3. Certains historiens affirment que l'histoire du
carnaval est liée aux fêtes données par les
armateurs lors des départs pour la pêche à
Islande. D'autres réfutent cette hypothèse. Peu
importe, les origines du carnaval se perdent
dans la nuit des temps mais les Dunkerquois
font, aujourd'hui encore, la bande comme une
évidence, comme ils marchent ou respirent. A un
détail prés : le carnaval ne se fait pas sans y
penser; l'affaire Est D‘Importance.
4. La bande de Dunkerque a retrouvé ses lettres de noblesse en
1906.
Pendant des heures, les carnavaleux vont rafistoler leur
costume, réinventer leur maquillage, décorer leur parapluie,
économiser ... Et la fête peut commencer.
Tibias labourés, poitrines écrasées, odeurs mêlées de
transpirations et de hareng fumé, hommes poilus en porte-
jarretelles, musiques traditionnelles, roll mops, potje vleesch et
bière... Le décor est planté et pourrait effrayer les plus
téméraires. Mais le carnavaleux baigne dans cette atmosphère
comme un poisson dans l'eau. Chacun apporte son imagination
à la folle ambiante et se sent dépositaire de l'âme dunkerquoise :
c'est ainsi que le masquelour avance fièrement, la poitrine
bombée, la tête droite, le parapluie brandi bien Haut.
5. La Bande des Pêcheurs en 1948, Avenue
Faidherbe à Malo-les-Bains.
Le Sentiment d‘Appartenance à une Histoire, à une Terre et à une
population est très fort et culmine lorsque les Dunkerquois offrent, à
genoux, un vibrant hommage à Jean Bart, héros de la cité. Le
carnaval possède ses temps forts et ses grands personnages mais
chacun vit la fête à sa façon dans les chahuts, dans les chapelles,
dans la rue, au balcon, au kursaal...
Le carnaval, ça ne s'explique pas, ça se vit !
Ces pages ambitionnent simplement de vous donner quelques clés
: tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le carnaval sans
jamais avoir osé le demander...