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                                                             ÉVÊQUE D'ATtlÈNES ET DE LUTETIA IN PARISIIS

                                                             •



                                                                                            et sa

                                                      Réintégration sur le siège épiscopal de Paris

                                                                                                                                              .:.~   .

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                                                                                 Le Prince EMMANUEL BULI1AK:'


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                                                                                                                          des Oeuvres

                                                                                                                               de


                                                                                                     Saint Denys l'Aréopagite
                                                                                                         ÉVÊQUE D'ATHÈNES ET DE LUTETIA IN PARISliS


                                                                                                                              et sa


                                                                                                          Réintégration sur le siège épiscopal de Paris


                                                                                                                               par

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                                                                                                                   EMMANUEL BULHAK




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                                                                                                                                                                " l. '
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                                                                                                                                                                        PRËFACE

                                                                                                                                                        ST. DE:oiYS DES GAULES et ST. DE~YS D'ATHÈNES
                                                                                                                                                   ne font ils qu'un? et les oeuvres connues sous son
                                                                                                                                                   nom sont-elles à l'un ou à l'autre, ou à un faus­
                                                                                                                                                   saire quelconque?
                                                                                                                                                        Poser ces questions n'est·ce pas défen~re une
                                                                                                                                                   cause perdue d'avance?
                                                                                                                                                        On nous objectera qu'il ne se trouve actuelle­
                                                                                                                                                   ment personne, même au diocèse de PARIS, qui croi·
                                                                                                                                                  rait à l'identité des deux DENYS et que l'authenti­
                                         1   1:-':STi.TUT                                                                J
                                                                                                                                                  cité de ses oeuvres est' définitivement ébranlée par
                                         CAl! ,I}U(H~E
                                          Dt ~IÀa.iS,                                                                                             les études de savants allemands:            -
                                                                                                                                                        On nous rappeIIe~~ que telle e'st l'opinion' gé·
                                                                                                                                                  néralement admise dans le monde entier, opinion
                                                                                                                                                  propagée par l'enseignement dans les séminaires et
                                                                                                                                                  dans les universités catholiques. Soit. Mais alors la
                                                                                                                                                  science du clergé serait en contradiction avec l' af·
                                                                                                                                 ,"
                                                                                                                                                  firmation de l'Eglise, puisque jusqu'à ce jour le
                                                                                                                                                  bréviaire romain (1) ne nous parle que d'un seul
                                                                                                                             "        t, '-   '   DENYS,: et l'Eglise lui attribue les oeuvres connues
                                                                                                                         ','
                                                                                                                             ,,,.­                sous son nom.
                                                                                                                                                        Nous allons tenter de mettre un terme à une
                       DROITS DE TRADUCTION, DE REPRODl:CTION ET D'ADAPTATION
                                                                                                                                                  anomalie qui ne peut que troubler les intelligences
                                    RÉSERVÉS POeR TOUS LES PAYS                                                                                   et les consciences, et avoir la plus fâcheuse réper-
                                                    COPYRIGHT 1938

                                    DY PRINCB EMMANUEL BULHAK
                                                                                                                                                     (1) Appendice: Texte 1.
                                             WESOLA NEAR        W ARSA W




     -'-;~î.::-::;.
                                                                                                                 ,   ,
                                                                                                                     "




                                                                                                                                                                                                           .M,"   .A,
VI                                                                                                                                             VII
                                                                     ....

                      cussion sur les actuelles tentatives de rapprochement                                        menteur, d'imposteur, de faussaire, de plagiaire,
                       avec l'Eglise orientale, qui jamais ne consentir"a à                                        d'ignorant de toute philosophie, enfin de païen, de
                       abandonner une croyance établie depuis des siècle,                                          loup se faufilant dans le bercail de l'Eglise.
                      celle d'un DENYS unique et de l'authenticité de ses                 '.                            Mai sce n'est pas tout.
                      oeuvres.                                                                                          L'écrivain, dont les oeuvres furent proclamées
                            Selon moi, il faut se poser comme règle qu'en                                          au concile de Latran, par le Pape MARTIN 1 en
                      traitant des croyances séculaires, sur lesquelles sont                                       64Q, comme étant des plus orthodoxes et appartenant
                      basés le culte et le rituel de l'Eglise, croyan ces                                         au disciple de SAINT PAUL, et sur l'autorité duquel
                      adoptées par les intelligences les plus éminentes, tant                                     s'est cristallisée définitivement toute la dogmatique
                      en Orient qu'en Occident, on doit plutôt cher~~er                                           de l'Eglise orientale dans les écrits de Saint Jean
                  )i  à les _ ~éfendre qu'à les attaquer, et ne ceder que
                                        Damascène, S1:Ir lequel Saint Thomas d'Aquin ap­
                      devant l'évidence. Il ne raut pas toucher d'un coeur
                                       puie toute sa doctrine sur la Trinité, et qu'il cite en
                      léger aux t~~_diti~s acceptées par le tribunal suprê ­                                      dix-sept cent deux endroits, que Saint Bonaventure
                      me de l' humanité, lorsqu'on ne pos~ède rien pour
                                          ne fait que paraphraser dan s ses traités et qui fut
                      les remplacer.
                                                                             la source du courant mystique dans tous les âges,
                            Dans le cas qui nous occupe, cette manière                                            est, par les scientifiques allemands modernes, sur­
                      d'agir serait non 'seulement une mauvaise action,                o                          tout par son contempte~lr le plus acharné, un jésui­
                      mais' presque un sacrilège. tes vieilles croyan ces de                                      te du nom de Stiglmayr. dénoncé comme hérétique.
                      l'Eglise n' ont· elles pas un fondement plus solide que                                          Et le plus étonnant, c'est que tous les écrivains
                      certaines légendes, ne reposant sur rien, sinon sur                                        modernes, même ceux de France, subissent avec une
                                                                                            ".
                      l'imagination déréglée des conteurs allemands?                                             insouciance inouïe et un manque de discernement
                    .      Jamai_s personne, excepté le divin Maître, mort                                       absolu l'influence des critiques allemands (soi-disant
   tJn     --'>
                  ,1                 --­
                  Il sur la Croix, les Apôtres et les Evangélistes, n' a.'"' '.­
                                                                                            ~"
                                                                                                                 scientifiques) qui leur en imposent par leur érudition
                      été plus outragé, bafoué, vilipendé, que Saint ï:>e':                 >-,....   t
                                                                                                                 et leur minutie dans les détails. On les croit sur

                  1   nys; l'interprète le plus fidèle des enseignemt:nts de ,
                      Saint Paul, et l' Evangélisateur des Gaules.'
                                                                .            "
                                                                                         . ~
                                                                                          .If     ~
                                                                                                                 parole sans vérifier leurs sources et discuter leurs
                                                                                                                 assertions. De façon que Stiglmayr, dans sa présom­
                           Son proRre peuple l'a abandonné à ses enne- .,            ' .. ~..                    ption toute tudesque, s'est cru autorisé à s' excla ­
                      mis. Ses cendres ont été jetées à la voirie; son pro-,       " ~":.. .                     mer que. depuis qu'il a parlé (en regard de l'au­
                   ( pre clergé l' a renié. L'insigne philosophe, ~              .·".~f;;'!' "                   thenticité), • les annales de cette controverse, enta- '1
                      d'oeuvres, qui o~ervi de fondement à la théologie' : ':;~';:~,,;:.~                        mée depuis des siècles, sont révolues».

                  jl gulalre de ettoute notre d~v~~ues. ainsia ete Eier~~ an- -:_~.,.':~2;f.~·:;'
                     cflré~ienne    qui sont
                                               cIvIlisatIOn,
                                                               ~a,
                                                                    traIte de.- '::"',';t,',l;.
                                                                                                          '. ­         Enfin, à force de rabaisser les oeuvres de St.
                                                                                                                 Denys au rang d'apocryphes, on est parven~ à les



~. "1-'.
                   , CJ"J;~,i~à}~!';
VIII                                                                                                                                      IX
                                         -~


    faire complètement oublier, à tel point que des hi­                                       Que les Protestants se soient attaqués à ST. DE­
    storiens sérieux d~ Ch;istianisme n'en font même                                    NY'; l'Aréopagite c'est compréhensible. A ceux qui

    pas mention.                                                                       nient la tradition et qui se sont insurgés contre l'au­
          L'idée de m'occuper de l'auteur dp.s oeuvres                                  torité de l'Eglise, il était absolumt:nt nécessaire
    portant le nom de l'Aréopagite et de leur authenti­                                 d'éloigner un témoin peu commode des temps apo­
    cité m'est venue à un cours sur l'histoire de la Phi­                               staTiques et de diminuer l'autorité du théoricien de
    losophie médiévale du regretté François Picavet, pro­                               la hiérarchie sacerdotale, du «doctor hierarchilUs»
    fesseur en Sorbonne. C'est là que j'ai compris t~u­                                 commè on l' appellait au Moyen Age.
    te l'importance des oeuvres de St. Denys, que non                                         La Réforme, au fond, ne fut que la révolte du
 seuleme:1t elles furent la base de la th~gie chré­                                   vieil esprit germanique contre la civilisation greco·la­
 ~ tienne, mais que, depuis qu'elles ont été traduites                                  tille dont le catholicisme était le propagateur. La Ee­
    par Scot Erigène, eIles ont servi de point de départ                                ligion n' y fut qu'un prétexte pour déchaîner la bê­
  à_ toute la pensée P~iIosophique occidentale, tant au                                te humaine qui sommeillait sous la mince écorce de
 j Moyen-Age que dans les temps modernes (1).                                           civilisation chrétienne. Cette disposition d'esprit per­
,         l' ai été frappé de l'entendre nommer par Pi-                                 ce dans la célèbre formule de Luther: «Esto pec­
    cavet pseudo-Aréopagite. Je me suis demandé com­                                   cator: pecca fortiter scd fortius crede », et dans l'ir.­
   ment les docteurs de l'Eglise. les penseurs les plus                                 terprétation qu'il nous en donne; «Il nous suffit que ~
   éminents, les plus grands érudits, de célèbres gram­                                 nous ayons connu r Agneau de Vieu qui efface les
   mairiens de la langue grecque auraient pu prendre                                   péché, du monde; le péché ne peut détruire en nous
    un païen pour un chrétien, un hérétique pour un or­                                le règne de l'Agneau quand nous forniquerions et
   thodoxe, .et leur contemporain pour un écrivain des                                 tuerions mille et miIle fois par jour».
   premiers temps apostoliques, et je me suis tout de                                         Nous pouvons excuser les critiques du XVII
   suite douté que cette opinion était erronée et qu'il
   fallait en chercher la source dans la partialité des
                                                                          i            siècle qui se sont rangés du côté des critiques pro­
                                                                                       testants, puisque c'est un fait avéré qu'en 'combattant
   critiqu~~.PEQteJit~l1ts, qui ne cherchent pas la vérité                             des ad versaires obstinés on se sert souvent de leurs
   pOlir eII(O:-même, mais qui tiennent pour leur tâche                                propres armes et on subit inconsciemment leur in­
  .principale d: entamer les fondements des vérités chré­                      r       fluence. Les Cath:>liques, ne voulant pas paraître naïfs
                                                                              '/']
   tiennes et de renverser le piliers de l'Eglise.                                     devant les protestants, les ont surpassés dans leur
                                                                                       hypercriticisme. D'ailleurs il ne manqua pas de se
                                                                                     1trouver parm..i eux des écrivains sympathisant avec la
     (.) Voir ma préface à ma traduction polonaise d'es oeuvres de De-.               Réforme, lesJansép~es et les Gallicans.
 nys p. XI.
x                                                                                                           XI

                  Nous pouvons excuser également les écri'ains         té convenir que la vraie foi en Dieu et en la Tri­
            allemands, même catholiques, puisque leur civilisation      nité (De Vera Fide Orthodoxa) de St. Damascène est
            est toute protestante, comme nous le voyons claire­         entièrement « calquée» sur les écrits du faussa!re et
            ment dans cet aveu du célèbre patrologue allemand,          de l' hérétique?
            RRDEXHEWER qui dit « que la critique historique                  En ce qui concerne DccHEsxE, il ne s'est ja­
            (scilicet scientifique) ne s'est réveillée qu'à l' ép~que   mais occupé ex rrofesso de Denys, et il était à pré­
            de la Renaissance»                                          'oir qu'il se rangerait du côté des protestants,
                   Je comprends bien l'acharnement des historiens             RHIFFOL n'a fait que reproduire mot à mot les
            allemands de la philosophie, puisque l'attribution d'A­     a5sertions de Stiglmayr dans son Histoire de la Lit­
            reopagitica à Denys l'Aréopagite ferait évanouir la         téra ture Chrétienne.
            légende, si chère à leur coeur, de l'influence du néo­            DE VULF'F s'appuie sur Koch et Stiglmayr, mais
tft3        platonisme sur la formation des dogmes chrétiens et         il donne l'impression de ne pas avoir lu attentive­
          1 entraînerait le remaniement de fond en comble de            ment Stiglmayr même, puisqu'il place l'apparition
tlf3    A l'l1IstoJreCTeTi philosophie telle que l'enseignent          des oeuvres du fallssaire au « grand colloque» de
        1 lIeurs plus renommés savants comme ZELLER, DE­                Constantinople (531) avec les monophysites, alors que
           'ER'EG et autres.                                         Stigll11ayr et Koch les font paraître en l'année 500.
                Mais ce que je ne peux comprendre, c'est in                  /Du RA'TEL, le seul qui, au fond, est indépelldant,
          position prise par les Catholiques français modernes.         et qui a étudié la question aux sources dans son
          qui, ayant oublié les travaux admirables de leurs pré­        étude remarquable sur « St. Thomas d'Aquin et le )
          décesseurs les plus proches, tels que l'Arche;êque           pseudo-Denys », se range aussi, on ne sait pourquoi,
       c:Qar~; et d'autres défenseurs de l' authentir.ité ~             du côté de ses contempteurs quoiqu' il.ait réuni lui- ,
          Oeuvres de St. Denys, comm Rohrbacher l'abbé:y!':             même maintes preuves de son authenticité.            "!I
        ~di~ l' abbé~ël A~an re: etc ... et de'                               Si je me suis arrêté sur la question d'un ou
         ces CTrands défenseL:rs de l'authenticité, du XVI II siè­      de deux Denys, ce n'est qu'incidemment, en cher­
         c1e,"'comme le pèremalloix,r1?eR~beis etc... ~_n­              chant le lieu de son martyre; et même, en ce qui
        ~~-;'d~riil~) et autres, ont p~ -~e ranger presque              concerne cette question, à mon grand étonnement,
         tous du côté des contempteurs de l' nuthenticité de            j' ai vu que les objections des partisans de deux De­
         ses oeuvres.                                                   nys s'appuyaient souvent sur des faux et des men-
               Comment TIXERO!T peut-il considérer d'un Cô'            songe,s, et que, même de ce point de vue, la mentionJJ
         té Denys comme faussaire et sectateur du chef des              de St. Denys dans le Bréviaire Romain, rédigée avec
         monophysites Severus d'Antioche, et d'un autre cô-             un tel soin par Baronius, restait intangible. (Voir ma C ­
                                                                        traduction des oeuvres de Denys en polonais).
XII


      En ce qui concerne l'authenticité des oeuvres
de ST. DEWS et l'époque de leur apparition, je me
propose d'en parler dans un prochain chapitre. Ici
je vais m'étendre sur l'Identité des deux Denys,                                  Appendices se rapportant à la Préface
qui, à vrai dire, se résump. en laquestionde J'é P()')' ,(1] '!I
que où l'on doit mettre l'évangelisation des Gaules. ~
Est-ce au temps apostolique ou - il. une époq~e plus
rapprochée? Et, supposant l'introduction du ·Christiani­
sme dans le midi et le centre des Gaules a~remier
siècle, est ce que rien ne s'oppose à ce que le chri·
stlanisMe soit déjà arrivé à cette époque à «Lute­
                                                        l                  PIERilE BA TIFFOL.  -   Allcic1/1/cs littératures {hrNiC1lllcs: J.
                                                                                La Littératm'e C"ccque, p. 329 - Le faux Aréopagite.

                                                                                  « La question de ]' authenticité des écrits du soi.disant
                                                                           Arbpagite est bien définitivem(nt résolue d<llS le sens de la
                                                                           négative ... >.
tia in Parisiis» ?                                                                L'opinion qui veut les mettres à la fin du IV siècle
                                                                           (Baul/'garten· Kreuser) repose sur des nguments insuffisants.....
                                                                           les phrases de Grég-oire de Kazianze (orat. XXXVIII, 8) et
                                                                           de Jérome (Epist. XVIII, 9) où l'on a cru reconnaître des
                                                                           emprunts aux faux D,mys, ne fournissent que des présomptions
                                                                           très faib! es, En réa 1 i té, 1e fa u x Den y s a été
                                                                           produit pour la première fois (?) al! Con·
                                                                           cil e (?) de C 0 n s tan tin 0 pIe de 5 3 3 .•.. (Il?).
                                                                                  «Le 1 V cha pit r e cl e s Nom s Div i n s dép end
                                                                           sûrement d'un traité du néoplat0nicien
                                                                           Proklos: le: De malorum subsistentia •.
                                                                                  «Si l'on observe, avec quelle rigueur, sur l'union des
                                                                           deux natures, le faux Denys se conforme aux formules fixées
                                                                           par le concile de Chalcédoine, on ~(ndura qu'il a écrit pas·
                                                                           sé +5 r... D'autres parallèlismes avec Prcklos perm€ ttent de
                                                                           croire qu'il dépend de traités de Proklos composés après 462.
                                                                           E,fin si l'on tient compte qu'il parle du Credo comme d'un
                                                                           chant de la Messe, et que le Credo n'a été introduit dans
                                                                           la liturgie de la Messe qu'après 476, on pourra fixerl' an­
                                                                           né~ 476 comme le terme extrême antérieur à r activité litté·
                                                                            raire de notre au t€ ur >.
                                                                                  L'oeuvre de D. A : « l' r 0 du i t eau con cil e (?) de
                                                                    -..    533 paLles monophysites à)' appui de leurs
                                                                            e r r e urs, e II e~ est rée usé e l' a rIe s c a t h pli que s
XIV                                                                                                                                           XV


           co m m e un a p 0 cry p h e (?). L' a t t i t u de des c a­                     posé de l'enseignement de l'Eglise que nous rencontrons
           t h 0 1 i que s pen dan t t 0 u t le VIs i è ~ 1 e e t dan s                    dans les écrits montre de multiples et profondes empreintes
           la première partie du VII fut si défiante (?)                                   de l'influence du Néoplatonisme (?). On y dévéloppe avec
           envers un auteur qui. ménageait les mono·                                       prédilection l'idée du l'UN ("Ev) primordiale (anfanglose) de
           p h y 5 i tes a v e,c une SOr t e d' a f f e c t ion > ...                      la provenance de toule chose de, lui (:-tp6oèo;) et du retour
                 Quelle blague! Si Léonce de Byzance~ le plus célèbre                      vers lui (€r.la~pD'!,"i)) etc ». «Um das System des Proklus 'lUS
           adversaire des monophysites, la plus grande gloire théologi­                    dem Felde :tu schlagen, hat er demselben ein christliches
           que du VI siècle, avant et après les disputes de Constanti­                     System gegenübergestellt, welches in demselben Farben schit·
           nople depuis 518, d'après Stiglmayr même, s'appuyait sur                        terte und flimmerte und an Strikter Dreileilung, an gottlicher
           D"nys contre les mêmes monophysites ....                                        Transzendenz und Supereminenz, an Lichtstromen, die das
                 Il est révoltant de voir un écrivain consièéré comme sé­                  All durchfluten, an Vesachtung des Materiellen, an SU'eben
           rieux propager des erreurs pareilles en répétant les propres                    und Rückkehr von geteilter Viel~eit zur Ungeteiltheit und
           mots du jésuite allemand Stiglmayr.                                             Einheit, nach Reinigung, Erleuchtung und Einigung mit Gott»
                 «Toute contestation au sujet de l'authenticité cesse après                u. s. w. in Keiner Veise zurücks:and. (tout ceci est copié de
           le concile de Latran en 6-}9, où le pape Saint Martin 1 in·                     il!. Koch; voir ma critique détaillée).
           voqua à plusieurs reprises le témoignage 'du faux (?) Denys,                          Quelle horreur, le plus célèbre historien catholique alle·
           et démontra qu'un passage, où le monofhysisme était for­                        mand transcrit ici la page la plus impie et la plus absurde
           mellement enseigné, avait été séritusement altéré par le pa·                    de Koch, où il fait déduire de Porphyre et de "'--Proclus          Il
           triarche monothélète d'Alexandrie, Cyros, dans l'intérêt de                     toute la doctrine chrétienne cinq cents ans après J. C.              "
           l' hérésie ».                                                                         Il est évident que Bardenhewer,< sur les traces de Koch,
                 Dans une nnte en bas de la page, Batillol ajoute: «Nous                    tient le pie u x Porphyre pour foridateur de la théologie'
           donnons les conclusions du P. Stiglmayr... , d'après la recen­                  chrétienne et fait dériver toute la doctrine catholique, même
           siun du P. de S1ll~et. Revue des quest. hist. t. XIX (1896)                     celle sur la Trinité, des néoplatoniciens de Proclus au V siè­
                                                                              1
                                                                                            de! C'est en ceci que consiste le « ré ve i 1 ct e 1 a cri t i - p.     29'
           p. 6106q.
                                                                              l
                                                                                       


                                                                                   1        que hi s t 0 ri que» à l'époque de ·Ja Renaissance. Bar­
                                                                                            denhewer évite prudemment de dire: de la Réforme, et ne
           BARDENHEWER. - Pseudo Dioll)'s"',s Areopagita dans Geschiclde                    cite que Lorenzo Valla de l'an. q57, omet les protestants
              der Altki1"Chlichen Literatur. t. 1 V.                                        et, parmi les critiques, arrive directement àJean l'Ilorin en 1659.
                                                                                            Ell général il ne fait que paraphraser les opinions de Koch
p.	 28 3         « Comme de nouvelles études l'ont prouvé, ces écrits (non                  et de Stiglmayr, mais il ne se prononce pas pour l' hypothè. p.         293
           Denys mai s ses é cri t s! ) se tienne III en toute conscien ­                   se de Stiglmayr que l'auteur en fut Sévère d'Antioche. Il
           ce et tendallcieusement à cette manière de s'exprimer qui                        dit que Stiglmayr et Koch ont :prouvé ; dans leurs brillantes
           e'il propre aux représentants du Néoplatonisme et spécialement                   études l'é?oque de l'apparition des Areopagitica... que l'au ­
           à Proclus JJ. « Die Form geht Hand in Hand mit dem Inhalt.                       teur s'appuie sur les Néoplatoniciens Proklos (-}10-481) ... p.         294
           Auch die Dustellung der kirchlichen Lehre wird gekennzeich­                      Il n'est ni monophysite ni cathéllique... etc.
           net durch mannigfache und tiefgehende neuplatonische Re,                               Les premières traces des Areopagitica apparaissent au p.          29'
           miniszenzen » (voya Koch a a 0.9ff.). « Toul aussi bien l'ex                     c,)mmencemel1t du VI siècle. Ce sont les citations chez Se·




                                                                              1

                                                                              'f
XVI

                                                                                                                                                                  XVlI
          verus, patriarche d'An tioche (512'518 J. Le moment de leur
         composition est marqué par des bornes bien précises. Ces
         oeuvres ont étÉ faites SUr la limite du V et au VI siècle.                                   G. BARDY. - Lifléralure graquc d/n!ticllllc. Libr. Bloud et
  p. 296
              Les plus anciens commentaires sur les Areopagitica da.                                      Gay (1927) p. 176. Pscudo-.-J.rëopagilc.
         tent de la première moitié du VI siècle (de Jean de Scy.
         thopolis et de Georges de Scythopolis, Jean de Scythopolis                                         • C'est vers la lin du 532 ou le début de 533, qu'au
         étant mort en 530) (1).
                                                                                                       colloque de Constantinople, On invoqua, pour la première
              lIIais tout ceci ne concorde pas avec ses propres paroles,                              fois l'autorité de l'aréopagite Denys ». • C'était la premiè.
        où il est question des ceuvres de l'Aréopagite, au III,                                       re fois que ce témoignage était cité dans lés controverses '.
        au IV et "U début du V siècle, dans ses articles sur                                          C'est faux! archifaux il St. ]e"n de Seythopolis, Grégoire
        les fausses lettres de Clément de Rome,'- sur l' historien Ma­                                 de Scythopolis, Serg-ius de Rasaina -      et surtout Léonce
        ruta de Maiparkat et SUr Izaac de Ninive et à la même pa­                                     de Byzance depuis 500 (d'après Stiglmayr lui même) - du
        ge 282 où Bardenhewer traite du PSE udo·D. A.. il dit: ••.. (e­                               côté des orthodoxes, et Sévérus d'Antioche. Ephre m d'Antioche
        sist) sogar warscheinlich, dasz der sog. Aréopagite schon vor                                 et autres du côté des monophysites, le traduisent, le com­
        dem Jahr~ 500 aIs Schriftsteller aufgetreten ist ».                                           mentent, et en font usage.
                                                                                                            Mais M. Bardy est beaucoup plus circonspect, il a lu
               DR. GERHARD RAUSCHEN. _               Dans son excellent                               personellement et plus attentivement Je père ]. Stiglmayr:
          compendium de Patrologie, parlant du P~eudo.Aréopagi.                                       Das Aufkommen der pseudo·dionysischen Schriften, Feld·
 p. 437                                                                                               kirch (1895). On voit bien qu'il a remarqul: que Stiglmayr
         te, il s'exprime de la sorte: p. 437 • Les études de
         Hugo Koch et Stiglmeyr 'ont définitivEment prouvÉ que'                                       dans sa traduction du discours d' Hypace a substitué au mot
         les écrits aréopag-itiques ont é.é composés aux environs                                     latin «testimolria» le mot allemand .Schriften» (scripta), ct que
         de l'année 50;)..... On peul prou'er que leur auteur a                                    , sur Ce fa u x il a bi,ti tout l'échafaudage de ses men s 0 n­
        connu les écrits des Néoplatoniciens, Proclus (t 4 8 5) et,                                   g e s; M. Bardy est persuadé de la fausseté de l'Aréopagite,
        jusqu'à un certain point, ]' a copié mot à mot, et qu'il                                      mais il évite l'écueil et s'exprime d'une manière très
        a puisé aussi directement chez Plc,tin (comparez Div. Nom.                                    adroite en cPsant: « L'archevêque» (?) d'Ephèse, Hypati us,
                                                                                       t·
        +,33 et Plot. Enn. 3,2,9), Pour la même époque il aCCllse                                     déclara qu'il ne pouvait accueillir le témoignage, du moment
        aussi la circonstance que leur auteur connait l'usage du chant                                que ni Saint Cyrille, ni Saint Athanase (1), ni personne n'en
        du Credo à la Messe, usage introdu't par les monophysites                                     avait en connaissance. Et, contrairement à Batitfol, il dit:
p. 438                                                                                                Lac rit i que d' H Y pat i u s n'e m p ê cha d' a i 11 e urs
        à Antioche en 476..... L1 patrie des écrits pseudo.aréopagitiques
        parait être la Syrie».                                                                        pas les ouvrages en question de faire leur
                                                                                                      che min ,1 ans 1 e s c e rel e sor t h 0 d 0 x es. .• 11 ba·
                                                                                                      se' sa con vinction sur le style et le vocabulaire néoplatl)ni­
                                                                                    r                 ciens. Tout le reste s'appuie sur Stiglmayr: Proklus, Credo,
           (1) Il nous est connu en outre par un ecrit polemique de Sé"ère d'Ar.­
      tioche contre les opinions de Cyrille qu' tU 511 il recherchait en '.ain      /
      l'apologie de Jean de Scythopolis: elle pourrait donc être composée           f
      à la fin du V, toutefois avent l' annee SIl (consultez Brit. Museum
      N. DCXXVI p. 497. -     -                                                     ..i,.e                 II) ,saint Athanase dans une lettre au pape Marc parle de 80
                                                                                                   I~ CarJ()~s du Concile-de Nicée; or il est connu. qu'au XXXI canoriil
                                                                                    ~.
                                                                                    ~,
                                                                                             fin
                                                                                                   ~I ~5t question d' une priè~e Denys l' Aré~e.
                                                                                    ,
                                                                                    '~




                                                                                    ~.
XIX
  XVIII
                                                                                   Mais le Père Théry, voulant tirer de son travail critique
  Henotikon. et les date de la fin du V ou des premières        an·          une conséquence quelconque, aboutit à une découverte sensa­
  nées du VI siècle.                                                         tionelle et poursuit:" et nous aurions en ce cas 'la preuve (?)
       Il finit son exposé par un compliment au faussa~re:      «Il          qu'il y avait vers 835 des Grecs à l'abbaye de Saint.D-e~ys ".
  est à peine besoin ci' ajouter que la valeur intrinsèque de   ces          Si cette découverte est aussi bien fondée que celle du texte
  écrit, suffit amplement à légitimer le crédit dont ils        ont          intégral d' Hilduin, je l'en félicite!
  joui dans l'Eglise.                                                               La perspicacité du Père Théry dépasse tcut éloge, Corn·
                                                                             ment pouvait-il, par des méthodes paléographiques et Jéxico­
                                                                             logique5, déduire d' u J essai de traduction latine le fait que
          LE R. P THl:;RY O. P. -           Parmi les études phi.            cette traduction a été composée non par des latins mais par
    losophiques médiévales dirigées par 1t Étienne Gilson pa                des grecs, et que ces grecs résidèrent durant des années à
    rurent l'n r 932 deux études du Père do~ini~~Cn, G~J:1é­                 l'abbaye de Saint-Denys? C'est son secret.
    ry. appelées par l'auteur «études dionysiennes »; mais ces                      D,s questions qui nous importent: l'identité des deux
 JI ~-;;des ne touchent que de très loin le vrai problème dio_                Denys et l'authenticité. des se oeuvres, le Père Théry ne
~ nysien et, ne s'occupant que de la question de la tra­                      parle qu' incidemment dans un passage de l'étude en qu;'
    duction latine de ses oeuvres par Hilduin, devraient por­                 stion, à la page, 55. Il prend pour acquis les résultats de la
    «'r plut"t le titre d'études hilduiniennes que dionysiennes.             critique allemande, surtout celle du Père StigImayr. 11 en est
    n .n,; l'une de ces étndes, éditée en '932, port"nt le titre              tellement imbu qu'involontairement, sans doute, il répète ses
    < /li!dllill tradllctcur de DCIIYs» le père Théry, même en ce             proprps mots ou les paraphrase, mais pas toujoL'rs à propos,
    qui -concernL' la question de la traduction latine d' Hilduin,     ~      ~omme nous allons voir. Il embrouille précisément le terme
    ne peut sc résolldre à donner une réponse précise. Ayant                  d'aréopagitisme en l'employant tantôt pour signifier l'au­
    assuré il la page 24: « En réalité, la traductio-;;- du Co r­             thenticité des oeuvres connues sous le nom de Denys, tan­
    pus Dio n y si a c U lU pH [' abbé dp Saint Denys, malgré                 tôt dans le sens de l'identité des deux Denys, de manière
    l'oubli dans lequel la fit tomber très tilt le travail similaire          que les lecteurs peu initiés aux questions dionysiennes peu·
    de Scot Erigène, nous est parvenue dans son intégrité, sons            , vent être induits en erreur. Mais ce qui est plus étonnant
    une forme anonyme, il est vrai, mais indubitablement authen.               c'est qu'il tombe lui-même victime de l'équivoque.
    tiqne", il se rétracte complètement dans sa conclusion à la                      « ..... L' influence des Are 0 p agi tic a d' Hilduin..•,
                                                                                                         ~                               ~
    page I3-1, en donnant à Hilduin deux collaborateurs grecs:                 écrit.il, l'identité de Denys, écrivain mystique, (1)
    « l'un, lisant et prononçant le grec; le second, l'entendant

    et le traduisant ... Si cette première traductiC'n est une tra­
    duction phonétiyue. il est bien évident qu'elle ne peut· être                 (1) Erreur!!! Hilduin n'en a iamais parle: c'est le püe Thery qui
    l'oeuvre personnelle d' Hilduin... elle est son oeuvre, en 'ce           le dit en répétant Ti~~ront qui, à l'imitation d'un Denys de Rhino­
    sens qu'elle a été faite sur son inspiration. sa surveillance et         korura de Hipler et d'un Denys le Rhéteur de Stiglmayr, invente de' )
    sa haute autorité ». « Mais la traduction elle-même, si notre            toute piece Denys le Mystique. Hilduin, dans la vie d. e Denys, ne S..' oc.­
                                                                                                                                                     ..
                                                                             cupait nullement de prouver l'authenticité des écrits de Den)'s, ce
    analyse est juste. ne peut avoir été faite que par Un gr e c,
    par des g r e CS". Don cie P ère Thé r y vie n t
                                                                           Ildont per:.;onne ne doutait, surtout depuis l'envoi ci Louis le Dèb-on~
                                                                              naire de ses oeuvres par l'empereur Michel Il, mais uniquement
    de prouver l'inexistence de la traduction                              : l'identité de Denys d'Athènes avec Denys de Paris.
    H i 1 d u i nie n n e.
i
                                                                                    ~


     xx                                                                                                                                                        XXI

        avec Denys l'Aréopagite allaient créer au moyen ,îge un état                    sions manquent de justesse, si certaines doctrines paraissent
        d'esprit qui devait avoir sur la théologie ulle grande réper.                    mal s' a c cor der a v e cIe s don née s do g mat i -
        cussion (1) ». Après ce préambule, peu à propos, le Père Thé-                   que s fer m e men t é ta b 1 i es, la faute n'en est pas
        ry s'enfonce dans la paraphrase des opinions de la critique                     à lui, mais à nous qui ne comprenons plus la profondeur des
       allemande non sur les «Areopagitica» d' Hilduin, mais s,!r les                   ses écrits (1). Par conséquent, il faut le commenter, mais non
       écrits mêmes de Denys l'Aréopagite. et il poursuit: « A quel-                    le discuter (2). Les < Are 0 p agi tic a» d' Hi 1 d u i n
       ques exceptions près - Scot Erigène (2) et Abélard (3) -                         son t r e s p 0 n s a b 1 e s d e cet t e t j m j dit é de j u -
        tout le monde est convaincu que l'auteur des deux Hi é r a r-                   g e men t (3). Pendant cIes siècles, ils vont eml'êcher toute
    . chi es est le disciple de saint Paul (4), le premier des théo-                   liberté d'appréciation, et il faucIra un long travail cIes éru-
    1,.
    : 10glens. A '  ce tItre, on lUl aUn'b uera une va l eur exceptIOn-
                                   '                                '                   dits pOllr reconquérir les droits d'une critique saine et obje-
       nelle. 'Personne ne songera à le discuter à fond. A p rio ri,                    ctive. »
       il convient d' adopter toutes ses doctrines, comme l'expres-                          Voilà qui est bien dit. C'est cela que les érudits
       sion eHcte de la pensée chrétienne. (5) Si certaines expres·                     modemes appellent 1 a cri t i que sai n e.
                                                                                              Nous finissons en exprimant l'espoir de "oir cette intel·
         l.') Si la constolation de ]' identite de Denys d'Athènes a'ec l' é-          ligence saine et incIépendente redresser les d,'fail1ances dans
     vangélisateur des Gaules et patron de l'abbaye de Saint Denys pou-
     vait avoir   tillé   certaine   influence sur la diffusion des écrits diony-
  siens, elle ne pou"ait pas être bien grande, puisque pour les gens de                 "pl;'llSel: chr0tit'lll1e. est ICl paraphrase des paroles dt' Stiglm<lyr:
( Celte époque la phlS grande gloire de Denys l'Aréopagite ne con~is­                   ilLe concile dt: COIl:,lalltinople :oecllllll"nique) et le second Concile
L  tait pas dans ses oeu'res, mais dans sa courOllne de martyr. D'ail-                 de :,icée (ol;'cum0nique l:Il ïSj) ont SllrpO~L' d: a ,. a Il c e l'etuthen-
   leur Hilduin ne s' est pas posé comme but de faire l'analyse des                     ticite de :--es oel1'·res       .
,f oeu'res de Denys. il a écrit seulement sa biographie, et il n' a ja~                       I) Depllis les mots" Si certaines. jusqu'à "ses t'crits. c'est
! mais eté consideré comme the'110gien: par conséquent, il ne pou.                     la par,tplJr:l~e d'un p:lssage de Koch. a Il ne lui a pas tou.iours,
Il vait avoir aucune influence sur Ir. théologie et la philosophie du Moyen-           s' exprime Koch, réussi de faire COllier d'une maniere correcte I<:s
                                                                                        dogme:, chétiens dans le moule neo-platonicien •.
   Age. Par contre, si }' influence des oeuyres de Denys sur la phi-
                                                                                              2) Cette phrase est de Stiglmayr.
   losophie médiévale fut décisive. c'est grâce à ses oéuvres mêmes qui
   portaient depuis le co~mencement Je Ilom de Denys r Aréopagite;-;t                        (.3) Cela e .. t "enfin l'idée absolument oriJ.,:inale du pére Théry,
   qui furent envoyées, pour la première fois à l'abbaye de Saî~t~Deao                  exp:-imée dans les pnroles de Stiglmayr et de Bardenhewer, mais
   nys, par le pape Paul l en 758, et la seconde fois par l'empereur                    comprise:- toui. à fait à rebours. li: 1-lilduin "ollte in seiner « Yita))
     d'Orient Michel II le Bègue en 827, surtout depuis qu'elles ont étè                des Pariser iLirtyrer Dionysius feiern. ein lrrtum, der d<ls ganze :Iittel-
  traduites, non par Hilduin, dont personne n'a retrouvé la traduction,                 alter hindllrch herrschend blieb, Bardenhel'er T. IV p, 287). Car s'ils
lmais pIr Scot Erigène qui fut la «vraie suurce de la connaissance de                  ont imputé à Hilduin l'invention d" a"oir propagé l'aréopagitisme
,!Ices oeuvres par les théologiens du Moyen-Age), comme l'a''oue le                     de 8~I1Y:' de P<'l.ris. c· est dans 1(' sens de r identi té de la personne
.' père Théry' lui-même.                    '                                           de DellYs d' Athènes l autrement Aréopagite, avec le martyr de Paris;
         (2) C'est très douteux.                                                        m71is jamais il ne leur est venu en têle la folle idée de dire que
        (3) Il est de l' èpoque beaucoup plus tardive. Scot et Abélard                  l'aréopagitisme des écrits qui portent depuis des siècles le nom de
   Ct 1 [42) sont cons ide rés comme hérétisants.                                       Denys l'Aréopagite fut inventê par Hilduin.
        (4) Je ne peux pas deviner dans quelle intention le père Théry                       )l'on, ce n'est pas en croire ses yeux! L'auteur de cette bévue,
?
(l
   omet le Traité des Noms Divins, la Théologie Mystique et les Let·
   tres comme si on ne les attribuaient pas, au Moyen,Age, à Denys
                                                                                        le p. Théry s'oublie tellement qu'il confond la question de l' identÎ-
                                                                                        te des deux Denys, avec la question de P authenticité des écrits de             1]
   l' Arêopagite,                                                                       Saint Denys l'Aréopagite qui n'a été soule,'ée qu'au XVI siècle)
        (5) Tout ce passage depuis les paroles ,A ce titre. jusqu'à                     par Lnther!!




                                                                                    t
f

  XXII                                                                                                                                     XXlII

     lesquelles l'Eglise serait tombée en se fiant trop aux textes              r immense      influence que cela avait sur le développement
     d'un faussaire que mm. Tixeront et Théry appellent du nom                  de la philosophie scolastique au Moyen Age, oubliant la
      de Denys le Mystique (1).                                                 constatation que fait le Père Théry lui-même à la page 162
           Les dehors scientifiques, la virtuosité technique et les             de son étude hilduinienne que: «Pour tout le Moyen-Age
     tendenees m Jdernistcs éblouissent tellement les critiques mo­             Scot Erigène est le premier traducteur de Denys; c'est par
 , dernes qu'ils ne remarquent pas les manques de vraisem·                      sa traduction que pénétreront en fait dans la philosophie et
     blance, de logique et même de vérité dans les exposés de ces               la thé::>logie les doctrines dionysiennes». Le père Michalski
i savants, prenant pour acquis leurs intentions, sans se troubler              fait enfin grand cas du comElot, découvert par le père Thé­
 ., de savoir s'ils les ont démontrées, et même, si leurs conclusions           ry;~des amis d' Hilduin, Hincmar de Reims et Anastase le
     répondent aux prémices qu'ils se sont posées. Leur érudition               Bibliothécaire de Rome~ (bien plus compliqué que celui, inven­
                                                                                té par Stiglmayr, de Sévère et de Zacharias), pour décider le
  et leur nom seul leur imposent, surtout si ces écrivains ap­
  .' partiennent aux ordres qui ont la réputation de la science.                pape Nicolas [ (858-867) à blâmer la traduction de Scot afin de
           La critique actuelle ne cherche plus la vérité, mais suit            venger l'oubli dans lequel on a laissé la traduction primiti­
     aveuglément les autorités en vogue, et comme la mode chail'                ve du feu Hilduin. (Hilduin étant mort en 840 ou en 842).
     ge il tout instant. ainsi la critique est continuellement il la                  Voilà à quoi aboutit la critique de l' "cole moderne. Pour­
     recherche des nouvcautés aussi extravagantes qu'elles pa­                  tant le père Michalski est un savant connu en Allemagne par
     r:lissent. La meilleure illustration de cette sorte de critique            ses études latines et allemandes publiées dans différentes re·
     nous donne. justement dans la question dionysienne, deux au­               vues ec~I{'siastiques, et, en même temps, parait-il, très apprecié
     teurs modernes, le père Michalski de J'ordre des Missionai·                en France, puisqu'il vient de recevoir tout récemment, en ré­
                                                                         ,fIJ   compense de son activité littéraire sur le champ ecclésiasti­
     res, et un des rédacteurs de «l'Ami du C1;rgé (mois de
     mars 1933).                                                                que, la légion d' Honneur, (en 1937).
           Le père Michalski. professeur de l'Université de Craco­                    Dans le fascicule suivant de la série' des «Etudes Dio­
     vie et membre de l'académie des Sciences de Cracovie, dans                 nysiennes », comme il les appelle, le Père Théry s'ingénue
     sa critique de mon étude polonaise sur Denys l'Aréopagite,                 à tirer des conséquences surprenantes de sa découverte révé·
  . s'étonne de voir quelqu'un s'occuper d'une question depuis                  latrice de moines grecs résidant en permanence à l'abbaye
     longtemps résolue <"ct assUre qu'il y a t roi s Den ys:                    de Saint-Denys à Paris: un fait inconnu jusqu'alors dans
     1) Denys l'Aréopagite, dont on ne sait rien. 2) Denys le                   les annales de l' histoire.
     My s t i que [inventé, nous avons vu, par Tixeront. Si c'est                     Voilà les résultats de ses dernières trouvailles, d'après
     un faussaire d'où est-ce qu'on sait qu'il s'appellait Denys                la relation d'un des plus sérieux journaux de France:
                    ?J.
     et pas autrement      3) Denys, martyr de Paris; et il me re­
     proche de ne pas avoir utilisé les études ré v é 1 a tri ces               Les Byzalltins et   r Abbaye   de St. Denys au muvlème      sit~C!e.

     du R. P. Théry, qui a découvert l'existence de la tradu­
    'ction intégrale des oeuvres du pseudo-Denys par Hilduin et
                                                                                      « Le R. P. G. Théry entreprend d'exposer la part prépon­
                                                                                dérante que les Byzantins ont eue dans l'activité littéraire
                                                                                de l'abbaye de St. Denys au neuvième siècle. Ce sont eux,
      (1) Voir. Cateehismus ex deereto Coneilii Tridentini., < ad pa­
                                                                                san S au c und 0 u te, qui traduisirent la première fois en
 tochos J Romae r89 r, qui à la page 205 se reporte à Denys: De ec­
 cl. hier. cap. 1.                                                              latin les oeuvres de Denys, entre 832-835, traduction eonsenée
XXI'                                                                                                                                                xxv
                                                                                            l'
         dans les manuscrits de la Bibliothèque Nationale, de la bi·                            Vienne el Scot Erigène. /}Pour produire un document grec en
         bliothèque de Boulogne-sur-:'Ier et de la bibliothèque roya­                          faveur de cette thèse, il n'imaginèrent rien de mieux qùe de
         le de Bruxelles. lIais surtout ils ont été les principaux colla.                      traduire en leur langue l'oeuvre d' Hilduin, le Libellus Pas­
     1   borateurs d' Hild,tin "dans la transformation de l'ancienne                            sioClis, PAssion Grecque, retraduite à Son tour en latin: «Post
         hagiographie dionysienne,-et dans l'établissement de la doc·                           beatam et gloriosam». C'est cette Passion grecque qui Servira
         trine qui fait du Denys com'erti de St. Paul (premier siècle),                         de documentation aU prcmier panégyrique grec 'lue l'on con­
         du Denys, premier évêque de Paris (troisième siècle), du De.                           naisse, prononcé à Rome, et dont la traduction latine com­
         nys écrivain mystique (cinquième siècle), un seul et même                              mence par ces mots: «Sermo gratiarum •. (Quell~ imagination!)
         personnag-e. ,A ces moines g;-ecs, une tâche spéciale est assi·                              Les Byzantins ont donc exercé une influence considéra­
         g-née: faire connaitre la pér:ode grecque deJa vie de Der,ys.                      ) ( ble dans "'la transformation de l'ancienne hagiographie dio­
         D"ClS ce but; ils fabriquent de toutes pièces la lettre d'Ari­                       , nysienne," et ils portent une granùe part de responsabilité
         starqu p à Onésiphore; il composent la lettre de Denys à                               dans l~~trine de l'apostolicité de l'Eglise des Gaules» (r).
J        Apollophane; d on a de fort~s présomptions de croire que ces                                 L' «AMI DU CLERGE. du mois de Mars r933 en répon­
'"       mêmes moines ont inventé. r autobiographie» de Denys (1).                              se à la question ùe quelqu'un, «pourquoi prend-on les OeUvreS
              Ces Byzantins si actifs à St. Denys de Paris venaient sans                        de Denys pour l'oeuvre d'un faussaire hérétique, et pourquoi
         aucun doute du monastère grec de Rome fondé par PaulI                                  la démonstration de son orthodoxie par le père de De Rube;s
         en j6r, et auquel Hi!duin anit imposé le Tilulus de St. De­                            n'e5telle pas suffisante., un des rédacteurs de «l'Ami du
         nys et enl'oyé des rl'liques '~I.                                                      Clergé », se mettant sur le terrain de Stiglmayr, répond que               "
              Ces Grecs de Rome yor, t réapparaltre ve rs 863 pour d"·                          le défaut de De Rubeis était qu' i l s e f 0 n d-a i t t roI'              J
         fendre la thèse aréopagitique ('3), 'attaquée par Odon de                              sur l' 0 l' i n ion des P ère s deI' E g:J is e . -,        -'
                                                                                                                                                                       i   ~

                                                                                                      Or, • on ne doit pas trop se fier aux Pères de l'Eglise,             ~-



                                                                                                puisqu'ils peuvent se tromper, comme ils ont été induits en
              1 r) Cette remarque se hdse sur le texte de D<J;denIH:,,"er T. IV                 erreur par les Apollinaristes qui on fait passer pour vrais des
         ~ 62 p. 2SS où il m~ntionne l'aurobiographîe apocry,::.he de Denys
                                                                                                al' 0 cry p h e s d'A th a na se, et des épîtres de différents
        l'Aréopagite, récemment découn:rte en Orient dans les versions Sye
        ri;lqt1e, arméniellne, géorgienne, copte (sahidiqtle) et alabe. Du fait                  pal' es "
        que cette autobiographie n'exislt ni en grec ni t'Il latin, BardenhE­                           -St. Cyrille d'Alexandrie lui-même est
        wer conclut, que tontes ces 'ers;ons orientales, ayant pour source une                  tombé dans le piège, et c'est avec toute5 !es peines
        'ersion grecqu::", ~ont 1< traduClion d'un original (sic) latin qui leur a             du m 1nde qu'il a su donner u Cle interprétation orthodoxe aux
        éte imp'Jsé par Hilduin. Bardenhewer nE" voulant pas prendre la respon­
                                                                                                 propositions qu'il trouvait dans 1e fa u x Ath a n as e •. De
        sabilité de cette ~assertion témë:"nire, la rejette sur le dos d'un autre
     :' sa'ant, M. Peeters, qui attribue cettr' falsification à Hilduin lui mê·
     1 me dan, les' AnnIecla Bolland, 29 (1910) 310 if.
              (2' Je tiens" rappel1er quO Hilduin était né en 770 et mort en
        8-1-0-2; et en outre qu J il est de'enu nn per~onnage important en 820,
                                                                                       1
                                                                                       l         de Vienne chez Dom Quentin _ Les martyrologes historiques du
        aY<l.nt dbtenu la charge de l' archichapelain du Palais.. Il est surpre­                 Moyen-âge. Où il dit que le vetus Martyrologium Romanum «n'a
        nant de voir qu'on ait attendu ,50 ails p( ur donner le • Ti t u 1us»                    existé que dans l'imagination d'Adon».
        au monastère ~rec de Rome.
              (3) lei l'aréop;lgitisme est pris dans le sens de l' identitë de l'·ë­
         "i-ql1e d'Arhènes a,'ee l'èI'èque de Paris. Voir sur Odon (Adon)
                                                                                       1            (1) On voit ici que le Père Thèry prend au sérieux le texte ine­
                                                                                                 xact de la Passion de Saint Saturnin chez Grégoire de Tours, er­
                                                                                                 reur qu'on retrouve dans l'encyclopédie de Herder de l'année [932.




                                                                                       1
XXVI
                                                                                                                                          XXVII
           la même manière, il ne faut pas donner trop d'importance à
                                                                                           Dès le début du VI siècle, c'est de ses oeuvres que
           l'avis des Pères sur l'orthodoxie des écrits de St. Denys l'A­
                                                                                     Léon'ce de Byzance, tire ses traits les plus saillants contre
           reopagite.-'-Ce qui est arrivé aVec les faussaires apollinaristes
                                                                                     l' hérésie monophysite.
           pourrait se répéter avec le faussaire des oeuvres pseudo-Dio.
                                                                                           Au même siècle le pape St. Grégoire le Grand, père de
           nysiennes, « sur t 0 u t par c e que 1a po si t ion de De·
                                                                                     l'Egli5e, le déclare: « antiqu~ aC venerabils pa-te;».
           nys est aggravée par sa dépendance des
           o e u v r e s cl e Pro c 1 u s,~·c e qui est d é fin i t ive men t              Au VII siècle, ':St~Maximê, confesseur et martyr, la
                                                                                     plus grande lumihe de son s-iècle, y écrit des commentaires
           2r 0U vé   "'p   a r K 0 che t S t i g 1 m a y r etc. etc. ».  .
                                                                                     qui font autorité jusqu'à nos jours:
                  A cette réponse d'un des rédacteurs de «l'Ami du
           Clergé », je me permets de faire les .observations suivantes:                   Au VIII sièele, le grand docteur de l' Eglise,.}'r. Jean
                                                                                                                                           ---...c..
           A la question d'un des lecteurs .pourquoi la thèse de l'or·          -1   Damascène, qui fixa à jamais la dogmatique chrétienne dans
           thodoxie des écrits dionysiens, telle que l'a soutenue de Ru·             r Eili~~ orientale, s'appuie tout entier sur les écrits de St.
           beis (le père de Rossi), ne peut aujourd' hui être tenue pour             Denys, tellement que Tixeront dans son "Histoire des Do/[.
                                                                                     uus. affirme que toute la connaissance de Dieu chez
           sati5faisante? ce rédacteur répond que c'est pour deu'> mo­
                                                                                     St. Jean D~,"ascène est «calquée. sur ses écrils.
           tiÎs :
                                                        ,
                    1) Parce que le père de Rossi n a pas pris la bonne                    Enfin, StCrhomas d'Aquin établit S<l théorie de la Tri·
            méthode.                                                                 nité sur les éc;its de St. Ocnys et le cite en 1 ï02 endroits.
                    2) Parce que, elIt-il employé cette méthode, il n'au·
                                                                                     et fait des commentaires sur « les noms divins».
           rait pas, à l'époque où il écrivait, pu aboutir à des con·                      Nous voyons donc qne Ces témoignages sont tellement ii
           clusions définitiv~s.                                                     décisifs, que ~uiconque combattrait," orthodoxie de St.. De- 1
                                                                                                                                                  J',   A/fi, If"'"
                  Mais, avant tout, examinons la nouvelle et bonne métho·            nys ne pourrait ne pas saper en meme temps la dogmatIque '
                                                                                     chrétienne~                                                  1
           de qu'il préconise à la place de celle de de Rubeis.
         .                 cf:
                   Il objecte à   Ru~~~de s'être appuyé u-"iqu,,--~~n~ ~tlr               Tout cela serait très bien, si le respectable défenseur de

         ) Ile témoignage d'autruI. le témoignage des anciens. Mais c~e:'..t
             justement la méthode que préconise l'Eglise et à laquelle un       t    la tradition allemand .. et protestante, dons 1'« Ami du Clér­
                                                                                     gé >. contre la tradition de l'Eglise Catholique s'était don·
                                                                                     né la peine de jeter un coup d'oeil sur I~ tnte du P s eu·
             écclé;iastique ne devrait pas se soustraire. A moins que 1'on
             n'admette, avec les protestants, le droit individuel à chacun           do-Athanase: il l'aurait trou'é à sa sur-
             d' interprêter les dogmes et les écritures à sa manière.                p ris e une c i t a t ion tir é e des 0 e u v r e s d e Dé' 
                   Tout travail historique serait rendu impossible si l'on      'f
                                                                                .j
                                                                                     nys l'Aréopagite avec cette formule intro· i
ri')      1                                                                          ductive: .sicut multum in Theologia valens;'
          . ne se servait pas de témoignages autorisés et reconnus.
                                                                                     Dionysius inquit •.
                   Si l'on doit admettre qu'en fait de dogmes l'avis d'un
             seul ?ère ne suffit pas, et s'il arrive à quelque père de l'É.
             glise de se tromper sur quelques détails, ce n'est pas enco'­
                                                                                t         Il s'en suit donc que le rédacteur de l' « Ami du Cler·
                                                                                     gé. est tompé dans le piège ourdi par les ~nnel11is de De·
             re une raison d'éloigner en bloc leur témoignage qui, dans              nys. d vient d'avérer lui· même l'existence du faux Athana­
   (Ç­     Ile cas qui nous intéresse, celui de l'orthodoxie de Saint De·            se au IV siècle, avant St. Cyrille. De cette manière il a
          , nys, était presque unanime, et fut celui des plus éminents              enterré de ses propres mains la légende propagée par Stiglmayr
             docteurs de l'Eglise.                                                   et Koch de leur dépendence de Proclus, dont les écrits n'ont
                                                                                     parus que plus de cent ans après.



                                                                                1
...                                                                                              XXIX
            XXVIII

                                            *
                                         * *                                          ENCICLOPEDIA iTALIANA TRECCANI. MCMXXXI - Sail Dio,
                 En un mot, si j'ai presenté ici les opinIOns de quelques                 ui;;i, Vescovo di Parigt". (Article du père Charles Silva-
            auteurs des plus en vue concernant les oeuvres de Denys                       Tarouca S. J.)
            l'Aréopagite, c'est pour démontrer la néfaste influence qu'a
                                                                                             Uno dei sette vescovi che, secondo S. Gregorio di Tours
            eu la critique de Koch et de Stiglmayr et en général la cri-
                                                                                       (Historia Francorum, l, 31), ai tempi dell' imperatore Decio,
            tique allemande sur la critique pseudo-scientifique moderne
                                                                                       p'pa Sisto (circa 250) manda nelle Gallie; in seguito ebbe a
            c0!1cernant Saint-Denys l'Areop;'-j!i"te:-'î;rest formé t';ute
                                                                                     . soffrire il martirio.
            une clique d 'éc~ivains'q~'f -t~n;crivent les uns des autres les
                                                                                             Meil' alto Medioevo pero la tradizione trasportà S. Dio-
            renseignements puisés che7. Stiglmayr et chez Koch, sans pren-
        J   dre garde de vérifier la valeur de ces assertions et se fiant
            aveuglement à leur autorité.
                                                                                       nigi alla fine deI sec. l, al tempo di papa Clemente, facen-
                                                                                       done uno dei primi propagatori deI cristianesimo, nella Gal-
                                                                                       lia; a lui vennero aggiunte POl, probabilmente, verso il SeC.
                 La méthode • nouvelle» allemande d'investigation a été
                                                                                       VI e VII, le due figure dl S. Rustico e di S. Eleuterio, fin_
            introduite en France surtout par Mgr. Duchesne et a fait
                                                                                       chè la leggenda venne codificata nella PASSIO SANCTORUM
            ravage.
                                                                                       MARTYRUM DIONISII, RUSTICI ET ELEUTHERII. E su questa
                 En c~ qui concerne Denys l'Aréopagite, la filiation de cet-
                                                                                       tradizione si fonda Ilduino, abate deIl' abbazia di S. Dionigi,
            te clique a pour père Hug:e>..Koch et Stiglmayr et leurs ad-
                                                                                       il quale neH' 835 avendo avutu da Ludovico imperatore r in-
            mirateurs ardents Bardenhewer et Rauschen etc... De cL'ux"ci
                                                                                      cari co di seri vere la _vita di Dionisio Areopagita (che fu la
        r   puisent leurs connaissa:~-;;~sde Wulfl, prof:- de Louvain en Bel-
                                                                                       PASSIO S. DIONYSII, in PATROL. LATINA xVI. 23-50), fece
            gique, et, par le R. P. d~Sm;~t'S. j., B.'l.tiff,?1 de l'Institut
                                                                                       un solo personag~io deI Dionisio Areopagita, di cui parla no
            Catholique de Paris. Celui,ci écrivit la préface à l' histoire
                                                                                       gli ATTI DEGLI APOST., XVII, dello Pseudo-Areopagita, e fi-
            des dogmes de Tixeront, • qui, d'après lui, devait sa ml:thode
                                                                                       nalmente deI' martire di Parigi. La parte attribnita a San
            historique à Duchesne et, à qui il a gardé une admiration
                                                                                       Dionigi nella diffusione deI cristianesimo in Francia spiega
            profonde et une confiance qu'il savait mériter >. A leur sui-
                                                                                       la venera7.ione di cui fu sem pre circonda to il santo, il cui
            te vient une longue file d'écrivains modernes comme Bar~y
                                                                                       culto ebbe a çentro l'importantissima abbazia che a lui s'in·
            et le génial paléograp.he Père Théry, ce fervent disciple de
                                                                                       titola (1).
            Koch, de Stiglmayr et de Bardenhewer, dans le sens desquels
            il abonde; et, pour finir, le R. P. Micbalski de l'Uni,"ersité
            de Cracovie qui tient les trouvailles du Père Théry pour des
            • r~vélations,) g~niales.                                                    (r) Il est déplorable qu'une publication aussi sérieuse que l'En-
                                                                                     cyclcpédie Italienne Treccani appuye la notice concernant l'évangé·
                                                                                     lisateur des G<1ules et premier évêquo:e de Paris sur ]a fl<1grante ine·
                                                                                     xactitude de l'auteur barbare de la première histoire des Francs et
                                                                                     sur son amplification volontaire du texte de la passion de St. Satur-
                                                                                      nin de T~ulouse. Cette passion existe, mais on y fait nuIlement men..


~
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                                                                                     tion ni de Denys ni des sept évêques. Le ca. est expliqué avec tous
                                                                                     les détails à la page 3' et suivantes du même ouvrage.




                                                                                ~.   , ; '.
xxx                                                                                                                                                      XXXI

                     .....,

E)/CICLOPEDIA ITALIANA TRECCAl'I. MCMXXXI -                 Dionig;                        HERDER'SCHER -         Lexikon für Theologie de l'année I93 I .
    Areopal[ita Pseudo. (Article de M. Saitta).
                                                                                                  Dans un 'article sur Dionysius Areopag-ita (auch pseudo~
      Cli scritti che vanno sotto il nome di Dionigi Areopagi­                               Areopagita l1,'enant), signé par Stiglmayr, nous retrou'ons les mê­
ta, primo vescovo di Atene e discepolo di S. P~olo, a cui                                   mes inexactitudes, pis encore. (doisje le dire par amour de la vé­
si accenna negli ATTI (XYII, 34), dal Rinaseimento in poi                                   rité?) les mêm's mensonges; mais aussi certaines variantes très
hanno dato 1uogo a laboriose discussioni. Essi sono ricordati                               caractéristiques pour la connaissance de la mentalité de l'au­
la prima volta verso il 532 da Innocenzo, vescovo di Maro­                                  teur. Il assure comme d' habitude, avec le ton le plus pérem­
nia, ma in occasione della grande conferenza religiosa tenu­                                 ptoire, qu'on retrouve les premières traces de ces éaits à
tasi a Costantino:loli (533) per appianare la lotta fra ortodcs­                            la dispute relig-ieuse de l'année 53I? (533?)... et que « Hypa­
si ~ severiani si comineiô a dubitare della loro autenticità per                            'Oe d'Ephèse les trouvant falsifiés, les a énergiquement ré­
opera di Ipazio di Efeso. Invece papa Martino 1 li difese                                   poussés ». Mais probablement sous le coup de la critique de
strenuamente come autentici e 'li introdusse in Occidente, e                                 M. J. Lebon, professeur à Louvain, il perd sa contenance
la loro fama si diffuse cos1 rapidamente e stabilmente che                                   habituelle et semble se retrog-arder, mais pour masquer sa
special mente per il commento che ne fece Massimo il Confes­                                retraite, il avance une énormité: «der Verfasser ist vielleicht (à
sore, non si dubitô affatto, per tutto il Medioevo, deI loro                                la bonne heure) der gemassig-te (l?!) Monophysite, Severus,
carattere apocrifo•.••                                                                       Patriarch v. Antiochien". Que nos lecteurs jugent eux-mêmes:
      L' Erdmann (Cesch. d. Philos., l, p. 235) avanzô l'ipo­                               comment le chef même de l' hérésie peut·être un monophysi­
tesi che g-li scritti dello pseudo Dionig-i siano da attribuire                             te modéré? Mais ce n' <st pas tout, presque au début du mê·
a U'1 Sinesio, cristiano" ma educato nella scuola di Prodo.                                  m~ article nous retrouvons une phrase surprenante, la voici:
Secondo l'Ueberweg essi furono composti verso la fine dei                                    < Einige Stellen bringen den      Verfasser (Denys l'Aréopagite)
sec. V, perchè contenil'0no espressioni adoperate nel Concilio                               unzweideutig (sans équivoque) in Verbindung mit dem be­
 di Calcedonia (482) e nel decreto dell' imperatore Zenone                                   kannr~n Paulus Schühler ». Est-ce que ces paroles énig-mati­
 promulgato nel 451. Mag-gior ampiezza di ricer·                                             ques ne signifient pas que Stig-Imayr commence lui-même à
 che rigoros·amente scientifiche dimostrano                                               / s'en douter qu'au fond du pseu-lo·Denys se trouvent des
 i 1a v 0 r i di H. K 0 che J. S t i g 1 m a y r, i qua 1 i ha n­                           é~nts du vrai Aréopagite? Ne se retire,t·il pas dans <les po­
 n 0 e s a uri e n t e men t e d i m 0 s t rat 0 che g 1i sc ri t­                          sitiuns préparées par avance?
 t i p s e u do· are 0 p agi tic i fur 0 n 0 corn post i i n
 Siria verso l'anno 500 e dipendono in gr an
                                  °
 par t e d a 1 n e '0 J> 1a ton i c Pro cl 0 (I).


   (1) Cette notice est basée sur les renseignements (aux de Stigl­                        le mot Schriften. Mais les Monophysites n'ont pas citè de< texle9
mayr et de Koch puisque dans le compte rendu du colloque avec les
Monophysites en 53' il Constantinl'ple, on a nullement contesté l'e­
                                                                                      'J précis de Denys et ont fait appel à l'opinion de plu<ieurs anciens
                                                                                           Pères, parmi lesquels à Denys l'Aréopagite. L'évêque Hypace n'a
xistence des écrits de l'Aréopagite, comme l'assure contrairement à                        pas voulu convenir â ces opinions, supposant qu'elles ont été      fal~
la vérité Stiglmayr en traduisant faussement le mot .testimonia. paf'                      sifiées par les anciens Apollinaristes.


                                                                    ~




                                                                        ,-..,,'   ."'.
XXXII

                   Dans l'énorme ouvrage portant le titre: • Theologia
             DOJ{matica •.•• auctore MARTINO JUGIE ex August. ab. Assum.
             ptione. Parisiis Letouzey 1935. Tomus V, pag-. 416, à l'arti·
             cle IV, où d'après Joseph Lebon il est question De primis
             DJdoribus jJfonophysismi nominalis. nous rencontrons le pas ­
             sage suivant: « Pseudo· DIonysius Areopagita - Celeberrimus
             ille f.lsarius, qui in theologiam tum Grae~orum, tum Latino­
             rum tantum influxum habuit, ad Henoticianorum factionem
             pertinuisse videtur; cujus script a primus omnium in medium-'
             protulit Sever us Antioehenus, saeculo VI ineunte.. On voit
             que l'auteur de ce passag-e puise tous ces renseignements
             historiques, absolument faux, chez Stig-lmayr, mais comme il
            est d,émontré par des documents irréfutables et certains et
                                                                                  LA VIE DE DENYS L'ARÉOPAGITE

         ) 1 par les, témoins les plus sûrs que les écrits de D. l'Ar. ont
         , existé bien avant le VI siècle, même d'ap/ès l'awu de Sti·                ~~ V   f:Q   1)   E   D'A TH È NES

             g-lmayr et de Bardenhewer; toutes les tentatives de ranger
             Denys l'Aréopagite parmi les monophysites ne peuvent pas                       ET SON IDENTIT~~

             être prises au sérieux et tombent d'elles mêmes.
                                                                                      AVEC DENYS DE PARIS

                   M'étant proposé dans cet ouvrage la défense de l'apo­
             stolicité des oeuvres de Denys exclusivement du point de vue
        (
             llis!9ii.9ue, sans entrer dans des subtilités théologiques, il me
             parait du point de vue psychologique tout-a-fait impossible
             qu'un écrivain monophysite au moment de la lutte la plus achar­
             née des deux opinions, écrivisse pour défendre son hérésie des
             oeuvres reçues par l'Eglise comme orthodoxes, que les catho­
             liques, de leur côté, y trouvassent des arguments contre le mono ­
             physisme et que les monophysites consentissent de subir l'écrou­
,.f.;        lement de leur doctrine plutôt que d'avouer que les armes em ­
           ployées contre eux étaient de leur propre fabrication. et enlin que
         ' les autorités tant ecclésiastiques que civiles ne reconnussent
ri"     (
             et ne devinassent la main du faussaire, leur contemporain et
             collègue en hierarchie ecclésiastique. ,
1·
t
!
,
1




                    Notice biographique sur Sàint Denys


                  Saint Denys fut, comme nous le rapporte Saint
          ~ Luc dans les Actes des Apôtres (XVII. 22), par­
     •
     mi les premiers Athéniens convertis au Christiani-   JI
            sme par Saint Paul en l'année 54 de l'ère chrétienne, J
            lors de son fameux discours devant l'Aréopage qui
            débute ainsi: (Athéniens, je VO'lS vois en toute JJ
            chose religieux presque jusqu'à l'excès. Car, pas­
            sant et voyant vos idoles, j' ai trouvé même un. au­
            tel où il était écrit: au Dieu inconnu. Or, ce que
            vous adorez sans le connaître, moi je vous l' annon­
            ce etc. ".                              :
                 (XVII, 34) ~ Quelques-uns, cependant, s'atta ­
           chant a lui, crurent, entre lesquels Denys l' Aréopa.JI
           gite ~ fe~!'1e du nom d«:_Dam~is, et d'autres
            avec eux,..
                 Il est de toute évidence que l'Aréopagite ne
           peut signifier autre chose que la qualité de membre
           de l'Aréopage.
                 C'était le tribunal suprême d'Athènes: ses o­
           rigines se perdaient dans la nuit des temps. Il était
           composé de SI membre qui se complétaierit par coo­
           pération parmi les familles les plus illustres et les
           plus considérées d'Athènes.
                 Il est hors de doute qu'on exigeait de ses
           m~mbres une connaissance profonde de la philosophie
           et du droit~"Commë à cette époque les phlfôsophi~s
.~



                                                                                                                            5
platonicienne et stoïcienne étaient les plus appré.
ciées, il est clair que Denys l' Aréopa~e dut être                    res, à commencer par ses comemporains, ont tran­
versé dans ces dellx~o~~j;;-;;-~an~-q~- celaT~mpê.                   scrit, reproduit ,. et paraphrasé ses lettres et ses pa­
chât de se servir largement des méthodes d'investi.                  ~~e.s; il e'~'t'-;;-êmele'pr~;;;j~ria~~I~_ ~~<:iens Pè·    J]
gation du Stagyrite, jusqu'à tel point que Saint Tho­                res_,,~ui_~ll_tr hon,l?eljrA' êtl"~~'lté, car jusqu'à
mas a pu le compter aussi parmi les Aristotéliciens.                 la moitié du V siècle, on ne commentait que les
                                                                     Saintes Ecritures.
II n'est donc pas étonnant que, professant un va·
ste synchrétisme, comme la plupart des gens de                               Nous puisons dans ses propres écrits la plu.
haut~ 'cùlture intellectuelle à cette époque, il ai t res­             part des renseignements sur sa vie. D'après sa let-
senti la nécessité de justifier sa nouvelle foi d<lfs              A tre à Polycarpe, sa subite conversion fut occasion­
des ouvrages qui constituent lapl,us ~ncienne {Xpo· JI                 née par le prodige d'une éclipse du so~il, survenueJ
sition syst~matique du dogme et durituef ~hrétiells,                   contrairement aux lois de la nature, qu'il avait
et qui sont en même temps l' interprétatj;~'-ia-ï)llIs                 observée à Héliopolis, en Egypte, en compagnie de
profonde et la plus subtile de la pensée de Saint                      son ami' le sophiste Apollophane; eIIe J'a beaucoup
Paul. Celui qui fut élevé au troisième ciel souleva                   impressionné et il n'en a connu la véritable signi­
devant lui le voile de ses ineffables théophanies et)1                fication qu'au moment où il fut renseigné par SaintJj
l'Aréopagite nous y associa dans ses écrits.                          Paul sur la divinité du Christ et la date de ~t.
      C'est, de lui que nous tenons la division deS) r                      Au moment de l'éclipse qu'il a observée a Hé­
Anges en trois hierarchies et neuf ch~;;-~~~e~onn~e )                 liopolis, il devait avoir vingt,cinq ans selon la men.
par l'Eglise comme vérité de foi; c'est lui qui em·                   tion dans les «scholia» de Saint Maxime et la let.
ploie pour la première 'fois le mot «trias ~, qui a                   tre apocryphe à ApoIIophane; on en déduit qu'il a
                                                                      dû naître en l'année 9 de l' èr~.!:~I.étiennt:~'il


                                                                                                                           l
donné le premier une signification chrétienne à des 
expressions 'philosophiques telles qu'« hypostasis ~                 avait 43 ans au moment 'de sa conversion.
et «extasis», et qui seul en littérature chrétienne,        J       .       Son maître, après Saint Paul, fut ~érothé~
suivi par Clément d'Alexandrie, a donné aux moi­                     dont" il s'exprime avec la plus grande veneration
nes le nom de thérapeutes, employé déjà' par Phi­                    dans ses livres. Il raconte qu'il a été présent avec
                                                                     lui et les Apôtres à la mort (dormitio) de la Sainte
lon le Juif. C'est ainsi qu'il jeta le~.2r.e_lTIi~EL «>0-   J
                                                                Xi	 Vierge. Dans la lettr~.l..1?émophile, il nous fait
de.ments _~~I~IJhU.<>,s_oph~e "et ~d'~-ia- tl;éologie ch;é· J
ti~~~.es et devint le maître incontestable de la my·
                                                                    savoir qu'il fut, à l'Ile de Crète, l' hôte de Carpus,
stique chrétienne de tous les âges.                                 mentionné en Saint Paul. A en juger des titres de ~

                                                                                    de~ustres
      Dès le 'début, son influence sur la pensée chré·              ses oeuvres et de ses lettres, il était en relation
tien'ne fut si grande que la plupart des anciens Pè­                avec beaucoup                        de l'époque aposto.)
                                                                    lique, t.els que 'SainUc:~ Apôtre et Evangéliste,
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Em Bulhak Authenticite Des Oeuvres De Saint Denys Lareopagite Rome 1938

  • 1. 1182:1-5 l": ': ~- ~'JP'"'"{'''l':'",~ .:!' - , - ; ' ",' ~ , ' l' . i'. ' . l; , 'AUTHENTICITÉ DES OEUVRES' DE r·~}f~:.,~~'int l .'. :r:,:,~~~;~~'''':, ~~.~:;., Denys l'Aréopagite '~p~~:J~~~;'~>;l~:~:. ,1i. l' ~l,J, ... r.,.~ i';( l~, ~f >'( ,''i.'~ ,·:r,t"::o 11 ," ,'r;.~ v, ÉVÊQUE D'ATtlÈNES ET DE LUTETIA IN PARISIIS • et sa Réintégration sur le siège épiscopal de Paris .:.~ . par , ~ 1 '" Le Prince EMMANUEL BULI1AK:' ~,~ .. ,. "1 " f "• • • .' ....... " <, '"
  • 2.
  • 3. 118215 . AUTHENTICITÉ des Oeuvres de Saint Denys l'Aréopagite ÉVÊQUE D'ATHÈNES ET DE LUTETIA IN PARISliS et sa Réintégration sur le siège épiscopal de Paris par r Le Prince EMMANUEL BULHAK . -, ~_. il',' 1 '- .... ­ l, .,..;. ,,.:. -! iJ~ . ,~ ": . ' .-, . : : -: -.i" ~ ,.; :.. :;-. ROME MCMXXXVIII. " l. ' .;.: .. _~ ();,} . ;-. ~ " - ..-:;~ ~ ':~~ "
  • 4. ~'-;"'-'''-~'. " i. c: • --_,=::l...-:...,- ~-.~;...~:.----.;:;ss~_': "~" PRËFACE ST. DE:oiYS DES GAULES et ST. DE~YS D'ATHÈNES ne font ils qu'un? et les oeuvres connues sous son nom sont-elles à l'un ou à l'autre, ou à un faus­ saire quelconque? Poser ces questions n'est·ce pas défen~re une cause perdue d'avance? On nous objectera qu'il ne se trouve actuelle­ ment personne, même au diocèse de PARIS, qui croi· rait à l'identité des deux DENYS et que l'authenti­ 1 1:-':STi.TUT J cité de ses oeuvres est' définitivement ébranlée par CAl! ,I}U(H~E Dt ~IÀa.iS, les études de savants allemands: - On nous rappeIIe~~ que telle e'st l'opinion' gé· néralement admise dans le monde entier, opinion propagée par l'enseignement dans les séminaires et dans les universités catholiques. Soit. Mais alors la science du clergé serait en contradiction avec l' af· ," firmation de l'Eglise, puisque jusqu'à ce jour le bréviaire romain (1) ne nous parle que d'un seul " t, '- ' DENYS,: et l'Eglise lui attribue les oeuvres connues ',' ,,,.­ sous son nom. Nous allons tenter de mettre un terme à une DROITS DE TRADUCTION, DE REPRODl:CTION ET D'ADAPTATION anomalie qui ne peut que troubler les intelligences RÉSERVÉS POeR TOUS LES PAYS et les consciences, et avoir la plus fâcheuse réper- COPYRIGHT 1938 DY PRINCB EMMANUEL BULHAK (1) Appendice: Texte 1. WESOLA NEAR W ARSA W -'-;~î.::-::;. , , " .M," .A,
  • 5. VI VII .... cussion sur les actuelles tentatives de rapprochement menteur, d'imposteur, de faussaire, de plagiaire, avec l'Eglise orientale, qui jamais ne consentir"a à d'ignorant de toute philosophie, enfin de païen, de abandonner une croyance établie depuis des siècle, loup se faufilant dans le bercail de l'Eglise. celle d'un DENYS unique et de l'authenticité de ses '. Mai sce n'est pas tout. oeuvres. L'écrivain, dont les oeuvres furent proclamées Selon moi, il faut se poser comme règle qu'en au concile de Latran, par le Pape MARTIN 1 en traitant des croyances séculaires, sur lesquelles sont 64Q, comme étant des plus orthodoxes et appartenant basés le culte et le rituel de l'Eglise, croyan ces au disciple de SAINT PAUL, et sur l'autorité duquel adoptées par les intelligences les plus éminentes, tant s'est cristallisée définitivement toute la dogmatique en Orient qu'en Occident, on doit plutôt cher~~er de l'Eglise orientale dans les écrits de Saint Jean )i à les _ ~éfendre qu'à les attaquer, et ne ceder que Damascène, S1:Ir lequel Saint Thomas d'Aquin ap­ devant l'évidence. Il ne raut pas toucher d'un coeur puie toute sa doctrine sur la Trinité, et qu'il cite en léger aux t~~_diti~s acceptées par le tribunal suprê ­ dix-sept cent deux endroits, que Saint Bonaventure me de l' humanité, lorsqu'on ne pos~ède rien pour ne fait que paraphraser dan s ses traités et qui fut les remplacer. la source du courant mystique dans tous les âges, Dans le cas qui nous occupe, cette manière est, par les scientifiques allemands modernes, sur­ d'agir serait non 'seulement une mauvaise action, o tout par son contempte~lr le plus acharné, un jésui­ mais' presque un sacrilège. tes vieilles croyan ces de te du nom de Stiglmayr. dénoncé comme hérétique. l'Eglise n' ont· elles pas un fondement plus solide que Et le plus étonnant, c'est que tous les écrivains certaines légendes, ne reposant sur rien, sinon sur modernes, même ceux de France, subissent avec une ". l'imagination déréglée des conteurs allemands? insouciance inouïe et un manque de discernement . Jamai_s personne, excepté le divin Maître, mort absolu l'influence des critiques allemands (soi-disant tJn --'> ,1 --­ Il sur la Croix, les Apôtres et les Evangélistes, n' a.'"' '.­ ~" scientifiques) qui leur en imposent par leur érudition été plus outragé, bafoué, vilipendé, que Saint ï:>e': >-,.... t et leur minutie dans les détails. On les croit sur 1 nys; l'interprète le plus fidèle des enseignemt:nts de , Saint Paul, et l' Evangélisateur des Gaules.' . " . ~ .If ~ parole sans vérifier leurs sources et discuter leurs assertions. De façon que Stiglmayr, dans sa présom­ Son proRre peuple l'a abandonné à ses enne- ., ' .. ~.. ption toute tudesque, s'est cru autorisé à s' excla ­ mis. Ses cendres ont été jetées à la voirie; son pro-, " ~":.. . mer que. depuis qu'il a parlé (en regard de l'au­ ( pre clergé l' a renié. L'insigne philosophe, ~ .·".~f;;'!' " thenticité), • les annales de cette controverse, enta- '1 d'oeuvres, qui o~ervi de fondement à la théologie' : ':;~';:~,,;:.~ mée depuis des siècles, sont révolues». jl gulalre de ettoute notre d~v~~ues. ainsia ete Eier~~ an- -:_~.,.':~2;f.~·:;' cflré~ienne qui sont cIvIlisatIOn, ~a, traIte de.- '::"',';t,',l;. '. ­ Enfin, à force de rabaisser les oeuvres de St. Denys au rang d'apocryphes, on est parven~ à les ~. "1-'. , CJ"J;~,i~à}~!';
  • 6. VIII IX -~ faire complètement oublier, à tel point que des hi­ Que les Protestants se soient attaqués à ST. DE­ storiens sérieux d~ Ch;istianisme n'en font même NY'; l'Aréopagite c'est compréhensible. A ceux qui pas mention. nient la tradition et qui se sont insurgés contre l'au­ L'idée de m'occuper de l'auteur dp.s oeuvres torité de l'Eglise, il était absolumt:nt nécessaire portant le nom de l'Aréopagite et de leur authenti­ d'éloigner un témoin peu commode des temps apo­ cité m'est venue à un cours sur l'histoire de la Phi­ staTiques et de diminuer l'autorité du théoricien de losophie médiévale du regretté François Picavet, pro­ la hiérarchie sacerdotale, du «doctor hierarchilUs» fesseur en Sorbonne. C'est là que j'ai compris t~u­ commè on l' appellait au Moyen Age. te l'importance des oeuvres de St. Denys, que non La Réforme, au fond, ne fut que la révolte du seuleme:1t elles furent la base de la th~gie chré­ vieil esprit germanique contre la civilisation greco·la­ ~ tienne, mais que, depuis qu'elles ont été traduites tille dont le catholicisme était le propagateur. La Ee­ par Scot Erigène, eIles ont servi de point de départ ligion n' y fut qu'un prétexte pour déchaîner la bê­ à_ toute la pensée P~iIosophique occidentale, tant au te humaine qui sommeillait sous la mince écorce de j Moyen-Age que dans les temps modernes (1). civilisation chrétienne. Cette disposition d'esprit per­ , l' ai été frappé de l'entendre nommer par Pi- ce dans la célèbre formule de Luther: «Esto pec­ cavet pseudo-Aréopagite. Je me suis demandé com­ cator: pecca fortiter scd fortius crede », et dans l'ir.­ ment les docteurs de l'Eglise. les penseurs les plus terprétation qu'il nous en donne; «Il nous suffit que ~ éminents, les plus grands érudits, de célèbres gram­ nous ayons connu r Agneau de Vieu qui efface les mairiens de la langue grecque auraient pu prendre péché, du monde; le péché ne peut détruire en nous un païen pour un chrétien, un hérétique pour un or­ le règne de l'Agneau quand nous forniquerions et thodoxe, .et leur contemporain pour un écrivain des tuerions mille et miIle fois par jour». premiers temps apostoliques, et je me suis tout de Nous pouvons excuser les critiques du XVII suite douté que cette opinion était erronée et qu'il fallait en chercher la source dans la partialité des i siècle qui se sont rangés du côté des critiques pro­ testants, puisque c'est un fait avéré qu'en 'combattant critiqu~~.PEQteJit~l1ts, qui ne cherchent pas la vérité des ad versaires obstinés on se sert souvent de leurs pOlir eII(O:-même, mais qui tiennent pour leur tâche propres armes et on subit inconsciemment leur in­ .principale d: entamer les fondements des vérités chré­ r fluence. Les Cath:>liques, ne voulant pas paraître naïfs '/'] tiennes et de renverser le piliers de l'Eglise. devant les protestants, les ont surpassés dans leur hypercriticisme. D'ailleurs il ne manqua pas de se 1trouver parm..i eux des écrivains sympathisant avec la (.) Voir ma préface à ma traduction polonaise d'es oeuvres de De-. Réforme, lesJansép~es et les Gallicans. nys p. XI.
  • 7. x XI Nous pouvons excuser également les écri'ains té convenir que la vraie foi en Dieu et en la Tri­ allemands, même catholiques, puisque leur civilisation nité (De Vera Fide Orthodoxa) de St. Damascène est est toute protestante, comme nous le voyons claire­ entièrement « calquée» sur les écrits du faussa!re et ment dans cet aveu du célèbre patrologue allemand, de l' hérétique? RRDEXHEWER qui dit « que la critique historique En ce qui concerne DccHEsxE, il ne s'est ja­ (scilicet scientifique) ne s'est réveillée qu'à l' ép~que mais occupé ex rrofesso de Denys, et il était à pré­ de la Renaissance» 'oir qu'il se rangerait du côté des protestants, Je comprends bien l'acharnement des historiens RHIFFOL n'a fait que reproduire mot à mot les allemands de la philosophie, puisque l'attribution d'A­ a5sertions de Stiglmayr dans son Histoire de la Lit­ reopagitica à Denys l'Aréopagite ferait évanouir la téra ture Chrétienne. légende, si chère à leur coeur, de l'influence du néo­ DE VULF'F s'appuie sur Koch et Stiglmayr, mais tft3 platonisme sur la formation des dogmes chrétiens et il donne l'impression de ne pas avoir lu attentive­ 1 entraînerait le remaniement de fond en comble de ment Stiglmayr même, puisqu'il place l'apparition tlf3 A l'l1IstoJreCTeTi philosophie telle que l'enseignent des oeuvres du fallssaire au « grand colloque» de 1 lIeurs plus renommés savants comme ZELLER, DE­ Constantinople (531) avec les monophysites, alors que 'ER'EG et autres. Stigll11ayr et Koch les font paraître en l'année 500. Mais ce que je ne peux comprendre, c'est in /Du RA'TEL, le seul qui, au fond, est indépelldant, position prise par les Catholiques français modernes. et qui a étudié la question aux sources dans son qui, ayant oublié les travaux admirables de leurs pré­ étude remarquable sur « St. Thomas d'Aquin et le ) décesseurs les plus proches, tels que l'Arche;êque pseudo-Denys », se range aussi, on ne sait pourquoi, c:Qar~; et d'autres défenseurs de l' authentir.ité ~ du côté de ses contempteurs quoiqu' il.ait réuni lui- , Oeuvres de St. Denys, comm Rohrbacher l'abbé:y!': même maintes preuves de son authenticité. "!I ~di~ l' abbé~ël A~an re: etc ... et de' Si je me suis arrêté sur la question d'un ou ces CTrands défenseL:rs de l'authenticité, du XVI II siè­ de deux Denys, ce n'est qu'incidemment, en cher­ c1e,"'comme le pèremalloix,r1?eR~beis etc... ~_n­ chant le lieu de son martyre; et même, en ce qui ~~-;'d~riil~) et autres, ont p~ -~e ranger presque concerne cette question, à mon grand étonnement, tous du côté des contempteurs de l' nuthenticité de j' ai vu que les objections des partisans de deux De­ ses oeuvres. nys s'appuyaient souvent sur des faux et des men- Comment TIXERO!T peut-il considérer d'un Cô' songe,s, et que, même de ce point de vue, la mentionJJ té Denys comme faussaire et sectateur du chef des de St. Denys dans le Bréviaire Romain, rédigée avec monophysites Severus d'Antioche, et d'un autre cô- un tel soin par Baronius, restait intangible. (Voir ma C ­ traduction des oeuvres de Denys en polonais).
  • 8. XII En ce qui concerne l'authenticité des oeuvres de ST. DEWS et l'époque de leur apparition, je me propose d'en parler dans un prochain chapitre. Ici je vais m'étendre sur l'Identité des deux Denys, Appendices se rapportant à la Préface qui, à vrai dire, se résump. en laquestionde J'é P()')' ,(1] '!I que où l'on doit mettre l'évangelisation des Gaules. ~ Est-ce au temps apostolique ou - il. une époq~e plus rapprochée? Et, supposant l'introduction du ·Christiani­ sme dans le midi et le centre des Gaules a~remier siècle, est ce que rien ne s'oppose à ce que le chri· stlanisMe soit déjà arrivé à cette époque à «Lute­ l PIERilE BA TIFFOL. - Allcic1/1/cs littératures {hrNiC1lllcs: J. La Littératm'e C"ccque, p. 329 - Le faux Aréopagite. « La question de ]' authenticité des écrits du soi.disant Arbpagite est bien définitivem(nt résolue d<llS le sens de la négative ... >. tia in Parisiis» ? L'opinion qui veut les mettres à la fin du IV siècle (Baul/'garten· Kreuser) repose sur des nguments insuffisants..... les phrases de Grég-oire de Kazianze (orat. XXXVIII, 8) et de Jérome (Epist. XVIII, 9) où l'on a cru reconnaître des emprunts aux faux D,mys, ne fournissent que des présomptions très faib! es, En réa 1 i té, 1e fa u x Den y s a été produit pour la première fois (?) al! Con· cil e (?) de C 0 n s tan tin 0 pIe de 5 3 3 .•.. (Il?). «Le 1 V cha pit r e cl e s Nom s Div i n s dép end sûrement d'un traité du néoplat0nicien Proklos: le: De malorum subsistentia •. «Si l'on observe, avec quelle rigueur, sur l'union des deux natures, le faux Denys se conforme aux formules fixées par le concile de Chalcédoine, on ~(ndura qu'il a écrit pas· sé +5 r... D'autres parallèlismes avec Prcklos perm€ ttent de croire qu'il dépend de traités de Proklos composés après 462. E,fin si l'on tient compte qu'il parle du Credo comme d'un chant de la Messe, et que le Credo n'a été introduit dans la liturgie de la Messe qu'après 476, on pourra fixerl' an­ né~ 476 comme le terme extrême antérieur à r activité litté· raire de notre au t€ ur >. L'oeuvre de D. A : « l' r 0 du i t eau con cil e (?) de -.. 533 paLles monophysites à)' appui de leurs e r r e urs, e II e~ est rée usé e l' a rIe s c a t h pli que s
  • 9. XIV XV co m m e un a p 0 cry p h e (?). L' a t t i t u de des c a­ posé de l'enseignement de l'Eglise que nous rencontrons t h 0 1 i que s pen dan t t 0 u t le VIs i è ~ 1 e e t dan s dans les écrits montre de multiples et profondes empreintes la première partie du VII fut si défiante (?) de l'influence du Néoplatonisme (?). On y dévéloppe avec envers un auteur qui. ménageait les mono· prédilection l'idée du l'UN ("Ev) primordiale (anfanglose) de p h y 5 i tes a v e,c une SOr t e d' a f f e c t ion > ... la provenance de toule chose de, lui (:-tp6oèo;) et du retour Quelle blague! Si Léonce de Byzance~ le plus célèbre vers lui (€r.la~pD'!,"i)) etc ». «Um das System des Proklus 'lUS adversaire des monophysites, la plus grande gloire théologi­ dem Felde :tu schlagen, hat er demselben ein christliches que du VI siècle, avant et après les disputes de Constanti­ System gegenübergestellt, welches in demselben Farben schit· nople depuis 518, d'après Stiglmayr même, s'appuyait sur terte und flimmerte und an Strikter Dreileilung, an gottlicher D"nys contre les mêmes monophysites .... Transzendenz und Supereminenz, an Lichtstromen, die das Il est révoltant de voir un écrivain consièéré comme sé­ All durchfluten, an Vesachtung des Materiellen, an SU'eben rieux propager des erreurs pareilles en répétant les propres und Rückkehr von geteilter Viel~eit zur Ungeteiltheit und mots du jésuite allemand Stiglmayr. Einheit, nach Reinigung, Erleuchtung und Einigung mit Gott» «Toute contestation au sujet de l'authenticité cesse après u. s. w. in Keiner Veise zurücks:and. (tout ceci est copié de le concile de Latran en 6-}9, où le pape Saint Martin 1 in· il!. Koch; voir ma critique détaillée). voqua à plusieurs reprises le témoignage 'du faux (?) Denys, Quelle horreur, le plus célèbre historien catholique alle· et démontra qu'un passage, où le monofhysisme était for­ mand transcrit ici la page la plus impie et la plus absurde mellement enseigné, avait été séritusement altéré par le pa· de Koch, où il fait déduire de Porphyre et de "'--Proclus Il triarche monothélète d'Alexandrie, Cyros, dans l'intérêt de toute la doctrine chrétienne cinq cents ans après J. C. " l' hérésie ». Il est évident que Bardenhewer,< sur les traces de Koch, Dans une nnte en bas de la page, Batillol ajoute: «Nous tient le pie u x Porphyre pour foridateur de la théologie' donnons les conclusions du P. Stiglmayr... , d'après la recen­ chrétienne et fait dériver toute la doctrine catholique, même siun du P. de S1ll~et. Revue des quest. hist. t. XIX (1896) celle sur la Trinité, des néoplatoniciens de Proclus au V siè­ 1 de! C'est en ceci que consiste le « ré ve i 1 ct e 1 a cri t i - p. 29' p. 6106q. l 1 que hi s t 0 ri que» à l'époque de ·Ja Renaissance. Bar­ denhewer évite prudemment de dire: de la Réforme, et ne BARDENHEWER. - Pseudo Dioll)'s"',s Areopagita dans Geschiclde cite que Lorenzo Valla de l'an. q57, omet les protestants der Altki1"Chlichen Literatur. t. 1 V. et, parmi les critiques, arrive directement àJean l'Ilorin en 1659. Ell général il ne fait que paraphraser les opinions de Koch p. 28 3 « Comme de nouvelles études l'ont prouvé, ces écrits (non et de Stiglmayr, mais il ne se prononce pas pour l' hypothè. p. 293 Denys mai s ses é cri t s! ) se tienne III en toute conscien ­ se de Stiglmayr que l'auteur en fut Sévère d'Antioche. Il ce et tendallcieusement à cette manière de s'exprimer qui dit que Stiglmayr et Koch ont :prouvé ; dans leurs brillantes e'il propre aux représentants du Néoplatonisme et spécialement études l'é?oque de l'apparition des Areopagitica... que l'au ­ à Proclus JJ. « Die Form geht Hand in Hand mit dem Inhalt. teur s'appuie sur les Néoplatoniciens Proklos (-}10-481) ... p. 294 Auch die Dustellung der kirchlichen Lehre wird gekennzeich­ Il n'est ni monophysite ni cathéllique... etc. net durch mannigfache und tiefgehende neuplatonische Re, Les premières traces des Areopagitica apparaissent au p. 29' miniszenzen » (voya Koch a a 0.9ff.). « Toul aussi bien l'ex c,)mmencemel1t du VI siècle. Ce sont les citations chez Se· 1 'f
  • 10. XVI XVlI verus, patriarche d'An tioche (512'518 J. Le moment de leur composition est marqué par des bornes bien précises. Ces oeuvres ont étÉ faites SUr la limite du V et au VI siècle. G. BARDY. - Lifléralure graquc d/n!ticllllc. Libr. Bloud et p. 296 Les plus anciens commentaires sur les Areopagitica da. Gay (1927) p. 176. Pscudo-.-J.rëopagilc. tent de la première moitié du VI siècle (de Jean de Scy. thopolis et de Georges de Scythopolis, Jean de Scythopolis • C'est vers la lin du 532 ou le début de 533, qu'au étant mort en 530) (1). colloque de Constantinople, On invoqua, pour la première lIIais tout ceci ne concorde pas avec ses propres paroles, fois l'autorité de l'aréopagite Denys ». • C'était la premiè. où il est question des ceuvres de l'Aréopagite, au III, re fois que ce témoignage était cité dans lés controverses '. au IV et "U début du V siècle, dans ses articles sur C'est faux! archifaux il St. ]e"n de Seythopolis, Grégoire les fausses lettres de Clément de Rome,'- sur l' historien Ma­ de Scythopolis, Serg-ius de Rasaina - et surtout Léonce ruta de Maiparkat et SUr Izaac de Ninive et à la même pa­ de Byzance depuis 500 (d'après Stiglmayr lui même) - du ge 282 où Bardenhewer traite du PSE udo·D. A.. il dit: ••.. (e­ côté des orthodoxes, et Sévérus d'Antioche. Ephre m d'Antioche sist) sogar warscheinlich, dasz der sog. Aréopagite schon vor et autres du côté des monophysites, le traduisent, le com­ dem Jahr~ 500 aIs Schriftsteller aufgetreten ist ». mentent, et en font usage. Mais M. Bardy est beaucoup plus circonspect, il a lu DR. GERHARD RAUSCHEN. _ Dans son excellent personellement et plus attentivement Je père ]. Stiglmayr: compendium de Patrologie, parlant du P~eudo.Aréopagi. Das Aufkommen der pseudo·dionysischen Schriften, Feld· p. 437 kirch (1895). On voit bien qu'il a remarqul: que Stiglmayr te, il s'exprime de la sorte: p. 437 • Les études de Hugo Koch et Stiglmeyr 'ont définitivEment prouvÉ que' dans sa traduction du discours d' Hypace a substitué au mot les écrits aréopag-itiques ont é.é composés aux environs latin «testimolria» le mot allemand .Schriften» (scripta), ct que de l'année 50;)..... On peul prou'er que leur auteur a , sur Ce fa u x il a bi,ti tout l'échafaudage de ses men s 0 n­ connu les écrits des Néoplatoniciens, Proclus (t 4 8 5) et, g e s; M. Bardy est persuadé de la fausseté de l'Aréopagite, jusqu'à un certain point, ]' a copié mot à mot, et qu'il mais il évite l'écueil et s'exprime d'une manière très a puisé aussi directement chez Plc,tin (comparez Div. Nom. adroite en cPsant: « L'archevêque» (?) d'Ephèse, Hypati us, t· +,33 et Plot. Enn. 3,2,9), Pour la même époque il aCCllse déclara qu'il ne pouvait accueillir le témoignage, du moment aussi la circonstance que leur auteur connait l'usage du chant que ni Saint Cyrille, ni Saint Athanase (1), ni personne n'en du Credo à la Messe, usage introdu't par les monophysites avait en connaissance. Et, contrairement à Batitfol, il dit: p. 438 Lac rit i que d' H Y pat i u s n'e m p ê cha d' a i 11 e urs à Antioche en 476..... L1 patrie des écrits pseudo.aréopagitiques parait être la Syrie». pas les ouvrages en question de faire leur che min ,1 ans 1 e s c e rel e sor t h 0 d 0 x es. .• 11 ba· se' sa con vinction sur le style et le vocabulaire néoplatl)ni­ r ciens. Tout le reste s'appuie sur Stiglmayr: Proklus, Credo, (1) Il nous est connu en outre par un ecrit polemique de Sé"ère d'Ar.­ tioche contre les opinions de Cyrille qu' tU 511 il recherchait en '.ain / l'apologie de Jean de Scythopolis: elle pourrait donc être composée f à la fin du V, toutefois avent l' annee SIl (consultez Brit. Museum N. DCXXVI p. 497. - - ..i,.e II) ,saint Athanase dans une lettre au pape Marc parle de 80 I~ CarJ()~s du Concile-de Nicée; or il est connu. qu'au XXXI canoriil ~. ~, fin ~I ~5t question d' une priè~e Denys l' Aré~e. , '~ ~.
  • 11. XIX XVIII Mais le Père Théry, voulant tirer de son travail critique Henotikon. et les date de la fin du V ou des premières an· une conséquence quelconque, aboutit à une découverte sensa­ nées du VI siècle. tionelle et poursuit:" et nous aurions en ce cas 'la preuve (?) Il finit son exposé par un compliment au faussa~re: «Il qu'il y avait vers 835 des Grecs à l'abbaye de Saint.D-e~ys ". est à peine besoin ci' ajouter que la valeur intrinsèque de ces Si cette découverte est aussi bien fondée que celle du texte écrit, suffit amplement à légitimer le crédit dont ils ont intégral d' Hilduin, je l'en félicite! joui dans l'Eglise. La perspicacité du Père Théry dépasse tcut éloge, Corn· ment pouvait-il, par des méthodes paléographiques et Jéxico­ logique5, déduire d' u J essai de traduction latine le fait que LE R. P THl:;RY O. P. - Parmi les études phi. cette traduction a été composée non par des latins mais par losophiques médiévales dirigées par 1t Étienne Gilson pa des grecs, et que ces grecs résidèrent durant des années à rurent l'n r 932 deux études du Père do~ini~~Cn, G~J:1é­ l'abbaye de Saint-Denys? C'est son secret. ry. appelées par l'auteur «études dionysiennes »; mais ces D,s questions qui nous importent: l'identité des deux JI ~-;;des ne touchent que de très loin le vrai problème dio_ Denys et l'authenticité. des se oeuvres, le Père Théry ne ~ nysien et, ne s'occupant que de la question de la tra­ parle qu' incidemment dans un passage de l'étude en qu;' duction latine de ses oeuvres par Hilduin, devraient por­ stion, à la page, 55. Il prend pour acquis les résultats de la «'r plut"t le titre d'études hilduiniennes que dionysiennes. critique allemande, surtout celle du Père StigImayr. 11 en est n .n,; l'une de ces étndes, éditée en '932, port"nt le titre tellement imbu qu'involontairement, sans doute, il répète ses < /li!dllill tradllctcur de DCIIYs» le père Théry, même en ce proprps mots ou les paraphrase, mais pas toujoL'rs à propos, qui -concernL' la question de la traduction latine d' Hilduin, ~ ~omme nous allons voir. Il embrouille précisément le terme ne peut sc résolldre à donner une réponse précise. Ayant d'aréopagitisme en l'employant tantôt pour signifier l'au­ assuré il la page 24: « En réalité, la traductio-;;- du Co r­ thenticité des oeuvres connues sous le nom de Denys, tan­ pus Dio n y si a c U lU pH [' abbé dp Saint Denys, malgré tôt dans le sens de l'identité des deux Denys, de manière l'oubli dans lequel la fit tomber très tilt le travail similaire que les lecteurs peu initiés aux questions dionysiennes peu· de Scot Erigène, nous est parvenue dans son intégrité, sons , vent être induits en erreur. Mais ce qui est plus étonnant une forme anonyme, il est vrai, mais indubitablement authen. c'est qu'il tombe lui-même victime de l'équivoque. tiqne", il se rétracte complètement dans sa conclusion à la « ..... L' influence des Are 0 p agi tic a d' Hilduin..•, ~ ~ page I3-1, en donnant à Hilduin deux collaborateurs grecs: écrit.il, l'identité de Denys, écrivain mystique, (1) « l'un, lisant et prononçant le grec; le second, l'entendant et le traduisant ... Si cette première traductiC'n est une tra­ duction phonétiyue. il est bien évident qu'elle ne peut· être (1) Erreur!!! Hilduin n'en a iamais parle: c'est le püe Thery qui l'oeuvre personnelle d' Hilduin... elle est son oeuvre, en 'ce le dit en répétant Ti~~ront qui, à l'imitation d'un Denys de Rhino­ sens qu'elle a été faite sur son inspiration. sa surveillance et korura de Hipler et d'un Denys le Rhéteur de Stiglmayr, invente de' ) sa haute autorité ». « Mais la traduction elle-même, si notre toute piece Denys le Mystique. Hilduin, dans la vie d. e Denys, ne S..' oc.­ .. cupait nullement de prouver l'authenticité des écrits de Den)'s, ce analyse est juste. ne peut avoir été faite que par Un gr e c, par des g r e CS". Don cie P ère Thé r y vie n t Ildont per:.;onne ne doutait, surtout depuis l'envoi ci Louis le Dèb-on~ naire de ses oeuvres par l'empereur Michel Il, mais uniquement de prouver l'inexistence de la traduction : l'identité de Denys d'Athènes avec Denys de Paris. H i 1 d u i nie n n e.
  • 12. i ~ xx XXI avec Denys l'Aréopagite allaient créer au moyen ,îge un état sions manquent de justesse, si certaines doctrines paraissent d'esprit qui devait avoir sur la théologie ulle grande réper. mal s' a c cor der a v e cIe s don née s do g mat i - cussion (1) ». Après ce préambule, peu à propos, le Père Thé- que s fer m e men t é ta b 1 i es, la faute n'en est pas ry s'enfonce dans la paraphrase des opinions de la critique à lui, mais à nous qui ne comprenons plus la profondeur des allemande non sur les «Areopagitica» d' Hilduin, mais s,!r les ses écrits (1). Par conséquent, il faut le commenter, mais non écrits mêmes de Denys l'Aréopagite. et il poursuit: « A quel- le discuter (2). Les < Are 0 p agi tic a» d' Hi 1 d u i n ques exceptions près - Scot Erigène (2) et Abélard (3) - son t r e s p 0 n s a b 1 e s d e cet t e t j m j dit é de j u - tout le monde est convaincu que l'auteur des deux Hi é r a r- g e men t (3). Pendant cIes siècles, ils vont eml'êcher toute . chi es est le disciple de saint Paul (4), le premier des théo- liberté d'appréciation, et il faucIra un long travail cIes éru- 1,. : 10glens. A ' ce tItre, on lUl aUn'b uera une va l eur exceptIOn- ' ' dits pOllr reconquérir les droits d'une critique saine et obje- nelle. 'Personne ne songera à le discuter à fond. A p rio ri, ctive. » il convient d' adopter toutes ses doctrines, comme l'expres- Voilà qui est bien dit. C'est cela que les érudits sion eHcte de la pensée chrétienne. (5) Si certaines expres· modemes appellent 1 a cri t i que sai n e. Nous finissons en exprimant l'espoir de "oir cette intel· l.') Si la constolation de ]' identite de Denys d'Athènes a'ec l' é- ligence saine et incIépendente redresser les d,'fail1ances dans vangélisateur des Gaules et patron de l'abbaye de Saint Denys pou- vait avoir tillé certaine influence sur la diffusion des écrits diony- siens, elle ne pou"ait pas être bien grande, puisque pour les gens de "pl;'llSel: chr0tit'lll1e. est ICl paraphrase des paroles dt' Stiglm<lyr: ( Celte époque la phlS grande gloire de Denys l'Aréopagite ne con~is­ ilLe concile dt: COIl:,lalltinople :oecllllll"nique) et le second Concile L tait pas dans ses oeu'res, mais dans sa courOllne de martyr. D'ail- de :,icée (ol;'cum0nique l:Il ïSj) ont SllrpO~L' d: a ,. a Il c e l'etuthen- leur Hilduin ne s' est pas posé comme but de faire l'analyse des ticite de :--es oel1'·res . ,f oeu'res de Denys. il a écrit seulement sa biographie, et il n' a ja~ I) Depllis les mots" Si certaines. jusqu'à "ses t'crits. c'est ! mais eté consideré comme the'110gien: par conséquent, il ne pou. la par,tplJr:l~e d'un p:lssage de Koch. a Il ne lui a pas tou.iours, Il vait avoir aucune influence sur Ir. théologie et la philosophie du Moyen- s' exprime Koch, réussi de faire COllier d'une maniere correcte I<:s dogme:, chétiens dans le moule neo-platonicien •. Age. Par contre, si }' influence des oeuyres de Denys sur la phi- 2) Cette phrase est de Stiglmayr. losophie médiévale fut décisive. c'est grâce à ses oéuvres mêmes qui portaient depuis le co~mencement Je Ilom de Denys r Aréopagite;-;t (.3) Cela e .. t "enfin l'idée absolument oriJ.,:inale du pére Théry, qui furent envoyées, pour la première fois à l'abbaye de Saî~t~Deao exp:-imée dans les pnroles de Stiglmayr et de Bardenhewer, mais nys, par le pape Paul l en 758, et la seconde fois par l'empereur comprise:- toui. à fait à rebours. li: 1-lilduin "ollte in seiner « Yita)) d'Orient Michel II le Bègue en 827, surtout depuis qu'elles ont étè des Pariser iLirtyrer Dionysius feiern. ein lrrtum, der d<ls ganze :Iittel- traduites, non par Hilduin, dont personne n'a retrouvé la traduction, alter hindllrch herrschend blieb, Bardenhel'er T. IV p, 287). Car s'ils lmais pIr Scot Erigène qui fut la «vraie suurce de la connaissance de ont imputé à Hilduin l'invention d" a"oir propagé l'aréopagitisme ,!Ices oeuvres par les théologiens du Moyen-Age), comme l'a''oue le de 8~I1Y:' de P<'l.ris. c· est dans 1(' sens de r identi té de la personne .' père Théry' lui-même. ' de DellYs d' Athènes l autrement Aréopagite, avec le martyr de Paris; (2) C'est très douteux. m71is jamais il ne leur est venu en têle la folle idée de dire que (3) Il est de l' èpoque beaucoup plus tardive. Scot et Abélard l'aréopagitisme des écrits qui portent depuis des siècles le nom de Ct 1 [42) sont cons ide rés comme hérétisants. Denys l'Aréopagite fut inventê par Hilduin. (4) Je ne peux pas deviner dans quelle intention le père Théry )l'on, ce n'est pas en croire ses yeux! L'auteur de cette bévue, ? (l omet le Traité des Noms Divins, la Théologie Mystique et les Let· tres comme si on ne les attribuaient pas, au Moyen,Age, à Denys le p. Théry s'oublie tellement qu'il confond la question de l' identÎ- te des deux Denys, avec la question de P authenticité des écrits de 1] l' Arêopagite, Saint Denys l'Aréopagite qui n'a été soule,'ée qu'au XVI siècle) (5) Tout ce passage depuis les paroles ,A ce titre. jusqu'à par Lnther!! t
  • 13. f XXII XXlII lesquelles l'Eglise serait tombée en se fiant trop aux textes r immense influence que cela avait sur le développement d'un faussaire que mm. Tixeront et Théry appellent du nom de la philosophie scolastique au Moyen Age, oubliant la de Denys le Mystique (1). constatation que fait le Père Théry lui-même à la page 162 Les dehors scientifiques, la virtuosité technique et les de son étude hilduinienne que: «Pour tout le Moyen-Age tendenees m Jdernistcs éblouissent tellement les critiques mo­ Scot Erigène est le premier traducteur de Denys; c'est par , dernes qu'ils ne remarquent pas les manques de vraisem· sa traduction que pénétreront en fait dans la philosophie et blance, de logique et même de vérité dans les exposés de ces la thé::>logie les doctrines dionysiennes». Le père Michalski i savants, prenant pour acquis leurs intentions, sans se troubler fait enfin grand cas du comElot, découvert par le père Thé­ ., de savoir s'ils les ont démontrées, et même, si leurs conclusions ry;~des amis d' Hilduin, Hincmar de Reims et Anastase le répondent aux prémices qu'ils se sont posées. Leur érudition Bibliothécaire de Rome~ (bien plus compliqué que celui, inven­ té par Stiglmayr, de Sévère et de Zacharias), pour décider le et leur nom seul leur imposent, surtout si ces écrivains ap­ .' partiennent aux ordres qui ont la réputation de la science. pape Nicolas [ (858-867) à blâmer la traduction de Scot afin de La critique actuelle ne cherche plus la vérité, mais suit venger l'oubli dans lequel on a laissé la traduction primiti­ aveuglément les autorités en vogue, et comme la mode chail' ve du feu Hilduin. (Hilduin étant mort en 840 ou en 842). ge il tout instant. ainsi la critique est continuellement il la Voilà à quoi aboutit la critique de l' "cole moderne. Pour­ recherche des nouvcautés aussi extravagantes qu'elles pa­ tant le père Michalski est un savant connu en Allemagne par r:lissent. La meilleure illustration de cette sorte de critique ses études latines et allemandes publiées dans différentes re· nous donne. justement dans la question dionysienne, deux au­ vues ec~I{'siastiques, et, en même temps, parait-il, très apprecié teurs modernes, le père Michalski de J'ordre des Missionai· en France, puisqu'il vient de recevoir tout récemment, en ré­ ,fIJ compense de son activité littéraire sur le champ ecclésiasti­ res, et un des rédacteurs de «l'Ami du C1;rgé (mois de mars 1933). que, la légion d' Honneur, (en 1937). Le père Michalski. professeur de l'Université de Craco­ Dans le fascicule suivant de la série' des «Etudes Dio­ vie et membre de l'académie des Sciences de Cracovie, dans nysiennes », comme il les appelle, le Père Théry s'ingénue sa critique de mon étude polonaise sur Denys l'Aréopagite, à tirer des conséquences surprenantes de sa découverte révé· . s'étonne de voir quelqu'un s'occuper d'une question depuis latrice de moines grecs résidant en permanence à l'abbaye longtemps résolue <"ct assUre qu'il y a t roi s Den ys: de Saint-Denys à Paris: un fait inconnu jusqu'alors dans 1) Denys l'Aréopagite, dont on ne sait rien. 2) Denys le les annales de l' histoire. My s t i que [inventé, nous avons vu, par Tixeront. Si c'est Voilà les résultats de ses dernières trouvailles, d'après un faussaire d'où est-ce qu'on sait qu'il s'appellait Denys la relation d'un des plus sérieux journaux de France: ?J. et pas autrement 3) Denys, martyr de Paris; et il me re­ proche de ne pas avoir utilisé les études ré v é 1 a tri ces Les Byzalltins et r Abbaye de St. Denys au muvlème sit~C!e. du R. P. Théry, qui a découvert l'existence de la tradu­ 'ction intégrale des oeuvres du pseudo-Denys par Hilduin et « Le R. P. G. Théry entreprend d'exposer la part prépon­ dérante que les Byzantins ont eue dans l'activité littéraire de l'abbaye de St. Denys au neuvième siècle. Ce sont eux, (1) Voir. Cateehismus ex deereto Coneilii Tridentini., < ad pa­ san S au c und 0 u te, qui traduisirent la première fois en tochos J Romae r89 r, qui à la page 205 se reporte à Denys: De ec­ cl. hier. cap. 1. latin les oeuvres de Denys, entre 832-835, traduction eonsenée
  • 14. XXI' xxv l' dans les manuscrits de la Bibliothèque Nationale, de la bi· Vienne el Scot Erigène. /}Pour produire un document grec en bliothèque de Boulogne-sur-:'Ier et de la bibliothèque roya­ faveur de cette thèse, il n'imaginèrent rien de mieux qùe de le de Bruxelles. lIais surtout ils ont été les principaux colla. traduire en leur langue l'oeuvre d' Hilduin, le Libellus Pas­ 1 borateurs d' Hild,tin "dans la transformation de l'ancienne sioClis, PAssion Grecque, retraduite à Son tour en latin: «Post hagiographie dionysienne,-et dans l'établissement de la doc· beatam et gloriosam». C'est cette Passion grecque qui Servira trine qui fait du Denys com'erti de St. Paul (premier siècle), de documentation aU prcmier panégyrique grec 'lue l'on con­ du Denys, premier évêque de Paris (troisième siècle), du De. naisse, prononcé à Rome, et dont la traduction latine com­ nys écrivain mystique (cinquième siècle), un seul et même mence par ces mots: «Sermo gratiarum •. (Quell~ imagination!) personnag-e. ,A ces moines g;-ecs, une tâche spéciale est assi· Les Byzantins ont donc exercé une influence considéra­ g-née: faire connaitre la pér:ode grecque deJa vie de Der,ys. ) ( ble dans "'la transformation de l'ancienne hagiographie dio­ D"ClS ce but; ils fabriquent de toutes pièces la lettre d'Ari­ , nysienne," et ils portent une granùe part de responsabilité starqu p à Onésiphore; il composent la lettre de Denys à dans l~~trine de l'apostolicité de l'Eglise des Gaules» (r). J Apollophane; d on a de fort~s présomptions de croire que ces L' «AMI DU CLERGE. du mois de Mars r933 en répon­ '" mêmes moines ont inventé. r autobiographie» de Denys (1). se à la question ùe quelqu'un, «pourquoi prend-on les OeUvreS Ces Byzantins si actifs à St. Denys de Paris venaient sans de Denys pour l'oeuvre d'un faussaire hérétique, et pourquoi aucun doute du monastère grec de Rome fondé par PaulI la démonstration de son orthodoxie par le père de De Rube;s en j6r, et auquel Hi!duin anit imposé le Tilulus de St. De­ n'e5telle pas suffisante., un des rédacteurs de «l'Ami du nys et enl'oyé des rl'liques '~I. Clergé », se mettant sur le terrain de Stiglmayr, répond que " Ces Grecs de Rome yor, t réapparaltre ve rs 863 pour d"· le défaut de De Rubeis était qu' i l s e f 0 n d-a i t t roI' J fendre la thèse aréopagitique ('3), 'attaquée par Odon de sur l' 0 l' i n ion des P ère s deI' E g:J is e . -, -' i ~ Or, • on ne doit pas trop se fier aux Pères de l'Eglise, ~- puisqu'ils peuvent se tromper, comme ils ont été induits en 1 r) Cette remarque se hdse sur le texte de D<J;denIH:,,"er T. IV erreur par les Apollinaristes qui on fait passer pour vrais des ~ 62 p. 2SS où il m~ntionne l'aurobiographîe apocry,::.he de Denys al' 0 cry p h e s d'A th a na se, et des épîtres de différents l'Aréopagite, récemment découn:rte en Orient dans les versions Sye ri;lqt1e, arméniellne, géorgienne, copte (sahidiqtle) et alabe. Du fait pal' es " que cette autobiographie n'exislt ni en grec ni t'Il latin, BardenhE­ -St. Cyrille d'Alexandrie lui-même est wer conclut, que tontes ces 'ers;ons orientales, ayant pour source une tombé dans le piège, et c'est avec toute5 !es peines 'ersion grecqu::", ~ont 1< traduClion d'un original (sic) latin qui leur a du m 1nde qu'il a su donner u Cle interprétation orthodoxe aux éte imp'Jsé par Hilduin. Bardenhewer nE" voulant pas prendre la respon­ propositions qu'il trouvait dans 1e fa u x Ath a n as e •. De sabilité de cette ~assertion témë:"nire, la rejette sur le dos d'un autre :' sa'ant, M. Peeters, qui attribue cettr' falsification à Hilduin lui mê· 1 me dan, les' AnnIecla Bolland, 29 (1910) 310 if. (2' Je tiens" rappel1er quO Hilduin était né en 770 et mort en 8-1-0-2; et en outre qu J il est de'enu nn per~onnage important en 820, 1 l de Vienne chez Dom Quentin _ Les martyrologes historiques du aY<l.nt dbtenu la charge de l' archichapelain du Palais.. Il est surpre­ Moyen-âge. Où il dit que le vetus Martyrologium Romanum «n'a nant de voir qu'on ait attendu ,50 ails p( ur donner le • Ti t u 1us» existé que dans l'imagination d'Adon». au monastère ~rec de Rome. (3) lei l'aréop;lgitisme est pris dans le sens de l' identitë de l'·ë­ "i-ql1e d'Arhènes a,'ee l'èI'èque de Paris. Voir sur Odon (Adon) 1 (1) On voit ici que le Père Thèry prend au sérieux le texte ine­ xact de la Passion de Saint Saturnin chez Grégoire de Tours, er­ reur qu'on retrouve dans l'encyclopédie de Herder de l'année [932. 1
  • 15. XXVI XXVII la même manière, il ne faut pas donner trop d'importance à Dès le début du VI siècle, c'est de ses oeuvres que l'avis des Pères sur l'orthodoxie des écrits de St. Denys l'A­ Léon'ce de Byzance, tire ses traits les plus saillants contre reopagite.-'-Ce qui est arrivé aVec les faussaires apollinaristes l' hérésie monophysite. pourrait se répéter avec le faussaire des oeuvres pseudo-Dio. Au même siècle le pape St. Grégoire le Grand, père de nysiennes, « sur t 0 u t par c e que 1a po si t ion de De· l'Egli5e, le déclare: « antiqu~ aC venerabils pa-te;». nys est aggravée par sa dépendance des o e u v r e s cl e Pro c 1 u s,~·c e qui est d é fin i t ive men t Au VII siècle, ':St~Maximê, confesseur et martyr, la plus grande lumihe de son s-iècle, y écrit des commentaires 2r 0U vé "'p a r K 0 che t S t i g 1 m a y r etc. etc. ». . qui font autorité jusqu'à nos jours: A cette réponse d'un des rédacteurs de «l'Ami du Clergé », je me permets de faire les .observations suivantes: Au VIII sièele, le grand docteur de l' Eglise,.}'r. Jean ---...c.. A la question d'un des lecteurs .pourquoi la thèse de l'or· -1 Damascène, qui fixa à jamais la dogmatique chrétienne dans thodoxie des écrits dionysiens, telle que l'a soutenue de Ru· r Eili~~ orientale, s'appuie tout entier sur les écrits de St. beis (le père de Rossi), ne peut aujourd' hui être tenue pour Denys, tellement que Tixeront dans son "Histoire des Do/[. uus. affirme que toute la connaissance de Dieu chez sati5faisante? ce rédacteur répond que c'est pour deu'> mo­ St. Jean D~,"ascène est «calquée. sur ses écrils. tiÎs : , 1) Parce que le père de Rossi n a pas pris la bonne Enfin, StCrhomas d'Aquin établit S<l théorie de la Tri· méthode. nité sur les éc;its de St. Ocnys et le cite en 1 ï02 endroits. 2) Parce que, elIt-il employé cette méthode, il n'au· et fait des commentaires sur « les noms divins». rait pas, à l'époque où il écrivait, pu aboutir à des con· Nous voyons donc qne Ces témoignages sont tellement ii clusions définitiv~s. décisifs, que ~uiconque combattrait," orthodoxie de St.. De- 1 J', A/fi, If"'" Mais, avant tout, examinons la nouvelle et bonne métho· nys ne pourrait ne pas saper en meme temps la dogmatIque ' chrétienne~ 1 de qu'il préconise à la place de celle de de Rubeis. . cf: Il objecte à Ru~~~de s'être appuyé u-"iqu,,--~~n~ ~tlr Tout cela serait très bien, si le respectable défenseur de ) Ile témoignage d'autruI. le témoignage des anciens. Mais c~e:'..t justement la méthode que préconise l'Eglise et à laquelle un t la tradition allemand .. et protestante, dons 1'« Ami du Clér­ gé >. contre la tradition de l'Eglise Catholique s'était don· né la peine de jeter un coup d'oeil sur I~ tnte du P s eu· écclé;iastique ne devrait pas se soustraire. A moins que 1'on n'admette, avec les protestants, le droit individuel à chacun do-Athanase: il l'aurait trou'é à sa sur- d' interprêter les dogmes et les écritures à sa manière. p ris e une c i t a t ion tir é e des 0 e u v r e s d e Dé' Tout travail historique serait rendu impossible si l'on 'f .j nys l'Aréopagite avec cette formule intro· i ri') 1 ductive: .sicut multum in Theologia valens;' . ne se servait pas de témoignages autorisés et reconnus. Dionysius inquit •. Si l'on doit admettre qu'en fait de dogmes l'avis d'un seul ?ère ne suffit pas, et s'il arrive à quelque père de l'É. glise de se tromper sur quelques détails, ce n'est pas enco'­ t Il s'en suit donc que le rédacteur de l' « Ami du Cler· gé. est tompé dans le piège ourdi par les ~nnel11is de De· re une raison d'éloigner en bloc leur témoignage qui, dans nys. d vient d'avérer lui· même l'existence du faux Athana­ (Ç­ Ile cas qui nous intéresse, celui de l'orthodoxie de Saint De· se au IV siècle, avant St. Cyrille. De cette manière il a , nys, était presque unanime, et fut celui des plus éminents enterré de ses propres mains la légende propagée par Stiglmayr docteurs de l'Eglise. et Koch de leur dépendence de Proclus, dont les écrits n'ont parus que plus de cent ans après. 1
  • 16. ... XXIX XXVIII * * * ENCICLOPEDIA iTALIANA TRECCANI. MCMXXXI - Sail Dio, En un mot, si j'ai presenté ici les opinIOns de quelques ui;;i, Vescovo di Parigt". (Article du père Charles Silva- auteurs des plus en vue concernant les oeuvres de Denys Tarouca S. J.) l'Aréopagite, c'est pour démontrer la néfaste influence qu'a Uno dei sette vescovi che, secondo S. Gregorio di Tours eu la critique de Koch et de Stiglmayr et en général la cri- (Historia Francorum, l, 31), ai tempi dell' imperatore Decio, tique allemande sur la critique pseudo-scientifique moderne p'pa Sisto (circa 250) manda nelle Gallie; in seguito ebbe a c0!1cernant Saint-Denys l'Areop;'-j!i"te:-'î;rest formé t';ute . soffrire il martirio. une clique d 'éc~ivains'q~'f -t~n;crivent les uns des autres les Meil' alto Medioevo pero la tradizione trasportà S. Dio- renseignements puisés che7. Stiglmayr et chez Koch, sans pren- J dre garde de vérifier la valeur de ces assertions et se fiant aveuglement à leur autorité. nigi alla fine deI sec. l, al tempo di papa Clemente, facen- done uno dei primi propagatori deI cristianesimo, nella Gal- lia; a lui vennero aggiunte POl, probabilmente, verso il SeC. La méthode • nouvelle» allemande d'investigation a été VI e VII, le due figure dl S. Rustico e di S. Eleuterio, fin_ introduite en France surtout par Mgr. Duchesne et a fait chè la leggenda venne codificata nella PASSIO SANCTORUM ravage. MARTYRUM DIONISII, RUSTICI ET ELEUTHERII. E su questa En c~ qui concerne Denys l'Aréopagite, la filiation de cet- tradizione si fonda Ilduino, abate deIl' abbazia di S. Dionigi, te clique a pour père Hug:e>..Koch et Stiglmayr et leurs ad- il quale neH' 835 avendo avutu da Ludovico imperatore r in- mirateurs ardents Bardenhewer et Rauschen etc... De cL'ux"ci cari co di seri vere la _vita di Dionisio Areopagita (che fu la r puisent leurs connaissa:~-;;~sde Wulfl, prof:- de Louvain en Bel- PASSIO S. DIONYSII, in PATROL. LATINA xVI. 23-50), fece gique, et, par le R. P. d~Sm;~t'S. j., B.'l.tiff,?1 de l'Institut un solo personag~io deI Dionisio Areopagita, di cui parla no Catholique de Paris. Celui,ci écrivit la préface à l' histoire gli ATTI DEGLI APOST., XVII, dello Pseudo-Areopagita, e fi- des dogmes de Tixeront, • qui, d'après lui, devait sa ml:thode nalmente deI' martire di Parigi. La parte attribnita a San historique à Duchesne et, à qui il a gardé une admiration Dionigi nella diffusione deI cristianesimo in Francia spiega profonde et une confiance qu'il savait mériter >. A leur sui- la venera7.ione di cui fu sem pre circonda to il santo, il cui te vient une longue file d'écrivains modernes comme Bar~y culto ebbe a çentro l'importantissima abbazia che a lui s'in· et le génial paléograp.he Père Théry, ce fervent disciple de titola (1). Koch, de Stiglmayr et de Bardenhewer, dans le sens desquels il abonde; et, pour finir, le R. P. Micbalski de l'Uni,"ersité de Cracovie qui tient les trouvailles du Père Théry pour des • r~vélations,) g~niales. (r) Il est déplorable qu'une publication aussi sérieuse que l'En- cyclcpédie Italienne Treccani appuye la notice concernant l'évangé· lisateur des G<1ules et premier évêquo:e de Paris sur ]a fl<1grante ine· xactitude de l'auteur barbare de la première histoire des Francs et sur son amplification volontaire du texte de la passion de St. Satur- nin de T~ulouse. Cette passion existe, mais on y fait nuIlement men.. ~ f>, . tion ni de Denys ni des sept évêques. Le ca. est expliqué avec tous les détails à la page 3' et suivantes du même ouvrage. ~. , ; '.
  • 17. xxx XXXI ....., E)/CICLOPEDIA ITALIANA TRECCAl'I. MCMXXXI - Dionig; HERDER'SCHER - Lexikon für Theologie de l'année I93 I . Areopal[ita Pseudo. (Article de M. Saitta). Dans un 'article sur Dionysius Areopag-ita (auch pseudo~ Cli scritti che vanno sotto il nome di Dionigi Areopagi­ Areopagita l1,'enant), signé par Stiglmayr, nous retrou'ons les mê­ ta, primo vescovo di Atene e discepolo di S. P~olo, a cui mes inexactitudes, pis encore. (doisje le dire par amour de la vé­ si accenna negli ATTI (XYII, 34), dal Rinaseimento in poi rité?) les mêm's mensonges; mais aussi certaines variantes très hanno dato 1uogo a laboriose discussioni. Essi sono ricordati caractéristiques pour la connaissance de la mentalité de l'au­ la prima volta verso il 532 da Innocenzo, vescovo di Maro­ teur. Il assure comme d' habitude, avec le ton le plus pérem­ nia, ma in occasione della grande conferenza religiosa tenu­ ptoire, qu'on retrouve les premières traces de ces éaits à tasi a Costantino:loli (533) per appianare la lotta fra ortodcs­ la dispute relig-ieuse de l'année 53I? (533?)... et que « Hypa­ si ~ severiani si comineiô a dubitare della loro autenticità per 'Oe d'Ephèse les trouvant falsifiés, les a énergiquement ré­ opera di Ipazio di Efeso. Invece papa Martino 1 li difese poussés ». Mais probablement sous le coup de la critique de strenuamente come autentici e 'li introdusse in Occidente, e M. J. Lebon, professeur à Louvain, il perd sa contenance la loro fama si diffuse cos1 rapidamente e stabilmente che habituelle et semble se retrog-arder, mais pour masquer sa special mente per il commento che ne fece Massimo il Confes­ retraite, il avance une énormité: «der Verfasser ist vielleicht (à sore, non si dubitô affatto, per tutto il Medioevo, deI loro la bonne heure) der gemassig-te (l?!) Monophysite, Severus, carattere apocrifo•.•• Patriarch v. Antiochien". Que nos lecteurs jugent eux-mêmes: L' Erdmann (Cesch. d. Philos., l, p. 235) avanzô l'ipo­ comment le chef même de l' hérésie peut·être un monophysi­ tesi che g-li scritti dello pseudo Dionig-i siano da attribuire te modéré? Mais ce n' <st pas tout, presque au début du mê· a U'1 Sinesio, cristiano" ma educato nella scuola di Prodo. m~ article nous retrouvons une phrase surprenante, la voici: Secondo l'Ueberweg essi furono composti verso la fine dei < Einige Stellen bringen den Verfasser (Denys l'Aréopagite) sec. V, perchè contenil'0no espressioni adoperate nel Concilio unzweideutig (sans équivoque) in Verbindung mit dem be­ di Calcedonia (482) e nel decreto dell' imperatore Zenone kannr~n Paulus Schühler ». Est-ce que ces paroles énig-mati­ promulgato nel 451. Mag-gior ampiezza di ricer· ques ne signifient pas que Stig-Imayr commence lui-même à che rigoros·amente scientifiche dimostrano / s'en douter qu'au fond du pseu-lo·Denys se trouvent des i 1a v 0 r i di H. K 0 che J. S t i g 1 m a y r, i qua 1 i ha n­ é~nts du vrai Aréopagite? Ne se retire,t·il pas dans <les po­ n 0 e s a uri e n t e men t e d i m 0 s t rat 0 che g 1i sc ri t­ sitiuns préparées par avance? t i p s e u do· are 0 p agi tic i fur 0 n 0 corn post i i n Siria verso l'anno 500 e dipendono in gr an ° par t e d a 1 n e '0 J> 1a ton i c Pro cl 0 (I). (1) Cette notice est basée sur les renseignements (aux de Stigl­ le mot Schriften. Mais les Monophysites n'ont pas citè de< texle9 mayr et de Koch puisque dans le compte rendu du colloque avec les Monophysites en 53' il Constantinl'ple, on a nullement contesté l'e­ 'J précis de Denys et ont fait appel à l'opinion de plu<ieurs anciens Pères, parmi lesquels à Denys l'Aréopagite. L'évêque Hypace n'a xistence des écrits de l'Aréopagite, comme l'assure contrairement à pas voulu convenir â ces opinions, supposant qu'elles ont été fal~ la vérité Stiglmayr en traduisant faussement le mot .testimonia. paf' sifiées par les anciens Apollinaristes. ~ ,-..,,' ."'.
  • 18. XXXII Dans l'énorme ouvrage portant le titre: • Theologia DOJ{matica •.•• auctore MARTINO JUGIE ex August. ab. Assum. ptione. Parisiis Letouzey 1935. Tomus V, pag-. 416, à l'arti· cle IV, où d'après Joseph Lebon il est question De primis DJdoribus jJfonophysismi nominalis. nous rencontrons le pas ­ sage suivant: « Pseudo· DIonysius Areopagita - Celeberrimus ille f.lsarius, qui in theologiam tum Grae~orum, tum Latino­ rum tantum influxum habuit, ad Henoticianorum factionem pertinuisse videtur; cujus script a primus omnium in medium-' protulit Sever us Antioehenus, saeculo VI ineunte.. On voit que l'auteur de ce passag-e puise tous ces renseignements historiques, absolument faux, chez Stig-lmayr, mais comme il est d,émontré par des documents irréfutables et certains et LA VIE DE DENYS L'ARÉOPAGITE ) 1 par les, témoins les plus sûrs que les écrits de D. l'Ar. ont , existé bien avant le VI siècle, même d'ap/ès l'awu de Sti· ~~ V f:Q 1) E D'A TH È NES g-lmayr et de Bardenhewer; toutes les tentatives de ranger Denys l'Aréopagite parmi les monophysites ne peuvent pas ET SON IDENTIT~~ être prises au sérieux et tombent d'elles mêmes. AVEC DENYS DE PARIS M'étant proposé dans cet ouvrage la défense de l'apo­ stolicité des oeuvres de Denys exclusivement du point de vue ( llis!9ii.9ue, sans entrer dans des subtilités théologiques, il me parait du point de vue psychologique tout-a-fait impossible qu'un écrivain monophysite au moment de la lutte la plus achar­ née des deux opinions, écrivisse pour défendre son hérésie des oeuvres reçues par l'Eglise comme orthodoxes, que les catho­ liques, de leur côté, y trouvassent des arguments contre le mono ­ physisme et que les monophysites consentissent de subir l'écrou­ ,.f.; lement de leur doctrine plutôt que d'avouer que les armes em ­ ployées contre eux étaient de leur propre fabrication. et enlin que ' les autorités tant ecclésiastiques que civiles ne reconnussent ri" ( et ne devinassent la main du faussaire, leur contemporain et collègue en hierarchie ecclésiastique. ,
  • 19. 1· t ! , 1 Notice biographique sur Sàint Denys Saint Denys fut, comme nous le rapporte Saint ~ Luc dans les Actes des Apôtres (XVII. 22), par­ • mi les premiers Athéniens convertis au Christiani- JI sme par Saint Paul en l'année 54 de l'ère chrétienne, J lors de son fameux discours devant l'Aréopage qui débute ainsi: (Athéniens, je VO'lS vois en toute JJ chose religieux presque jusqu'à l'excès. Car, pas­ sant et voyant vos idoles, j' ai trouvé même un. au­ tel où il était écrit: au Dieu inconnu. Or, ce que vous adorez sans le connaître, moi je vous l' annon­ ce etc. ". : (XVII, 34) ~ Quelques-uns, cependant, s'atta ­ chant a lui, crurent, entre lesquels Denys l' Aréopa.JI gite ~ fe~!'1e du nom d«:_Dam~is, et d'autres avec eux,.. Il est de toute évidence que l'Aréopagite ne peut signifier autre chose que la qualité de membre de l'Aréopage. C'était le tribunal suprême d'Athènes: ses o­ rigines se perdaient dans la nuit des temps. Il était composé de SI membre qui se complétaierit par coo­ pération parmi les familles les plus illustres et les plus considérées d'Athènes. Il est hors de doute qu'on exigeait de ses m~mbres une connaissance profonde de la philosophie et du droit~"Commë à cette époque les phlfôsophi~s
  • 20. .~ 5 platonicienne et stoïcienne étaient les plus appré. ciées, il est clair que Denys l' Aréopa~e dut être res, à commencer par ses comemporains, ont tran­ versé dans ces dellx~o~~j;;-;;-~an~-q~- celaT~mpê. scrit, reproduit ,. et paraphrasé ses lettres et ses pa­ chât de se servir largement des méthodes d'investi. ~~e.s; il e'~'t'-;;-êmele'pr~;;;j~ria~~I~_ ~~<:iens Pè· J] gation du Stagyrite, jusqu'à tel point que Saint Tho­ res_,,~ui_~ll_tr hon,l?eljrA' êtl"~~'lté, car jusqu'à mas a pu le compter aussi parmi les Aristotéliciens. la moitié du V siècle, on ne commentait que les Saintes Ecritures. II n'est donc pas étonnant que, professant un va· ste synchrétisme, comme la plupart des gens de Nous puisons dans ses propres écrits la plu. haut~ 'cùlture intellectuelle à cette époque, il ai t res­ part des renseignements sur sa vie. D'après sa let- senti la nécessité de justifier sa nouvelle foi d<lfs A tre à Polycarpe, sa subite conversion fut occasion­ des ouvrages qui constituent lapl,us ~ncienne {Xpo· JI née par le prodige d'une éclipse du so~il, survenueJ sition syst~matique du dogme et durituef ~hrétiells, contrairement aux lois de la nature, qu'il avait et qui sont en même temps l' interprétatj;~'-ia-ï)llIs observée à Héliopolis, en Egypte, en compagnie de profonde et la plus subtile de la pensée de Saint son ami' le sophiste Apollophane; eIIe J'a beaucoup Paul. Celui qui fut élevé au troisième ciel souleva impressionné et il n'en a connu la véritable signi­ devant lui le voile de ses ineffables théophanies et)1 fication qu'au moment où il fut renseigné par SaintJj l'Aréopagite nous y associa dans ses écrits. Paul sur la divinité du Christ et la date de ~t. C'est, de lui que nous tenons la division deS) r Au moment de l'éclipse qu'il a observée a Hé­ Anges en trois hierarchies et neuf ch~;;-~~~e~onn~e ) liopolis, il devait avoir vingt,cinq ans selon la men. par l'Eglise comme vérité de foi; c'est lui qui em· tion dans les «scholia» de Saint Maxime et la let. ploie pour la première 'fois le mot «trias ~, qui a tre apocryphe à ApoIIophane; on en déduit qu'il a dû naître en l'année 9 de l' èr~.!:~I.étiennt:~'il l donné le premier une signification chrétienne à des expressions 'philosophiques telles qu'« hypostasis ~ avait 43 ans au moment 'de sa conversion. et «extasis», et qui seul en littérature chrétienne, J . Son maître, après Saint Paul, fut ~érothé~ suivi par Clément d'Alexandrie, a donné aux moi­ dont" il s'exprime avec la plus grande veneration nes le nom de thérapeutes, employé déjà' par Phi­ dans ses livres. Il raconte qu'il a été présent avec lui et les Apôtres à la mort (dormitio) de la Sainte lon le Juif. C'est ainsi qu'il jeta le~.2r.e_lTIi~EL «>0- J Xi Vierge. Dans la lettr~.l..1?émophile, il nous fait de.ments _~~I~IJhU.<>,s_oph~e "et ~d'~-ia- tl;éologie ch;é· J ti~~~.es et devint le maître incontestable de la my· savoir qu'il fut, à l'Ile de Crète, l' hôte de Carpus, stique chrétienne de tous les âges. mentionné en Saint Paul. A en juger des titres de ~ de~ustres Dès le 'début, son influence sur la pensée chré· ses oeuvres et de ses lettres, il était en relation tien'ne fut si grande que la plupart des anciens Pè­ avec beaucoup de l'époque aposto.) lique, t.els que 'SainUc:~ Apôtre et Evangéliste,