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STADES 
UN BAIN DE SOLEIL 
POUR LES PELOUSES 
MÉTÉO 
2014 sur le podium des 
années les plus chaudes 
Page 5 
VLADIVOSTOK 
Un dernier sas 
avant le grand large... 
Photo Claude Prigent 
Photo AFP 
Photo Didier Deniel 
IVG : LA LOI VEIL 
A 40 ANS 
Un drôle d’engin a fait ses premiers « pas » hier 
sur le terrain du Roudourou, à Guingamp : un 
photosynthétiseur de 13 m de long par 7 m de 
large qui donne un bain de soleil artificiel à la 
pelouse pour favoriser sa croissance à n’importe 
quelle saison. L’entreprise Sparfel, basée à 
Ploudaniel, développe ce produit futuriste. 
Page 8 
Vieilles Charrues 
Muse revient et défie le ciel breton Page 12 
Les marins russes auraient été autorisés à 
transférer leurs affaires personnelles à bord du 
Vladivostok, à Saint-Nazaire. Le navire de type 
Mistral, commandé par la Russie, a été 
remorqué jusqu’à une nouvelle écluse, le dernier 
sas avant le large. Mais hier, François Hollande 
a précisé que la livraison du BPC était suspendue 
« jusqu’à nouvel ordre ». Page 10 
LIGUE DES CHAMPIONS 
Le PSG en patron 
En sports 
Depuis 40 ans et la loi Veil, l’avortement est un droit en France. S’il s’agit d’une avancée pour les 
femmes, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse ne baisse pas pour autant, après toutes 
ces années. L’acte demeure toujours tabou et la loi ne contraint pas les professionnels de santé. Page 3 
Construire 
agrandir et rénover avec passion 
LE FOLGOËT - BREST 
Tél. 02.98.83.02.86 
www.raoulcorre.com 
MX757811 
TILLY-SABCO 
La décision 
dans neuf jours 
Page 11 
ÉTATS-UNIS 
Ferguson prête à encore 
s’enflammer 
Page 2 
Morlaix 
N° 21.584. Mercredi 26 novembre 2014/ www.letelegramme.fr / Tél. 09.69.36.05.29 / 0,95 ¤ 
.
2 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
De nos correspondants. Au moins 
80 personnes arrêtées, une douzai-ne 
de bâtiments et plusieurs voitu-res 
de police incendiés : c’est le 
bilan des émeutes, dans la nuit de 
lundi à mardi, à Ferguson, une ban-lieue 
de Saint-Louis, dans le Missou-ri 
(Midwest). 
L’annonce par le procureur local de 
la non-inculpation du policier Dar-ren 
Wilson, qui avait tué, le 9 août 
dernier, de six balles dans le corps 
Michael Brown, un Africain-Améri-cain 
de 18 ans qui n’était pas armé, 
a provoqué cette éruption de violen-ce. 
Ferguson avait déjà été le théâ-tre 
de scènes similaires pendant 
plus d’une semaine, après le dra-me. 
Cependant, une grande partie 
de la population noire - majoritaire 
dans cette partie du Missouri - est 
demeurée pacifique, préférant 
manifestation et sit-ins à l’appel de 
la famille de la victime. 
C’est un « grand jury » de 12 per-sonnes 
(neuf Blancs et trois Noirs), 
composé avant le meurtre, qui s’est 
prononcé, lundi, après trois mois 
d’étude de nombreux documents et 
témoignages. Arguant de « légiti-me 
défense », il a décidé de ne pas 
engager de poursuites judiciaires 
contre l’officier de police blanc. Dar-ren 
Wilson demeure toutefois sous 
le coup de l’enquête fédérale, pro-mise 
par le procureur général 
Eric Holder. « Il faudra faire bien 
plus pour construire une confiance 
solide » entre la police et les com-munautés 
locales, a insisté Holder, 
premier ministre de la Justice afri-cain- 
américain de l’Histoire, en pré-cisant 
que l’enquête fédérale conti-nuera 
de manière indépendante. 
Des Noirs moins bien lotis 
Cet épisode a rouvert les plaies de 
la violence ethnique aux États-Unis. 
De nombreuses voix fustigent le 
racisme d’une police presqu’exclusi-vement 
blanche dans des quartiers 
majoritairement noirs. 
26 
Le prix de mise en vente, en millions de dollars 
(21 millions d’euros), de l’appartement qu’habitait à 
Manhattan l’actrice Lauren Bacall, décédée en août. 
Barack Obama, dans une interven-tion 
en direct, lundi soir, a appelé à 
« respecter la décision de justice » 
tout en « comprenant » la colère 
d’une partie de la population. 
« Nous devons aussi accepter que 
la profonde angoisse raciale (dans 
le pays) mène à la violence contre 
les communautés de couleur », esti-me 
John Powell, professeur de droit 
et d’études ethniques et africaines-américaines 
à l’université de Berke-ley 
(Californie). « Des études récen-tes 
en neuroscience ont révélé que 
beaucoup d’Américains, même 
ceux qui prônent l’égalitarisme, 
couvrent des associations négatives 
vis-à-vis des Noirs », poursuit-il 
dans une tribune dans le Huffing-ton 
Post U.S. 
Certains observateurs préfèrent sou-ligner 
que les Noirs, qui représen-tent 
12,3 % des Américains, demeu-rent 
moins bien lotis économique-ment 
et socialement que les Blancs 
aux Etats-Unis. 
Photo AFP 
Des violences ont éclaté à Ferguson. 
Ailleurs, des milliers d’Américains sont 
descendus dans les rues pour dénoncer 
« le racisme qui tue ». 
Photo AFP 
Guillaume Serina et Julie 
Sicot (France USA Media) 
La petite ville de Ferguson 
redoutait, hier, de 
nouvelles violences après 
les émeutes de la nuit. 
La colère provoquée par 
la décision d’un jury 
populaire de ne pas 
inculper le policier blanc 
qui a tué, au mois d’août, 
Michael Brown, un jeune 
Noir non armé, ravive 
les vieilles blessures de 
l’Amérique. 
En visite, hier, aux institutions euro-péennes, 
à Strasbourg, le 
pape François a comparé l’Europe 
vieillissante à « une grand-mère » 
affaiblie, l’exhortant à devenir une 
« référence pour l’humanité » et à 
accueillir et aider les migrants qui 
affluent sur ses côtes. « À une 
Union plus étendue, plus influente, 
semble s’adjoindre l’image d’une 
Europe un peu vieillie et compri-mée, 
qui tend à se sentir moins pro-tagoniste 
dans un monde qui la 
regarde souvent avec hauteur, 
méfiance et parfois suspicion », 
a-t-il estimé devant les eurodéputés. 
« Les grandes idées qui ont jadis ins-piré 
l’Europe semblent avoir perdu 
leur attrait pour être remplacées 
par les technicités bureaucratiques 
des institutions », a encore regretté 
le souverain pontife en dénonçant 
l’individualisme, le consumérisme 
et le manque de solidarité. 
États-Unis. Le spectre des 
divisions raciales ressurgit 
Portugal. L’ex-chef 
du gouvernement en 
prison pour corruption 
États-Unis. Les calories 
s’invitent en clair 
sur les menus 
Aux États-Unis, les chaînes de 
restaurants, pizzerias et 
distributeurs d’en-cas devront, 
d’ici un an, indiquer 
les calories sur les menus. 
Une obligation décrétée 
par l’Agence américaine 
des produits alimentaires et des 
médicaments pour combattre 
l’« épidémie » d’obésité. 
Tunisie. Essebsi en tête 
(39,46 %) devant 
Marzouki (33,43 %) 
Le chef du parti anti-islamiste 
Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, 
est arrivé en tête, dimanche, au 
premier tour de la présidentielle 
en Tunisie. Il a recueilli 39,46 % 
des suffrages, devant 
le président sortant 
Moncef Marzouki, qui 
en a obtenu 33,43 %, selon 
les résultats officiels. Un second 
tour aura donc bien lieu 
d’ici à la fin décembre. 
Un immeuble de sept étages 
auquel on venait d’ajouter 
illégalement deux étages s’est 
soudainement effondré, dans 
la nuit de lundi à hier, dans 
un quartier pauvre de l’est 
du Caire. Quinze personnes ont 
été tuées et huit blessées, dont 
sept étaient coincées sous 
les décombres. Dans la capitale 
égyptienne, qui abrite plus 
de 20 millions d’habitants, 
d’innombrables bâtisses sont 
édifiées au mépris des règles 
élémentaires de construction. 
La mise en examen et le placement 
en détention, lundi, pour corrup-tion 
et fraude fiscale, de l’ancien 
Premier ministre socialis-te 
(2005-2011), José Socrates, provo-que 
un séisme politique au Portu-gal. 
Ce proche du président de la 
République Mario Soares a été arrê-té, 
vendredi, à l’aéroport de Lisbon-ne. 
La justice se penche sur des som-mes 
élevées transférées sur son 
compte et sur son train de vie fas-tueux 
- notamment l’achat d’un 
appartement de luxe à Paris - qui 
paraissent incompatibles avec les 
revenus qu’il a déclarés au fisc. 
L’arrestation de José Socrates est 
un coup dur pour le Parti socialiste, 
parti en campagne pour reconqué-rir 
le pouvoir lors des élections légis-latives 
prévues en 2015. Elle embar-rasse 
aussi le camp gouvernemen-tal 
de centre droit, lui aussi touché 
par la révélation récente d’autres 
affaires de corruption. L’une d’elle 
a entraîné la démission, la semaine 
dernière, du ministre de l’Intérieur, 
et la détention du chef de la police 
des frontières. De quoi faire le jeu 
des populistes… 
Le chiffre du jour 
Bob Dylan pour lui tout seul 
La légende folk-rock a donné, à Philadelphie, un 
concert... pour une personne. Fredrik Wikingsson, qui 
planche, pour la télévision suédoise, sur le vécu en solo 
d’événements conçus pour des foules, s’est dit comblé ! 
La guérilla des Farc a relâché 
deux jeunes soldats, hier, 
en Colombie : un premier geste 
avant la libération, promise 
par la rébellion marxiste, d’un 
général, enlevé le 16 novembre, 
dont la capture avait conduit le 
président Juan Manuel Santos 
à suspendre le dialogue de paix, 
en cours depuis plus de 
deux ans à La Havane (Cuba). 
Le conflit avec les Farc a fait 
220.000 morts et 5,3 millions 
de déplacés en un demi-siècle. 
MONDE 
Photo AFP 
Plus de 45 personnes ont été 
tuées, hier, dans un double 
attentat-suicide mené par 
deux femmes kamikazes 
dans un marché de Maiduguri 
(État de Borno), fief historique 
du groupe islamiste armé 
Boko Haram, dans le nord-est 
du Nigeria. Cette attaque est 
survenue juste après la prise 
par les insurgés d’une nouvelle 
ville, Damasak, à la frontière 
avec le Niger. Là aussi, il y 
aurait eu de nombreux morts. 
On en parle 
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Colombie. 
Un premier geste 
des Farc 
Égypte. Un immeuble 
s’effondre au Caire : 
15 morts 
Le pape sur l’Europe. 
« Une grand-mère » 
vieillissante... 
Nigeria. Au moins 
45 morts dans un 
double attentat-suicide
3 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
LE FAIT DU JOUR 
IVG. 40 ans après, le combat continue 
Depuis la loi Veil du 17 janvier 1975 
qui a légalisé l’IVG, « aucun politi-que 
au pouvoir ne s’est hasardé à 
remettre en cause ce droit, contrai-rement 
à d’autres pays comme, 
récemment, l’Espagne où on a eu 
très peur » (*), se réjouit Marie-Lau-re 
Brival, chef de service obstétrique 
à la maternité des Lilas (Seine-Saint- 
Denis). 
En outre, plusieurs évolutions sont 
intervenues. La loi de 1982 a intro-duit 
le remboursement, celle de 
1993 a créé un délit d’entrave à l’I-VG, 
celle de 2001 a porté le délai 
légal de 10 à 12 semaines de gros-sesse, 
autorisé les médecins libé-raux 
à réaliser des IVG médicamen-teuses… 
Dernière évolution en date, 
la loi égalité hommes-femmes de 
2014 a supprimé la notion de « situa-tion 
de détresse » pour justifier 
d’une demande d’avortement. 
Mais d’autres recommandations 
d’un rapport du Haut conseil à l’éga-lité 
Danemark 
entre les femmes et les hommes 
n’ont, en revanche, pas été sui-vies 
: la « clause de conscience », 
permettant à un médecin de refuser 
une IVG, et le délai obligatoire de 
sept jours de réflexion pour la fem-me 
entre les deux premières consul-tations 
n’ont pas été supprimées. 
En conséquence, « cette loi qui auto-rise 
mais en aucun cas n’oblige, est 
appliquée de façon totalement aléa-toire 
et selon le bon vouloir des pro-fessionnels 
», déplore Marie-Lau-re 
Brival. 
Le délai légal souvent dépassé 
Dans de nombreuses structures, 
les femmes sont bien accueillies 
mais « dans certains hôpitaux, des 
médecins les renvoient sans leur 
donner de solution, ou ne prati-quent 
pas l’IVG entre 10 et 12 semai-nes 
» de grossesse, constate, pour 
sa part, Véronique Séhier, codirectri-ce 
du Planning familial. Quand les 
12 semaines légales sont dépassées, 
l’ultime recours consiste à se rendre 
dans un pays où les délais sont supé-rieurs 
: Pays-Bas, Espagne ou Royau-me- 
Uni, notamment. Selon Véroni-que 
Séhier, ce phénomène est diffici-le 
à chiffrer mais peut être estimé à 
« entre 3.500 et 5.000 » femmes 
chaque année. 
Nathalie Bajos, directrice de recher-che 
à l’Institut français pour la san-té 
et la recherche médicale (Inserm) 
et co-auteur d’un récent rapport sur 
le sujet, regrette plus largement 
que la « légitimité » des femmes à 
demander une IVG reste, encore 
aujourd’hui, remise en question, la 
démarche étant parfois perçue com-me 
« un échec » à maîtriser leur 
contraception. 
Autre problème, la fermeture, 
« pour des questions de rentabilité 
financière », d’un nombre consé-quent 
de structures - plus de 130 éta-blissements 
! - ces dix dernières 
Pologne 
Légal uniquement en cas de 
viol, d’inceste, de danger 
pour la vie de la mère ou de 
malformation irréversible 
du foetus. 
années, souligne le rapport du Haut 
conseil. Et la crainte de « l’absence 
d’une relève militante », 37 % des 
gynécologues devant partir à la 
retraite dans les cinq ans. 
Enfin, les femmes n’ont pas tou-jours 
le choix de la méthode (chirur-gicale 
ou médicamenteuse). Marie- 
Laure Brival affirme que « la plupart 
des services sont en train de dériver 
sur le tout médicamenteux » jus-qu’à 
12 semaines de grossesse, 
alors qu’au-delà de sept semaines, 
cette méthode n’est pas recomman-dée 
par la Haute Autorité de Santé 
et peut être très douloureuse. 
* En septembre, le gouvernement 
conservateur de Mariano Rajoy 
a abandonné un projet de loi 
controversé. Il n’autorisait l’IVG qu’en 
cas de danger prouvé pour la vie ou la 
santé de la femme, ou après un viol, 
mais excluait les cas de malformation 
du foetus comme motif valable. 
Quarante ans après la loi 
Veil et la légalisation de 
l’avortement, le recours 
à l’IVG (interruption 
volontaire de grossesse), 
est devenu un acte 
relativement courant : 
une femme sur trois 
y aura recours durant 
sa vie. Des obstacles 
demeurent, pourtant, 
contraignant encore 
des milliers d’entre elles à 
partir avorter à l’étranger. 
> Est-ce compliqué aujourd’hui 
d’avorter ? 
Dans certains secteurs, ça peut 
l’être mais dans le Sud-Finistère, ça 
ne l’est pas. On peut avoir un ren-dez- 
vous avec un gynécologue dans 
un délai raisonnable et se faire avor-ter 
quand on l’a décidé. 
> L’accueil réservé aux femmes 
qui veulent avorter vous paraît-il 
satisfaisant ? 
Il y a des médecins qui ont tendan-ce 
à culpabiliser les femmes, qui 
cherchent à les convaincre de chan-ger 
d’avis. Au planning familial, on 
considère qu’on n’a pas à interférer 
dans le choix de la femme, qu’elle 
seule sait ce qui est bien pour elle. 
Nous, on est seulement là pour l’ac-compagner. 
L’avortement est un 
droit. 
> On dit qu’il y aurait de plus 
en plus de médecins réticents ? 
Il n’y a pas de plus en plus de méde-cins 
réticents mais il y a encore des 
médecins qui le sont. Ça dépend 
des secteurs. 
> Le nombre d’avortements ne 
baisse pas vraiment. Y a-t-il un 
problème d’information sur la 
contraception ? 
Pour intervenir dans les collèges et 
les lycées, je constate que toutes 
les jeunes filles connaissent l’exis-tence 
de la pilule et du préservatif 
même si, parfois, il y a des idées 
fausses qui circulent. Mais quand 
on est une jeune adolescente et 
que l’on n’a pas une relation régu-lière, 
il peut y avoir des accidents 
de contraception ou des oublis. Je 
pense qu’il y a fondamentalement 
une question d’éducation à la res-ponsabilité. 
C’est le noeud du pro-blème. 
> Quarante ans après son vote, 
estimez-vous que la loi Veil est 
correctement appliquée ? 
On n’est pas dans un monde par-fait. 
Ça reste toujours un peu 
tabou. Les femmes qui viennent se 
renseigner sur une IVG éprouvent 
souvent le besoin de se justifier. 
Elles vont chercher toutes les rai-sons 
qui font que « là maintenant, 
non, vraiment, je ne peux pas avoir 
un enfant » alors que nous, on n’a 
pas à savoir pourquoi. 
> Comment l’expliquez-vous ? 
On est encore dans une société où 
les droits des femmes ne sont pas 
reconnus dans leur globalité. Quel-que 
part, une femme doit être une 
mère. Que certaines décident de ne 
pas avoir d’enfant du tout continue 
à choquer. 
Photo d’archives Le Télégramme 
220.000 
La phrase 
« Encore un grand besoin de justification » 
Le nombre d’interruptions 
volontaires de grossesse réalisées 
en France, en 2012. 
« Des mesures 
pourraient encore 
être prises pour que 
l’IVG devienne 
un droit comme 
un autre. » 
Nathalie Bajos, directrice de recherche 
à l’Inserm. 
sur letelegramme. fr 
Retrouvez notre dossier com-plet 
sur l’avortement : 
- La vidéo du discours de Simo-ne 
Veil en 1974 à l’Assemblée 
nationale, devant 490 députés 
hommes pour neuf femmes. 
- Les témoignages, interviews 
et extraits des actions chocs 
des militant(e) s pro-avorte-ment 
dans les années 70, 
à Rennes. 
- Les infographies interactives 
sur l’évolution du nombre 
d’avortements en Bretagne de 
1976 à 1978 et sur l’IVG 
aujourd’hui en Europe. 
- Les étapes clés, de la loi sur 
la contraception à celle sur 
l’avortement. 
- La vidéo sur le procès aux assi-ses 
de Bobigny, pour avoir avor-té, 
d’une jeune femme violée. 
- Le manifeste 
des « 343 salopes ». 
- Le documentaire de l’Ina 
sur la loi Veil. 
Le droit à l’IVG 
en Europe 
Légende de carte 
Allemagne 
Roy.-Uni 
Pologne 
Hongrie Roumanie 
Rép.- 
Tchèque 
Autriche 
Bulgarie 
Grèce 
Finlande 
France 
Italie 
Espagne 
Malte 
Irlande 
Pays-Bas 
Bel. 
Suède 
Chypre 
Hongrie 
Illégal (Malte) 
Toléré uniquement en cas de viol 
et d’inceste (Chypre) 
Légal uniquement en cas de viol, 
d’inceste, de danger pour la vie de 
la mère. 
Les moins restrictifs 
24 semaines de grossesse 
De 14 à 18 semaines 
De 10 à 12 semaines 
Luxembourg 
Vers l’adoption d’une 
nouvelle législation qui 
dépénalisera l’IVG avant 
12 semaines. 
Irlande 
Légal uniquement en cas de 
risque réel et substantiel 
pour la vie de la mère. 
France 
L’entrave à l’IVG constitue un délit 
puni de 2 ans d’emprisonnement et 
de 30.000 euros d’amende. 
Plus d’une femme sur trois a 
recours à une IVG dans sa vie 
Le Télégramme / Source Afp 222.500 
IVG réalisées 
chaque année 
par 
1,5 % 
des femmes 
de 15 à 49 ans 
Yvon Corre 
Monique Prévost 
est responsable du 
planning familial de 
Douarnenez (29). 
Selon elle, si le nombre 
d’avortements ne baisse 
pas, c’est avant tout 
en raison d’un problème 
d’éducation 
à la responsabilité.
4 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
Carte des Régions. 
L’adoption a été serrée 
La loi sur le découpage des régions a 
donc été adoptée, hier, au Palais Bour-bon 
mais le vote a été plus que serré 
en raison principalement d’un durcis-sement 
des écologistes et des centris-tes, 
qui ont basculé de l’abstention à 
un vote hostile. 
Les députés ont adopté le texte, par 
277 voix pour, 253 contre et 33 absten-tions, 
alors qu’à la première lecture, 
en juillet, ils l’avaient voté par 261 
pour, 205 contre et 85 abstentions. 
Jamais, depuis le début du quinquen-nat 
de François Hollande, on n’avait 
compté autant de votes contre. Si, 
comme en juillet, une dizaine de dépu-tés 
socialistes ont voté contre, hier, ils 
ont été plus nombreux à voter pour, 
et moins à s’abstenir. 
Concrètement, le projet de loi crée 
13 grandes régions métropolitaines, 
au lieu de 22 actuellement, alors que 
le Sénat en proposait 15. Il fusionne 
l’Alsace avec la Lorraine et Champa-gne- 
Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais 
avec la Picardie, et Midi-Pyrénées avec 
Languedoc-Roussillon, trois fusions 
vivement contestées. Les autres 
regroupements sont moins polémi-ques 
: Poitou-Charentes avec Limousin 
et Aquitaine, les deux Normandie, 
Bourgogne et Franche-Comté, Rhône- 
Alpes avec Auvergne. Les députés ont 
refusé d’assouplir, par rapport à la ver-sion 
votée en juillet, le droit d’option 
permettant à un département de chan-ger 
de région, très important aux yeux 
des élus bretons pour « récupérer » la 
Loire-Atlantique. 
Quatre abstentions bretonnes 
Qu’ont fait justement les élus bre-tons 
? Les 27 députés se sont expri-més 
: 15 ont voté pour, huit contre et 
quatre ont choisi de s’abstenir. Deux 
socialistes, Annie Le Houérou (Côtes-d’Armor) 
et Jean-Luc Bleunven (Finis-tère), 
s’étaient prononcés en faveur 
du projet en première lecture ; ils ont 
voté contre, hier, Gilbert Le Bris (dépu-té 
PS du Finistère), lui aussi, avait 
voté pour, en juillet. Il s’est abstenu 
cette fois-ci. Tout comme les députés 
PS Philippe Noguès (Morbihan), qui 
n’était pas présent en juillet, Jean- 
René Marsac (Ille-et-Vilaine), et Jean- 
Pierre le Roch (Morbihan). 
Parmi les « contre, le député d’Ille-et- 
Vilaine Thierry Benoit (UDI), qui a 
regretté « une réforme manquée » ; 
Paul Molac, député du Morbihan appa-renté 
Union démocratique bretonne 
qui a « dénoncé un projet de loi d’es-sence 
profondément jacobin, voulant 
tracer des régions désincarnées au 
mépris des territoires et des popula-tions, 
notamment en Alsace ou en Bre-tagne 
». 
« Ce soir, les socialistes bretons 
avaient rendez-vous avec l’Histoire en 
permettant à la Bretagne de se réuni-fier. 
Non seulement ils ont raté ce ren-dez- 
vous mais beaucoup d’entre eux 
ont trahi leur parole et parfois leurs 
convictions pour satisfaire les exigen-ces 
du Parti socialiste. Ils ont préféré 
leur parti à la Bretagne », a, de son 
côté, réagi le député costarmoricain 
Marc Le Fur (UMP). 
Après une tentative de conciliation 
avec les sénateurs, demain, et une 
ultime navette, l’Assemblée devrait 
adopter définitivement le texte d’ici à 
la fin de l’année. 
FRANCE 
Macron, l’illusionniste 
À S U I V R E DEMAIN 
L’ANNONCE 
Photo Epa 
L’Assemblée nationale 
a voté, hier, en seconde 
lecture, la loi sur le 
découpage des régions, 
lors d’un scrutin 
nettement plus serré 
qu’en juillet. 
Parmi les députés 
bretons, 15 ont voté pour, 
huit contre et quatre 
ont choisi de s’abstenir. 
Syndicats, patronat, élus, ONG et 
ministres se retrouvent, demain et 
vendredi, pour tracer la feuille de rou-te 
environnementale des douze pro-chains 
mois. Trois thèmes sont au 
menu de ce grand rendez-vous 
annuel, initié en 2012 par 
François Hollande : les transports, les 
liens entre santé et environnement et 
la conférence de l’Onu sur le climat 
organisée au Bourget, fin 2015, qui 
doit déboucher sur un accord multila-téral 
suffisamment ambitieux pour 
limiter le réchauffement. 
Crispation avec les Verts 
Cette édition 2014, décalée de sep-tembre 
à novembre, s’inscrit dans 
une période de tensions avec les 
Verts, qui ne sont plus au gouverne-ment, 
comme en 2012 et 2013, ainsi 
qu’avec les ONG réclamant, cette 
année, de réelles « avancées » et pas 
simplement de « beaux discours ». 
Les sujets de dissension avec les écolo-gistes 
sont nombreux : suspension de 
l’écotaxe, budget, incertitude sur la 
durée de vie des centrales et la ferme-ture 
de celle de Fessenheim, aéroport 
de Notre-Dame-des-Landes et désor-mais, 
barrage de Sivens (Tarn). 
En 2012, François Hollande avait pla-cé 
la barre très haut en promettant 
de faire de la France « la nation de 
Selon Ségolène Royal, la « feuille de rou-te 
» environnementale sera publiée 
dans sa version définitive en janvier. 
l’excellence environnementale ». En 
2013, des objectifs ambitieux - mais à 
trop long terme, selon les ONG - 
avaient été annoncés dans l’énergie 
(réduction de 50 % de la consomma-tion 
d’ici à 2050, moindre recours aux 
hydrocarbures, taxe carbone). 
Depuis, le texte de la loi sur la transi-tion 
énergétique, qui reprend ces 
objectifs, a été bouclé par la ministre 
de l’Écologie, Ségolène Royal. Au prix 
d’un certain flou sur le nucléaire et le 
financement de la transition énergéti-que, 
le texte a été adopté sans trop 
de vagues par les députés. 
Activités périscolaires. 
Pas si simple pour les élus... 
La mise en place des activités péri-scolaires, 
malgré leur succès, n’est 
pas sans causer quelques soucis 
aux élus. C’est ce qui ressort d’une 
enquête menée auprès de plus de 
6.600 communes, au printemps der-nier, 
par la Caisse nationale des 
allocations familiales (Cnaf) en coo-pération 
avec l’Association des mai-res 
de France. 
Durant l’année scolaire 2013-2014, 
près de 4.000 communes ont orga-nisé 
les nouveaux rythmes scolai-res 
(cinq matinées d’enseignement 
au lieu de quatre) pour 1,3 million 
d’élèves, soit 22 % du total. 
D’après l’enquête, parmi ces com-munes, 
92 % ont mis en place de 
nouvelles activités périscolai-res 
(Nap) sur les trois heures ne fai-sant 
pas l’objet d’un enseigne-ment. 
Parmi elles, près de deux sur 
trois (64 %) ont choisi de répartir 
ces Nap sur quatre jours, conformé-ment 
à l’objectif de la réforme. 
Sur un ou deux jours 
Pour l’année scolaire 2014-2015 cet-te 
fois, 87 % des communes 
devraient proposer des Nap, 
d’après les projets des maires décla-rés 
à l’Éducation nationale au prin-temps 
dernier. Mais, selon l’étude, 
nombre de communes appliquant 
la réforme, pour la première fois, 
envisageaient de regrouper les nou-velles 
activités péri-scolaires « sur 
un ou deux jours : par exemple, en 
proposant des Nap de 15 h à 
16 h 30, deux fois par semaine, ou 
de 13 h 30 à 16 h 30, une fois par 
semaine ». 
Par ailleurs, le coût moyen annuel 
des Nap pour les communes - pour 
rémunérer le personnel d’encadre-ment 
- peut être estimé à 207 euros 
en moyenne par enfant. L’État 
prend à sa charge 50 euros (et 
40 euros supplémentaires pour les 
communes en difficulté). Si ces Nap 
correspondent aux critères de la 
Cnaf (cela a été le cas pour 55 % 
des communes en 2013), celle-ci 
apporte une aide complémentaire. 
Quelle que soit leur taille, la très 
grande majorité des communes (de 
74 % à 86 %) déclarent, en tout 
cas, rencontrer des difficultés d’ap-plication 
de la réforme. Et celles 
qui la mettent en oeuvre en 
2014-2015 anticipent de telles diffi-cultés 
: dans l’ordre décroissant, 
problèmes de financement, de 
locaux, de personnel principale-ment. 
Photo François Destoc 
Environnement. Une 3e conférence 
pour définir la politique « verte » 
Violences conjugales. Le gouvernement 
renforce la protection des femmes 
sur letelegramme.fr 
Le détail des votes bretons 
Moins de 20 % des femmes subis-sant 
des violences portent plainte 
contre leur partenaire. Le gouverne-ment 
a promis, hier, de faciliter les 
démarches avec la police et d’amé-liorer 
la coordination entre les diffé-rents 
acteurs de la prise en charge 
des victimes. 
Systématiser les dépôts de plainte 
en cas de signalement de violences 
et garantir le suivi des femmes victi-mes 
: c’est l’objectif d’une conven-tion 
avec la police sur le traitement 
des mains courantes, signée à Paris, 
par le ministre de l’Intérieur, Ber-nard 
Cazeneuve, ses homologues de 
la Justice, Christiane Taubira, et des 
Affaires sociales, Marisol Touraine, 
ainsi que la secrétaire d’État char-gée 
des Droits des femmes, Pasca-le 
Boistard. Pour Marisol Touraine, 
« la plainte doit devenir un principe, 
et la main courante, l’exception ». 
De son côté, Christiane Taubira a évo-qué 
l’action du gouvernement pour 
faire face au fléau des violences 
conjugales, alors qu’hier était diffu-sée 
une circulaire aux procureurs de 
toute la France contenant une série 
de mesures. Généralisation du télé-phone 
« grand danger » et des sta-ges 
de responsabilisation des mis en 
cause, auxquels ont recours 72 par-quets, 
ont, d’ores et déjà, donné des 
« résultats encourageants », a souli-gné 
la garde des Sceaux. 
Désormais, les activités annexes à l’enseignement peuvent être regroupées sur un 
après-midi entier. 
Analyse 
Henry Lauret 
Un brin angélique, 
politiquement incorrect, il 
promettait de ne pas jouer 
petit bras. Que restera-t-il 
des ambitions affichées par 
Emmanuel Macron depuis son 
atterrissage surprise à Bercy ? 
Le verbe haut, le jeune ministre 
de l’Économie a fustigé, tour 
à tour, les 35 heures, les rentes 
de situation, l’assommoir 
du Code du travail, les 
retraites-chapeau… Sa feuille 
de route est des plus claires : 
amadouer Bruxelles et Berlin, 
incarner un néovolontarisme 
qui suppose de planter 
les réformes là où la majorité 
socialiste n’en voudra surtout 
pas. 
Qui peut croire qu’une gauche 
aux abois oserait faire chuter 
le totem des 35 heures, épargné 
par Sarkozy lui-même ? 
Fusionner CDD et CDI, comme 
le suggère le Prix Nobel 
Jean Tirole, bien peu suspect de 
dérive ultralibérale ? Demain, 
le sommet franco-allemand 
balaiera les folles rumeurs 
savamment instillées 
par l’entourage des ministres 
sur la portée réelle des réformes 
figurant dans la future loi 
Macron. Pour le dire autrement, 
la France, championne 
du monde de la dépense sociale 
(32 % du PIB) et de la dépense 
publique (57 % du PIB), ne 
chamboulera sûrement pas son 
modèle par la vertu d’un texte 
attrape-tout qui prétend, entre 
autres, revenir sur le travail 
dominical comme sur le statut 
des professions réglementées. 
Demain, Berlin acquiescera 
poliment. Quant à Bruxelles, 
elle nous a déjà donné jusqu’au 
printemps pour entretenir 
l’illusion. Pas de vaisselle cassée 
donc dans le ménage à trois. 
À Paris, on respire et on compte 
d’abord, et surtout, sur 
les facilités monétaires de 
la Banque centrale européenne, 
la baisse de l’euro, la chute du 
pétrole et les milliards promis 
par la commission Juncker 
pour retrouver le chemin 
de la croissance. 
Le salut qui vient d’ailleurs, 
une vieille habitude. Bilan : 
cinq millions de chômeurs !
5 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
FRANCE 
L A P R O P O S I T I O N Paris. Braquage chez Cartier 
Prisons surpeuplées. Le Contrôleur 
général pour un « numerus clausus » 
et brève prise d’otage Le nouveau Contrôleur général des 
lieux de privation de liberté, Adeline 
Hazan, ancienne présidente du Syndi-cat 
L’affaire a commencé vers 18 h 30 et 
s’est dénouée un peu plus de deux 
heures plus tard, avec la reddition 
des malfaiteurs. C’est un appel au 
17 d’un riverain qui a alerté les poli-ciers, 
en fin d’après-midi, dans ce 
quartier touristique très fréquenté 
proche des Champs-Élysées et qua-drillé 
par les forces de l’ordre en 
nombre, à quelques semaines des 
fêtes de Noël. 
Deux hommes ont fait irruption dans 
la bijouterie chic, située rue 
François 1er (VIIIe arrondissement). 
Ils auraient menotté le vigile, selon 
un témoin, et auraient été interrom-pus 
par les policiers, rapidement arri-vés 
sur place. Selon Christophe Cré-pin, 
responsable des relations presse 
du syndicat Unsa-Police, « ils ont 
fait main basse sur des bijoux ». Ils 
auraient ensuite essayé de prendre 
dans leur fuite une personne en ota-ge, 
avant de « s’emparer d’un scoo-ter 
» à proximité de la bijouterie. 
Quand ils ont vu, à leur sortie de 
l’établissement de luxe, « les effec-tifs 
de police en patrouille », ils 
n’ont pas hésité à faire feu dans leur 
direction », a affirmé Christophe Cré-pin. 
Un hélicoptère sur zone 
Après cet échange de tirs, les deux 
hommes ont pris la fuite sur le scoo-ter. 
Ils sont arrivés rue Dalou, dans 
le XVe arrondissement. Rattrapés par 
la police, il y a eu un nouvel échan-ge 
de tirs. Un des deux hommes a 
été légèrement blessé au bras. Les 
braqueurs ont alors décidé de s’en-fuir 
à pied, et de se retrancher à 
deux pas, dans un salon de coiffure 
de ce quartier proche de la gare 
Montparnasse, où ils ont pris en ota-ge 
le responsable de l’établisse-ment. 
Les hommes étaient armés 
d’un fusil de type Kalachikov et d’un 
pistolet 9 mm, a précisé le procureur 
de Paris, François Molins. 
Après une négociation menée par 
des policiers de la Brigade de recher-che 
et d’intervention, les malfai-teurs 
ont laissé partir leur otage, 
sain et sauf. Puis, conformément 
aux consignes des policiers, ils sont 
sortis les mains en l’air du salon. Un 
important dispositif de sécurité avait 
été mis en place, appuyé par un héli-coptère. 
Le butin a été retrouvé dans le salon 
de coiffure. « Il y avait beaucoup 
d’argent et des bijoux qui avaient 
été bien choisis », a encore précisé 
François Molins. « Ils ont pris tous 
les solitaires et des montres avec 
des diamants », a témoigné, hier 
soir, une jeune femme qui se trou-vait 
dans la bijouterie Cartier cam-briolée. 
« On s’est retrouvés dans 
une pièce tous allongés par terre, 
les mains derrière le dos ». Selon cet-te 
touriste de 34 ans, il y avait dans 
le magasin trois clients et une dizai-ne 
de membres du personnel. 
2 4 HEURES EN FRANCE 
AFP 
Photo Après le braquage de la bijouterie, les malfaiteurs ont pris une personne en otage dans un salon de coiffure. 
Deux hommes ont 
braqué, hier, en fin 
de journée, une bijouterie 
Cartier proche des 
Champs-Élysées, à Paris, 
avant de se retrancher 
et de prendre brièvement 
en otage une personne 
dans un salon de coiffure 
du XVe arrondissement, 
puis de se rendre 
aux forces de l’ordre. 
Dieudonné devant le tribunal pour un appel aux dons de la magistrature (SM, gauche), 
s’est prononcée, hier, pour un 
« numerus clausus » en prison, et 
ce, pour endiguer la surpopulation 
carcérale. Cela reviendrait « à diffé-rer 
les incarcérations quand le seuil 
est atteint » et « à libérer certains 
détenus en fin de peine, à condition 
de leur proposer un accompagne-ment 
», a-t-elle expliqué dans Le Pari-sien. 
« Il est temps de faire entrer le droit 
en prison car, pour les détenus mais 
aussi pour les surveillants, la surpo-pulation 
a de graves conséquen-ces 
», a insisté l’ancienne magistrate 
et maire socialiste de Reims (Marne). 
Elle propose également « d’interdire 
la pratique des matelas au sol », pré-cisant 
que « chaque nuit, plus de 
1.000 détenus dorment par terre, 
dans des cellules déjà surchargées ». 
Début novembre, les prisons françai-ses 
affichaient, avec 66.530 détenus, 
un taux d’occupation de 115 %. 
Sur France Info, la ministre de la Jus-tice, 
Christiane Taubira, a souligné 
s’être « déjà exprimée contre » le 
numerus clausus. Mais, selon elle, 
c’est une idée qui a le mérite de 
poser le débat sur l’incarcération. » 
La France en contravention 
Cette proposition survient le jour 
même où la France s’est retrouvée 
en contravention avec une obliga-tion 
inscrite dans la loi depuis bien-tôt 
140 ans, l’emprisonnement en 
cellule individuelle. Le principe de 
« l’encellulement individuel » figure 
en effet dans la loi depuis 1875, mais 
n’est jamais appliqué. Réaffirmé, en 
2000, dans la loi sur la présomption 
d’innocence, il a fait l’objet de plu-sieurs 
moratoires, dont le dernier 
expirait, hier. Reconnaissant l’objec-tif 
impossible à atteindre, Christia-ne 
Taubira avait déposé un amende-ment 
pour prolonger encore le délai, 
jusqu’en 2018. Mais le président de 
la commission des Lois de l’Assem-blée, 
Jean-Jacques Urvoas (PS), a 
refusé ce nouveau sursis. La Chancel-lerie 
a donc retiré son amendement 
et Manuel Valls a chargé le dépu-té 
socialiste Dominique Raimbourg 
de plancher sur la question dans un 
rapport à remettre, fin novembre. 
Techniquement, depuis hier, des 
détenus pourraient donc saisir les tri-bunaux 
administratifs de cette viola-tion 
de leurs droits, relève l’avocat 
Étienne Noël. 
Photo Epa, archives 
Outre les coûteux travaux réalisés 
dans l’appartement de fonction de 
son numéro un, Thierry Lepaon, la 
CGT aurait également dépensé 
62.000 euros pour rénover son 
bureau au siège de la centrale à 
Montreuil, près de Paris, affirme le 
Canard enchaîné. Selon l’hedoma-daire 
satirique, ce bureau de plus 
de « 50 mètres carrés » a été entiè-rement 
rénové, notamment le par-quet, 
le mobilier, l’électricité. Hier 
soir, la CGT s’est dite « étonnée », 
dans un communiqué, que « depuis 
plusieurs semaines, une campagne 
de presse se focalise sur les travaux 
réalisés dans l’environnement du 
Secrétaire général ». (Photo Epa, 
archives) 
Il est à nouveau sur le devant de la scène judiciaire. L’humoriste controversé Dieudonné, condamné à 
plusieurs reprises pour des propos jugés antisémites, comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel 
de Paris. L’artiste est poursuivi pour avoir lancé un appel aux dons afin de régler ses amendes. Or, le fait 
« d’ouvrir ou d’annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d’indemniser des amendes, frais et 
dommages-intérêts prononcés par des condamnations judiciaires » est passible d’une peine de six mois 
d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. (Photo AFP, archives) 
L’ancienne maire UMP d’Avignon a 
perdu son procès en diffamation 
contre l’éditeur d’un livre décrivant 
une élue d’une ville de province exé-cutant 
une « faveur sexuelle » à 
Nicolas Sarkozy pour le « déten-dre 
». Marie-José Roig estimait que 
l’ouvrage « Le Monarque, son fils, 
son fief » (éditions du Moment) la 
désignait. Le tribunal en a décidé 
autrement et a même condamné 
l’ancienne élue à rembourser les 
frais de justice de l’éditeur. Pour la 
justice, elle n’était pas à l’évidence 
identifiable. 
Un exemplaire du rarissime 
« First Folio » (« Premier Folio »), pre-mière 
compilation des oeuvres théâ-trales 
de William Shakespeare 
(1564-1616) datant de 1623, a été 
découvert et authentifié à Saint-Omer 
(Pas-de-Calais), a annoncé, hier, la 
bibliothèque d’agglomération. « Il 
s’agit du second en France avec celui 
de la BNF (Bibliothèque nationale de 
France, NDLR) », a expliqué Rémy Cor-donnier, 
responsable des fonds patri-moniaux, 
à l’origine de l’étonnante 
découverte. (Photo AFP) 
Le Paon (CGT). 
Un bureau aussi rénové 
à grands frais ? 
Shakespeare. 
Une oeuvre rare 
retrouvée à Saint-Omer 
Najat Vallaud-Belkacem relance son 
ambitieux projet de parité à l’école. 
Quelques mois après la polémique 
née autour de l’expérimentation des 
« ABCD de l’égalité », la ministre de 
l’Éducation nationale a souhaité, 
hier, que l’éducation à l’égalité filles-garçons 
à l’école fasse « consensus » 
lors de la présentation de son plan. 
« La surpopulation a de graves consé-quences 
», a souligné l’ancienne magis-trate, 
Adeline Hazan. 
École. La ministre 
espère un consensus 
sur l’égalité filles-garçons 
« Faveur » à Sarkozy. 
L’ex-maire d’Avignon 
perd son procès
6 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
Chaud devant ! Sur les dix premiers 
mois de 2014, la température 
moyenne a dépassé la normale de 
près de 1,1 °C, soit plus que le précé-dent 
record de +1,0 °C en 2003, 
selon un « bilan climatique provisoi-re 
» publié, hier, par Météo-France. 
« 2014 figurera très probablement 
dans le trio de tête des années les 
plus chaudes depuis le début du 
XXe siècle, avec 2011 (+1,1 °C) et 
2003 (+1,0 °C) », relève l’organis-me. 
L’automne, en particulier, a été 
très doux, avec des températures 
de 2 à 3 °C au-dessus des normales 
de saison sur l’ensemble du pays. Il 
devrait se placer au 2e rang des 
automnes les plus chauds depuis 
1900, derrière celui de 2006. 
Sept mois sur dix ont connu des 
températures supérieures aux nor-males, 
notamment janvier (+2,7 °C, 
le plus chaud depuis 1900), 
février (+2,1 °C), avril (+1,9 °C) et 
octobre (+2,4 °C). 
Novembre tout doux 
« Au regard de l’extrême douceur 
actuelle, novembre s’inscrira très 
certainement dans la lignée des 
mois précédents, avec une tempéra-ture 
moyenne mensuelle largement 
supérieure à la normale », anticipe 
l’organisme de prévision. Il faudrait 
en effet un mois de décembre extrê-mement 
froid, avec des températu-res 
plongeant 3 °C sous la normale, 
pour que l’année ne rejoigne pas le 
top 3 des années record. 
« Il faudrait des températures gla-ciales 
et ça me paraît improbable », 
souligne Christine Berne, climatolo-gue 
à Météo-France. « Ça 
n’apparaît pas non plus dans les scé-narios 
les plus probables de prévi-sion 
saisonnière, qui misent plutôt 
sur un mois de décembre proche 
des normales ou peut-être un petit 
peu doux. » 
Ces températures s’inscrivent 
d’ailleurs dans la tendance obser-vée 
au cours des dernières décen-nies 
: les 15 années les plus chau-des 
recensées en France depuis le 
début du XXe siècle l’ont toutes été 
au cours des 25 dernières années. 
« Il y a deux phénomènes », pointe 
Christine Berne. « Il y a une aug-mentation 
de la température 
moyenne, régulière depuis le début 
du XXe siècle. Et cette augmenta-tion 
est corrélée avec l’augmenta-tion 
des gaz à effet de serre dans 
notre environnement, importante 
depuis les dernières décennies. (…) 
Or, depuis l’an 2000, on a beau-coup 
plus d’années chaudes que 
d’années "normales" ou fraîches. 
La tendance est tout à fait nette ». 
Ces données rejoignent le constat 
fait par l’Agence américaine océani-que 
et atmosphérique, qui souli-gnait 
récemment que les dix pre-miers 
mois de 2014 avaient été les 
plus chauds enregistrés sur la planè-te 
depuis le début des relevés de 
température en 1880. 
Photo Epa 
Sept mois sur dix ont connu des températures supérieures aux normales, notamment avril (+1,9 °C) et octobre (+2,4 °C). 
2014 figurera au moins 
dans le top 3 des années 
les plus chaudes depuis 
le début du XXe siècle 
en France, la température 
moyenne entre janvier et 
octobre étant déjà la plus 
élevée jamais observée 
sur cette période depuis 
1900. Un record qui 
confirme une « tendance 
nette » au réchauffement. 
FRANCE 
L E RENDEZ-VOUS 
Le livre jeunesse en fête à Montreuil 
L ’ I N I T I A T I V E 
Météo. 2014 au top 3 
des années les plus chaudes 
Les musées français commencent à 
ouvrir leurs portes aux malades 
d’Alzheimer, suivant l’exemple de 
pionniers comme le MoMa, le 
musée d’art moderne de 
New York, ou le Musée des Beaux- 
Arts de Montréal. 
La Piscine de Roubaix mène un pro-gramme 
régulier depuis 2010. 
Dans d’autres musées, comme le 
Centre Pompidou et le Louvre, des 
formations du personnel d’anima-tion 
sont en cours. Le Musée de la 
Musique de Paris va pérenniser 
l’an prochain le programme expéri-mental 
conduit l’an dernier. 
Approche sensorielle 
Pour Carrie McGee, en charge du 
programme Alzheimer du MoMa, 
le plus ancien, avec une centaine 
de visiteurs par mois depuis 2006, 
les retours sont unanimes : « Les 
personnes partent toutes plus heu-reuses 
qu’à leur arrivée ». 
« Le déclic s’est fait quand on a 
emmené des malades d’Alzheimer 
voir une exposition de peintures de 
Turner : le plaisir se lisait sur leurs 
visages », témoigne Anne- 
Marie Lasry-Weiller, à la tête de la 
fondation Swiss Life, partenaire de 
La Piscine pour le programme d’ac-cueil 
de patients Alzheimer. 
L’animateur des visites à La Pisci-ne, 
Julien Ravelomanantsoa, s’est 
inspiré de son expérience avec les 
enfants pour mettre en oeuvre le 
programme Alzheimer. Le musée, 
situé dans un cadre exceptionnel 
puisqu’il s’agit d’une ancienne pis-cine, 
propose une approche senso-rielle. 
Il travaille par exemple avec 
un parfumeur, pour associer des 
odeurs aux tableaux. 
Enrichir la vie du patient 
« Ce que veulent avant tout les 
malades d’Alzheimer, c’est passer 
du bon temps ». Quand ils arri-vent, 
Julien discute en prenant son 
temps avant de les embarquer 
pour une visite ou un atelier. Car 
tous les témoignages insistent sur 
l’importance du « temps d’ac-cueil 
» : offrir un café, des petits 
gâteaux, permet aux personnes de 
prendre leurs repères tranquille-ment. 
« On veut souvent légitimer tout 
comme étant thérapeutique », 
observe Jean-Luc Noël, président 
du comité Personnes âgées à la 
Fondation de France : « Le jardina-ge 
est thérapeutique, la cuisine est 
thérapeutique, l’art est thérapeuti-que… 
Je pense qu’aller au musée 
ne va pas guérir un malade 
d’Alzheimer, mais il va rompre son 
isolement, le faire sortir et parta-ger 
un bon moment. Cela va ralen-tir 
la maladie et enrichir sa vie ». 
Photo AFP 
Les musées entrouvrent la porte 
aux malades d’Alzheimer 
La Piscine de Roubaix mène un programme régulier depuis 2010. 
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Le Salon du livre et de la presse jeu-nesse 
de Montreuil, devenu le pre-mier 
du genre en Europe, célèbre 
avec panache sa 30e édition avec 
plus de 150 auteurs invités. Quelque 
162.000 visiteurs, dont de nom-breux 
scolaires, s’y étaient pressés 
en 2013. 
En trente ans, la manifestation 
créée par la ville de Montreuil et le 
conseil général de la Seine-Saint- 
Denis a beaucoup grandi et changé. 
En 1985, cinquante éditeurs avaient 
pris part à la première édition. Ils 
sont désormais 450 ! Quelque 
2.000 nouveautés étaient publiées. 
Il y en a désormais trois fois plus. 
« Un art multiple » 
Le secteur de la jeunesse se place 
pour la première fois cette année en 
deuxième position, derrière la litté-rature 
générale. La littérature jeu-nesse 
reste malgré cela le parent 
pauvre des médias et certains la 
considèrent encore comme un gen-re 
mineur. 
« Pourtant, dit Sylvie Vassallo, direc-trice 
du Salon depuis 2001, c’est 
une littérature à part entière et un 
art multiple, avec un vocabulaire 
unique, des écritures originales, la 
porte ouverte vers l’imaginaire et la 
construction de sens ». 
« On pourrait appeler la littérature 
jeunesse le Xe art (le IXe étant la BD), 
ou même le premier, puisqu’elle est 
le premier objet culturel et le pre-mier 
rapport à l’art des enfants. La 
manière dont elle est perçue fait 
aussi réfléchir à la place de l’enfant 
dans la société », poursuit Syl-vie 
Vassallo. « C’est un art parce 
qu’elle explore l’expérience humai-ne 
par des voies non convenues, des 
détours, des métaphores », renché-rit 
l’anthropologue Michèle Petit. 
L’impact du cinéma 
De grands textes de littérature jeu-nesse 
appartiennent d’ailleurs au 
patrimoine littéraire mondial, 
d'« Alice au pays des merveilles » 
aux contes de Grimm ou d’Ander-sen. 
D’autres, récents, connaissent 
un succès planétaire amplifié par le 
cinéma, comme « Harry Potter ». 
Cette année, l’édition jeunesse peut 
encore dire merci au grand écran : 
2014 a été un bon millésime grâce 
aux ventes records des romans pour 
adolescents adaptés au cinéma com-me 
« Nos étoiles contraires », de 
John Green, ou « Divergente » de 
Veronica Roth. Sans oublier la trilo-gie 
de science-fiction « Hunger 
Games », de l’Américaine Suzanne 
Collins.
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8 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
Le marché 
toujours déprimé 
72.785 - 5 % 
Pelouse. En Avant 
le solarium avec Sparfel 
Arnaud Morvan 
Utiliser la luminothérapie 
pour doper les gazons 
sportifs mal exposés ou 
récalcitrants : c’est le 
principe du 
photosynthétiseur 
développé par Sparfel. Un 
engin aux faux airs de 
tondeuse géante qui a 
goûté, hier, à Guingamp, 
à l’herbe du Roudourou. 
En avant-première. 
À 72 h du choc d’Europa League 
entre l’En Avant de Guingamp et la 
Fiorentina, la pelouse copieusement 
arrosée du Roudourou s’est offert, 
hier, une petite séance de solarium 
aussi inédite que bienvenue. À l’om-bre 
de la tribune présidentielle où sié-gera, 
jeudi, Michel Platini, un engin 
de 13 mètres de long par 7 mètres de 
large a lentement déployé ses ailes 
d’aluminium. Et à la vitesse de l’es-cargot 
(deux mètres par heure), ce 
drôle de satellite a couvé la pelouse 
et donné au cinquième gazon fran-çais 
(selon le classement de la Ligue 
de football professionnel) un bain de 
soleil pas vraiment de saison. 
Facture d’électricité 
divisée par six 
« Les lampes du photosynthétiseur - 
des micro-leds - produisent une lumi-nosité 
deux fois supérieure à un enso-leillement 
d’été sans nuage. Cette 
Baie d’Audierne. 
lumière, associée à la chaleur et au 
Ferme houlomotrice : 
gaz carbonique que diffuse la machi-ne 
au ras du sol, optimise la photo-synthèse, 
rien avant 2017 La mise en vente 
et donc la croissance de la 
pelouse », sourit Clément Fréreux, 
ingénieur en charge du développe-ment 
chez Sparfel. 
Spécialiste des pelouses sportives et 
des espaces verts (*), l’entreprise 
basée à Ploudaniel (29) planche sur 
ce prototype « depuis trois ans », rap-porte 
Jean-Claude Sparfel, fondateur 
devenu conseiller technique. « La 
luminothérapie existe déjà dans les 
stades pros équipés de lampes stati-ques 
au sodium. Mais avec notre pro-cédé 
mobile nous divisons la facture 
d’électricité par six ! En outre, le pho-tosynthétiseur 
qui peut travailler 
24 h/24 sans assistance, assèche 
moins les pelouses », détaille l’hom-me 
de l’art qui avec Clément Fréreux 
s’est adjoint le précieux concours 
des scientifiques de l’INRA, de la sta-tion 
biologique de Roscoff et du 
CARAH, en Belgique, pour optimiser 
spectre lumineux, température et 
CO2 diffusés par la machine. 
Actionnée par écran tactile (ou via 
une application développée pour 
smartphone), se déplaçant comme 
un robot-aspirateur sur le tapis d’un 
salon, la bête de quatre tonnes a 
réchauffé hier ses premiers m² de 
ray-grass sous l’oeil de son futur pilo-te, 
Manu Bessong, ancien pro recon-verti 
dans l’entretien du Roudourou. 
300.000 ¤ pièce 
Passées les phases de tests prévues 
jusqu’en avril 2015, la société Spar-fel 
entend commercialiser l’appareil 
fabriqué à Plouigneau (chez SB2M, 
29) à l’international. À l’échelle hexa-gonale, 
les clubs de L1 et L2 seront 
ses cibles prioritaires. 
Pour être dans le match, il en coûte-ra 
aux ténors du foot 300.000 ¤ piè-ce. 
Un engin qui abolit les saisons 
(côté météo) mais qui n’en demande-rait 
que sept (au plan sportif) pour 
être amorti. 
* En charge du stade d’En Avant, Sparfel 
(90 salariés, 11 M¤ de CA) assure aussi, 
entre autres, l’entretien de l’INF de 
Clairefontaine (78). 
ÉCONOMIE 
L’Héliotrope, l’un des navires hautu-riers 
de la Scapêche, est revenu 
dimanche à Lorient, après plus de 
dix mois dans un chantier espa-gnol 
: l’ancien chalutier de 33,80 m 
y a été remotorisé et entièrement 
transformé… en palangrier automa-tisé. 
Une refonte qui va permettre à 
l’armement des Mousquetaires 
d’expérimenter une nouvelle pêche 
dans les eaux européennes. L’Hélio-trope 
va travailler dans le Golfe de 
Gascogne, les mers d’Ecosse et d’Ir-lande. 
Les espèces visées sont des 
poissons de grands fonds (sabre et 
lingue bleue) et de hauteur comme 
la julienne, le merlu ou le cabillaud. 
2 M¤ ont été investis. La Scapêche a 
aussi obtenu un cofinancement de 
France Filière pêche : si la reconver-sion 
de l’Héliotrope donne satisfac-tion, 
d’autres armements et 
patrons de pêche pourraient être 
intéressés. 
Hervé Queillé 
Les ventes et donc les volumes de pro-duction 
ne cessent de chuter. Le site 
PSA de La Janais-Rennes va encore per-dre 
des effectifs en 2015. En douceur, 
certes, sur la base du volontariat. 
Néanmoins, 300 à 500 emplois seront 
perdus pour la région. 
La déclinaison locale du « dispositif 
d’adéquation des emplois et des com-pétences 
» présentée lundi par le 
groupe PSA, et destinée à réduire les 
effectifs en 2015, n’apporte pas de 
bouleversement à l’usine rennaise. Il 
ne s’agit que d’une reconduction de 
mesures d’ores et déjà appliquées, 
l’an passé, dans le cadre du « contrat 
social » signé en 2013 : congés 
seniors et mobilité interne et externe 
« sécurisée ». 
Selon les prévisions de la direction, 
environ 300 personnes devraient quit-ter 
les ateliers. Plus vraisemblable-ment 
autour des 500. Malgré leur 
Milliers de véhicules 
200 
150 
100 
50 
2015 
inquiétude, FO, CFDT, CFE-CGC et SIA-GSEA, 
face à ces réductions d’effectifs 
liées à la chute vertigineuse de la pro-duction 
- qu’il est loin, le pic de 
370.000 véhicules produits en 2005 
avec 12.000 personnes ! - se félicitent 
d’avoir signé le « contrat social » : 
« Sinon, on pouvait s’attendre à des 
licenciements ». Les syndicats misent 
sur le remplaçant de la 5008 (projet 
P87 qui doit démarrer en octo-bre 
2016) pour relancer la production, 
qui devrait atteindre les 110.000 
véhicules/an (dont 40.000 508 et C5). 
Quel avenir pour La Janais ? 
CFDT et CGT sont plus pessimistes, 
affirmant que, d’ici à 2017, ce sont 
1.000 emplois qui seront supprimés. 
Et d’estimer que le nouveau véhicule, 
« qui sera seul en 2018 » ne suffira 
pas à fournir du travail aux 2.500 à 
3.000 salariés qui seront encore pré-sents 
ni à pérenniser le site : « Si un 
nouveau véhicule n’est pas annoncé 
pour 2018-2019, on peut s’interroger 
sur l’avenir de La Janais et de la filière 
automobile dans la région ». Quoi 
qu’il en soit, à court terme, dans une 
usine où 500 salariés chôment par 
rotation chaque jour et où moins de 
60.000 autos devraient être fabri-quées 
l’an prochain, le seul espoir 
repose sur le succès de l’énigmatique 
mais très attendu P87... 
Photo Claude Prigent 
Construction 
La rareté et la cherté du foncier, la 
hausse de 50% des coûts de construc-tion 
en dix ans et la fiscalité de 
l'immobilier pèsent sur la construc-tion 
en France, selon la Fédération 
des promoteurs immobiliers (FPI). 
Marché de la construction 
d’août à octobre 
- 3,9 % 
98.017 
Mises 
en chantier 
Permis de 
construire 
accordés 
17 h 17 l’Eco 
Innovation, créations d’entreprise, 
investissements, rendez-vous… 
chaque jour, à 17 h 17, retrouvez 
notre regard optimiste sur l’actu 
éco bretonne. www.letelegramme.fr 
918.000 
Le géant 
français du 
surgelé Picard, 
enseigne 
préférée des 
Français, est à vendre : son 
propriétaire, la société 
d’investissement 
britannique Lion Capital, 
prépare la cession de 
l’enseigne. Le processus 
devrait durer six mois. Lion 
Capital, qui détient 
également Findus, avait 
racheté l’enseigne il y a 
quatre ans pour plus de 
1,5 milliard d’euros à BC 
Partners, selon Les Echos. 
Picard compte 920 
magasins en France et 
4.500 salariés. Le groupe 
de surgelés génère 
1,4 milliard d’euros de 
chiffre d’affaires. 
Le plaidoyer du futur P-DG 
Le futur P-DG d’EDF a plaidé, hier, 
pour un rééquilibrage des tarifs 
réglementés de l’électricité dont 
les hausses insuffisantes 
pénalisent le groupe, selon lui. 
Les chantiers 
STX de 
Saint-Nazaire 
vont-ils passer 
sous pavillon 
italien ? Le constructeur 
naval italien Fincantieri 
serait en négociations 
avancées avec le groupe 
coréen STX, propriétaire 
à 66,6 % de STX France, 
selon le quotidien italien 
Il Sole 24 Ore. Déficitaire, 
le groupe coréen STX a 
mis ses filiales 
européennes en vente en 
début d’année. L’État 
français est 
particulièrement attentif 
à ce dossier, sachant 
qu’il détient 33 % des 
parts du chantier 
français. 
Photo Claire Marion 
Les 326 salariés de Tilly-Sabco seront 
fixés le 5 décembre à midi. C’est à cet-te 
date qu’on connaîtra le nom du 
repreneur de l’abattoir de volailles 
désigné par le tribunal de commerce 
de Brest. Le temps pour les juges 
d’étudier les offres de reprise du site. 
Hier, le tribunal a prolongé la poursui-te 
de l’activité jusqu’au 6 décembre. 
Baptisé Light Turf Evolution, le 
photosynthétiseur de l’entreprise 
Sparfel a entamé ses tests, hier, sur la 
pelouse d’En Avant. 
Le projet de ferme houlomotrice au 
coeur de la baie d’Audierne (29) est 
toujours en phase exploratoire. Le 
constructeur naval français DCNS et 
l’énergéticien finlandais Fortum 
sont associés pour la construction 
d’une ferme-pilote captant l’éner-gie 
des vagues, via la technologie 
des « Waverollers », afin de créer 
de l’électricité. Le comité de suivi 
Wattmor a fait lundi après-midi le 
point de ce dossier au siège de la 
communauté de communes du 
Haut Pays bigouden à Pouldreuzic. 
En septembre 2013, il était prévu, 
comme nous l’annoncions alors, la 
construction pour 2016 avec une 
mise en service en 2017. Actuelle-ment, 
le dossier semble reculer 
dans le temps. Interrogé lundi soir, 
Pierre Plouzennec le maire de Plo-zévet, 
l’une des communes avec 
Pouldreuzic pressentie pour l’im-plantation 
de cette ferme houlomo-trice, 
a évoqué les négociations tou-jours 
en cours avec les profession-nels. 
« On est encore dans la phase 
exploratoire et il faudra au moins 
deux ans d’études… Il n’y aura 
donc rien de fait avant 2017 ! » 
Sur le web 
Tilly-Sabco. Réponse 
le 5 décembre 
PSA Rennes. Nouveau dégraissage en 2015 
En euros, le montant des 
aides votées par le 
Parlement européen pour 
la réinsertion des 
travailleurs licenciés des 
abattoirs Gad de 
Lampaul-Guimiliau, 
Saint-Nazaire et 
Saint-Martin-des-Champs. 
Un vote qui confirme celui 
de la Commission 
européenne du 24 octobre 
dernier. 
EDF 
sur letelegramme.fr 
Voir la vidéo 
Les négociations 
Scapêche. Le chalutier 
transformé 
en palangrier 
Baisse de production 
à La Janais 
Le Télégramme 
0 
2011 2012 2013 2014 
Prévisions
9 ÉCONOMIE Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
Entreprendre. À l’Ouest, on innove 
Catherine Magueur 
Ils sont jeunes. Ils ont du 
talent et pour la plupart 
moins de 40 ans. Ce sont 
des Bretons qui innovent, 
qui inventent la Bretagne 
de demain. L’Association 
des cadres bretons a 
repéré ces nouveaux 
conquérants qui vont 
compter en 2015. 
De gauche à droite et de haut en bas : 
Olivier Méril, Marianne Guyader, 
Nicolas et Marion Velez De La Calle et 
Guillaume Rolland font partie des 
quinze Bretons qui vont compter en 
2015, selon l’Association des cadres 
bretons. 
En Bretagne, il y a des entrepre-neurs, 
des capitaines d’industrie 
que tout le monde connaît. Il y a 
d’autres entrepreneurs que l’on 
connaît moins, ou pas. L’Associa-tion 
des cadres bretons a mis en pla-ce 
la commission Kavadeen - 
« découvertes » en breton - qui a 
élaboré quatre livres blancs sur l’in-novation, 
pour « faire avancer les 
idées neuves ». Avec la bénédiction 
de « sages », comme Jean-Yves Le 
Drian, ministre de la Défense, 
ex-président de la Région, Jean- 
Marc Roué, président du conseil de 
surveillance de Brittany Ferries, de 
Renaud Sassi, fondateur de ZeBank, 
Pierre Gattaz, président du Medef. 
Ils regardent grandir et donnent 
leur caution à cette Bretagne qui 
bouge. Du numérique, en passant 
par les rillettes de thon ou les sous-vêtements, 
à l’Ouest, on innove. 
1. Marianne Guyader (Groix et 
Nature) : « Une aventure au long 
cours ». Elle est responsable export 
de la dernière conserverie basée sur 
l’Île de Groix. Une petite équipe spé-cialiste 
de rillettes à base de thon, 
de saumon, de coquilles Saint-Jac-ques 
et même d’ormeaux. Son hui-le 
de homard fait un tabac à travers 
le monde. 
Aujourd’hui, Groix et Nature comp-te 
400 points de vente. L’outil de 
production doit évoluer et l’entre-prise 
construit un nouveau bâti-ment. 
Le développement à l’interna-tional 
est plus que jamais un cap. 
Pendant ce temps, sur l’île, on 
invente de nouvelles recettes. 
2. Guillaume Rolland (SensorWa-ke) 
: « Sous l’oeil de Google ». Ce 
jeune inventeur a fait sa révolu-tion… 
dans le monde du réveil. 
Oubliées ces alarmes qui vous déchi-rent 
l’oreille au petit matin. Guillau-me 
Rolland a élaboré un réveil olfac-tif, 
baptisé SensorWake. Facile. 
Vous insérez une petite capsule à 
l’arrière du réveil, qui, à l’heure de 
votre choix, se diffuse dans votre 
chambrette et vous assure un réveil 
en délicatesse, en moins d’une 
minute. 
De quoi se lever du bon pied. Même 
le géant Google s’y intéresse ! 
Guillaume Rolland a lancé une cam-pagne 
de financement participatif 
pour proposer son SensorWake 
avant les fêtes sur www.sensorwa-ke. 
com. Son objectif 2015 ? Lever 
des fonds pour distribuer son réveil 
à plus grande échelle. 
3. Nicolas et Marion Velez De La 
Calle (Antivol). « Ethic People ». 
Basée à Brest, l’entreprise a créé 
une gamme de sous-vêtements et 
de tee-shirts avec des modèles déca-lés, 
qui « chahutent les codes ». Le 
tout imprimé en haute définition. 
Antivol garantit la production éthi-que 
de sa production : les usines 
sélectionnées en Amérique du Sud 
travaillent de façon responsable, 
dans le respect du droit social. 
2014 aura vu la refonte du site 
www.antivol.com, la mise en place 
d’une nouvelle stratégie de com-mercialisation 
dans le cadre de la 
vente directe. Antivol va innover 
encore en créant ses collections en 
fonction des grands événements 
sportifs. 
4. Olivier Méril (Mediaveille). 
« Tsunami numérique ». Il a créé, 
en 2009, dans son fief rennais, une 
société spécialisée en veille numéri-que, 
référencement et webmarke-ting 
pour les entreprises ou les insti-tutions. 
Une croissance exceptionnelle pour 
Mediaveille, tant en chiffre d’affai-res 
(+ 620 % entre 2009 et 2013) 
que d’effectif (de 10 à bientôt 40 
salariés). Pour 2015, les projets 
abondent avec notamment des pri-ses 
de participation dans des start-up. 
Autre projet auquel tient parti-culièrement 
Olivier Méril : le lance-ment 
de son propre accélérateur 
MV Cube, destiné à accompagner 
gratuitement de jeunes entreprises. 
Photos DR 
MARDI 9 DÉCEMBRE À 20H, BREST ARENA ACCUEILLE 
LA SOIRÉE DE REMISE DES 
Venez applaudir les douze bretons ou bretonnes 
qui ont marqué l’année lors de la soirée-spectacle présentée 
par Laury Thilleman et Lionel Buannic 
en présence de nombreux artistes. 
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10 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
Mistral. Saint-Nazaire dans l’attente 
Hier, l’Élysée a fait savoir que 
François Hollande désirait, au vu de 
la situation ukrainienne, surseoir 
« jusqu’à nouvel ordre » à la livrai-son 
du Vladivostok, le premier Bâti-ment 
de projection et de commande-ment 
construit (BPC) pour la Russie. 
Il y a encore quelques heures, 
l’agence russe d’information Inter-fax, 
citant des sources diplomati-ques 
et militaires, avait annoncé le 
départ du Vladivostok pour le 27 ou 
le 28 novembre. Selon ces sources, 
les 400 marins russes, arrivés à 
Saint-Nazaire depuis le 30 juin pour 
se former à ce nouveau bâtiment - 
et hébergés sur un navire école, le 
Smolny - auraient été autorisés à y 
transférer leurs affaires personnel-les. 
En tout cas, lundi après-midi, 
d’après ce que nous avons pu 
constater, ils étaient nombreux à 
monter à bord du nouveau BPC. 
Autre détail qui laissait présager un 
départ imminent, le changement de 
place du Vladivostok, dans la nuit 
de samedi à dimanche. Il a quitté 
les quais du constructeur STX pour 
laisser la place au Sébastopol, 
deuxième Mistral commandé par la 
Russie. Il mouille désormais dans la 
forme d’écluse Joubert. Une simple 
porte le sépare maintenant de l’es-tuaire 
de la Loire et du grand large. 
« On voit moins 
les marins en ville » 
« Ça ne m’étonnerait pas qu’ils lar-guent 
les amarres ces jours-ci, 
témoigne, lundi, le patron du Brésil, 
un café de l’avenue du Penhoët qui 
longe les quais nazairiens. Les Rus-ses 
se font plus discrets depuis quel-ques 
jours. En tout cas, c’est des 
gars vraiment sympas, poursuit-il 
en préparant ses kebabs. Ils vien-nent 
ici pour se détendre, manger 
un bout. On discute grâce aux porta-bles, 
par les sites de traduction 
immédiate ». Même avis au commis-sariat. 
« Pour nous, c’est comme 
s’ils n’étaient pas là, témoignent 
des policiers. Ils sont très discrets et 
ne posent pas de problèmes. Ils doi-vent 
être bien encadrés ». 
Laurent Dupont, trésorier de 
l’Union des commerçants de Saint- 
Nazaire tire, lui aussi, un bilan très 
positif de la présence des jeunes Rus-ses. 
« Saint-Nazaire est une ville pai-sible 
où les gens, de par l’activité du 
port, sont habitués à un certain cos-mopolitisme. 
Aujourd’hui, ce sont 
les Russes. Demain, ce sera les Ita-liens 
avec les paquebots. À chaque 
fois, c’est une nouvelle page qu’on 
tourne ». 
Pas de tapis rouge en mairie 
Pour ce responsable d’un hôtel du 
centre-ville, cette présence est béné-fique 
pour le commerce local. 
« Avant l’arrivée du Smolny, je tra-vaillais 
déjà beaucoup avec les Rus-ses. 
On hébergeait les délégations 
et les responsables du suivi du pro-jet 
». Reste que cette présence de 
400 militaires russes à Saint-Nazaire 
n’est pas des plus évidentes pour 
tout le monde. Surtout depuis que, 
sur fond de guerre en Ukraine, le 
blizzard de la guerre froide souffle à 
nouveau sur les relations diplomati-ques 
franco-russes. 
Avant que ces tensions n’éclatent 
au grand jour, la mairie avait prévu 
des animations à destination des 
Russes. Programme qui n’a pas 
abouti. « Effectivement, la ville a 
mis à disposition un certain nombre 
d’équipements sportifs pour les mili-taires 
mais on en est resté là, déplo-re 
Jean-Claude Blanchard, conseiller 
municipal FN à Saint-Nazaire. La 
réception officielle s’est limitée à un 
entretien d’un quart d’heure, à l’hô-tel 
de ville entre le maire et les capi-taines 
des bateaux ». 
Jean-Claude Blanchard avec 
d’autres figures frontistes locales a 
créé, il y a quelques mois, une asso-ciation 
baptisée « Mis-tral 
Gagnons ». Son but : protéger 
l’industrie nazairienne et « défen-dre 
la liberté de commercer avec qui 
l’on veut ». Il dit n’avoir reçu aucu-ne 
consigne des instances nationa-les 
du FN qui entretiennent de très 
bons rapports avec Moscou. Mais 
aussi avec une banque russe qui, en 
septembre, a octroyé au FN un prêt 
de 9 M¤. 
Photo D. D. 
Didier Déniel 
Lundi, à Saint-Nazaire, il 
flottait comme un air du 
large sur le Vladivostok, le 
premier navire de type 
Mistral devant être livré à 
la Russie. Le bâtiment 
venait d’être remorqué 
dans la forme d’écluse 
Joubert. Dernier sas avant 
la pleine mer. Mais hier, 
l’Élysée a annoncé que la 
livraison du bateau n’était 
toujours pas d’actualité. 
Né sous X. La justice refuse la restitution au père 
Il y a 60 ans, les derniers jours de 
novembre, une tempête d’une force 
exceptionnelle, avec des vents de 
140 km/h, balaya les zones de pêche 
atlantiques. Si de nombreux 
bateaux réussirent à regagner les 
ports, malgré de grosses avaries, 
huit chalutiers finistériens ne revin-rent 
pas. Le 10 décembre, on les 
déclara tous officiellement perdus. 
On considéra que la Perle-d’Arvor, 
l’Alain-Yvon, le Trouville, le Berceau-de 
Moïse et le Pierre-Nelly de Concar-neau 
(photo), le Tendre Berceuse de 
Douarnenez et le Lilas-Blanc de Les-conil 
avaient sombré le 26 novem-bre. 
Ils emportaient avec eux 64 
marins-pêcheurs cornouaillais, jeu-nes 
pour la plupart. Une hécatombe. 
Le souvenir de ce drame reste tou-jours 
douloureux dans les familles 
aujourd’hui. Jacques Chaban-Del-mas, 
ministre des Transports de 
l’époque, viendra à Concarneau le 
16 décembre. Des décisions seront 
prises alors pour améliorer la sécuri-té 
à bord des bateaux de pêche, 
pour le sauvetage en mer et pour le 
développement des services de 
météo et de liaisons radio. 
140 
C’est le nombre d’heures pendant lesquelles sera lue 
la Bible à la cathédrale de Vannes, à partir de 
dimanche, 17 h. 650 lecteurs se relaieront. 
Planning de lecture sur : vannes.catholique.fr. 
À l’occasion des 70 ans du 
Secours populaire, l’artiste-peintre 
brestois Râmine, inspiré par l’uni-vers 
des phares et des gens de mer, 
a créé deux assiettes numérotées et 
éditées à 500 exemplaires chacune 
par la faïencerie Henriot. Les fonds 
collectés vont servir à financer des 
actions solidaires, notamment la 
participation de 1.000 enfants du 
Finistère à la grande journée des 
oubliés des vacances, le 19 août, à 
Paris. La fédération départementale 
a aussi le projet de renouveler l’ex-périence 
d’un village « Copains du 
monde », au centre nautique de 
Léchiagat. Il devrait réunir, au mois 
d’août, une cinquantaine d’enfants 
venus du Bénin, d’Haïti et de Mada-gascar 
au côté de petits Bretons. 
Plus d’infos sur : www.spf29.org ou 
en téléphonant au 02.98.44.80.43. 
« Aujourd’hui, je vais en Cassation. 
J’irai en Cassation, à la Cour euro-péenne 
des droits de l’Homme s’il 
le faut », a déclaré Yoan Delorme à 
la presse. La décision de la cour 
d’appel est « inadmissible, c’est 
un vol d’enfant du conseil géné-ral 
», a-t-il commenté. « C’est mon 
fils, c’est mon sang, c’est toute ma 
vie », a-t-il lancé, les larmes aux 
yeux. Déjà père d’une fillette, le 
père biologique était séparé de sa 
compagne à la naissance du petit 
garçon. L’avocate de Yoan Delor-me, 
Pauline Loirat, a toutefois tem-péré 
les propos de son client, en 
déclarant : « Nous allons examiner 
un éventuel pourvoi en Cassation, 
son opportunité, sa recevabilité 
juridique ». 
De leur côté, les parents adoptants 
ont fait part de leur bonheur. 
« Nous, nous sommes évidemment 
très heureux de continuer notre 
vie avec notre petit garçon », préci-sant 
que pour eux, « ce n’est abso-lument 
pas une victoire ». 
Contre l’avis 
de l’avocat général 
En rejetant la demande de restitu-tion 
formulée par le père, la cour 
d’appel de Rennes a infirmé la déci-sion 
du tribunal de grande instan-ce 
de Nantes qui, en avril, avait 
ordonné la remise du garçonnet à 
son père, âgé de 29 ans. Celui-ci 
réside dans la banlieue nantaise. 
Elle est allée, aussi, à l’encontre 
des réquisitions de l’avocat géné-ral 
qui avait requis la confirmation 
du jugement nantais. Jugement 
dont le conseil général de Loire- 
Atlantique et le parquet avaient 
fait appel au nom de l’intérêt de 
l’enfant, déjà « stabilisé » dans sa 
famille adoptante. 
Dans l’intérêt de l’enfant 
On sait que c’est l’intérêt de l’en-fant 
qui a constitué la motivation 
déterminante de la décision de la 
cour. Au vu des éléments person-nels 
et confidentiels du dossier, les 
juges ont considéré qu’il était 
démontré qu’il n’était pas de l’inté-rêt 
de l’enfant d’être confié à la 
garde de son père biologique. 
« La cour d’appel s’est basée sur 
les nombreuses expertises qui ont 
été produites et qui, de manière 
unanime, considèrent que le déve-loppement 
psycho-affectif et cogni-tif 
de l’enfant ne peut être assuré 
que là où il était élevé, où il 
connaissait son papa et sa maman 
qu’il appelle "papa" et 
"maman" », a souligné lors d’une 
conférence de presse l’avocat du 
conseil général de Loire-Atlanti-que, 
Me Jean-Christophe Boyer, rap-pelant 
que « M. Delorme n’a fait 
que demander la suspension de la 
procédure d’adoption » et non la 
restitution de son enfant, récla-mée 
seulement « le 17 octobre, 
c’est-à-dire trois mois après l’expi-ration 
du délai ». 
La cour d’appel a par ailleurs rejeté 
hier la demande de droit de visite 
réclamé par M. Delorme, un droit 
jugé « prématuré (…) au regard du 
bas âge de l’enfant », selon 
Me Boyer. 
Yoan Delorme a estimé, hier, que 
son passé judiciaire avait joué dans 
la décision de la cour d’appel de 
Rennes. 
Photo Delphine Tanguy 
La Folle Journée à Nantes 
Avis aux mélomanes, la 21e édition de la Folle Journée 
se déroulera, à Nantes, du mercredi 28 janvier au 
dimanche 1er février. Thème de l’édition : « Les 
passions ». Lors de l’édition 2014, plus de 144.000 
billets avaient été vendus. Billetterie à partir du 10 janvier. 
Désormais amarré dans le dernier sas 
avant le grand large, le Vladivostok a 
vu embarquer de nombreux marins 
russes, lundi. 
Le chiffre du jour 
Secours populaire. 
Deux assiettes Henriot 
pour les 70 ans 
Photo DR 
BRETAGNE 
À vos agendas 
Il y a 60 ans. 64 
pêcheurs finistériens 
portés disparus 
La cour d’appel de Rennes 
a refusé, hier, 
la restitution à son père 
biologique d’un garçonnet 
né sous X il y a 18 mois 
et confié, depuis, à une 
famille en vue de son 
adoption. Une décision 
contestée par le père 
qui souhaite se pourvoir 
en Cassation.
11 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
Violences aux femmes. 
BRETAGNE 
Un enchaînement de circonstances Des téléphones d’alerte 
Depuis le début de l’année, 609 fem-mes 
ont déposé plainte pour violen-ces 
conjugales, dans le Finistère. Un 
chiffre en baisse mais qui, pour le pré-fet 
Jean-Luc Videlaine, n’est qu’une 
vue partielle de la réalité. « En la 
matière, seuls 16 % des faits sont 
déclarés », rappelle-t-il. 
À 68 ans, Thérèse a attendu 47 ans 
pour dénoncer les faits dont elle a 
été victime. Avec le soutien de 
l’Abri côtier, une association, elle a 
décidé de porter plainte il y a deux 
ans et de partir avec ses enfants. 
« Libérée », elle est l’une des fem-mes 
qui témoignent de leurs années 
de souffrance, à travers l’exposition 
du Club Unesco de Quimperlé. Treize 
photos présentées dans le hall de la 
préfecture pendant un mois. Elles 
mettent en scène des jeunes femmes 
qui entendent ainsi participer à faire 
tomber le tabou des violences conju-gales. 
Priorité du gouvernement, les 
violences faites aux femmes ont 
conduit à la promulgation d’une nou-velle 
loi, le 4 août dernier. 
Dès l’an prochain 
Hier, à l’occasion de la Journée inter-nationale 
pour l’élimination des vio-lences 
à l’égard des femmes, la com-mission 
départementale réunissait 
partenaires institutionnels et associa-tifs 
pour coordonner les actions dans 
le département. 
L’occasion d’annoncer l’arrivée d’une 
dizaine de téléphones d’alerte 
« grand danger », dès le premier tri-mestre 
2015, dans le département. 
Des portables qui seront confiés à des 
femmes en situation de danger, dans 
le cadre d’une mesure de sûreté ou 
de la condamnation d’un conjoint. 
« Il permet à la victime d’appeler un 
service dédié et d’éviter un passage à 
l’acte dramatique », explique Thierry 
Lescouarc’h, le procureur de la Répu-blique 
de Quimper. « L’alerte don-née, 
ça va très très vite », confirme 
Nelly Poirier, patron des policiers du 
Finistère. 
Eviction du conjoint violent 
Le second volet de la loi prévoit l’évic-tion 
du conjoint violent du domicile 
conjugal. La mesure, déjà à la disposi-tion 
des magistrats, « est désormais 
posée comme principe », précise le 
procureur. 
Reste, pour la commission départe-mentale, 
à coordonner les actions 
locales. Hier, le préfet du Finistère 
annonçait la préparation d’un proto-cole 
qui permettra d’établir le rôle 
précis dans la prise en charge des vic-times. 
Mais pas seulement : la géné-ralisation 
de l’éviction des conjoints 
violents conduit les partenaires à 
réfléchir également à des mesures 
d’hébergement pour les auteurs de 
violences écartées du domicile conju-gal. 
tÀ savoir 
Dans le cadre de la journée 
internationale, freeze flash-mob, 
aujourd’hui, à 14 h, place Saint-Corentin 
à Quimper. 
Frédérique Le Gall 
Encore neuf jours de patience pour les 
322 salariés de Tilly-Sabco. Hier, le tri-bunal 
de commerce de Brest, appelé à 
se prononcer sur les quatre offres de 
reprise du volailler de Guerlesquin, a 
mis son jugement en délibéré au 
5 décembre, à midi, et a décidé de la 
poursuite de l’activité jusqu’au 
6 décembre. 
Qui va reprendre ensuite les rênes de 
l’entreprise guerlesquinaise ? C’est 
toute la question mais, hier, l’une des 
offres semblait bien tenir la corde : cel-le 
présentée par la société britannique 
MS Foods, alliée à ses deux partenai-res 
bretons, la Chambre de commerce 
et d’industrie de Morlaix et le groupe 
Olmix, à travers sa filiale d’investisse-ment 
Breizh Algae Invest. 
Le comité d’entreprise favorable 
à la candidature de MS Foods 
Le trio propose de reprendre 
202 contrats de travail et de diversifier 
l’activité, notamment dans du poulet 
congelé nourri aux algues et sans anti-biotiques. 
C’est en tout cas la solution 
clairement choisie par le comité d’en-treprise, 
comme l’a indiqué Corinne 
Nicole, représentante du personnel. 
« Nous avons spécifié au tribunal que 
nous regrettions que l’ensemble des 
offres proposées ne permettent pas de 
garder les 322 emplois. Pour autant, 
au regard de la masse salariale qui 
pourrait être reprise et de la pérennité 
qu’elle semble garantir, le comité 
d’entreprise s’est positionné favorable-ment 
pour la candidature de MS 
Foods », a souligné la représentante 
des salariés, tout en précisant que les 
autres candidats n’avaient pas déméri-té. 
« C’est l’argument social qui a fait 
pencher la balance ». 
L’une des trois offres, celle présentée 
par un investisseur franco-isralien, 
était mieux disante socialement avec 
270 salariés repris mais Stéphane Mel-loul 
s’est fait excuser et n’a pas non 
plus délégué de représentant. En 
revanche, les deux autres repreneurs 
potentiels étaient bien présents pour 
défendre leur dossier : le groupe saou-dien 
Al Dhahry qui maintient 
85 emplois ainsi que l’entreprise Le 
Clézio qui prévoit de conserver 40 sala-riés 
et d’en reclasser 20 autres. 
150 salariés avaient fait le déplace-ment 
depuis Guerlesquin et ont sage-ment 
attendu pendant quatre heures 
devant le tribunal. « On était parti de 
pas grand-chose. Que des gens aient 
reconnu le potentiel de l’entreprise, 
c’est déjà bien. Malheureusement 
tous les emplois ne seront pas sauvés. 
Mais on a bien fait de ne jamais bais-ser 
les bras », commentait Pascale 
Woiry de la CFDT. 
Photo J.L.B. 
Fin 2012, le docteur Thierry Richard 
avait défrayé la chronique avec son 
projet de clinique d’accouchement 
dans l’eau, à Guingamp (22). 
Il avait été aussitôt frappé d’une inter-diction 
d’exercer la médecine par 
l’Agence régionale de santé et le cen-tre 
avait fermé sans avoir pratiqué 
d’accouchement aquatique. Après 
une grève de la faim, le Dr Richard 
avait finalement plié bagages pour 
l’Auvergne. Rebondissement : il y a 
un mois, le tribunal administratif de 
Rennes a condamné l’ARS pour déci-sion 
abusive. « Le centre ouvrira dans 
quelques mois », a indiqué le gynéco-logue, 
qui a déjà pratiqué plus de 500 
naissances aquatiques depuis 1987. 
Alain Krivine, fondateur de la Ligue 
communiste révolutionnaire et désor-mais 
dirigeant du NPA, sera dans le 
Finistère les 5 et 6 décembre. Le ven-dredi 
soir, il participera d’abord à 
une réunion publique sur le thème 
de l’eau, à la mairie de Carhaix. Invi-té 
par la liste d’opposition « Une 
vraie gauche pour Carhaix », il met-tra 
en avant les avantages d’une ges-tion 
publique de l’eau dans les collec-tivités 
locales. Le lendemain, il sera 
au Run ar Puñs de Châteaulin pour 
parler de la révolte de Mai-68. 
Jean Le Borgne 
Expérimentés dans 
plusieurs départements, 
les téléphones d’alerte 
« grand danger » arrivent 
bientôt dans le Finistère. 
L’une des mesures phares 
de la loi pour l’égalité 
homme-femme. 
Hier, le préfet a rencontré les jeunes 
Quimperloises à l’origine de 
l'exposition photos installée dans le 
hall de la préfecture. 
a conduit à un grave accident lundi, 
à 20 h 30, sur la RN 165, entre 
Quimper et Brest, à la hauteur de 
Briec. Alors qu’un couple du Relecq- 
Kerhuon rentrait chez lui en trac-tant 
une remorque chargée de bois, 
cette dernière s’est détachée et 
s’est immobilisée au milieu de la 
voie rapide. 
La Diro de Châteaulin a aussitôt été 
appelée pour sécuriser les lieux et 
éviter un accident. Mais en atten-dant 
leur arrivée, le conducteur de 
la voiture avait déjà entrepris de se 
positionner en amont de la remor-que, 
pour alerter les automobilis-tes. 
Au bout d’un moment, son 
épouse restée dans le véhicule, a 
décidé de le rejoindre. Mais plutôt 
que de marcher sur la bande d’arrêt 
d’urgence, elle a choisi d’enjamber 
les glissières de sécurité, sans dou-te 
pour se protéger du trafic rou-tier. 
Une chute de sept mètres 
Dans l’obscurité la plus totale, sou-dain, 
son pied s’est dérobé et elle a 
basculé dans le vide à la hauteur du 
pont de Kerelcun, en dessous 
duquel passe une autre route. Une 
lourde chute d’environ sept mètres 
sur une bande herbeuse. 
Souffrant de multiples traumatis-mes, 
la victime, d’une soixantaine 
d’années, a dû être transportée à 
La Cavale Blanche, à Brest, par l’hé-licoptère 
Dragon 29. Hier matin, 
son état de santé était « stabilisé ». 
Les enquêteurs ont relevé un pneu 
défectueux sur la remorque qui 
était également en surcharge de 
300 kg. 
Politique. Alain Krivine 
à Carhaix et Châteaulin 
les 5 et 6 décembre 
Photo F.L.G. 
Briec. Elle bascule dans le vide 
en voulant prévenir du danger 
Brest. Les gardiens 
de la maison d’arrêt 
à bout… 
Hier, à l’appel de la CGT, les sur-veillants 
de la maison d’arrêt de 
L’Hermitage, à Brest, se sont relayés 
pour bloquer l’établissement afin de 
dénoncer leurs conditions de travail. 
Un blocage symbolique puisqu’aucu-ne 
extraction de détenu n’était pré-vue. 
Mais ils ont promis de durcir le 
mouvement dans les semaines à 
venir si la situation n’évoluait pas. 
Face « à une surpopulation carcérale 
grandissante » et « des détenus de 
plus en plus difficiles à gérer », ils 
ne comprennent pas « le manque de 
moyens attribués » et notamment 
« les effectifs en baisse du fait de 
départs non remplacés ». Selon eux, 
il manquerait huit surveillants. 
La réunion prévue hier entre les repré-sentants 
syndicaux de l’hôpital de 
Carhaix et l’Agence régionale de san-té 
(ARS) au sujet des huit suppressions 
de postes prévues a été tendue. Au 
bout de quelques minutes d’échan-ges, 
un représentant de la CGT est sor-ti 
agacé et a proposé aux 200 manifes-tants 
présents dehors de s’inviter à la 
réunion. C’est ce qu’ils ont fait pour 
essayer de transmettre leurs inquiétu-des 
au sujet de l’avenir de l’hôpital. 
Considérant que les conditions du dia-logue 
n’étaient pas réunies, Antoine 
Bourdon, représentant de l’ARS, et la 
direction de l’hôpital ont mis un ter-me 
à la réunion et proposé une nouvel-le 
rencontre en fin de journée. Antoi-ne 
Bourdon a précisé, en aparté, qu’il 
n’était pas question de fermer l’activi-té 
chirurgie de Carhaix. 
À noter qu’à Brest, l’assemblée géné-rale 
du personnel du CHRU de Brest- 
Carhaix à l’initiative de l’intersyndica-le, 
n’a réuni qu’une cinquantaine de 
personnes. 
Guingamp. Le centre 
de naissance aquatique 
controversé « ouvrira » 
Tilly-Sabco. Décision le 5 décembre 
Carhaix. Le personnel 
de l’hôpital hausse le ton 
150 salariés avaient fait le déplacement, hier, depuis Guerlesquin, et ont sagement 
attendu pendant quatre heures devant le tribunal de commerce de Brest.
12 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme 
Certains pariaient sur AC/DC, Johnny 
Hallyday, voire Lenny Kravitz, ce sera 
finalement Muse ! Le festival des 
Vieilles Charrues a annoncé, hier, le 
nom de sa tête d’affiche du jeudi 
16 juillet 2015. La nouvelle a été diver-sement 
accueillie sur les réseaux 
sociaux. « Encore ! » ont pesté cer-tains 
internautes en se souvenant que 
les rockeurs anglais sont déjà passés 
par Carhaix en 2000, 2004 et 2010. On 
a évidemment en tête le concert de 
2010 et le show incroyable de Muse 
sous une pluie battante. Un véritable 
déluge qui avait failli contraindre le 
festival à l’annulation. Finalement, 
Matthew Bellamy avait joué bâché de 
la tête aux pieds et livré un concert 
qui restera à jamais dans l’histoire 
des Charrues. 
Voilà sans doute pourquoi une autre 
partie du public est ravie de cette 
annonce. Les fans attendent avec 
impatience le nouvel album annoncé 
pour le printemps prochain. En espé-rant 
qu’il sera à la hauteur de ce qui 
reste l’un des plus grands groupes du 
monde sur scène. 
Ouverture de la billetterie 
aujourd’hui 
Même pour la quatrième fois, 
accueillir Muse, ce n’est pas rien pour 
les Vieilles Charrues. Jeudi 16 juillet, 
le festival reviendra donc à une confi-guration 
comparable aux soirées avec 
Johnny Hallyday (2006), Bruce 
Springsteen (2009), Motörhead 
(2008) ou encore Rammstein (2013). 
Seuls trois ou quatre groupes seront 
programmés et Muse pourrait être le 
seul à jouer sur la scène Glenmor 
pour des raisons techniques. 
En attendant le reste de l’affiche de 
cette édition 2015 dont le thème sera 
Alice au pays des merveilles, le public 
pourra déjà acheter ses places, puis-que 
toute la billetterie ouvre 
aujourd’hui. À 9 h, au bureau éphémè-re 
créé par le festival dans ses 
bureaux carhaisiens (dans l’ancien 
bowling). Puis, à 10 h, dans toute la 
France via les réseaux de vente habi-tuels. 
Attention, les forfaits partent 
généralement très vite. 
tPratique 
Les tarifs : 52 ¤ le jeudi, 44 ¤ les autres 
jours, 109 ¤ le pass 3 jours, 155 ¤ le pass 
4 jours. 
En 2010, Matthew Bellamy et son groupe avaient joué sous un véritable déluge. 
Photo archives François Destoc 
Dominique Morvan 
Les Vieilles Charrues 
ont dévoilé, hier, leur tête 
d’affiche du jeudi 
16 juillet. Il s’agit 
de Muse. Ce sera 
la quatrième venue 
des rockeurs anglais et 
leur retour après le show 
dantesque sous le déluge 
de 2010. 
Dimitri L’hours 
À Brennilis, le chantier du démantèle-ment 
de la Centrale avance à bon 
train. « Aujourd’hui, le site est décons-truit 
à 60 % », se réjouit Jean-Christo-phe 
Couty, directeur EDF de ce site où 
sont employées une centaine de per-sonnes. 
« Nous venons de franchir 
deux étapes importantes », assure-t-il. 
Ainsi, les deux échangeurs de chaleur 
du bloc réacteur sont presque entière-ment 
démontés. Douze des seize impo-santes 
bouteilles d’acier qui les compo-sent 
ont été déconstruites puis décou-pées 
avant d’être acheminées par la 
route vers les sites de stockage de l’An-dra, 
où ces déchets seront enfouis. 
Autre chantier en cours : le démantèle-ment 
de la STE (Station de traitement 
des effluents). Le confinement vient, 
en effet, d’être posé afin de pouvoir 
procéder à la « démolition nucléaire » 
de la STE, prévue en 2016. 
Pas d’Iceda au Bugey 
pas de démantèlement total 
Reste que plusieurs problèmes se 
posent encore. Premier d’entre eux : 
« la contamination des sols générée 
par le chantier de démantèlement de 
la STE, qu’il va falloir gérer », recon-naît 
Jean-Christophe Couty. Avant de 
se montrer très hésitant au moment 
d’évoquer la dernière phase du déman-tèlement. 
Et pour cause : EDF n’a tou-jours 
pas l’autorisation pour mener à 
bien la déconstruction du bloc réac-teur. 
À l’heure qu’il est, impossible, en 
effet, de pouvoir stocker les déchets 
qui seront issus de la déconstruction 
du bloc réacteur, où se trouvent les 
matériaux les plus dangereux. La 
construction de l’Iceda (Installation de 
conditionnement et d’entreposage des 
déchets actifs) du Bugey, dans l’Ain, 
où ils devaient être transportés puis 
conservés, est toujours en stand-by et 
reste suspendue à la décision du tribu-nal 
administratif de Lyon, qui sera ren-due 
en fin d’année. 
Pour autant, Jean-Christophe Couty 
table malgré tout pour une fin de 
démantèlement en 2025. Soit 40 ans 
après la mise à l’arrêt du réacteur. 
Vieilles Charrues. 
Le retour de Muse 
sur letelegramme.fr 
Voir la vidéo 
sur letelegramme.fr 
Voir la vidéo 
Photo D.L 
Le réseau breton des Amap (Associa-tion 
pour le maintien d’une agricul-ture 
paysanne) est né, la semaine 
dernière, à Elven (56). Ses objectifs : 
développer des partenariats, accom-pagner 
la création et la pérennisa-tion 
des Amap, assurer une veille 
juridique et permettre de se défen-dre 
juridiquement. Les Amap défen-dent 
une production de dimension 
humaine, adaptée aux types de 
culture et d’élevage, respectueuse 
de la nature, de l’environnement et 
de l’animal. En Bretagne la premiè-re 
Amap est née à Pontivy, en 2005. 
On en dénombre plus de 1.600 en 
France, pour 200.000 consomma-teurs 
des fameux « paniers ». 
Brennilis. 
Le plus dur commence pour EDF 
Bientôt, pour se rassurer avant de se 
faire opérer, il sera peut-être conseillé 
de demander à son chirurgien s’il 
obtient de bons scores aux jeux 
vidéo ! Une étude a montré que les 
chirurgiens jouant plus de trois heu-res 
par semaine à des jeux purement 
ludiques faisaient 37 % d’erreurs en 
moins et étaient 27 % plus rapides 
que les autres lors d’opérations par 
coelioscopie qui nécessitent, par défi-nition, 
le recours à un écran. 
La question des serious games en san-té 
sera abordée le jeudi 4 décembre, 
lors du colloque organisé par le Cen-tre 
de simulation en santé (Cesim) qui 
associe UBO et CHRU de Brest. Ces 
jeux sérieux assurent les formations 
des professionnels en santé en utili-sant 
la technologie des jeux vidéo. Le 
Cesim a déjà développé, avec des 
start-ups du Technopôle brestois, 
trois serious games : UrgSim sur la 
médecine d’urgence, Domisecure sur 
la prévention des accidents domesti-ques 
et Ventisim pour la formation 
des internes au réglage des respira-teurs 
artificiels. Le jeudi 4 décembre, 
des spécialistes espagnol, britanni-que, 
hollandais et français présente-ront 
leurs expériences respectives. 
tPratique 
L’entrée est gratuite à la faculté de 
médecine 22, avenue 
Camille-Desmoulins, à Brest, mais il est 
demandé de s’inscrire avant le 
1er décembre sur le site www.id2sante.fr 
Une étude de l’Insee indique que les 
Pays-de-la-Loire arrivent en tête au 
palmarès des régions françaises les 
plus sportives. Dans la région, l’Insee 
recense 150 licenciés sportifs pour 
1.000 habitants, soit 20 % de plus 
que la moyenne française. Avec 169 
licences pour 1.000 habitants, la 
Mayenne est même le département 
le plus sportif de l’Hexagone, la Loire- 
Atlantique se situant également très 
nettement au-dessus de la moyenne 
nationale avec 156 licenciés pour 
1.000 habitants. Le fort taux d’équi-pements 
sportifs et le grand nombre 
de clubs dans la région, notamment 
en Loire-Atlantique, expliquent ces 
bons résultats selon l’Insee. 
BRETAGNE 
Agriculture. Le réseau 
breton des Amap est né 
La déconstruction du bloc réacteur est bloquée pour le moment. Elle reste soumise 
à la construction de l’Iceda du Bugey, dans l’Ain. 
Brest. Un colloque sur les jeux vidéo 
destinés à former des médecins 
Pays-de-la-Loire. Région 
française la plus sportive
Outside duo enregistre 
CD et DVD au théâtre 
Météo de Morlaix 
TILLY-SABCO : 
LA LONGUE ATTENTE 
Vendredi soir, l’énergique et virtuose Outside 
duo donnera un concert sur la scène du Théâtre 
du pays de Morlaix. À cette occasion les deux 
comparses enregistreront le DVD et le CD live 
de la soirée. Rencontre avec Antoine Solmiac 
(à gauche) et Julien Grignon. Page 15 
Sommaire des communes 
Cinémas 
Cette semaine 
dans les salles... 
Page 16 
Hier matin, le mur d’une ancienne écurie 
s’est effondré, au lieu-dit Lansalut, sur la route 
qui mène au cairn de Barnénez, à Plouezoc’h. 
La zone a été sécurisée. Page 20 
L’attente fut longue, hier, pour les 150 salariés de Tilly-Sabco qui avaient fait le déplacement à Brest, où 
le tribunal de commerce était appelé à étudier les quatre offres de reprise de l’entreprise du volailler 
guerlesquinais, qui emploie 322 personnes. Même si celle de la société britannique MS Foods, alliée à la 
CCI de Morlaix et au groupe Olmix, semble tenir la corde, avec son offre de reprise de 202 contrats de 
travail. Le jugement a été mis en délibéré au vendredi 5 décembre. Page 11 
Berrien 21 
Bodilis 25 
Botsorhel 21 
Carantec 23 
Cléder 28 
Garlan 19 
Guerlesquin 21 
Guiclan 23 
Guissény 29 
Henvic 23 
Ile de Batz 27 
La Feuillée 21 
Lampaul-Guimiliau 25 
Landivisiau 24 
Lanmeur 19 
Locmélar 22 
Locquénolé 23 
Locquirec 20 
Mespaul 27 
Morlaix 14, 15, 16, 17, 18, 19 
Plestin-les-Grèves 20 
Pleyber-Christ 22 
Plouégat-Guérand 20 
Plouégat-Moysan 21 
Plouénan 27 
Plouescat 28 
Plouezoc'h 20 
Plougasnou 20 
Plougonven 21 
Plouigneau 21 
Plounéour-Ménez 22 
Plounévez-Lochrist 28 
Plouvien 29 
Plouvorn 28 
Roscoff 27 
Saint-Jean-du-Doigt 20 
Saint-Martin-des-Champs 19 
Saint-Pol-de-Léon 26 
Saint-Servais 25 
Saint-Thégonnec 22 
Sainte-Sève 19 
Santec 27 
Scrignac 21 
Sizun - Saint-Cadou 25 
Taulé 23 
Tréflez 28 
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EX-GAD 
L’Europe confirme 
l’aide de 918.000 ¤ 
Page 8 
SAINT-MARTIN 
Un projet de logements 
sociaux rue Jules-Ferry 
Page 19 
PLOUEZOC’H 
Le mur d’une 
dépendance s’effondre 
Matin Après-midi 
+12 
+9 
Morlaix Léon-Trégor 
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  • 1. STADES UN BAIN DE SOLEIL POUR LES PELOUSES MÉTÉO 2014 sur le podium des années les plus chaudes Page 5 VLADIVOSTOK Un dernier sas avant le grand large... Photo Claude Prigent Photo AFP Photo Didier Deniel IVG : LA LOI VEIL A 40 ANS Un drôle d’engin a fait ses premiers « pas » hier sur le terrain du Roudourou, à Guingamp : un photosynthétiseur de 13 m de long par 7 m de large qui donne un bain de soleil artificiel à la pelouse pour favoriser sa croissance à n’importe quelle saison. L’entreprise Sparfel, basée à Ploudaniel, développe ce produit futuriste. Page 8 Vieilles Charrues Muse revient et défie le ciel breton Page 12 Les marins russes auraient été autorisés à transférer leurs affaires personnelles à bord du Vladivostok, à Saint-Nazaire. Le navire de type Mistral, commandé par la Russie, a été remorqué jusqu’à une nouvelle écluse, le dernier sas avant le large. Mais hier, François Hollande a précisé que la livraison du BPC était suspendue « jusqu’à nouvel ordre ». Page 10 LIGUE DES CHAMPIONS Le PSG en patron En sports Depuis 40 ans et la loi Veil, l’avortement est un droit en France. S’il s’agit d’une avancée pour les femmes, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse ne baisse pas pour autant, après toutes ces années. L’acte demeure toujours tabou et la loi ne contraint pas les professionnels de santé. Page 3 Construire agrandir et rénover avec passion LE FOLGOËT - BREST Tél. 02.98.83.02.86 www.raoulcorre.com MX757811 TILLY-SABCO La décision dans neuf jours Page 11 ÉTATS-UNIS Ferguson prête à encore s’enflammer Page 2 Morlaix N° 21.584. Mercredi 26 novembre 2014/ www.letelegramme.fr / Tél. 09.69.36.05.29 / 0,95 ¤ .
  • 2. 2 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme De nos correspondants. Au moins 80 personnes arrêtées, une douzai-ne de bâtiments et plusieurs voitu-res de police incendiés : c’est le bilan des émeutes, dans la nuit de lundi à mardi, à Ferguson, une ban-lieue de Saint-Louis, dans le Missou-ri (Midwest). L’annonce par le procureur local de la non-inculpation du policier Dar-ren Wilson, qui avait tué, le 9 août dernier, de six balles dans le corps Michael Brown, un Africain-Améri-cain de 18 ans qui n’était pas armé, a provoqué cette éruption de violen-ce. Ferguson avait déjà été le théâ-tre de scènes similaires pendant plus d’une semaine, après le dra-me. Cependant, une grande partie de la population noire - majoritaire dans cette partie du Missouri - est demeurée pacifique, préférant manifestation et sit-ins à l’appel de la famille de la victime. C’est un « grand jury » de 12 per-sonnes (neuf Blancs et trois Noirs), composé avant le meurtre, qui s’est prononcé, lundi, après trois mois d’étude de nombreux documents et témoignages. Arguant de « légiti-me défense », il a décidé de ne pas engager de poursuites judiciaires contre l’officier de police blanc. Dar-ren Wilson demeure toutefois sous le coup de l’enquête fédérale, pro-mise par le procureur général Eric Holder. « Il faudra faire bien plus pour construire une confiance solide » entre la police et les com-munautés locales, a insisté Holder, premier ministre de la Justice afri-cain- américain de l’Histoire, en pré-cisant que l’enquête fédérale conti-nuera de manière indépendante. Des Noirs moins bien lotis Cet épisode a rouvert les plaies de la violence ethnique aux États-Unis. De nombreuses voix fustigent le racisme d’une police presqu’exclusi-vement blanche dans des quartiers majoritairement noirs. 26 Le prix de mise en vente, en millions de dollars (21 millions d’euros), de l’appartement qu’habitait à Manhattan l’actrice Lauren Bacall, décédée en août. Barack Obama, dans une interven-tion en direct, lundi soir, a appelé à « respecter la décision de justice » tout en « comprenant » la colère d’une partie de la population. « Nous devons aussi accepter que la profonde angoisse raciale (dans le pays) mène à la violence contre les communautés de couleur », esti-me John Powell, professeur de droit et d’études ethniques et africaines-américaines à l’université de Berke-ley (Californie). « Des études récen-tes en neuroscience ont révélé que beaucoup d’Américains, même ceux qui prônent l’égalitarisme, couvrent des associations négatives vis-à-vis des Noirs », poursuit-il dans une tribune dans le Huffing-ton Post U.S. Certains observateurs préfèrent sou-ligner que les Noirs, qui représen-tent 12,3 % des Américains, demeu-rent moins bien lotis économique-ment et socialement que les Blancs aux Etats-Unis. Photo AFP Des violences ont éclaté à Ferguson. Ailleurs, des milliers d’Américains sont descendus dans les rues pour dénoncer « le racisme qui tue ». Photo AFP Guillaume Serina et Julie Sicot (France USA Media) La petite ville de Ferguson redoutait, hier, de nouvelles violences après les émeutes de la nuit. La colère provoquée par la décision d’un jury populaire de ne pas inculper le policier blanc qui a tué, au mois d’août, Michael Brown, un jeune Noir non armé, ravive les vieilles blessures de l’Amérique. En visite, hier, aux institutions euro-péennes, à Strasbourg, le pape François a comparé l’Europe vieillissante à « une grand-mère » affaiblie, l’exhortant à devenir une « référence pour l’humanité » et à accueillir et aider les migrants qui affluent sur ses côtes. « À une Union plus étendue, plus influente, semble s’adjoindre l’image d’une Europe un peu vieillie et compri-mée, qui tend à se sentir moins pro-tagoniste dans un monde qui la regarde souvent avec hauteur, méfiance et parfois suspicion », a-t-il estimé devant les eurodéputés. « Les grandes idées qui ont jadis ins-piré l’Europe semblent avoir perdu leur attrait pour être remplacées par les technicités bureaucratiques des institutions », a encore regretté le souverain pontife en dénonçant l’individualisme, le consumérisme et le manque de solidarité. États-Unis. Le spectre des divisions raciales ressurgit Portugal. L’ex-chef du gouvernement en prison pour corruption États-Unis. Les calories s’invitent en clair sur les menus Aux États-Unis, les chaînes de restaurants, pizzerias et distributeurs d’en-cas devront, d’ici un an, indiquer les calories sur les menus. Une obligation décrétée par l’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments pour combattre l’« épidémie » d’obésité. Tunisie. Essebsi en tête (39,46 %) devant Marzouki (33,43 %) Le chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, est arrivé en tête, dimanche, au premier tour de la présidentielle en Tunisie. Il a recueilli 39,46 % des suffrages, devant le président sortant Moncef Marzouki, qui en a obtenu 33,43 %, selon les résultats officiels. Un second tour aura donc bien lieu d’ici à la fin décembre. Un immeuble de sept étages auquel on venait d’ajouter illégalement deux étages s’est soudainement effondré, dans la nuit de lundi à hier, dans un quartier pauvre de l’est du Caire. Quinze personnes ont été tuées et huit blessées, dont sept étaient coincées sous les décombres. Dans la capitale égyptienne, qui abrite plus de 20 millions d’habitants, d’innombrables bâtisses sont édifiées au mépris des règles élémentaires de construction. La mise en examen et le placement en détention, lundi, pour corrup-tion et fraude fiscale, de l’ancien Premier ministre socialis-te (2005-2011), José Socrates, provo-que un séisme politique au Portu-gal. Ce proche du président de la République Mario Soares a été arrê-té, vendredi, à l’aéroport de Lisbon-ne. La justice se penche sur des som-mes élevées transférées sur son compte et sur son train de vie fas-tueux - notamment l’achat d’un appartement de luxe à Paris - qui paraissent incompatibles avec les revenus qu’il a déclarés au fisc. L’arrestation de José Socrates est un coup dur pour le Parti socialiste, parti en campagne pour reconqué-rir le pouvoir lors des élections légis-latives prévues en 2015. Elle embar-rasse aussi le camp gouvernemen-tal de centre droit, lui aussi touché par la révélation récente d’autres affaires de corruption. L’une d’elle a entraîné la démission, la semaine dernière, du ministre de l’Intérieur, et la détention du chef de la police des frontières. De quoi faire le jeu des populistes… Le chiffre du jour Bob Dylan pour lui tout seul La légende folk-rock a donné, à Philadelphie, un concert... pour une personne. Fredrik Wikingsson, qui planche, pour la télévision suédoise, sur le vécu en solo d’événements conçus pour des foules, s’est dit comblé ! La guérilla des Farc a relâché deux jeunes soldats, hier, en Colombie : un premier geste avant la libération, promise par la rébellion marxiste, d’un général, enlevé le 16 novembre, dont la capture avait conduit le président Juan Manuel Santos à suspendre le dialogue de paix, en cours depuis plus de deux ans à La Havane (Cuba). Le conflit avec les Farc a fait 220.000 morts et 5,3 millions de déplacés en un demi-siècle. MONDE Photo AFP Plus de 45 personnes ont été tuées, hier, dans un double attentat-suicide mené par deux femmes kamikazes dans un marché de Maiduguri (État de Borno), fief historique du groupe islamiste armé Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria. Cette attaque est survenue juste après la prise par les insurgés d’une nouvelle ville, Damasak, à la frontière avec le Niger. Là aussi, il y aurait eu de nombreux morts. On en parle ON N’AURA PEUT-ÊTRE PAS DE NEIGE À NOËL ? MAIS EN TOUT CAS, ON AURA DU GOÛT ! *... Des cadeaux surprises à gagner dans nos boutiks ! Jeu gratuit sans obligation d’achat. Informations et règlement sur www.alaisebreizh.com * et du plaisir tant que tant ! shop.alaisebreizh.com Colombie. Un premier geste des Farc Égypte. Un immeuble s’effondre au Caire : 15 morts Le pape sur l’Europe. « Une grand-mère » vieillissante... Nigeria. Au moins 45 morts dans un double attentat-suicide
  • 3. 3 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme LE FAIT DU JOUR IVG. 40 ans après, le combat continue Depuis la loi Veil du 17 janvier 1975 qui a légalisé l’IVG, « aucun politi-que au pouvoir ne s’est hasardé à remettre en cause ce droit, contrai-rement à d’autres pays comme, récemment, l’Espagne où on a eu très peur » (*), se réjouit Marie-Lau-re Brival, chef de service obstétrique à la maternité des Lilas (Seine-Saint- Denis). En outre, plusieurs évolutions sont intervenues. La loi de 1982 a intro-duit le remboursement, celle de 1993 a créé un délit d’entrave à l’I-VG, celle de 2001 a porté le délai légal de 10 à 12 semaines de gros-sesse, autorisé les médecins libé-raux à réaliser des IVG médicamen-teuses… Dernière évolution en date, la loi égalité hommes-femmes de 2014 a supprimé la notion de « situa-tion de détresse » pour justifier d’une demande d’avortement. Mais d’autres recommandations d’un rapport du Haut conseil à l’éga-lité Danemark entre les femmes et les hommes n’ont, en revanche, pas été sui-vies : la « clause de conscience », permettant à un médecin de refuser une IVG, et le délai obligatoire de sept jours de réflexion pour la fem-me entre les deux premières consul-tations n’ont pas été supprimées. En conséquence, « cette loi qui auto-rise mais en aucun cas n’oblige, est appliquée de façon totalement aléa-toire et selon le bon vouloir des pro-fessionnels », déplore Marie-Lau-re Brival. Le délai légal souvent dépassé Dans de nombreuses structures, les femmes sont bien accueillies mais « dans certains hôpitaux, des médecins les renvoient sans leur donner de solution, ou ne prati-quent pas l’IVG entre 10 et 12 semai-nes » de grossesse, constate, pour sa part, Véronique Séhier, codirectri-ce du Planning familial. Quand les 12 semaines légales sont dépassées, l’ultime recours consiste à se rendre dans un pays où les délais sont supé-rieurs : Pays-Bas, Espagne ou Royau-me- Uni, notamment. Selon Véroni-que Séhier, ce phénomène est diffici-le à chiffrer mais peut être estimé à « entre 3.500 et 5.000 » femmes chaque année. Nathalie Bajos, directrice de recher-che à l’Institut français pour la san-té et la recherche médicale (Inserm) et co-auteur d’un récent rapport sur le sujet, regrette plus largement que la « légitimité » des femmes à demander une IVG reste, encore aujourd’hui, remise en question, la démarche étant parfois perçue com-me « un échec » à maîtriser leur contraception. Autre problème, la fermeture, « pour des questions de rentabilité financière », d’un nombre consé-quent de structures - plus de 130 éta-blissements ! - ces dix dernières Pologne Légal uniquement en cas de viol, d’inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du foetus. années, souligne le rapport du Haut conseil. Et la crainte de « l’absence d’une relève militante », 37 % des gynécologues devant partir à la retraite dans les cinq ans. Enfin, les femmes n’ont pas tou-jours le choix de la méthode (chirur-gicale ou médicamenteuse). Marie- Laure Brival affirme que « la plupart des services sont en train de dériver sur le tout médicamenteux » jus-qu’à 12 semaines de grossesse, alors qu’au-delà de sept semaines, cette méthode n’est pas recomman-dée par la Haute Autorité de Santé et peut être très douloureuse. * En septembre, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a abandonné un projet de loi controversé. Il n’autorisait l’IVG qu’en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé de la femme, ou après un viol, mais excluait les cas de malformation du foetus comme motif valable. Quarante ans après la loi Veil et la légalisation de l’avortement, le recours à l’IVG (interruption volontaire de grossesse), est devenu un acte relativement courant : une femme sur trois y aura recours durant sa vie. Des obstacles demeurent, pourtant, contraignant encore des milliers d’entre elles à partir avorter à l’étranger. > Est-ce compliqué aujourd’hui d’avorter ? Dans certains secteurs, ça peut l’être mais dans le Sud-Finistère, ça ne l’est pas. On peut avoir un ren-dez- vous avec un gynécologue dans un délai raisonnable et se faire avor-ter quand on l’a décidé. > L’accueil réservé aux femmes qui veulent avorter vous paraît-il satisfaisant ? Il y a des médecins qui ont tendan-ce à culpabiliser les femmes, qui cherchent à les convaincre de chan-ger d’avis. Au planning familial, on considère qu’on n’a pas à interférer dans le choix de la femme, qu’elle seule sait ce qui est bien pour elle. Nous, on est seulement là pour l’ac-compagner. L’avortement est un droit. > On dit qu’il y aurait de plus en plus de médecins réticents ? Il n’y a pas de plus en plus de méde-cins réticents mais il y a encore des médecins qui le sont. Ça dépend des secteurs. > Le nombre d’avortements ne baisse pas vraiment. Y a-t-il un problème d’information sur la contraception ? Pour intervenir dans les collèges et les lycées, je constate que toutes les jeunes filles connaissent l’exis-tence de la pilule et du préservatif même si, parfois, il y a des idées fausses qui circulent. Mais quand on est une jeune adolescente et que l’on n’a pas une relation régu-lière, il peut y avoir des accidents de contraception ou des oublis. Je pense qu’il y a fondamentalement une question d’éducation à la res-ponsabilité. C’est le noeud du pro-blème. > Quarante ans après son vote, estimez-vous que la loi Veil est correctement appliquée ? On n’est pas dans un monde par-fait. Ça reste toujours un peu tabou. Les femmes qui viennent se renseigner sur une IVG éprouvent souvent le besoin de se justifier. Elles vont chercher toutes les rai-sons qui font que « là maintenant, non, vraiment, je ne peux pas avoir un enfant » alors que nous, on n’a pas à savoir pourquoi. > Comment l’expliquez-vous ? On est encore dans une société où les droits des femmes ne sont pas reconnus dans leur globalité. Quel-que part, une femme doit être une mère. Que certaines décident de ne pas avoir d’enfant du tout continue à choquer. Photo d’archives Le Télégramme 220.000 La phrase « Encore un grand besoin de justification » Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse réalisées en France, en 2012. « Des mesures pourraient encore être prises pour que l’IVG devienne un droit comme un autre. » Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm. sur letelegramme. fr Retrouvez notre dossier com-plet sur l’avortement : - La vidéo du discours de Simo-ne Veil en 1974 à l’Assemblée nationale, devant 490 députés hommes pour neuf femmes. - Les témoignages, interviews et extraits des actions chocs des militant(e) s pro-avorte-ment dans les années 70, à Rennes. - Les infographies interactives sur l’évolution du nombre d’avortements en Bretagne de 1976 à 1978 et sur l’IVG aujourd’hui en Europe. - Les étapes clés, de la loi sur la contraception à celle sur l’avortement. - La vidéo sur le procès aux assi-ses de Bobigny, pour avoir avor-té, d’une jeune femme violée. - Le manifeste des « 343 salopes ». - Le documentaire de l’Ina sur la loi Veil. Le droit à l’IVG en Europe Légende de carte Allemagne Roy.-Uni Pologne Hongrie Roumanie Rép.- Tchèque Autriche Bulgarie Grèce Finlande France Italie Espagne Malte Irlande Pays-Bas Bel. Suède Chypre Hongrie Illégal (Malte) Toléré uniquement en cas de viol et d’inceste (Chypre) Légal uniquement en cas de viol, d’inceste, de danger pour la vie de la mère. Les moins restrictifs 24 semaines de grossesse De 14 à 18 semaines De 10 à 12 semaines Luxembourg Vers l’adoption d’une nouvelle législation qui dépénalisera l’IVG avant 12 semaines. Irlande Légal uniquement en cas de risque réel et substantiel pour la vie de la mère. France L’entrave à l’IVG constitue un délit puni de 2 ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende. Plus d’une femme sur trois a recours à une IVG dans sa vie Le Télégramme / Source Afp 222.500 IVG réalisées chaque année par 1,5 % des femmes de 15 à 49 ans Yvon Corre Monique Prévost est responsable du planning familial de Douarnenez (29). Selon elle, si le nombre d’avortements ne baisse pas, c’est avant tout en raison d’un problème d’éducation à la responsabilité.
  • 4. 4 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme Carte des Régions. L’adoption a été serrée La loi sur le découpage des régions a donc été adoptée, hier, au Palais Bour-bon mais le vote a été plus que serré en raison principalement d’un durcis-sement des écologistes et des centris-tes, qui ont basculé de l’abstention à un vote hostile. Les députés ont adopté le texte, par 277 voix pour, 253 contre et 33 absten-tions, alors qu’à la première lecture, en juillet, ils l’avaient voté par 261 pour, 205 contre et 85 abstentions. Jamais, depuis le début du quinquen-nat de François Hollande, on n’avait compté autant de votes contre. Si, comme en juillet, une dizaine de dépu-tés socialistes ont voté contre, hier, ils ont été plus nombreux à voter pour, et moins à s’abstenir. Concrètement, le projet de loi crée 13 grandes régions métropolitaines, au lieu de 22 actuellement, alors que le Sénat en proposait 15. Il fusionne l’Alsace avec la Lorraine et Champa-gne- Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, et Midi-Pyrénées avec Languedoc-Roussillon, trois fusions vivement contestées. Les autres regroupements sont moins polémi-ques : Poitou-Charentes avec Limousin et Aquitaine, les deux Normandie, Bourgogne et Franche-Comté, Rhône- Alpes avec Auvergne. Les députés ont refusé d’assouplir, par rapport à la ver-sion votée en juillet, le droit d’option permettant à un département de chan-ger de région, très important aux yeux des élus bretons pour « récupérer » la Loire-Atlantique. Quatre abstentions bretonnes Qu’ont fait justement les élus bre-tons ? Les 27 députés se sont expri-més : 15 ont voté pour, huit contre et quatre ont choisi de s’abstenir. Deux socialistes, Annie Le Houérou (Côtes-d’Armor) et Jean-Luc Bleunven (Finis-tère), s’étaient prononcés en faveur du projet en première lecture ; ils ont voté contre, hier, Gilbert Le Bris (dépu-té PS du Finistère), lui aussi, avait voté pour, en juillet. Il s’est abstenu cette fois-ci. Tout comme les députés PS Philippe Noguès (Morbihan), qui n’était pas présent en juillet, Jean- René Marsac (Ille-et-Vilaine), et Jean- Pierre le Roch (Morbihan). Parmi les « contre, le député d’Ille-et- Vilaine Thierry Benoit (UDI), qui a regretté « une réforme manquée » ; Paul Molac, député du Morbihan appa-renté Union démocratique bretonne qui a « dénoncé un projet de loi d’es-sence profondément jacobin, voulant tracer des régions désincarnées au mépris des territoires et des popula-tions, notamment en Alsace ou en Bre-tagne ». « Ce soir, les socialistes bretons avaient rendez-vous avec l’Histoire en permettant à la Bretagne de se réuni-fier. Non seulement ils ont raté ce ren-dez- vous mais beaucoup d’entre eux ont trahi leur parole et parfois leurs convictions pour satisfaire les exigen-ces du Parti socialiste. Ils ont préféré leur parti à la Bretagne », a, de son côté, réagi le député costarmoricain Marc Le Fur (UMP). Après une tentative de conciliation avec les sénateurs, demain, et une ultime navette, l’Assemblée devrait adopter définitivement le texte d’ici à la fin de l’année. FRANCE Macron, l’illusionniste À S U I V R E DEMAIN L’ANNONCE Photo Epa L’Assemblée nationale a voté, hier, en seconde lecture, la loi sur le découpage des régions, lors d’un scrutin nettement plus serré qu’en juillet. Parmi les députés bretons, 15 ont voté pour, huit contre et quatre ont choisi de s’abstenir. Syndicats, patronat, élus, ONG et ministres se retrouvent, demain et vendredi, pour tracer la feuille de rou-te environnementale des douze pro-chains mois. Trois thèmes sont au menu de ce grand rendez-vous annuel, initié en 2012 par François Hollande : les transports, les liens entre santé et environnement et la conférence de l’Onu sur le climat organisée au Bourget, fin 2015, qui doit déboucher sur un accord multila-téral suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement. Crispation avec les Verts Cette édition 2014, décalée de sep-tembre à novembre, s’inscrit dans une période de tensions avec les Verts, qui ne sont plus au gouverne-ment, comme en 2012 et 2013, ainsi qu’avec les ONG réclamant, cette année, de réelles « avancées » et pas simplement de « beaux discours ». Les sujets de dissension avec les écolo-gistes sont nombreux : suspension de l’écotaxe, budget, incertitude sur la durée de vie des centrales et la ferme-ture de celle de Fessenheim, aéroport de Notre-Dame-des-Landes et désor-mais, barrage de Sivens (Tarn). En 2012, François Hollande avait pla-cé la barre très haut en promettant de faire de la France « la nation de Selon Ségolène Royal, la « feuille de rou-te » environnementale sera publiée dans sa version définitive en janvier. l’excellence environnementale ». En 2013, des objectifs ambitieux - mais à trop long terme, selon les ONG - avaient été annoncés dans l’énergie (réduction de 50 % de la consomma-tion d’ici à 2050, moindre recours aux hydrocarbures, taxe carbone). Depuis, le texte de la loi sur la transi-tion énergétique, qui reprend ces objectifs, a été bouclé par la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal. Au prix d’un certain flou sur le nucléaire et le financement de la transition énergéti-que, le texte a été adopté sans trop de vagues par les députés. Activités périscolaires. Pas si simple pour les élus... La mise en place des activités péri-scolaires, malgré leur succès, n’est pas sans causer quelques soucis aux élus. C’est ce qui ressort d’une enquête menée auprès de plus de 6.600 communes, au printemps der-nier, par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) en coo-pération avec l’Association des mai-res de France. Durant l’année scolaire 2013-2014, près de 4.000 communes ont orga-nisé les nouveaux rythmes scolai-res (cinq matinées d’enseignement au lieu de quatre) pour 1,3 million d’élèves, soit 22 % du total. D’après l’enquête, parmi ces com-munes, 92 % ont mis en place de nouvelles activités périscolai-res (Nap) sur les trois heures ne fai-sant pas l’objet d’un enseigne-ment. Parmi elles, près de deux sur trois (64 %) ont choisi de répartir ces Nap sur quatre jours, conformé-ment à l’objectif de la réforme. Sur un ou deux jours Pour l’année scolaire 2014-2015 cet-te fois, 87 % des communes devraient proposer des Nap, d’après les projets des maires décla-rés à l’Éducation nationale au prin-temps dernier. Mais, selon l’étude, nombre de communes appliquant la réforme, pour la première fois, envisageaient de regrouper les nou-velles activités péri-scolaires « sur un ou deux jours : par exemple, en proposant des Nap de 15 h à 16 h 30, deux fois par semaine, ou de 13 h 30 à 16 h 30, une fois par semaine ». Par ailleurs, le coût moyen annuel des Nap pour les communes - pour rémunérer le personnel d’encadre-ment - peut être estimé à 207 euros en moyenne par enfant. L’État prend à sa charge 50 euros (et 40 euros supplémentaires pour les communes en difficulté). Si ces Nap correspondent aux critères de la Cnaf (cela a été le cas pour 55 % des communes en 2013), celle-ci apporte une aide complémentaire. Quelle que soit leur taille, la très grande majorité des communes (de 74 % à 86 %) déclarent, en tout cas, rencontrer des difficultés d’ap-plication de la réforme. Et celles qui la mettent en oeuvre en 2014-2015 anticipent de telles diffi-cultés : dans l’ordre décroissant, problèmes de financement, de locaux, de personnel principale-ment. Photo François Destoc Environnement. Une 3e conférence pour définir la politique « verte » Violences conjugales. Le gouvernement renforce la protection des femmes sur letelegramme.fr Le détail des votes bretons Moins de 20 % des femmes subis-sant des violences portent plainte contre leur partenaire. Le gouverne-ment a promis, hier, de faciliter les démarches avec la police et d’amé-liorer la coordination entre les diffé-rents acteurs de la prise en charge des victimes. Systématiser les dépôts de plainte en cas de signalement de violences et garantir le suivi des femmes victi-mes : c’est l’objectif d’une conven-tion avec la police sur le traitement des mains courantes, signée à Paris, par le ministre de l’Intérieur, Ber-nard Cazeneuve, ses homologues de la Justice, Christiane Taubira, et des Affaires sociales, Marisol Touraine, ainsi que la secrétaire d’État char-gée des Droits des femmes, Pasca-le Boistard. Pour Marisol Touraine, « la plainte doit devenir un principe, et la main courante, l’exception ». De son côté, Christiane Taubira a évo-qué l’action du gouvernement pour faire face au fléau des violences conjugales, alors qu’hier était diffu-sée une circulaire aux procureurs de toute la France contenant une série de mesures. Généralisation du télé-phone « grand danger » et des sta-ges de responsabilisation des mis en cause, auxquels ont recours 72 par-quets, ont, d’ores et déjà, donné des « résultats encourageants », a souli-gné la garde des Sceaux. Désormais, les activités annexes à l’enseignement peuvent être regroupées sur un après-midi entier. Analyse Henry Lauret Un brin angélique, politiquement incorrect, il promettait de ne pas jouer petit bras. Que restera-t-il des ambitions affichées par Emmanuel Macron depuis son atterrissage surprise à Bercy ? Le verbe haut, le jeune ministre de l’Économie a fustigé, tour à tour, les 35 heures, les rentes de situation, l’assommoir du Code du travail, les retraites-chapeau… Sa feuille de route est des plus claires : amadouer Bruxelles et Berlin, incarner un néovolontarisme qui suppose de planter les réformes là où la majorité socialiste n’en voudra surtout pas. Qui peut croire qu’une gauche aux abois oserait faire chuter le totem des 35 heures, épargné par Sarkozy lui-même ? Fusionner CDD et CDI, comme le suggère le Prix Nobel Jean Tirole, bien peu suspect de dérive ultralibérale ? Demain, le sommet franco-allemand balaiera les folles rumeurs savamment instillées par l’entourage des ministres sur la portée réelle des réformes figurant dans la future loi Macron. Pour le dire autrement, la France, championne du monde de la dépense sociale (32 % du PIB) et de la dépense publique (57 % du PIB), ne chamboulera sûrement pas son modèle par la vertu d’un texte attrape-tout qui prétend, entre autres, revenir sur le travail dominical comme sur le statut des professions réglementées. Demain, Berlin acquiescera poliment. Quant à Bruxelles, elle nous a déjà donné jusqu’au printemps pour entretenir l’illusion. Pas de vaisselle cassée donc dans le ménage à trois. À Paris, on respire et on compte d’abord, et surtout, sur les facilités monétaires de la Banque centrale européenne, la baisse de l’euro, la chute du pétrole et les milliards promis par la commission Juncker pour retrouver le chemin de la croissance. Le salut qui vient d’ailleurs, une vieille habitude. Bilan : cinq millions de chômeurs !
  • 5. 5 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme FRANCE L A P R O P O S I T I O N Paris. Braquage chez Cartier Prisons surpeuplées. Le Contrôleur général pour un « numerus clausus » et brève prise d’otage Le nouveau Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, ancienne présidente du Syndi-cat L’affaire a commencé vers 18 h 30 et s’est dénouée un peu plus de deux heures plus tard, avec la reddition des malfaiteurs. C’est un appel au 17 d’un riverain qui a alerté les poli-ciers, en fin d’après-midi, dans ce quartier touristique très fréquenté proche des Champs-Élysées et qua-drillé par les forces de l’ordre en nombre, à quelques semaines des fêtes de Noël. Deux hommes ont fait irruption dans la bijouterie chic, située rue François 1er (VIIIe arrondissement). Ils auraient menotté le vigile, selon un témoin, et auraient été interrom-pus par les policiers, rapidement arri-vés sur place. Selon Christophe Cré-pin, responsable des relations presse du syndicat Unsa-Police, « ils ont fait main basse sur des bijoux ». Ils auraient ensuite essayé de prendre dans leur fuite une personne en ota-ge, avant de « s’emparer d’un scoo-ter » à proximité de la bijouterie. Quand ils ont vu, à leur sortie de l’établissement de luxe, « les effec-tifs de police en patrouille », ils n’ont pas hésité à faire feu dans leur direction », a affirmé Christophe Cré-pin. Un hélicoptère sur zone Après cet échange de tirs, les deux hommes ont pris la fuite sur le scoo-ter. Ils sont arrivés rue Dalou, dans le XVe arrondissement. Rattrapés par la police, il y a eu un nouvel échan-ge de tirs. Un des deux hommes a été légèrement blessé au bras. Les braqueurs ont alors décidé de s’en-fuir à pied, et de se retrancher à deux pas, dans un salon de coiffure de ce quartier proche de la gare Montparnasse, où ils ont pris en ota-ge le responsable de l’établisse-ment. Les hommes étaient armés d’un fusil de type Kalachikov et d’un pistolet 9 mm, a précisé le procureur de Paris, François Molins. Après une négociation menée par des policiers de la Brigade de recher-che et d’intervention, les malfai-teurs ont laissé partir leur otage, sain et sauf. Puis, conformément aux consignes des policiers, ils sont sortis les mains en l’air du salon. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place, appuyé par un héli-coptère. Le butin a été retrouvé dans le salon de coiffure. « Il y avait beaucoup d’argent et des bijoux qui avaient été bien choisis », a encore précisé François Molins. « Ils ont pris tous les solitaires et des montres avec des diamants », a témoigné, hier soir, une jeune femme qui se trou-vait dans la bijouterie Cartier cam-briolée. « On s’est retrouvés dans une pièce tous allongés par terre, les mains derrière le dos ». Selon cet-te touriste de 34 ans, il y avait dans le magasin trois clients et une dizai-ne de membres du personnel. 2 4 HEURES EN FRANCE AFP Photo Après le braquage de la bijouterie, les malfaiteurs ont pris une personne en otage dans un salon de coiffure. Deux hommes ont braqué, hier, en fin de journée, une bijouterie Cartier proche des Champs-Élysées, à Paris, avant de se retrancher et de prendre brièvement en otage une personne dans un salon de coiffure du XVe arrondissement, puis de se rendre aux forces de l’ordre. Dieudonné devant le tribunal pour un appel aux dons de la magistrature (SM, gauche), s’est prononcée, hier, pour un « numerus clausus » en prison, et ce, pour endiguer la surpopulation carcérale. Cela reviendrait « à diffé-rer les incarcérations quand le seuil est atteint » et « à libérer certains détenus en fin de peine, à condition de leur proposer un accompagne-ment », a-t-elle expliqué dans Le Pari-sien. « Il est temps de faire entrer le droit en prison car, pour les détenus mais aussi pour les surveillants, la surpo-pulation a de graves conséquen-ces », a insisté l’ancienne magistrate et maire socialiste de Reims (Marne). Elle propose également « d’interdire la pratique des matelas au sol », pré-cisant que « chaque nuit, plus de 1.000 détenus dorment par terre, dans des cellules déjà surchargées ». Début novembre, les prisons françai-ses affichaient, avec 66.530 détenus, un taux d’occupation de 115 %. Sur France Info, la ministre de la Jus-tice, Christiane Taubira, a souligné s’être « déjà exprimée contre » le numerus clausus. Mais, selon elle, c’est une idée qui a le mérite de poser le débat sur l’incarcération. » La France en contravention Cette proposition survient le jour même où la France s’est retrouvée en contravention avec une obliga-tion inscrite dans la loi depuis bien-tôt 140 ans, l’emprisonnement en cellule individuelle. Le principe de « l’encellulement individuel » figure en effet dans la loi depuis 1875, mais n’est jamais appliqué. Réaffirmé, en 2000, dans la loi sur la présomption d’innocence, il a fait l’objet de plu-sieurs moratoires, dont le dernier expirait, hier. Reconnaissant l’objec-tif impossible à atteindre, Christia-ne Taubira avait déposé un amende-ment pour prolonger encore le délai, jusqu’en 2018. Mais le président de la commission des Lois de l’Assem-blée, Jean-Jacques Urvoas (PS), a refusé ce nouveau sursis. La Chancel-lerie a donc retiré son amendement et Manuel Valls a chargé le dépu-té socialiste Dominique Raimbourg de plancher sur la question dans un rapport à remettre, fin novembre. Techniquement, depuis hier, des détenus pourraient donc saisir les tri-bunaux administratifs de cette viola-tion de leurs droits, relève l’avocat Étienne Noël. Photo Epa, archives Outre les coûteux travaux réalisés dans l’appartement de fonction de son numéro un, Thierry Lepaon, la CGT aurait également dépensé 62.000 euros pour rénover son bureau au siège de la centrale à Montreuil, près de Paris, affirme le Canard enchaîné. Selon l’hedoma-daire satirique, ce bureau de plus de « 50 mètres carrés » a été entiè-rement rénové, notamment le par-quet, le mobilier, l’électricité. Hier soir, la CGT s’est dite « étonnée », dans un communiqué, que « depuis plusieurs semaines, une campagne de presse se focalise sur les travaux réalisés dans l’environnement du Secrétaire général ». (Photo Epa, archives) Il est à nouveau sur le devant de la scène judiciaire. L’humoriste controversé Dieudonné, condamné à plusieurs reprises pour des propos jugés antisémites, comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris. L’artiste est poursuivi pour avoir lancé un appel aux dons afin de régler ses amendes. Or, le fait « d’ouvrir ou d’annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d’indemniser des amendes, frais et dommages-intérêts prononcés par des condamnations judiciaires » est passible d’une peine de six mois d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. (Photo AFP, archives) L’ancienne maire UMP d’Avignon a perdu son procès en diffamation contre l’éditeur d’un livre décrivant une élue d’une ville de province exé-cutant une « faveur sexuelle » à Nicolas Sarkozy pour le « déten-dre ». Marie-José Roig estimait que l’ouvrage « Le Monarque, son fils, son fief » (éditions du Moment) la désignait. Le tribunal en a décidé autrement et a même condamné l’ancienne élue à rembourser les frais de justice de l’éditeur. Pour la justice, elle n’était pas à l’évidence identifiable. Un exemplaire du rarissime « First Folio » (« Premier Folio »), pre-mière compilation des oeuvres théâ-trales de William Shakespeare (1564-1616) datant de 1623, a été découvert et authentifié à Saint-Omer (Pas-de-Calais), a annoncé, hier, la bibliothèque d’agglomération. « Il s’agit du second en France avec celui de la BNF (Bibliothèque nationale de France, NDLR) », a expliqué Rémy Cor-donnier, responsable des fonds patri-moniaux, à l’origine de l’étonnante découverte. (Photo AFP) Le Paon (CGT). Un bureau aussi rénové à grands frais ? Shakespeare. Une oeuvre rare retrouvée à Saint-Omer Najat Vallaud-Belkacem relance son ambitieux projet de parité à l’école. Quelques mois après la polémique née autour de l’expérimentation des « ABCD de l’égalité », la ministre de l’Éducation nationale a souhaité, hier, que l’éducation à l’égalité filles-garçons à l’école fasse « consensus » lors de la présentation de son plan. « La surpopulation a de graves consé-quences », a souligné l’ancienne magis-trate, Adeline Hazan. École. La ministre espère un consensus sur l’égalité filles-garçons « Faveur » à Sarkozy. L’ex-maire d’Avignon perd son procès
  • 6. 6 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme Chaud devant ! Sur les dix premiers mois de 2014, la température moyenne a dépassé la normale de près de 1,1 °C, soit plus que le précé-dent record de +1,0 °C en 2003, selon un « bilan climatique provisoi-re » publié, hier, par Météo-France. « 2014 figurera très probablement dans le trio de tête des années les plus chaudes depuis le début du XXe siècle, avec 2011 (+1,1 °C) et 2003 (+1,0 °C) », relève l’organis-me. L’automne, en particulier, a été très doux, avec des températures de 2 à 3 °C au-dessus des normales de saison sur l’ensemble du pays. Il devrait se placer au 2e rang des automnes les plus chauds depuis 1900, derrière celui de 2006. Sept mois sur dix ont connu des températures supérieures aux nor-males, notamment janvier (+2,7 °C, le plus chaud depuis 1900), février (+2,1 °C), avril (+1,9 °C) et octobre (+2,4 °C). Novembre tout doux « Au regard de l’extrême douceur actuelle, novembre s’inscrira très certainement dans la lignée des mois précédents, avec une tempéra-ture moyenne mensuelle largement supérieure à la normale », anticipe l’organisme de prévision. Il faudrait en effet un mois de décembre extrê-mement froid, avec des températu-res plongeant 3 °C sous la normale, pour que l’année ne rejoigne pas le top 3 des années record. « Il faudrait des températures gla-ciales et ça me paraît improbable », souligne Christine Berne, climatolo-gue à Météo-France. « Ça n’apparaît pas non plus dans les scé-narios les plus probables de prévi-sion saisonnière, qui misent plutôt sur un mois de décembre proche des normales ou peut-être un petit peu doux. » Ces températures s’inscrivent d’ailleurs dans la tendance obser-vée au cours des dernières décen-nies : les 15 années les plus chau-des recensées en France depuis le début du XXe siècle l’ont toutes été au cours des 25 dernières années. « Il y a deux phénomènes », pointe Christine Berne. « Il y a une aug-mentation de la température moyenne, régulière depuis le début du XXe siècle. Et cette augmenta-tion est corrélée avec l’augmenta-tion des gaz à effet de serre dans notre environnement, importante depuis les dernières décennies. (…) Or, depuis l’an 2000, on a beau-coup plus d’années chaudes que d’années "normales" ou fraîches. La tendance est tout à fait nette ». Ces données rejoignent le constat fait par l’Agence américaine océani-que et atmosphérique, qui souli-gnait récemment que les dix pre-miers mois de 2014 avaient été les plus chauds enregistrés sur la planè-te depuis le début des relevés de température en 1880. Photo Epa Sept mois sur dix ont connu des températures supérieures aux normales, notamment avril (+1,9 °C) et octobre (+2,4 °C). 2014 figurera au moins dans le top 3 des années les plus chaudes depuis le début du XXe siècle en France, la température moyenne entre janvier et octobre étant déjà la plus élevée jamais observée sur cette période depuis 1900. Un record qui confirme une « tendance nette » au réchauffement. FRANCE L E RENDEZ-VOUS Le livre jeunesse en fête à Montreuil L ’ I N I T I A T I V E Météo. 2014 au top 3 des années les plus chaudes Les musées français commencent à ouvrir leurs portes aux malades d’Alzheimer, suivant l’exemple de pionniers comme le MoMa, le musée d’art moderne de New York, ou le Musée des Beaux- Arts de Montréal. La Piscine de Roubaix mène un pro-gramme régulier depuis 2010. Dans d’autres musées, comme le Centre Pompidou et le Louvre, des formations du personnel d’anima-tion sont en cours. Le Musée de la Musique de Paris va pérenniser l’an prochain le programme expéri-mental conduit l’an dernier. Approche sensorielle Pour Carrie McGee, en charge du programme Alzheimer du MoMa, le plus ancien, avec une centaine de visiteurs par mois depuis 2006, les retours sont unanimes : « Les personnes partent toutes plus heu-reuses qu’à leur arrivée ». « Le déclic s’est fait quand on a emmené des malades d’Alzheimer voir une exposition de peintures de Turner : le plaisir se lisait sur leurs visages », témoigne Anne- Marie Lasry-Weiller, à la tête de la fondation Swiss Life, partenaire de La Piscine pour le programme d’ac-cueil de patients Alzheimer. L’animateur des visites à La Pisci-ne, Julien Ravelomanantsoa, s’est inspiré de son expérience avec les enfants pour mettre en oeuvre le programme Alzheimer. Le musée, situé dans un cadre exceptionnel puisqu’il s’agit d’une ancienne pis-cine, propose une approche senso-rielle. Il travaille par exemple avec un parfumeur, pour associer des odeurs aux tableaux. Enrichir la vie du patient « Ce que veulent avant tout les malades d’Alzheimer, c’est passer du bon temps ». Quand ils arri-vent, Julien discute en prenant son temps avant de les embarquer pour une visite ou un atelier. Car tous les témoignages insistent sur l’importance du « temps d’ac-cueil » : offrir un café, des petits gâteaux, permet aux personnes de prendre leurs repères tranquille-ment. « On veut souvent légitimer tout comme étant thérapeutique », observe Jean-Luc Noël, président du comité Personnes âgées à la Fondation de France : « Le jardina-ge est thérapeutique, la cuisine est thérapeutique, l’art est thérapeuti-que… Je pense qu’aller au musée ne va pas guérir un malade d’Alzheimer, mais il va rompre son isolement, le faire sortir et parta-ger un bon moment. Cela va ralen-tir la maladie et enrichir sa vie ». Photo AFP Les musées entrouvrent la porte aux malades d’Alzheimer La Piscine de Roubaix mène un programme régulier depuis 2010. Vous disposez d’un accès numérique LES APPLIS APPLICATIONS TABLETTES ET SMARTPHONES DISPONIBLES SUR : Abonnés 7J/7 100 % gratuit Activez votre accès sur letelegramme.fr LE SITE letelegramme.fr Et tentez de gagner LE JOURNAL EN TÉLÉCHARGEMENT 1 iPad Mini letelegramme.fr Réseau Social Breton depuis plus de 70 ans Le Salon du livre et de la presse jeu-nesse de Montreuil, devenu le pre-mier du genre en Europe, célèbre avec panache sa 30e édition avec plus de 150 auteurs invités. Quelque 162.000 visiteurs, dont de nom-breux scolaires, s’y étaient pressés en 2013. En trente ans, la manifestation créée par la ville de Montreuil et le conseil général de la Seine-Saint- Denis a beaucoup grandi et changé. En 1985, cinquante éditeurs avaient pris part à la première édition. Ils sont désormais 450 ! Quelque 2.000 nouveautés étaient publiées. Il y en a désormais trois fois plus. « Un art multiple » Le secteur de la jeunesse se place pour la première fois cette année en deuxième position, derrière la litté-rature générale. La littérature jeu-nesse reste malgré cela le parent pauvre des médias et certains la considèrent encore comme un gen-re mineur. « Pourtant, dit Sylvie Vassallo, direc-trice du Salon depuis 2001, c’est une littérature à part entière et un art multiple, avec un vocabulaire unique, des écritures originales, la porte ouverte vers l’imaginaire et la construction de sens ». « On pourrait appeler la littérature jeunesse le Xe art (le IXe étant la BD), ou même le premier, puisqu’elle est le premier objet culturel et le pre-mier rapport à l’art des enfants. La manière dont elle est perçue fait aussi réfléchir à la place de l’enfant dans la société », poursuit Syl-vie Vassallo. « C’est un art parce qu’elle explore l’expérience humai-ne par des voies non convenues, des détours, des métaphores », renché-rit l’anthropologue Michèle Petit. L’impact du cinéma De grands textes de littérature jeu-nesse appartiennent d’ailleurs au patrimoine littéraire mondial, d'« Alice au pays des merveilles » aux contes de Grimm ou d’Ander-sen. D’autres, récents, connaissent un succès planétaire amplifié par le cinéma, comme « Harry Potter ». Cette année, l’édition jeunesse peut encore dire merci au grand écran : 2014 a été un bon millésime grâce aux ventes records des romans pour adolescents adaptés au cinéma com-me « Nos étoiles contraires », de John Green, ou « Divergente » de Veronica Roth. Sans oublier la trilo-gie de science-fiction « Hunger Games », de l’Américaine Suzanne Collins.
  • 7. ON A OUVERT L’ACCÈS À POUR TOUS NOS ABONNÉS SANS AUCUN FRAIS JUSQU’AU 19 FÉVRIER≥. À tous les abonnés ¢ et CANALSAT : pour ses 30 ans, ¢ vous ouvre l’accès à CANALPLAY, le service de VOD illimitée, jusqu’au 19 février. Pour savoir comment profiter de milliers de films et de séries, rendez-vous sur votre espace client ou sur canalplay.com ≥ Jusqu’au 19/02/2015. Offre non valable pour les abonnés à Canalplay sur TV. Hors programmes de catégorie V et programmes à la carte. Pour continuer d’en profiter après, service de VOD par abonnement disponible à partir de 7,99 €/mois. GROUPE ¢ SA à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 100 000 000 € – 420 624 777 RCS Nanterre / Société d’Edition de CANAL PLUS SA au capital de 95 018 076 € – 329 211 734 RCS Nanterre / CANALPLAY INFINITY, SAS au capital de 5 000 € - RCS Nanterre 538 162 041 / Sièges Sociaux : 1, place du Spectacle 92130 Issy- les-Moulineaux.
  • 8. 8 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme Le marché toujours déprimé 72.785 - 5 % Pelouse. En Avant le solarium avec Sparfel Arnaud Morvan Utiliser la luminothérapie pour doper les gazons sportifs mal exposés ou récalcitrants : c’est le principe du photosynthétiseur développé par Sparfel. Un engin aux faux airs de tondeuse géante qui a goûté, hier, à Guingamp, à l’herbe du Roudourou. En avant-première. À 72 h du choc d’Europa League entre l’En Avant de Guingamp et la Fiorentina, la pelouse copieusement arrosée du Roudourou s’est offert, hier, une petite séance de solarium aussi inédite que bienvenue. À l’om-bre de la tribune présidentielle où sié-gera, jeudi, Michel Platini, un engin de 13 mètres de long par 7 mètres de large a lentement déployé ses ailes d’aluminium. Et à la vitesse de l’es-cargot (deux mètres par heure), ce drôle de satellite a couvé la pelouse et donné au cinquième gazon fran-çais (selon le classement de la Ligue de football professionnel) un bain de soleil pas vraiment de saison. Facture d’électricité divisée par six « Les lampes du photosynthétiseur - des micro-leds - produisent une lumi-nosité deux fois supérieure à un enso-leillement d’été sans nuage. Cette Baie d’Audierne. lumière, associée à la chaleur et au Ferme houlomotrice : gaz carbonique que diffuse la machi-ne au ras du sol, optimise la photo-synthèse, rien avant 2017 La mise en vente et donc la croissance de la pelouse », sourit Clément Fréreux, ingénieur en charge du développe-ment chez Sparfel. Spécialiste des pelouses sportives et des espaces verts (*), l’entreprise basée à Ploudaniel (29) planche sur ce prototype « depuis trois ans », rap-porte Jean-Claude Sparfel, fondateur devenu conseiller technique. « La luminothérapie existe déjà dans les stades pros équipés de lampes stati-ques au sodium. Mais avec notre pro-cédé mobile nous divisons la facture d’électricité par six ! En outre, le pho-tosynthétiseur qui peut travailler 24 h/24 sans assistance, assèche moins les pelouses », détaille l’hom-me de l’art qui avec Clément Fréreux s’est adjoint le précieux concours des scientifiques de l’INRA, de la sta-tion biologique de Roscoff et du CARAH, en Belgique, pour optimiser spectre lumineux, température et CO2 diffusés par la machine. Actionnée par écran tactile (ou via une application développée pour smartphone), se déplaçant comme un robot-aspirateur sur le tapis d’un salon, la bête de quatre tonnes a réchauffé hier ses premiers m² de ray-grass sous l’oeil de son futur pilo-te, Manu Bessong, ancien pro recon-verti dans l’entretien du Roudourou. 300.000 ¤ pièce Passées les phases de tests prévues jusqu’en avril 2015, la société Spar-fel entend commercialiser l’appareil fabriqué à Plouigneau (chez SB2M, 29) à l’international. À l’échelle hexa-gonale, les clubs de L1 et L2 seront ses cibles prioritaires. Pour être dans le match, il en coûte-ra aux ténors du foot 300.000 ¤ piè-ce. Un engin qui abolit les saisons (côté météo) mais qui n’en demande-rait que sept (au plan sportif) pour être amorti. * En charge du stade d’En Avant, Sparfel (90 salariés, 11 M¤ de CA) assure aussi, entre autres, l’entretien de l’INF de Clairefontaine (78). ÉCONOMIE L’Héliotrope, l’un des navires hautu-riers de la Scapêche, est revenu dimanche à Lorient, après plus de dix mois dans un chantier espa-gnol : l’ancien chalutier de 33,80 m y a été remotorisé et entièrement transformé… en palangrier automa-tisé. Une refonte qui va permettre à l’armement des Mousquetaires d’expérimenter une nouvelle pêche dans les eaux européennes. L’Hélio-trope va travailler dans le Golfe de Gascogne, les mers d’Ecosse et d’Ir-lande. Les espèces visées sont des poissons de grands fonds (sabre et lingue bleue) et de hauteur comme la julienne, le merlu ou le cabillaud. 2 M¤ ont été investis. La Scapêche a aussi obtenu un cofinancement de France Filière pêche : si la reconver-sion de l’Héliotrope donne satisfac-tion, d’autres armements et patrons de pêche pourraient être intéressés. Hervé Queillé Les ventes et donc les volumes de pro-duction ne cessent de chuter. Le site PSA de La Janais-Rennes va encore per-dre des effectifs en 2015. En douceur, certes, sur la base du volontariat. Néanmoins, 300 à 500 emplois seront perdus pour la région. La déclinaison locale du « dispositif d’adéquation des emplois et des com-pétences » présentée lundi par le groupe PSA, et destinée à réduire les effectifs en 2015, n’apporte pas de bouleversement à l’usine rennaise. Il ne s’agit que d’une reconduction de mesures d’ores et déjà appliquées, l’an passé, dans le cadre du « contrat social » signé en 2013 : congés seniors et mobilité interne et externe « sécurisée ». Selon les prévisions de la direction, environ 300 personnes devraient quit-ter les ateliers. Plus vraisemblable-ment autour des 500. Malgré leur Milliers de véhicules 200 150 100 50 2015 inquiétude, FO, CFDT, CFE-CGC et SIA-GSEA, face à ces réductions d’effectifs liées à la chute vertigineuse de la pro-duction - qu’il est loin, le pic de 370.000 véhicules produits en 2005 avec 12.000 personnes ! - se félicitent d’avoir signé le « contrat social » : « Sinon, on pouvait s’attendre à des licenciements ». Les syndicats misent sur le remplaçant de la 5008 (projet P87 qui doit démarrer en octo-bre 2016) pour relancer la production, qui devrait atteindre les 110.000 véhicules/an (dont 40.000 508 et C5). Quel avenir pour La Janais ? CFDT et CGT sont plus pessimistes, affirmant que, d’ici à 2017, ce sont 1.000 emplois qui seront supprimés. Et d’estimer que le nouveau véhicule, « qui sera seul en 2018 » ne suffira pas à fournir du travail aux 2.500 à 3.000 salariés qui seront encore pré-sents ni à pérenniser le site : « Si un nouveau véhicule n’est pas annoncé pour 2018-2019, on peut s’interroger sur l’avenir de La Janais et de la filière automobile dans la région ». Quoi qu’il en soit, à court terme, dans une usine où 500 salariés chôment par rotation chaque jour et où moins de 60.000 autos devraient être fabri-quées l’an prochain, le seul espoir repose sur le succès de l’énigmatique mais très attendu P87... Photo Claude Prigent Construction La rareté et la cherté du foncier, la hausse de 50% des coûts de construc-tion en dix ans et la fiscalité de l'immobilier pèsent sur la construc-tion en France, selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Marché de la construction d’août à octobre - 3,9 % 98.017 Mises en chantier Permis de construire accordés 17 h 17 l’Eco Innovation, créations d’entreprise, investissements, rendez-vous… chaque jour, à 17 h 17, retrouvez notre regard optimiste sur l’actu éco bretonne. www.letelegramme.fr 918.000 Le géant français du surgelé Picard, enseigne préférée des Français, est à vendre : son propriétaire, la société d’investissement britannique Lion Capital, prépare la cession de l’enseigne. Le processus devrait durer six mois. Lion Capital, qui détient également Findus, avait racheté l’enseigne il y a quatre ans pour plus de 1,5 milliard d’euros à BC Partners, selon Les Echos. Picard compte 920 magasins en France et 4.500 salariés. Le groupe de surgelés génère 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le plaidoyer du futur P-DG Le futur P-DG d’EDF a plaidé, hier, pour un rééquilibrage des tarifs réglementés de l’électricité dont les hausses insuffisantes pénalisent le groupe, selon lui. Les chantiers STX de Saint-Nazaire vont-ils passer sous pavillon italien ? Le constructeur naval italien Fincantieri serait en négociations avancées avec le groupe coréen STX, propriétaire à 66,6 % de STX France, selon le quotidien italien Il Sole 24 Ore. Déficitaire, le groupe coréen STX a mis ses filiales européennes en vente en début d’année. L’État français est particulièrement attentif à ce dossier, sachant qu’il détient 33 % des parts du chantier français. Photo Claire Marion Les 326 salariés de Tilly-Sabco seront fixés le 5 décembre à midi. C’est à cet-te date qu’on connaîtra le nom du repreneur de l’abattoir de volailles désigné par le tribunal de commerce de Brest. Le temps pour les juges d’étudier les offres de reprise du site. Hier, le tribunal a prolongé la poursui-te de l’activité jusqu’au 6 décembre. Baptisé Light Turf Evolution, le photosynthétiseur de l’entreprise Sparfel a entamé ses tests, hier, sur la pelouse d’En Avant. Le projet de ferme houlomotrice au coeur de la baie d’Audierne (29) est toujours en phase exploratoire. Le constructeur naval français DCNS et l’énergéticien finlandais Fortum sont associés pour la construction d’une ferme-pilote captant l’éner-gie des vagues, via la technologie des « Waverollers », afin de créer de l’électricité. Le comité de suivi Wattmor a fait lundi après-midi le point de ce dossier au siège de la communauté de communes du Haut Pays bigouden à Pouldreuzic. En septembre 2013, il était prévu, comme nous l’annoncions alors, la construction pour 2016 avec une mise en service en 2017. Actuelle-ment, le dossier semble reculer dans le temps. Interrogé lundi soir, Pierre Plouzennec le maire de Plo-zévet, l’une des communes avec Pouldreuzic pressentie pour l’im-plantation de cette ferme houlomo-trice, a évoqué les négociations tou-jours en cours avec les profession-nels. « On est encore dans la phase exploratoire et il faudra au moins deux ans d’études… Il n’y aura donc rien de fait avant 2017 ! » Sur le web Tilly-Sabco. Réponse le 5 décembre PSA Rennes. Nouveau dégraissage en 2015 En euros, le montant des aides votées par le Parlement européen pour la réinsertion des travailleurs licenciés des abattoirs Gad de Lampaul-Guimiliau, Saint-Nazaire et Saint-Martin-des-Champs. Un vote qui confirme celui de la Commission européenne du 24 octobre dernier. EDF sur letelegramme.fr Voir la vidéo Les négociations Scapêche. Le chalutier transformé en palangrier Baisse de production à La Janais Le Télégramme 0 2011 2012 2013 2014 Prévisions
  • 9. 9 ÉCONOMIE Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme Entreprendre. À l’Ouest, on innove Catherine Magueur Ils sont jeunes. Ils ont du talent et pour la plupart moins de 40 ans. Ce sont des Bretons qui innovent, qui inventent la Bretagne de demain. L’Association des cadres bretons a repéré ces nouveaux conquérants qui vont compter en 2015. De gauche à droite et de haut en bas : Olivier Méril, Marianne Guyader, Nicolas et Marion Velez De La Calle et Guillaume Rolland font partie des quinze Bretons qui vont compter en 2015, selon l’Association des cadres bretons. En Bretagne, il y a des entrepre-neurs, des capitaines d’industrie que tout le monde connaît. Il y a d’autres entrepreneurs que l’on connaît moins, ou pas. L’Associa-tion des cadres bretons a mis en pla-ce la commission Kavadeen - « découvertes » en breton - qui a élaboré quatre livres blancs sur l’in-novation, pour « faire avancer les idées neuves ». Avec la bénédiction de « sages », comme Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, ex-président de la Région, Jean- Marc Roué, président du conseil de surveillance de Brittany Ferries, de Renaud Sassi, fondateur de ZeBank, Pierre Gattaz, président du Medef. Ils regardent grandir et donnent leur caution à cette Bretagne qui bouge. Du numérique, en passant par les rillettes de thon ou les sous-vêtements, à l’Ouest, on innove. 1. Marianne Guyader (Groix et Nature) : « Une aventure au long cours ». Elle est responsable export de la dernière conserverie basée sur l’Île de Groix. Une petite équipe spé-cialiste de rillettes à base de thon, de saumon, de coquilles Saint-Jac-ques et même d’ormeaux. Son hui-le de homard fait un tabac à travers le monde. Aujourd’hui, Groix et Nature comp-te 400 points de vente. L’outil de production doit évoluer et l’entre-prise construit un nouveau bâti-ment. Le développement à l’interna-tional est plus que jamais un cap. Pendant ce temps, sur l’île, on invente de nouvelles recettes. 2. Guillaume Rolland (SensorWa-ke) : « Sous l’oeil de Google ». Ce jeune inventeur a fait sa révolu-tion… dans le monde du réveil. Oubliées ces alarmes qui vous déchi-rent l’oreille au petit matin. Guillau-me Rolland a élaboré un réveil olfac-tif, baptisé SensorWake. Facile. Vous insérez une petite capsule à l’arrière du réveil, qui, à l’heure de votre choix, se diffuse dans votre chambrette et vous assure un réveil en délicatesse, en moins d’une minute. De quoi se lever du bon pied. Même le géant Google s’y intéresse ! Guillaume Rolland a lancé une cam-pagne de financement participatif pour proposer son SensorWake avant les fêtes sur www.sensorwa-ke. com. Son objectif 2015 ? Lever des fonds pour distribuer son réveil à plus grande échelle. 3. Nicolas et Marion Velez De La Calle (Antivol). « Ethic People ». Basée à Brest, l’entreprise a créé une gamme de sous-vêtements et de tee-shirts avec des modèles déca-lés, qui « chahutent les codes ». Le tout imprimé en haute définition. Antivol garantit la production éthi-que de sa production : les usines sélectionnées en Amérique du Sud travaillent de façon responsable, dans le respect du droit social. 2014 aura vu la refonte du site www.antivol.com, la mise en place d’une nouvelle stratégie de com-mercialisation dans le cadre de la vente directe. Antivol va innover encore en créant ses collections en fonction des grands événements sportifs. 4. Olivier Méril (Mediaveille). « Tsunami numérique ». Il a créé, en 2009, dans son fief rennais, une société spécialisée en veille numéri-que, référencement et webmarke-ting pour les entreprises ou les insti-tutions. Une croissance exceptionnelle pour Mediaveille, tant en chiffre d’affai-res (+ 620 % entre 2009 et 2013) que d’effectif (de 10 à bientôt 40 salariés). Pour 2015, les projets abondent avec notamment des pri-ses de participation dans des start-up. Autre projet auquel tient parti-culièrement Olivier Méril : le lance-ment de son propre accélérateur MV Cube, destiné à accompagner gratuitement de jeunes entreprises. Photos DR MARDI 9 DÉCEMBRE À 20H, BREST ARENA ACCUEILLE LA SOIRÉE DE REMISE DES Venez applaudir les douze bretons ou bretonnes qui ont marqué l’année lors de la soirée-spectacle présentée par Laury Thilleman et Lionel Buannic en présence de nombreux artistes. u n é v é n e m e n t e n p a r t e n a r i a t a v e c TARIF UNIQUE 15€ Billets en vente sur ticketmaster.fr, francebillet.com ou brestarena.com
  • 10. 10 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme Mistral. Saint-Nazaire dans l’attente Hier, l’Élysée a fait savoir que François Hollande désirait, au vu de la situation ukrainienne, surseoir « jusqu’à nouvel ordre » à la livrai-son du Vladivostok, le premier Bâti-ment de projection et de commande-ment construit (BPC) pour la Russie. Il y a encore quelques heures, l’agence russe d’information Inter-fax, citant des sources diplomati-ques et militaires, avait annoncé le départ du Vladivostok pour le 27 ou le 28 novembre. Selon ces sources, les 400 marins russes, arrivés à Saint-Nazaire depuis le 30 juin pour se former à ce nouveau bâtiment - et hébergés sur un navire école, le Smolny - auraient été autorisés à y transférer leurs affaires personnel-les. En tout cas, lundi après-midi, d’après ce que nous avons pu constater, ils étaient nombreux à monter à bord du nouveau BPC. Autre détail qui laissait présager un départ imminent, le changement de place du Vladivostok, dans la nuit de samedi à dimanche. Il a quitté les quais du constructeur STX pour laisser la place au Sébastopol, deuxième Mistral commandé par la Russie. Il mouille désormais dans la forme d’écluse Joubert. Une simple porte le sépare maintenant de l’es-tuaire de la Loire et du grand large. « On voit moins les marins en ville » « Ça ne m’étonnerait pas qu’ils lar-guent les amarres ces jours-ci, témoigne, lundi, le patron du Brésil, un café de l’avenue du Penhoët qui longe les quais nazairiens. Les Rus-ses se font plus discrets depuis quel-ques jours. En tout cas, c’est des gars vraiment sympas, poursuit-il en préparant ses kebabs. Ils vien-nent ici pour se détendre, manger un bout. On discute grâce aux porta-bles, par les sites de traduction immédiate ». Même avis au commis-sariat. « Pour nous, c’est comme s’ils n’étaient pas là, témoignent des policiers. Ils sont très discrets et ne posent pas de problèmes. Ils doi-vent être bien encadrés ». Laurent Dupont, trésorier de l’Union des commerçants de Saint- Nazaire tire, lui aussi, un bilan très positif de la présence des jeunes Rus-ses. « Saint-Nazaire est une ville pai-sible où les gens, de par l’activité du port, sont habitués à un certain cos-mopolitisme. Aujourd’hui, ce sont les Russes. Demain, ce sera les Ita-liens avec les paquebots. À chaque fois, c’est une nouvelle page qu’on tourne ». Pas de tapis rouge en mairie Pour ce responsable d’un hôtel du centre-ville, cette présence est béné-fique pour le commerce local. « Avant l’arrivée du Smolny, je tra-vaillais déjà beaucoup avec les Rus-ses. On hébergeait les délégations et les responsables du suivi du pro-jet ». Reste que cette présence de 400 militaires russes à Saint-Nazaire n’est pas des plus évidentes pour tout le monde. Surtout depuis que, sur fond de guerre en Ukraine, le blizzard de la guerre froide souffle à nouveau sur les relations diplomati-ques franco-russes. Avant que ces tensions n’éclatent au grand jour, la mairie avait prévu des animations à destination des Russes. Programme qui n’a pas abouti. « Effectivement, la ville a mis à disposition un certain nombre d’équipements sportifs pour les mili-taires mais on en est resté là, déplo-re Jean-Claude Blanchard, conseiller municipal FN à Saint-Nazaire. La réception officielle s’est limitée à un entretien d’un quart d’heure, à l’hô-tel de ville entre le maire et les capi-taines des bateaux ». Jean-Claude Blanchard avec d’autres figures frontistes locales a créé, il y a quelques mois, une asso-ciation baptisée « Mis-tral Gagnons ». Son but : protéger l’industrie nazairienne et « défen-dre la liberté de commercer avec qui l’on veut ». Il dit n’avoir reçu aucu-ne consigne des instances nationa-les du FN qui entretiennent de très bons rapports avec Moscou. Mais aussi avec une banque russe qui, en septembre, a octroyé au FN un prêt de 9 M¤. Photo D. D. Didier Déniel Lundi, à Saint-Nazaire, il flottait comme un air du large sur le Vladivostok, le premier navire de type Mistral devant être livré à la Russie. Le bâtiment venait d’être remorqué dans la forme d’écluse Joubert. Dernier sas avant la pleine mer. Mais hier, l’Élysée a annoncé que la livraison du bateau n’était toujours pas d’actualité. Né sous X. La justice refuse la restitution au père Il y a 60 ans, les derniers jours de novembre, une tempête d’une force exceptionnelle, avec des vents de 140 km/h, balaya les zones de pêche atlantiques. Si de nombreux bateaux réussirent à regagner les ports, malgré de grosses avaries, huit chalutiers finistériens ne revin-rent pas. Le 10 décembre, on les déclara tous officiellement perdus. On considéra que la Perle-d’Arvor, l’Alain-Yvon, le Trouville, le Berceau-de Moïse et le Pierre-Nelly de Concar-neau (photo), le Tendre Berceuse de Douarnenez et le Lilas-Blanc de Les-conil avaient sombré le 26 novem-bre. Ils emportaient avec eux 64 marins-pêcheurs cornouaillais, jeu-nes pour la plupart. Une hécatombe. Le souvenir de ce drame reste tou-jours douloureux dans les familles aujourd’hui. Jacques Chaban-Del-mas, ministre des Transports de l’époque, viendra à Concarneau le 16 décembre. Des décisions seront prises alors pour améliorer la sécuri-té à bord des bateaux de pêche, pour le sauvetage en mer et pour le développement des services de météo et de liaisons radio. 140 C’est le nombre d’heures pendant lesquelles sera lue la Bible à la cathédrale de Vannes, à partir de dimanche, 17 h. 650 lecteurs se relaieront. Planning de lecture sur : vannes.catholique.fr. À l’occasion des 70 ans du Secours populaire, l’artiste-peintre brestois Râmine, inspiré par l’uni-vers des phares et des gens de mer, a créé deux assiettes numérotées et éditées à 500 exemplaires chacune par la faïencerie Henriot. Les fonds collectés vont servir à financer des actions solidaires, notamment la participation de 1.000 enfants du Finistère à la grande journée des oubliés des vacances, le 19 août, à Paris. La fédération départementale a aussi le projet de renouveler l’ex-périence d’un village « Copains du monde », au centre nautique de Léchiagat. Il devrait réunir, au mois d’août, une cinquantaine d’enfants venus du Bénin, d’Haïti et de Mada-gascar au côté de petits Bretons. Plus d’infos sur : www.spf29.org ou en téléphonant au 02.98.44.80.43. « Aujourd’hui, je vais en Cassation. J’irai en Cassation, à la Cour euro-péenne des droits de l’Homme s’il le faut », a déclaré Yoan Delorme à la presse. La décision de la cour d’appel est « inadmissible, c’est un vol d’enfant du conseil géné-ral », a-t-il commenté. « C’est mon fils, c’est mon sang, c’est toute ma vie », a-t-il lancé, les larmes aux yeux. Déjà père d’une fillette, le père biologique était séparé de sa compagne à la naissance du petit garçon. L’avocate de Yoan Delor-me, Pauline Loirat, a toutefois tem-péré les propos de son client, en déclarant : « Nous allons examiner un éventuel pourvoi en Cassation, son opportunité, sa recevabilité juridique ». De leur côté, les parents adoptants ont fait part de leur bonheur. « Nous, nous sommes évidemment très heureux de continuer notre vie avec notre petit garçon », préci-sant que pour eux, « ce n’est abso-lument pas une victoire ». Contre l’avis de l’avocat général En rejetant la demande de restitu-tion formulée par le père, la cour d’appel de Rennes a infirmé la déci-sion du tribunal de grande instan-ce de Nantes qui, en avril, avait ordonné la remise du garçonnet à son père, âgé de 29 ans. Celui-ci réside dans la banlieue nantaise. Elle est allée, aussi, à l’encontre des réquisitions de l’avocat géné-ral qui avait requis la confirmation du jugement nantais. Jugement dont le conseil général de Loire- Atlantique et le parquet avaient fait appel au nom de l’intérêt de l’enfant, déjà « stabilisé » dans sa famille adoptante. Dans l’intérêt de l’enfant On sait que c’est l’intérêt de l’en-fant qui a constitué la motivation déterminante de la décision de la cour. Au vu des éléments person-nels et confidentiels du dossier, les juges ont considéré qu’il était démontré qu’il n’était pas de l’inté-rêt de l’enfant d’être confié à la garde de son père biologique. « La cour d’appel s’est basée sur les nombreuses expertises qui ont été produites et qui, de manière unanime, considèrent que le déve-loppement psycho-affectif et cogni-tif de l’enfant ne peut être assuré que là où il était élevé, où il connaissait son papa et sa maman qu’il appelle "papa" et "maman" », a souligné lors d’une conférence de presse l’avocat du conseil général de Loire-Atlanti-que, Me Jean-Christophe Boyer, rap-pelant que « M. Delorme n’a fait que demander la suspension de la procédure d’adoption » et non la restitution de son enfant, récla-mée seulement « le 17 octobre, c’est-à-dire trois mois après l’expi-ration du délai ». La cour d’appel a par ailleurs rejeté hier la demande de droit de visite réclamé par M. Delorme, un droit jugé « prématuré (…) au regard du bas âge de l’enfant », selon Me Boyer. Yoan Delorme a estimé, hier, que son passé judiciaire avait joué dans la décision de la cour d’appel de Rennes. Photo Delphine Tanguy La Folle Journée à Nantes Avis aux mélomanes, la 21e édition de la Folle Journée se déroulera, à Nantes, du mercredi 28 janvier au dimanche 1er février. Thème de l’édition : « Les passions ». Lors de l’édition 2014, plus de 144.000 billets avaient été vendus. Billetterie à partir du 10 janvier. Désormais amarré dans le dernier sas avant le grand large, le Vladivostok a vu embarquer de nombreux marins russes, lundi. Le chiffre du jour Secours populaire. Deux assiettes Henriot pour les 70 ans Photo DR BRETAGNE À vos agendas Il y a 60 ans. 64 pêcheurs finistériens portés disparus La cour d’appel de Rennes a refusé, hier, la restitution à son père biologique d’un garçonnet né sous X il y a 18 mois et confié, depuis, à une famille en vue de son adoption. Une décision contestée par le père qui souhaite se pourvoir en Cassation.
  • 11. 11 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme Violences aux femmes. BRETAGNE Un enchaînement de circonstances Des téléphones d’alerte Depuis le début de l’année, 609 fem-mes ont déposé plainte pour violen-ces conjugales, dans le Finistère. Un chiffre en baisse mais qui, pour le pré-fet Jean-Luc Videlaine, n’est qu’une vue partielle de la réalité. « En la matière, seuls 16 % des faits sont déclarés », rappelle-t-il. À 68 ans, Thérèse a attendu 47 ans pour dénoncer les faits dont elle a été victime. Avec le soutien de l’Abri côtier, une association, elle a décidé de porter plainte il y a deux ans et de partir avec ses enfants. « Libérée », elle est l’une des fem-mes qui témoignent de leurs années de souffrance, à travers l’exposition du Club Unesco de Quimperlé. Treize photos présentées dans le hall de la préfecture pendant un mois. Elles mettent en scène des jeunes femmes qui entendent ainsi participer à faire tomber le tabou des violences conju-gales. Priorité du gouvernement, les violences faites aux femmes ont conduit à la promulgation d’une nou-velle loi, le 4 août dernier. Dès l’an prochain Hier, à l’occasion de la Journée inter-nationale pour l’élimination des vio-lences à l’égard des femmes, la com-mission départementale réunissait partenaires institutionnels et associa-tifs pour coordonner les actions dans le département. L’occasion d’annoncer l’arrivée d’une dizaine de téléphones d’alerte « grand danger », dès le premier tri-mestre 2015, dans le département. Des portables qui seront confiés à des femmes en situation de danger, dans le cadre d’une mesure de sûreté ou de la condamnation d’un conjoint. « Il permet à la victime d’appeler un service dédié et d’éviter un passage à l’acte dramatique », explique Thierry Lescouarc’h, le procureur de la Répu-blique de Quimper. « L’alerte don-née, ça va très très vite », confirme Nelly Poirier, patron des policiers du Finistère. Eviction du conjoint violent Le second volet de la loi prévoit l’évic-tion du conjoint violent du domicile conjugal. La mesure, déjà à la disposi-tion des magistrats, « est désormais posée comme principe », précise le procureur. Reste, pour la commission départe-mentale, à coordonner les actions locales. Hier, le préfet du Finistère annonçait la préparation d’un proto-cole qui permettra d’établir le rôle précis dans la prise en charge des vic-times. Mais pas seulement : la géné-ralisation de l’éviction des conjoints violents conduit les partenaires à réfléchir également à des mesures d’hébergement pour les auteurs de violences écartées du domicile conju-gal. tÀ savoir Dans le cadre de la journée internationale, freeze flash-mob, aujourd’hui, à 14 h, place Saint-Corentin à Quimper. Frédérique Le Gall Encore neuf jours de patience pour les 322 salariés de Tilly-Sabco. Hier, le tri-bunal de commerce de Brest, appelé à se prononcer sur les quatre offres de reprise du volailler de Guerlesquin, a mis son jugement en délibéré au 5 décembre, à midi, et a décidé de la poursuite de l’activité jusqu’au 6 décembre. Qui va reprendre ensuite les rênes de l’entreprise guerlesquinaise ? C’est toute la question mais, hier, l’une des offres semblait bien tenir la corde : cel-le présentée par la société britannique MS Foods, alliée à ses deux partenai-res bretons, la Chambre de commerce et d’industrie de Morlaix et le groupe Olmix, à travers sa filiale d’investisse-ment Breizh Algae Invest. Le comité d’entreprise favorable à la candidature de MS Foods Le trio propose de reprendre 202 contrats de travail et de diversifier l’activité, notamment dans du poulet congelé nourri aux algues et sans anti-biotiques. C’est en tout cas la solution clairement choisie par le comité d’en-treprise, comme l’a indiqué Corinne Nicole, représentante du personnel. « Nous avons spécifié au tribunal que nous regrettions que l’ensemble des offres proposées ne permettent pas de garder les 322 emplois. Pour autant, au regard de la masse salariale qui pourrait être reprise et de la pérennité qu’elle semble garantir, le comité d’entreprise s’est positionné favorable-ment pour la candidature de MS Foods », a souligné la représentante des salariés, tout en précisant que les autres candidats n’avaient pas déméri-té. « C’est l’argument social qui a fait pencher la balance ». L’une des trois offres, celle présentée par un investisseur franco-isralien, était mieux disante socialement avec 270 salariés repris mais Stéphane Mel-loul s’est fait excuser et n’a pas non plus délégué de représentant. En revanche, les deux autres repreneurs potentiels étaient bien présents pour défendre leur dossier : le groupe saou-dien Al Dhahry qui maintient 85 emplois ainsi que l’entreprise Le Clézio qui prévoit de conserver 40 sala-riés et d’en reclasser 20 autres. 150 salariés avaient fait le déplace-ment depuis Guerlesquin et ont sage-ment attendu pendant quatre heures devant le tribunal. « On était parti de pas grand-chose. Que des gens aient reconnu le potentiel de l’entreprise, c’est déjà bien. Malheureusement tous les emplois ne seront pas sauvés. Mais on a bien fait de ne jamais bais-ser les bras », commentait Pascale Woiry de la CFDT. Photo J.L.B. Fin 2012, le docteur Thierry Richard avait défrayé la chronique avec son projet de clinique d’accouchement dans l’eau, à Guingamp (22). Il avait été aussitôt frappé d’une inter-diction d’exercer la médecine par l’Agence régionale de santé et le cen-tre avait fermé sans avoir pratiqué d’accouchement aquatique. Après une grève de la faim, le Dr Richard avait finalement plié bagages pour l’Auvergne. Rebondissement : il y a un mois, le tribunal administratif de Rennes a condamné l’ARS pour déci-sion abusive. « Le centre ouvrira dans quelques mois », a indiqué le gynéco-logue, qui a déjà pratiqué plus de 500 naissances aquatiques depuis 1987. Alain Krivine, fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire et désor-mais dirigeant du NPA, sera dans le Finistère les 5 et 6 décembre. Le ven-dredi soir, il participera d’abord à une réunion publique sur le thème de l’eau, à la mairie de Carhaix. Invi-té par la liste d’opposition « Une vraie gauche pour Carhaix », il met-tra en avant les avantages d’une ges-tion publique de l’eau dans les collec-tivités locales. Le lendemain, il sera au Run ar Puñs de Châteaulin pour parler de la révolte de Mai-68. Jean Le Borgne Expérimentés dans plusieurs départements, les téléphones d’alerte « grand danger » arrivent bientôt dans le Finistère. L’une des mesures phares de la loi pour l’égalité homme-femme. Hier, le préfet a rencontré les jeunes Quimperloises à l’origine de l'exposition photos installée dans le hall de la préfecture. a conduit à un grave accident lundi, à 20 h 30, sur la RN 165, entre Quimper et Brest, à la hauteur de Briec. Alors qu’un couple du Relecq- Kerhuon rentrait chez lui en trac-tant une remorque chargée de bois, cette dernière s’est détachée et s’est immobilisée au milieu de la voie rapide. La Diro de Châteaulin a aussitôt été appelée pour sécuriser les lieux et éviter un accident. Mais en atten-dant leur arrivée, le conducteur de la voiture avait déjà entrepris de se positionner en amont de la remor-que, pour alerter les automobilis-tes. Au bout d’un moment, son épouse restée dans le véhicule, a décidé de le rejoindre. Mais plutôt que de marcher sur la bande d’arrêt d’urgence, elle a choisi d’enjamber les glissières de sécurité, sans dou-te pour se protéger du trafic rou-tier. Une chute de sept mètres Dans l’obscurité la plus totale, sou-dain, son pied s’est dérobé et elle a basculé dans le vide à la hauteur du pont de Kerelcun, en dessous duquel passe une autre route. Une lourde chute d’environ sept mètres sur une bande herbeuse. Souffrant de multiples traumatis-mes, la victime, d’une soixantaine d’années, a dû être transportée à La Cavale Blanche, à Brest, par l’hé-licoptère Dragon 29. Hier matin, son état de santé était « stabilisé ». Les enquêteurs ont relevé un pneu défectueux sur la remorque qui était également en surcharge de 300 kg. Politique. Alain Krivine à Carhaix et Châteaulin les 5 et 6 décembre Photo F.L.G. Briec. Elle bascule dans le vide en voulant prévenir du danger Brest. Les gardiens de la maison d’arrêt à bout… Hier, à l’appel de la CGT, les sur-veillants de la maison d’arrêt de L’Hermitage, à Brest, se sont relayés pour bloquer l’établissement afin de dénoncer leurs conditions de travail. Un blocage symbolique puisqu’aucu-ne extraction de détenu n’était pré-vue. Mais ils ont promis de durcir le mouvement dans les semaines à venir si la situation n’évoluait pas. Face « à une surpopulation carcérale grandissante » et « des détenus de plus en plus difficiles à gérer », ils ne comprennent pas « le manque de moyens attribués » et notamment « les effectifs en baisse du fait de départs non remplacés ». Selon eux, il manquerait huit surveillants. La réunion prévue hier entre les repré-sentants syndicaux de l’hôpital de Carhaix et l’Agence régionale de san-té (ARS) au sujet des huit suppressions de postes prévues a été tendue. Au bout de quelques minutes d’échan-ges, un représentant de la CGT est sor-ti agacé et a proposé aux 200 manifes-tants présents dehors de s’inviter à la réunion. C’est ce qu’ils ont fait pour essayer de transmettre leurs inquiétu-des au sujet de l’avenir de l’hôpital. Considérant que les conditions du dia-logue n’étaient pas réunies, Antoine Bourdon, représentant de l’ARS, et la direction de l’hôpital ont mis un ter-me à la réunion et proposé une nouvel-le rencontre en fin de journée. Antoi-ne Bourdon a précisé, en aparté, qu’il n’était pas question de fermer l’activi-té chirurgie de Carhaix. À noter qu’à Brest, l’assemblée géné-rale du personnel du CHRU de Brest- Carhaix à l’initiative de l’intersyndica-le, n’a réuni qu’une cinquantaine de personnes. Guingamp. Le centre de naissance aquatique controversé « ouvrira » Tilly-Sabco. Décision le 5 décembre Carhaix. Le personnel de l’hôpital hausse le ton 150 salariés avaient fait le déplacement, hier, depuis Guerlesquin, et ont sagement attendu pendant quatre heures devant le tribunal de commerce de Brest.
  • 12. 12 Mercredi 26 novembre 2014 Le Télégramme Certains pariaient sur AC/DC, Johnny Hallyday, voire Lenny Kravitz, ce sera finalement Muse ! Le festival des Vieilles Charrues a annoncé, hier, le nom de sa tête d’affiche du jeudi 16 juillet 2015. La nouvelle a été diver-sement accueillie sur les réseaux sociaux. « Encore ! » ont pesté cer-tains internautes en se souvenant que les rockeurs anglais sont déjà passés par Carhaix en 2000, 2004 et 2010. On a évidemment en tête le concert de 2010 et le show incroyable de Muse sous une pluie battante. Un véritable déluge qui avait failli contraindre le festival à l’annulation. Finalement, Matthew Bellamy avait joué bâché de la tête aux pieds et livré un concert qui restera à jamais dans l’histoire des Charrues. Voilà sans doute pourquoi une autre partie du public est ravie de cette annonce. Les fans attendent avec impatience le nouvel album annoncé pour le printemps prochain. En espé-rant qu’il sera à la hauteur de ce qui reste l’un des plus grands groupes du monde sur scène. Ouverture de la billetterie aujourd’hui Même pour la quatrième fois, accueillir Muse, ce n’est pas rien pour les Vieilles Charrues. Jeudi 16 juillet, le festival reviendra donc à une confi-guration comparable aux soirées avec Johnny Hallyday (2006), Bruce Springsteen (2009), Motörhead (2008) ou encore Rammstein (2013). Seuls trois ou quatre groupes seront programmés et Muse pourrait être le seul à jouer sur la scène Glenmor pour des raisons techniques. En attendant le reste de l’affiche de cette édition 2015 dont le thème sera Alice au pays des merveilles, le public pourra déjà acheter ses places, puis-que toute la billetterie ouvre aujourd’hui. À 9 h, au bureau éphémè-re créé par le festival dans ses bureaux carhaisiens (dans l’ancien bowling). Puis, à 10 h, dans toute la France via les réseaux de vente habi-tuels. Attention, les forfaits partent généralement très vite. tPratique Les tarifs : 52 ¤ le jeudi, 44 ¤ les autres jours, 109 ¤ le pass 3 jours, 155 ¤ le pass 4 jours. En 2010, Matthew Bellamy et son groupe avaient joué sous un véritable déluge. Photo archives François Destoc Dominique Morvan Les Vieilles Charrues ont dévoilé, hier, leur tête d’affiche du jeudi 16 juillet. Il s’agit de Muse. Ce sera la quatrième venue des rockeurs anglais et leur retour après le show dantesque sous le déluge de 2010. Dimitri L’hours À Brennilis, le chantier du démantèle-ment de la Centrale avance à bon train. « Aujourd’hui, le site est décons-truit à 60 % », se réjouit Jean-Christo-phe Couty, directeur EDF de ce site où sont employées une centaine de per-sonnes. « Nous venons de franchir deux étapes importantes », assure-t-il. Ainsi, les deux échangeurs de chaleur du bloc réacteur sont presque entière-ment démontés. Douze des seize impo-santes bouteilles d’acier qui les compo-sent ont été déconstruites puis décou-pées avant d’être acheminées par la route vers les sites de stockage de l’An-dra, où ces déchets seront enfouis. Autre chantier en cours : le démantèle-ment de la STE (Station de traitement des effluents). Le confinement vient, en effet, d’être posé afin de pouvoir procéder à la « démolition nucléaire » de la STE, prévue en 2016. Pas d’Iceda au Bugey pas de démantèlement total Reste que plusieurs problèmes se posent encore. Premier d’entre eux : « la contamination des sols générée par le chantier de démantèlement de la STE, qu’il va falloir gérer », recon-naît Jean-Christophe Couty. Avant de se montrer très hésitant au moment d’évoquer la dernière phase du déman-tèlement. Et pour cause : EDF n’a tou-jours pas l’autorisation pour mener à bien la déconstruction du bloc réac-teur. À l’heure qu’il est, impossible, en effet, de pouvoir stocker les déchets qui seront issus de la déconstruction du bloc réacteur, où se trouvent les matériaux les plus dangereux. La construction de l’Iceda (Installation de conditionnement et d’entreposage des déchets actifs) du Bugey, dans l’Ain, où ils devaient être transportés puis conservés, est toujours en stand-by et reste suspendue à la décision du tribu-nal administratif de Lyon, qui sera ren-due en fin d’année. Pour autant, Jean-Christophe Couty table malgré tout pour une fin de démantèlement en 2025. Soit 40 ans après la mise à l’arrêt du réacteur. Vieilles Charrues. Le retour de Muse sur letelegramme.fr Voir la vidéo sur letelegramme.fr Voir la vidéo Photo D.L Le réseau breton des Amap (Associa-tion pour le maintien d’une agricul-ture paysanne) est né, la semaine dernière, à Elven (56). Ses objectifs : développer des partenariats, accom-pagner la création et la pérennisa-tion des Amap, assurer une veille juridique et permettre de se défen-dre juridiquement. Les Amap défen-dent une production de dimension humaine, adaptée aux types de culture et d’élevage, respectueuse de la nature, de l’environnement et de l’animal. En Bretagne la premiè-re Amap est née à Pontivy, en 2005. On en dénombre plus de 1.600 en France, pour 200.000 consomma-teurs des fameux « paniers ». Brennilis. Le plus dur commence pour EDF Bientôt, pour se rassurer avant de se faire opérer, il sera peut-être conseillé de demander à son chirurgien s’il obtient de bons scores aux jeux vidéo ! Une étude a montré que les chirurgiens jouant plus de trois heu-res par semaine à des jeux purement ludiques faisaient 37 % d’erreurs en moins et étaient 27 % plus rapides que les autres lors d’opérations par coelioscopie qui nécessitent, par défi-nition, le recours à un écran. La question des serious games en san-té sera abordée le jeudi 4 décembre, lors du colloque organisé par le Cen-tre de simulation en santé (Cesim) qui associe UBO et CHRU de Brest. Ces jeux sérieux assurent les formations des professionnels en santé en utili-sant la technologie des jeux vidéo. Le Cesim a déjà développé, avec des start-ups du Technopôle brestois, trois serious games : UrgSim sur la médecine d’urgence, Domisecure sur la prévention des accidents domesti-ques et Ventisim pour la formation des internes au réglage des respira-teurs artificiels. Le jeudi 4 décembre, des spécialistes espagnol, britanni-que, hollandais et français présente-ront leurs expériences respectives. tPratique L’entrée est gratuite à la faculté de médecine 22, avenue Camille-Desmoulins, à Brest, mais il est demandé de s’inscrire avant le 1er décembre sur le site www.id2sante.fr Une étude de l’Insee indique que les Pays-de-la-Loire arrivent en tête au palmarès des régions françaises les plus sportives. Dans la région, l’Insee recense 150 licenciés sportifs pour 1.000 habitants, soit 20 % de plus que la moyenne française. Avec 169 licences pour 1.000 habitants, la Mayenne est même le département le plus sportif de l’Hexagone, la Loire- Atlantique se situant également très nettement au-dessus de la moyenne nationale avec 156 licenciés pour 1.000 habitants. Le fort taux d’équi-pements sportifs et le grand nombre de clubs dans la région, notamment en Loire-Atlantique, expliquent ces bons résultats selon l’Insee. BRETAGNE Agriculture. Le réseau breton des Amap est né La déconstruction du bloc réacteur est bloquée pour le moment. Elle reste soumise à la construction de l’Iceda du Bugey, dans l’Ain. Brest. Un colloque sur les jeux vidéo destinés à former des médecins Pays-de-la-Loire. Région française la plus sportive
  • 13. Outside duo enregistre CD et DVD au théâtre Météo de Morlaix TILLY-SABCO : LA LONGUE ATTENTE Vendredi soir, l’énergique et virtuose Outside duo donnera un concert sur la scène du Théâtre du pays de Morlaix. À cette occasion les deux comparses enregistreront le DVD et le CD live de la soirée. Rencontre avec Antoine Solmiac (à gauche) et Julien Grignon. Page 15 Sommaire des communes Cinémas Cette semaine dans les salles... Page 16 Hier matin, le mur d’une ancienne écurie s’est effondré, au lieu-dit Lansalut, sur la route qui mène au cairn de Barnénez, à Plouezoc’h. La zone a été sécurisée. Page 20 L’attente fut longue, hier, pour les 150 salariés de Tilly-Sabco qui avaient fait le déplacement à Brest, où le tribunal de commerce était appelé à étudier les quatre offres de reprise de l’entreprise du volailler guerlesquinais, qui emploie 322 personnes. Même si celle de la société britannique MS Foods, alliée à la CCI de Morlaix et au groupe Olmix, semble tenir la corde, avec son offre de reprise de 202 contrats de travail. Le jugement a été mis en délibéré au vendredi 5 décembre. Page 11 Berrien 21 Bodilis 25 Botsorhel 21 Carantec 23 Cléder 28 Garlan 19 Guerlesquin 21 Guiclan 23 Guissény 29 Henvic 23 Ile de Batz 27 La Feuillée 21 Lampaul-Guimiliau 25 Landivisiau 24 Lanmeur 19 Locmélar 22 Locquénolé 23 Locquirec 20 Mespaul 27 Morlaix 14, 15, 16, 17, 18, 19 Plestin-les-Grèves 20 Pleyber-Christ 22 Plouégat-Guérand 20 Plouégat-Moysan 21 Plouénan 27 Plouescat 28 Plouezoc'h 20 Plougasnou 20 Plougonven 21 Plouigneau 21 Plounéour-Ménez 22 Plounévez-Lochrist 28 Plouvien 29 Plouvorn 28 Roscoff 27 Saint-Jean-du-Doigt 20 Saint-Martin-des-Champs 19 Saint-Pol-de-Léon 26 Saint-Servais 25 Saint-Thégonnec 22 Sainte-Sève 19 Santec 27 Scrignac 21 Sizun - Saint-Cadou 25 Taulé 23 Tréflez 28 A F O N D L A F O R M E OUVERT DU LUNDI AU SAMEDI de 9 h à 19 h 30 MORLAIX ZA du Grand-Launay SAINT-MARTIN-DES-CHAMPS 02 98 63 42 88 MX754015 * Retrouvez tous nos produits dans votre magasin MX754015 EX-GAD L’Europe confirme l’aide de 918.000 ¤ Page 8 SAINT-MARTIN Un projet de logements sociaux rue Jules-Ferry Page 19 PLOUEZOC’H Le mur d’une dépendance s’effondre Matin Après-midi +12 +9 Morlaix Léon-Trégor Mercredi 26 novembre 2014 / www.letelegramme.fr / Tél. 09.69.36.05.29