Mairies communes du Pays de Fouesnant --php7xvuc j
Ecoles du Pays de Fouesnant - cgxb7m
1. Bénodet
En 1871 s’ouvrait la première école
Il est des dates de la vie locale que
la population a retenues. Comme celle du
décret du 15 Mars 1878 du Président de la
République MAC-MAHON qui autorisait
la commune de PERGUET à s'appeler
BÉNODET. On connaît moins la date du 8
novembre 1871; et cependant elle allait
avoir infiniment plus d'importance que la
précédente dans la vie des habitants de la
commune.
Ce jour-là deux religieuses, jusque
là inconnues dans le pays, arrivaient à
PERGUET. Elles venaient de la
Congrégation des Soeurs de Jésus de
KERMARIA
en
PLUMELIN
en
Morbihan.
L'une d'elles avait pour mission de
tenir une maison de charité, d'apporter des
soins aux, malades, panser les blessures,
sensibiliser la population aux notions
d'hygiène. L'autre allait ouvrir une école,
sortir les enfants de l'analphabétisme.
Toutes deux entamaient une bien belle
tâche puisqu'elles se proposaient de
favoriser à la fois la santé physique de la
population et son épanouissement en lui
apprenant à lire, écrire et compter .
LE LONG ET DIFFICILE CHEMIN
DE L'ECOLE
La Révolution de 1789 fut un
révélateur. Si chaque paroisse avait
présenté son cahier de doléances, sur les
registres de délibérations ouverts ensuite
dans les communes on constate que peu
d'élus étaient capables d'apposer leur nom
au bas de ces délibérations. Un ou deux
conseillers signaient avec le Maire: des
privilégiés qui avaient pu fréquenter une
école de Quimper ou bénéficier du savoir
de leur pasteur. Et encore les
connaissances de certains se limitaient à
savoir dessiner leur nom.
Un arrêté du Directoire du 21
Pluviose An III ordonnait la création d'une
école pour PERGUET et CLOHARS
FOUESNANT. Mais ce ne fut qu'un projet
né dans le tumulte de la période
révolutionnaire et il n'eut pas de suite.
Soixante quinze années vont s'écouler
avant que les enfants de la commune
puissent s'asseoir sur les bancs de leur
école. Une très longue période durant
laquelle
l'administration
rappelait
périodiquement aux élus la nécessité de la
scolarisation des enfants; la municipalité
éludait le problème en répondant que la
commune n'avait pas d'argent.
Elle en avait en réalité bien peu, et
le budget annuel suffisait à peine à
entretenir les chemins, la fontaine du bourg
de BÉNODET, à payer le cantonnier. Et
durant cette période, il a fallu consacrer
des sommes importantes à la construction
et à la réparation des églises et du
presbytère.
DES JALONS SUR LES REGISTRES
COMMUNAUX
1830
Nous sommes sous CHARLES X. le
Maire de PERGUET est le Chevalier
BRIANT de LAUBRIÈRE.
Le 11 mars, le Maire donne lecture
d'une Ordonnance royale portant création
d'une école sur la commune.
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2. A l'unanimité, le conseil refuse de
faire cette école et fait connaître au Préfet
que la commune du PERGUET est dans
l'impossibilité absolue de contribuer en
quoi que ce soit à une telle création, bien
qu'elle en reconnaisse la nécessité. Le
conseil précise que le budget de la
commune accuse un déficit de 14,71
Francs.
1833
LOUIS-PHILIPPE règne, le Maire
de PERGUET est François Le GOFF.
Le 3 Septembre, délibérant à la suite d'une
lettre du Préfet, le conseil municipal fait
connaître que la commune n'a pas de fonds
pour payer un instituteur et pour construire
une
maison d'école. Et il refuse de
s'associer à d'autres communes pour, le
faire. Sur la question précise du
financement, le conseil fait connaître que
malgré son désir d'une école primaire, la
commune ne peut s'imposer à plus de 100
Francs (qui seraient pris sur les
contributions directes) pour la construction
d'un établissement.
La loi GUIZOT ne peut rien contre
la volonté des élus.
1838
Le Maire est Jean-Marie DESSAUX.
Un homme qui a fait preuve en d'autres
domaines, notamment celui de l'hygiène,
de beaucoup de détermination.
Le 20 mai, nouveau refus de la
municipalité. Nous pouvons lire sur le
registre des délibérations :
..délibérant sur les dépenses à faire pour
l'organisation d 'une instruction primaire,
il a été décidé qu'il ne pouvait procéder à
cet objet avant d'avoir libéré la commune
d'une dette de 2259,60 Francs au moyen
des impôts extraordinaire qu'elle a créé;
qu'alors ils examineraient s'il ne
conviendrait pas de faire un nouvel
emprunt pour construire et meubler une
maison pour une école et le logement de
l'instituteur; provisoirement, il vote pour
cet objet le produit de 3 centimes sur les
contributions..1840
Jean-Marie DESSAUX est toujours Maire
de PERGUET. Nous extrayons du registre
de délibérations le compte-rendu de la
séance du 5 Février:
Le Maire a entretenu l'assemblée de la
situation financière de la commune qui, à
la fin de l'année précédente, était encore
endettée de 2372,48 Fr. restant dus pour la
réparation de l'église et la reconstruction
du presbytère.
On lui a rappelé l'obligation qui lui était
imposée par la loi organique de 1
'instruction primaire d’établir une école
dans la commune, et attendu que ce ne
serait qu'en contractant une nouvelle dette
qui ne serait amortie qu'au bout de 10 ans
que la commune parviendrait à faire un tel
établissement, il a été décidé à l'unanimité
que ce ne serait qu'après sa libération des
dettes actuelles que l'on s'occuperait des
écoles primaires à cet égard, on a rappelé
que l'école récemment organisée à
QUIMPER pour l'instruction des enfants
des cultivateurs peu aisés avait
parfaitement rempli sa destination et
permettait d'ajourner sans inconvénient
l'établissement de l'école communale...
Le 16 Février de la même année, le
conseil se réunit sous la présidence de
Pierre Le CAIN, adjoint au Maire.
L'administration se fait pressante et
l'assemblée municipale persiste dans son
refus: "...des lettres du 26-7-1839 et du
9-2-1840 du Préfet à l'effet de délibérer
sur la présentation immédiate. au conseil
d'arrondissement d'un instituteur, fait
observer que si le Recteur de BÉNODAIT
{sic} consentait à loger dans son
presbytère un Frère de l'Ecole Chrétienne,
et que cela convînt à l'administration, cette
mesure, en évitant à la commune obérée
par les frais de construction d'une maison
d'école, lui permettrait de faire profiter des
bienfaits de l'instruction; mais que la
proposition n'a pas été faite et qu'il
fallait attendre que la commune de
PERGUET fût en état, à l'aide des secours
promis au nom du gouvernement
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3. d'assurer à l’instituteur un traitement
suffisant pour payer sa pension, que ce ne
sera qu'en fin de 1841 qu'elle sera libérée
des dettes actuelles Le conseil décide à
l'unanimité qu'en 1842 seulement il pourra
s 'occuper d'école primaire. Tout égard, le
conseil rappelle à nouveau que l'école
organisée
à
QUIMPER
remplit
parfaitement sa destination et que
l'établissement de l'école communale
pouvait être ajournée sans inconvénient.
On ne peut être plus clair. Le conseil
insiste pour faire comprendre au Préfet que
la création d'une école à PERGUET peut
attendre, du fait qu'il y en a une à
QUIMPER. Mais on ne trouve nulle part
mention des enfants de PERGUET
scolarisés à QUIMPER.
1841
Pierre Le CAIN est Maire de PERGUET.
Le 26 Décembre il réunit le conseil
municipal en réunion extraordinaire en la
maison de MR CARIOU, adjoint.
Le Maire donne lecture d'une lettre
du Préfet par laquelle il engage la
commune de PRRGUET à se réunir à
celles
de
CLOHARS-FOUESNANT.
GOUESNAC'H et PLEUVEN pour
l'entretien d'une école primaire qui se
tiendrait à CLOHARS. Après en avoir
délibéré le conseil déclare que « bien qu'il
croie que cette école lui soit de peu
d’utilité, accepte la proposition faite par
Mr le Préfet, mais à
la
Condition
expresse qu'elle sera également acceptée
par toutes les autres. »
1858
Nous sommes sous le Second
Empire, NAPOLEOI III est Empereur des
Français et Pierre Le CAIN est toujours le
maire de PRRGUET. Il
fait
part
à
l'assemblée de la visite de l'Inspecteur
d'Académie qui l'a engagé à proposer au
conseil l'établissement d'une école mixte
dans la commune. Dans sa séance du 8
mai, le conseil charge le maire de se
pourvoir "devant qui de droit pour le
rétablissement des taxes sur les boissons,
dont la suppression a privé la commune de
ressources, et l'empêche de créer une
école"
1866
Nous sommes toujours sous le règne de
NAPOLEON III et Jean Marie FRIANT
est devenu Maire de PERGUET.
Séance du 30 Décembre. Extrait du registre
:
Le Maire donne lecture au conseil
d'une lettre de Mr. le Préfet en date 17 du
présent mois, sur laquelle exprime son
désir de créer une école dans la commune
de PERGUET, au bourg BENODET même.
A cet effet, il autorise le maire de la
commune à réunir son conseil pour
délibérer sur cette création et sur les
ressources don ladite commune pourrait
disposer pour l'entretien de l'instituteur.
Le conseil après en avoir
délibéré,
considérant le peu d'élèves qui pourraient
fréquenter cette école, refuse à l'unanimité
moins une voix de consentir à la création
d'une école dans la commune de
PERGUET.
Faite et close sous notre seins : le
sieur Le CLINCHE, qui a déclaré
consentir à la création dont il s'agit, refuse
de signer par la raison que les autres ne
sont pas de son avis, et tous les autres ont
déclaré ne savoir signer. Signé : FRIANT,
Maire.
C'est la première fois où il n'y a pas
unanimité pour le refus de créer une école
à PERGUET. Et la faille vient de la
fermeté du conseiller
Le
CLINCHE (Abroise) qui est aussi le seul à
savoir signer, comme le Maire. Et c'est
aussi la première fois que les élus ne font
pas état de la situation financière de la
commune pour s'opposer à la création
d'une école. Il faut savoir que deux mois
plus tôt (le 21 Octobre), ils refusaient de
participer à une aide, demandée par le
Préfet, aux victimes d'une inondation,
en objectant que les fonds de la commune
étaient destinés à la création d'une école !
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4. 1867
L'idée de la création d'une école
dans la commune fait son chemin; témoin
cette délibération du 19 mai :
"Après avoir délibéré sur les
chemins ruraux de la commune, le Maire
prie le conseil de bien vouloir délibérer sur
cette question qu'elle va être bientôt en
mesure d'acheter un terrain pour la
construction d'un nouveau cimetière, et
même sans doute de cotiser pour la
reconstruction de l'église paroissiale.
Le conseil émet en outre l'avis que
la maison d’école devra être placée près
du bourg de BENODET dans un petit
courtil attenant au presbytère et joui en ce
moment par Monsieur le Curé. (Sic).
L'école
devint
alors
la
préoccupation des élus et nous extrayons
du compte-rendu de la séance du 25
décembre 1867 :
"Le Maire expose qu'il a réuni le
conseil en vertu d’une lettre de Mr le
Préfet en date du 19 du présent mois à
l'effet de prendre connaissance du projet
de construction d’une maison d’école à
BENODET. Et en même temps met sous les
yeux dudit conseil le plan et le devis
déposés par Mr.BlGOT, architecte du
département.
Le conseil, après avoir bien
examiné les deux pièces susmentionnées, et
en avoir délibéré, déclare à l'unanimité
approuver le plan et le devis soumis à son
examen et en même temps autorise le
Maire à employer pour le succès de la
construction projetée les 2100 Fr. que la
commune a dans la caisse municipale. "
Signent:
FRIANT,
LE
CLINCHE,
BERROU.
1869
La maison d'école n'est pas
construite et les enfants de la commune ne
sont toujours pas scolarisés. De grosses
dépenses empêchent l’entretien des
chemins vicinaux et la commune est
imposée pour l'instruction primaire.
Extrait du compte-rendu de séance du 16
mai 1869:
.....attendu d'un autre côté qu'il va falloir à
la commune s'imposer extraordinairement
pour faire face aux dépenses que doit
nécessairement amener l'exécution de
divers projets de la commune, à savoir:
reconstruction de l'église paroissiale,
achat d'un terrain pour un nouveau
cimetière, enfin construction d'une maison
d’école, . . . est d'avis qu'il n'y a pas lieu de
voter des subsides pour les chemins
vicinaux. Considérant que les dépenses
obligatoires de l'instruction primaire dans
la commune de PERGUET sont de 67 Fr.,
vote comme les années précédentes une
imposition spéciale de trois centimes (67
Fr. .) pour l'instruction primaire en 1870.1810
La France est en guerre contre
l'Allemagne; elle capitule à Sedan et la III-.
République est proclamée le 4 Septembre.
A
PERGUET, le Maire est toujours
Jean-Marie FRIANT.
Et il n'y a toujours pas d'instituteur
ou
d'institutrice, ni de maison d’école.
Le conseil municipal consacre la
séance du 22 Octobre à débattre du
financement de la construction de cette
maison, et à demander à l'Etat et au
Département d 'y participer.
"...considérant que la nécessité de
la création d'une maison de charité
comprenant école mixte pour les garçons
et
les filles et pharmacie pour les
soins aux malades, le tout sous
la
direction de deux Soeurs, a déjà été
reconnue par le conseil municipal, a tenu
à assurer à la population de PERGUET le
double avantage de cette institution en
louant une maison pour un an à partir du 1
novembre prochain. Qu'il y a lieu
cependant d'en assurer l'organisation et la
permanence sur de meilleures bases par la
construction d’une maison appropriée à
ses besoins. Considérant que Monsieur le
Recteur s’engage à fournir, soit à ses frais
la
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5. pièce de terre cadastrée X. 158 appartenant
à Madame de KERGOS, soit un terrain à
prendre sur la pièce dépendant du
presbytère; considérant qu'un plan de
construction a été déposé par Mr. BIGOT,
architecte du département et que le sieur
MICHEL fils, entrepreneur à Pont-l'Abbé
offre de mettre à exécution le projet
moyennant la somme de 13.165,75 Fr. ;
qu'il y aurait à ajouter à cette dépense :
1. une bibliothèque armoire, 60 Fr.;
2. le mobilier personnel de 1 'institutrice,
600 Fr.;
ce qui porterait la dépense totale à 13.825
Fr. considérant que la commune pourra
réaliser une somme de 3000 Fr.; que
Monsieur LEVAINVILLE offre, par une
lettre dont il a été donné lecture, de
contribuer à cette dépense pour 3000 Fr.;
qu'il resterait donc un déficit de 7825,75
Fr.;
Le conseil -municipal approuve:
1. Le plan rédigé par Mr. BIGOT et le
devis dressé par Mr. KICHEL fils.
2. Approuve également l'achat de la
bibliothèque armoire et du mobilier
personnel des sœurs.
3. Vote pour contribuer à cette dépense la
somme de 3000 Fr. ci-dessus indiquée.
4. Accepte l'offre de concours qui lui est
faite par Mr. LEVAINVILLE.
5. Sollicite de l'Etat et du Département les
concours nécessaires pour couvrir la
dépense-.
1871
Les aides de l'Etat et du
Département se font attendre. Un an a
passé, rien n'est construit et PERGUET n'a
toujours pas d'école mais cela ne saurait
tarder: Le maire est en relation avec la
Congrégation des Sœurs de Jésus, de
KERMARIA en PLUMELIN. (Morbihan).
C'est le mercredi 8 Novembre 1871
que trois religieuses arrivent à BÉNODET,
et l'école sera ouverte enfants, le lundi 13
novembre à 17 enfants, 8garçons et 9 filles.
Dans le prochain bulletin, nous
vous parlerons de l'installation et du
fonctionnement de cette première école de
la commune qui fut placée sous le vocable
de NOTRE DAME DE TOUS LES
SAINTS Mais déjà, dans sa séance du 26
novembre, le conseil municipal dégage les
fonds nécessaires pour payer les frais de
voyage et de séjour des religieuses :
Vote une somme de 5,40 Fr. à
prendre sur les fonds libres de la commune
pour payer les frais de transport et
d’enregistrement d'un bail conclu avec
Madame Le CLINCHE d’une Maison
affectée à la tenue et au logement des
Soeurs chargées de diriger l'école
communale
du
PERGUET.
Vote
conformément à l'article 4 du traité passé
entre la commune de PERGUET et la
congrégation des Filles de Jésus le 13
octobre dernier et approuvé par Mr le
Préfet du Finistère le 27 du même mois,
une somme de 40 Fr. à prendre sur les
fonds 1ibres de la commune pour payer les
frais de voyage des Soeurs de la dite
congrégation qui se sont rendues de
KERKARIA Morbihan à BÉNODET , en
cette commune, le 8 du présent mois pour
diriger une école publique en cette dite
commune.
Le dit conseil sur la communication
des pièces que lui a faite le Maire,
approuve et vote le traité passé le 13
octobre dernier entre le Maire et la
Communauté des Filles de Jésus pour la
tenue de l'école et le service de la
pharmacie, et vote à prélever sur les fonds
libres de la commune:
1. La somme de 40 Fr. IK:JUT les frais de
voyage des Soeurs ;
2. Celle de 100 Fr. à avancer aux deux
dites Soeurs, et qui sera ultérieurement
retenue sur les premiers mandats de
traitement, le tout ainsi que le stipule le dit
arrêté.
3. Le mémoire des fournitures du mobilier
scolaire présenté par le sieur ALLARD,
entrepreneur de menuiserie à Quimper, et
s'élevant à 150,05 Fr. Le conseil vote les
sommes de 182 Fr.
5/6
6. et de 150,05 Fr. à prélever sur les secours
alloués à cet effet par Mr. le Préfet du
Finistère sur les fonds départementaux.
Voilà résumés les combats que
l'autorité centrale, par ses représentants, a
livrés aux élus de PERGUET pendant
trois-quarts de siècle pour les amener à
créer une école dans la commune, à faire
en sorte que la population sorte de
l'obscurantisme auquel elle était vouée
jusqu'alors.
Le Maire et les conseillers
trouvaient argument dans l’impécuniosité
de la commune, mais leur résistance tient
encore davantage au peu d'importance
qu'ils accordaient à l'instruction.
Et
PERGUET n'est certainement pas un cas
isolé.
A l'heure où l'enseignement est une des
préoccupations
majeures
de
nos
gouvernants qui plient sous les exigences
des lycéens, il est peut-être bon de se
souvenir que le temps n'est guère éloigné
où les hommes n'étaient pas ouverts à la
nécessité du savoir.
Combien de fois avons-nous entendu, dans
un monde rural comparable à celui de
PERGUET, dans les années vingt à trente,
au cours de conversations sur l'utilité de
poursuivre des études après le certificat,
s'agissant de garçons : Il en sait assez
comme ça! S'il en savait trop, il n'irait pas
couper la lande!"' Et quand on parlait des
filles, les patrons étaient encore plus
catégoriques. Elle en saura toujours assez
pour traire les vaches !"
René BLEUZEN
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