1. CULTURE DE ZOOPLANCTONS
Culture de Rotifère
Culture d Artémia
Dans le milieu naturel les larves se nourrissent
essentiellement sur les copépodes qui représentent jusqu'à
90% du zooplancton marin.
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2. Elevage des Rotifères
• Espèce unique élevée en grande échelle dans le monde:
Brachionis plicatilis (rota, « roue ») caractérisée par deux
couronnes de cils entourant leur bouche qui tourbillonnent en
sens contraire pour faire entrer l'eau et les particules de
nourriture; ces cils peuvent aussi servir à la locomotion
• Biologie
– Variations morphologiques plus ou moins marquées
– Variations de taille:
• des souches (S) de 120 à 160 µm
• des souches (L) de 250 à 260µm.
Souche (L)Souche (S)
plus tolérante aux températures
inférieures à 20°C donc plus adaptées
aux espèces des eaux fraiches
thermophile
une croissance optimale au
dessus de 20°C2
3. • Reproduction
• Mode parthénogénétique = uni-parental = sans fécondation =
améiotique = engendrer des femelles uniquement= parthénogenèse
thélytoque
• Mode sexuée = bi-parental= avec fécondation = intervention des deux
partenaire = stimulée par des facteurs abiotiques (température,
densité, alimentation...) ou biotiques (âge).
• Mâles simplifiés incapable de se nourrir. Ces mâles produisent des
spermatozoïdes qui iront féconder les ovules femelles
Œuf amictique =
sans fécondation
Œuf mictique =
avec fécondation
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4. • Elevage :
– Isolement des femelles amictique, parthenogenetique (sous
microscope)
– Conservation des femelles dans des fioles de 2 à 5litres à 18C et
25psu avec une concentration 30 à 40 femelles par ml
– Distribution journalière de micro-algue: Tetraselmis succica
250000 ç/ml
– Utilisation des cuves cylindro-coniques de 0,5 à 2 m3
• Le milieu d élevage: - filtration de l eau 5 et 25 µm
• Forte agitation
• Regulation thermique 25 à 27C
• Salinite 25 psu
– Il s agit d un élevage semi continu: le quart e la production est
prélevé chaque jour et remplacé par l'eau et la ration
alimentaire.
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5. • Ration alimentaire
– Ajustée chaque jour après le dénombrement de la densité
des rotifères
– Ex: pour une densité de 100-200 Rot./ml
Chlorella sp.Tetraselmis (Platymonas)
suceica :
Monochrysis (Pavlova)
lutheri
10.5 Millions de
cellule par millilitre
0.5 Millions de cellule par
millilitre
2,5 Millions de cellule
par millilitre
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6. • Les levures sont aussi utilisées comme aliment:
• La levure de boulanger Saccharomyces cerevisiae est
employée fraîche dans l'eau diluée douce avec une quantité
calculée suivant les formules suivantes:
– C < 200 m = 0.97 x V x C
– C > 200 m = 0.97 x V x 200
– m = quantité de levure en gramme. V = volume du milieu en litre. C =
concentration des rotifères (Rot/ml)
• Des mélanges algues, levures peuvent être utilises
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7. Culture d Artémia
• Vers les années trente on a découvert que les nauplii
d'artémia constituent une excellente source de nourriture
pour les larves et les alevins des poissons.
• Cette nourriture vivante peut être produite facilement à partir de
(kystes) cystes qui représentent des embryons en diapause.
• Artemia = crevette des marais salant= source intéressante
d'alimentation pour de nombreux animaux: Foraminifère,
polychètes, crustacées, plathelminthes, poisson, chaethognates,
poisson.
• 85% des poissons marins sont nourris d'Artemia.7
8. Biologie de l Artémia
• L'Artemia est un crustacé branchiopode. Il se développe dans les salines jusqu'à
300 psu.
• Dans les salines, il prolifère en absence de toute autre espèce. « Seul le cyprinodon
(poisson euryhalin) continu à les consommer aux fortes salinités (>170 psu ) ».
• L'Artemia présente également deux souches:
– l’Artemia sp. bisexuée souche
tunisienne
– l'Artemia parthénogénétique
Cystes = œuf de durée =
moment de récolte
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9. Culture de l Artemia:
1- Récolte, lavage et conservation des cystes
-séparation par différence de densité dans
la saumure saturée pour se débarrasser
des débris lourds qui vont sédimenté au
fond laissant place aux cystes et aux
débris légers qui vont flotter à la surface.
- Lors de cette opération, seul la partie
flottante, composée de cystes d’artémia
et de débris légers seront récupérés
La récolte de cyste se
fait manuellement sur
les berges ou par
bateau au centre des
grands lacs
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10. -Lavage des cystes dans des tamis avec de l’eau de robinet pour éliminer toute
trace de sel
-Séparation par différence de densité en eau douce : Les cystes pleins (vivants)
vont décanter, les cystes vides (morts) et les débris légers vont flotter.
-Cette opération ne doit pas dépasser les 15 minutes car on risque le
déclenchement du métabolisme embryonnaire et l’éclosion des cystes
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11. -Les cystes ainsi récupérés vont être étalés en couche mince sur une
surface plane, tapissée de papier absorbant et séchées à l’étuve à une
température de 35° C pendant 48 heures.
-Les cystes sont stockés dans des bouteilles en verre avec un peu de sel
et recouverts de parafilm. Ils sont ainsi conservés à l’abri de l’humidité.
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12. 2- Hydratation et incubation des cystes
Cystes déshydratés Cystes hydratés
Le chorion constitué de la coquille
externe des cystes doit être dissout
afin de faciliter la sortie du
nauplius: "Décapsulation
-Hydratation à l'eau douce pendant une à deux heures
à raison de 2 à 5 grammes/litre.
-Incubation dans des cuves cylindro-coniques avec
aération par le fond.
-Salinité optimale est de 35 psu avec une température
de 25 à 30°C et un éclairement idéal de 1000 lux
Dans ces conditions l'éclosion aura lieu entre 18 et 24h12
13. 3- Performances des cultures
• sont évalués en fonction du :
– le taux éclosion 35 à 83% selon l'origine des cystes il s’agit du nombre de
nauplii éclos à partir de 100 cystes: N/C x 100
– L’efficacité d’éclosion : nombre de nauplii produit à partir d’un gramme
de cystes, ceci tiens compte des impuretés, et non pas de la taille, ce taux
varie entre 105 et 300.000 nauplii.
– Le rendement exprimé en mg de poids sec de nauplii par gramme de
cystes.
– La taille des nauplii : 420 à 430 µm en moyenne
• La séparation des nauplii par rapport aux cystes non éclos, chorions, déchets,
s’effectue après l’arrêt de l'aération (10 mm) qui permet de repartir les
nauplii en plein eau, les coques vides en surfaces et les oeufs non éclos au
fond.
• Les nauplii sont photophyles ce qui permet de les concentrer par éclairage
latérales des cuves transparentes.
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14. 4- Evolution de l’éclosion et distribution
des cystes entre 0 et 24 heures
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15. • Les nauplii (Instar I: fraichement eclos) doivent être distribués
dès l'éclosion pour conserver toute la valeur nutritive et
énergétique
• les metanauplii obtenue après 24 à 48 heures sont de plus
grande taille et sont capable de s'alimenter: leur mode de
nutrition est non sélectif: levure, algue, alimentation artificielle
d'où la possibilité de les enrichir en acides gras, antibiotiques,
etc.
• L'enrichissement ou dopage est s'effectue
en eau de mer aérer pendant 3, 6, 12 et
jusqu'à 24 heures.
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16. 5- Production de la biomasse d Artemia
• La production de biomasse d'Artemia peut s'effectuer en
culture intensive ou extensive:
• Culture extensive
Réalisé en général dans les lagunages
ou étang de rejet aquacoles ou par
évaporation jusqu'à plus ou moins
100psu.
On peut créer un milieu favorable et
sans prédateurs, la productivité
(phytoplancton) peut être stimulé par
ajout de substances nutritives
(engrais non organiques) ainsi on peut
produire facilement 5 g/m²/jour
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17. • Cultures intensives:
• Réaliser en circuit fermé sans renouvellement
d'eau du stade nauplii au stade adulte dans
les bassins à forte circulation et aération
vigoureuses (pompe air eau)
• L'aliment utilisé avec succès est le son de riz
ou lactosérum ou encore la levure en
respectant la taille d'une particule <50µm.
• La pompe à air eau amène un aération
optimale du milieu sans endommager les
Artemia
• les déchets (matières en suspension, pelotes
fécales et excréments) sont éliminées par
séparateurs à sédimentation qui laisse
l'Artemia dans le bassin.17