1. STADES
UN BAIN DE SOLEIL
POUR LES PELOUSES
MÉTÉO
2014 sur le podium des
années les plus chaudes
Page 5
VLADIVOSTOK
Un dernier sas
avant le grand large...
Photo Claude Prigent
Photo AFP
Photo Didier Deniel
IVG : LA LOI VEIL
A 40 ANS
Un drôle d’engin a fait ses premiers « pas » hier
sur le terrain du Roudourou, à Guingamp : un
photosynthétiseur de 13 m de long par 7 m de
large qui donne un bain de soleil artificiel à la
pelouse pour favoriser sa croissance à n’importe
quelle saison. L’entreprise Sparfel, basée à
Ploudaniel, développe ce produit futuriste.
Page 8
Vieilles Charrues
Muse revient et défie le ciel breton Page 12
Les marins russes auraient été autorisés à
transférer leurs affaires personnelles à bord du
Vladivostok, à Saint-Nazaire. Le navire de type
Mistral, commandé par la Russie, a été
remorqué jusqu’à une nouvelle écluse, le dernier
sas avant le large. Mais hier, François Hollande
a précisé que la livraison du BPC était suspendue
« jusqu’à nouvel ordre ». Page 10
LIGUE DES CHAMPIONS
Le PSG en patron
En sports
Depuis 40 ans et la loi Veil, l’avortement est un droit en France. S’il s’agit d’une avancée pour les
femmes, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse ne baisse pas pour autant, après toutes
ces années. L’acte demeure toujours tabou et la loi ne contraint pas les professionnels de santé. Page 3
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La décision
dans neuf jours
Page 11
ÉTATS-UNIS
Ferguson prête à encore
s’enflammer
Page 2
Morlaix
N° 21.584. Mercredi 26 novembre 2014/ www.letelegramme.fr / Tél. 09.69.36.05.29 / 0,95 ¤
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2. 2 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
De nos correspondants. Au moins
80 personnes arrêtées, une douzai-ne
de bâtiments et plusieurs voitu-res
de police incendiés : c’est le
bilan des émeutes, dans la nuit de
lundi à mardi, à Ferguson, une ban-lieue
de Saint-Louis, dans le Missou-ri
(Midwest).
L’annonce par le procureur local de
la non-inculpation du policier Dar-ren
Wilson, qui avait tué, le 9 août
dernier, de six balles dans le corps
Michael Brown, un Africain-Améri-cain
de 18 ans qui n’était pas armé,
a provoqué cette éruption de violen-ce.
Ferguson avait déjà été le théâ-tre
de scènes similaires pendant
plus d’une semaine, après le dra-me.
Cependant, une grande partie
de la population noire - majoritaire
dans cette partie du Missouri - est
demeurée pacifique, préférant
manifestation et sit-ins à l’appel de
la famille de la victime.
C’est un « grand jury » de 12 per-sonnes
(neuf Blancs et trois Noirs),
composé avant le meurtre, qui s’est
prononcé, lundi, après trois mois
d’étude de nombreux documents et
témoignages. Arguant de « légiti-me
défense », il a décidé de ne pas
engager de poursuites judiciaires
contre l’officier de police blanc. Dar-ren
Wilson demeure toutefois sous
le coup de l’enquête fédérale, pro-mise
par le procureur général
Eric Holder. « Il faudra faire bien
plus pour construire une confiance
solide » entre la police et les com-munautés
locales, a insisté Holder,
premier ministre de la Justice afri-cain-
américain de l’Histoire, en pré-cisant
que l’enquête fédérale conti-nuera
de manière indépendante.
Des Noirs moins bien lotis
Cet épisode a rouvert les plaies de
la violence ethnique aux États-Unis.
De nombreuses voix fustigent le
racisme d’une police presqu’exclusi-vement
blanche dans des quartiers
majoritairement noirs.
26
Le prix de mise en vente, en millions de dollars
(21 millions d’euros), de l’appartement qu’habitait à
Manhattan l’actrice Lauren Bacall, décédée en août.
Barack Obama, dans une interven-tion
en direct, lundi soir, a appelé à
« respecter la décision de justice »
tout en « comprenant » la colère
d’une partie de la population.
« Nous devons aussi accepter que
la profonde angoisse raciale (dans
le pays) mène à la violence contre
les communautés de couleur », esti-me
John Powell, professeur de droit
et d’études ethniques et africaines-américaines
à l’université de Berke-ley
(Californie). « Des études récen-tes
en neuroscience ont révélé que
beaucoup d’Américains, même
ceux qui prônent l’égalitarisme,
couvrent des associations négatives
vis-à-vis des Noirs », poursuit-il
dans une tribune dans le Huffing-ton
Post U.S.
Certains observateurs préfèrent sou-ligner
que les Noirs, qui représen-tent
12,3 % des Américains, demeu-rent
moins bien lotis économique-ment
et socialement que les Blancs
aux Etats-Unis.
Photo AFP
Des violences ont éclaté à Ferguson.
Ailleurs, des milliers d’Américains sont
descendus dans les rues pour dénoncer
« le racisme qui tue ».
Photo AFP
Guillaume Serina et Julie
Sicot (France USA Media)
La petite ville de Ferguson
redoutait, hier, de
nouvelles violences après
les émeutes de la nuit.
La colère provoquée par
la décision d’un jury
populaire de ne pas
inculper le policier blanc
qui a tué, au mois d’août,
Michael Brown, un jeune
Noir non armé, ravive
les vieilles blessures de
l’Amérique.
En visite, hier, aux institutions euro-péennes,
à Strasbourg, le
pape François a comparé l’Europe
vieillissante à « une grand-mère »
affaiblie, l’exhortant à devenir une
« référence pour l’humanité » et à
accueillir et aider les migrants qui
affluent sur ses côtes. « À une
Union plus étendue, plus influente,
semble s’adjoindre l’image d’une
Europe un peu vieillie et compri-mée,
qui tend à se sentir moins pro-tagoniste
dans un monde qui la
regarde souvent avec hauteur,
méfiance et parfois suspicion »,
a-t-il estimé devant les eurodéputés.
« Les grandes idées qui ont jadis ins-piré
l’Europe semblent avoir perdu
leur attrait pour être remplacées
par les technicités bureaucratiques
des institutions », a encore regretté
le souverain pontife en dénonçant
l’individualisme, le consumérisme
et le manque de solidarité.
États-Unis. Le spectre des
divisions raciales ressurgit
Portugal. L’ex-chef
du gouvernement en
prison pour corruption
États-Unis. Les calories
s’invitent en clair
sur les menus
Aux États-Unis, les chaînes de
restaurants, pizzerias et
distributeurs d’en-cas devront,
d’ici un an, indiquer
les calories sur les menus.
Une obligation décrétée
par l’Agence américaine
des produits alimentaires et des
médicaments pour combattre
l’« épidémie » d’obésité.
Tunisie. Essebsi en tête
(39,46 %) devant
Marzouki (33,43 %)
Le chef du parti anti-islamiste
Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi,
est arrivé en tête, dimanche, au
premier tour de la présidentielle
en Tunisie. Il a recueilli 39,46 %
des suffrages, devant
le président sortant
Moncef Marzouki, qui
en a obtenu 33,43 %, selon
les résultats officiels. Un second
tour aura donc bien lieu
d’ici à la fin décembre.
Un immeuble de sept étages
auquel on venait d’ajouter
illégalement deux étages s’est
soudainement effondré, dans
la nuit de lundi à hier, dans
un quartier pauvre de l’est
du Caire. Quinze personnes ont
été tuées et huit blessées, dont
sept étaient coincées sous
les décombres. Dans la capitale
égyptienne, qui abrite plus
de 20 millions d’habitants,
d’innombrables bâtisses sont
édifiées au mépris des règles
élémentaires de construction.
La mise en examen et le placement
en détention, lundi, pour corrup-tion
et fraude fiscale, de l’ancien
Premier ministre socialis-te
(2005-2011), José Socrates, provo-que
un séisme politique au Portu-gal.
Ce proche du président de la
République Mario Soares a été arrê-té,
vendredi, à l’aéroport de Lisbon-ne.
La justice se penche sur des som-mes
élevées transférées sur son
compte et sur son train de vie fas-tueux
- notamment l’achat d’un
appartement de luxe à Paris - qui
paraissent incompatibles avec les
revenus qu’il a déclarés au fisc.
L’arrestation de José Socrates est
un coup dur pour le Parti socialiste,
parti en campagne pour reconqué-rir
le pouvoir lors des élections légis-latives
prévues en 2015. Elle embar-rasse
aussi le camp gouvernemen-tal
de centre droit, lui aussi touché
par la révélation récente d’autres
affaires de corruption. L’une d’elle
a entraîné la démission, la semaine
dernière, du ministre de l’Intérieur,
et la détention du chef de la police
des frontières. De quoi faire le jeu
des populistes…
Le chiffre du jour
Bob Dylan pour lui tout seul
La légende folk-rock a donné, à Philadelphie, un
concert... pour une personne. Fredrik Wikingsson, qui
planche, pour la télévision suédoise, sur le vécu en solo
d’événements conçus pour des foules, s’est dit comblé !
La guérilla des Farc a relâché
deux jeunes soldats, hier,
en Colombie : un premier geste
avant la libération, promise
par la rébellion marxiste, d’un
général, enlevé le 16 novembre,
dont la capture avait conduit le
président Juan Manuel Santos
à suspendre le dialogue de paix,
en cours depuis plus de
deux ans à La Havane (Cuba).
Le conflit avec les Farc a fait
220.000 morts et 5,3 millions
de déplacés en un demi-siècle.
MONDE
Photo AFP
Plus de 45 personnes ont été
tuées, hier, dans un double
attentat-suicide mené par
deux femmes kamikazes
dans un marché de Maiduguri
(État de Borno), fief historique
du groupe islamiste armé
Boko Haram, dans le nord-est
du Nigeria. Cette attaque est
survenue juste après la prise
par les insurgés d’une nouvelle
ville, Damasak, à la frontière
avec le Niger. Là aussi, il y
aurait eu de nombreux morts.
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Colombie.
Un premier geste
des Farc
Égypte. Un immeuble
s’effondre au Caire :
15 morts
Le pape sur l’Europe.
« Une grand-mère »
vieillissante...
Nigeria. Au moins
45 morts dans un
double attentat-suicide
3. 3 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
LE FAIT DU JOUR
IVG. 40 ans après, le combat continue
Depuis la loi Veil du 17 janvier 1975
qui a légalisé l’IVG, « aucun politi-que
au pouvoir ne s’est hasardé à
remettre en cause ce droit, contrai-rement
à d’autres pays comme,
récemment, l’Espagne où on a eu
très peur » (*), se réjouit Marie-Lau-re
Brival, chef de service obstétrique
à la maternité des Lilas (Seine-Saint-
Denis).
En outre, plusieurs évolutions sont
intervenues. La loi de 1982 a intro-duit
le remboursement, celle de
1993 a créé un délit d’entrave à l’I-VG,
celle de 2001 a porté le délai
légal de 10 à 12 semaines de gros-sesse,
autorisé les médecins libé-raux
à réaliser des IVG médicamen-teuses…
Dernière évolution en date,
la loi égalité hommes-femmes de
2014 a supprimé la notion de « situa-tion
de détresse » pour justifier
d’une demande d’avortement.
Mais d’autres recommandations
d’un rapport du Haut conseil à l’éga-lité
Danemark
entre les femmes et les hommes
n’ont, en revanche, pas été sui-vies
: la « clause de conscience »,
permettant à un médecin de refuser
une IVG, et le délai obligatoire de
sept jours de réflexion pour la fem-me
entre les deux premières consul-tations
n’ont pas été supprimées.
En conséquence, « cette loi qui auto-rise
mais en aucun cas n’oblige, est
appliquée de façon totalement aléa-toire
et selon le bon vouloir des pro-fessionnels
», déplore Marie-Lau-re
Brival.
Le délai légal souvent dépassé
Dans de nombreuses structures,
les femmes sont bien accueillies
mais « dans certains hôpitaux, des
médecins les renvoient sans leur
donner de solution, ou ne prati-quent
pas l’IVG entre 10 et 12 semai-nes
» de grossesse, constate, pour
sa part, Véronique Séhier, codirectri-ce
du Planning familial. Quand les
12 semaines légales sont dépassées,
l’ultime recours consiste à se rendre
dans un pays où les délais sont supé-rieurs
: Pays-Bas, Espagne ou Royau-me-
Uni, notamment. Selon Véroni-que
Séhier, ce phénomène est diffici-le
à chiffrer mais peut être estimé à
« entre 3.500 et 5.000 » femmes
chaque année.
Nathalie Bajos, directrice de recher-che
à l’Institut français pour la san-té
et la recherche médicale (Inserm)
et co-auteur d’un récent rapport sur
le sujet, regrette plus largement
que la « légitimité » des femmes à
demander une IVG reste, encore
aujourd’hui, remise en question, la
démarche étant parfois perçue com-me
« un échec » à maîtriser leur
contraception.
Autre problème, la fermeture,
« pour des questions de rentabilité
financière », d’un nombre consé-quent
de structures - plus de 130 éta-blissements
! - ces dix dernières
Pologne
Légal uniquement en cas de
viol, d’inceste, de danger
pour la vie de la mère ou de
malformation irréversible
du foetus.
années, souligne le rapport du Haut
conseil. Et la crainte de « l’absence
d’une relève militante », 37 % des
gynécologues devant partir à la
retraite dans les cinq ans.
Enfin, les femmes n’ont pas tou-jours
le choix de la méthode (chirur-gicale
ou médicamenteuse). Marie-
Laure Brival affirme que « la plupart
des services sont en train de dériver
sur le tout médicamenteux » jus-qu’à
12 semaines de grossesse,
alors qu’au-delà de sept semaines,
cette méthode n’est pas recomman-dée
par la Haute Autorité de Santé
et peut être très douloureuse.
* En septembre, le gouvernement
conservateur de Mariano Rajoy
a abandonné un projet de loi
controversé. Il n’autorisait l’IVG qu’en
cas de danger prouvé pour la vie ou la
santé de la femme, ou après un viol,
mais excluait les cas de malformation
du foetus comme motif valable.
Quarante ans après la loi
Veil et la légalisation de
l’avortement, le recours
à l’IVG (interruption
volontaire de grossesse),
est devenu un acte
relativement courant :
une femme sur trois
y aura recours durant
sa vie. Des obstacles
demeurent, pourtant,
contraignant encore
des milliers d’entre elles à
partir avorter à l’étranger.
> Est-ce compliqué aujourd’hui
d’avorter ?
Dans certains secteurs, ça peut
l’être mais dans le Sud-Finistère, ça
ne l’est pas. On peut avoir un ren-dez-
vous avec un gynécologue dans
un délai raisonnable et se faire avor-ter
quand on l’a décidé.
> L’accueil réservé aux femmes
qui veulent avorter vous paraît-il
satisfaisant ?
Il y a des médecins qui ont tendan-ce
à culpabiliser les femmes, qui
cherchent à les convaincre de chan-ger
d’avis. Au planning familial, on
considère qu’on n’a pas à interférer
dans le choix de la femme, qu’elle
seule sait ce qui est bien pour elle.
Nous, on est seulement là pour l’ac-compagner.
L’avortement est un
droit.
> On dit qu’il y aurait de plus
en plus de médecins réticents ?
Il n’y a pas de plus en plus de méde-cins
réticents mais il y a encore des
médecins qui le sont. Ça dépend
des secteurs.
> Le nombre d’avortements ne
baisse pas vraiment. Y a-t-il un
problème d’information sur la
contraception ?
Pour intervenir dans les collèges et
les lycées, je constate que toutes
les jeunes filles connaissent l’exis-tence
de la pilule et du préservatif
même si, parfois, il y a des idées
fausses qui circulent. Mais quand
on est une jeune adolescente et
que l’on n’a pas une relation régu-lière,
il peut y avoir des accidents
de contraception ou des oublis. Je
pense qu’il y a fondamentalement
une question d’éducation à la res-ponsabilité.
C’est le noeud du pro-blème.
> Quarante ans après son vote,
estimez-vous que la loi Veil est
correctement appliquée ?
On n’est pas dans un monde par-fait.
Ça reste toujours un peu
tabou. Les femmes qui viennent se
renseigner sur une IVG éprouvent
souvent le besoin de se justifier.
Elles vont chercher toutes les rai-sons
qui font que « là maintenant,
non, vraiment, je ne peux pas avoir
un enfant » alors que nous, on n’a
pas à savoir pourquoi.
> Comment l’expliquez-vous ?
On est encore dans une société où
les droits des femmes ne sont pas
reconnus dans leur globalité. Quel-que
part, une femme doit être une
mère. Que certaines décident de ne
pas avoir d’enfant du tout continue
à choquer.
Photo d’archives Le Télégramme
220.000
La phrase
« Encore un grand besoin de justification »
Le nombre d’interruptions
volontaires de grossesse réalisées
en France, en 2012.
« Des mesures
pourraient encore
être prises pour que
l’IVG devienne
un droit comme
un autre. »
Nathalie Bajos, directrice de recherche
à l’Inserm.
sur letelegramme. fr
Retrouvez notre dossier com-plet
sur l’avortement :
- La vidéo du discours de Simo-ne
Veil en 1974 à l’Assemblée
nationale, devant 490 députés
hommes pour neuf femmes.
- Les témoignages, interviews
et extraits des actions chocs
des militant(e) s pro-avorte-ment
dans les années 70,
à Rennes.
- Les infographies interactives
sur l’évolution du nombre
d’avortements en Bretagne de
1976 à 1978 et sur l’IVG
aujourd’hui en Europe.
- Les étapes clés, de la loi sur
la contraception à celle sur
l’avortement.
- La vidéo sur le procès aux assi-ses
de Bobigny, pour avoir avor-té,
d’une jeune femme violée.
- Le manifeste
des « 343 salopes ».
- Le documentaire de l’Ina
sur la loi Veil.
Le droit à l’IVG
en Europe
Légende de carte
Allemagne
Roy.-Uni
Pologne
Hongrie Roumanie
Rép.-
Tchèque
Autriche
Bulgarie
Grèce
Finlande
France
Italie
Espagne
Malte
Irlande
Pays-Bas
Bel.
Suède
Chypre
Hongrie
Illégal (Malte)
Toléré uniquement en cas de viol
et d’inceste (Chypre)
Légal uniquement en cas de viol,
d’inceste, de danger pour la vie de
la mère.
Les moins restrictifs
24 semaines de grossesse
De 14 à 18 semaines
De 10 à 12 semaines
Luxembourg
Vers l’adoption d’une
nouvelle législation qui
dépénalisera l’IVG avant
12 semaines.
Irlande
Légal uniquement en cas de
risque réel et substantiel
pour la vie de la mère.
France
L’entrave à l’IVG constitue un délit
puni de 2 ans d’emprisonnement et
de 30.000 euros d’amende.
Plus d’une femme sur trois a
recours à une IVG dans sa vie
Le Télégramme / Source Afp 222.500
IVG réalisées
chaque année
par
1,5 %
des femmes
de 15 à 49 ans
Yvon Corre
Monique Prévost
est responsable du
planning familial de
Douarnenez (29).
Selon elle, si le nombre
d’avortements ne baisse
pas, c’est avant tout
en raison d’un problème
d’éducation
à la responsabilité.
4. 4 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
Carte des Régions.
L’adoption a été serrée
La loi sur le découpage des régions a
donc été adoptée, hier, au Palais Bour-bon
mais le vote a été plus que serré
en raison principalement d’un durcis-sement
des écologistes et des centris-tes,
qui ont basculé de l’abstention à
un vote hostile.
Les députés ont adopté le texte, par
277 voix pour, 253 contre et 33 absten-tions,
alors qu’à la première lecture,
en juillet, ils l’avaient voté par 261
pour, 205 contre et 85 abstentions.
Jamais, depuis le début du quinquen-nat
de François Hollande, on n’avait
compté autant de votes contre. Si,
comme en juillet, une dizaine de dépu-tés
socialistes ont voté contre, hier, ils
ont été plus nombreux à voter pour,
et moins à s’abstenir.
Concrètement, le projet de loi crée
13 grandes régions métropolitaines,
au lieu de 22 actuellement, alors que
le Sénat en proposait 15. Il fusionne
l’Alsace avec la Lorraine et Champa-gne-
Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais
avec la Picardie, et Midi-Pyrénées avec
Languedoc-Roussillon, trois fusions
vivement contestées. Les autres
regroupements sont moins polémi-ques
: Poitou-Charentes avec Limousin
et Aquitaine, les deux Normandie,
Bourgogne et Franche-Comté, Rhône-
Alpes avec Auvergne. Les députés ont
refusé d’assouplir, par rapport à la ver-sion
votée en juillet, le droit d’option
permettant à un département de chan-ger
de région, très important aux yeux
des élus bretons pour « récupérer » la
Loire-Atlantique.
Quatre abstentions bretonnes
Qu’ont fait justement les élus bre-tons
? Les 27 députés se sont expri-més
: 15 ont voté pour, huit contre et
quatre ont choisi de s’abstenir. Deux
socialistes, Annie Le Houérou (Côtes-d’Armor)
et Jean-Luc Bleunven (Finis-tère),
s’étaient prononcés en faveur
du projet en première lecture ; ils ont
voté contre, hier, Gilbert Le Bris (dépu-té
PS du Finistère), lui aussi, avait
voté pour, en juillet. Il s’est abstenu
cette fois-ci. Tout comme les députés
PS Philippe Noguès (Morbihan), qui
n’était pas présent en juillet, Jean-
René Marsac (Ille-et-Vilaine), et Jean-
Pierre le Roch (Morbihan).
Parmi les « contre, le député d’Ille-et-
Vilaine Thierry Benoit (UDI), qui a
regretté « une réforme manquée » ;
Paul Molac, député du Morbihan appa-renté
Union démocratique bretonne
qui a « dénoncé un projet de loi d’es-sence
profondément jacobin, voulant
tracer des régions désincarnées au
mépris des territoires et des popula-tions,
notamment en Alsace ou en Bre-tagne
».
« Ce soir, les socialistes bretons
avaient rendez-vous avec l’Histoire en
permettant à la Bretagne de se réuni-fier.
Non seulement ils ont raté ce ren-dez-
vous mais beaucoup d’entre eux
ont trahi leur parole et parfois leurs
convictions pour satisfaire les exigen-ces
du Parti socialiste. Ils ont préféré
leur parti à la Bretagne », a, de son
côté, réagi le député costarmoricain
Marc Le Fur (UMP).
Après une tentative de conciliation
avec les sénateurs, demain, et une
ultime navette, l’Assemblée devrait
adopter définitivement le texte d’ici à
la fin de l’année.
FRANCE
Macron, l’illusionniste
À S U I V R E DEMAIN
L’ANNONCE
Photo Epa
L’Assemblée nationale
a voté, hier, en seconde
lecture, la loi sur le
découpage des régions,
lors d’un scrutin
nettement plus serré
qu’en juillet.
Parmi les députés
bretons, 15 ont voté pour,
huit contre et quatre
ont choisi de s’abstenir.
Syndicats, patronat, élus, ONG et
ministres se retrouvent, demain et
vendredi, pour tracer la feuille de rou-te
environnementale des douze pro-chains
mois. Trois thèmes sont au
menu de ce grand rendez-vous
annuel, initié en 2012 par
François Hollande : les transports, les
liens entre santé et environnement et
la conférence de l’Onu sur le climat
organisée au Bourget, fin 2015, qui
doit déboucher sur un accord multila-téral
suffisamment ambitieux pour
limiter le réchauffement.
Crispation avec les Verts
Cette édition 2014, décalée de sep-tembre
à novembre, s’inscrit dans
une période de tensions avec les
Verts, qui ne sont plus au gouverne-ment,
comme en 2012 et 2013, ainsi
qu’avec les ONG réclamant, cette
année, de réelles « avancées » et pas
simplement de « beaux discours ».
Les sujets de dissension avec les écolo-gistes
sont nombreux : suspension de
l’écotaxe, budget, incertitude sur la
durée de vie des centrales et la ferme-ture
de celle de Fessenheim, aéroport
de Notre-Dame-des-Landes et désor-mais,
barrage de Sivens (Tarn).
En 2012, François Hollande avait pla-cé
la barre très haut en promettant
de faire de la France « la nation de
Selon Ségolène Royal, la « feuille de rou-te
» environnementale sera publiée
dans sa version définitive en janvier.
l’excellence environnementale ». En
2013, des objectifs ambitieux - mais à
trop long terme, selon les ONG -
avaient été annoncés dans l’énergie
(réduction de 50 % de la consomma-tion
d’ici à 2050, moindre recours aux
hydrocarbures, taxe carbone).
Depuis, le texte de la loi sur la transi-tion
énergétique, qui reprend ces
objectifs, a été bouclé par la ministre
de l’Écologie, Ségolène Royal. Au prix
d’un certain flou sur le nucléaire et le
financement de la transition énergéti-que,
le texte a été adopté sans trop
de vagues par les députés.
Activités périscolaires.
Pas si simple pour les élus...
La mise en place des activités péri-scolaires,
malgré leur succès, n’est
pas sans causer quelques soucis
aux élus. C’est ce qui ressort d’une
enquête menée auprès de plus de
6.600 communes, au printemps der-nier,
par la Caisse nationale des
allocations familiales (Cnaf) en coo-pération
avec l’Association des mai-res
de France.
Durant l’année scolaire 2013-2014,
près de 4.000 communes ont orga-nisé
les nouveaux rythmes scolai-res
(cinq matinées d’enseignement
au lieu de quatre) pour 1,3 million
d’élèves, soit 22 % du total.
D’après l’enquête, parmi ces com-munes,
92 % ont mis en place de
nouvelles activités périscolai-res
(Nap) sur les trois heures ne fai-sant
pas l’objet d’un enseigne-ment.
Parmi elles, près de deux sur
trois (64 %) ont choisi de répartir
ces Nap sur quatre jours, conformé-ment
à l’objectif de la réforme.
Sur un ou deux jours
Pour l’année scolaire 2014-2015 cet-te
fois, 87 % des communes
devraient proposer des Nap,
d’après les projets des maires décla-rés
à l’Éducation nationale au prin-temps
dernier. Mais, selon l’étude,
nombre de communes appliquant
la réforme, pour la première fois,
envisageaient de regrouper les nou-velles
activités péri-scolaires « sur
un ou deux jours : par exemple, en
proposant des Nap de 15 h à
16 h 30, deux fois par semaine, ou
de 13 h 30 à 16 h 30, une fois par
semaine ».
Par ailleurs, le coût moyen annuel
des Nap pour les communes - pour
rémunérer le personnel d’encadre-ment
- peut être estimé à 207 euros
en moyenne par enfant. L’État
prend à sa charge 50 euros (et
40 euros supplémentaires pour les
communes en difficulté). Si ces Nap
correspondent aux critères de la
Cnaf (cela a été le cas pour 55 %
des communes en 2013), celle-ci
apporte une aide complémentaire.
Quelle que soit leur taille, la très
grande majorité des communes (de
74 % à 86 %) déclarent, en tout
cas, rencontrer des difficultés d’ap-plication
de la réforme. Et celles
qui la mettent en oeuvre en
2014-2015 anticipent de telles diffi-cultés
: dans l’ordre décroissant,
problèmes de financement, de
locaux, de personnel principale-ment.
Photo François Destoc
Environnement. Une 3e conférence
pour définir la politique « verte »
Violences conjugales. Le gouvernement
renforce la protection des femmes
sur letelegramme.fr
Le détail des votes bretons
Moins de 20 % des femmes subis-sant
des violences portent plainte
contre leur partenaire. Le gouverne-ment
a promis, hier, de faciliter les
démarches avec la police et d’amé-liorer
la coordination entre les diffé-rents
acteurs de la prise en charge
des victimes.
Systématiser les dépôts de plainte
en cas de signalement de violences
et garantir le suivi des femmes victi-mes
: c’est l’objectif d’une conven-tion
avec la police sur le traitement
des mains courantes, signée à Paris,
par le ministre de l’Intérieur, Ber-nard
Cazeneuve, ses homologues de
la Justice, Christiane Taubira, et des
Affaires sociales, Marisol Touraine,
ainsi que la secrétaire d’État char-gée
des Droits des femmes, Pasca-le
Boistard. Pour Marisol Touraine,
« la plainte doit devenir un principe,
et la main courante, l’exception ».
De son côté, Christiane Taubira a évo-qué
l’action du gouvernement pour
faire face au fléau des violences
conjugales, alors qu’hier était diffu-sée
une circulaire aux procureurs de
toute la France contenant une série
de mesures. Généralisation du télé-phone
« grand danger » et des sta-ges
de responsabilisation des mis en
cause, auxquels ont recours 72 par-quets,
ont, d’ores et déjà, donné des
« résultats encourageants », a souli-gné
la garde des Sceaux.
Désormais, les activités annexes à l’enseignement peuvent être regroupées sur un
après-midi entier.
Analyse
Henry Lauret
Un brin angélique,
politiquement incorrect, il
promettait de ne pas jouer
petit bras. Que restera-t-il
des ambitions affichées par
Emmanuel Macron depuis son
atterrissage surprise à Bercy ?
Le verbe haut, le jeune ministre
de l’Économie a fustigé, tour
à tour, les 35 heures, les rentes
de situation, l’assommoir
du Code du travail, les
retraites-chapeau… Sa feuille
de route est des plus claires :
amadouer Bruxelles et Berlin,
incarner un néovolontarisme
qui suppose de planter
les réformes là où la majorité
socialiste n’en voudra surtout
pas.
Qui peut croire qu’une gauche
aux abois oserait faire chuter
le totem des 35 heures, épargné
par Sarkozy lui-même ?
Fusionner CDD et CDI, comme
le suggère le Prix Nobel
Jean Tirole, bien peu suspect de
dérive ultralibérale ? Demain,
le sommet franco-allemand
balaiera les folles rumeurs
savamment instillées
par l’entourage des ministres
sur la portée réelle des réformes
figurant dans la future loi
Macron. Pour le dire autrement,
la France, championne
du monde de la dépense sociale
(32 % du PIB) et de la dépense
publique (57 % du PIB), ne
chamboulera sûrement pas son
modèle par la vertu d’un texte
attrape-tout qui prétend, entre
autres, revenir sur le travail
dominical comme sur le statut
des professions réglementées.
Demain, Berlin acquiescera
poliment. Quant à Bruxelles,
elle nous a déjà donné jusqu’au
printemps pour entretenir
l’illusion. Pas de vaisselle cassée
donc dans le ménage à trois.
À Paris, on respire et on compte
d’abord, et surtout, sur
les facilités monétaires de
la Banque centrale européenne,
la baisse de l’euro, la chute du
pétrole et les milliards promis
par la commission Juncker
pour retrouver le chemin
de la croissance.
Le salut qui vient d’ailleurs,
une vieille habitude. Bilan :
cinq millions de chômeurs !
5. 5 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
FRANCE
L A P R O P O S I T I O N Paris. Braquage chez Cartier
Prisons surpeuplées. Le Contrôleur
général pour un « numerus clausus »
et brève prise d’otage Le nouveau Contrôleur général des
lieux de privation de liberté, Adeline
Hazan, ancienne présidente du Syndi-cat
L’affaire a commencé vers 18 h 30 et
s’est dénouée un peu plus de deux
heures plus tard, avec la reddition
des malfaiteurs. C’est un appel au
17 d’un riverain qui a alerté les poli-ciers,
en fin d’après-midi, dans ce
quartier touristique très fréquenté
proche des Champs-Élysées et qua-drillé
par les forces de l’ordre en
nombre, à quelques semaines des
fêtes de Noël.
Deux hommes ont fait irruption dans
la bijouterie chic, située rue
François 1er (VIIIe arrondissement).
Ils auraient menotté le vigile, selon
un témoin, et auraient été interrom-pus
par les policiers, rapidement arri-vés
sur place. Selon Christophe Cré-pin,
responsable des relations presse
du syndicat Unsa-Police, « ils ont
fait main basse sur des bijoux ». Ils
auraient ensuite essayé de prendre
dans leur fuite une personne en ota-ge,
avant de « s’emparer d’un scoo-ter
» à proximité de la bijouterie.
Quand ils ont vu, à leur sortie de
l’établissement de luxe, « les effec-tifs
de police en patrouille », ils
n’ont pas hésité à faire feu dans leur
direction », a affirmé Christophe Cré-pin.
Un hélicoptère sur zone
Après cet échange de tirs, les deux
hommes ont pris la fuite sur le scoo-ter.
Ils sont arrivés rue Dalou, dans
le XVe arrondissement. Rattrapés par
la police, il y a eu un nouvel échan-ge
de tirs. Un des deux hommes a
été légèrement blessé au bras. Les
braqueurs ont alors décidé de s’en-fuir
à pied, et de se retrancher à
deux pas, dans un salon de coiffure
de ce quartier proche de la gare
Montparnasse, où ils ont pris en ota-ge
le responsable de l’établisse-ment.
Les hommes étaient armés
d’un fusil de type Kalachikov et d’un
pistolet 9 mm, a précisé le procureur
de Paris, François Molins.
Après une négociation menée par
des policiers de la Brigade de recher-che
et d’intervention, les malfai-teurs
ont laissé partir leur otage,
sain et sauf. Puis, conformément
aux consignes des policiers, ils sont
sortis les mains en l’air du salon. Un
important dispositif de sécurité avait
été mis en place, appuyé par un héli-coptère.
Le butin a été retrouvé dans le salon
de coiffure. « Il y avait beaucoup
d’argent et des bijoux qui avaient
été bien choisis », a encore précisé
François Molins. « Ils ont pris tous
les solitaires et des montres avec
des diamants », a témoigné, hier
soir, une jeune femme qui se trou-vait
dans la bijouterie Cartier cam-briolée.
« On s’est retrouvés dans
une pièce tous allongés par terre,
les mains derrière le dos ». Selon cet-te
touriste de 34 ans, il y avait dans
le magasin trois clients et une dizai-ne
de membres du personnel.
2 4 HEURES EN FRANCE
AFP
Photo Après le braquage de la bijouterie, les malfaiteurs ont pris une personne en otage dans un salon de coiffure.
Deux hommes ont
braqué, hier, en fin
de journée, une bijouterie
Cartier proche des
Champs-Élysées, à Paris,
avant de se retrancher
et de prendre brièvement
en otage une personne
dans un salon de coiffure
du XVe arrondissement,
puis de se rendre
aux forces de l’ordre.
Dieudonné devant le tribunal pour un appel aux dons de la magistrature (SM, gauche),
s’est prononcée, hier, pour un
« numerus clausus » en prison, et
ce, pour endiguer la surpopulation
carcérale. Cela reviendrait « à diffé-rer
les incarcérations quand le seuil
est atteint » et « à libérer certains
détenus en fin de peine, à condition
de leur proposer un accompagne-ment
», a-t-elle expliqué dans Le Pari-sien.
« Il est temps de faire entrer le droit
en prison car, pour les détenus mais
aussi pour les surveillants, la surpo-pulation
a de graves conséquen-ces
», a insisté l’ancienne magistrate
et maire socialiste de Reims (Marne).
Elle propose également « d’interdire
la pratique des matelas au sol », pré-cisant
que « chaque nuit, plus de
1.000 détenus dorment par terre,
dans des cellules déjà surchargées ».
Début novembre, les prisons françai-ses
affichaient, avec 66.530 détenus,
un taux d’occupation de 115 %.
Sur France Info, la ministre de la Jus-tice,
Christiane Taubira, a souligné
s’être « déjà exprimée contre » le
numerus clausus. Mais, selon elle,
c’est une idée qui a le mérite de
poser le débat sur l’incarcération. »
La France en contravention
Cette proposition survient le jour
même où la France s’est retrouvée
en contravention avec une obliga-tion
inscrite dans la loi depuis bien-tôt
140 ans, l’emprisonnement en
cellule individuelle. Le principe de
« l’encellulement individuel » figure
en effet dans la loi depuis 1875, mais
n’est jamais appliqué. Réaffirmé, en
2000, dans la loi sur la présomption
d’innocence, il a fait l’objet de plu-sieurs
moratoires, dont le dernier
expirait, hier. Reconnaissant l’objec-tif
impossible à atteindre, Christia-ne
Taubira avait déposé un amende-ment
pour prolonger encore le délai,
jusqu’en 2018. Mais le président de
la commission des Lois de l’Assem-blée,
Jean-Jacques Urvoas (PS), a
refusé ce nouveau sursis. La Chancel-lerie
a donc retiré son amendement
et Manuel Valls a chargé le dépu-té
socialiste Dominique Raimbourg
de plancher sur la question dans un
rapport à remettre, fin novembre.
Techniquement, depuis hier, des
détenus pourraient donc saisir les tri-bunaux
administratifs de cette viola-tion
de leurs droits, relève l’avocat
Étienne Noël.
Photo Epa, archives
Outre les coûteux travaux réalisés
dans l’appartement de fonction de
son numéro un, Thierry Lepaon, la
CGT aurait également dépensé
62.000 euros pour rénover son
bureau au siège de la centrale à
Montreuil, près de Paris, affirme le
Canard enchaîné. Selon l’hedoma-daire
satirique, ce bureau de plus
de « 50 mètres carrés » a été entiè-rement
rénové, notamment le par-quet,
le mobilier, l’électricité. Hier
soir, la CGT s’est dite « étonnée »,
dans un communiqué, que « depuis
plusieurs semaines, une campagne
de presse se focalise sur les travaux
réalisés dans l’environnement du
Secrétaire général ». (Photo Epa,
archives)
Il est à nouveau sur le devant de la scène judiciaire. L’humoriste controversé Dieudonné, condamné à
plusieurs reprises pour des propos jugés antisémites, comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel
de Paris. L’artiste est poursuivi pour avoir lancé un appel aux dons afin de régler ses amendes. Or, le fait
« d’ouvrir ou d’annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d’indemniser des amendes, frais et
dommages-intérêts prononcés par des condamnations judiciaires » est passible d’une peine de six mois
d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. (Photo AFP, archives)
L’ancienne maire UMP d’Avignon a
perdu son procès en diffamation
contre l’éditeur d’un livre décrivant
une élue d’une ville de province exé-cutant
une « faveur sexuelle » à
Nicolas Sarkozy pour le « déten-dre
». Marie-José Roig estimait que
l’ouvrage « Le Monarque, son fils,
son fief » (éditions du Moment) la
désignait. Le tribunal en a décidé
autrement et a même condamné
l’ancienne élue à rembourser les
frais de justice de l’éditeur. Pour la
justice, elle n’était pas à l’évidence
identifiable.
Un exemplaire du rarissime
« First Folio » (« Premier Folio »), pre-mière
compilation des oeuvres théâ-trales
de William Shakespeare
(1564-1616) datant de 1623, a été
découvert et authentifié à Saint-Omer
(Pas-de-Calais), a annoncé, hier, la
bibliothèque d’agglomération. « Il
s’agit du second en France avec celui
de la BNF (Bibliothèque nationale de
France, NDLR) », a expliqué Rémy Cor-donnier,
responsable des fonds patri-moniaux,
à l’origine de l’étonnante
découverte. (Photo AFP)
Le Paon (CGT).
Un bureau aussi rénové
à grands frais ?
Shakespeare.
Une oeuvre rare
retrouvée à Saint-Omer
Najat Vallaud-Belkacem relance son
ambitieux projet de parité à l’école.
Quelques mois après la polémique
née autour de l’expérimentation des
« ABCD de l’égalité », la ministre de
l’Éducation nationale a souhaité,
hier, que l’éducation à l’égalité filles-garçons
à l’école fasse « consensus »
lors de la présentation de son plan.
« La surpopulation a de graves consé-quences
», a souligné l’ancienne magis-trate,
Adeline Hazan.
École. La ministre
espère un consensus
sur l’égalité filles-garçons
« Faveur » à Sarkozy.
L’ex-maire d’Avignon
perd son procès
6. 6 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
Chaud devant ! Sur les dix premiers
mois de 2014, la température
moyenne a dépassé la normale de
près de 1,1 °C, soit plus que le précé-dent
record de +1,0 °C en 2003,
selon un « bilan climatique provisoi-re
» publié, hier, par Météo-France.
« 2014 figurera très probablement
dans le trio de tête des années les
plus chaudes depuis le début du
XXe siècle, avec 2011 (+1,1 °C) et
2003 (+1,0 °C) », relève l’organis-me.
L’automne, en particulier, a été
très doux, avec des températures
de 2 à 3 °C au-dessus des normales
de saison sur l’ensemble du pays. Il
devrait se placer au 2e rang des
automnes les plus chauds depuis
1900, derrière celui de 2006.
Sept mois sur dix ont connu des
températures supérieures aux nor-males,
notamment janvier (+2,7 °C,
le plus chaud depuis 1900),
février (+2,1 °C), avril (+1,9 °C) et
octobre (+2,4 °C).
Novembre tout doux
« Au regard de l’extrême douceur
actuelle, novembre s’inscrira très
certainement dans la lignée des
mois précédents, avec une tempéra-ture
moyenne mensuelle largement
supérieure à la normale », anticipe
l’organisme de prévision. Il faudrait
en effet un mois de décembre extrê-mement
froid, avec des températu-res
plongeant 3 °C sous la normale,
pour que l’année ne rejoigne pas le
top 3 des années record.
« Il faudrait des températures gla-ciales
et ça me paraît improbable »,
souligne Christine Berne, climatolo-gue
à Météo-France. « Ça
n’apparaît pas non plus dans les scé-narios
les plus probables de prévi-sion
saisonnière, qui misent plutôt
sur un mois de décembre proche
des normales ou peut-être un petit
peu doux. »
Ces températures s’inscrivent
d’ailleurs dans la tendance obser-vée
au cours des dernières décen-nies
: les 15 années les plus chau-des
recensées en France depuis le
début du XXe siècle l’ont toutes été
au cours des 25 dernières années.
« Il y a deux phénomènes », pointe
Christine Berne. « Il y a une aug-mentation
de la température
moyenne, régulière depuis le début
du XXe siècle. Et cette augmenta-tion
est corrélée avec l’augmenta-tion
des gaz à effet de serre dans
notre environnement, importante
depuis les dernières décennies. (…)
Or, depuis l’an 2000, on a beau-coup
plus d’années chaudes que
d’années "normales" ou fraîches.
La tendance est tout à fait nette ».
Ces données rejoignent le constat
fait par l’Agence américaine océani-que
et atmosphérique, qui souli-gnait
récemment que les dix pre-miers
mois de 2014 avaient été les
plus chauds enregistrés sur la planè-te
depuis le début des relevés de
température en 1880.
Photo Epa
Sept mois sur dix ont connu des températures supérieures aux normales, notamment avril (+1,9 °C) et octobre (+2,4 °C).
2014 figurera au moins
dans le top 3 des années
les plus chaudes depuis
le début du XXe siècle
en France, la température
moyenne entre janvier et
octobre étant déjà la plus
élevée jamais observée
sur cette période depuis
1900. Un record qui
confirme une « tendance
nette » au réchauffement.
FRANCE
L E RENDEZ-VOUS
Le livre jeunesse en fête à Montreuil
L ’ I N I T I A T I V E
Météo. 2014 au top 3
des années les plus chaudes
Les musées français commencent à
ouvrir leurs portes aux malades
d’Alzheimer, suivant l’exemple de
pionniers comme le MoMa, le
musée d’art moderne de
New York, ou le Musée des Beaux-
Arts de Montréal.
La Piscine de Roubaix mène un pro-gramme
régulier depuis 2010.
Dans d’autres musées, comme le
Centre Pompidou et le Louvre, des
formations du personnel d’anima-tion
sont en cours. Le Musée de la
Musique de Paris va pérenniser
l’an prochain le programme expéri-mental
conduit l’an dernier.
Approche sensorielle
Pour Carrie McGee, en charge du
programme Alzheimer du MoMa,
le plus ancien, avec une centaine
de visiteurs par mois depuis 2006,
les retours sont unanimes : « Les
personnes partent toutes plus heu-reuses
qu’à leur arrivée ».
« Le déclic s’est fait quand on a
emmené des malades d’Alzheimer
voir une exposition de peintures de
Turner : le plaisir se lisait sur leurs
visages », témoigne Anne-
Marie Lasry-Weiller, à la tête de la
fondation Swiss Life, partenaire de
La Piscine pour le programme d’ac-cueil
de patients Alzheimer.
L’animateur des visites à La Pisci-ne,
Julien Ravelomanantsoa, s’est
inspiré de son expérience avec les
enfants pour mettre en oeuvre le
programme Alzheimer. Le musée,
situé dans un cadre exceptionnel
puisqu’il s’agit d’une ancienne pis-cine,
propose une approche senso-rielle.
Il travaille par exemple avec
un parfumeur, pour associer des
odeurs aux tableaux.
Enrichir la vie du patient
« Ce que veulent avant tout les
malades d’Alzheimer, c’est passer
du bon temps ». Quand ils arri-vent,
Julien discute en prenant son
temps avant de les embarquer
pour une visite ou un atelier. Car
tous les témoignages insistent sur
l’importance du « temps d’ac-cueil
» : offrir un café, des petits
gâteaux, permet aux personnes de
prendre leurs repères tranquille-ment.
« On veut souvent légitimer tout
comme étant thérapeutique »,
observe Jean-Luc Noël, président
du comité Personnes âgées à la
Fondation de France : « Le jardina-ge
est thérapeutique, la cuisine est
thérapeutique, l’art est thérapeuti-que…
Je pense qu’aller au musée
ne va pas guérir un malade
d’Alzheimer, mais il va rompre son
isolement, le faire sortir et parta-ger
un bon moment. Cela va ralen-tir
la maladie et enrichir sa vie ».
Photo AFP
Les musées entrouvrent la porte
aux malades d’Alzheimer
La Piscine de Roubaix mène un programme régulier depuis 2010.
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Le Salon du livre et de la presse jeu-nesse
de Montreuil, devenu le pre-mier
du genre en Europe, célèbre
avec panache sa 30e édition avec
plus de 150 auteurs invités. Quelque
162.000 visiteurs, dont de nom-breux
scolaires, s’y étaient pressés
en 2013.
En trente ans, la manifestation
créée par la ville de Montreuil et le
conseil général de la Seine-Saint-
Denis a beaucoup grandi et changé.
En 1985, cinquante éditeurs avaient
pris part à la première édition. Ils
sont désormais 450 ! Quelque
2.000 nouveautés étaient publiées.
Il y en a désormais trois fois plus.
« Un art multiple »
Le secteur de la jeunesse se place
pour la première fois cette année en
deuxième position, derrière la litté-rature
générale. La littérature jeu-nesse
reste malgré cela le parent
pauvre des médias et certains la
considèrent encore comme un gen-re
mineur.
« Pourtant, dit Sylvie Vassallo, direc-trice
du Salon depuis 2001, c’est
une littérature à part entière et un
art multiple, avec un vocabulaire
unique, des écritures originales, la
porte ouverte vers l’imaginaire et la
construction de sens ».
« On pourrait appeler la littérature
jeunesse le Xe art (le IXe étant la BD),
ou même le premier, puisqu’elle est
le premier objet culturel et le pre-mier
rapport à l’art des enfants. La
manière dont elle est perçue fait
aussi réfléchir à la place de l’enfant
dans la société », poursuit Syl-vie
Vassallo. « C’est un art parce
qu’elle explore l’expérience humai-ne
par des voies non convenues, des
détours, des métaphores », renché-rit
l’anthropologue Michèle Petit.
L’impact du cinéma
De grands textes de littérature jeu-nesse
appartiennent d’ailleurs au
patrimoine littéraire mondial,
d'« Alice au pays des merveilles »
aux contes de Grimm ou d’Ander-sen.
D’autres, récents, connaissent
un succès planétaire amplifié par le
cinéma, comme « Harry Potter ».
Cette année, l’édition jeunesse peut
encore dire merci au grand écran :
2014 a été un bon millésime grâce
aux ventes records des romans pour
adolescents adaptés au cinéma com-me
« Nos étoiles contraires », de
John Green, ou « Divergente » de
Veronica Roth. Sans oublier la trilo-gie
de science-fiction « Hunger
Games », de l’Américaine Suzanne
Collins.
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8. 8 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
Le marché
toujours déprimé
72.785 - 5 %
Pelouse. En Avant
le solarium avec Sparfel
Arnaud Morvan
Utiliser la luminothérapie
pour doper les gazons
sportifs mal exposés ou
récalcitrants : c’est le
principe du
photosynthétiseur
développé par Sparfel. Un
engin aux faux airs de
tondeuse géante qui a
goûté, hier, à Guingamp,
à l’herbe du Roudourou.
En avant-première.
À 72 h du choc d’Europa League
entre l’En Avant de Guingamp et la
Fiorentina, la pelouse copieusement
arrosée du Roudourou s’est offert,
hier, une petite séance de solarium
aussi inédite que bienvenue. À l’om-bre
de la tribune présidentielle où sié-gera,
jeudi, Michel Platini, un engin
de 13 mètres de long par 7 mètres de
large a lentement déployé ses ailes
d’aluminium. Et à la vitesse de l’es-cargot
(deux mètres par heure), ce
drôle de satellite a couvé la pelouse
et donné au cinquième gazon fran-çais
(selon le classement de la Ligue
de football professionnel) un bain de
soleil pas vraiment de saison.
Facture d’électricité
divisée par six
« Les lampes du photosynthétiseur -
des micro-leds - produisent une lumi-nosité
deux fois supérieure à un enso-leillement
d’été sans nuage. Cette
Baie d’Audierne.
lumière, associée à la chaleur et au
Ferme houlomotrice :
gaz carbonique que diffuse la machi-ne
au ras du sol, optimise la photo-synthèse,
rien avant 2017 La mise en vente
et donc la croissance de la
pelouse », sourit Clément Fréreux,
ingénieur en charge du développe-ment
chez Sparfel.
Spécialiste des pelouses sportives et
des espaces verts (*), l’entreprise
basée à Ploudaniel (29) planche sur
ce prototype « depuis trois ans », rap-porte
Jean-Claude Sparfel, fondateur
devenu conseiller technique. « La
luminothérapie existe déjà dans les
stades pros équipés de lampes stati-ques
au sodium. Mais avec notre pro-cédé
mobile nous divisons la facture
d’électricité par six ! En outre, le pho-tosynthétiseur
qui peut travailler
24 h/24 sans assistance, assèche
moins les pelouses », détaille l’hom-me
de l’art qui avec Clément Fréreux
s’est adjoint le précieux concours
des scientifiques de l’INRA, de la sta-tion
biologique de Roscoff et du
CARAH, en Belgique, pour optimiser
spectre lumineux, température et
CO2 diffusés par la machine.
Actionnée par écran tactile (ou via
une application développée pour
smartphone), se déplaçant comme
un robot-aspirateur sur le tapis d’un
salon, la bête de quatre tonnes a
réchauffé hier ses premiers m² de
ray-grass sous l’oeil de son futur pilo-te,
Manu Bessong, ancien pro recon-verti
dans l’entretien du Roudourou.
300.000 ¤ pièce
Passées les phases de tests prévues
jusqu’en avril 2015, la société Spar-fel
entend commercialiser l’appareil
fabriqué à Plouigneau (chez SB2M,
29) à l’international. À l’échelle hexa-gonale,
les clubs de L1 et L2 seront
ses cibles prioritaires.
Pour être dans le match, il en coûte-ra
aux ténors du foot 300.000 ¤ piè-ce.
Un engin qui abolit les saisons
(côté météo) mais qui n’en demande-rait
que sept (au plan sportif) pour
être amorti.
* En charge du stade d’En Avant, Sparfel
(90 salariés, 11 M¤ de CA) assure aussi,
entre autres, l’entretien de l’INF de
Clairefontaine (78).
ÉCONOMIE
L’Héliotrope, l’un des navires hautu-riers
de la Scapêche, est revenu
dimanche à Lorient, après plus de
dix mois dans un chantier espa-gnol
: l’ancien chalutier de 33,80 m
y a été remotorisé et entièrement
transformé… en palangrier automa-tisé.
Une refonte qui va permettre à
l’armement des Mousquetaires
d’expérimenter une nouvelle pêche
dans les eaux européennes. L’Hélio-trope
va travailler dans le Golfe de
Gascogne, les mers d’Ecosse et d’Ir-lande.
Les espèces visées sont des
poissons de grands fonds (sabre et
lingue bleue) et de hauteur comme
la julienne, le merlu ou le cabillaud.
2 M¤ ont été investis. La Scapêche a
aussi obtenu un cofinancement de
France Filière pêche : si la reconver-sion
de l’Héliotrope donne satisfac-tion,
d’autres armements et
patrons de pêche pourraient être
intéressés.
Hervé Queillé
Les ventes et donc les volumes de pro-duction
ne cessent de chuter. Le site
PSA de La Janais-Rennes va encore per-dre
des effectifs en 2015. En douceur,
certes, sur la base du volontariat.
Néanmoins, 300 à 500 emplois seront
perdus pour la région.
La déclinaison locale du « dispositif
d’adéquation des emplois et des com-pétences
» présentée lundi par le
groupe PSA, et destinée à réduire les
effectifs en 2015, n’apporte pas de
bouleversement à l’usine rennaise. Il
ne s’agit que d’une reconduction de
mesures d’ores et déjà appliquées,
l’an passé, dans le cadre du « contrat
social » signé en 2013 : congés
seniors et mobilité interne et externe
« sécurisée ».
Selon les prévisions de la direction,
environ 300 personnes devraient quit-ter
les ateliers. Plus vraisemblable-ment
autour des 500. Malgré leur
Milliers de véhicules
200
150
100
50
2015
inquiétude, FO, CFDT, CFE-CGC et SIA-GSEA,
face à ces réductions d’effectifs
liées à la chute vertigineuse de la pro-duction
- qu’il est loin, le pic de
370.000 véhicules produits en 2005
avec 12.000 personnes ! - se félicitent
d’avoir signé le « contrat social » :
« Sinon, on pouvait s’attendre à des
licenciements ». Les syndicats misent
sur le remplaçant de la 5008 (projet
P87 qui doit démarrer en octo-bre
2016) pour relancer la production,
qui devrait atteindre les 110.000
véhicules/an (dont 40.000 508 et C5).
Quel avenir pour La Janais ?
CFDT et CGT sont plus pessimistes,
affirmant que, d’ici à 2017, ce sont
1.000 emplois qui seront supprimés.
Et d’estimer que le nouveau véhicule,
« qui sera seul en 2018 » ne suffira
pas à fournir du travail aux 2.500 à
3.000 salariés qui seront encore pré-sents
ni à pérenniser le site : « Si un
nouveau véhicule n’est pas annoncé
pour 2018-2019, on peut s’interroger
sur l’avenir de La Janais et de la filière
automobile dans la région ». Quoi
qu’il en soit, à court terme, dans une
usine où 500 salariés chôment par
rotation chaque jour et où moins de
60.000 autos devraient être fabri-quées
l’an prochain, le seul espoir
repose sur le succès de l’énigmatique
mais très attendu P87...
Photo Claude Prigent
Construction
La rareté et la cherté du foncier, la
hausse de 50% des coûts de construc-tion
en dix ans et la fiscalité de
l'immobilier pèsent sur la construc-tion
en France, selon la Fédération
des promoteurs immobiliers (FPI).
Marché de la construction
d’août à octobre
- 3,9 %
98.017
Mises
en chantier
Permis de
construire
accordés
17 h 17 l’Eco
Innovation, créations d’entreprise,
investissements, rendez-vous…
chaque jour, à 17 h 17, retrouvez
notre regard optimiste sur l’actu
éco bretonne. www.letelegramme.fr
918.000
Le géant
français du
surgelé Picard,
enseigne
préférée des
Français, est à vendre : son
propriétaire, la société
d’investissement
britannique Lion Capital,
prépare la cession de
l’enseigne. Le processus
devrait durer six mois. Lion
Capital, qui détient
également Findus, avait
racheté l’enseigne il y a
quatre ans pour plus de
1,5 milliard d’euros à BC
Partners, selon Les Echos.
Picard compte 920
magasins en France et
4.500 salariés. Le groupe
de surgelés génère
1,4 milliard d’euros de
chiffre d’affaires.
Le plaidoyer du futur P-DG
Le futur P-DG d’EDF a plaidé, hier,
pour un rééquilibrage des tarifs
réglementés de l’électricité dont
les hausses insuffisantes
pénalisent le groupe, selon lui.
Les chantiers
STX de
Saint-Nazaire
vont-ils passer
sous pavillon
italien ? Le constructeur
naval italien Fincantieri
serait en négociations
avancées avec le groupe
coréen STX, propriétaire
à 66,6 % de STX France,
selon le quotidien italien
Il Sole 24 Ore. Déficitaire,
le groupe coréen STX a
mis ses filiales
européennes en vente en
début d’année. L’État
français est
particulièrement attentif
à ce dossier, sachant
qu’il détient 33 % des
parts du chantier
français.
Photo Claire Marion
Les 326 salariés de Tilly-Sabco seront
fixés le 5 décembre à midi. C’est à cet-te
date qu’on connaîtra le nom du
repreneur de l’abattoir de volailles
désigné par le tribunal de commerce
de Brest. Le temps pour les juges
d’étudier les offres de reprise du site.
Hier, le tribunal a prolongé la poursui-te
de l’activité jusqu’au 6 décembre.
Baptisé Light Turf Evolution, le
photosynthétiseur de l’entreprise
Sparfel a entamé ses tests, hier, sur la
pelouse d’En Avant.
Le projet de ferme houlomotrice au
coeur de la baie d’Audierne (29) est
toujours en phase exploratoire. Le
constructeur naval français DCNS et
l’énergéticien finlandais Fortum
sont associés pour la construction
d’une ferme-pilote captant l’éner-gie
des vagues, via la technologie
des « Waverollers », afin de créer
de l’électricité. Le comité de suivi
Wattmor a fait lundi après-midi le
point de ce dossier au siège de la
communauté de communes du
Haut Pays bigouden à Pouldreuzic.
En septembre 2013, il était prévu,
comme nous l’annoncions alors, la
construction pour 2016 avec une
mise en service en 2017. Actuelle-ment,
le dossier semble reculer
dans le temps. Interrogé lundi soir,
Pierre Plouzennec le maire de Plo-zévet,
l’une des communes avec
Pouldreuzic pressentie pour l’im-plantation
de cette ferme houlomo-trice,
a évoqué les négociations tou-jours
en cours avec les profession-nels.
« On est encore dans la phase
exploratoire et il faudra au moins
deux ans d’études… Il n’y aura
donc rien de fait avant 2017 ! »
Sur le web
Tilly-Sabco. Réponse
le 5 décembre
PSA Rennes. Nouveau dégraissage en 2015
En euros, le montant des
aides votées par le
Parlement européen pour
la réinsertion des
travailleurs licenciés des
abattoirs Gad de
Lampaul-Guimiliau,
Saint-Nazaire et
Saint-Martin-des-Champs.
Un vote qui confirme celui
de la Commission
européenne du 24 octobre
dernier.
EDF
sur letelegramme.fr
Voir la vidéo
Les négociations
Scapêche. Le chalutier
transformé
en palangrier
Baisse de production
à La Janais
Le Télégramme
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Prévisions
9. 9 ÉCONOMIE Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
Entreprendre. À l’Ouest, on innove
Catherine Magueur
Ils sont jeunes. Ils ont du
talent et pour la plupart
moins de 40 ans. Ce sont
des Bretons qui innovent,
qui inventent la Bretagne
de demain. L’Association
des cadres bretons a
repéré ces nouveaux
conquérants qui vont
compter en 2015.
De gauche à droite et de haut en bas :
Olivier Méril, Marianne Guyader,
Nicolas et Marion Velez De La Calle et
Guillaume Rolland font partie des
quinze Bretons qui vont compter en
2015, selon l’Association des cadres
bretons.
En Bretagne, il y a des entrepre-neurs,
des capitaines d’industrie
que tout le monde connaît. Il y a
d’autres entrepreneurs que l’on
connaît moins, ou pas. L’Associa-tion
des cadres bretons a mis en pla-ce
la commission Kavadeen -
« découvertes » en breton - qui a
élaboré quatre livres blancs sur l’in-novation,
pour « faire avancer les
idées neuves ». Avec la bénédiction
de « sages », comme Jean-Yves Le
Drian, ministre de la Défense,
ex-président de la Région, Jean-
Marc Roué, président du conseil de
surveillance de Brittany Ferries, de
Renaud Sassi, fondateur de ZeBank,
Pierre Gattaz, président du Medef.
Ils regardent grandir et donnent
leur caution à cette Bretagne qui
bouge. Du numérique, en passant
par les rillettes de thon ou les sous-vêtements,
à l’Ouest, on innove.
1. Marianne Guyader (Groix et
Nature) : « Une aventure au long
cours ». Elle est responsable export
de la dernière conserverie basée sur
l’Île de Groix. Une petite équipe spé-cialiste
de rillettes à base de thon,
de saumon, de coquilles Saint-Jac-ques
et même d’ormeaux. Son hui-le
de homard fait un tabac à travers
le monde.
Aujourd’hui, Groix et Nature comp-te
400 points de vente. L’outil de
production doit évoluer et l’entre-prise
construit un nouveau bâti-ment.
Le développement à l’interna-tional
est plus que jamais un cap.
Pendant ce temps, sur l’île, on
invente de nouvelles recettes.
2. Guillaume Rolland (SensorWa-ke)
: « Sous l’oeil de Google ». Ce
jeune inventeur a fait sa révolu-tion…
dans le monde du réveil.
Oubliées ces alarmes qui vous déchi-rent
l’oreille au petit matin. Guillau-me
Rolland a élaboré un réveil olfac-tif,
baptisé SensorWake. Facile.
Vous insérez une petite capsule à
l’arrière du réveil, qui, à l’heure de
votre choix, se diffuse dans votre
chambrette et vous assure un réveil
en délicatesse, en moins d’une
minute.
De quoi se lever du bon pied. Même
le géant Google s’y intéresse !
Guillaume Rolland a lancé une cam-pagne
de financement participatif
pour proposer son SensorWake
avant les fêtes sur www.sensorwa-ke.
com. Son objectif 2015 ? Lever
des fonds pour distribuer son réveil
à plus grande échelle.
3. Nicolas et Marion Velez De La
Calle (Antivol). « Ethic People ».
Basée à Brest, l’entreprise a créé
une gamme de sous-vêtements et
de tee-shirts avec des modèles déca-lés,
qui « chahutent les codes ». Le
tout imprimé en haute définition.
Antivol garantit la production éthi-que
de sa production : les usines
sélectionnées en Amérique du Sud
travaillent de façon responsable,
dans le respect du droit social.
2014 aura vu la refonte du site
www.antivol.com, la mise en place
d’une nouvelle stratégie de com-mercialisation
dans le cadre de la
vente directe. Antivol va innover
encore en créant ses collections en
fonction des grands événements
sportifs.
4. Olivier Méril (Mediaveille).
« Tsunami numérique ». Il a créé,
en 2009, dans son fief rennais, une
société spécialisée en veille numéri-que,
référencement et webmarke-ting
pour les entreprises ou les insti-tutions.
Une croissance exceptionnelle pour
Mediaveille, tant en chiffre d’affai-res
(+ 620 % entre 2009 et 2013)
que d’effectif (de 10 à bientôt 40
salariés). Pour 2015, les projets
abondent avec notamment des pri-ses
de participation dans des start-up.
Autre projet auquel tient parti-culièrement
Olivier Méril : le lance-ment
de son propre accélérateur
MV Cube, destiné à accompagner
gratuitement de jeunes entreprises.
Photos DR
MARDI 9 DÉCEMBRE À 20H, BREST ARENA ACCUEILLE
LA SOIRÉE DE REMISE DES
Venez applaudir les douze bretons ou bretonnes
qui ont marqué l’année lors de la soirée-spectacle présentée
par Laury Thilleman et Lionel Buannic
en présence de nombreux artistes.
u n é v é n e m e n t e n p a r t e n a r i a t a v e c
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10. 10 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
Mistral. Saint-Nazaire dans l’attente
Hier, l’Élysée a fait savoir que
François Hollande désirait, au vu de
la situation ukrainienne, surseoir
« jusqu’à nouvel ordre » à la livrai-son
du Vladivostok, le premier Bâti-ment
de projection et de commande-ment
construit (BPC) pour la Russie.
Il y a encore quelques heures,
l’agence russe d’information Inter-fax,
citant des sources diplomati-ques
et militaires, avait annoncé le
départ du Vladivostok pour le 27 ou
le 28 novembre. Selon ces sources,
les 400 marins russes, arrivés à
Saint-Nazaire depuis le 30 juin pour
se former à ce nouveau bâtiment -
et hébergés sur un navire école, le
Smolny - auraient été autorisés à y
transférer leurs affaires personnel-les.
En tout cas, lundi après-midi,
d’après ce que nous avons pu
constater, ils étaient nombreux à
monter à bord du nouveau BPC.
Autre détail qui laissait présager un
départ imminent, le changement de
place du Vladivostok, dans la nuit
de samedi à dimanche. Il a quitté
les quais du constructeur STX pour
laisser la place au Sébastopol,
deuxième Mistral commandé par la
Russie. Il mouille désormais dans la
forme d’écluse Joubert. Une simple
porte le sépare maintenant de l’es-tuaire
de la Loire et du grand large.
« On voit moins
les marins en ville »
« Ça ne m’étonnerait pas qu’ils lar-guent
les amarres ces jours-ci,
témoigne, lundi, le patron du Brésil,
un café de l’avenue du Penhoët qui
longe les quais nazairiens. Les Rus-ses
se font plus discrets depuis quel-ques
jours. En tout cas, c’est des
gars vraiment sympas, poursuit-il
en préparant ses kebabs. Ils vien-nent
ici pour se détendre, manger
un bout. On discute grâce aux porta-bles,
par les sites de traduction
immédiate ». Même avis au commis-sariat.
« Pour nous, c’est comme
s’ils n’étaient pas là, témoignent
des policiers. Ils sont très discrets et
ne posent pas de problèmes. Ils doi-vent
être bien encadrés ».
Laurent Dupont, trésorier de
l’Union des commerçants de Saint-
Nazaire tire, lui aussi, un bilan très
positif de la présence des jeunes Rus-ses.
« Saint-Nazaire est une ville pai-sible
où les gens, de par l’activité du
port, sont habitués à un certain cos-mopolitisme.
Aujourd’hui, ce sont
les Russes. Demain, ce sera les Ita-liens
avec les paquebots. À chaque
fois, c’est une nouvelle page qu’on
tourne ».
Pas de tapis rouge en mairie
Pour ce responsable d’un hôtel du
centre-ville, cette présence est béné-fique
pour le commerce local.
« Avant l’arrivée du Smolny, je tra-vaillais
déjà beaucoup avec les Rus-ses.
On hébergeait les délégations
et les responsables du suivi du pro-jet
». Reste que cette présence de
400 militaires russes à Saint-Nazaire
n’est pas des plus évidentes pour
tout le monde. Surtout depuis que,
sur fond de guerre en Ukraine, le
blizzard de la guerre froide souffle à
nouveau sur les relations diplomati-ques
franco-russes.
Avant que ces tensions n’éclatent
au grand jour, la mairie avait prévu
des animations à destination des
Russes. Programme qui n’a pas
abouti. « Effectivement, la ville a
mis à disposition un certain nombre
d’équipements sportifs pour les mili-taires
mais on en est resté là, déplo-re
Jean-Claude Blanchard, conseiller
municipal FN à Saint-Nazaire. La
réception officielle s’est limitée à un
entretien d’un quart d’heure, à l’hô-tel
de ville entre le maire et les capi-taines
des bateaux ».
Jean-Claude Blanchard avec
d’autres figures frontistes locales a
créé, il y a quelques mois, une asso-ciation
baptisée « Mis-tral
Gagnons ». Son but : protéger
l’industrie nazairienne et « défen-dre
la liberté de commercer avec qui
l’on veut ». Il dit n’avoir reçu aucu-ne
consigne des instances nationa-les
du FN qui entretiennent de très
bons rapports avec Moscou. Mais
aussi avec une banque russe qui, en
septembre, a octroyé au FN un prêt
de 9 M¤.
Photo D. D.
Didier Déniel
Lundi, à Saint-Nazaire, il
flottait comme un air du
large sur le Vladivostok, le
premier navire de type
Mistral devant être livré à
la Russie. Le bâtiment
venait d’être remorqué
dans la forme d’écluse
Joubert. Dernier sas avant
la pleine mer. Mais hier,
l’Élysée a annoncé que la
livraison du bateau n’était
toujours pas d’actualité.
Né sous X. La justice refuse la restitution au père
Il y a 60 ans, les derniers jours de
novembre, une tempête d’une force
exceptionnelle, avec des vents de
140 km/h, balaya les zones de pêche
atlantiques. Si de nombreux
bateaux réussirent à regagner les
ports, malgré de grosses avaries,
huit chalutiers finistériens ne revin-rent
pas. Le 10 décembre, on les
déclara tous officiellement perdus.
On considéra que la Perle-d’Arvor,
l’Alain-Yvon, le Trouville, le Berceau-de
Moïse et le Pierre-Nelly de Concar-neau
(photo), le Tendre Berceuse de
Douarnenez et le Lilas-Blanc de Les-conil
avaient sombré le 26 novem-bre.
Ils emportaient avec eux 64
marins-pêcheurs cornouaillais, jeu-nes
pour la plupart. Une hécatombe.
Le souvenir de ce drame reste tou-jours
douloureux dans les familles
aujourd’hui. Jacques Chaban-Del-mas,
ministre des Transports de
l’époque, viendra à Concarneau le
16 décembre. Des décisions seront
prises alors pour améliorer la sécuri-té
à bord des bateaux de pêche,
pour le sauvetage en mer et pour le
développement des services de
météo et de liaisons radio.
140
C’est le nombre d’heures pendant lesquelles sera lue
la Bible à la cathédrale de Vannes, à partir de
dimanche, 17 h. 650 lecteurs se relaieront.
Planning de lecture sur : vannes.catholique.fr.
À l’occasion des 70 ans du
Secours populaire, l’artiste-peintre
brestois Râmine, inspiré par l’uni-vers
des phares et des gens de mer,
a créé deux assiettes numérotées et
éditées à 500 exemplaires chacune
par la faïencerie Henriot. Les fonds
collectés vont servir à financer des
actions solidaires, notamment la
participation de 1.000 enfants du
Finistère à la grande journée des
oubliés des vacances, le 19 août, à
Paris. La fédération départementale
a aussi le projet de renouveler l’ex-périence
d’un village « Copains du
monde », au centre nautique de
Léchiagat. Il devrait réunir, au mois
d’août, une cinquantaine d’enfants
venus du Bénin, d’Haïti et de Mada-gascar
au côté de petits Bretons.
Plus d’infos sur : www.spf29.org ou
en téléphonant au 02.98.44.80.43.
« Aujourd’hui, je vais en Cassation.
J’irai en Cassation, à la Cour euro-péenne
des droits de l’Homme s’il
le faut », a déclaré Yoan Delorme à
la presse. La décision de la cour
d’appel est « inadmissible, c’est
un vol d’enfant du conseil géné-ral
», a-t-il commenté. « C’est mon
fils, c’est mon sang, c’est toute ma
vie », a-t-il lancé, les larmes aux
yeux. Déjà père d’une fillette, le
père biologique était séparé de sa
compagne à la naissance du petit
garçon. L’avocate de Yoan Delor-me,
Pauline Loirat, a toutefois tem-péré
les propos de son client, en
déclarant : « Nous allons examiner
un éventuel pourvoi en Cassation,
son opportunité, sa recevabilité
juridique ».
De leur côté, les parents adoptants
ont fait part de leur bonheur.
« Nous, nous sommes évidemment
très heureux de continuer notre
vie avec notre petit garçon », préci-sant
que pour eux, « ce n’est abso-lument
pas une victoire ».
Contre l’avis
de l’avocat général
En rejetant la demande de restitu-tion
formulée par le père, la cour
d’appel de Rennes a infirmé la déci-sion
du tribunal de grande instan-ce
de Nantes qui, en avril, avait
ordonné la remise du garçonnet à
son père, âgé de 29 ans. Celui-ci
réside dans la banlieue nantaise.
Elle est allée, aussi, à l’encontre
des réquisitions de l’avocat géné-ral
qui avait requis la confirmation
du jugement nantais. Jugement
dont le conseil général de Loire-
Atlantique et le parquet avaient
fait appel au nom de l’intérêt de
l’enfant, déjà « stabilisé » dans sa
famille adoptante.
Dans l’intérêt de l’enfant
On sait que c’est l’intérêt de l’en-fant
qui a constitué la motivation
déterminante de la décision de la
cour. Au vu des éléments person-nels
et confidentiels du dossier, les
juges ont considéré qu’il était
démontré qu’il n’était pas de l’inté-rêt
de l’enfant d’être confié à la
garde de son père biologique.
« La cour d’appel s’est basée sur
les nombreuses expertises qui ont
été produites et qui, de manière
unanime, considèrent que le déve-loppement
psycho-affectif et cogni-tif
de l’enfant ne peut être assuré
que là où il était élevé, où il
connaissait son papa et sa maman
qu’il appelle "papa" et
"maman" », a souligné lors d’une
conférence de presse l’avocat du
conseil général de Loire-Atlanti-que,
Me Jean-Christophe Boyer, rap-pelant
que « M. Delorme n’a fait
que demander la suspension de la
procédure d’adoption » et non la
restitution de son enfant, récla-mée
seulement « le 17 octobre,
c’est-à-dire trois mois après l’expi-ration
du délai ».
La cour d’appel a par ailleurs rejeté
hier la demande de droit de visite
réclamé par M. Delorme, un droit
jugé « prématuré (…) au regard du
bas âge de l’enfant », selon
Me Boyer.
Yoan Delorme a estimé, hier, que
son passé judiciaire avait joué dans
la décision de la cour d’appel de
Rennes.
Photo Delphine Tanguy
La Folle Journée à Nantes
Avis aux mélomanes, la 21e édition de la Folle Journée
se déroulera, à Nantes, du mercredi 28 janvier au
dimanche 1er février. Thème de l’édition : « Les
passions ». Lors de l’édition 2014, plus de 144.000
billets avaient été vendus. Billetterie à partir du 10 janvier.
Désormais amarré dans le dernier sas
avant le grand large, le Vladivostok a
vu embarquer de nombreux marins
russes, lundi.
Le chiffre du jour
Secours populaire.
Deux assiettes Henriot
pour les 70 ans
Photo DR
BRETAGNE
À vos agendas
Il y a 60 ans. 64
pêcheurs finistériens
portés disparus
La cour d’appel de Rennes
a refusé, hier,
la restitution à son père
biologique d’un garçonnet
né sous X il y a 18 mois
et confié, depuis, à une
famille en vue de son
adoption. Une décision
contestée par le père
qui souhaite se pourvoir
en Cassation.
11. 11 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
Violences aux femmes.
BRETAGNE
Un enchaînement de circonstances Des téléphones d’alerte
Depuis le début de l’année, 609 fem-mes
ont déposé plainte pour violen-ces
conjugales, dans le Finistère. Un
chiffre en baisse mais qui, pour le pré-fet
Jean-Luc Videlaine, n’est qu’une
vue partielle de la réalité. « En la
matière, seuls 16 % des faits sont
déclarés », rappelle-t-il.
À 68 ans, Thérèse a attendu 47 ans
pour dénoncer les faits dont elle a
été victime. Avec le soutien de
l’Abri côtier, une association, elle a
décidé de porter plainte il y a deux
ans et de partir avec ses enfants.
« Libérée », elle est l’une des fem-mes
qui témoignent de leurs années
de souffrance, à travers l’exposition
du Club Unesco de Quimperlé. Treize
photos présentées dans le hall de la
préfecture pendant un mois. Elles
mettent en scène des jeunes femmes
qui entendent ainsi participer à faire
tomber le tabou des violences conju-gales.
Priorité du gouvernement, les
violences faites aux femmes ont
conduit à la promulgation d’une nou-velle
loi, le 4 août dernier.
Dès l’an prochain
Hier, à l’occasion de la Journée inter-nationale
pour l’élimination des vio-lences
à l’égard des femmes, la com-mission
départementale réunissait
partenaires institutionnels et associa-tifs
pour coordonner les actions dans
le département.
L’occasion d’annoncer l’arrivée d’une
dizaine de téléphones d’alerte
« grand danger », dès le premier tri-mestre
2015, dans le département.
Des portables qui seront confiés à des
femmes en situation de danger, dans
le cadre d’une mesure de sûreté ou
de la condamnation d’un conjoint.
« Il permet à la victime d’appeler un
service dédié et d’éviter un passage à
l’acte dramatique », explique Thierry
Lescouarc’h, le procureur de la Répu-blique
de Quimper. « L’alerte don-née,
ça va très très vite », confirme
Nelly Poirier, patron des policiers du
Finistère.
Eviction du conjoint violent
Le second volet de la loi prévoit l’évic-tion
du conjoint violent du domicile
conjugal. La mesure, déjà à la disposi-tion
des magistrats, « est désormais
posée comme principe », précise le
procureur.
Reste, pour la commission départe-mentale,
à coordonner les actions
locales. Hier, le préfet du Finistère
annonçait la préparation d’un proto-cole
qui permettra d’établir le rôle
précis dans la prise en charge des vic-times.
Mais pas seulement : la géné-ralisation
de l’éviction des conjoints
violents conduit les partenaires à
réfléchir également à des mesures
d’hébergement pour les auteurs de
violences écartées du domicile conju-gal.
tÀ savoir
Dans le cadre de la journée
internationale, freeze flash-mob,
aujourd’hui, à 14 h, place Saint-Corentin
à Quimper.
Frédérique Le Gall
Encore neuf jours de patience pour les
322 salariés de Tilly-Sabco. Hier, le tri-bunal
de commerce de Brest, appelé à
se prononcer sur les quatre offres de
reprise du volailler de Guerlesquin, a
mis son jugement en délibéré au
5 décembre, à midi, et a décidé de la
poursuite de l’activité jusqu’au
6 décembre.
Qui va reprendre ensuite les rênes de
l’entreprise guerlesquinaise ? C’est
toute la question mais, hier, l’une des
offres semblait bien tenir la corde : cel-le
présentée par la société britannique
MS Foods, alliée à ses deux partenai-res
bretons, la Chambre de commerce
et d’industrie de Morlaix et le groupe
Olmix, à travers sa filiale d’investisse-ment
Breizh Algae Invest.
Le comité d’entreprise favorable
à la candidature de MS Foods
Le trio propose de reprendre
202 contrats de travail et de diversifier
l’activité, notamment dans du poulet
congelé nourri aux algues et sans anti-biotiques.
C’est en tout cas la solution
clairement choisie par le comité d’en-treprise,
comme l’a indiqué Corinne
Nicole, représentante du personnel.
« Nous avons spécifié au tribunal que
nous regrettions que l’ensemble des
offres proposées ne permettent pas de
garder les 322 emplois. Pour autant,
au regard de la masse salariale qui
pourrait être reprise et de la pérennité
qu’elle semble garantir, le comité
d’entreprise s’est positionné favorable-ment
pour la candidature de MS
Foods », a souligné la représentante
des salariés, tout en précisant que les
autres candidats n’avaient pas déméri-té.
« C’est l’argument social qui a fait
pencher la balance ».
L’une des trois offres, celle présentée
par un investisseur franco-isralien,
était mieux disante socialement avec
270 salariés repris mais Stéphane Mel-loul
s’est fait excuser et n’a pas non
plus délégué de représentant. En
revanche, les deux autres repreneurs
potentiels étaient bien présents pour
défendre leur dossier : le groupe saou-dien
Al Dhahry qui maintient
85 emplois ainsi que l’entreprise Le
Clézio qui prévoit de conserver 40 sala-riés
et d’en reclasser 20 autres.
150 salariés avaient fait le déplace-ment
depuis Guerlesquin et ont sage-ment
attendu pendant quatre heures
devant le tribunal. « On était parti de
pas grand-chose. Que des gens aient
reconnu le potentiel de l’entreprise,
c’est déjà bien. Malheureusement
tous les emplois ne seront pas sauvés.
Mais on a bien fait de ne jamais bais-ser
les bras », commentait Pascale
Woiry de la CFDT.
Photo J.L.B.
Fin 2012, le docteur Thierry Richard
avait défrayé la chronique avec son
projet de clinique d’accouchement
dans l’eau, à Guingamp (22).
Il avait été aussitôt frappé d’une inter-diction
d’exercer la médecine par
l’Agence régionale de santé et le cen-tre
avait fermé sans avoir pratiqué
d’accouchement aquatique. Après
une grève de la faim, le Dr Richard
avait finalement plié bagages pour
l’Auvergne. Rebondissement : il y a
un mois, le tribunal administratif de
Rennes a condamné l’ARS pour déci-sion
abusive. « Le centre ouvrira dans
quelques mois », a indiqué le gynéco-logue,
qui a déjà pratiqué plus de 500
naissances aquatiques depuis 1987.
Alain Krivine, fondateur de la Ligue
communiste révolutionnaire et désor-mais
dirigeant du NPA, sera dans le
Finistère les 5 et 6 décembre. Le ven-dredi
soir, il participera d’abord à
une réunion publique sur le thème
de l’eau, à la mairie de Carhaix. Invi-té
par la liste d’opposition « Une
vraie gauche pour Carhaix », il met-tra
en avant les avantages d’une ges-tion
publique de l’eau dans les collec-tivités
locales. Le lendemain, il sera
au Run ar Puñs de Châteaulin pour
parler de la révolte de Mai-68.
Jean Le Borgne
Expérimentés dans
plusieurs départements,
les téléphones d’alerte
« grand danger » arrivent
bientôt dans le Finistère.
L’une des mesures phares
de la loi pour l’égalité
homme-femme.
Hier, le préfet a rencontré les jeunes
Quimperloises à l’origine de
l'exposition photos installée dans le
hall de la préfecture.
a conduit à un grave accident lundi,
à 20 h 30, sur la RN 165, entre
Quimper et Brest, à la hauteur de
Briec. Alors qu’un couple du Relecq-
Kerhuon rentrait chez lui en trac-tant
une remorque chargée de bois,
cette dernière s’est détachée et
s’est immobilisée au milieu de la
voie rapide.
La Diro de Châteaulin a aussitôt été
appelée pour sécuriser les lieux et
éviter un accident. Mais en atten-dant
leur arrivée, le conducteur de
la voiture avait déjà entrepris de se
positionner en amont de la remor-que,
pour alerter les automobilis-tes.
Au bout d’un moment, son
épouse restée dans le véhicule, a
décidé de le rejoindre. Mais plutôt
que de marcher sur la bande d’arrêt
d’urgence, elle a choisi d’enjamber
les glissières de sécurité, sans dou-te
pour se protéger du trafic rou-tier.
Une chute de sept mètres
Dans l’obscurité la plus totale, sou-dain,
son pied s’est dérobé et elle a
basculé dans le vide à la hauteur du
pont de Kerelcun, en dessous
duquel passe une autre route. Une
lourde chute d’environ sept mètres
sur une bande herbeuse.
Souffrant de multiples traumatis-mes,
la victime, d’une soixantaine
d’années, a dû être transportée à
La Cavale Blanche, à Brest, par l’hé-licoptère
Dragon 29. Hier matin,
son état de santé était « stabilisé ».
Les enquêteurs ont relevé un pneu
défectueux sur la remorque qui
était également en surcharge de
300 kg.
Politique. Alain Krivine
à Carhaix et Châteaulin
les 5 et 6 décembre
Photo F.L.G.
Briec. Elle bascule dans le vide
en voulant prévenir du danger
Brest. Les gardiens
de la maison d’arrêt
à bout…
Hier, à l’appel de la CGT, les sur-veillants
de la maison d’arrêt de
L’Hermitage, à Brest, se sont relayés
pour bloquer l’établissement afin de
dénoncer leurs conditions de travail.
Un blocage symbolique puisqu’aucu-ne
extraction de détenu n’était pré-vue.
Mais ils ont promis de durcir le
mouvement dans les semaines à
venir si la situation n’évoluait pas.
Face « à une surpopulation carcérale
grandissante » et « des détenus de
plus en plus difficiles à gérer », ils
ne comprennent pas « le manque de
moyens attribués » et notamment
« les effectifs en baisse du fait de
départs non remplacés ». Selon eux,
il manquerait huit surveillants.
La réunion prévue hier entre les repré-sentants
syndicaux de l’hôpital de
Carhaix et l’Agence régionale de san-té
(ARS) au sujet des huit suppressions
de postes prévues a été tendue. Au
bout de quelques minutes d’échan-ges,
un représentant de la CGT est sor-ti
agacé et a proposé aux 200 manifes-tants
présents dehors de s’inviter à la
réunion. C’est ce qu’ils ont fait pour
essayer de transmettre leurs inquiétu-des
au sujet de l’avenir de l’hôpital.
Considérant que les conditions du dia-logue
n’étaient pas réunies, Antoine
Bourdon, représentant de l’ARS, et la
direction de l’hôpital ont mis un ter-me
à la réunion et proposé une nouvel-le
rencontre en fin de journée. Antoi-ne
Bourdon a précisé, en aparté, qu’il
n’était pas question de fermer l’activi-té
chirurgie de Carhaix.
À noter qu’à Brest, l’assemblée géné-rale
du personnel du CHRU de Brest-
Carhaix à l’initiative de l’intersyndica-le,
n’a réuni qu’une cinquantaine de
personnes.
Guingamp. Le centre
de naissance aquatique
controversé « ouvrira »
Tilly-Sabco. Décision le 5 décembre
Carhaix. Le personnel
de l’hôpital hausse le ton
150 salariés avaient fait le déplacement, hier, depuis Guerlesquin, et ont sagement
attendu pendant quatre heures devant le tribunal de commerce de Brest.
12. 12 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme
Certains pariaient sur AC/DC, Johnny
Hallyday, voire Lenny Kravitz, ce sera
finalement Muse ! Le festival des
Vieilles Charrues a annoncé, hier, le
nom de sa tête d’affiche du jeudi
16 juillet 2015. La nouvelle a été diver-sement
accueillie sur les réseaux
sociaux. « Encore ! » ont pesté cer-tains
internautes en se souvenant que
les rockeurs anglais sont déjà passés
par Carhaix en 2000, 2004 et 2010. On
a évidemment en tête le concert de
2010 et le show incroyable de Muse
sous une pluie battante. Un véritable
déluge qui avait failli contraindre le
festival à l’annulation. Finalement,
Matthew Bellamy avait joué bâché de
la tête aux pieds et livré un concert
qui restera à jamais dans l’histoire
des Charrues.
Voilà sans doute pourquoi une autre
partie du public est ravie de cette
annonce. Les fans attendent avec
impatience le nouvel album annoncé
pour le printemps prochain. En espé-rant
qu’il sera à la hauteur de ce qui
reste l’un des plus grands groupes du
monde sur scène.
Ouverture de la billetterie
aujourd’hui
Même pour la quatrième fois,
accueillir Muse, ce n’est pas rien pour
les Vieilles Charrues. Jeudi 16 juillet,
le festival reviendra donc à une confi-guration
comparable aux soirées avec
Johnny Hallyday (2006), Bruce
Springsteen (2009), Motörhead
(2008) ou encore Rammstein (2013).
Seuls trois ou quatre groupes seront
programmés et Muse pourrait être le
seul à jouer sur la scène Glenmor
pour des raisons techniques.
En attendant le reste de l’affiche de
cette édition 2015 dont le thème sera
Alice au pays des merveilles, le public
pourra déjà acheter ses places, puis-que
toute la billetterie ouvre
aujourd’hui. À 9 h, au bureau éphémè-re
créé par le festival dans ses
bureaux carhaisiens (dans l’ancien
bowling). Puis, à 10 h, dans toute la
France via les réseaux de vente habi-tuels.
Attention, les forfaits partent
généralement très vite.
tPratique
Les tarifs : 52 ¤ le jeudi, 44 ¤ les autres
jours, 109 ¤ le pass 3 jours, 155 ¤ le pass
4 jours.
En 2010, Matthew Bellamy et son groupe avaient joué sous un véritable déluge.
Photo archives François Destoc
Dominique Morvan
Les Vieilles Charrues
ont dévoilé, hier, leur tête
d’affiche du jeudi
16 juillet. Il s’agit
de Muse. Ce sera
la quatrième venue
des rockeurs anglais et
leur retour après le show
dantesque sous le déluge
de 2010.
Dimitri L’hours
À Brennilis, le chantier du démantèle-ment
de la Centrale avance à bon
train. « Aujourd’hui, le site est décons-truit
à 60 % », se réjouit Jean-Christo-phe
Couty, directeur EDF de ce site où
sont employées une centaine de per-sonnes.
« Nous venons de franchir
deux étapes importantes », assure-t-il.
Ainsi, les deux échangeurs de chaleur
du bloc réacteur sont presque entière-ment
démontés. Douze des seize impo-santes
bouteilles d’acier qui les compo-sent
ont été déconstruites puis décou-pées
avant d’être acheminées par la
route vers les sites de stockage de l’An-dra,
où ces déchets seront enfouis.
Autre chantier en cours : le démantèle-ment
de la STE (Station de traitement
des effluents). Le confinement vient,
en effet, d’être posé afin de pouvoir
procéder à la « démolition nucléaire »
de la STE, prévue en 2016.
Pas d’Iceda au Bugey
pas de démantèlement total
Reste que plusieurs problèmes se
posent encore. Premier d’entre eux :
« la contamination des sols générée
par le chantier de démantèlement de
la STE, qu’il va falloir gérer », recon-naît
Jean-Christophe Couty. Avant de
se montrer très hésitant au moment
d’évoquer la dernière phase du déman-tèlement.
Et pour cause : EDF n’a tou-jours
pas l’autorisation pour mener à
bien la déconstruction du bloc réac-teur.
À l’heure qu’il est, impossible, en
effet, de pouvoir stocker les déchets
qui seront issus de la déconstruction
du bloc réacteur, où se trouvent les
matériaux les plus dangereux. La
construction de l’Iceda (Installation de
conditionnement et d’entreposage des
déchets actifs) du Bugey, dans l’Ain,
où ils devaient être transportés puis
conservés, est toujours en stand-by et
reste suspendue à la décision du tribu-nal
administratif de Lyon, qui sera ren-due
en fin d’année.
Pour autant, Jean-Christophe Couty
table malgré tout pour une fin de
démantèlement en 2025. Soit 40 ans
après la mise à l’arrêt du réacteur.
Vieilles Charrues.
Le retour de Muse
sur letelegramme.fr
Voir la vidéo
sur letelegramme.fr
Voir la vidéo
Photo D.L
Le réseau breton des Amap (Associa-tion
pour le maintien d’une agricul-ture
paysanne) est né, la semaine
dernière, à Elven (56). Ses objectifs :
développer des partenariats, accom-pagner
la création et la pérennisa-tion
des Amap, assurer une veille
juridique et permettre de se défen-dre
juridiquement. Les Amap défen-dent
une production de dimension
humaine, adaptée aux types de
culture et d’élevage, respectueuse
de la nature, de l’environnement et
de l’animal. En Bretagne la premiè-re
Amap est née à Pontivy, en 2005.
On en dénombre plus de 1.600 en
France, pour 200.000 consomma-teurs
des fameux « paniers ».
Brennilis.
Le plus dur commence pour EDF
Bientôt, pour se rassurer avant de se
faire opérer, il sera peut-être conseillé
de demander à son chirurgien s’il
obtient de bons scores aux jeux
vidéo ! Une étude a montré que les
chirurgiens jouant plus de trois heu-res
par semaine à des jeux purement
ludiques faisaient 37 % d’erreurs en
moins et étaient 27 % plus rapides
que les autres lors d’opérations par
coelioscopie qui nécessitent, par défi-nition,
le recours à un écran.
La question des serious games en san-té
sera abordée le jeudi 4 décembre,
lors du colloque organisé par le Cen-tre
de simulation en santé (Cesim) qui
associe UBO et CHRU de Brest. Ces
jeux sérieux assurent les formations
des professionnels en santé en utili-sant
la technologie des jeux vidéo. Le
Cesim a déjà développé, avec des
start-ups du Technopôle brestois,
trois serious games : UrgSim sur la
médecine d’urgence, Domisecure sur
la prévention des accidents domesti-ques
et Ventisim pour la formation
des internes au réglage des respira-teurs
artificiels. Le jeudi 4 décembre,
des spécialistes espagnol, britanni-que,
hollandais et français présente-ront
leurs expériences respectives.
tPratique
L’entrée est gratuite à la faculté de
médecine 22, avenue
Camille-Desmoulins, à Brest, mais il est
demandé de s’inscrire avant le
1er décembre sur le site www.id2sante.fr
Une étude de l’Insee indique que les
Pays-de-la-Loire arrivent en tête au
palmarès des régions françaises les
plus sportives. Dans la région, l’Insee
recense 150 licenciés sportifs pour
1.000 habitants, soit 20 % de plus
que la moyenne française. Avec 169
licences pour 1.000 habitants, la
Mayenne est même le département
le plus sportif de l’Hexagone, la Loire-
Atlantique se situant également très
nettement au-dessus de la moyenne
nationale avec 156 licenciés pour
1.000 habitants. Le fort taux d’équi-pements
sportifs et le grand nombre
de clubs dans la région, notamment
en Loire-Atlantique, expliquent ces
bons résultats selon l’Insee.
BRETAGNE
Agriculture. Le réseau
breton des Amap est né
La déconstruction du bloc réacteur est bloquée pour le moment. Elle reste soumise
à la construction de l’Iceda du Bugey, dans l’Ain.
Brest. Un colloque sur les jeux vidéo
destinés à former des médecins
Pays-de-la-Loire. Région
française la plus sportive
13. Outside duo enregistre
CD et DVD au théâtre
Météo de Morlaix
TILLY-SABCO :
LA LONGUE ATTENTE
Vendredi soir, l’énergique et virtuose Outside
duo donnera un concert sur la scène du Théâtre
du pays de Morlaix. À cette occasion les deux
comparses enregistreront le DVD et le CD live
de la soirée. Rencontre avec Antoine Solmiac
(à gauche) et Julien Grignon. Page 15
Sommaire des communes
Cinémas
Cette semaine
dans les salles...
Page 16
Hier matin, le mur d’une ancienne écurie
s’est effondré, au lieu-dit Lansalut, sur la route
qui mène au cairn de Barnénez, à Plouezoc’h.
La zone a été sécurisée. Page 20
L’attente fut longue, hier, pour les 150 salariés de Tilly-Sabco qui avaient fait le déplacement à Brest, où
le tribunal de commerce était appelé à étudier les quatre offres de reprise de l’entreprise du volailler
guerlesquinais, qui emploie 322 personnes. Même si celle de la société britannique MS Foods, alliée à la
CCI de Morlaix et au groupe Olmix, semble tenir la corde, avec son offre de reprise de 202 contrats de
travail. Le jugement a été mis en délibéré au vendredi 5 décembre. Page 11
Berrien 21
Bodilis 25
Botsorhel 21
Carantec 23
Cléder 28
Garlan 19
Guerlesquin 21
Guiclan 23
Guissény 29
Henvic 23
Ile de Batz 27
La Feuillée 21
Lampaul-Guimiliau 25
Landivisiau 24
Lanmeur 19
Locmélar 22
Locquénolé 23
Locquirec 20
Mespaul 27
Morlaix 14, 15, 16, 17, 18, 19
Plestin-les-Grèves 20
Pleyber-Christ 22
Plouégat-Guérand 20
Plouégat-Moysan 21
Plouénan 27
Plouescat 28
Plouezoc'h 20
Plougasnou 20
Plougonven 21
Plouigneau 21
Plounéour-Ménez 22
Plounévez-Lochrist 28
Plouvien 29
Plouvorn 28
Roscoff 27
Saint-Jean-du-Doigt 20
Saint-Martin-des-Champs 19
Saint-Pol-de-Léon 26
Saint-Servais 25
Saint-Thégonnec 22
Sainte-Sève 19
Santec 27
Scrignac 21
Sizun - Saint-Cadou 25
Taulé 23
Tréflez 28
A F O N D L A F O R M E
OUVERT
DU LUNDI
AU SAMEDI
de 9 h à 19 h 30
MORLAIX
ZA du Grand-Launay
SAINT-MARTIN-DES-CHAMPS
02 98 63 42 88
MX754015
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MX754015
EX-GAD
L’Europe confirme
l’aide de 918.000 ¤
Page 8
SAINT-MARTIN
Un projet de logements
sociaux rue Jules-Ferry
Page 19
PLOUEZOC’H
Le mur d’une
dépendance s’effondre
Matin Après-midi
+12
+9
Morlaix Léon-Trégor
Mercredi 26 novembre 2014 / www.letelegramme.fr / Tél. 09.69.36.05.29