2. Définition
La pneumocystose est une infection
pulmonaire opportuniste cosmopolite dont
l’agent causal est Pneumocystis jiroveci
(anciennement appelé Pneumocystis carinii)
3. Agent pathogène
Classification
P. jiroveci est décrit pour la première fois par CARLOS CHAGAS
qui a classé le parasite dans les protozoaires
Aujourd’hui P. jiroveci est classé dans le règne des champignons.
C’est cependant un champignon atypique: il est non cultivable,
insensibles aux anti - fongiques classiques et possède une
morphologie et un cycle proche des protozoaires pathogènes.
La ME révèle, toutefois, une paroi à structure tri lamellaire riche en
chitine et présente une affinité pour les colorations argentiques, ce
qui plaide pour son appartenance au règne des champignons.
Le genre Pneumocystis renferme plusieurs espèces, chacune
spécifique d’un hôte donnée.
Chez l’homme on retrouve uniquement P. jiroveci
4.
5. Morphologie et cycle
P. jiroveci se développe dans les alvéoles pulmonaires et
présente 3 stades morphologiques au cours de son cycle:
- le trophozoïte ou forme végétative 2 à 12 μm, un seul
noyau,
- le pré kyste, résulte de l’évolution du trophozoïte. Il
contient, selon son stade d’évolution, un à 8 noyaux,
entourés d’une paroi.
- le kyste mûr qui résulte de l’évolution terminale du pré
kyste.
7. Transmission
La transmission par voie aérienne est vraisemblable.
L’ADN de P. jiroveci est retrouvé dans l’air, dans les eaux
d’étang, et dans l’air hospitalier en présence ou non de
patients infectés par le microorganisme.
Par ailleurs, l’ADN du parasite est retrouvé au niveau
nasal et pharyngé chez les soignants en contact avec
des patients développant une pneumocystose,
D’où l’importance des porteurs sains
8. Répartition géographique
Le parasite est ubiquitaire et signalé dans le monde
entier.
En 1981, une épidémie de pneumocystose fut déclarée
aux USA chez des hommes jeunes et apparemment en
bonne santé, ils avaient tous, l’homosexualité comme
point commun.
On découvrit plus tard que tous ces hommes étaient
VIH+.
La pneumocystose devient la plus fréquente des
infections opportunistes au cours du SIDA, sous la
dépendance étroite du taux des CD4+ (200/mm2)
9. Clinique et Physiopathologie
Facteurs de risque
C’est une infection opportuniste qui survient sur
terrain immunodéprimé:
- Infection par le VIH: elle classe cette infection au
stade SIDA
- Hémopathies malignes,
- Traitement par immunosuppresseurs et corticoïdes
- Prématurité et dénutrition chez les nourrissons.
Chez les sujets sans facteurs de risque, un portage
sain transitoire est possible
10. Clinique et Physiopathologie
Physiopathologie
Le parasite se multiplie dans les alvéoles qui se
remplissent d’un exsudat liquide et cellulaire, aboutissant
à une pneumopathie alvéolaire et/ou interstitielle, source
d’hypoxie et d’insuffisance respiratoire.
11. Clinique
Début variable en fonction de la pathologie sous jacente:
- Patient VIH+: début insidieux, progressif sur plusieurs
semaines,
- Hémopathies malignes, greffe (MO, organes): début brutal
- Signes cliniques
Tableau d’insuffisance respiratoire
- fièvre
- toux sèche
- dyspnée d’aggravation progressive
Les signes auscultatoires souvent pauvres, contrastant
avec l’intensité des signes cliniques
Une radiographie normale n’exclue pas le diagnostic
12.
13. Diagnostic
Éléments d’orientation
VS et hémogramme normaux (sauf problème lié au SIDA)
Hypoxie et/ou alcalose aux gaz du sang
Diagnostic de certitude
Mise en évidence du champignon
LBA
Aspiration trachéale, bronchique
Biopsies
Coloration (MGG, Grocott)
Immunoflurescence directe