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Actuel
Libye

Sous la politique, le pétrole !
La guerre du pouvoir entre
milices armées et forces
gouvernementales se déroule
également autour des puits de
pétrole et pour leur contrôle.
Les enjeux ne sont pas que
nationaux, mais influencent
aussi le marché international.
Au début du mois de
décembre, l’armée demandait
aux combattants de libérer les
champs et les terminaux
pétroliers.

Il

y a quelques jours le ton a monté et
Ali Zeiden a déclaré dans une interview accordée à Euronews qu’en
cas d’échec des pourparlers «le gouvernement sera dans l’obligation de prendre des
mesures pour forcer l’ouverture des gisements pétroliers».
En effet, le blocus a causé la chute de la
production de pétrole en Libye de 1.5 million de barils par jour au sud-est du pays.
Six milliards de dollars américains de
perte découlent de cette situation, et le
risque de perdre toute la région existe,
puisque les combattants bloquant l’accès
aux champs pétroliers, exigent de surcroît
leur autonomie. Les opérateurs ont de-

Contrôler les puits de pétrole est un
enjeu majeur de la lutte pour le pouvoir

mandé la reprise des travaux sur le site en
question, Ras Lanouf, qui est exportateur
de 200.000 barils par jour et représente le
deuxième terminal en Libye. Trois ports
sont par ailleurs bloqués depuis des mois
par le même groupe contrôlant Ras Lanouf
et réclamant l’autonomie du territoire. Il
exige aussi une part des revenus du pétrole
pour lever le blocus. Le groupe réclame
également la constitution de deux commissions, l'une pour enquêter sur les accusa-

tions d'exportation illégale de pétrole et
l’autre pour superviser la commercialisation du brut.
Le blocage maintenu continue à alimenter
la crise politique libyenne et à fragiliser un
État dont les institutions s’effondrent. Le
contrôle des puits pétroliers constitue aussi
un facteur de force en faveur de celui —
milice ou gouvernement — qui mettrait la
main dessus.

Incidences sur le marché
mondial

L'engagement de l'Otan contre Kadhafi était principalement
une guerre pour le contrôle de l'or noir

20 - RéAlités - N°1460 - du 19 au 25/12/2013

En attendant la résolution de la crise en
Libye, les prix du pétrole grimpent lors des
échanges européens. Le baril de Brent de
la mer du Nord a enregistré une hausse de
1.10 dollar par rapport à la clôture de vendredi dernier, atteignant 109.93 dollars sur
l’intercontinental exchange ICE de Londres, la Libye étant l’un des plus grands
fournisseurs de brut léger de l’Europe. Notons que les exportations libyennes de pétrole et de gaz sont très centrées sur
l’Europe. Quelques groupes européens,
dont l’italien ENI, se retrouvent en chute
nette de production à cause du blocus. En
effet, 15% de la production d’ENI proviennent de Libye.
Hajer Ajroudi
MAGHREB

Actuel

Algérie

Le compte n’est pas bon !
La Cour des comptes algérienne a publié un rapport fixant à 100
milliards de dollars le montant des impôts non recouvré jusqu’en
fin 2011. La somme représente plus de deux fois les recettes
générales de l'État algérien pour 2011 fixées à près de 43,5
milliards de dollars et cinq fois les recettes fiscales d’un montant
de plus de 18 milliards de dollars. Le secteur le plus touché
serait le secteur pétrolier, principale source de revenus de l’État
algérien.
Fraude fiscale ou défaillance dans la collecte, ou les deux ? La
question a vite été posée en Algérie…

L

e rapport a par ailleurs apporté une
réponse imputant la raison à des lacunes dans les procédures de recouvrement amiable et forcé par rapport au
cadre légal et réglementaire. Elle serait
causée par les insuffisances en matière de
poursuites.
L’économiste et ancien magistrat à la Cour
des comptes, Abderrahmane Mebtoul, a
expliqué, quant à lui, que ce montant étonnant ne prenait pas en compte la dimension
informelle et que «l'économie informelle
brasserait 50 % de la masse monétaire en
circulation (ce qui donnerait) une masse
monétaire de 62,5 milliards de dollars.»
Le secteur pétrolier manquerait de contrôleurs selon la Direction générale des impôts – DGI – relevant du ministère des

Finances ce qui a engendré le non-recouvrement. La Cour des comptes a souligné
que l’administration fiscale ne disposait
pas des moyens appropriés pour vérifier les
déclarations fiscales. En effet, trois contrôleurs seulement travaillent dans la fiscalité
pétrolière, dans la gestion et le suivi des
dossiers fiscaux. Elle a relevé également
que l’administration fiscale ne disposait
pas non plus d’une structure centrale pour
contrôler et suivre les flux des produits pétroliers.
La Cour des comptes s’est alors interrogée
dans son rapport sur la possibilité d’existence de fraude fiscale dans la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach.
L’entreprise fait par ailleurs face à des accusations de détournements de fonds et de

corruption.
Elle a alors appelé à la généralisation des
systèmes de compte sur les gisements
d’hydrocarbures en exploitation pour
contrer toute possibilité de fraude fiscale
sur le chiffre d’affaires de Sonatrach.
Un scandale pointe alors et risque de frapper la compagnie d’hydrocarbures, suite au
rapport de non-recouvrement.
La Direction générale des impôts a répondu en soulignant qu’il n’existait aucun
risque de fraude dans le secteur pétrolier
puisque les chiffres sur la production sont
consolidés par certaines institutions de
l’État impliquées dans le contrôle fiscal.
La source de DGI a déclaré à ce sujet
«Les chiffres de production déclarés par
Sonatrach et ses partenaires étrangers sont
consolidés par plusieurs institutions intervenant, chacune selon ses attributions, dans
le contrôle fiscal» et elle a précisé que 70%
du contrôle de la direction des grandes entreprises (DGE) est orienté vers les déclarations de la fiscalité ordinaire des
compagnies intervenant dans l’activité pétrolière. «Pour le moment, on se fie au
contrôle des déclarations de la production
et du revenu imposable qui est assuré par
plusieurs institutions, en vertu de la loi sur
les hydrocarbures et ses textes d’application.»
H.A

du 19 au25/12/2013- N°1460 - RéAlités - 21
Actuel
Guerre incivile en Syrie

Revirement de la politique
occidentale?

Guerre en Syrie, silence on tue !

Après les défaites essuyées par l’Armée syrienne libre – ASL –
face aux extrémistes islamistes, celle-ci se retrouve privée de
l’appui américano-britannique. En effet, Washington et Londres
ont suspendu mercredi dernier leur soutien à l’ASL après la
perte, le 6 décembre, de son quartier général situé aux frontières
turques, tombé dans les mains du Front islamique.

L

e Front islamique, constitué récemment par six milices extrémistes
sunnites, s’est emparé de plusieurs
entrepôts dans le bâtiment attaqué et ont
mis la main sur du matériel militaire, des
outils de communication et des véhicules
tout terrain, accordés par les États-Unis et
la Grande-Bretagne. Le général de l’ASL,
Salim Idris a déserté, prenant la fuite vers
la Turquie puis le Qatar, tandis que ses soldats se rendaient ou fuyaient la bataille.
Accueillis au sein de l’enclave par l’ASL,
les combattants du Front islamique ont
profité de leur positionnement et ont mené
leur bataille de l’intérieur.

Les anciens alliés de l’ASL ont également
pris le contrôle du poste douanier Bab al
Hawa, toujours aux frontières turques.
Les pertes successives, la dernière en date
ayant causé la perte de matériel offert par
Washington et Londres , expliquent les
réactions américaine et britannique. À cela
s’ajoute le fait que jusqu’ici l’opposition
syrienne, armée ou politique, s’est montrée incapable de faire chuter le régime.
Pis encore, le peuple syrien compte aujourd’hui 7 millions de réfugiés et le nombre de personnes tuées a dépassé les
100.000 victimes. Ayant débuté comme
réaction populaire et civile à l’encontre du

22 - RéAlités - N°1460 - du 19 au 25/12/2013

régime de Bachar al Assad, aujourd’hui les
batailles en Syrie ne sont plus de l’ordre
du différend politique, mais tombent dans
le terrorisme djihadiste et alimentent les
frictions – voire les massacres – d’ordre
confessionnel et relèvent de l’épuration
ethnique. Le conflit armé entre opposition
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et à Al-Qaïda pour s’introduire et s’enraciner en Syrie. Forte de dizaines de milliers d’hommes, elle risque de bouleverser
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Le bureau ovale se retrouve hésitant sur la
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responsables militaires et de renseignements et les politiques américains sont divisés quant à la position à prendre envers
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Actuel

La Syrie, nouvelle terre d'élection du terrorisme international,
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la Défense, Chuck Haget, leur soutien à
l’ASL, au général Salim Idriss et à l’opposition modérée. Haget a déclaré lors d’une
conférence de presse tenue au Pentagone
que les États-Unis continueraient à travailler avec l’opposition modérée et avec leurs
alliés dans la région. Il a également souligné l’inquiétude de Washington quant à la
perte d’armes au profit d’Al-Qaïda et il a
précisé : «Ce qui s'est passé là-bas ces derniers jours montre à quel point la situation
est compliquée et dangereuse et aussi imprévisible».
L’Iran et le Hezbollah continuent de leur
côté à soutenir le régime de Bachar al
Assad et à s’impliquer militairement dans
les combats aux côtés de l’armée syrienne.L’Arabie saoudite qui soutient les
insurgés n’a pas tardé à critiquer la position occidentale. Le prince Turki Ben Fayçal, ancien chef des services de
renseignement saoudiens et membre de la
famille royale, a martelé en réaction à la
décision occidentale «Les opposants de
Bachar al Assad manquent de matériel depuis le début du conflit» et d’ajouter
«Nous sommes dans une situation où un
camp, celui du régime d'Assad, dispose à
volonté d'armes telles que chars et missiles, alors que l'autre pleure pour obtenir
des armes défensives afin de se protéger
des armes offensives qu'Assad possède.
Pourquoi cesserait-il de tuer ?»
Il est allé jusqu’à expliquer que les Occidentaux n’ont jamais vraiment aidé l’ASL
et il a souligné «Depuis le début du conflit,
depuis que l'Armée syrienne libre est apparue comme une réponse aux attaques du
régime d'Assad contre sa propre popula-

tion, les Britanniques et les Américains
n'ont pas répondu à l'appe, ni fourni l'aide
nécessaire à l'ASL pour se défendre (…).
L'Armée syrienne libre n'est pas dans la
position où elle devrait être aujourd'hui en
raison du manque de soutien international
(...). S'il y avait un rééquilibrage des forces
sur le terrain, il y aurait eu plus de chances
d'obtenir un cessez-le-feu.»

Entre guerre et diplmomatie
Rappelons que les États-Unis ont voulu intervenir en août dernier et planifier une
frappe contre la Syrie après une attaque
supposée à l’arme chimique exécutée par
l’armée syrienne à l’encontre de civils
ayant entrainé la mort de 1400 personnes.
Seymour Hersh, journaliste d’investigation américain, vient d’accuser Washington d’avoir joué de la manipulation et
d’avoir tu des informations importantes,
comme l’accès des rebelles à du gaz sarin
utilisé pour perpétrer l’attaque survenue le
21 août à Ghouta près de Damas.
Le changement aussi net dans la politique
américaine, de la planification d’une
frappe au retrait du soutien militaire des
insurgés, viendrait aussi de l’enracinement
d’Al-Qaïda en Syrie rassemblant quelques
45.000 combattants, le double du nombre
des combattants talibans en Afghanistan.
Les États-Unis, dans leur revirement, ne se
sont pas seulement abstenus d’intervenir
en Syrie et de suspendre leur aide aux insurgés, mais ils ont entamé depuis le mois
dernier des négociations avec l’Iran dans
le cadre du sommet de Genève entre six
puissances occidentales et les Iraniens à

propos du dossier nucléaire.
Après des années de sanctions économiques et de menaces de frappes, les Occidentaux ont choisi les voies
diplomatiques avec le premier allié du régime syrien. Notons que la bourgeoisie
iranienne, dans sa disposition à une alliance avec les États-Unis, promet de donner l’accès au pays de l’oncle Sam au gaz
et au pétrole iraniens et l’aider à stabiliser
le Moyen-Orient.
Ainsi, la guerre en Syrie ne sera plus une
«affaire de terrain», mais sera déplacée
dans les coulisses de la diplomatie. Le bureau ovale a appelé Téhéran à participer à
la conférence États-Unis / Russie pour
trouver un accord politique à la guerre en
Syrie, consistant en un gouvernement de
transition dont la moitié des sièges reviendrait aux rebelles.
Seulement la suspension de Téhéran des
négociations de Genève autour de son programme nucléaire risque, peut-être, de saboter un rôle que l’Iran pourrait jouer aux
côtés des Occidentaux dans le conflit syrien. En effet, une collaboration américano-iranienne dans le dossier Syrien
semble difficile quand on sait que Téhéran
s’est retiré à cause de la décision américaine d’allonger sa liste noire des entreprises soupçonnées de désobéir aux
sanctions contre Téhéran. En attendant, les
Syriens continuent à faire les frais d’une
guerre régionale et internatioinale qui se
joue dans leur pays. La photo d’un enfant
gelé à cause du froid a dernièrement fait le
tour du Net et a profondément choqué
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Hajer Ajroudi

du 19 au25/12/2013- N°1460 - RéAlités - 23

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Sous la politique, le pétrole

  • 1. Actuel Libye Sous la politique, le pétrole ! La guerre du pouvoir entre milices armées et forces gouvernementales se déroule également autour des puits de pétrole et pour leur contrôle. Les enjeux ne sont pas que nationaux, mais influencent aussi le marché international. Au début du mois de décembre, l’armée demandait aux combattants de libérer les champs et les terminaux pétroliers. Il y a quelques jours le ton a monté et Ali Zeiden a déclaré dans une interview accordée à Euronews qu’en cas d’échec des pourparlers «le gouvernement sera dans l’obligation de prendre des mesures pour forcer l’ouverture des gisements pétroliers». En effet, le blocus a causé la chute de la production de pétrole en Libye de 1.5 million de barils par jour au sud-est du pays. Six milliards de dollars américains de perte découlent de cette situation, et le risque de perdre toute la région existe, puisque les combattants bloquant l’accès aux champs pétroliers, exigent de surcroît leur autonomie. Les opérateurs ont de- Contrôler les puits de pétrole est un enjeu majeur de la lutte pour le pouvoir mandé la reprise des travaux sur le site en question, Ras Lanouf, qui est exportateur de 200.000 barils par jour et représente le deuxième terminal en Libye. Trois ports sont par ailleurs bloqués depuis des mois par le même groupe contrôlant Ras Lanouf et réclamant l’autonomie du territoire. Il exige aussi une part des revenus du pétrole pour lever le blocus. Le groupe réclame également la constitution de deux commissions, l'une pour enquêter sur les accusa- tions d'exportation illégale de pétrole et l’autre pour superviser la commercialisation du brut. Le blocage maintenu continue à alimenter la crise politique libyenne et à fragiliser un État dont les institutions s’effondrent. Le contrôle des puits pétroliers constitue aussi un facteur de force en faveur de celui — milice ou gouvernement — qui mettrait la main dessus. Incidences sur le marché mondial L'engagement de l'Otan contre Kadhafi était principalement une guerre pour le contrôle de l'or noir 20 - RéAlités - N°1460 - du 19 au 25/12/2013 En attendant la résolution de la crise en Libye, les prix du pétrole grimpent lors des échanges européens. Le baril de Brent de la mer du Nord a enregistré une hausse de 1.10 dollar par rapport à la clôture de vendredi dernier, atteignant 109.93 dollars sur l’intercontinental exchange ICE de Londres, la Libye étant l’un des plus grands fournisseurs de brut léger de l’Europe. Notons que les exportations libyennes de pétrole et de gaz sont très centrées sur l’Europe. Quelques groupes européens, dont l’italien ENI, se retrouvent en chute nette de production à cause du blocus. En effet, 15% de la production d’ENI proviennent de Libye. Hajer Ajroudi
  • 2. MAGHREB Actuel Algérie Le compte n’est pas bon ! La Cour des comptes algérienne a publié un rapport fixant à 100 milliards de dollars le montant des impôts non recouvré jusqu’en fin 2011. La somme représente plus de deux fois les recettes générales de l'État algérien pour 2011 fixées à près de 43,5 milliards de dollars et cinq fois les recettes fiscales d’un montant de plus de 18 milliards de dollars. Le secteur le plus touché serait le secteur pétrolier, principale source de revenus de l’État algérien. Fraude fiscale ou défaillance dans la collecte, ou les deux ? La question a vite été posée en Algérie… L e rapport a par ailleurs apporté une réponse imputant la raison à des lacunes dans les procédures de recouvrement amiable et forcé par rapport au cadre légal et réglementaire. Elle serait causée par les insuffisances en matière de poursuites. L’économiste et ancien magistrat à la Cour des comptes, Abderrahmane Mebtoul, a expliqué, quant à lui, que ce montant étonnant ne prenait pas en compte la dimension informelle et que «l'économie informelle brasserait 50 % de la masse monétaire en circulation (ce qui donnerait) une masse monétaire de 62,5 milliards de dollars.» Le secteur pétrolier manquerait de contrôleurs selon la Direction générale des impôts – DGI – relevant du ministère des Finances ce qui a engendré le non-recouvrement. La Cour des comptes a souligné que l’administration fiscale ne disposait pas des moyens appropriés pour vérifier les déclarations fiscales. En effet, trois contrôleurs seulement travaillent dans la fiscalité pétrolière, dans la gestion et le suivi des dossiers fiscaux. Elle a relevé également que l’administration fiscale ne disposait pas non plus d’une structure centrale pour contrôler et suivre les flux des produits pétroliers. La Cour des comptes s’est alors interrogée dans son rapport sur la possibilité d’existence de fraude fiscale dans la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach. L’entreprise fait par ailleurs face à des accusations de détournements de fonds et de corruption. Elle a alors appelé à la généralisation des systèmes de compte sur les gisements d’hydrocarbures en exploitation pour contrer toute possibilité de fraude fiscale sur le chiffre d’affaires de Sonatrach. Un scandale pointe alors et risque de frapper la compagnie d’hydrocarbures, suite au rapport de non-recouvrement. La Direction générale des impôts a répondu en soulignant qu’il n’existait aucun risque de fraude dans le secteur pétrolier puisque les chiffres sur la production sont consolidés par certaines institutions de l’État impliquées dans le contrôle fiscal. La source de DGI a déclaré à ce sujet «Les chiffres de production déclarés par Sonatrach et ses partenaires étrangers sont consolidés par plusieurs institutions intervenant, chacune selon ses attributions, dans le contrôle fiscal» et elle a précisé que 70% du contrôle de la direction des grandes entreprises (DGE) est orienté vers les déclarations de la fiscalité ordinaire des compagnies intervenant dans l’activité pétrolière. «Pour le moment, on se fie au contrôle des déclarations de la production et du revenu imposable qui est assuré par plusieurs institutions, en vertu de la loi sur les hydrocarbures et ses textes d’application.» H.A du 19 au25/12/2013- N°1460 - RéAlités - 21
  • 3. Actuel Guerre incivile en Syrie Revirement de la politique occidentale? Guerre en Syrie, silence on tue ! Après les défaites essuyées par l’Armée syrienne libre – ASL – face aux extrémistes islamistes, celle-ci se retrouve privée de l’appui américano-britannique. En effet, Washington et Londres ont suspendu mercredi dernier leur soutien à l’ASL après la perte, le 6 décembre, de son quartier général situé aux frontières turques, tombé dans les mains du Front islamique. L e Front islamique, constitué récemment par six milices extrémistes sunnites, s’est emparé de plusieurs entrepôts dans le bâtiment attaqué et ont mis la main sur du matériel militaire, des outils de communication et des véhicules tout terrain, accordés par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Le général de l’ASL, Salim Idris a déserté, prenant la fuite vers la Turquie puis le Qatar, tandis que ses soldats se rendaient ou fuyaient la bataille. Accueillis au sein de l’enclave par l’ASL, les combattants du Front islamique ont profité de leur positionnement et ont mené leur bataille de l’intérieur. Les anciens alliés de l’ASL ont également pris le contrôle du poste douanier Bab al Hawa, toujours aux frontières turques. Les pertes successives, la dernière en date ayant causé la perte de matériel offert par Washington et Londres , expliquent les réactions américaine et britannique. À cela s’ajoute le fait que jusqu’ici l’opposition syrienne, armée ou politique, s’est montrée incapable de faire chuter le régime. Pis encore, le peuple syrien compte aujourd’hui 7 millions de réfugiés et le nombre de personnes tuées a dépassé les 100.000 victimes. Ayant débuté comme réaction populaire et civile à l’encontre du 22 - RéAlités - N°1460 - du 19 au 25/12/2013 régime de Bachar al Assad, aujourd’hui les batailles en Syrie ne sont plus de l’ordre du différend politique, mais tombent dans le terrorisme djihadiste et alimentent les frictions – voire les massacres – d’ordre confessionnel et relèvent de l’épuration ethnique. Le conflit armé entre opposition et régime a ouvert grand la porte aux cellules terroristes, aux combattants étrangers et à Al-Qaïda pour s’introduire et s’enraciner en Syrie. Forte de dizaines de milliers d’hommes, elle risque de bouleverser l’ordre régional et menacer les intérêts vitaux de l’Occident. Le bureau ovale se retrouve hésitant sur la politique à entreprendre, l’ensemble des responsables militaires et de renseignements et les politiques américains sont divisés quant à la position à prendre envers la Syrie. Après avoir déclaré la suspension de leur aide aux insurgés, les États-Unis ont réitéré,par le biais du Secrétaire américain à
  • 4. MONDE Actuel La Syrie, nouvelle terre d'élection du terrorisme international, ici des djihadistes d'origine tchetchène la Défense, Chuck Haget, leur soutien à l’ASL, au général Salim Idriss et à l’opposition modérée. Haget a déclaré lors d’une conférence de presse tenue au Pentagone que les États-Unis continueraient à travailler avec l’opposition modérée et avec leurs alliés dans la région. Il a également souligné l’inquiétude de Washington quant à la perte d’armes au profit d’Al-Qaïda et il a précisé : «Ce qui s'est passé là-bas ces derniers jours montre à quel point la situation est compliquée et dangereuse et aussi imprévisible». L’Iran et le Hezbollah continuent de leur côté à soutenir le régime de Bachar al Assad et à s’impliquer militairement dans les combats aux côtés de l’armée syrienne.L’Arabie saoudite qui soutient les insurgés n’a pas tardé à critiquer la position occidentale. Le prince Turki Ben Fayçal, ancien chef des services de renseignement saoudiens et membre de la famille royale, a martelé en réaction à la décision occidentale «Les opposants de Bachar al Assad manquent de matériel depuis le début du conflit» et d’ajouter «Nous sommes dans une situation où un camp, celui du régime d'Assad, dispose à volonté d'armes telles que chars et missiles, alors que l'autre pleure pour obtenir des armes défensives afin de se protéger des armes offensives qu'Assad possède. Pourquoi cesserait-il de tuer ?» Il est allé jusqu’à expliquer que les Occidentaux n’ont jamais vraiment aidé l’ASL et il a souligné «Depuis le début du conflit, depuis que l'Armée syrienne libre est apparue comme une réponse aux attaques du régime d'Assad contre sa propre popula- tion, les Britanniques et les Américains n'ont pas répondu à l'appe, ni fourni l'aide nécessaire à l'ASL pour se défendre (…). L'Armée syrienne libre n'est pas dans la position où elle devrait être aujourd'hui en raison du manque de soutien international (...). S'il y avait un rééquilibrage des forces sur le terrain, il y aurait eu plus de chances d'obtenir un cessez-le-feu.» Entre guerre et diplmomatie Rappelons que les États-Unis ont voulu intervenir en août dernier et planifier une frappe contre la Syrie après une attaque supposée à l’arme chimique exécutée par l’armée syrienne à l’encontre de civils ayant entrainé la mort de 1400 personnes. Seymour Hersh, journaliste d’investigation américain, vient d’accuser Washington d’avoir joué de la manipulation et d’avoir tu des informations importantes, comme l’accès des rebelles à du gaz sarin utilisé pour perpétrer l’attaque survenue le 21 août à Ghouta près de Damas. Le changement aussi net dans la politique américaine, de la planification d’une frappe au retrait du soutien militaire des insurgés, viendrait aussi de l’enracinement d’Al-Qaïda en Syrie rassemblant quelques 45.000 combattants, le double du nombre des combattants talibans en Afghanistan. Les États-Unis, dans leur revirement, ne se sont pas seulement abstenus d’intervenir en Syrie et de suspendre leur aide aux insurgés, mais ils ont entamé depuis le mois dernier des négociations avec l’Iran dans le cadre du sommet de Genève entre six puissances occidentales et les Iraniens à propos du dossier nucléaire. Après des années de sanctions économiques et de menaces de frappes, les Occidentaux ont choisi les voies diplomatiques avec le premier allié du régime syrien. Notons que la bourgeoisie iranienne, dans sa disposition à une alliance avec les États-Unis, promet de donner l’accès au pays de l’oncle Sam au gaz et au pétrole iraniens et l’aider à stabiliser le Moyen-Orient. Ainsi, la guerre en Syrie ne sera plus une «affaire de terrain», mais sera déplacée dans les coulisses de la diplomatie. Le bureau ovale a appelé Téhéran à participer à la conférence États-Unis / Russie pour trouver un accord politique à la guerre en Syrie, consistant en un gouvernement de transition dont la moitié des sièges reviendrait aux rebelles. Seulement la suspension de Téhéran des négociations de Genève autour de son programme nucléaire risque, peut-être, de saboter un rôle que l’Iran pourrait jouer aux côtés des Occidentaux dans le conflit syrien. En effet, une collaboration américano-iranienne dans le dossier Syrien semble difficile quand on sait que Téhéran s’est retiré à cause de la décision américaine d’allonger sa liste noire des entreprises soupçonnées de désobéir aux sanctions contre Téhéran. En attendant, les Syriens continuent à faire les frais d’une guerre régionale et internatioinale qui se joue dans leur pays. La photo d’un enfant gelé à cause du froid a dernièrement fait le tour du Net et a profondément choqué l’opinion mondiale. Hajer Ajroudi du 19 au25/12/2013- N°1460 - RéAlités - 23