Le FIDA au Burkina FASO : Les résultats du secteur rural dans la lutte contre la pauvreté
1. MINISTERE DE L’AGRICULTURE, BURKINA FASO
DE L’HYDRAULIQUE
ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
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SECRETARIAT GENERAL Unité – Progrès – Justice
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DIRECTION DES ETUDES ET DE
LA PLANIFICATION
COMMUNICATION SUR LES RESULTATS ENREGISTRES
PAR LE SECTEUR DU DEVELOPPEMENT RURAL DANS LE
CADRE DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Novembre 2009
2. INTRODUCTION
Le partenariat entre le Burkina Faso et le FIDA est particulièrement
satisfaisante et très dynamique en témoigne la qualité et la pertinence des
projets et programmes qui sont cofinancés par les deux parties. En effet, le
FIDA soutient le Gouvernement du Burkina Faso dans la mise en œuvre de
ses politiques et stratégies en matière de développement rural et de lutte
contre la pauvreté à travers notamment le document guide de la révolution
verte qui s’inscrit au centre de la Stratégie de Développement Rural (SDR) à
l’horizon 2015 et le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP).
L’intervention du FIDA dans le secteur de l’Agriculture et du développement
rural au Burkina Faso se manifeste principalement à travers les projets et
programmes ci-après : le Projet d’Appui à la Gestion de l’Eau à Petite Echelle
(PIGEPE), le Projet d’Appui aux filières Agricoles (PROFIL), le Projet d’Appui au
processus de Dialogue Politique sur la Sécurisation Foncière en Milieu Rural
(PADP/SFMR), le Programme de Développement Rural Durable dans le Nord
du Burkina Faso (PDRD) et le Programme d’Investissement Communautaire en
Fertilité en Agricole (PICOFA). Le volume total des financements du FIDA sur la
période 2005 – 2014 est de 30 milliards 918 millions de Francs CFA.
Les domaines d’intervention sur la période 2005 – 2014 sont principalement :
La lutte contre la pauvreté rurale ;
Le renforcement de la sécurité alimentaire ;
L’accès équitable au foncier et la gestion efficace des conflits
fonciers;
La préservation de l’environnement pour une agriculture durable ;
L’augmentation et la valorisation de la production agricole ;
Le renforcement des capacités des ruraux pauvres ;
L’accès équitable des ruraux pauvres à des marchés porteurs.
Le portefeuille des projets financés par le FIDA sera porté à environ 38 milliards
d’ici à l’horizon 2010 avec le démarrage du Programme d’appui et de
promotion du secteur privé en milieu rural (PASPRU). Ce programme se donne
pour ambition d’améliorer l’accès durable des groupes cibles aux services de
développement aux entreprises (SDE) ruraux ainsi qu’à des formations
professionnelles et à la technologie et contribuer à créer un environnement
propice au développement du secteur privé en milieu rural.
I. CONTEXTE DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Au Burkina Faso, le secteur rural occupe une place prepondérante dans
l’économie nationale. Ce secteur demeure la base de la sécurité alimentaire
et nutrutionnelle de la population ainsi que la principale source de revenus et
d’emplois. Il occupe 86% de la population active, fournit 40% du PIB
(agriculture 25%, élevage 12%, foresterie et pèche 3%°) et intervient pour 60%
dans les recettes d’exportation.
2
3. Ainsi, au regard de l’importance du secteur rural dans le processus de
développement, le Gouvernement a élaboré et mis en œuvre un certain
nombre de mesures, de stratégies et de politiques visant à créer les bases
d’une croissance économique accélérée avec le développement d’une
agriculture durable.
Dans ce cadre afin d’accroître la contribution du secteur rural à l’économie
nationale, à la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire à travers
l’exploitation des nombreuses potentialités et opportunités, il a été adopté la
Stratégie de développement rural (SDR) en 2003 en cohérence avec le
Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) adopté en 2000 et
révisé en 2003.
Le CSLP constitue le cadre de référence des acteurs de développement à
travers la mise en œuvre de programmes d’actions prioritaires (PAP).
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du PAP, la Commission Sectorielle
et Thématique Développement Rural et Sécurité Alimentaire (CST/DR-SA) a
été mise en place et chargée de produire des rapports périodiques.
La présente communication portant sur les résultats enregistrés par le secteur
du développement rural dans le cadre de la lutte contre la pauvreté est issue
du rapport à mi-parcours 2009 de la Commission Sectorielle et Thématique
Développement Rural et Sécurité Alimentaire (CST/DR-SA).
II. RESULTATS ENREGISTRES PAR LE SECTEUR DU DEVELOPPEMENT RURAL DANS LE
CADRE DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
2.1. RAPPEL DES MESURES ET ACTIONS
Pour l’année 2009, les principales mesures et actions de développement rural
portaient sur la poursuite des actions suivantes:
- l’élaboration d’un programme sectoriel de développement rural
productif (PROSDRP);
- l’amélioration de la sécurisation de l’accès à la terre et l’adoption d’une
loi sur le foncier rural ;
- l’appui à l’accès aux engrais et la promotion de l’utilisation de la fumure
organique et des semences améliorées ;
- le renforcement de la mécanisation agricole ;
- le développement de l’agriculture irriguée ;
- l’encadrement du monde rural et la formation professionnelle des
acteurs ;
- la promotion des filières agro-sylvo-pastorales, fauniques et halieutiques ;
- la gestion durable des ressources naturelles.
3
4. 2.2. BILAN DE MISE EN ŒUVRE AU 30 JUIN 2009
Au titre du bilan, il est à relever les réalisations ci après :
2.2.1 Dans le cadre de l’harmonisation et de la coordination des interventions,
la formulation du PROSDRP a démarré au cours du premier semestre de 2009.
En rappel, l’élaboration de ce programme qui opérationnalise la Stratégie de
développement rural (SDR°) prend en compte le Plan d’actions et
programme d’investissements du secteur de l’élevage (PAPISE), le
Programme d’investissement du secteur de l’agriculture, de l’hydraulique, et
des ressources halieutiques (PISA) et le Plan d’actions décennal de
l’environnement et cadre de vie (PDA) avec comme base le Programme
d’investissement agricole (PNIA/PDDAA/NEPAD).
2.2.2 Dans le cadre de la crise alimentaire, il s’est agi de:
• la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’Urgence pour la réalisation
de la sécurité alimentaire et nutritionnelle par le suivi de la situation
alimentaire et l’appui aux producteurs pour l’intensification des
productions agrosylvopastorales.
• l’élaboration en cours d’un document pour la relance de la production
agropastorale.
2.2.3 Concernant les productions agricoles et la sécurité alimentaire, il est à
noter:
• un bilan céréalier définitif de la campagne 2008 – 2009 qui enregistre
un excédent de plus 853 276 tonnes soit 27% des besoins de
consommation des populations;
• la production toutes spéculations confondues sur les sites de petite
irrigation de 791 722 tonnes de produits;
• une production de riz de 260 000 T soit un doublement de la
production par rapport à celle de la campagne 2007/2008 ;
• une production de coton graine d’environ 446 000 tonnes ;
• un fonctionnement régulier du SISAN, la gestion des stocks de sécurité
alimentaire et d’intervention et l’approvisionnement en vivres des zones
à risques;
• la poursuite du RGA avec la publication des premiers résultats.
Cependant, malgré l’excédent céréalier enregistré, les prix des céréales
restent élevés et la situation ne sera pas meilleure avec la rareté des pluies au
mois de septembre 2009.
Afin d’assurer l’atteinte des objectifs de production de la campagne
2009/2010 les actions suivantes ont été menées :
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5. • l’aménagement de 396 ha de petits périmètres irrigués, de 1645 ha
de grands périmètres irrigués et de 1 700 ha de bas-fonds;
• la poursuite de l’objectif de production de 20 millions de tonnes de
fumure organique;
• la distribution dans toutes les régions de 7 214 tonnes de semences
améliorées;
• la mobilisation de 11 354, 5 tonnes de NPK et 6 969,15 tonnes d’Urée
au profit des producteurs à des prix fortement subventionnés;
• La mise à la disposition des producteurs de 15 000 multiculteurs et la
poursuite du programme de mécanisation agricole à travers le Projet
TEAM NINE.
Il est important de signaler que ces différentes réalisations ont été possibles
grâce à l’appui des PTF, des opérateurs privés et au dynamisme des
producteurs.
2.2.4 Situation de la campagne agricole 2009-2010 : En fin juin 2009,
l’installation de la campagne est effective dans l’ensemble des régions.
Toutefois, elle a accusé un retard comparativement à 2008.
Les semis sont réalisés à 80%. La levée constitue le stade dominant pour les
cultures. Cependant, on observe une situation hétérogène dans les régions :
Les régions dans lesquelles les opérations culturales sont plus avancées (un
début de montaison pour le maïs et le riz, le tallage pour le mil et la
ramification pour l’arachide, le niébé et l’igname.) sont l’Est, le Sud-Ouest, les
Cascades, les Hauts Bassins et la Boucle du Mouhoun.
Au 30 juin 2009, l’état d’approvisionnement des marchés est satisfaisant. Les
prix des céréales traditionnelles ont fluctué en légère hausse de 3 à 6% par
rapport au trimestre précèdent. Comparativement à la moyenne des 5
dernières années (2004-2008), on remarque une hausse de 23 à 29% pour les
céréales traditionnelles et 46% pour le riz importé. Toutefois, par rapport à
2005, année de crise alimentaire, on enregistre une baisse de 4 à 7% pour les
céréales traditionnelles, mais une hausse de 55% pour le riz importé.
Une régularité des pluies en juillet permettra de boucler les opérations de
semis des cultures céréalières et du coton dans la majeure partie du pays.
2.2.5 Pour la sécurisation de l’accès à la terre, les actions ont
concerné notamment l’adoption par l’Assemblée Nationale de la loi portant
régime foncier rural le 16 juin 2009 (Loi N° 034-2009/AN).
2.2.6 Pour doter les acteurs de la promotion des filières d’un cadre juridique, il
est élaboré un avant projet de la loi sur les interprofessions.
2.2.7 En matière de productions animales, il a été enregistré résultats suivants:
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6. • le contrôle de 15 825 tonnes de viande provenant de l’abattage de
70 000 bovins, 181 206 ovins, 402 419 caprins et 123 027 porcs ;
• l’appui à la mise en place de 3 394 ateliers d’embouche avec 27 571
bovins, 28 713 ovins et 7 017 porcs ;
• la production par 115 fermes de 9 307 613 œufs de poule et 485 098
œufs de pintade ;
• une production de miel de 99 tonnes de miel brut et de plus de 51 000
litres de miel pur.
2.2.8 Dans le domaine de la commercialisation des produits animaux, 289 415
bovins, 564 780 petits ruminants et 236 534 volailles ont été exportés.
2.2.9 Afin d’assurer la sécurité alimentaire du bétail, les efforts ont permis la
constitution de stocks de près de 50 000 tonnes de fourrage et de 482 tonnes
de SPAI.
2.2.10 Afin d’améliorer la santé animale, les actions ont concerné la
vaccination de près de:
• 1,2 millions de bovins contre la PPCB;
• 3 millions de têtes de volailles contre la maladie de Newcastle ;
• 14 786 animaux contre la rage.
2.2. 11 en matière de soutien à l’intensification des productions animales, il est
à noter:
• la poursuite de l’appui à l’installation de 10 éleveurs leaders par région;
• l’intensification des actions d’insémination artificielle;
• le placement au niveau des producteurs de 148 porcins, 100 bovins et
37 caprins et 529 coqs de races performantes.
2.2.12 Pour l’accroissement des productions piscicoles, il est enregistré :
• la production 5 550 000 alevins représentant 55,5% des prévisions de
production de l’année ;
• la mise en place de 40 unités démonstratives de pisciculture simplifiée
dans des structures d’élevage en enclos.
2.2.13 Dans le domaine des productions forestières, les principaux résultats se
rapportent à :
• la production de près de 8.018.000 de plants, toutes espèces
confondues sur une prévision de 10 millions;
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7. • la pratique de la régénération naturelle assistée sur 100 sites d’une
superficie de 1000 ha dans les 13 régions;
• la réalisation de 239 ha de fixation des dunes ;
• la protection des berges sur 104 sites et une superficie totale de 700 ha
dans 8 régions ;
• la production de près de 20 000 tonnes de charbon de bois;
• la poursuite de la décentralisation dans le secteur forestier.
2.2.14 Dans le domaine de la faune et de la chasse, il s’est agi de :
• l’encadrement et du suivi de 16 093 visiteurs et chasseurs;
• l’enregistrement de 1 777 mammifères et de 43.661 oiseaux, abattus;
• la visite des zones de faune par 4 440 touristes dont 3 000 pour le seul
Ranch de Nazinga;
• l’opérationnalisation de l’office de gestion de la faune.
2.2.15 Exécution du PIP
Le bilan d’exécution financière de l’ensemble des investissements du secteur
rural à fin juin est évalué à 36% ;
Ce faible taux d’absorption des financements demeure imputable à la faible
maîtrise des procédures d’exécution et à l’insuffisance de capitalisation des
résultats.
2.2.16 Etat de mise en œuvre des mesures du CAGB-CSL°P:
La plus part des mesures sont réalisées ou en cours de réalisation. Les mesures
non réalisées le sont par manque de financement. Pour ce faire, pour plus
d’efficacité dans la mise en œuvre des mesures, il est important que la
philosophie d’inscription de celles-ci soit bien maîtrisée par les différentes
structures.
2.3. ETAT D’EXECUTION DES VOLETS TRANSVERSAUX
2.3.1 Prise en compte de la dimension genre
Dans la conduite des activités, la prise en compte du genre et en général des
groupes vulnérables constitue un des principes dans la conception et la mise
en œuvre des actions et dans ce cadre une stratégie d’intégration du genre
dans les politiques, programme projets est en cours d’élaboration.
7
8. Plus particulièrement, les femmes et les jeunes sont fortement impliqués et
participent aux activités de récolte, de transformation, de commercialisation,
d’embouche, de petit élevage et de maraichage.
Il est à noter que selon les résultats du Recensement général de l’agriculture
(RGA) en cours, les femmes dirigent 8, 7 % des ménages agricoles évalués au
total à1.424.909.
Des dispositions sont en cours afin d’améliorer leur accès à la terre en général
et aux parcelles aménagées en particulier.
C’est ainsi que la loi portant régime foncier rural prévoit des opérations
spéciales d’octroi de possessions foncières aux femmes et aux jeunes.
Au niveau des périmètres aménagés, les dispositions en cours prévoient un
quota pour les femmes.
Dans le cadre des opérations semences et engrais, une certaine priorité est
accordée aux femmes surtout chefs d’exploitation.
L’attention est également accordée aux groupes vulnérables dans les
opérations d’approvisionnement en vivres dans les zones à risque.
En matière d’activités génératrices de revenus, les femmes et les jeunes sont
fortement impliqués à tous les niveaux.
2.3.2 Etat de mise en œuvre et de prise en compte de la
déconcentration/Décentralisation
Sur le plan des structures, les trois départements du secteur rural sont
fortement présents sur le terrain à travers des Directions régionales, et
provinciales et des zones d’appui ou services départementaux.
Au niveau de l’exécution budgétaire, au titre du budget de l’Etat, la
délégation de crédit sur les volets fonctionnement est en cours dans les
Directions régionales des trois départements.
Sur le plan des infrastructures, dans le sous secteur de l’élevage, il est
important de noter la gestion des marchés à bétail, des abattoirs et autres
infrastructures par les autorités et communautés locales.
Au niveau de l’environnement, le processus de décentralisation dans le
secteur forestier, faunique et halieutique est en cours.
Par ailleurs, il faut noter que la loi sur le foncier rural récemment adopté
responsabilise les autorités et communautés locales dans la gestion des terres.
Sur le plan du suivi de la sécurité alimentaire il est à noter la décontraction
des structures du Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA) dans les 13
régions.
2.3.3 Contribution du secteur privé à l’atteinte des résultats du secteur
8
9. En général, l’action des producteurs et de leurs organisations, des opérateurs
privés (commerçants, transporteurs, bureaux d’études, entrepreneurs,
transformateurs, distributeurs etc.) ainsi que des autorités communales est
primordiale dans l’atteinte des résultats.
Dans ce cadre, Outre leur implication dans la production agrosylvopastorale,
il est noter que ces acteurs jouent un rôle important dans les
approvisionnements, le transport et la distribution des intrants (engrais,
semences végétales et animales, aliments de bétail, produits vétérinaires,
pesticides etc °).
Dans les domaines de la faune, des forêts et de la pèche, d’importants
aménagements sont réalisés et gérés par des privés nationaux et étrangers.
Particulièrement, les succès enregistrés dans les opérations semences et
engrais le sont grâce à la participation des opérateurs privés à travers les
approvisionnements, le transport et la distribution.
2.3.4 Infrastructures requises
L’atteinte de bonnes performances dans le secteur rural, nécessite des
investissements importants et divers aussi bien en amont qu’en aval de la
production. C’est ainsi que le Gouvernement accorde une place importante
à la réalisation des aménagements hydro agricoles, pastoraux et forestiers et
à l’implantation d’infrastructures marchandes (pistes rurales, magasins,
marchés simples, marchés à bétail, abattoirs et autres unités de
transformation) dont les réalisations sont mentionnées dans le rapport.
2.3.5 Efficacité de l’aide
La plus part des résultats obtenus et des avancées dans le secteur rural le sont
avec le concours des partenaires techniques et financiers du Burkina Faso
notamment la BAD, la Suède, le Luxembourg, la Banque Mondiale, le MCA,
l’UE, le Danemark, le Canada, l’Autriche, l’AFD, la GTZ, le FIDA, la FAO, le
PNUD, la BID, la BADEA, etc.
Toutefois, l’efficacité de l’aide dans le secteur rural est confrontée à
l’insuffisance d’harmonisation et de coordination des interventions avec les
divers partenaires techniques financiers bilatéraux et multilatéraux.
C’est pourquoi, outre le renforcement du dialogue avec ces partenaires,
conformément à la déclaration de Paris, le Gouvernement s’est engagé dans
l’élaboration du PROSDRP qui sera doté d’un Cadre de dépenses à Moyen
terme (CDMT).
III CONTRAINTES RENCONTREES
Les contraintes rencontrées dans la mise en œuvre des activités et dans le
suivi du PAP/CSLP se rapportent notamment à :
9
10. • la faible accessibilité des producteurs aux crédits, aux intrants et aux
équipements ;
• l’insuffisance de l’encadrement et de l’appui-conseil aux producteurs ;
• l’insuffisance du suivi et de la capitalisation des résultats.
IV PERSPECTIVES
En matière de perspectives, les efforts d’appui conseil à l’endroit des
producteurs seront renforcés en vue de l’atteinte des objectifs fixés pour la
campagne 2009/2010 et de la réussite de la campagne de saison sèche qui
sera déterminante sur l’apport à la sécurité alimentaire du pays.
Pour les perspectives 2010/2012, il sera poursuivi les actions tendant à
l’harmonisation et à la coordination des interventions avec la formulation et la
mise en œuvre du PROSDRP.
Pour plus d’efficacité dans les actions, il sera poursuivi les actions
d’intensification des productions agropastorales.
Spécifiquement les actions vont concerner:
le développement de l’agriculture irriguée ;
la promotion de l’utilisation des semences améliorées et de la fumure
organique ;
le renforcement de la mécanisation agricole et l’appui à l’accessibilité
aux engrais ;
l’adoption et la mise en œuvre du système national de vulgarisation et
d’appui conseil agricole ;
l’amélioration de l’état des ressources forestières et fauniques;
la poursuite des aménagements pastoraux; l’amélioration de la
productivité des animaux et l’accès aux marchés des produits
animaux ;
la mise en œuvre de la politique nationale de sécurisation foncière en
milieu rural et l’application de la loi y relative ;
le développement des filières agro-sylvo-pastorales halieutiques et
fauniques;
le suivi de la situation alimentaire et la poursuite du RGA.
V CONCLUSION
10
11. Dans le domaine du développement rural, les actions mises en œuvre
rentrent dans le cadre de l’opérationnalisation de la stratégie de
développement rural (SDR) élaborée en cohérence avec le Cadres
stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et traduisent sur le terrain les
orientations des documents de programmes sectoriels que sont le PISA, le
PAPISE et le PDA.
Au cours du premier semestre 2009, des actions ont été engagées en vue
d’assurer la bonne exécution de la campagne agrosylvopastorale 2009-2010
Afin d’accroître la Production agrosylvopastiorale, le Gouvernement a
reconduit les mesures ayant favorisé les bonnes performances enregistrées en
matière de production au terme de la campagne 2008-2009. C’est ainsi que
les efforts ont porté sur:
• la poursuite de la maîtrise de l’eau et la réalisation d’aménagements
ainsi que la GRN;
• l’appui à l’accès aux intrants;
• la poursuite de la décentralisation dans les secteurs forêt, faune et
chasse ;
• le renforcement des actions de productions halieutiques ;
• l’amélioration des productions animales;
En outre, le Gouvernement a engagé le processus de formulation du
PROSDRP et la prise en compte des trois départements du secteur rural dans
l’exercice du budget programme.
Pour les acquis enregistrés et les actions à entreprendre, l’implication des
opérateurs privés et des autorités locales (commerçants, transporteurs,
bureaux d’études, entrepreneurs, maires des communes, organisations
paysannes etc.) a été déterminante.
Par ailleurs, la prise en compte du genre et en général des groupes
vulnérables constitue un des principes dans la conception et la mise en
œuvre des actions et dans ce cadre une stratégie d’intégration du genre
dans les politiques, programme projets est en cours d’élaboration.
A l’analyse des résultats atteints et au regard des difficultés qui limitent les
performances dans la mise en œuvre du PAP/CSLP, Il s’avère nécessaire:
• 1 d’accélérer le processus d’élaboration du PROSDRP afin d’améliorer
le financement du Monde rural et assurer l’harmonisation des
interventions;
• 2 d’accélérer le processus d’élaboration du système national de
vulgarisation et d’appui conseil agricole et sa mise en œuvre afin de
11
12. mieux accompagner les producteurs dans la modernisation de
l’agriculture;
• 3 de mettre en application la loi portant régime domanial et foncier en
milieu rural afin de susciter plus d’investissements dans le secteur rural
pour assurer l’intensification et l’accroissement des productions ;
• 4 de conduire une réflexion sur la sécurité alimentaire sur le plan de
l’accessibilité en tenant compte des approvisionnements, de la
commercialisation et de la transformation en lien avec la production ;
• 5 d’améliorer le suivi et la capitalisation des résultats obtenus dans la
mise en œuvre du PAP/CSLP et l’analyse de leurs impacts sur la
réduction de la pauvreté tout en prenant en compte les dimensions
genre, environnement et décentralisation.
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