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La Mer d'Aral, moins d’eau et plus de sel
Située au milieu d’une zone désertique, la mer d’Aral devait son existence à la confluence de
deux fleuves, l’un venant de l’est, le Syr-Daria, l’autre du sud, l’Amou-Daria. Ces deux fleuves
alimentaient une mer grande, à l’origine, comme deux fois la Belgique. Le niveau a commen-
cé à baisser dans les années 1960, avec la mise en place de grands plans d’irrigation visant à
développer la culture du riz au Kazakhstan et du coton en Ouzbékistan. Les planificateurs
soviétiques ont décidé en 1959 de cultiver 2,5 millions d’hectares de terres vierges supplé-
mentaires. Il leur a fallu prélever 60 % du débit des deux fleuves alimentant la mer d’Aral. À
l’époque, les Soviétiques ont imaginé de détourner les fleuves de Sibérie vers l’Asie centrale
pour com- penser cette perte en eau. Mais le projet a été abandonné en 1986, à la demande
de Mikhaïl Gorbatchev. La mer d’Aral s’est trouvée avec un déficit d’approvisionnement.
D’autant que les canaux d’irrigation ne sont pas étanches et perdent jusqu’à 50 % de l’eau
qu’ils transportent. En 1960, la mer d’Aral recevait de 50 à 120 mil- liards de mètres cubes
d’eau par an. Aujourd’hui, elle n’en reçoit plus que cinq à dix milliards. La baisse du niveau de
l’eau a transformé la région. Une lagune est apparue, coupant quasiment la mer en deux, et
créant la « Grande » et la « Petite Aral ». Les cartes de la région continuent à indiquer la pré-
sence de la mer dans des zones qui ne sont plus que du sable. Le climat est devenu plus sec.
L’emploi massif d’engrais pour les cultures a entraîné une pollution des eaux au phosphate.
Les habitants, qui consomment cette eau, sont victimes de maladies rénales et de cancers. La
mortalité infantile, dans la région, est quatre fois plus éle- vée que dans le reste de l’Asie cen-
trale. Les poissons ont quasi disparu dans cette mer polluée et devenue trop salée. De plus,
le vent disperse le sel apparu à la surface des nouvelles terres émergées. Cela a provoqué la
diminution des aires de pâturage. Les habitants qui le peuvent ont choisi de partir, tandis que
le désert gagne du terrain. La mer est à cheval sur deux pays : le Kazakhstan et l’Ouzbékistan.
La frontière passe au milieu des eaux. Un plan de sauvetage global exigerait la coopération
des deux pays, or les relations entre les deux gouvernements sont difficiles. Pour augmenter
le débit de l’eau remplissant l’Aral, il faudrait assurer l’étanchéité des canaux d’irrigation et
diminuer les surfaces cultivées. L’Ouzbékistan, moins riche en pétrole et en gaz que ne l’est le
Kazakhstan, n’est pas prêt à renoncer à la culture du coton, qui fait vivre des régions entières.
Aujourd’hui, plus personne ne croit à la possibilité de revenir à la situation des années 1960.
La partie basse de la mer, la « Grande Aral », semble condamnée. Le Kazakhstan concentre
ses efforts sur la « Petite Aral », qui se trouve entièrement sur son territoire. C’est ici seule-
ment que de grands travaux ont permis d’enrayer le processus de désertification. Le plan de
sauvetage a consisté à fermer, par une digue de 30 mètres de large, la partie nord de la mer,
de façon à retenir les eaux du Syr-Daria. le niveau de l’eau a pu monter de 12 mètres dans la
« Petite Aral ». Une nouvelle digue doit permettre de monter, un peu plus au nord, le niveau
de quatre mètres supplémentaires. Il faudra aussi construire un canal pour alimenter cette
partie de la mer. On aura ainsi une mer d’Aral à trois niveaux, séparés par des écluses, afin de
permettre la circulation des bateaux. Les travaux entrepris par le Kazakhstan ont permis de
ramener l’eau dans des zones où elle avait disparu depuis vingt ans. Cela permet, au final, de
sauver une partie qui correspond à 15 % de l’ancienne surface de la mer d’Aral. Mais cela ne
doit pas faire oublier que, dans le même temps, tout le reste de l’ancienne mer d’Aral, soit 85
% de la surface, reste en danger, menacé de disparition totale. Et les populations qui y vivent
ont ainsi une épée de Damoclès au-dessus de la tête...
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Eau dans le monde
Près de 97% de l'eau planétaire se trouve dans les mers et les océans. Cette eau est trop salée pour pouvoir
être consommée. En effet, l'homme ne boit et n'utilise que de l'eau douce, càd non salée. L'eau douce, c'est
l'eau des glaciers et des banquises. Une eau malheureusement inutilisable à l'état naturel parce que gelée.
C'est aussi l'eau des fleuves, des rivières, des lacs et des nappes souterraines. C'est cette eau que l'homme
utilise pour boire et s'alimenter . Mais sa quantité disponible ne représente qu'un millionième de l'eau sur
Terre. Un peu plus des trois-quarts de la réserve d'eau douce de la planète est retenue dans les glaces des
régions polaires. Reste donc un tout petit quart avec lequel l'humanité doit satisfaire tous ses besoins en
eau... L'eau de la planète se répartit approximativement de la manière suivante :
• eau salée : 97,2 %
• eaux souterraines : 0,63 %
• glaces polaires: 2,15 % • eaux de surface (lacs, fleuves, rivières) : 0,02 % `
• eau atmosphérique : 0,001 %
Répartition de l'eau sur terre (volumes en km3)
Mers et océans 1.350.000.000
Glaciers 28.000.000
Nappes souterraines 8.000.000
Lacs 224.000
Eau du sol 62.000
Eau dans l'air 13.000 Cors d'eau 1.000
Une répartition inégale des ressources La quantité totale d'eau est exactement la même qu'au jour de son
apparition sur Terre. Mais cette richesse naturelle est répartie de manière très inégale dans le monde. Un
homme sur cinq ne dispose pas de 20 litres d'eau par jour pour vivre normalement.
Tous les hommes ne sont pas égaux face à la pluie !
ll ne pleut pas autant dans tous les pays du monde. La répartition des précipitations se fait en fonction de la
latitude du pays, du relief, de la proximité de l'océan, des vents et des saisons. Remarquons par exemple qu'en
Colombie, proche de l'Equateur, de l'océan et traversée par de hautes mon- tagnes, il pleut jusqu'à 5 mètres
d'eau par an ! En Belgique, il pleut environ 0,7 mètre d'eau par an.
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Les pays riches en eau : une dizaine de pays se partage 60 % des ressources naturelles renouvelables d'eau
douce du monde : le Brésil, la Russie, le Canada, l'Indonésie, les Etats-Unis, le Bangladesh, la Chine, l'Inde, le
Vénézuela et la Colombie.
Les pays pauvres en eau: Koweït, Bahrein, Emirats Arabes Unis, Malte, Libye, Singapour, Jordanie, Israël,
Chypre.
Plus d'un milliard d'êtres humains n'ont toujours pas accès à l'eau potable ! La Banque mondiale estime à 80
pays, représentant 40 % de la population planétaire, le nombre de pays souffrant de pénurie d'eau et d'hygiène
insatisfaisante. En plus d'avoir soif, ces pays, pour la plupart du Tiers Monde, voient leur développement éco-
nomique entravé par ce problème puisque l'eau joue un rôle essentiel dans l'industrie et l'agriculture.
Dans certains pays, des femmes et des enfants doivent parcourir de très longues distances sous une chaleur
torride et effectuer de gros efforts pour trouver de l'eau, de qualité parfois douteuse. Des femmes/enfants
remplissent parfois des bidons et jerricanes de fortune qui ont contenu des hydrocarbures, pesticides qui
contaminent l'eau et menace leur santé. De mauvaise qualité, l'eau peut causer de nombreuses maladies dont
le typhus et le choléra ainsi que la mort.
Les besoins en eau : un enjeu pour les décennies à venir Au cours de ce siècle, l'eau, sujette à des menaces
de pollution et affectée par de nombreux épisodes d'inon- dation et de sécheresse, risque de se raréfier. Les
besoins en eau de l'humanité augmentant deux fois plus vite que la population mondiale, l'or bleu pourrait
devenir un problème politique et économique majeur. Un phénomène qui menace non seulement le bien-être
des populations, mais également la paix dans le monde.
En chiffres (source UNESCO) :
• 1,1 milliard de personnes (soit environ 1/6 de la population mondiale) n'ont pas accès à l'eau
• 2,4 milliards de personnes sont privées de systèmes d'assainissement de base
• 450 millions de personnes dans 29 pays sont confrontées à des problèmes de pénurie d'eau
(ce nombre pourrait s'élever à 2,5 milliards en 2050)
• 15 000 personnes dont 6 000 enfants meurent chaque jour de maladies liées au manque
d'eau potable (10 personnes par minute dont 4 enfants)
Dans le village de Tienfala, au Mali, un enfant se lave les mains
L'eau douce : Problèmes et solutions L'importance de l'eau :
L'eau douce est indispensable à la vie. Le cycle de l'eau et les écosystèmes qui en dépendent agissent comme
des collecteurs, approvisionneurs et nettoyeurs. Moins de 1% de l'eau est disponible directement pour la
consommation humaine : eau potable, agriculture, industrie, eau de source, transport... La demande sans
cesse croissante pour toutes ces utilisations augmente la pression sur les stocks d'eau Les menaces
Mauvaise gestion et grandes infrastructures
La mauvaise gestion des bassins hydrologiques est une des causes des inondations et des sécheresses. Les
grandes infrastructures comme les barrages ont modifié le cours des rivières et altéré leurs fonctions natu-
relles. Les barrages ont morcelé les habitats dans près de 60% des grands bassins hydrologiques, et déplacés des
dizaines de millions de personnes.
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La pollution peut être chronique :
pollution par les engrais et pesticides Ou
accidentelle :
déversement de 100.000 m3 d'eau contenant
des métaux lourds suite à l'effondrement
d'une digue.
Dans les pays en développement, 90% des
eaux usées sont déversées directement dans
les rivières
Utilisation à grande échelle Les hommes ex-
ploitent 54% de l'eau (rivières, lacs, nappes
phréatiques...). D'ici 2025, cela devrait
monter à 70%. Dans le monde, 70% de l'eau
douce est utilisée par l'agriculture, 20% par
l'industrie et 10 % par les ménages.
Les conséquencespour l'homme
L'eau pure devient rare. Près de 2,3 milliards
de personnes vivent avec une quantité d'eau
disponible par personne par an < 1700 m3.
Si la consommation actuelle continue, en
2025, ce nombre atteindra 3,5 mil-
liards. Près de 3 milliards de personnes
n'ont pas accès à l'eau potable et/ou à des
installations sanitaires
correctes. Selon l'Organisation mondiale
de la santé, 5 à 10 millions de personnes
meurent, chaque année, suite
à des maladies causées par de l'eau impure.
pour la nature
Les espèces d'eau douce (poissons, oiseaux,
mammifères, reptiles, amphibiens...) su-
bissent un recul plus important que celle
vivant dans les mers et les forêts. Des 10.000
espèces de poissons d'eau douce dé-
crites, 20% sont menacées ou déjà éteintes.
En 30 ans, la Mer d'Aral – autrefois le 4 e
plus grand lac au monde et une zone de
pêche importante – a
perdu plus de la moitié de sa superficie et
est devenu salé. Le détournement de deux
fleuves pour l'irrigation et la production
d'électricité sont les causes de cette dimi-
nution drastique. On signale également des
rétrécis- sements de lacs en Afrique.
Le changement climatique renforce les
problèmes des zones humides car il est lié
à des phénomènes climatiques extrêmes
(tempêtes, sécheresse...)
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Solutions...
1. Conserver et restaurer les zones humides
Le WWF travaille ... à la protection et à la gestion responsable de 250 millions d'hectares de zones hu-
mides de haute priorité de par le monde. En Europe : le bassin du Danube, le Coto Doñana en Espagne,
le bassin du Konya en Turquie, le Prespa Park en Grèce...
2. Restaurer les plaines inondables et mieux gérer les bassins versants (hydrographiques)
Le WWF travaille à...
soutenir la restauration d'au moins 50 bassins de rivières vitaux pour la faune, la flore et l'homme.
En Europe : s'assurer de l'implémentation de la Directive-cadre Eau et arriver à une gestion durable des
bassins du Danube, de Doñana, de Konya, de la Loire, des rivières polonaises, du Rhin, de l'Escaut et de
la Meuse.
faire abandonner ou rediriger 10 projets problématiques dans le domaine de l'exploitation des eaux. En
Europe : le plan hydrologique espagnol, la construction de barrages sur la Drava et la Vistule. 3. Sauve-
garder les res- sources en eau
Le WWF travaille à... changer les pratiques du secteur privé et des politiques gouver- nementales pour
sauvegarder les ressources en eau douce. Par exemple en collectant l’eau de pluie pour les cultures, en
choisis- sant les semences qui permettent d’avoir des récoltes sans avoir recours à l’irrigation intensive.
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Projets Ouzbékistan - Création du Centre documen-
taire régional de l'Asie centrale à l'Institut Al-Beruni
d'études orientales de l'Aca- démie des sciences de la
République d'Ouzbékistan
L'Institut Al-Beruni d'études orientales, qui relève de
l'Acadé- mie des sciences de la République d'Ouz-
békistan, a une collec- tion de manuscrits orientaux
qui, par sa valeur scientifique et par sa richesse, ...
par sa valeur scientifique et par sa richesse, peut
aisément soute- nir la comparaison avec n'importe
quelle collection de ce genre dans le monde.
Le projet proposé relatif à la création du Centre
régional de do- cumentation sur l'Asie centrale à
l'Institut Al-Beruni d'études orientales de l'Académie
des sciences de la République d'Ouz- békistan com- Al Biruni est un grand savant musul-
prendra les éléments ci-après : man (973 - 1050) de l’islam médié-
a) Programmes de formation b) Traitement sur place val. Son nom est Abu Al-Rayhan
des manuscrits (préservation, microfil- mage, numé- Muham- mad b. Ahmad Al Biruni. Il
risation, etc.) c) Etablissement d'une base de don- est d’origine iranienne, il nait à Kath,
nées (catalogage) d) Diffusion des résultats - Biblio- capitale du Khwarizm.
thèques virtuelles sur site Web Internet, catalogues, Il se consacra à plusieurs domaines
enseignement à distance, discussions scientifiques scientifiques : mathématiques, l’astro-
par courrier électronique - CD-ROM - Publications labe, l’optique, la géographie, la miné-
imprimées - Conférences scientifiques régionales/ ralogie, la médecine, la mécanique, la
internationales chronologie, l’histoire et la philoso-
Le projet a pour but de préserver une collection phie. Il rédigea plus de 113 ouvrages.
unique de ma- nuscrits orientaux qui peut soutenir Un de ses plus importants ouvrages
la comparaison avec n'im- porte quel autre trésor est sans aucun doute celui de l’astro-
de ce genre dans le monde, tant par sa valeur scien- nomie avec le "Canon de Masudi"
tifique que par sa richesse. A l'issue du projet, il est début du 11ème siècle. En voici un
prévu de créer entre les institutions correspondantes petit extrait assez révélateur :
de l'Asie centrale un réseau qui permettra d'échan- Si l’observateur conserve encore
ger expériences et spécialistes et de favoriser les quelques doutes sur l’incurvation de
échanges culturels entre les Etats d'Asie centrale. la terre, reportons-nous pour confir-
Le projet fournira la possibilité de faire figurer mation à un autre argument, à savoir
nos manuscrits uniques sur Internet sous la forme son ombre. A objet rond, ombre
d'informations bibliogra- phiques, catalogues, etc. Le circu- laire. Si l’on observe l’ombre
catalogue de certains manuscrits particulièrement de la terre projetée sur la lune, on
précieux mettra en lumière le caractère unique de la s’aperçoit que ses bords sont arron-
culture et de l'histoire de l'Ouzbékistan et d'autres dis, surtout lors d’une éclipse totale
pays de la région d'Asie centrale. Le projet prévoit ; on peut alors voir presque toute la
également l'enregistre- ment numérique des manus- circonférence terrestre projetant son
crits les plus précieux. Il permettra ainsi d'élargir ombre ainsi que sa sphé- ricité. Il ne
l'accès aux collections et aux éditions anciennes. peut donc y avoir de doute quant à
la forme de la terre : elle est ronde de
tous côtés.
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LE DRAME DE LA MER D’ARAL LES PAYS D’ASIE CENTRALE SE CONCENTRENT SUR
UNE POLITIQUE GLOBALE DE L’EAU DE LA RÉGION ET LA MER SEMBLE DÉFINITI-
VEMENT SACRIFIÉE. L’enjeu majeur n’est plus de sauver la mer, qui a déjà disparu à plusieurs
reprises selon les experts, mais bien de rattraper les erreurs du passé en consacrant des moyens
à une gestion rationnelle de l’eau dans tout le bassin de la mer d’Aral, qui fait vivre 50 millions
de personnes. Texte et photos: Gérard Diez, Ouzbékistan Article original de L’état de la planète
La disparition de la mer d’Aral, combinée au réchauffement global de la planète, ont sans nul
doute contri- bué à un changement drastique du climat régional. Trois années de sécheresse
successives et les incessantes tempêtes de sable ont réduit l’agriculture à néant et la pêche a
quasiment disparu de la région. 80% de la population active est au chômage. 100000 personnes
sont atteintes de la tuberculose, selon Médecins Sans Frontières. Les conditions sanitaires sont
alarmantes et l’incurie du système soviétique a provoqué une pol- lution des eaux souterraines
et de surface par les pesticides et les engrais. ”Le but est non plus de sauver la mer mais des
vies humaines”, confie Rim Giniya- tullin, qui dirige le projet ouzbek d’aménagement de l’eau
et du territoire autour de la mer d’Aral. La priorité est d’approvisionner la population en eau
propre et potable. Depuis quelques années, les cinq républiques d’Asie Centrale se concertent.
Les négo- ciations multilatérales ont pour but de gérer le problème de l’eau dans tout le bas-
sin des deux fleuves Amou Daria et Syr Daria qui alimentent la mer d’Aral. Ils arrosent les
cinq républiques ex- soviétiques et l’Amou Daria longe la frontière afghane. Le débit cumulé à
l’embouchure des différents deltas était de 41 kilomètres cubes par an des années 1932 à 1960.
Il est passé à 30 km3 entre 1961 et 1965. Le lit de la mer d’Aral occupe une superficie d’environ
65 000 km2, dont plus de la moitié s’est Moussa Achimbaev devant sa ferme. Le changement
de climat a provoqué une réduction des préci- pita- tions et donc un manque crucial d �eau
empêchant les cultures: les machines agricoles rouillent. transformée en désert. Les dernières
données tendent à prouver que la formation d’un vaste désert salin sur le lit de mer asséché
recouvre 3,8 millions d’hectares situés à la jonction de trois déserts de sable. ”Les cinq pays
doivent réfléchir aux activités 2005-2010 en établissant une commission de développement
du projet du bassin de la mer d’Aral. Il faut être capable d’assister les populations directement
affectées par le drame de la mer d’Aral, contenir l’assèchement de la mer, mais aussi penser
l’eau dans les 25 ou 30 ans à venir.
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La colère des laissés-pour-compte Les conditions de vie des habitants près
de la mer d’Aral se dégradent. Misère, maladie et déréliction les poussent à
par- tir, s’ils en ont les moyens. Moussa Achimbaev est né dans le hameau
de Biltau au nord de Tokhtokou- pir il y a soixante-huit ans. Il y a passé
toute sa vie et élevé ses huit enfants. A l’époque, les rivages de la mer d’Aral
se situaient à quelques kilomètres. Au- jourd’hui l’eau a reculé de 150 km en
direction du nord-ouest. Le lit de la mer – ou du lac, suivant la dénomina-
tion des experts – qui s’étend devant lui n’est autre qu’une étendue de sable,
de sel et d’arbustes résistants, soufflée par des vents parfois extrêmes. Des
millions de tonnes de sable, de sel et de pous- sière pollués par les pesticides
employés à l’époque soviétique se dispersent sur des centaines de kilomètres
autour de la mer d’Aral. L’agriculture est dévastée. Moussa Achimbaev ne
veut et ne peut quitter cette région d’Ouzbékistan où il est né, mais il ne
sait comment la famille va passer l’hiver. Les machines agricoles de l’ancien
kolkhoze sont laissées à l’abandon derrière un bâtiment annexe à la ferme
et rongées par la rouille. La plupart des maisons sont abandonnées, seuls
les murs en torchis ont résisté à la rudesse du climat. Les charpentes ont été
mangées par les termites et les toits se sont effondrés. Les anciens champs
de culture ne sont plus que de vastes étendues recouvertes de sable et de
plaques de sel. ”Même quand l’eau reviendra, les familles ne reviendront
pas, car les maisons sont détruites”, assure Moussa Achimbaev.
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du fleuve Amou Daria plus au sud. Les canaux sont asséchés l’hiver et l’eau est rationnée l’été. Les
vannes sont ouvertes pour irriguer les terres, mais cette année la population locale a souffert du
manque d’eau bien qu’il ait plu abondamment pendant tout le printemps. Sans mâcher ses mots,
Moussa Achimbaev s’insurge contre les caciques locaux, qui, moyennant un bak- chich, ouvrent
copieusement les vannes pour les riches agri- culteurs plus en amont. ”Nous sommes les derniers
à recevoir l’eau de l’Amou Daria par le canal de Kuanich Jarma qui part de Noukous et qui traverse
quatre régions avant d’atteindre la région de Tokhtokoupir. Au- delà, c’est le désert et plus loin le
Kazakhstan. Cet été, on nous a concédé trés peu d’eau, et beaucoup trop tard. Toutes nos plantes
ont souffert de la sécheresse. On n’a pas récolté. Il y a trop de corruption. Ceux qui ont de l’argent
ont accès à l’eau et nous, per- sonne ne nous aide”, s’emporte Moussa Achimbaev.
L’eau a même manqué pour le petit jardin potager qui aurait assuré quelques légumes. Les réserves
pour l ‘hiver sont constituées de riz, de pain, de thé et d’un peu de viande. Seuls quelques potirons
améliorent l’ordinaire. Cette cucurbitacée n’a pas de gros besoins en eau et on la retrouve à toutes
les sauces. Elle pousse facilement et agrémente les sou- pes. Même le pain est à base de potiron et
de couleur jaune orange. Seuls quelques quintaux de riz ont pu être sauvés et 50 % de la récolte
doivent être vendu au gouvernement, lar- gement en deçà du prix du marché. Les 15 membres
de la famille sont anémiés, de nombreux voisins sont atteints de la tuberculose. En l’absence de
rendement des terres cultiva- bles, ont pu être sauvés et 50 % de la récolte doivent être vendu au
gou- vernement, largement en deçà du prix du marché. Les 15 membres de la famille sont ané-
miés, de nombreux voisins sont atteints de la tubercu- lose. En l’absence de rendement des terres
cultivables, l’argent manque pour réparer la maison, qui commence à être dévorée par les termites.
”Nous ne savons pas si la maison va tenir encore un an. Si la sécheresse continue, on sera à la rue”,
raconte Moussa Achimbaev en proie à une violente colère.
Sur les vingt-huit maisons du hameau, seules sept ou huit sont encore habi- tées. Tous les habi-
tants sont partis au Kazakhstan. Il n’est pas sûr qu’ils y aient trouvé de meilleures conditions de vie,
mais comme le souligne Moussa Achimbaev: ”Ici il n’y a plus rien à faire. Les machines [agricoles]
encore uti- lisables ont été vendues par le directeur du kolkhoze, qui s’en est mis plein les poches. A
l’épo- que soviétique, il aurait été exécuté, mais de nos jours tout est permis”.
Il perçoit environ 26 euros par mois du gouvernement. Sa fille enseigne à l’école du village voisin
mais n’a pas été payée depuis six mois. Les traitements et les médicaments se font attendre. L’assè-
chement de la mer d’Aral
provoque...... un désastre humanitaire après un effondrement économique. La tuberculose
est devenue la maladie des pauvres. Le très bon système de santé de l’ancien régime a disparu avec
l’Union Soviétique.
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Le gouvernement ouzbek tente de sortir de la dépendance co-
tonnière dans la- quelle le dirigisme de Moscou avait plongé
la région, une démarche dont la réussite sera déterminante
quant aux ressources en eau. Il doit en premier lieu se procu-
rer les financements, impératifs pour importer les technolo-
gies d’irrigation les plus pointues et ainsi tenter d’éviter une
paupérisation extrême de la région de la mer d’Aral.
Selon des entreprises comme la SFEC, basée à Lyon et spé-
cialisée notamment dans le dessalement d’eau de mer et
l’assainissement des eaux usées, ou Dégre- mont – filiale de
SUEZ, toutes deux travaillant sur la région de la mer d’Aral,
le problème majeur reste le sel. Selon une étude de la Banque
Mondiale, en Ouzbékistan, la moitié des terres irriguées et
plantées en coton sont salées. Une grande partie des terri-
toires du pays sont situés sur un ancien lit de mer. Des études
géologiques ont montré que le sous-sol est gorgé d’eau salée
et le trop d’eau dans la nappe phréatique combinée avec une
irrigation incontrôlée, provoquent une remontée du sel. Dans
la région de Mouniak, qui était le premier port de pêche de la
mer d’Aral avant le retrait des eaux, il est nécessaire de forer
jusqu’à dix mètres pour atteindre les nappes alluviales. Les
pompes prennent très peu d’eau à la surface. Aujourd’hui à
Mouniak, en Ouzbékistan, la mer a reculé de près de 100 km
vers le nord. Ce qui reste du golfe de Mouniak est en proie à
une intense érosion éolienne. En été et en automne, le vent
peut atteindre 22m/s et il transporte le sable d’une place à une
autre, formant des dunes de 5 à 6 km. D’énormes quantités de
sulfate s’élèvent dans les airs, déplacées vers le sud par le vent.
L’air de la ville de Mouniak est poussiéreux et presque irres-
pirable. Les tempêtes de sable sont de plus en plus fréquentes
et une étude de l’Académie des Sciences du Kazakhstan révèle
que plus de 200 millions de tonnes de poussière par an sont
soufflées sur la région de la
mer d’Aral, avec pour consé- quence de graves impacts sur
la faune et la flore, et l’assè- chement de près de 300 km de
rivages.
L’autrefois indivisible mer d’Aral s’est repliée en plusieurs
réservoirs séparés, caractéri- sés par des qualités d’eau et des
salinités distinctes. Des scénarios de développement indi-
viduels sont sur le point d’être adoptés par les 5 pays d’Asie
Centrale, le Kazakhs- tan et l’Ouzbékistan étant les plus
concernés. Toute la zone nord de la mer d’Aral, côté Kazakhs-
tan, est, sous l’égide de la Banque Mondiale, en train d’être
réhabilitée. Les donateurs pour des pro- jets à grande échelle
sur les autres zones se font toujours attendre.
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Le caractère fortement centralisé de l’économie et les restrictions sévères sur
les devises ont empêché le développement d’une économie de marché, blo-
qué les investissements et accru la pauvreté et les inégalités qui continuent
d'augmenter. Le système de santé reste fortement centralisé et sa réforme
n’est pas envisagée dans le court terme. L’organisation des services est ver-
ticale, avec des doubles emplois aux niveaux national, régional et des dis-
tricts. Il n’existe aucun document national de politique de santé, donc aucun
modèle conceptuel d’un système de santé approprié pour le pays. Le lance-
ment et la mise en œuvre de la réforme du système de santé se sont opérés
essentiellement par la réduction du nombre d’hôpitaux et de lits, et par la
mise en place de structures de consultations externes et de centres médicaux
ruraux (réforme des soins primaires). Cependant, les ressources ont dimi-
nué et la dotation en personnel des structures est insuffisante ; par ailleurs,
aucune mesure n’est prise pour inciter les médecins à quitter les hôpitaux
pour les structures de soins primaires et les villes pour les zones rurales. En
dépit des investissements considérables dans les soins primaires dans cer-
taines régions, les patients continuent d’abuser des soins hospitaliers et font
davantage confiance aux spécialistes qu’aux médecins généralistes.
Seuls les soins d’urgence sont gratuits ; les services à la charge des usagers et
les paiements informels ont, au cours des dernières années, alourdi le poids
financier supporté par les patients, sans aucune protection pour les groupes
les plus vulnérables. Il n’existe pas de système national d’assurance- mala-
die. Les services aux hospitalisés et les repas pour les femmes enceintes ou
anémiées suite à l’accouchement, les soins aux enfants, la prise en charge des
maladies transmissibles comme la syphilis, le VIH/sida, la tuberculose et la
lèpre, la santé mentale, l’oncologie et l’endocrinologie sont en principe gra-
tuits, mais, en réalité, les malades doivent payer des dessous-de-table et ne
peuvent pas acheter la plupart des médicaments, surtout pour les affections
chroniques.
nant l’hygiène du milieu, la gestion des déchets, la pollution atmosphérique,
les déchets industriels, les émissions des véhicules et la salubrité des ali-
ments constituent des problèmes sérieux.
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Motif d’intervention : Endémie/épidémie
L’Ouzbékistan connaît une incidence élevée de la tuberculose (TB) et un des
taux les plus élevés au monde de TB multirésistante (MDR-TB), une souche
résistante aux médicaments antituberculeux les plus puissants. La prévalence
de la MDR-TB s’élève à 13% des nouveaux cas de TB et à 40% des cas traités
pour la seconde fois.
MSF traite la TB en Ouzbékistan depuis 1998, utilisant au départ le programme
DOTS (Directly Observed Treatment Short course) et plus récemment le
programme DOTS-Plus pour traiter la MDR-TB dans la région autonome du
Karakalpakstan.
Un traitement inapproprié et inadéquat de la TB courante renforce la résistance
aux médicaments. MSF a constaté, dans le système de santé local, de nom-
breuses pratiques inquiétantes qui alimentent l’épidémie, depuis la mauvaise
prévention de l’infection dans les unités traitant la TB et une utilisation inap-
propriée des médicaments de première et deuxième ligne, jusqu’à l’automédica-
tion avec des médicaments antituberculeux en vente libre. MSF observe désor-
mais des cas de TB ultrarésistante (XDR-TB).
En collaboration avec le ministère de la Santé, MSF a établi un laboratoire de
référence à Nukus, qui diagnostique la MDR-TB en testant la sensibilité des
expectorations à certains médicaments.
Les patients de la région de Nukus et Chimbay reçoivent un traitement DOTS-
Plus dans un hôpital rénové spécialisé en MDR-TB. Complexe et long, le traite-
ment induit parfois des effets secondaires pénibles. Après six mois d’hospitali-
sation, les patients doivent prendre des médicaments pendant encore 18 mois,
avec l’aide d’une clinique mobile DOTS-Plus ou de visites à domicile d’une
infirmière de MSF. En 2007, MSF a admis 265 patients, contre 150 en 2006.
Depuis son lancement fin 2003, ce programme a admis plus de 617 patients.
A la fin de l’année, MSF a signé un protocole d’accord avec le ministère de la
Santé du Karakalpakstan pour le transfert graduel du programme de traitement
de la MDR-TB durant les trois prochaines années. Inquiet du maintien et de
l’avenir du projet, MSF projette d’investir dans le développement des capacités
et la sensibilisation au niveau local.
MSF travaille en Ouzbékistan depuis 1997.
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Le coton et la corruption ont tué la mer Au début des années soixante, alors que l’Ouzbékistan
était une république de l’Union Soviétique, le gouverne- ment de Moscou se lança dans une
tâche colossale : transformer cette république d’Asie Centrale couverte de déserts et de brous-
sailles, presque aussi grande que la France, en terres irriguées pour la culture du coton. Ce pays
de 27 millions d’habitants est aujourd’hui le deuxième exportateur mondial de coton après les
Etats-Unis, et cette matière première constitue encore de nos jours la première source de devises
(environ 30 %). Près de deux millions d’hectares de terres y sont irriguées et plantées de coton,
une culture qui demande d’énormes quantités d’eau, et c’est cette activité qui a en partie asséché
les deux sources d’ap- provisionnement de la mer d’Aral que sont les fleuves Syr Daria et Amou
Daria. L’irrigation incontrôlée, accentuée par des phénomènes naturels accentuant l’évaporation
de cette mer inté- rieure, ont infligé d’énormes dommages aux ter- res et aux populations qui
vivent autour de la mer d’Aral, frontalière de l’Ouzbé- kistan et du Kazakhstan. L’enjeur majeur
n’est plus aujourd’hui de sauver la mer, mais de rattraper les erreurs du passé en consacrant des
moyens à une gestion rationnelle de l’eau dans tout le bassin qui fait vivre 50 millions de per-
sonnes. Les cinq pays de l’ancienne Asie Centrale soviétique sont confrontés à une démographie
galopante et réflé- chissent ensemble au pompage et au dessalage des eaux des nappes alluviales,
ainsi qu’à la purification et l’assainissement de l’eau de la région. Des programmes de développe-
ment pour assister les popu- lations direc- tement affectées par le drame de la mer d’Aral, soit 5
millions de personnes vivant près des rivages, sont en cours, soutenus par la communauté inter-
nationale. Ces programmes, financés entre autres par le Pro- gramme des Nations Unies pour le
développement, la Banque mondiale, l’Union Euro- péenne et la Banque asiatique pour le déve-
loppement, seront-ils suffisants ?
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”Si on parle d’eau potable, destinée uniquement à la consommation, soit environ cinq litres d’eau
par jour et par personne, les nappes alluviales ne s’épuiseront pas avant des dizaines, voire des
centaines d’années. Le probléme c’est le coût de l’énergie nécessaire pour extraire l’eau”, explique
Benoit Rauzy. Rendre potable une eau chargée en bactéries et en métaux n’est pas très onéreux,
mais le dessalage a un coût exorbitant. Les Français ont installé six stations de potabilisation
(une dizaine d’autres sont à venir) en Karakalpakie, la république autonome d’Ouzbé- kistan qui
borde la mer d’Aral. Un financement bonifié de la France pour 40 ans et une garantie souveraine
de remboursement de l’Etat ouz- bek ont permis leur réalisation. Mais les conditions pour une
bonne survie des populations autour de la mer d’Aral ne sont pas résolues pour autant.
Mouniak a un avenir incertain. Les moyens financiers pour le dessalage pour les besoins de
l’agriculture manquent. Selon les experts, l’amélioration des pratiques agricoles au travers d’une
meilleure mécanisation, notamment en développant le système d’irrigation au goutte-à-goutte,
d’une préparation plus intelligente des sols et d’une meilleure étanchéité des canaux, permettrait
de fournir des légu- mes et des fruits aux popula- tions anémiées, mais ne suffirait certainement
pas à développer une industrie dans les zones les plus éprouvées. Il est à présent évident que la
réhabilitation de la mer d’Aral sous sa forme anté- rieure est absolument impos- sible. La mer ac-
tuelle ne peut être considérée comme une mer d’Aral version modèle réduit, que ce soit au regard
de son étendue, de son niveau de l’eau ou encore de sa salinité. La dégradation des écosystèmes
a suivi des schémas irréversibles. La nourriture de base pour les poissons est très diminuée. Les
zones d’éponges ont complètement séché et cela a fatalement éliminé les possibilités de repro-
duction des différentes espèces de poissons de la mer d’Aral, qui auparavant comptait 20 espèces
et dont 12 étaient commercialisées. L’acclimata- tion de nou- velles espèces et l’augmentation de
la salinité a conduit plus tard à leur extinction. La construction de réservoirs dans le bassin de la
mer d’Aral, en amont du Syr Daria et de l’Amou Daria, à proximité de villes comme Mouniak ou
Kongrad en Ouzbékistan, a permis de réintroduire certaines espèces en pisciculture.
Les tempêtes de sable sont de plus en plus fréquentes. Le nombre de journées extrêmement
chaudes a aug- menté de 15 % depuis 40 ans tandis que le nombre de journées ensoleillées mais
humides a diminué de 4 %. La dégradation de l’en- vironnement a provoqué la suppression
d’unités de production et l’augmentation
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le coton
Après récolte, les poils de coton sont traités
pour permettre la filature, puis le tissage des
fibres obtenues.
Séchage et égrenage : le coton est séché à
l'air et au soleil pendant quelques jours. Les
fibres suffisamment lon- gues sont séparées
des graines et les débris éliminés à l'aide de
machines appelées égreneuses. On distingue
trois étapes : le séchage à l'air ambiant, l'égre-
nage proprement dit (séparation des fibres et
des graines), un nettoyage complémentaire.
La mise en balles : le coton égrené dont la
densité est très faible est alors comprimé
dans une presse et empa- queté en balles de
230 kg environ. C'est ainsi qu'il sera exporté
et transporté vers les usines textiles des pays
industriels. Traitement industriel du coton :
du chômage. L’agriculture irriguée a été lourdement frappée. les cotons de diverses origines sont mélan-
La Karakalpakie, ou Karakalpakstan, a vu ses surfaces irriguées gés afin d'homogénéiser la produc- tion. Le
réduites de 16 % pour une réduction de la mer d’Aral de 25 %. coton est débarrassé des impuretés, battu,
Le rendement de toutes sortes de récoltes a progressivement di- cardé afin d'aligner les fibres. Le cardage est
minué depuis 1980. Les plus importantes baisses de rendement une opération importante qui a pour but
concernent le riz, le maïs fourrager, le coton, les légumes et les de parallèliser les fibres qui vont former un
cucurbitacées. En Karakalpakie, le rendement du maïs fourrager ruban. Les rubans seront groupés et étirés,
est 4 fois moins important qu’il y a 20 ans et près de 8 fois moins puis passent dans le "banc à broches" où
important dans la région de Mouniak. s'effectuent l'étirage, la torsion et l'envidage.
La pêche industrielle a pratiquement cessé en 1983. Les prises La qualité du coton dépend de : la longueur
dans la partie sud de la mer d’Aral avoisinent 4 000 tonnes par du poil (coton longue soie, moyenne soie,
an ces dernières années. La production était de plusieurs cen- courte soie), la finesse, la solidité, la couleur,
taines de milliers de tonnes dans les années cinquante. L’indus- la pureté.
trie de la pêche subsiste dans les réservoirs. La producti- vité y
varie de 1,5 à 50kg/ha. En établissant une moyenne de 35kg/ha,
avec des apports d’eau suffisants et des conditions biolo- giques
appropriées, la production des retenues d’eau pourrait atteindre
16 000 tonnes de poissons par an.
Il reste 900 villages à équiper en stations de potabilisation. Le
gouvernement ouzbek souhaite produire ces stations localement
pour lutter contre le chômage endémique en Karakalpakie et
pour diversifier les secteurs d’activité. On estime que la popu-
lation de l’Ouzbékistan passera de 25 millions de personnes
actuelle- ment à 40 millions dans vingt ans. De nouveaux
réservoirs, ainsi qu’un système de régulation, sont prévus sur
l’Amou Daria. La réhabilitation du système d’as- sainissement et
l’installation à grande échelle de pompes demandent un effort
financier considérable et la collaboration de la communauté
internationale.
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La fibre de coton peut être utilisée telle quelle (coton hydro- phile)
mais c'est surtout après filature et tissage que ses utilisations sont
les plus importantes.
Usages du coton dans le domaine de l'hygiène.
Le coton est une fibre textile pratique et peu coûteuse ; doux et
confortable, il est facile à laver. Il subit divers traitements : blan-
chissage, mercerisation (traitement à base de soude caustique qui
débarrasse les fibres de leur cuticule), teinture, im- pression, empe-
sage d'où découlent des qualités précises.
Les fibres de coton sont utilisées sous différentes formes :
Fils mats ou similis (fils mercerisés) Tissus : les fils sont tissés pour
réaliser des étoffes très différentes selon la grosseur et la torsion des
fils em- ployés et leur mode de tissage. Les étoffes de coton portent
les noms de : basin (tissu blanc damassé avec un effet côtelé),
chintz (toile teinte ou imprimée d'aspect brillant et glacé), futaine
(étoffe pelucheuse, mélange de coton avec du lin ou de la laine),
indienne (terme générique), mousseline (toile très fine transpa-
rente), perse (indienne de grande qualité), madras (coton et soie).
Bonneterie : le jersey de coton est manufacturé en vêtements et
sous-vêtements. Dentelles et tulles. Passementerie : fabrication des
ganses, tresses, galons et franges.
Vers 1849, à la suite de la découverte d'or en Californie, un flot d'émigrants envahit la ville
de San Francisco ; le port connaît un trafic intense. Un colporteur d'origine bavaroise, Lévi
Strauss, d'une famille de négociants en tissus, vient tenter sa chance, chargé de rouleaux de toile
brune solide destinée aux tentes et aux bâches. Dès le Moyen Age, la ville de Nîmes est un lieu
très actif de production de textiles en Europe. La toile utilisée par Lévi Strauss était le "burat
de Nîmes", tissu fabriqué à partir des déchets de coton à Nîmes, mais aussi en Italie du Nord
et en particulier à Gênes. Le nom de jean vient de la contraction du mot "genovese", Gênois,
qui désignait le vêtement de burat des marins gênois. Par la suite, la famille Strauss importa
la "Serge de Nîmes" (d'où le nom Denim) de couleur indigo. Au XVIIIè siècle, en France, des
costumes ruraux d'hommes et d'enfants ressemblent étrangement aux vête- ments en toile de
"jean"; en fait, ils sont fabriqués en tissu nommé "droguet" à trame de laine bleue et chaîne de
chanvre écru.
Un chercheur d'or aurait réclamé à Lévi Strauss un pantalon confortable et solide, ce qu'il
confectionna immé- diatement. La production de vêtements de travail, salopettes et pantalons,
fabriqués à partir de tissus de coton très solides, pris une expansion considérable. Le jean de
l'époque (sergé de coton à chaîne et trame de même couleur bleue) était utilisé pour les vête-
ments de travail d'une façon générale. Le denim (sergé à fils de chaîne bleus et fils de trame
écrus) très résistant est adopté en particulier par les mécaniciens. Après la deuxième guerre
mondiale, dans le sillage des soldats américains, le jean sera l'objet d'un engouement par les
jeunes. Les stars de la première vague rock et du cinéma s'affichent en jeans, puis les mani-
festants noirs lors de la lutte pour les droits civiques ainsi que les hippies. Le jean devient un
phénomène de masse et les créa- teurs de mode s'intéressent alors à lui.
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Culture Ouzbékistan
Cinéma
Comme tous les satellites de Moscou, l’Ouzbékistan n’a jamais eu de cinéma indépendant. Ce
n’est que dans les années 1950 que la République d’Ouzbékistan obtiendra le droit de réaliser
elle-même quatre films par an, mais toujours sous surveillance très étroite. La détente laisse
un peu plus de marge aux cinéastes ouzbeks, mais la reprise en main sous Brejnev brise les
maigres espoirs de création. Seule la réalisatrice Kamara Kamalova parvient à imposer une
œuvre un peu plus personnelle, et fera sensation en 1989 avec Le Sauvage.
Après l’indépendance, le premier mouvement pour le renouveau des traditions et de la culture
ouzbeks a fait espérer de beaux jours au cinéma, mais les moyens financiers et les aides de
l’État sont insuffisants, et le public aujourd’hui se passionne beaucoup plus pour les produc-
tions indiennes et les superproductions américaines.
Danse et musique
Il existe en Ouzbékistan trois styles de danses différentes héritées des trois khanats ouzbeks :
Khorezm, Boukhara et Ferghana (khanat de Kokand).
Les danses du Khorezm sont les plus remuantes et dégagent le plus de sentiments. Les dan-
seuses portent aux pieds et aux poignets des grelots qui rappellent que la danse fut longtemps
interdite : les pieds et mains des femmes qui s’y adonnaient étaient coupés. Les danses de
Boukhara sont centrées autour de la femme, dont elles révèlent la grâce et la beauté. Celles de
Ferghana sont plus classiques, voluptueuses et légères. On danse au son de divers types d’ins-
truments : tambourins, guitares à deux cordes...
En dehors des spectacles folkloriques, les anniversaires ou mariages sont l’occasion pour les
Ouzbeks de renouer avec ces danses traditionnelles.
Le chant et la poésie ont des places à part : les femmes chantent beaucoup lors des fêtes, en
particulier navrouz, où elles restent toute la nuit ensemble à préparer le sumalak. Les bakchi
sont des chanteurs de poèmes qui véhiculent les histoires, les légendes et les traditions du pays.
Leur importance est cruciale : les bakchi sont la mémoire orale de la population.
Si les rythmes techno et les stars du rock et du rap ont conquis les rues des grandes villes de
l’Ouzbékistan, la musique traditionnelle se perpétue à travers de nombreux artistes locaux
comme Sherali Jouraev, à qui le président a interdit de chanter en public pour avoir déclamé
trop de vérités dans le passé, mais qui continue à se produire en privé pour des individuels fai-
sant appel à lui pour certaines occasions. La star en Ouzbékistan est Yulduz Usmanova, proche
d’Islam Karimov, qui a marié les rythmes traditionnels à des instrumentations modernes.
Médias
La presse, la télévision et la radio sont entièrement contrôlées par les services du président
Karimov, et il n’y a pas d’information libre en Ouzbékistan. Les Ouzbeks lisent très rarement
les journaux, et les deux chaînes nationales font plus d’audience lors des diffusions de feuil-
letons brésiliens qu’à l’heure des informations où les présentateurs se contentent de lire les
communiqués officiels.
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Si l'Ouzbékistan n'évoque pour vous aucun souvenir, peut-être que le nom de Bukhara avec ses
bazars et ses dédales de ruelles vous transportera dans les contes des "Mille et Une Nuits". Samar-
kand, la "précieuse perle du monde", qui existait déjà lors du passage d’Alexandre le Grand, et que
Tamerlan choisit pour établir sa capitale a rempli de sa présence nos livres d'histoire ancienne.
Il n’existe pas de découverte gastronomique en Ouzbékistan, mais de classiques repas de mouton
ou de poulet accompagnés de riz. A Tachkent, de nombreux petits restaurants à tous les prix vous
permettront de découvrir le mode de vie des Ouzbeks au quotidien.
Le plat national est le plov, à base de viande de mouton et de riz et agrémenté de légumes (oi-
gnons, carottes), d'épices (cumin surtout). Le plov au poulet et fruis secs est aussi très populaire.
Il varie selon les régions et la saison et se retrouve également dans d'autres pays d'Asie centrale.
Parmi les autres plats communs de la région, retrouvez les chachliks ou kebabs, des petites bro-
chettes de viande de mouton, de boeuf, de poulet ou de foie de volaille, souvent accompagnées
d'oignon cru ; les mantys, gros raviolis cuits à la vapeur. Essayez également la soupe à la viande
et aux légumes appelée chorba (ou shorpa), et goûtez aux samsas, des beignets de viande ou de
légumes proches des samosas indiens.
Mordez dans une lipioshka, de grandes galettes de pain sans levain qu'on peut acheter aux coins
des rues et qui constituent souvent un repas complet. Regardez bien les habitudes des Ouzbeks,
surtout si vous vous attardez sur une place ou dans un parc à l'heure du déjeuner. Jamais on ne
déposera un lipioshka à l'envers et encore moins par terre, même dans un sac.
Les fruits se déclinent en raisins, abricots et pommes grenates que l'on fait sécher dès que la
saison s'achève. Vous apercevrez aussi des montagnes de melons d'eau et de melons miels... en
version miniature.
Dégustez à tout moment de la journée un thé (boisson nationale), vert ou noir, à l'abri du soleil
dans une tchaikhana (maison de thé). C'est là que se réunissent les vieux Ouzbeks, bavardant
toute la journée autour d'un pot de thé brûlant. Vous pourrez aussi goûter à des vins blancs
sucrés, des rouges assez doux et des mousseux (shampanski). Le Kefir, un yaourt liquide, se boit
généralement au petit déjeuner. La vodka, la bière et le brandy sont en vente partout.
Dans les hôtels, la cuisine, en général, dénote une forte influence russe: Borcht (soupe de bet-
terave), entrecôte bien cuite, strogans, l'équivalent local du boeuf Stroganoff. Empruntés à
l'Ukraine, les Pirmenis, de petits raviolis farcis de viande ou de légume agrémentent souvent le
potage aux légumes.
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Saveurs de l'Ouzbékistan
Temps total: 1h à 2h
Temps de préparation: 15 minutes
Temps de cuisson: Moins d'une heure
Difficulté: Facile
Propos gourmands
C'est une recette qu'on retrouve aussi au Maroc, en
Algérie et autres pays
Ingrédients
Ingrédients
- 250 g de viande (agneau, veau ou boeuf)
- 2 carottes
- 2 navets
- 2 pommes de terre
- 2 branches de céleri
- 3 belles tomates
- 1 bouquet de persil
- 1 oignon
- 1/2 verre à thé de vermicelle
- 1 cuillerée à soupe d'huile
- 1 cuillerée à café de sel
- 1/2 cuillerée à café de poivre
- 1 pincée de safran
Progression
Éplucher et couper les légumes en petits dés sauf les
tomates.
Dans une marmite, déposer tous les ingrédients sauf
les tomates et le vermicelle. Verser deux litres d'eau et
porter à ébullition.
Plonger les tomates dans l'eau bouillante quelques
minutes; égoutter et plonger dans un saladier rempli
d'eau froide. Peler, enlever le pédoncule, écraser la
chair à la fourchette; verser dans la marmite et mélan-
ger. Couvrir et laisser cuire à feu moyen pendant 60
minutes.
Dix minutes avant de servir, jeter le vermicelle en
pluie .Couvrir aux 3/4 et laisser cuire. Servir aussitôt.
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Traditions Ouzbékistan
Symboles nationaux
Le symbole national de l’Ouzbékistan est le humo, un oiseau divin qui puise ses origines dans les lé-
gendes iraniennes.
Tamerlan est évidemment la figure légendaire de l’Ouzbékistan. Des statues, des rues, des squares, des
musées portent son nom à travers tout le pays et ont remplacé les incontournables avenues Karl Marx ou
Lénine de l’époque soviétique.
Drapeau national
Le drapeau ouzbek est composé de trois bandes horizontales : bleue, blanche et verte, séparées de deux
liserés rouges. Dans le coin gauche, sur la bande bleue, figurent un croissant de lune et douze étoiles pour
les douze mois de l’année de l’indépendance. Le bleu rappelle la couleur de la bannière de Tamerlan. Le
blanc symbolise la pureté et la paix, et la bande verte est la couleur de l’islam.
Hymne national
L’hymne national ouzbek a été écrit juste après l’indépendance par Abdullah Aripov sur une musique
composée par Mutal Burkhonov. Il vante les mérites du pays et de ses habitants, fiers d’y être nés et d’y
vivre dans la paix…
Mode de vie et traditions
L’Ouzbékistan est un pays musulman sunnite, mais qui est resté séparé du reste du monde musulman
par l’apparition d’un pouvoir chiite en Iran, puis du monde tout court par la chape de plomb soviétique
tout au long du XXe siècle. Depuis l’indépendance, l’Islam réapparaît au grand jour avec des traditions
souvent figées au début des années 1920 et transmises oralement par les anciens. Cet islam particulier se
mélange à des traditions religieuses et culturelles plus anciennes encore, réminiscences de mazdéisme, de
zoroastrisme, de chamanisme et de traditions liées à la vie nomade dans certains endroits.
Si l’occupation soviétique a permis quelques progrès concernant le statut des femmes, ce n’est qu’à Tach-
kent qu’ils sont clairement visibles. Depuis l’indépendance, la tendance serait plutôt à un retour vers
les valeurs musulmanes où la femme est au foyer. Dans la vallée de Ferghana, traditionnellement restée
plus pratiquante que le reste du pays, les femmes portent souvent un voile plus long et mieux ajusté sur
l’ensemble de la chevelure. En revanche, dans les kolkhozes des zones désertiques plus reculées, la femme
a sa part de travail au même titre que les hommes.
La tradition d’accueil et d’hospitalité est une constante en Asie centrale, qui là encore est plus prégnante
dans la vallée de Ferghana que dans les villes plus touristiques comme Samarcande et Boukhara. Et il n’est
pas rare pour un touriste de se faire inviter à manger et dormir chez l’habitant pendant plusieurs jours de
suite - le règle musulmane est de trois jours -, à manger, boire de la vodka et rencontrer la famille et les
voisins de l’hôte.
Dans l’ensemble, l’Ouzbékistan pratique un islam très tolérant et ouvert. Seules quelques mosquées de la
vallée de Ferghana sont fermées aux femmes, et les hommes seront gentiment priés de sortir à l’heure de
la grande prière.
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Sports et loisirs Ouzbékistan
Sports locaux
Le kourach est un sport de lutte très ancien, que pratiquaient déjà les soldats de Tamerlan, et qui connaît un cer-
tain renouveau depuis l’indépendance. Une association de kourach a été créée qui recense déjà des adhérents dans
de nombreux pays du monde et des championnats d’Asie centrale ont lieu régulièrement.
Le oulak est l’équivalent du boskatchi afghan : des cavaliers se disputent une carcasse de bélier décapitée et doivent
l’amener contre leurs adversaires jusqu’au « cercle de justice » tracé sur le sol après avoir effectué un certain par-
cours. Les compétitions de ce type sont plus rares en Ouzbékistan, elles ont lieu pour les grandes occasions,
comme Navrouz, le jour de l’an oriental. Début décembre se tient à Ferghana une compétition dans laquelle
s’affrontent les différentes nations d’Asie centrale.
Randonnée
Avec un peu d’effort, l’Ouzbékistan pourrait être un paradis de la randonnée : steppe, désert, montagnes de toutes
les altitudes possibles, le tout agrémenté de trésors comme des mausolées perdus dans les sommets, traces de
dinosaures, peintures rupestres...
Malheureusement, la plupart des zones intéressantes se situent aux frontières et celles-ci sont généralement fer-
mées.
Les montagnes entre Shahrisabz et Samarcande ont néanmoins été ouvertes en 2003, et un trek désormais bien
rôdé relie Pendjikent au Tadjikistan à Samarcande. À 80 km au nord de Tachkent, autour de Tchimgan, quelques
randonnées sont possibles sur les contreforts des Tian Shan dans des zones bien délimitées. Côté désert et steppe,
il est possible de s’aventurer avec la tente, mais rien n’est organisé et il n’existe pas de sentier balisé.
Il n’y a pas de problèmes de sécurité comme dans les montagnes où quelques islamistes peuvent avoir trouvé
refuge, mais la plus grande prudence est recommandée envers la faune (serpents, scorpions, loups, varans...).
Escalade
Les principaux sommets, dont le légendaire pic Lénine, se trouvent en République kirghize. Il est cependant pos-
sible d’en organiser l’ascension depuis l’Ouzbékistan. Quelques tour-opérateurs s’en sont fait une spécialité même si
les problèmes frontaliers limitent la fréquentation touristique dans ces zones géographiques de haute montagne.
Autres activités sportives
Quelques tour-opérateurs ont mis à profit les ressources naturelles de l’Ouzbékistan pour organiser des activités
comme le rafting, le canyoning, le parapente, le ski... Mieux vaut faire appel à eux pour organiser ce type de séjour
et éviter ainsi des problèmes avec la police locale toujours à l’affût des touristes.
Parcs nationaux
De nombreuses réserves naturelles d’Ouzbékistan sont en territoire soumis à autorisation et déconseillé depuis de
nombreuses années pour cause de rébellion islamiste. C’est le cas de celle d’Angren, point de départ de randonnées
l’été et de ski l’hiver, et de celle de la vallée de Pskem, qu’il était auparavant possible de parcourir à cheval.
La réserve la plus intéressante et la plus accessible est celle de Bala Tugaï, une soixantaine de kilomètres à l’ouest de
Bérouni. Sur près de 7 000 ha, à l’ombre d’une forêt inattendue en plein désert du Kyzyl Kum se côtoient des cerfs,
des loups, des léopards des neiges...
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24. «LA MER
D’ARAL ENTRE
DÉSASTRE
ÉCOLOGIQUE
ET RENAIS-
SANCE»
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