Cette 8ème édition de l’enquête annuelle FNSEA-IFOP
a été réalisée du 07 octobre au 31 octobre 2013 auprès de 2 594 exploitants agricoles.
Cette enquête confirme les résultats positifs observés lors de l’enquête précédente quant à la situation de l’emploi. En effet, l’année 2012 a été marquée par une amélioration de la situation de l’emploi et des perspectives d’embauches positives. L’analyse des résultats de cette enquête confirme les tendances observées l’année précédente, notamment à l’égard des salariés permanents. D’autre part, les intentions d’embauches pour 2014 se stabilisent à un niveau relativement satisfaisant et concernent principalement des CDD. Les intentions d’embauches pour les CDI concernent essentiellement des emplois qualifiés.
Enquête Annuelle de l’Emploi en Production Agricole FNSEA-IFOP 2014
1. 1
Synthèse
Cette 8ème
édition de l’enquête annuelle FNSEA-
IFOP a été réalisée du 07 octobre au 31 octobre
2013 auprès de 2 594 exploitants agricoles.
Cette enquête confirme les résultats positifs
observés lors de l’enquête précédente quant à la
situation de l’emploi. En effet, l’année 2012 a
été marquée par une amélioration de la
situation de l’emploi et des perspectives
d’embauches positives. L’analyse des résultats
de cette enquête confirme les tendances
observées l’année précédente, notamment à
l’égard des salariés permanents. D’autre part,
les intentions d’embauches pour 2014 se
stabilisent à un niveau relativement
satisfaisant et concernent principalement des
CDD. Les intentions d’embauches pour les CDI
concernent essentiellement des emplois
qualifiés.
Cependant, la situation des exploitants agricoles
est toujours marquée par des difficultés
structurelles et les freins à l’embauche sont
toujours présents.
Les exploitants dénoncent toujours une
surcharge structurelle de travail et le
recrutement d’un salarié vise notamment à
alléger cette charge de travail.
Le manque de moyens financiers demeure le
principal facteur freinant l’embauche et une
part non négligeable d’employeurs exprime
des difficultés de recrutement car le niveau de
qualification et de compétences des candidats
ne correspond pas à leurs attentes. Les
secteurs de l’élevage en bovins-lait, en
porcins, volailles et l’horticulture sont
notamment marqués par ce type de
difficultés. Ces difficultés obligent certains
employeurs à retarder leur recrutement ou à
réaliser un recrutement inadéquat.
Une situation de l’emploi permanent satisfaisante
et qui confirme la dynamique enclenchée en 2012
Des intentions d’embauches positives en 2014
EEnnqquuêêttee AAnnnnuueellllee ddee ll’’EEmmppllooii eenn PPrroodduuccttiioonn AAggrriiccoollee
FFNNSSEEAA--IIFFOOPP 22001144
Janvier 2014
2. 2
Une situation d’emploi positive pour les permanents et qui tend à se dégrader
pour les CDD
Focus sur l’emploi en CDI :
Les résultats observés cette année en matière d’emploi permanent, permettent de confirmer
les résultats satisfaisants recensés l’année précédente. En 2013, le nombre moyen de
salariés en CDI par employeur est estimé à 2,27 (2,26 en 2012) et les hausses les plus
significatives ont été observées en arboriculture et en horticulture. A contrario, c’est en
élevages de porcins, volailles que la baisse est la plus forte. Les employeurs des filières
spécialisées, en viticulture et dans une moindre mesure ceux qui sont en élevages de
porcins volailles ont une moyenne conséquente de plus de 3 salariés permanents. Lorsque
les entreprises de la production agricole emploient un ou des salariés en CDI, près de 75%
de leurs CDI sont à temps plein.
Focus sur l’emploi en CDD :
En revanche, l’emploi saisonnier continue de diminuer et aujourd’hui, le nombre moyen de
CDD est inférieur à 7 CDD par employeur (-1,11 en un an). Les diminutions les plus fortes
sont recensées en porcins, volailles et en viticulture. A l’inverse, les employeurs arboricoles
ont vu leurs effectifs en CDD s’accroître.
Par employeur de CDD
Nombre moyen de
salariés en CDD
Par filière en
2013
Par filière
en 2013
Nombre moyen de
salariés en CDI
Par employeur de CDI
1,28
1,3
1,35
1,49
3,34
3,41
3,48
3,76
4,33
Bovins viande
Bovins lait
Grandes cultures
Polyculture - Elevage
Viticulture
Porcins/volailles
Maraîchage
Arboriculture
Horticulture
1,28
1,49
2,62
3,44
3,64
4,51
7,11
10,35
13,34
Bovins lait
Bovins viande
Polyculture
Horticulture
Grandes
cultures
Porcins/volailles
Maraîchage
Viticulture
Arboriculture
3. 3
D’autre part, le recours à des prestataires a cessé de progresser et aujourd’hui 80% des
exploitants envisagent de solliciter ces entreprises contre 85% l’année précédente.
Rappelons qu’à travers le recours à la prestation, la production agricole contribue au
développement de ces emplois, lesquels sont directement liés à nos entreprises agricoles.
Des intentions d’embauches en CDI satisfaisantes pour 2014
8% des employeurs ont l’intention de recruter en CDI en 2014. Les maraîchers se
distinguent en étant 14% à souhaiter recruter un ou plusieurs salariés en CDI.
5%
4%
13%
8%
6%
6%
8%
4%
14%
8%
7%
8%
32%
42%
58%
67%
75%
87%
87%
53%
12%
12%
42%
47%
62%
71%
79%
87%
90%
58%
0% 25% 50% 75% 100%
Bovins viande
Bovins lait
Polyculture-élevage
Porcins, volailles
Grandes cultures
Horticulture
Viticulture
Arboriculture
Maraîchage
Production agricole
Taux d'employeurs ayant l'intention de recruter en 2014 (%)
Au moins un contrat
Au moins un CDD
Au moins un CDI
Les niveaux d’intention d’embauche en CDI sont relativement bons mais à l’inverse ils
diminuent pour les CDD. Parmi les exploitants souhaitant recruter en 2014, le nombre
moyen de recrutements par exploitation serait de 1,09 CDI (stabilisation par rapport à
l’année précédente) et ils concerneraient principalement des temps plein. En CDD, le
nombre moyen de recrutement est estimé à 7,51 CDD.
7% des exploitants envisagent d’accueillir un apprenti et prés de 20% un stagiaire. 50%
des exploitations horticoles devraient accueillir un apprenti, un contrat de
professionnalisation ou un stagiaire dans les 12 mois à venir.
Méthodes de recrutement
Comme lors des enquêtes précédentes, la majorité des employeurs recrutent via leurs
proches ou leurs relations professionnelles. Le premier acteur institutionnel est Pôle
Emploi, auquel 11% des employeurs recourent.
4. 4
Les profils recherchés
Près des deux tiers des exploitants pensant
embaucher en CDI exige un niveau de diplôme
précis. Cette exigence s’accroît en fonction du
niveau de qualification du poste.
En CDD, les diplômes ne sont exigés que dans un
recrutement sur 10. Cependant, il existe une
distinction en fonction du « travail » : pour un
« travail qualifié », un employeur sur quatre exige un
niveau de diplôme alors que pour un « travail non
qualifié », moins de 5% demande un niveau de
diplôme.
L’exigence d’expérience prévaut sur le niveau de
diplôme, comme l’illustre le graphique ci-dessous.
Que ce soit pour un CDI ou un CDD, la motivation,
l’implication au travail reste le critère le plus important
pour pourvoir un emploi en production agricole.
Pour les CDI, le sens de l’initiative, de l’autonomie, la
maîtrise technique, l’habileté au travail sont également
des capacités demandées par les employeurs. Le
respect des consignes et des horaires sont les
premiers critères énoncés par les employeurs pour le
recrutement d’un CDD.
30% des employeurs de CDI, ont recruté leur(s) CDI
dans les effectifs des saisonniers. Cette pratique est
plus fréquente en arboriculture et maraîchage : 65%
des arboriculteurs et 65% des maraîchers déclarent
que leurs salariés permanents ont été saisonniers
avant d’être en CDI.
27%
20%
50%
4%
Emploi
d'exécutant
Emploi spécialisé Emploi qualifié Emploi hautement
qualifié
Qualification des postes à pourvoir en
CDI
52%
63%
47%
74%
61%
77%
71%
33%
36%
42% 41% 42% 44%
47%
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Taux de postes à pourvoir où
l'expérience est exigée
CDI
CDD
11%
10%
11% 11%
20%
23%
22%
21%
17%
19%
16%
14%
2011 2012 2013 2014
Taux d'employeurs ayant
rencontré des difficultés de
recrutement et motif pour les CDI
CDI - nombre CDI - compétences CDD
Plus de 55% des exploitants considèrent que leur
charge de travail est trop lourde et un employeur de
permanent sur cinq considère que la charge de travail
de son salarié/ses salariés est trop lourde. En effet, la
charge de travail des exploitants ne cesse
d’augmenter et est considérée comme le premier motif
pour recruter un salarié.
Cependant, un peu plus de 45% des exploitants
estiment qu’ils ne peuvent embaucher en raison de
moyens financiers insuffisants.
Par ailleurs, les difficultés de recrutement sont toujours
présentes et un peu plus de 20% des exploitants
employant des salariés en CDI ont rencontré une
difficulté pour recruter ; c’est particulièrement le cas
pour les éleveurs de porcins, volailles, les éleveurs en
bovins-lait et les horticulteurs.