1. LE
BLOC-NOTES
Capgemini guide F
automobile rattrape son retard numérique, B
de Frédéric Simottel
13 Quand direction financière
FÉV.
E
et informatique ne font qu’un
mmanuelle Soriano, DSI de l’hôpital deValence, est
une femme heureuse. En charge du système d’information de cet établissement hospitalier de plus de
700 lits, elle en tient également les finances. « Cela facilite les décisions concernant, notamment, les investissements numériques», souligne-t-elle. L’hôpital deValence vient donc de s’équiper en tablettes fonctionnant
sous système Microsoft. Chacun de ces terminaux est
installé au pied du lit des patients et renseigne le personnel médical sur l’état de santé, la pathologie, le suivi
posologique des médicaments, etc. Mieux renseignés,
infirmiers et médecins passeraient ainsi moins de temps
à courir dans les couloirs.
15 Capgemini sous les ors
FÉV.
A
de la République
ncien directeur de cabinet de Dominique StraussKahn, Paul Hermelin, PDG de Capgemini, a joué
pendant deux jours les intermédiaires entre les autoriLe PDG de
Capgemini tés indiennes et la délégation française emmenée en Inde
a conseillé par François Hollande. Le patron de la SSII française
François
est en territoire connu.Avec 46 000 salariés attendus
Hollande,
avant la fin de l’année sur le sous-continent, Capgemini
lors de
son voyage emploie plus d’Indiens que de Français. Paul Hermelin
a d’ailleurs été nommé le mois dernier « représentant
en Inde.
spécial de la France pour la relation économique avec
l’Inde» par Laurent Fabius, ministre desAffaires étrangères. Et les bonnes relations de Capgemini avec le pouvoir en place ne s’arrêtent pas là. Cyril Garcia, directeur
de la stratégie du groupe, a récemment été nommé au
Conseil national du numérique.Tandis que Nicolas Dufourcq, ancien numéro deux de la SSII, est aujourd’hui
le patron de la Banque publique d’investissement (BPI).
17 L’industrie automobile
FÉV.
A
rattrape son retard numérique
peine croyable, le Journal du dimanche publie une
page d’interview de Louis Schweitzer sur l’état de
santé de nos marques automobiles nationales. Et pas une
seule fois, l’ancien patron de Renault ne cite les mots numérique ou informatique. Certes, le journaliste insiste
surtout sur les enjeux, importants, en termes d’emplois
et de suprématie industrielle française, mais occulter les
leviers de productivité et de compétitivité apportés par
le numérique au secteur nous laisse sur notre faim.Aujourd’hui, une voiture est composée à 70% d’informatique (assistance à la conduite, navigation GPS, communication, divertissement, motorisation). Le numérique
est aussi présent en amont, dans les cabinets d’études,
les usines, la chaîne logistique et, de plus en plus, dans les
concessions. Or, la France dispose de sérieux atouts dans
le domaine, en informatique embarquée, en conception
assistée par ordinateur avec le géant mondial Dassault
Systèmes, par exemple. Je reste persuadé que les grands
patrons ont saisi l’importance du numérique. Mais je
m’interroge sur leur capacité à agir face à la révolution
engagée autour des nouveaux modes d’organisation et
de commercialisation. S’intéresser aux futurs modèles
économiques, élémentaire monsieur Schweitzer!
18 Qosmos n’a pas aidé
FÉV.
L
le régime syrien
e logiciel miracle de Qosmos, jeune entreprise française spécialisée dans les télécoms et réseaux, analyse en temps réel les informations qui transitent sur un
réseau informatique. Sa technologie s’adresse aux entreprises, mais aussi aux intégrateurs, aux opérateurs
et, surtout, aux fournisseurs de logiciels et de matériels.
Qosmos enfouit ainsi son logiciel au cœur même de
leurs équipements réseaux. Cela leur permet de rajou-
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Bi
ne
pa
Ba
3. LE
BLOC-NOTES
Priceminister au se
à la recherche de sa splendeur passée, G
de Frédéric Simottel
21 Les DSI toujours aussi indécis
FÉV.
sur le BYOD
F
aut-il ou non interdire l’usage des outils numériques
personnels à des fins professionnelles ? Sur les 20 responsables informatiques réunis dans le cadre d’un dîner du Club 01 DSI, pas un ne semble avoir la solution
idéale. Instaurer des règles s’avère d’autant plus complexe que le BYOD (Bring Your Own Device) est d’abord
demandé par les cadres dirigeants pour eux-mêmes, et
qu’il est difficile de leur dire non. Certains DSI affirment
que cela n’est pas de leur ressort, mais de celui de la
DRH. Ce que confirme, avec ses mots, une juriste : « Le
principe du BYOD est inscrit depuis 1804 dans le code
civil. Cela s’appelle la responsabilité du commettant face
à son préposé. » Autrement dit, il en va de la responsabilité de l’employeur face à son salarié. Il faudra attendre la
fin du dîner pour qu’un DSI délivre sa martingale : «Vous
ne voulez pas entrer dans les standards de l’entreprise,
vous l’assumez ! » Une règle qu’il applique à tous les collaborateurs, mais dont il exempte les VIP.
21 Un nouveau business model
Paul
Hermelin,
FÉV.
PDG de
Capgemini,
quilibristes d’un monde en transformation, voilà
défend
comment les responsables de l’institut G9+ (asavec ardeur
sociation rassemblant 50 000 anciens élèves des plus
le métier
des SSII.
grandes écoles d’ingénieurs et de commerce) ont bap-
E
pour les sociétés de services
tisé leur conférence-débat consacrée à l’avenir des sociétés de services. Paul Hermelin, PDG de Capgemini, a
le premier défendu ce métier, qui ne doit plus être perçu
comme de la simple assistance technique.
Le défi des SSII consiste à trouver un juste équilibre
entre industrialisation et innovation. Il en va de la pérennité financière du modèle économique du secteur. Ces
sociétés ne peuvent plus se contenter de placer des techniciens en régie. « La clé de la rentabilité n’est plus là »,
confirme Gilles Rigal, directeur associé d’Apax Partners.
Pour lui, la valeur des SSII résidera de plus en plus dans
leur capacité d’innovation et dans les enjeux de propriété intellectuelle associés. A cela s’ajoutent d’autres
défis tels que ceux de l’internationalisation, de la croissance externe, ou encore de la proximité. Comme partout, les SSII sont donc soumises aux transformations du
monde du numérique, et le risque de rater ce virage est
réel. Reste à faire passer ce message aux équipes
22 Priceminister promeut
FÉV.
C
l’e-commerce en régions
e n’est pas avec le cabinet de Jean-Marc Ayrault,
mais bien avec le Web marchand en ligne Priceminister, que se sont alliées les chambres de commerce
françaises pour faire la promotion de l’e-commerce en
régions. Le site, cofondé par Pierre Kosciusko-Morizet,
et aujourd’hui propriété du Japonais Rakuten, ouvre en
effet un cycle de séminaires dans plusieurs villes de province afin d’aider les petits commerçants à appréhender
le numérique. Boulogne-sur-Mer, Dax, Metz et Montde-Marsan figurent parmi les premières villes traversées
par cette caravane. Une initiative à saluer. Reste à faire
comprendre cette démarche à des petites structures qui,
pour la plupart, ne disposent même pas de site Internet.
22 Est-il déjà trop tard
FÉV.
L
pour Alcatel-Lucent ?
’arrivée de Michel Combes à la tête de l’équipementier télécoms Alcatel-Lucent jette un nouveau
coup de projecteur sur le parcours de cette entreprise,
qui aurait pu trouver sa place entre Cisco et Samsung. Il
y a quinze ans, Alcatel-Lucent affrontait Cisco sur tous
les champs de bataille mondiaux des réseaux d’entreprise, le laissant loin derrière sur la partie opérateurs.
Las, il s’est fait prendre de court sur les infrastructures
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5. LE
BLOC-NOTES
Gemalto, joue les lo
Obama devient cyber-parano, les robots ar
de Frédéric Simottel
6 Jean-Michel Villaumé,
MARS
député déconnecté
P
ratiquement passée inaperçue, une question adressée
au ministre de l’Economie et des Finances résume
pourtant le décalage existant dans notre société autour
de l’usage du numérique. Le député socialiste de HauteSaône, Jean-Michel Villaumé, s’est alarmé de la modification de l’article 1738 du code général des impôts. Les
sociétés ne procédant pas à la télédéclaration de leurs
taxes ou au télépaiement par voie électronique se verront pénalisées d’une majoration de 0,2 % en plus d’une
amende. Le député estime que cette décision sanctionne
les sociétés sans Internet, « celles qui n’ont pas besoin de
l’outil informatique dans le cadre de leur activité ». Sans
tomber dans l’angélisme du numérique, être aujourd’hui
entrepreneur ou artisan en étant persuadé de « ne pas
avoir besoin de l’outil informatique dans le cadre de son
activité » relève presque de la faute professionnelle. Et
défendre cet état de fait, de la faute politique.
9 Le Royaume-Uni cherche
MARS
C
ses chasseurs de pirates
omme la France, le Royaume-Uni est en quête de
Une
nouveaux talents dans le numérique, notamment
initiative de
dans le secteur de la sécurité. Le gouvernement britanrecrutement
nique s’est donc associé à Cassidian, filiale d’EADS, et
originale
des Anglais. à HP, pour organiser un concours à l’échelle nationale.
Une réussite, puisque 17 000 jeunes ingénieurs et étudiants ont participé à la première sélection en ligne courant 2012. La finale a réuni les 40 meilleurs à Bristol,
au centre mondial de R&D en sécurité de HP. Au programme, deux épreuves : la première, technique, demandait de comprendre les mécanismes d’une attaque
informatique à laquelle était confrontée une entreprise
(en l’occurrence, une écurie de Formule 1). La seconde
exigeait des notions de management de la part des candidats, puisqu’il s’agissait de répondre à un appel d’offres
concernant un projet de sécurisation de cette même écurie automobile. Le vainqueur, Stephen Miller, 28 ans, ne
connaissait rien dans ce domaine il y a encore trois ans.
Bien que fortement courtisé par les plus grands industriels de la sécurité informatique, cet ingénieur chimiste
pense poursuivre sa carrière au sein du groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline, son actuel employeur. Cassidian espère pouvoir reproduire cet événement en France
très prochainement.
14 Gemalto, symbole des espoirs
MARS
H
du secteur digital français
eureux ! Olivier Piou, PDG du spécialiste de la sécurité numérique, a le sourire après la publication
des résultats de son entreprise en 2012, et des prévisions de croissance à deux chiffres pour 2013. Le chiffre
d’affaires de Gemalto a bondi de 43 % pour atteindre
2,236 milliards d’euros. Quant au résultat financier, il
double (+ 79 %) pour s’élever à 305 millions d’euros.
Tout récemment entrée au CAC 40, cette société est portée par le marché de la téléphonie mobile. Un milliard
d’utilisateurs sont aujourd’hui équipés de ses cartes SIM.
Et l’année 2013 s’annonce sous les meilleurs auspices,
avec la forte croissance attendue du machine to machine
(qui autorise les matériels équipés de ce type de carte
à communiquer entre eux), l’inexorable progression du
marché des transactions sécurisées, ou encore l’explosion des systèmes d’accès sécurisés, trois des secteurs
de prédilection de Gemalto. De quoi rassurer des investisseurs toujours inquiets lorsqu’il s’agit de suivre une
entreprise dont le multiple de capitalisation reste élevé
(20 fois son chiffre d’affaires). Ce qui serait appréciable,
maintenant, c’est que ce groupe entraîne dans son sillage
quelques autres pépites et jeunes pousses françaises,
afin de mettre en place un pôle d’excellence numérique
Cartes à puce et Sécurité. Pourquoi pas ?
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7. LE
BLOC-NOTES
STMicro nous met d
bientôt interdits en France, Daniel Cohen a
de Frédéric Simottel
27 STMicroelectronics,
MARS
notre Intel à nous
D
emain, des capteurs de quelques microns seront
installés sous notre peau. Ils mesureront la concentration dans notre corps en lactate, en glucose, etc. Ils
transmettront ensuite toutes ces informations via des
liaisons radio à des centres de traitement de données.
Non, ce n’est pas de la fiction. Les capteurs (ou senseurs)
et autres Mems (microsystèmes électromécaniques) envahissent nos vies.Avec leur fonction GPS ou gyroscope,
nos smartphones en embarquent déjà quelques-uns. Nos
voitures aussi avec les déclencheurs automatiques d’essuie-glaces, de phares, ou d’Airbag. Thierry Tingaud, le
président de STMicroelectronics, est intervenu lors du
dernier déjeuner du Cercle 01. Face à une trentaine de
dirigeants des plus grandes entreprises françaises, il n’a
pas eu de mal à convaincre de l’intérêt de ces minuscules composants qu’il fabrique. Pour lui, l’évolution
considérable des technologies sans fil (Led, écrans tactiles, NFC, high speed...), ainsi que le changement radical des interfaces utilisateur devenues plus naturelles et
plus interactives (voix, toucher, mouvement...) ouvrent
de nouveaux marchés. Et nous avons donc un industriel
français, leader dans le secteur.
30 Alain Juppé, un artisan du
MARS
F
numérique dans le Bordelais
in de la semaine digitale de Bordeaux ce week-end.
Pendant huit jours, les bords de la Gironde ont vécu
au rythme des démonstrations de nouveaux usages et
services à destination des citoyens dans les secteurs
administratif et éducatif, ou dans l’art et le design.Alain
Juppé a profité de cette troisième édition pour y associer le tissu économique local, en organisant une journée
réservée aux entreprises. Start up et PME innovantes ont
ainsi rencontré des sociétés plus traditionnelles, afin de
leur vanter les atouts du numérique. Sur l’antenne de
BFM Business, l’actuel maire de la ville a mis en avant
les atouts de la région, économiques, sociaux, culturels
et humains. Convaincus, les entrepreneurs du numérique
bordelais admettent toutefois avoir encore du mal à attirer les investisseurs. Patience. D’ici à trois ans, Bordeaux
ne sera plus qu’à deux heures vingt de Paris en TGV.
Alain Juppé,
un maire
connecté.
29 Fausse cyberdéfense
MARS
A
ou vrai protectionnisme ?
l’instar des autorités américaines, le gouvernement
français envisagerait de barrer la route aux équipementiers chinois et coréens pour équiper nos réseaux de
télécoms nationaux. L’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) mène des tests d’audit sur le sujet. Elle a déjà interdit d’installer des matériels chinois dans le cœur des réseaux et souhaite étendre
cette restriction à d’autres éléments périphériques. Les
opérateurs ont été reçus à ce sujet par l’exécutif français,
car cela risque de poser de sérieux problèmes à Bouygues
Telecom et SFR, gros clients des Asiatiques. Les centres
d’assistance technique installés à l’étranger sont aussi
dans le collimateur. Si sérieuses soient-elles d’un point de
vue de la sécurité, ces réflexions semblent aussi mâtinées
de motivations protectionnistes. Un peu de redressement
productif cher à Arnaud Montebourg ferait du bien à
Alcatel-Lucent, par exemple. Le voyage en Chine de
François Hollande fin avril promet d’être animé.
1er Des drones pour distribuer
AVRIL
le courrier
V
otre magazine 01 Business déposé devant votre
porte par un... drone. Sur son site Internet, La Poste
affirme en effet réfléchir à se doter de plusieurs de ses
mini-hélicoptères fabriqués par l’industriel français
Parrot. Dans un premier temps, le projet ne concerne-
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EN RADIO ET TÉLÉVISION TOUS
LES SAMEDIS À 20 HEURES ET
TOUS LES DIMANCHES À 17 HEURES
et des capteurs sous la peau, les Chinois
n annonce une économie de l’immatériel
2 Daniel Cohen décrypte
AVRIL
P
la “révolution” numérique
our l’instant, la révolution digitale se limite à l’essor du smartphone et aux usages que
nous en faisons », déclare
l’économiste Robert Gordon, cité par Daniel Cohen. Le chercheur français aime s’inspirer des
propos du Britannique
pour provoquer. Intervenant à la soirée des 30 ans de
l’Afai (Association française des auditeurs informatiques), qui rassemble aussi avocats, juristes, DSI, directeurs financiers et autres universitaires, Daniel Cohen
préfère parler de l’émergence d’une économie de l’immatériel au niveau planétaire, plutôt que d’une révolution numérique. Pour l’économiste, il était plus facile de
parler de révolution avec l’apparition du charbon ou de
l’électricité. Le phénomène industriel qui s’est développé autour était concret avec la naissance de métiers
manuels, techniques.Avec le numérique, c’est différent.
Il n’y a pas d’évolution de nos biens de production. La
révolution est plus subtile et sans doute plus profonde.
Tous nos repères sont bouleversés. Nous sommes dans
une économie où le leader n’a pas besoin d’un challenger pour montrer combien il est puissant. Mais tout reste
encore à inventer dans cette nouvelle histoire.
3 En France, on n’a pas de
AVRIL
L
pétrole mais on a des données
es données sont le pétrole de la société de l’information. Problème, dès qu’il s’agit de maîtriser ces informations, comme pour la précieuse huile de roche, notre
pays devient de plus en plus dépendant des géants privés américains. Données personnelles, géographiques,
financières, marchandes, météorologiques, sanitaires,
tout est bon pour le club très fermé Gafa (Google,Amazon, Facebook, Apple). Il faut savoir que Google entrepose dans ses immenses datacenters davantage d’informations sur la France que l’Insee. Amazon, lui, réalise
aujourd’hui 30 % de ses ventes grâce à des propositions
ciblées. Si l’Europe ne bouge pas, nous serons bientôt
privés de souveraineté numérique, clament plusieurs
experts, en ouverture du salon parisien consacré au big
data. Pour beaucoup d’entre eux, s’il est déjà trop tard
pour chercher à créer un Google européen, il est encore
temps de pousser quelques initiatives qui pourront faire
notre force de demain sur la robotique, le traitement de
données ou encore les services de collaborations, de partage et d’échange de données.
4 01 net, un nouveau
AVRIL
C
magazine high-tech
ent pour cent plaisir et utile ! C’est la semaine dernière qu’est sorti en kiosque le premier numéro de
01 net. Ce journal high-tech grand public, édité par NextInteractiveMedia (à qui appartient aussi 01 Business) rassemble en un seul magazine L’Ordinateur individuel et
Micro Hebdo. Le journal n’est pas destiné uniquement
aux geeks, mais à tous ceux qui souhaitent en savoir un
peu plus sur le monde numérique d’aujourd’hui, sur les
personnalités, les sites Internet et les applications qui
font l’actualité. Un article nous dévoile d’ailleurs, dès ce
premier numéro, quel logiciel de reconnaissance vocale a
servi pour confondre Jérôme Cahuzac. Il décrypte également nos nouveaux
usages du digital. Et
nous fait découvrir,
tous les quinze jours,
les trucs et astuces
qui nous simplifient
la vie à la maison, au
travail, dans le train
ou dans la rue. Enfin,
une partie pratique,
avec des tests réalisés par le laboratoire du groupe, aide à
choisir les meilleurs
outils du moment.
Bienvenue... et
longue vie.
JEAN-PIERRE MULLER/AFP - DR
rait que la distribution à domicile de journaux. Mais le
groupe français envisage, dans un avenir proche, la livraison de colis et peut-être, un jour, de l’ensemble du
courrier. Et pour ceux qui vivent en bordure de mer ou
de cours d’eau, on pourrait même imaginer des dronespoissons (d’avril).
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9. LE
BLOC-NOTES
Les ministres
Washington lorgne sur Bruxelles,
de Frédéric Simottel
11 L’entreprise qui favorise
AVRIL
l’esprit d’entreprise
N
eurones n’est pas une SSII comme les autres.
Créée en 1985 par son actuel PDG, Luc de Chammard, introduite en Bourse en 2000, elle compte environ 4 000 salariés pour un chiffre d’affaires 2012
de 315,4 millions d’euros. Au-delà de son métier de
conseil, d’intégration et d’infogérance,
la particularité de Neurones est de
servir d’incubateur pour ses collaborateurs animés par l’esprit d’entreprise. Luc de Chammard étudie ainsi
chaque année des projets élaborés
par des salariés. Et si des business models semblent viables avec des créations d’emplois à la clé, les dirigeants
de Neurones n’hésitent pas à accompagner les primo-entrepreneurs en
leur donnant les clés de nouvelles entités. Un exemple avec Finaxys, dédié à
la finance de marché. L’idée a été préLuc de
sentée en 2009 par deux jeunes ingénieurs.Aujourd’hui,
Chammard,
cette division emploie 120 personnes avec, déjà, une
PDG de
Neurones. implantation à Londres.
12 L’État veut mettre
AVRIL
C
ses ministres au cloud
omme les entreprises, l’Etat cherche à consolider
ses datacenters. Une démarche évidente dans un
contexte budgétaire serré, mais beaucoup moins d’un
point de vue organisationnel, managérial et surtout culturel. D’où ce coup de projecteur sur l’expérimentation
menée par la DSI de l’Etat (Disic), qui supervise actuellement la mise en place d’un cloud interministériel. Pour
ce projet pilote, elle a retenu les salles serveurs de la Direction de l’information légale et administrative (Dila).
Ce test, dont les résultats devraient être connus en septembre, vise à montrer aux DSI des ministères l’intérêt
d’exploiter la puissance de calcul fournie par les centres
de données des autres administrations centrales. D’ici à
dix ans, la Disic espère que 80 % de la puissance informatique de l’Etat s’appuiera sur une seule infrastructure,
comportant des espaces virtuels et privatisés par ministère. L’Etat entend ainsi réduire le nombre de ses datacenters – une centaine – en mutualisant notamment ses
ressources matérielles autour de trois grands ministères :
Bercy, la Défense et l’Intérieur. On peut ensuite imaginer une mutualisation élargie à plusieurs des 1 200 opérateurs de l’Etat (Insee, CEA, CNRS...).
15 Crainte du conflit d’intérêts
AVRIL
S
ou manque de confiance ?
tupeur pour les entrepreneurs qui découvrent les
déclarations de patrimoine de nos politiques. Immobilier, contrats d’assurance-vie, véhicules – d’occasion –, vélos, mais pratiquement pas un seul centime
investi dans les entreprises. On pourra, certes, évoquer
la nécessaire indépendance de nos élus et le risque de
conflit d’intérêts, mais les plans d’action proposés par les
banques procurent pour cela un certain anonymat par
rapport aux placements choisis. En outre, à l’heure où
les entreprises françaises, parmi lesquelles figurent de
nombreuses représentantes du numérique, sont en perpétuelle recherche de fonds, un peu d’exemplarité dans
la prise de risque en termes d’investissements financiers
n’aurait pas fait de mal.
16 American Airlines
AVRIL
G
est une entreprise digitale
ros trou d’air pour la compagnie aérienne American Airlines. Tous ses avions sont restés cloués au
sol suite à une panne informatique survenue sur son système de réservation. Pas moins de 670 vols ont ainsi été
annulés pour la seule journée du 16 avril.Toutes les hypothèses ont été émises pour expliquer ce bug, y compris
Avions d’American Airlines
victimes d’un bug
informatique.
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EN RADIO ET TÉLÉVISION TOUS
LES SAMEDIS À 20 HEURES ET
TOUS LES DIMANCHES À 17 HEURES
français sont dans leur nuage,
American Airlines carbure au numérique
des liens éventuels avec les attentats de Boston.Au final,
c’est bien la faute du système informatique vieillissant
de la compagnie. Cet événement illustre une nouvelle
fois le profond enracinement de l’informatique dans les
entreprises. On pourrait presque considérer American
Airlines comme une IT compagnie.
17 PIP : les assureurs ont anticipé
L
grâce aux technologies
’un des tout premiers assureurs français a pris
connaissance des risques juridiques liés aux prothèses mammaires PIP presque huit mois avant que le
scandale n’éclate au printemps 2010. Une confidence
faite par un éditeur de logiciels de text mining. Cette
technologie extrait d’Internet (sites, réseaux sociaux,
messageries) tout un ensemble de contenus. Aidée
de systèmes d’intelligence artificielle et d’algorithmes
complexes de recherche, elle analyse ces informations
pour en déduire ensuite une tendance. Dans le cas présent, l’utilisation du text mining a permis à certains
assureurs d’anticiper le calcul d’éventuelles indemnités
bien avant les conclusions du procès (qui a lieu ces joursci). Et même de réviser certaines clauses des contrats
de ses futures assurées.
17 Quand Washington puise
AVRIL
S
ses idées à Bruxelles
ans grande intervention étatique, l’entrepreneuriat
libéral américain est en train de vivre une discrète
révolution. Ardents défenseurs du marché libre, les politiques américains ne restent en effet pas insensibles à
la réorganisation de l’activité mondiale. Conscient des
importantes subventions accordées par les pays émergents – BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du
Sud) notamment – à leurs industries innovantes, de la
concurrence exacerbée et d’une balance des paiements
défavorable, le Congrès américain souhaite planifier
davantage sa stratégie dans le domaine. L’esprit d’entreprise et la libre concurrence ne sont certes pas remis
en cause. Mais plusieurs rapports publiés récemment
(Committee on Comparative Innovation Policy, National
Research Council ou Committee on Competing in the
21st Century), ainsi que des lois votées, tendent à prouver une volonté d’interventionnisme grandissante et ce
besoin de mettre en œuvre une politique globale d’inno-
Le Capitole,
vation. Les rôles seraient clairement répartis : l’Etat fédé- siège du
ral pour la recherche et les grands programmes ; les Etats Congrès, à
pour la formation et les clusters ; les grandes entreprises Washington.
pour l’innovation incrémentale ; les PME et start up pour
l’innovation libre. Cette planification industrielle à long
terme pourrait s’accompagner d’un réajustement monétaire important. Cela nous rappelle quelque chose...
Washington puiserait-elle ses idées à Bruxelles ? L’innovation américaine reste promise à un bel avenir.
18 Télécom ParisTech
AVRIL
J
décerne ses prix 2013
ean-Charles et Jean-François Decaux, le professeur
Jacques Marescaux et Jean-Louis Schmilin sont les
lauréats 2013 du Prix des technologies numériques. Décernés pour la quatorzième année par l’école Télécom
ParisTech et son association de diplômés, ces trophées
récompensent des personnalités pour leur action dans le
numérique. Les frères Decaux reçoivent le Prix du manager d’entreprise. Un accent plus particulier ayant été
mis cette année sur l’e-santé, le prix de l’innovateur et
celui de la personnalité numérique sont revenus respectivement à Jean-Louis Schmitlin, PDG de Parsys Télémédecine, et au professeur Jacques Marescaux, chirurgien, fondateur de l’Ircade (Institut de recherche contre
les cancers de l’appareil digestif).
DR - REUTERS - FOTOLIA
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11. LE
BLOC-NOTES
L’avenir de la santé
des coudes en Chine, les géants
de Frédéric Simottel
20 L’informatique, l’un des
AVRIL
15 métiers les plus recherchés
U
ne petite lueur d’optimisme scintille au milieu
des très mauvais chiffres du chômage. Pôle emploi chiffre à 1,6 million les prévisions d’embauches
en 2013. Soit une progression de 0,3 % par rapport à
2012. L’agence nationale détaille également les 15 métiers les plus recherchés, parmi lesquels figurent les ingénieurs et cadres spécialisés en informatique : près de
27 000 recrutements sont à prévoir. Ces chiffres vont
certainement alimenter à nouveau le débat sur l’effet
ou non de pénurie des informaticiens en France. « Nous en manquons cruellement », clament
une dizaine de DSI rencontrés
ces jours-ci. Plusieurs d’entre eux
vantent d’ailleurs le recours de
plus en plus massif à l’embauche
de jeunes talents issus du Maroc,
de Tunisie et de Côte d’Ivoire,
« compétents et motivés ».
Selon Pôle
emploi,
le secteur
informatique AVRIL
devrait offrir
e syndicat patronal des éditeurs de logiciels et des
27 000 postes environ
entreprises de services du numérique (ESN, ex-SSII)
en 2013.
Syntec numérique, associé au Syndicat national de l’in-
23 Télémédecine, une urgence
L
pour Syntec numérique
dustrie des technologies médicales (Snitem), publie un
livre blanc intitulé Filière télémédecine : le temps de
l’action. Cela fait un moment que Syntec numérique
ainsi que d’autres organismes, tel l’Institut Montaigne,
défendent ce domaine d’excellence numérique pour la
France. Mais les résistances sont fortes, notamment au
niveau administratif, pour ce qui concerne les actes remboursés par l’Assurance maladie, par exemple. Du coup,
malgré un cadre juridique clairement défini et le succès
de nombreuses expérimentations locales, la télémédecine peine à trouver son modèle économique. Les deux
syndicats passent donc à la vitesse supérieure et avancent plusieurs pistes. Comme la création d’un guichet
unique à l’adresse des porteurs de projets, associant acteurs publics et privés. Il faciliterait la coconstruction,
permettrait d’imaginer de nouveaux modes de financement, et soutiendrait la réorganisation des soins exigée
par la télémédecine.
23 Un ex-patron de Bull à la tête
AVRIL
d’Oberthur Technologies
P
our le nouveau directeur général du numéro deux mondial de la carte à puce, Oberthur
Technologies (6 000 salariés), le
contrat est clair. Didier Lamouche a pour mission de doubler
le chiffre d’affaires et, pour atteindre l’objectif fixé à 1,8 milliard d’euros d’ici à 2016, il reprend une recette qui lui avait
Didier
réussi lors de sa présidence chez
Lamouche,
Bull (2005-2010) : développer la
nouveau DG
partie logiciels et services. Il end’Oberthur.
tend la faire passer de 28 à 40 %
du chiffre d’affaires total, a-t-il
affirmé aux Echos. Il mise en parallèle sur l’explosion attendue de la 4G et des technologies sans contact NFC. Un vrai défi technique, marketing
et commercial. Intéressant aussi pour le nouveau dirigeant, puisque Oberthur Technologies fait l’objet d’un
montage actionnarial sous forme de LBO (acquisition
avec effet de levier). Cet ingénieur centralien, docteur
en technologie des semi-conducteurs, n’est pas en territoire inconnu. Oberthur Technologies est en effet à la fois
client et fournisseur de STMicroelectronics, co-maison
mère de ST-Ericsson, société qu’il dirigeait depuis 2010.
Cette nomination intervient dans un climat particulier. La
Commission européenne soupçonne, sans citer de nom,
des ententes commerciales au sein d’une sorte de cartel
européen de la carte à puce. Bruxelles brandit la menace
d’amendes, mais cela risque de se négocier derrière les
portes capitonnées de cabinets d’avocats.
25 La France est aussi
AVRIL
D
une puissance numérique
ans la délégation française accompagnant le président de la République en Chine, coincés entre les
plus grands groupes français et de nombreux spécialistes de l’agro-alimentaire, figuraient quatre acteurs du numérique : Altavia (marketing digital), Mobigis (système
d’information géographique), Viadeo (réseau social)
et Micropole (business intelligence). Christian Poyau,
PDG et fondateur de Micropole, est rentré plutôt satis-
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e
d
12. er
che,
u DG
thur.
est numérique, la France joue
de la sécurité se parlent enfin
fait. Implanté à Shanghai et Hong Kong avec une centaine d’employés, il estime qu’il y a beaucoup à faire en
Chine en termes de services informatiques, des appels
d’offres à remporter, voire des acquisitions à effectuer.
Le marché ressemble à celui de la France du début des
années 90, mais d’ici à huit ans, le retard sera comblé. La
vitesse, c’est ce qui surprend d’ailleurs le plus l’entrepreneur français. La lourdeur bureaucratique chinoise fait
aujourd’hui place à un bouillonnement entrepreneurial.
Et il ne serait pas étonnant de voir arriver bientôt en
Occident des sociétés de services chinoises, suivant la
voie ouverte par les Lenovo, Huawei et autres ZTE.
25 Comment développer la fibre
AVRIL
F
optique selon Valérie Pécresse
inancer le déploiement sur le territoire national du
très haut débit sur fibre optique pourrait, selon Valérie Pécresse, passer par la vente des actions France Télécom détenues par l’Etat. Le retrait de l’Etat et du FSI de
France Télécom rapporterait 5,5 milliards d’euros. Soit
plus du quart des 20 milliards prévus par François Hollande pour financer cette couverture dans les dix ans.
Une manne pour rattraper le retard pris par la France.
Fin 2011, la part des abonnés à la fibre optique dans le
total des abonnés Internet était de 63 % au Japon, de
56 % en Corée du Sud et de 3 % en France. Cette proposition fait partie de la quinzaine de mesures présentées
par le Labo des idées, le think tank créé et présidé par
l’ex-ministre, dans le cadre de sa convention numérique.
Valérie
Pécresse,
secrétaire
générale
déléguée
de l’UMP.
29 La filière française
AVRIL
en cybersécurité se construit
E
n matière de défense et d’armement, les mérites
de la filière industrielle française sont souvent vantés. Peut-être nous enviera-t-on aussi un jour celle de
la cybersécurité. Après le rachat de Netasq, Cassidian
Cybersecurity vient d’acquérir Arkoon, un autre fleuron technologique du secteur. La division sécurité des
systèmes d’information d’EADS forge peu à peu son
ambition de bâtir un grand consortium du secteur, fortement ancré en Europe. Une stratégie qui rejoint en tout
point l’une des mesures citées dans le Livre blanc sur la
défense, tout juste présenté par François Hollande. Le
marché français de la sécurité informatique, qui pèse
6 milliards d’euros (9 milliards en comptant les services
associés), est encore trop dispersé. Pour s’imposer au
niveau européen, voire mondial, la France doit en effet
disposer d’un solide tissu industriel s’appuyant sur de
grosses écuries (Cassidian, Bull, Thales, Alcatel-Lucent)
capables de s’entendre sur une approche stratégique et
globale. Celle-ci permettra de développer et de soutenir
une activité économique fortement exportatrice.
2 Former les garagistes
MAI
A
du numérique
lors qu’est annoncée la fermeture de
l’usine de PSA à Aulnay, la voiture
connectée est un domaine d’excellence
français. Les acteurs de la filière tricolore
(constructeurs automobiles, éditeurs de
logiciels, opérateurs télécoms et autres sociétés de services) sont en effet très dynamiques sur le sujet. L’université Pierre et
Marie Curie (UPMC) et sa fondation lancent d’ailleurs une chaire d’excellence baptisée Smart
& Connected Mobility, la voiture connectée. Créée
pour cinq ans et dotée d’un budget de 1,5 million d’euros, cette chaire, parrainée par ses mécènes Atos et Renault, accompagnera des projets de recherche internationaux. Parmi les thèmes abordés : la personnalisation
des services numériques selon l’usager, l’intégration des
terminaux personnels, l’utilisation de la voiture comme
capteur environnemental dans la ville intelligente...
La voiture connectée, c’est d’ailleurs le dossier de notre
confrère 01net, distribué dans tous les bons kiosques.
PÔLE EMPLOI - REA - AFP
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s
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LES SAMEDIS À 20 HEURES ET
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13. LE
BLOC-NOTES
Redonner confiance
enseigner l’informatique dès 8 ans,
de Frédéric Simottel
30 L’appel à secouer
AVRIL
nos élites
A
eux deux, ils n’ont pas 50 ans, mais de l’expérience numérique à revendre. Geoffrey La Rocca,
fondateur du site d’épicerie fine Madeleinemarket, et
Alexandre Malsch, créateur de Melty, site de médias destinés aux jeunes, lancent le Siècle numérique. Référence
assumée au Siècle, un club rassemblant l’élite de l’économie française, cette association ne se veut ni un think
tank de plus, ni un groupe de pression, encore moins un
Conseil national du numérique (CNN) bis. La poignée
d’entrepreneurs du Web ainsi réunis a pour objectif de
brandir l’étendard du digital. De démontrer à quel point
ce secteur représente un relais de croissance vital pour
nos entreprises. Persuadés que ce secteur pourra représenter jusqu’à 10 % du PIB (produit intérieur brut)
d’ici à 2020, les membres du Siècle numérique espèrent
créer des vocations chez les plus jeunes à travers leurs
discussions, qui seront toujours rendues publiques via,
notamment, un compte Twitter (@sieclenumerique). Ils
profiteront d’un dîner mensuel (le premier avait lieu ce
mardi) pour organiser des rencontres avec des personnalités issues de ce domaine d’activité, mais pas uniquement. Fleur Pellerin et Neelie Kroes ont déjà reçu leur
carton d’invitation. Mais au fait, où est passé le CNNum ?
Arnaud
Montebourg: 1
Yahoo : 0.
1ER Dailymotion reste
MAI
bleu, blanc, Orange
N
on. Arnaud Montebourg n’a pas eu complètement tort d’empêcher
le rachat de Dailymotion par
Yahoo. Certes, la forme n’y
était pas. Il eut mieux valu
ménager quelque peu les apparences. Et expliquer, qu’à
l’instar de l’e-santé ou du
cloud, la vidéo en ligne fait
partie des priorités numériques nationales sur lesquelles la France imagine
bâtir son avenir digital. Il
aurait aussi été judicieux de
présenter dans la foulée un
plan B en forçant, pourquoi
pas, la main à Orange. En effet, Stéphane Richard, son
PDG, a expliqué que Dailymotion avait besoin du soutien d’un partenaire d’envergure internationale maîtrisant les enjeux du digital. Orange n’en serait pas capable ? En fait, au-delà de cet épisode malheureux, qui
aura au moins eu le mérite de médiatiser Dailymotion,
la question à se poser est : que faire pour aider les entreprises françaises à devenir des championnes du numérique, sources d’emplois ? Il faut nécessairement le
soutien de partenaires solides de taille mondiale, ou au
moins européenne. Mais aussi que les banques, les investisseurs, les clients et, bien entendu, l’Etat, accordent plus
de confiance aux entrepreneurs. Car pour ces derniers,
confiance rime souvent avec croissance.
6 Lire, écrire, compter...
MAI
G
mais aussi coder
illes Babinet, actuel Digital Champion français
chargé de vanter les mérites de notre économie
numérique nationale auprès de l’Union européenne,
mais aussi cofondateur de Captain Dash et membre du
Siècle numérique, veut que nos chers bambins apprennent à programmer dès l’âge de 8 ans. Jamais à cours
d’idée, l’ex-président du CNNum envisage sérieusement de créer une plate-forme en ligne pour former les
8-16 ans à la programmation. Cet enseignement, distillé
hors des circuits traditionnels, aurait plusieurs vertus,
parmi lesquelles celle de valoriser le travail d’élèves potentiellement en échec scolaire. Une idée pas si saugrenue puisque, selon Le Figaro, le ministère de l’Education
travaillerait sur une initiation aux sciences informatiques
dès le primaire. Les enfants apprendraient ainsi à développer des petits programmes. Une bonne idée consisterait aussi à introduire quelques notions de culture numérique, tels que l’utilisation des courriels, du surf sur
Internet ou des réseaux sociaux.
11 Le buzz printanier
MAI
C
de Facebook
’est presque devenu un rituel. Tous les trois mois,
Facebook éprouve un besoin irrésistible de faire
parler de lui de façon tonitruante. La nouvelle de cet
hiver concernait sa nouvelle interface Home pour les
mobiles. Une application dont on attend toujours le décollage auprès du grand public. Aujourd’hui, place au
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a
e
14. aux entrepreneurs du numérique,
et sécuriser le recours au cloud computing
buzz printanier, c’est-à-dire le possible rachat de Waze,
un spécialiste de la cartographie sociale, pour... un milliard de dollars ! Certes,Waze s’est bâti un solide succès
à partir d’une application mobile routière gratuite, financée par la publicité. Cinquante millions d’internautes
s’échangent chaque jour des informations sur le trafic
routier, les travaux, les accidents, se prévenant ainsi les
uns les autres des risques de bouchons et de ralentissement. Mais de là à se lancer dans une transaction d’un tel
montant... Reste l’effet d’annonce. Une telle acquisition
est toujours positive pour transporter d’enthousiasme
les investisseurs et impressionner le marché. Car cela
augure, a priori, de la perspective de nouveaux revenus.
12 Les Chinois en veulent
MAI
à nos données
A
libaba, l’Amazon
Alibaba à
de l’empire du
la conquête
Milieu, se sentirait-il à
de nouveaux
l’étroit au milieu de ses
marchés.
1,3 milliard de clients
potentiels locaux ?
Selon une dépêche
de l’Agence France
Presse, le géant de
l’e-commerce souhaiterait étendre ses activités hors de ses frontières via, notamment, sa galerie marchande Taobao.
Le groupe annonce qu’il va d’abord viser les puissantes
diasporas chinoises implantées à l’étranger. Mais que
l’on ne s’y méprenne pas. Alibaba guigne surtout le gigantesque trésor des données clients occidentales.Toutes
ces informations sur les habitudes des consommateurs,
leurs préférences en termes d’achat, et leurs façons de
naviguer constituent une manne inépuisable.Autrement
dit, le pétrole du XXIe siècle.
13 Le code de commerce,
MAI
PHOTOS SIPA - MAXPPP
ce
s,
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EN RADIO ET TÉLÉVISION TOUS
LES SAMEDIS À 20 HEURES ET
TOUS LES DIMANCHES À 17 HEURES
D
nouvelle bible des DSI
ix jours de négociation commerciale ; puis de un à
deux mois pour peaufiner les détails techniques ; et,
enfin, de quatre à six mois pour spécifier tous les aspects
juridiques du contrat... Non, le cloud n’est pas qu’une
question de technologie, m’expliquent plusieurs DSI
lors d’un petit déjeuner du Club 01DSI. Avec le recours
accru aux infogérants et autres cloud providers (fournisseurs de cloud), les directeurs informatiques voient les
conventions de services s’empiler. Certes, ils sont accompagnés de leur direction juridique. Mais tous affirment
qu’ils peuvent passer jusqu’à un quart de leur temps à
sécuriser les clauses contractuelles. Sans compter les
autres contraintes légales dont ils portent la responsabilité dans le cadre de leurs activités courantes (maîtrise
de la conformité, loi informatique et libertés, ressources
humaines…). Le pire est que cette situation ne va pas
aller en s’améliorant.
14 La French Valley
MAI
V
qui ne demande qu’à grandir
errons-nous un jour une Silicon Valley en France ?
Depuis des années, nos gouvernants cherchent
à créer un lieu où serait concentrée une partie des
meilleures compétences en technologies de l’information de l’Hexagone. Et si, plutôt que de rêver à un tel
jardin d’Eden pour le numérique tricolore, nous partions
de ce qui existe déjà ? C’est-à-dire de Grenoble. Nichée
au pied des Alpes, cette agglomération rassemble en
effet des universités et des écoles d’ingénieurs, un tissu
de PME innovantes, des centres de recherches reconnus (CEA, pôle Minatec) soutenus par des budgets militaires, ainsi qu’une industrie manufacturière de composants microélectroniques de tout premier plan, ST
Microelectronics. C’est en discutant avec son PDG, Carlo
Bozotti, que cette comparaison saugrenue m’est apparue. « Pourquoi pas ? at-il souri. Il faudrait, pour
réussir un coup pareil, attirer un nombre beaucoup
plus important d’investisseurs et d’étudiants. Mais
plutôt que de se focaliser
sur une initiative nationale, mieux vaudrait mener une réflexion sérieuse
à l’échelle européenne autour de l’existence d’un tel
pôle regroupant des industries de pointe », remarque
Carlo Bozotti.
La vallée du
Grésivaudan,
en Isère,
accueille
déjà des
industries IT.
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15. LE
BLOC-NOTES
Apicube prédit
et Google souhaite connecter toute
de Frédéric Simottel
19 Quelle sera la technologie clé
MAI
de votre business ?
L
orsque McKinsey décrit les sept technologies qui
vont changer le monde, ce n’est pas uniquement
pour faire du buzz ou se positionner comme un cabinet
de consultants extralucides. L’objectif est surtout d’inciter les entreprises à s’interroger sur chacune de ces innovations. A se demander laquelle peut révolutionner
son business, s’inscrire parmi ses relais de croissance et
comment, alors, l’intégrer dans sa stratégie. Voici donc
les thèmes susceptibles d’alimenter vos réflexions : le
cloud computing, l’automatisation de la connaissance
(big data), les objets connectés, l’Internet mobile, la robotique, les voitures autonomes et les imprimantes 3D.
Ces technologies devraient générer entre 12 000 et
37 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2025.
De quoi se creuser un peu la tête.
19 Écouter le bruit numérique,
MAI
la spécialité d’Apicube
D
Les émeutes
du Trocadéro
auraient pu
être prévues
en analysant
les médias
sociaux.
epuis un moment, entreprendre dans
le numérique taraudait Joël Rubino.
Il a fallu attendre qu’il quitte la direction Europe du marketing d’IBM, début
2012, pour le voir lancer sa start up Apicube. Il ne s’est toutefois pas trop éloigné
d’IBM puisqu’il utilise les compétences
big data du géant américain pour proposer des services « d’écoute et d’analyse »
du bruit numérique. Apicube suit toutes
les conversations publiques sur les médias
sociaux. Et ça marche ! Invité sur BFM
Business, Joël Rubino explique que l’on
aurait pu prévoir les émeutes du Trocadéro qui ont eu lieu mi-mai lors de la fête
organisée par le PSG.Vingt-quatre heures avant, Twitter
et Facebook bruissaient déjà de centaines de messages
autour des thèmes de violence, de casse, de pagaille, d’affrontements avec les CRS...Analyser toutes ces données,
c’est ce qu’on appelle le big data. Les instances du foot
ont tellement été impressionnées qu’elles ont souhaité
tester le dispositif quelques jours plus tard lors du match
Paris-Brest au Parc des princes. Résultat, Apicube serait
à deux doigts d’équiper tous les stades de foot de ligue 1
dès la saison prochaine.Twitter ! Twitter ! Entends-tu ?
21 Les responsables sécurité
MAI
s’interrogent sur leur avenir
P
lusieurs experts se
sont exprimés sur
l’avenir de la fonction de
responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) lors de la
soirée de remise des Trophées de la sécurité, organisée par 01Business à
Paris.Trois pistes sont aujourd’hui évoquées. Une
première portera le RSSI
vers l’univers de la protection de données, une
nouvelle réglementation
européenne renforçant
la fonction de responNathalie Risacher (Natixis) a remis
sable des données per- le Grand Prix RSSI à Emmanuel
sonnelles. Le CSO (Chief Garnier (Systalians).
Security Officer) deviendra alors un DPO (Data Privacy Officer). Une deuxième
famille de RSSI devrait s’orienter vers le domaine de la
cyberdéfense. Une dernière voie, enfin, verra le RSSI
devenir un expert sécurité en solutions métiers, intervenant alors très en amont des projets business pour
apporter sa touche sécurité.
23 L’impression 3D, un domaine
MAI
d’excellence français
C
ela aurait pu être une deuxième affaire Dailymotion pour Arnaud Montebourg. Mais les montants,
les acteurs et, au final, le contexte étaient très différents.
L’implication du ministre du Redressement productif a
cependant été totale dans le rachat par le groupe industriel Gorgé de la société Phidias Technologies, spécialiste
de l’impression 3D. Persuadé de l’imminence d’une révolution industrielle dans ce domaine,Arnaud Montebourg
s’est activé en coulisses pour que l’expertise en fabrication d’imprimantes de Phidias ne quitte pas notre territoire. Une aubaine également pour Gorgé, présent dans
la sécurité de sites industriels, la protection en milieux
nucléaires, la robotique et les drones, qui se dote d’une
nouvelle branche d’avenir pour un peu moins de 5 mil-
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l’
la
16. s
l’avenir, l’impression 3D décolle,
la planète à l’Internet mobile
lions d’euros – le chiffre d’affaires 2012 de Gorgé atteint
208,6 millions d’euros. Le groupe récupère d’ailleurs
une technologie unique a priori plus rapide et plus précise que les techniques traditionnelles : une diode laser
qui solidifie la matière de l’objet à imprimer et ne s’applique pas sur un seul point, mais sur une image HD de
deux millions de points. Idéal pour les impressions de
précision, comme celles des prothèses dentaires.
27 Les chantiers des directeurs
MAI
T
marketing du numérique
out comme les autres métiers de l’entreprise, les directeurs marketing s’interrogent sur leur évolution.
Ils étaient plus de 250 à participer au Forum CMIT (Club
des responsables marketing de l’IT). Quatre tendances
sont sorties des débats. Maintenant qu’ils récupèrent
une partie des budgets IT, il leur est d’abord demandé
une meilleure maîtrise des logiciels de relation client,
des outils d’analyse de données, des plates-formes collaboratives. Influencées elles aussi par le big data, les directions marketing doivent, deuxièmement, se doter de
compétences analytiques, récupérant et analysant toutes
les données qui leur parviennent pour établir leurs stratégies. Il est ensuite naturel que, ainsi équipées d’outils plus
précis et disposant de plus d’informations, elles maîtrisent
à l’euro près leur retour sur investissement. C’est armées
de toutes ces mesures et indicateurs qu’elles pourront
influencer les décisions de leurs directions générales. Le
quatrième chantier, plus complexe, porte sur les équipes.
Les directions marketing doivent être capables d’une plus
grande ouverture d’esprit par rapport aux nouvelles générations et aux nouveaux usages.
« La France a, elle aussi, pris conscience que la menace
ne portait plus uniquement sur des sites gouvernementaux, mais pouvait toucher l’ensemble de notre économie et, plus particulièrement, les infrastructures liées à
l’énergie, à l’approvisionnement en eau ou aux industries sensibles (chimie, nucléaire) », explique Jean-Michel
Orozco, président de Cassidian Cybersecurity, la filiale
dédiée d’EADS, au micro de l’émission 01Business sur
BFM Business. Ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence
si aujourd’hui semble se dessiner une filière française de
sécurité numérique, emmenée par quelques grands leaders comme Cassidian,Thales, Bull ou Alcatel-Lucent.
29 Google à la rescousse de
MAI
G
la communauté francophone ?
oogle annonce qu’il veut lui-même connecter
un milliard d’humains à l’Internet mobile. L’éditeur américain prévoit de mettre en place des réseaux
sans fil en Afrique subsaharienne et en Asie du SudEst, commercialisant en parallèle des smartphones peu
chers. Il compte financer des opérateurs locaux et passer en force auprès des autorités locales pour débloquer
des fréquences. Pour l’anecdote, Google envisage d’installer des antennes 3G sur des ballons dans les contrées
difficiles. Certains salueront cette initiative, d’autres la
dénigreront. Les entreprises françaises ont, elles, intérêt
à dresser une oreille attentive. La communauté francophone est très présente dans ces régions, et ce serait une
opportunité sans précédent de renouer avec ces populations et de créer de nouvelles sources de richesse.
Google
veut installer
des réseaux
sans fil
en Afrique
noire.
28 Les actes de cyberguerre
MAI
B
se multiplient
arack Obama ne plaisantait pas lorsqu’il indiquait
que les deux menaces les plus sérieuses pesant sur
les Etats-Unis étaient le développement du nucléaire en
Corée du Nord et les cyberattaques sur les sites américains. On apprend que la Chine piraterait depuis des années les serveurs de la défense américaine, tandis que les
Iraniens auraient réussi à pénétrer les ordinateurs qui pilotent les pipelines de pétrole et de gaz. Du coup, Obama
a multiplié par six le budget de sa cyberdéfense, le faisant passer de 800 millions à 4,7 milliards de dollars.
AFP - DJAMEL DINE ZITOUT/01 BUSINESS - TILL JACKET/PHOTONONSTOP
t
e
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LES SAMEDIS À 20 HEURES ET
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17. LE
BLOC-NOTES
Les geeks prennent
rame avec ses ramettes et la cité
de Frédéric Simottel
3 Une ministre qui parle
JUIN
comme un entrepreneur
G
eneviève Fioraso est une femme à part. Députée en
Isère depuis juin 2007, longtemps élue à Grenoble
en charge de l’Université et de la recherche, elle a, entre
autres, fondé et dirigé l’Agence régionale du numérique
Rhône-Alpes et a siégé à la direction d’une start up.Aujourd’hui ministre de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, elle connaît donc parfaitement tous les enjeux portant sur l’innovation. Lors de la soirée Innovation Night à Paris, son discours de clôture fut, dans sa
première partie, assez politique. C’est
une fois ses papiers mis de côté que
ses propos sont devenus moins convenus. La ministre s’est, du coup, mise à
parler comme un entrepreneur mettant en avant les efforts à fournir en
termes d’innovations par les usages
(celles qui nous servent tous les jours).
Geneviève Fioraso a parlé d’industrie,
mais en maniant les termes marketing
et design, expliquant que nous avions
des progrès à faire dans le domaine.
Une conclusion sans naïveté et prononcée avec détermination.
La ministre
Geneviève
Fioraso.
4 CSC peut-il perdre
JUIN
U
son business en France ?
rgent. Société de services nord-américaine mondialement connue recherche un patron pour ses activités en Europe. La maîtrise de la culture française ainsi
qu’une bonne connaissance du marché tricolore – et de
ses patrons – sont souhaitables. C’est en effet en partie
sur ces deux critères que Claude Czechowski a bâti en
vingt ans le succès hexagonal de CSC. En développant
personnellement des relations privilégiées avec tous les
décideurs, il a réussi à asseoir la notoriété, la réputation
et la croissance de CSC en Europe, notamment ces derniers mois, tandis que, partout ailleurs, ses concurrents
« tiraient la langue ». Le groupe CSC lui-même affichait
des pertes au niveau mondial. Aujourd’hui, on apprend
qu’il va mieux. Le chiffre d’affaires 2013 (exercice clos
en mai) est certes en baisse, passant de 15,36 milliards
de dollars en 2012 à 14,99 milliards, mais le revenu par
action est meilleur. Ce qui plaît visiblement au nouveau
boss américain de CSC. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas
à se séparer de certains pans du groupe pour faire grimper l’action. C’est sans doute cette nouvelle direction
stratégique qui a eu raison du patron français. Claude
Czechowski a annoncé sa démission il y a quelques semaines. La succession s’annonce difficile. Diriger une
SSII répond, en France, à quelques codes qui peuvent
vite apparaître très opaques aux yeux des Yankees.
5 Les geeks sont devenus
JUIN
N
les nouveaux branchés
on, les réseaux sociaux ne tuent pas les blogs. Ils
leur redonnent plutôt un nouvel élan. C’est cette
dynamique qu’a récompensée la start up Tribway avec la
première édition de ses trophées Influenceurs, une plongée au cœur de la culture Y. Tourné vers le grand public,
Tribway est une sorte de Pinterest du shopping. Il aide
les internautes à se constituer leur communauté de shopping pour découvrir, partager et acheter les meilleurs
produits du Web (mode, beauté, high-tech, musique,
films, etc.). C’est en interrogeant ces différentes communautés que la jeune pousse a repéré les blogs les plus
influents. Dans la catégorie high-tech, le vainqueur est
Pix-geeks.com. Un blog créé par un ancien Gad’zart,
rompu au marketing et au webdesign qui mêle technologies et culture Web. Un site intéressant pour percevoir
les tendances high-tech du moment.
5 Bientôt un Chief Digital
JUIN
R
Officer chez Ricard
icard a peut-être trouvé la voie pour réussir sa transformation numérique interne. Trois des principales
activités du groupe ont leur représentant digital.Au service commercial, le nuLe siège
mérique est piloté par de Pernodle patron del’e-com- Ricard.
merce. Idem au marketing.A la DSI, l’idée est
de créer un poste de
Chief Digital Officer
(CDO). Ces trois compétences digitales reportent en direct à
chacun des directeurs
d’activité. Le CDO, lui,
14. 01 BUSINESS
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18. leur revanche, l’Administration
phocéenne soigne ses TIC
présente l’avantage d’avoir le rôle le plus transversal. Ce
qui permet par ricochet au DSI de suivre de près les développements numériques de son entreprise.
Devant
le nouveau
centre d’art
de la cité
phocéenne,
trône
le buste de
Le Corbusier
par Xavier
Veilhan.
5 Quand les patrons
JUIN
A
se penchent sur le numérique
quelques jours du vote final pour élire le futur président du Medef, le Cigref publie un nouvel ouvrage
intitulé « Entreprises et culture numérique ». Parmi les
140 dirigeants français impliqués dans la transformation
digitale ayant contribué à ce livre, figurent Jean-François
Phelizon, directeur général adjoint de Saint-Gobain, ou
Chabane Debiche, directeur télécoms à La Poste. Enrichie de liens vers les études de cas, la version numérique de l’ouvrage est consultable et téléchargeable gratuitement sur le site du Cigref.
6 L’Administration a encore
JUIN
L
du mal avec le zéro papier
es acteurs de l’IT n’en finissent pas de vanter les vertus de la dématérialisation : l’enthousiasme irait grandissant dans les entreprises, notamment vis-à-vis des
démarches administratives. Certaines y sont, de toute
façon, contraintes. En informatique, les réponses dématérialisées aux appels d’offres des marchés publics sont
obligatoires. Les sociétés au chiffre d’affaires supérieur à
230 000 euros sont, elles, soumises à la télédéclaration et
au télérèglement de la TVA, de l’impôt sur les sociétés et
de la taxe sur le salaire. « Or, confie le patron d’une PME
du BTP, les agents de l’Etat ne s’adaptent pas. On fait
même machine arrière dans notre secteur. » Si 95 % des
dossiers de candidature sont téléchargés dans le cadre de
projets BTP, seules 12 à 15 % des réponses sont au format
électronique. L’Administration ne bronchant pas, des entrepreneurs du BTP en reviennent au papier. Zéro pointé.
6 Marseille, capitale européenne
JUIN
M
de la culture… et des TIC
arseille vous donne rendez-vous au Club Informatique Provence. Cette association, qui rayonne
sur l’ensemble des régions Paca et Languedoc, rassemble d’un côté 140 DSI et responsables IT, et, de
l’autre, 150 représentants d’éditeurs et SSII. Pendant
deux jours, une partie d’entre eux se sont retrouvés au
cœur de la cité phocéenne pour parler d’IT et de compétitivité. Parmi les intervenants, il faut noter le travail
considérable mené par Bruno de Foresta et ses équipes
de la Mission de développement économique régional
(MDER). En 70 pages pour la version synthétique (plus
de 300 pour le document entier), la MDER a recensé
tous les chiffres du secteur TIC dans la région, les PME
innovantes, les géants industriels, les technologies clés,
etc. Paca emploie plus de 77 000 personnes dans l’IT sur
30 000 établissements, soit la troisième place nationale
derrière Paris et Rhône-Alpes. Cela représente un chiffre
d’affaires de plus de 14 milliards d’euros (hors grandes
entreprises dont l’activité n’est pas régionalisée). Cette
région, où est basé le pôle de compétitivité Solutions
communications sécurisées, parie, en outre, sur la diversité de ses secteurs d’activité (environnement, tourisme,
santé, logistique, industries de la mer, aéronautique)
dont la consommation de TIC va aller crescendo.
14 01 fête
JUIN
J
ses 47 ans
uin 1966, Guy Réfrégier (créateur des fiches cuisine
du magazine Elle) pressent l’imminence d’une révolution dans les entreprises. Un mois avant les Américains
(Computerworld est sorti en 1966),
il fonde le premier journal français
consacré au suivi de l’actualité informatique. Quarante-sept ans plus
tard, 01 poursuit sa mission d’informer sur les tendances technolo giques et d’accompagner ses
lecteurs dans la transformation
numérique de leurs entreprises.
Merci pour votre confiance.
BRUNO DELESSARD/REA - PERNOD RICARD - GERARD JULIEN/AFP IMAGE FORUM
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19. LE
BLOC-NOTES
Le patron de Zynga
pour IBM à Lille, les entrepreneurs
de Frédéric Simottel
19 Du fantasme à la réalité,
JUIN
une mission réussie
M
Mark Pincus
a rendu
Zinga
dépendant
de Facebook.
ettre un DSI à la tête de l’Etat fut longtemps un
fantasme. Sur le papier, l’objectif était de coordonner l’ensemble des grandes administrations pour
avancer au même rythme. La réalité du terrain a repris
le dessus. Les ministères les plus avancés ne désiraient
pas forcément se mettre au pas. Et les retardataires, eux,
ne se voyaient pas courir pour rattraper les autres. Il aura
finalement fallu toute l’intelligence, le dynamisme, la
clairvoyance et le sens pratique d’un Jérôme Filippini,
nommé à cette fonction en février 2011 – il est actuellement secrétaire général pour la modernisation de l’action publique –, pour que se mette en place la Direction
interministérielle des systèmes d’information et de communication (Disic). Celle-ci dresse aujourd’hui son bilan
dans un document d’une vingtaine de pages. En deux
ans, cette DSI de l’Etat a, notamment, entamé la modernisation et la mutualisation entre ministères des centres
informatiques (20 000 mètres carrés de salles blanches)
et lancé le réseau interministériel de l’Etat (RIE). Un collège d’experts indépendants, issus du monde de l’entreprise et de l’Administration, a aussi été constitué. Il est
consulté une fois par an sur la stratégie du système d’information de l’Etat. En font partie, entre autres, les DSI
de GDF Suez, de Danone, du Groupement des Mousquetaires et de Scor. Chapeau.
20 Comment être élu
JUIN
le pire PDG de l’année
D
epuis trois ans, le professeur Sidney Finkelstein dresse le classement
(peu reluisant) des plus
mauvais patrons de l’année – essentiellement américains. Quelques stars du
numérique ont toujours figuré dans son top 5, parmi
lesquelles le PDG de Netflix, de RIM ou de HP. Cette
année, c’est Mark Pincus, à
la tête de Zynga (éditeur de
jeux sur le réseau social Facebook), qui représente le
secteur IT en terminant quatrième derrière les patrons
de Bestbuy, de Cheasepeak Energy et d’Avon. On lui reproche d’avoir fondé tout son modèle économique sur
une seule matrice : celle de l’évolution du réseau Facebook et d’en être dépendant.
23 Bercy, victime d’une panne
JUIN
A
embarrassante
lors qu’il interveLe ministère
nait sur une infrades Finances
structure de stockage
a tremblé.
dans l’un des centres
d’hébergement de Bull,
un sous-traitant maladroit a déclenché une
réaction en chaîne qui a
bloqué le logiciel de gestion de l’Etat pendant
quatre jours. Le système
anti-incendie de la salle serveurs s’est activé, entraînant la détérioration de plusieurs composants. Un plan
de reprise d’activité a démarré le lundi 20 juin, mais le
processus de restauration a duré jusqu’au week-end. La
Poste, hébergée dans ce même centre, aurait également
été touchée par cette panne. Le plus gênant, dans cette
histoire, est que les fournisseurs (Bull comme d’autres)
nous répètent à longueur de temps combien leurs architectures sont redondées, doublées, sécurisées...Au final,
un simulacre d’incendie peut donc tout mettre à plat. De
quoi rester perplexe...
24 Des données publiques
JUIN
I
bien utilisées
l y a tout juste dix-huit mois, était créée la mission
Etalab, chargée de promouvoir l’utilisation des données publiques. Depuis, elle a déjà vu passer près de
100 start up pour son concours Dataconnexions (dont
01 Business et BFM sont partenaires). Six nouvelles applications ont été récompensées pour cette troisième
édition. Il est intéressant de noter à quel point l’imagination des entrepreneurs autour de l’open data est foisonnante. Les lauréats interviennent dans le grand public,
le social, le tourisme ou pour accompagner les services
publics. Leurs applications ? Comparer les taux de réussite au permis de conduire des auto-écoles à partir des
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é
f
20. tère
nces
blé.
élu pire PDG de l’année, tapis rouge
français restent optimistes
données récupérées en préfecture (Vroomvroom.fr),
cartographier les lieux accessibles aux personnes handicapées (Handistrict), prédire en temps réel le taux de
remplissage des trains (Tranquilien), mettre en place un
puissant moteur de recherche pour les données gouvernementales (Enigma), ou encore un portail qui référence
tous les appels d’offres publics (Cap 133). Prochaine édition en octobre.
25 Entrepreneur versus homme
JUIN
H
d’affaires : la différence
asard de l’actualité sur le Web, deux informations
sur les investissements choisis par deux types
de multimillionaires français sortent presque simultanément. Le premier article met en scène JacquesAntoine Granjon (Venteprivee.com), Xavier Niel (Free)
et Marc Simoncini (fondateur de Meetic). Il a pour sujet un nouvel investissement mené par ces trois entrepreneurs du Net. Le second parle de Bernard Tapie, en
détaillant toutes ses possessions. Dans l’un, on apprend
que le trio va offrir 25 000 euros à 101 projets présentés par des jeunes de moins de 25 ans. Dans l’autre, on
découvre qu’en plus d’une villa à Saint-Tropez, Bernard
Tapie a acheté un hôtel particulier à Neuilly, un yacht
de 76 mètres, ainsi qu’un groupe de presse du Sud-Est.
De quoi comparer ces entrepreneurs (qui s’y retrouvent
certainement aussi côté fiscal) à cet homme d’affaires.
26 Lille accueille IBM en grandes
JUIN
C
pompes... et avec lucidité
’est au sein d’une ancienne filature en briques rouges
et en verre, reconditionnée en usine du numérique,
que la maire de Lille, Martine Aubry, reçoit le ministre
du Redressement productif, Arnaud Montebourg et le
PDG d’IBM,Alain Bénichou. Ce dernier annonçant l’implantation d’un centre de services européen consacré
au développement et aux tests logiciels avec, à la clé, la
création de 200 postes dans l’immédiat, et de 700 d’ici à
2017. « Une aubaine pour nos jeunes dans la région ! »,
lance Martine Aubry. «Vive Lille ! », tonne Arnaud Montebourg. « Retour à l’optimisme ! », clame Alain Bénichou. Il n’y a que pour les syndicats d’IBM que la pilule
est amère. Ces 700 postes promis font cruellement écho
aux 689 supprimés par cette même entreprise dans le
cadre d’un plan social national. Et de dénoncer l’attitude
complaisante des politiques présents. Si chacun est dans
son rôle, on ne peut que remarquer le pragmatisme et la
lucidité des acteurs. En plein plan social,Alain Bénichou
s’est battu pour que ce centre (même s’il dépend d’une filiale hollandaise) soit implanté en France. Martine Aubry,
ancienne ministre du Travail, a parfaitement conscience
que cette situation est paradoxale, mais elle propose
ainsi de l’emploi à 700 jeunes dans une région sinistrée.
Enfin, Arnaud Montebourg est désormais bien décidé à
ne plus laisser filer des opportunités à l’étranger. Quitte
à négocier avec des symboles du capitalisme mondial.
Arnaud
Montebourg,
Alain Bénichou
(IBM) et Martine
Aubry réunis
à Lille.
29 Les entrepreneurs français
JUIN
gardent le sourire
E
n suivant la courbe du chômage, ou en lisant le dossier intitulé « Génération désenchantée » du Journal
du dimanche, qui dresse un sombre décor sur les perspectives professionnelles de la jeunesse française, il n’y
pas de quoi se réjouir. Pourtant, dans l’émission 01 Business diffusée sur BFM Business, les investisseurs et les
business angels invités sont plutôt optimistes. Certes,
l’argent est plus difficile à trouver, mais les projets ne
manquent pas et l’esprit d’entreprendre n’a jamais été
aussi présent.Autre raison d’espérer : les conclusions de
l’étude TNS Sofres pour le cabinet ITG. La crise n’a pas
terni les relations des cadres avec leurs employeurs. Pour
évoquer leurs sentiments à l’égard des seconds, les premiers parlent... d’attachement. L’autonomie devance de
très loin la rémunération parmi les éléments les plus importants au travail. Enfin, si 84 % des cadres s’estiment
satisfaits de leur emploi, deux tiers d’entre eux songent
ou ont déjà songé à créer leur propre entreprise.
GETTY - AFP
ga
rs
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21. LE
BLOC-NOTES
Saclay fait parler
emballe Twitter, le NSA plombe
de Frédéric Simottel
22 La microélectronique
JUIL.
U
ne prend pas de vacances
n disque dur pour serveurs six fois plus rapide que le
plus rapide des disques durs existants, c’est ce que
dévoile Samsung! Ce périphérique SSD de 2,5 pouces
(technologie que l’on retrouve dans les clés USB) atteint,
rien que pour la partie lecture, une vitesse record de
3 gigaoctets par seconde, soit 14 fois celles des disques
durs haut de gamme actuels. Le prix sera certainement
aussi en conséquence. Intel annonce, pour sa part, qu’il
lancera en 2014 des microprocesseurs expressément produits pour accélérer les requêtes sur Facebook et eBay.
Ces puces seront optimisées par rapport aux formats de
données utilisés par ces sites.
23 Un Indien
JUIL.
T
dans la ville
ata Consultancy Services (TCS), le géant indien qui
veut entrer rapidement dans leTop 10 français des
ESN (entreprise de services du numérique, ou SSII) reprend la société tricoloreAlti. Il multiplie ainsi par cinq
sa masse salariale pour atteindre 1400 employés et dépasser ses rivaux indiensWipro et Infosys dans le classement national des 50 premières ESN. Ce rachat est
suivi de près en France – Natarajan Chandrasekaran,
PDG deTCS, a été reçu parArnaud Montebourg–, mais
aussi en Inde. Le succès de cette opération pourrait en
appeler d’autres. Les Indiens sont restés assez discrets
en France, préférant la
croissance organique aux
rapprochements avec des
acteurs locaux. Le vent
serait-il en train de tourner? Quelques vieux capitaines français qui ont
du mal à trouver preneur
pour leurs navires vont
peut-être voir enfin leur
retraite assurée. Quant
aux PME et autres ETI
(entreprise de taille intermédiaire) du secteur
Arnaud
Montebourg
qui ont du mal à grossir,
et Natarajan
il est peut-être temps
Chandrasekaran.
d’apprendre l’hindi.
8 Disparition de l’analyste
AOÛT
C
Bernard Dubs
’est avec une profonde tristesse que
notre rédaction a appris le décès de
Bernard Dubs, survenu durant ses vacances au début du mois d’août.Agé de
62 ans, cet analyste reconnu était le fondateur du cabinet BIT Analyst Group
conseillant de nombreuses sociétés et
institutions sur leurs stratégies numé- Bernard
Dubs.
riques. Diplômé de l’Université de Berkeley en Californie, il a passé toute sa carrière dans l’univers high-tech. Il était membre du comité Economie et
société numérique du Medef et intervenait régulièrement dans plusieurs conférences internationales. Chroniqueur régulier pour 01Business et sur l’antenne de BFM
Business, il avait été distingué en 2012 par notre magazine parmi les 100 personnalités numériques françaises.
La rédaction de 01 présente toutes ses condoléances à
sa famille, ainsi qu’à ses proches.
12 Le scandale Prism pourrait
AOÛT
L
coûter cher à l’industrie
es premiers chiffres tombent et ne sont pas très bons
pour les acteurs américains spécialistes du cloud.
Selon une étude de la Cloud SecurityAlliance, portant
sur 240 sociétés américaines et 220 étrangères, l’affaire
de cyberespionnage Prism leur a fait du tort à l’étranger, mais aussi sur leur territoire. La perte de confiance
dans les services cloud nord-américains se ressent dans
36% des entreprises américaines et dans 56% des sociétés étrangères, et 10% de l’ensemble du panel indiquent même avoir annulé des projets en cours.Amazon,
Google, Microsoft et consorts pourraient perdre entre
22 et 35 milliards de dollars de revenus dans les trois ans
à venir.Aux acteurs européens de saisir cette opportunité pour pousser leurs pions. Mais il faut aller vite : le
camp américain organise déjà sa contre-attaque.
16 Les ESN tricolores misent
AOÛT
F
sur le second semestre
rançois Enaud, PDG de Steria, commente les derniers résultats financiers de la SSII sur BFM Business.
Le deuxième trimestre s’est révélé un peu mieux que le
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sa puissance de feu, la France
les comptes de Google et d’Amazon
premier, mais «l’année reste globalement compliquée.
Nos clients consomment moins d’informatique, font des
économies, reportent des décisions.» En revanche, le
carnet d’affaires sur les nouveaux projets progresse, ce
qui laisse augurer un meilleur second semestre.
talement... La réponse se trouve peut-être du côté de la
Bourse. L’action a bondi suite à l’annonce, augmentant la
capitalisation boursière de Microsoft de près de 18 milliards de dollars.
23 L’emblème de Twitter
P
sera-t-il un coq ?
ourTwitter, la France serait donc un marché clé. C’est
en tout cas ce que déclare au Figaro Katie Stanton,
responsable de la stratégie internationale du réseau de
microblogging. Fraîchement installée à Paris, celle-ci
voue un intérêt particulier à notre marché hexagonal,
qu’elle juge en avance. Et de citer en exemple l’intense
activité des chaînes de télévision nationales lors, notamment, de grands événements sportifs ou politiques, ou
encore La Poste, l’un des premiers grands partenaires de
l’Américain, qui propose à ses clients la localisation des
colis viaTwitter. Le potentiel du marché français expliquerait donc le grand soin apporté par la firme de Jack
Dorsey pour étoffer son staff tricolore. Il aura ainsi fallu
une année pour dénicher le directeur général de l’entité
française: Olivier Gonzales, ancien dirigeant de l’agence
Hi-Media, spécialisée dans la publicité en ligne.
24 Qui pour diriger
AOÛT
Microsoft
S
uite à l’annonce soudaine du départ de Steve Ballmer, le directeur général de Microsoft, plusieurs
questions nous brûlent les lèvres. La première concerne,
bien entendu, son successeur. En interne,Tony Bates,
l’ancien PDG de Skype, ou Satya Nadella, le monsieur
cloud de la firme, figurent parmi les candidats potentiels.
Certains parient sur le retour d’«ex» partis depuis sous
d’autres cieux. D’autres imaginent l’arrivée de top managers issus de sociétés IT. En vue Salesforce,Amazon
ou encoreVMware. Et si la riposte était à chercher en
dehors de l’écosystème informatique ? Les spécialistes
de l’énergie comme General Electric ouValero Energy
ont déjà entamé leur mutation par rapport aux nouveaux enjeux énergétiques. Certaines de leurs recettes
pourraient être applicables au modèle Microsoft. L’autre
question porte sur le côté précipité de l’annonce. Certes,
Steve Ballmer était très critiqué et plusieurs actionnaires
voulaient sa peau. Mais de là à le débarquer aussi bru-
24 Saclay, huitième merveille
AOÛT
C
du monde high-tech
ocorico ! Le pôle technologique de Saclay (Essonne) figure parmi les huit plus importants clusters mondiaux dédiés à la recherche et à l’enseignement,
selon une sélection réalisée par la MITTechnology Review. Le site français situé au sud-ouest de Paris partage
ce classement avec la SiliconValley, la ville de Boston,
Tech City à Londres, Skolkovo en Russie, Bangalore,
Israël et Pékin. «Nous sommes sans doute le pôle d’ingénierie le plus fort au monde avec six médailles Fields
et deux prix Nobel de physique », confirme sur BFM
Business Jean-Noël de Galzain, vice-président du pôle
de compétitivité Systematic. Un milliard d’euros a déjà
été investi depuis sa création en 2005, rien que dans la
recherche, un tiers par les pouvoirs publics et deux tiers
via des investissements privés (Alcatel, Orange,Thales,
mais aussi Renault ou encore PSA sont implantés sur
place). Cessons donc de nous torturer à rechercher une
SiliconValley ailleurs, et concentrons-nous sur la puissance de feu de Paris-Saclay.
Le site de Saclay,
dans l’Essonne, est
reconnu comme
notre Silicon
Valley tricolore.
REVELLI-BEAUMONT/SIPA - DR - LAURENT GRANDGUILLOT/REA
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23. LE
BLOC-NOTES
Accor met le
les ministres passent aux SMS
de Frédéric Simottel
29 Nos PDG seront-ils interdits
AOÛT
de SMS et de smartphones ?
F
ini les SMS assassins ou les petites phrases lâchées
sur Twitter : les politiques sont placés en quarantaine
numérique. Selon le journal L’Express, les services de
Jean-Marc Ayrault, échaudés par les révélations des affaires de cyberespionnage liées à la NSA (National Security Agency), ont demandé à tous les ministères de
ne plus utiliser les smartphones du commerce et autres
équipements informatiques personnels dès qu’il s’agit de
transmettre des informations classifiées. Seuls
sont autorisés les téléphones cryptés Teorem
ainsi que l’intranet sécurisé Isis. La note rappelle également les menaces que représentent
l’usage des téléphones mobiles et les communications passées dans tous les lieux publics,
notamment à l’étranger. Cette annonce en
fera certainement sourire certains. Elle devrait
pourtant nous réjouir. Nos gouvernants prennent enfin au sérieux les enjeux liés à la sécurité numérique. Et qu’en est-il des PDG des
entreprises françaises ? L’espionnage industriel numérique n’est pourtant plus un mythe.
Nos gouvernants
(ici Manuel Valls)
réalisent enfin
les enjeux de la
sécurité numérique.
30 Accor devrait copier les recettes
AOÛT
D
numériques de Booking.com
es guerres de chefs aux pressions des actionnaires
en passant par les réserves, puis les applaudissements, de la communauté financière, l’arrivée en août
dernier du financier Sébastien Bazin à la tête du groupe
hôtelier Accor a fait couler beaucoup d’encre. Un mot a
pourtant manqué dans tous les discours et les analyses
entendus au cours de ces dernières semaines : le numérique. Certes, les piliers brick and mortar (service hôtelier, parc immobilier, réseau de franchisés) d’Accor font
partie des valeurs du groupe français. Mais à l’heure où
les clients réservent de moins en moins leurs chambres
d’hôtels sur brochure ou par téléphone, le numérique ne
peut plus se limiter à un site Internet de réservation et
de visites virtuelles. Il faut sortir des zones de confort,
prendre des risques, investir dans les applications mobiles, les réseaux sociaux, la relation client. S’intéresser
de près aux sites comme Tripadvisor et, surtout, ne plus
craindre de s’allier (ce qui vient d’être fait avec l’agence
de voyages en ligne Kayak) ou chercher à copier les re-
cettes des modèles en vogue des Booking et autres Expedia. Accor ne peut plus considérer le Web comme un
simple canal de plus. Le numérique doit être au cœur
de sa stratégie. C’est peut-être ce qu’a compris Sébastien Bazin, dont l’une des premières décisions en tant
que PDG est de rappeler Romain Roulleau au poste de
directeur e-commerce. Cet ancien de la maison a notamment participé, il y a quelques années, au succès du site
Voyages-sncf.com.
5 Les acteurs français seraient
SEPT.
A
en retard sur le big data
llons bon ! Depuis le temps que les fournisseurs nous
tiennent un discours comme quoi le big data est
l’avenir, que les données de nos entreprises sont notre
pétrole, etc., voilà que la très sérieuse SSII Steria affirme
qu’une seule entreprise sur dix en France tirerait réellement profit des technologies big data. Pire, nous serions
très en retard par rapport à l’Allemagne, l’Autriche et la
Suisse. Plus globalement au niveau européen, plus d’un
tiers des sociétés interrogées considère que les résultats
remontés par les systèmes de big data ne seraient pas
fiables ! Un quart affirme également ne pas disposer des
compétences adéquates pour analyser ces masses de
données. C’est en fait tout le problème du big data : il
n’y a aujourd’hui que les informaticiens pour en acheter
alors que ces projets devraient impliquer dès leur origine
des directions métier, des services commerciaux, marketing, des équipes de recherche, voire des directions
générales. Steria relève, en revanche, un effet positif. Le
salaire des informaticiens spécialisés en big data a augmenté en moyenne de 2 % cette année, soit quatre fois
l’augmentation des rémunérations des cadres.
6 Les DSI ont l’œil trop rivé
SEPT.
R
sur leurs portefeuilles
encontre avec Gérald Audenis, patron d’Orsyp Labs.
Cette entité englobe l’activité conseil et formation
de sa maison mère, l’éditeur français Orsyp. Pour cet
expert, les entreprises sont toujours en pleine révolution culturelle de leur IT, cherchant encore à réduire
leurs coûts tout en améliorant leurs performances. Elles
devraient pour cela s’inspirer davantage des industries
traditionnelles et de leurs indicateurs de performances
très concrets (nombres de machines en fonctionnement,
12. 01 BUSINESS
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24. turbo sur le numérique,
cryptés, BUT mise sur le multicanal
d’heures de disponibilité des chaînes de production, qualité des pièces produites, etc.). « L’informatique ne gère
ses performances qu’à travers ses coûts. Il faut pousser
les DSI vers une réflexion plus approfondie. »
En dopant
son
infrastructure
réseau, le
groupe
numéro trois
du meuble
veut gonfler
ses ventes
en ligne.
10 Apple et Dell ressortent
SEPT.
C
les formules de leur succès
’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures
soupes. Un dicton que deux stars du high-tech américain pourraient reprendre à leur compte. L’aîné Apple
renoue ainsi avec sa stratégie élitiste. Son premier mobile, l’iPhone 5C, censé faire partie de son offre d’entrée de gamme, est commercialisé 600 euros. Quant à
l’iPhone 5S, à la fois console de jeux et véritable ordinateur (il dispose du même processeur
que les Mac portables de la marque),
il surclasse tous ses rivaux par ses innovations et par... son prix, entre 700
et 900 euros. Apple l’a toujours su,
faire partie de l’élite ça se monnaie. Et
ça permet au constructeur de conserver de confortables marges. Les recettes
qui gagnent, Dell les ressort aussi de son
chapeau. Après une épique bataille d’actionnaires, Michael Dell va récupérer les
pleins pouvoirs, quitter la Bourse et décider seul – ou presque – de son avenir,
comme à la belle époque. Le Texan ne va
bien entendu pas se relancer dans la fabrication de PC, un marché en plein déclin.
Mais on peut parier qu’il va s’inspirer de ce qui a fait sa
réussite pour innover dans les services, les infrastructures
et les logiciels, ses nouvelles marottes.
11 Les 18 prochains mois seront
SEPT.
P
décisifs pour les éditeurs
lusieurs DSI ont l’impression d’assister à un certain
essoufflement des grands éditeurs. L’enjeu pour tous
ces acteurs consiste à se montrer capables de répondre
encore plus rapidement aux exigences des DSI, automatisant tout ce qui peut l’être, s’inspirant d’une ergonomie
simplifiée des applications, à la modeApple. La pression
est forte. Plus de la moitié des DSI seraient en train de se
remettre au développement spécifique en ayant recours
de plus en plus massivement à l’open source.
12 But en vitesse digitale pour
SEPT.
doubler Ikea et Conforama
I
l faut faire de But un groupe parfaitement intégré
entre magasins, clients et Internet », déclare au Figaro Frank Maassen, PDG de l’enseigne aux 238 points
de vente. Et d’insister sur la nécessité de connecter ses
boutiques avec des bornes pour les clients, des tablettes
pour les vendeurs, un site Web plus performant, etc. Il
veut gonfler ses ventes en ligne pour passer de 2 % de
l’activité à 10 %. On imagine aussi qu’il préconise une
présence plus forte sur les réseaux sociaux, une relation client plus personnalisée... Des paroles, le numéro
trois du meuble derrière Ikea et Conforama est passé
aux actes en dopant son infrastructure réseau. But a
en effet signé un contrat avec l’intégrateur Interdata
pour multiplier par 25 le débit entre ses datacenters de
Nanterre et Saint-Denis. Une réplication des données
qui prenait deux heures est aujourd’hui instantanée !
13 Faites tester votre sécurité
SEPT.
G
par de vrais cambrioleurs
oogle, Facebook ou Paypal s’appuient depuis
quelque temps sur une large communauté de développeurs ou de hackers pour éprouver la vulnérabilité
de leurs services et identifier les failles de sécurité. Un
modèle qui a inspiré Synack, une start up américaine
venant de lever 1,5 million de dollars. Elle propose aux
entreprises de faire tester leurs applications et infrastructures dans des environnements virtuels sécurisés par des
experts du monde entier, recrutés par ses soins et soumis
à une obligation de confidentialité. Seul hic, révélé par
le siteTechcrunch, les fondateurs de Synack sont des anciens de la NSA (National Security Agency).
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