Situation économique de la Tunisie (A.AYADI, octobre 2013)
Présentation sudrie 060215 v3b
1. Fort-de-France 6 février 2015
dme
Étude comparative des dynamiques de croissance Martinique-Guadeloupe
La Martinique est-elle sortie de la crise de 2009 ?
Olivier Sudrie
2. Un constat inquiétant
La Martinique ne s’est toujours pas relevée de la crise :
Sa croissance est la plus faible de tous les DOM
-0,5
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Guyane 4 DOM Guadeloupe Réunion Martinique
Tauxannuelsmoyens de croissance du PIB réel (%)
2009-2013 2011-2013
L’économie décroche par rapport à la Guadeloupe à partir de 2011
90
92
94
96
98
100
102
104
2008 2009 2010 2011 2012 2013
PIBcomparé à prix constants
(base 100 en 2008)
Guadeloupe Martinique
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Consommation à prix constants (base
100 en2008)
Guadeloupe Martinique
70
75
80
85
90
95
100
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Investissements àprixconstants (base
100 en2008)
Guadeloupe Martinique
Sources des graphiques : INSEE, CEROM et calculs DME
3. Comment expliquer le décrochage ?
Comment expliquer la faible résilience de l’économie martiniquaise ?
Résilience : capacité d’une
économie à reprendre sa croissance
après un choc violent
Facteurs explicatifs Martinique Guadeloupe
Cycle des affaires Cycle d’investissement
fortement affecté par
la crise
Cycle plus stable
Gestion de l’emploi
Réduction de l’emploi
qui entraîne celle de la
consommation
Hausse de l’emploi
Maintien de la
consommation
Politiques publiques
Orthodoxie budgétaire
Politiques pro-cycliques
Politiques pro-actives
et contra-cycliques
Ces 3 facteurs se conjuguent et font système
3 facteurs explicatifs :
-1) Les entreprises (dynamiques d’investissement et d‘emploi)
-2) Les ménages (dynamiques de consommation)
-3) Le secteur public
4. Comment expliquer le décrochage ?
Comment expliquer la faible résilience de l’économie martiniquaise ?
Facteurs explicatifs Martinique Guadeloupe
Cycle des affaires Cycle d’investissement
fortement affecté par
la crise
Cycle plus stable
Gestion de l’emploi
Réduction de l’emploi
qui entraîne celle de la
consommation
Hausse de l’emploi
Maintien de la
consommation
Politiques publiques
Orthodoxie budgétaire
Politiques pro-cycliques
Politiques pro-actives
et contra-cycliques
Ces 3 facteurs se conjuguent et font système
5. Un cycle des affaires fortement perturbé par la crise
500
700
900
1 100
1 300
1 500
1 700
1 900
2 100
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
InvestissementM€moyenne mobile triennale
Guadeloupe
Martinique
Martinique : Forts investissements Forte croissance pour les rentabiliser
Guadeloupe : Investissements plus réguliers Moindre impératif de croissance
Sources des graphiques : INSEE, CEROM et calculs DME
6. Des stratégies d’entreprise qui amplifient la crise
Impératif fort
de rentabilité
Gains de
productivité
Réduction des
effectifs salariés
Anticipations
négatives
95
100
105
110
115
120
125
130
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Emplois salariés du secteur marchand
(base 100 en 1999)
Martinique Guadeloupe
2009-2013
+2,3%
-2.1%
Les créations d’emplois amortissent la crise en Guadeloupe…
… Les destructions l’amplifient en Martinique Baisse de la
consommation
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Consommation à prix constants (base
100 en2008)
Guadeloupe Martinique
Sources des graphiques : INSEE, CEROM et calculs DME
7. Des collectivités locales plutôt pro-actives en Guadeloupe et orthodoxes en Martinique
1 500
1 550
1 600
1 650
1 700
1 750
1 800
1 850
2008 2009 2010 2011 2012
Dépenses des collectivités locales(M€)
Martinique Guadeloupe
350
590
41
213
0
100
200
300
400
500
600
700
Martinique Guadeloupe
Accroissements du PIB et des dépenses
publiques (*)
sur la période 2008-2012 en M€
PIB Dépensespubliques (*)
Sources des graphiques : DGCL, INSEE, CEROM et calculs DME
(*) Région + Département + Communes
La contribution des collectivités locales à la croissance a été plus faible en Martinique qu’en Guadeloupe
8. Des collectivités locales plutôt pro-actives en Guadeloupe et orthodoxes en Martinique
Accroissement
2008-2012
Martinique Guadeloupe
En M€ % En M€ %
Recettes (1 )
- Total 1 94 1 1 1 35 5
- Hors emprunts 1 63 1 0 41 2
- Emprunts 31 94
Dépenses (2)
- Total 41 3 213 1 3
-Fonctionnement 84 7 1 76 1 5
-Investissement -43 -1 0 37 9
Dépenses nettes
(2)-(1 )
-1 53 +78
Une orthodoxie budgétaire rigoureuse
Sources : DGCL et calculs DME
9. Des collectivités locales plutôt pro-actives en Guadeloupe et orthodoxes en Martinique
Sources : DGCL et calculs DME (dernière année connue, 2012 ou 2013)
La rigueur budgétaire était-elle contrainte ?
Levier de relance = dépense nette = dépense d’investissement financée par l’emprunt
Indicateur = taux d’endettement = Encours de la dette (ratio n°11 DGCL)
Recettes fonctionnement
Des marges de manœuvre différentes selon les collectivités
Ratio 11 en % Département Région
Martinique 48,6% 7,8%
Guadeloupe 17,6% 88,8%
DOM/ROM 34,0% 69,3%
France 80,9%
Mais il ne faut pas majorer l’effet de relance des collectivités locales
La Région Martinique dispose de plus de marges de manœuvre que la Région Guadeloupe
10. Un risque important de « boucle récessive »
Baisse de
l’investissement
privé
Activité
(PIB)
-
Résultat des
entreprises
-
-
Emploi
-
Consommation
des ménages
-
- Recettes des
Collectivités
locales
Dépenses des
Collectivités
locales
11. Comment sortir de cette « boucle récessive » ?
temps
Taux de croissance
PIB
0%
3%
Objectif = 3%
Conso
Étape 1
Relance conso
Étape 2
Mesures
Investissement
Étape 3
Plan de compétitivité
12. Un impératif : sortir au plus vite de la récession
7 000
7 500
8 000
8 500
9 000
9 500
10 000
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
7 000
7 500
8 000
8 500
9 000
9 500
10 000
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Simulation 1 : Reprise dès 2014
Rattrapage 2017
5% par an
Simulation 2 : Stagnation en 2014
Reprise en 2015
Rattrapage 2017
6,7% par an
13. Synthèse
3 points forts :
-1) Un facteur explicatif des divergences Martinique/Guadeloupe :
• Une meilleure synergie public/privé en Guadeloupe (collectivités pro-actives)
• Une articulation perfectible en Martinique
-2) La Région Martinique a aujourd’hui beaucoup plus de marges de manœuvre pour
intervenir que son homologue guadeloupéenne
-3) La croissance molle n’est pas une fatalité.
• Il faut concevoir rapidement un véritable programme économique de relance
• Il faut agir vite
14. Ne pas majorer l’effet de relance par l’augmentation de la dette des collectivités locales
Simulation : Si la Région Martinique avait le même taux d’endettement que la Guadeloupe
(soit 88,8% contre 7,8% effectivement)
Impact sur le PIB = +0,8%
15. Exemples de mesures en faveur de la consommation :
• Augmenter les salaires
• Baisser la fiscalité sur la consommation (TVA ?)
• (…)
16. Exemples de mesures en faveur de l’investissement :
• Défiscalisation
• Zones franches
• (…)