO2
Social : taux d’effort énergétique, capacité de financement des travaux
Organisé par
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6. PROFIL ENERGETIQUE DE L’AGGLOMERATION Chauffage et ECS
Répartition de la consommation pour le chauffage et l'eau
chaude santitaire par énergie - CABAB
0% 9%
13%
1% Gaz naturel chauffage
collectif
5%
Gaz naturel chauffage
individuel
Fioul
GPL
Electricité
Autres
72%
Les résidences principales sont
chauffées pour 72 % par un
chauffage individuel au gaz
Source : La Calade
Organisé par
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7. PROFIL ENERGETIQUE DE L’AGGLOMERATION
Répartition de la consommation d'énergie totale des résidences
principales par type de logement et statut d'occupation
6%
20%
37% Propriétaire occupant en individuel
Propriétaire occupant en collectif
Logement social public en individuel
5% Logement social public en collectif
Logement locatif privé en individuel
11% Logement locatif privé en collectif
1% Autres
20%
Les logements individuels consomment 43 % de
l’énergie mais ne représentent que 26% des
Source : La Calade
logements
40 % de la consommation d’énergie du parc sont Organisé par
dus aux immeubles collectifs privés
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8. PROFIL ENERGETIQUE DE L’AGGLOMERATION :
Emissions de CO2
Biarritz,
appartements Bayonne, maisons
13% 11%
Biarritz, maisons
13% Bayonne,
appartements
26%
Anglet,
appartements
14%
Anglet, maisons
23%
Les émissions totales de CO2 s’élèvent à 140 000
Source : La Calade
tonnes par an
Organisé par
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9. SPECIFICITE DE CHAQUE SECTEUR PLH
Représentation de la famille majoritaire sur le secteur
Immeuble
collectif
G
Maison G BLANCPIGNON
individuelle CHIBERTA
G
CHAMBRE D’AMOUR
G : gaz ST BERNARD
HABAS
E : électricité
G E
F : fioul
G STE CROIX
ARROUSETS
MONTBRUN/HARDOY
G E E E
G
E CINQ CANTONS
G ALLEES MARINES
ARENES GRAND
ST ESPRIT
PETIT ST FREDERIC
ST CHARLES BAYONNE
BAYONNE
PHARE JOUANETOTE
G G G
G
CENTRE BIARRITZ
CENTRE ANGLET
E
G
MOUSSEROLLES
POLO BEYRIS
G LAHOUZE
BRAOU
REPUBLIQUE KLEBER
AGUILERA
E
G
ST MARTIN
PARME
E ARITXAGUE
MILADY
COLLINE ST LEON
BEAURIVAGE
G
LA NEGRESSE E
BRINDOS
SUTAR
Organisé par
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10. Question : connaître la consommation d’énergie réelle des
logements
La consommation énergétique d’un logement dépend :
des éléments techniques propres au bâti : enveloppe du bâti, forme (compacité, complexité),
des systèmes énergétiques (générateur de chaleur, distribution…) : rendement
des comportements des habitants
Bases de données disponibles au vu des objectifs de l’étude :
Recensements INSEE 2006 (parc de logements par statut d’occupation, type de logements,
mode de chauffage et énergie de chauffage) et 1999 (parc de logements par type, mode de
chauffage, énergie et date de construction)
Matrice cadastrale 2007 de la CABAB
Consommations unitaires nationales des logements
Les données de consommations unitaires ne suffisent plus
aujourd’hui pour répondre aux enjeux quantitatifs du Grenelle
on ne peut plus se contenter de données agrégées ou de ratios nationaux
extrapolés à l’échelle locale
il faut rechercher des données réelles pour compléter cette base
d’informations et tenir compte des conditions de vie réelles : climat
océanique, humidité, âge de la population, revenus…
une analyse ciblée par famille d’acteurs
Organisé par
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11. LE PROFIL ENERGETIQUE DU PARC PAR TYPE DE LOGEMENT ET
STATUT D’OCCUPATION
A : logements du parc social
B : copropriétés privées (logements locatifs et
propriétaires occupants)
C : maisons individuelles privées (logements
locatifs et propriétaires occupants)
Organisé par
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12. A - LA CONSOMMATION D’ENERGIE DU PARC SOCIAL
Nombre de logements : 7 300 répartis entre 6 bailleurs
Trois sources d’informations :
Les DPE : nous avons analysé les DPE de 4 937 logements soit 68 % du
parc
Les consommations de chaufferies collectives
L’étude régionale menée pour l’AROSHA
Des constats :
Des divergences énormes entre les trois sources d’informations
Des DPE qui fournissent une information de base utile… mais
Une absence de contrôle et de vérification par rapport aux consommations réelles
Un modèle basé sur des degrés jours départementaux
Des hypothèses de travail des bureaux d’études non connues et non demandées (traitement de
l’isolation d’un bâtiment ancien par exemple)
Des chaufferies collectives dont la consommation est la seule vérifiable
Un besoin de collaborer avec les distributeurs d’énergie qui ont des
informations sur les consommations réelles
Organisé par
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13. L’analyse des DPE
2000
1800
1600
1400 Des écarts parfois
1200 étonnants entre les
1000
DPE et les
800
consommations
réelles
600
400
(Analyse de 1328 DPE concernant
200
17 119 logements en Picardie)
0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
R2 = 0,2657
300
L’hypothèse de ce BET :
l’isolation initiale est encore 250
performante à ce jour 200
DPE < consommation réelle 150
100
50
0
Organisé par
0 50 100 150 200 250 300
13 C o nso mmat io n d es chauf f er ies
14. Comparaison des données de 26 chaufferies collectives avec
leurs DPE (tous faits par le même BET)
Ecart DPE/Chaufferie
26 chaufferies
analysées soit
100% 4 596
80% logements
Surface
60%
habitable :
40% 288 277 m²
20%
Ecart DPE/Chaufferie
0%
Un écart
-20% moyen de
20 % …
-40%
soit une
-60% classe de
l’étiquette
-80%
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25
Energie
Organisé par
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15. B - PROFIL ENERGETIQUE DES IMMEUBLES COLLECTIFS
PRIVES
46 000 logements répartis entre 6 500 bâtiments avec 17 000
résidences secondaires et 29 000 résidences principales
réparties entre 13 370 propriétaires occupants et 15 587
locataires
Sources d’informations :
Enquête auprès des syndics de copropriétés (groupe de travail et entretiens
individuels) qui ont fourni des DPE, des données sur leurs chaufferies collectives et ont
proposé des bâtiments pour des visites et analyses
Questionnaires auprès du personnel administratif de la CABAB
Données d’organismes professionnels : centre de formation, FSL, ADIL
Etude énergétique (sur le centre ancien de Bayonne, source : Ville de Bayonne)
DPE fournis par les bureaux d’études thermiques
Ce qui représente une base de données en cours de
constitution pour :
les logements en chaufferies collectives Tous statuts
les DPE individuels de logements en gestion locative Locations
les DPE individuels lors des mutations Propriétaires occupants
Organisé par
15
16. PROFIL ENERGETIQUE DES IMMEUBLES COLLECTIFS PRIVES –
ZOOM logements locatifs
Répartition des DPE corrigés du climat par classe énergétique en fonction
du type d’énergie et de la date de construction
Chauffage au gaz Chauffage électrique
Etiquette
<1974 1975-89 1990 et + <1974 1975-89 1990 et +
Energie
B 18 %
C 36 % 30 % 73 % 5% 22 %
D 51 % 70 % 9% 48 % 78 % 72 %
E 13 % 37 % 11 % 6%
F 8% 11 %
G 2%
Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
35 % des logements chauffés à l’électricité sont Source : La Calade
fortement consommateurs : classés en E,F ou G pour la CABAB
11 % des logements chauffés au gaz sont classés en E
Organisé par
16
17. PROFIL ENERGETIQUE DES IMMEUBLES COLLECTIFS PRIVES
ZOOM sur les « passoires thermiques »
A partir des résultats disponibles :
10 % des logements chauffés à l’électricité construits avant 1975 serait en classe F
ou G
13 % des logements chauffés au gaz construits avant 1975 serait en classe E ou F
Ce qui représente environ 1 900 logements en résidences
principales nécessitant une réhabilitation énergétique lourde:
Propriétaires occupants :
Chauffage gaz : 700 logements
Chauffage électrique : 200 logements
Locataires privés :
Chauffage gaz : 600 logements
Chauffage électrique : 400 logements
Organisé par
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18. C - PROFIL ENERGETIQUE DES MAISONS INDIVIDUELLES PRIVEES
15 169 maisons individuelles privés ; une surface moyenne
de 113,6 m²; 50 % des maisons individuelles situées à Anglet,
29 % à Biarritz et 21 % à Bayonne ; 66 % des maisons
individuelles construites avant 1974
85 % de propriétaires occupants, 10 % de locataires, 4 %
autres (logés gratuits, foyers), 1 % de logement social
4 sources d’informations :
DPE des syndics pour des logements en gestion locative
DPE fournis par les bureaux d’études thermiques
Questionnaires adressés au personnel administratif
Questionnaires relayés par le centre de formation local, l’ADIL…
Organisé par
18
19. PROFIL ENERGETIQUE DES MAISONS INDIVIDUELLES PRIVEES (2)
16 % des maisons individuelles sont
classées en E et 4 % en F
Répartition des maisons individuelles privées selon
Ces maisons sont majoritairement 4% leur étiquette énergie
occupées par des locataires 16%
0%
0%
A B C
0%
Répartition des maisons individuelles privées selon D E F
16% 64%
leur étiquette climat
15%
G
19%
8%
0%
A B C
0%
D E F
19%
G
39% Sources : La Calade à partir des DPE et
des questionnaires
Organisé par
19
20. PROFIL ENERGETIQUE DES MAISONS INDIVIDUELLES
PRIVEES : Zoom technique (échantillon à développer)
Propriétaires Locataires
occupants
Consommation
moyenne des maisons
Forte pénétration des
doubles vitrages (90 construites avant 1990
%) : 191 kWh/m² au
Taux d’isolation des milieu de la classe D,
combles et des toitures supérieure à celle des
important (70 %) propriétaires occupants
Taux d’isolation Part non négligeable
thermique des murs des logements en
(40%) classe E ou F, 30 % des
Quasi-totalité des maisons construites
maisons individuelles avant 1975
en classes C et D pour
ce qui concerne la Faible pénétration des
20 consommation mais le doubles vitrages dans par
Organisé
niveau de confort peut, les logements
21. II. Gisement d’économie d’énergie
Croisement :
D’un gisement technique bouquets de travaux
D’un gisement économiquement et socialement acceptable :
Coût des travaux
Financement
Traitement de la précarité économique et énergétique
Méthode :
Définition d’une typologie de bâtiments
Choix de bâtiments représentatifs avec les collectivités, les syndics et conseils
syndicaux, les particuliers…
Des équipes d’architecte – thermiciens analysent les bâtiments pour définir les
opportunités de travaux et les difficultés
Une évaluation technico-économique est faite pour préciser l’intérêt économique et
les besoins de financement
Hiérarchisation des actions à mener
Organisé par
21
22. Ex : Typologie de la maison individuelle
Organisé par
22
23. Traitement de la précarité énergétique
Répartition des ménages fiscaux par niveau de revenus
BAYONNE ANGLET BIARRITZ
Nombre de ménages fiscaux 20 757 17 458 14 600
décile 1 6 000 10 900 7 599
décile 2 11 124 15 120 12 495 ombre de ménages de l’habitat privé en situation de précarité énergétique potentielle (PEP
sur la CABAB
décile 3 14 401 18 634 15 904
décile 4 17 266 22 534 19 587 Nombre de ménages en
Secteur
situation de PEP
décile 5 20 668 27 025 23 812
1 Saint Bernard/Habas 198
décile 6 24 753 31 812 28 985 2 Saint Esprit/Saint Frédéric 384
décile 7 29 905 38 114 35 581 3 Sainte Croix 93
4 Arrousets 56
décile 8 36 665 46 743 44 823
5 Allées marines/Arènes 266
décile 9 48 772 62 663 61 749 6 Grand Bayonne 298
rapport inter-décile 8,1 5,7 8,1 7 Petit Bayonne 174
8 Polo Beyris 211
moyenne 26 364 34 365 32 782 9 Saint Léon 285
Coefficient de GINI 0,4197 0,3966 0,4507 10 Mousserolles 87
Source FILOCOM VILLE de BAYONNE 2 052
11 Chiberta/Chambre d'Amour 205
Estimation et localisation du logement privé potentiellement indigne 12 Blancpignon 273
Commune Surreprésentation des : 13 Cinq Cantons 446
14 Montbrun/Hardoy 273
Mutations Revenus modestes Bénéficiaires Parc privé 15 Jouanetote 353
basses des emménagés FSL potentiellement 16 Centre Anglet 322
récents à risque 17 Parme/Aritxague 186
Grand Bayonne sud Bayonne XXX XX XXX XX 18 Brindos/Sutar 62
VILLE d' ANGLET 2120
etit Bayonne Bayonne X XX XXX XX 19 Saint Charles/Phare 415
aint Esprit ouest Bayonne XXX XX XXX XX 20 Centre Biarritz 360
Grand Bayonne nord Bayonne X X 21 Lahouze/Braou/Kléber/Aguiléra 378
22 Milady/Colline/Beaurivage 316
aint Esprit nord Bayonne X XX X 23 République/Saint Martin 428
aint Esprit est Bayonne X X 24 La Négresse 130
VILLE de BIARRITZ 2 027
ainte Croix Bayonne X
C.A. BAYONNE ANGLET BIARRITZ 6 200
Hardoy/Pontots Anglet X Source La Calade pour la CABAB
aint Jean / Bernain / Cantau Anglet X
ahouze Biarritz X
Avenue de Braou Biarritz X
aint Charles / Beau Soleil Biarritz X XX
ue d’Espagne / Pétricot / Biarritz X XX X
eau Rivage
entre ville (sud et est) Biarritz XX X Organisé par
ud du centre ville Biarritz X X
23
Source FSL 2007
24. III. Quelques pistes d’actions… (non exhaustives)
Amélioration de la connaissance des consommations d’énergie réelles
(DPE, consommations des chaufferies, données distributeurs, enquêtes…)
Travailler avec les acteurs du secteur :
Besoin de donner une information vraie aux ménages (non commerciale et non idéologique)
Syndics et conseils syndicaux : Réalisation de plans de travaux de copropriétés exemplaires
Travail en coopération avec les professionnels : artisans, entreprises, distributeurs : formation, définition
des techniques appropriées au contexte local, capitalisation des expériences approche territoriale
Formation technique des auditeurs (cf. rapport national sur la précarité énergétique) afin de distinguer de
façon précise la nature des actions à mener : sur l’enveloppe, sur les équipements ou sur les
comportements
Actions de sensibilisation et d’analyse des factures avec les bailleurs sociaux
Implication des collectivités territoriales :
Prise en compte par les décideurs publics que l’énergie est une dépense contrainte lourde (6 à 13 % du
revenu fiscal des ménages), peu valorisante peu de motivation à investir de la part des ménages
Se rappeler que l’énergie n’est qu’une composante du logement et que d’autres priorités peuvent exister
(rénovation / réhabilitation / restructuration / démolition – construction)
Prise en compte dans les politiques de l’habitat de la variable énergétique (PLH) relation avec
l’aménagement du territoire : démolir/ renover / construire
Ne pas se cantonner à des actions sur les comportements : beaucoup de ménages n’ont pas les moyens de
se chauffer correctement
Mise en forme de fiches de démonstration d’opérations de réhabilitation exemplaires
Organisé par
24
25. Merci de votre attention
Bibliographie récente :
L’urbanisme durable: concevoir un écoquartier, Le Moniteur, 2009
Ecoquartier mode d’emploi, Eyrolles, 2009
Analyse de projets de quartier durable, La Calade, 2004
DD et renouvellement urbain: des outils opérationnels pour améliorer la qualité de vie dans
nos quartiers, Edition L’Harmattan, 2006
outrequin.philippe@gmail.com
et
www.suden.org
Organisé par
25