1. Mobilité et
cognition
Fonctions cognitives et information
en situation de mobilité
2. Elena Pasquinelli
• Réhabilitation
• Philosophie
• Philosophie des sciences cognitives (PhD:
illusions haptiques)
• Percro Lab-SSSA, Enactive Network of
Excellence
3. Qu’est-ce que c’est que les Un domaine de recherche
sciences cognitives? encore jeune
4. action, perception, vie de relation
l’étude
interdisciplinaire du
fonctionnement
de ...
esprit, cerveau
émotions
intelligence
5. ses racines
puisent dans les
années 50 ... à vrai dire
dans Platon et Aristote
1956, MIT mais une nouvelle vague
s’est produite aux
années 80-90
6. Il s’agit d’une famille
de domaines de
recherche, mais aussi
d’approches
7. La nouvelle
vague de sciences
cognitives a introduit
thèmes de recherche,
perspectives et
“le cerveau n’est pas un disciplines
ordinateur !”
“les processus cognitifs ne sont
pas centralisés (dans le cerveau) !”
“la cognition ne se limite pas à la
pensée logique et symbolique !”
“les processus cognitifs ne sont
pas nécessairement des opérations
formelles sur des symboles
(représentations) !”
12. Les cho
“La
influenc
planification
est l’effet émotions
de choix raisonnem
purement
rationnels”
Hypothèse des marqueurs somathiques : les émotions
éprouvées lors d’une action marquent ce choix de manière
positive ou négative et que cette association se réactive face à
une situation similaire et influence les choix
Damasio, A.R. (1994). Descartes' Error: emotion, reason, and the human brain. New York: Grosset/Putnam./ (1997). L’erreur de Descartes. Paris: Odile Jacob.
13. Bias dans les jugements de probabilités :
représentatitivité : la probabilité d’un évenement A par rapport à B est
évaluée sur la base de la ressemblance entre A et B
disponibilité : la probabilité d’un évenement futur est jugée sur la base
d’exemples disponibles
ancrage : l’estime de probabilité dépend des évenements présentés Les cho
“La
influenc
planification Bias induits par les expérimentateurs :
est l’effet émotions
de choix la description peut introduire des ancrages et l’interprétation peut oublier de raisonnem
purement prendre en compte la regression et le facteur dimension de l’échantillon
rationnels”
Heuristiques : support pour le le raisonnement et le choix
en conditions incertaines, mais aussi introduction de biais et
d’erreurs récourants
Kahneman, D. Tversky, A, & Slovic, P. eds. (1982) Judgment under Uncertainty: Heuristics & Biases. Cambridge, UK, Cambridge University Press.
Poulton, E.C. (1994). Behavioral decision theory: a new approach, Cambridge: Cambridge University Press.
14. Figure de Poggendorff (1860). La ligne droite
qui croise le rectangle apparaît déplacée
Figure de Müller-Lyer (1889). Les flèches Les cho
“La
dirigées à l’extérieur produisent une influencé
expansion de la ligne qu’elles contiennent,
perception celles dirigées à l’intérieur une contraction émotion
humaine est du r
sans faute”
(h
Figure de Ponzo. Quand des lignes
parallèles de la même longueur sont
contenues entre deux lignes convergentes,
celle des lignes parallèles qui se trouve plus
proche de la convergence apparaît plus
longue
Gregory, R. L. (1997). Perceptual illusions and Brain models, Proc. Royal Society B 171 179-296
15. Figure de Zöllner (1860). Les lignes parallèles
apparaissent déplacées
Les cho
Figure de Hering (1861). Les lignes influencé
“La parallèles apparaissent converger ou
perception diverger émotion
humaine est du r
sans faute”
(h
Contours illusoires ou triangle de
Kanisza (1955).
Gregory, R. L. (1997). Perceptual illusions and Brain models, Proc. Royal Society B 171 179-296
16. Les cho
“La
influencé
perception émotion
humaine est du r
sans faute”
(h
Illusion de la dimension-
poids : deux objets de Illusion de la balle de golf.
dimensions différentes mais
Illusion du poids qui
même poids seront perçus
consiste à surestimer le
comme ayant un poids
poids de balles de golf sur
différent; notamment, le
la base de connaissances
plus petit sera perçu
acquises par expérience
comme étant plus lourd
Ellis, RR. & Lederman, S. J. (1998). The golf-ball illusion: evidence for top-down processing in weight perception. Perception, 27, 193-201
17. YELLOW BLUE
ORANGE
BLACK RED GREEN
PURPLE YELLOW
RED
ORANGE GREEN
BLACK
Les cho
BLUE RED PURPLE
“La GREEN BLUE
influencé
perception Illusion du flash ORANGE émotion
humaine est visuel induit par un du r
sans faute” son : un stimulus
visuel accompagné
(h
d’un certain nombre Effet Stroop : nommer la couleur
de bips sonores est sans se faire distraire par la
perçu comme un signification du mot est très difficile
certain nombre de
flash visuels
http://www.cns.atr.jp/~kmtn/soundInducedIllusoryFlash/
index.html
Stroop, J. R. (1935). "Studies of interference in serial verbal reactions".
Journal of Experimental Psychology 18: 643–662. Retrieved 2008-10-08.
Shams, L., Kamitani, Y. & Shimojo, S. (2000). What you see is
what you hear. Nature, 408, 788.
18. “La
perception
humaine est
sans faute”
Illusion de McGurk : stimulus visuel “ga” + stimulus sonore “ba” =
perception de “da”
McGurk, H. & MacDonald, J. (1976). Hearing lips and seeing voices, Nature, Vol. 264, No. 5588, pp. 746–748
19. “La Les cho
perception influencé
humaine émotion
fonctionne
comme un Clignement attentionnel : Change/Inattentional du r
appareil quand deux stimuli sont blindness : on ne voit pas (h
photo” présentés au même endroit tout ce qu’on a devant
et à un court interval nous, spécialement si on
temporel (200-500 ms) le ne fait pas attention ou si
deuxième n’est pas on est distrait
consciemment perçu
http://nivea.psycho.univ-paris5.fr/
http://nivea.psycho.univ-paris5.fr/ECS/dottedline.gif
http://www.scholarpedia.org/article/Image:Atten_blink_fig3.gif
Raymond JE, Shapiro KL, Arnell KM (1992). "Temporary suppression O'Regan, J. K., Change blindness, in Encyclopedia of Cognitive Science, Nature
Publishing group.
of visual processing in an RSVP task: an attentional blink?". Journal of
experimental psychology. Human perception and performance 18 (3): Noe, 1., & O’Regan, K. (2000). Perception, Attention and the Grand Illusion,
849–60 PSYCHE, 6(15)
22. “La Les cho
perception influencé
humaine émotion
Conflit entre vision et Attention et multisensorialité : un stimulus
fonctionne attire les autres modalités sensorielles afin
comme un audition : les du r
probabilités de de créer une convergence entre cartes
appareil spatiales qui représentent les stimuli au (h
s’orienter
photo” niveau du cerveau (colliculus supérieur).
correctement
diminuent Des stimuli multimodaux peuvent
drastiquement (chez augmenter la réponse neurale à un
le chat), alors que la stimulus singulier, et faciliter les réponses
présence de stimuli attentionnelles et d’orientation
cohérents augmente
les réponses
correctes à de faibles
stimuli Stein, B, & Meredith, M. (1993). The merging of the senses. The MIT Press, CA.
23. “La Les cho
perception influencé
humaine émotion
fonctionne
comme un du r
appareil (h
photo”
Exposition à des cartes normales et “impossibles” : 4
paradigmes de réponse ; mais en général on tend à ne pas
percevoir le conflit avec nos attentes
Bruner, J. S. & Postman, L. (1949). On the perception of incongruity: A paradigm. Journal of Personality, 18, 206-223
24. “Ce qui est
externe est
purement
accéssoire
à la
cognition” Otto souffre de maladie
d’Alzheimer et utilise son
cahier comme mémoire
externe ; quelle différence
avec Inga, qui utilise sa
mémoire interne ?
Clark, A., & Chalmers, D. (1998). The extended mind, Analysis, 58, 10-23
25. “Ce qui est
externe est
purement
accéssoire Faire un puzzle sans
comparer les pièces et Faire des calculs complèxes
à la sans stylo et papier
cognition” les confronter avec les
espaces vides
Clark, A. (1998). Being there: putting brain, body and world together again. The MIT Press
26. “Ce qui est
externe est
purement
accéssoire
à la Les actions
cognition” épistémiques améliorent Le pilotage d’un avion est une
les prestations : bouger action cognitive complèxe qui
les pièces de Tetris s’étend aux différentes
pendant qu’elles personnes et objets présents
tombent
Kirsh, D., & Maglio, P. (1995). On Distinguishing Epistemic from Pragmatic
Actions. Cognitive Science, 18, 513-549.
Hutchins, E. (1995). Cognition in the Wild. Cambridge, MA: MIT Press.
Hutchins, E. (1995). How a cockpit remembers its speeds. Cognitive Science(19), 265-288.
28. Les choix rationnels sont influencés par les émotions (de manière
positive) et par des biais du raisonnement qui peuvent induire des
erreurs systématiques
La perception humaine est influencée par une quantité de facteurs
(structure du stimulus, interactions entre modalités perceptives,
connaissainces) : Les ch
elle ne se limite pas à “photographier” le monde influen
émotion
raisonn
Les conflits ont un effet disruptif sur notre capacité à répondre à
l’environnement
Etudier la cognition humaine comme système plus large que le
cerveau d’un seul individu considéré comme un cerveau dans une
cuve peut aider à comprendre certains aspects du fonctionnement
cognitif
31. Etudes quantitatives ou
Etudes basées sur statistiques : pourcentages
l’observation directe et d’utilisateurs qui préfèrent une
participante dans des certaine configuration à une
conditions écologiques autre, souhaits majoritaires, ...
32. Exemple : Observation de terrain des stratégies cognitives employées pour faire
face aux défis réels d’un déplacement complèxe
33. But : identifier les stratégies que les sujets adoptent pour
atteindre leur but principal, les objectis satéllites, et pour
résoudre les problèmes qui se posent au fur et à mesure
Méthodologie : ententiens et observation participante, menée
de manière à dégager les stratégies adoptées, de la planification
à la fin de l’itinéraire
Contraintes : Une observation en profondeur de ce genre
exige un terrain significatif, des conditions parlantes. Elle ne se
limite pas à ce que le sujet fait, mais à la manière dont il réagit à
son environnement, intéragit avec les autres et utilise les objets
de l’environnement ou personnels
34. Qu’est-ce qu’on observe ?
Les objets, outils,
Les fonctions informations,
Le trajet cognitives autres sujets que
matériel, avec mobilisées dans le sujet utilise lors
ses obstacles, le parcours de son parcours
objets, (comportements comme sources
utilisateurs cognitifs) d’échafaudage
externe
35. Modèle : L’observation en diagnostic préalable à la rééducation
(bilan en psychomotricité), en particulier l’observation du jeu
spontané ou dans des situations “amenagées”
36. Quelques résultats de l’observation
Les stratégies sont planifiées à l’avance sur la base de la tâche
principale, mais aussi de tâches secondaires, croyances,
informations à disposition
Il existe plusieurs typologies d’itinéraire : aller/retour, néophyte/
initié, avec des problématiques et stratégies différentes, une
différente utilisation de la signalétique et des objets
Les objets sont présents tout au long du déplacement, dès la
phase de planification : objets informationnels, en particulier. A
défaut d’objets, les autres voyageurs sont transformés en
sources d’information
La routine joue un rôle important dans la tâche : une fois le
parcours automatisé, ou les contraintes temporelles éliminées,
d’autres activités peuvent habiter le voyage
37. Chacun fait son parcours (avec ses buts, ses émotions, désirs,
difficultés, capacités, ...).
En même temps nous connaissons (commençons à connaître)
des contraintes générales et universelles qui valent pour tout
sujet cognitif.
Il faut arriver à bien doser ce qu’on sait à propos des contraintes
cognitives, perceptives, émotionnelles, relationnelles, etc.
avec l’identification des tâches et pièges du parcours
et avec l’observation de ce que les sujets peuvent/savent faire
pour faire face.