5. Histoire 3
• De la Haute-Volta au Burkina Faso
-1958 : La Haute-Volta devient une république autonome au sein de la Communauté française, sous la direction de Maurice
Yaméogo, chef de l’Union démocratique voltaïque.
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-1959 : Adhésion au Conseil de l’Entente, (organisation regroupant les pays francophones de la région, Côte-d’Ivoire, Niger,
Dahomey (actuel Bénin) et Togo).
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-5 août 1960 : Accession à l’indépendance. Yaméogo, demeuré président de la République, instaure un régime de parti
unique, appuyé sur l’Union démocratique voltaïque.
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-Janvier 1966 : les mesures d’austérité prises par le gouvernement provoquent un soulèvement populaire encadré par les
syndicats et les partis progressistes. Le président Yaméogo est contraint de laisser le pouvoir au chef d’état-major, le colonel
Sangoulé Lamizana, qui bénéficie de la confiance de la population. Celui-ci prend la tête du Conseil supérieur des forces
armées et élabore un nouveau plan de remise en ordre de l’économie.
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-1970 : Promulgation d’une Constitution instaurant l’élection du président au suffrage universel pour quatre ans et garantissant
le multipartisme.
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-1971 : Participation d’une dizaine de partis politiques aux élections législatives.
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-1974 : Reprise du pouvoir par l’armée, annonçant le retour au régime de parti unique, tandis qu’un conflit frontalier oppose la
Haute-Volta et le Mali, sur la bande d’Agacher.
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-Décembre 1975 : Première grève générale marquant l’émergence d’une contestation populaire.
-1977 : Chute du gouvernement militaire. Une nouvelle Constitution, approuvée par référendum, restaure le multipartisme,
limité cependant aux trois principaux partis.
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-1978 : Election du général Lamizana à la Présidence de la République.
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-1980 : Blocage des salaires et ’augmentation du prix des denrées de base suscitant une nouvelle vague de mécontentement.
Coup d’État militaire portant au pouvoir le colonel Saye Zerbo qui suspend les institutions et instaure un Comité militaire de
redressement pour le progrès national.
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-1982 : Zerbo est renversé par de jeunes officiers, à la faveur d’un mouvement de grève. Le nouveau gouvernement militaire
était dirigé par le capitaine Thomas Sankara, tandis que le médecin-commandant Jean-Baptiste Ouedraogo prend la
présidence du pays.
6. Histoire 4
• De la révolution à la démocratisation
-Août 1983 : Arrestation du Premier ministre déclenchant l’intervention des parachutistes et ouvrant une période d’exaltation
révolutionnaire. Nommé président du Conseil national de la révolution (CNR), après l’éviction de Ouedraogo, Sankara, que
les pays occidentaux accusent d’être un allié du colonel Kadhafi, le dirigeant libyen, met en place des comités de défense
de la révolution et s’engage dans une politique économique nationaliste et progressiste. Des campagnes sont lancées
contre la mendicité et la prostitution, pour le sport de masse et le port du "Faso Dan Fani", le costume national érigé en
uniforme.
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-3 août 1984 : Premier anniversaire du coup d’État, le pays est officiellement rebaptisé Burkina Faso. La révolution de
Sankara modifie peu la vie des populations rurales, majoritaires, mais Sankara est en grande partie demeuré, dans l’esprit
des Burkinabés, une figure héroïque, représentant un idéal d’émancipation nationale et de progrès.
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-Octobre 1987 : Thomas Sankara est évincé puis exécuté lors d’un putsch qui porte à la direction du pays le numéro deux
du régime, le capitaine Blaise Compaoré. Celui-ci lance sans tarder une "campagne de rectification", visant principalement à
réajuster la politique économique du pays.
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-1991 : Signature d’un premier plan d’ajustement structurel avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et
adoption par référendum d’une Constitution démocratique.
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-Février 1992 : Echec d’un Forum de réconciliation nationale. La vie politique demeure dominée par le parti du président
Compaoré. Celui-ci joue désormais un rôle diplomatique important dans la région.
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-Septembre 1994 à avril 1995 : Négociations entre le gouvernement du Niger et les mouvements touareg rebelles de ce
pays sous l’égide du président Compaoré. Le président burkinabé, qui soutient le mouvement armé libérien de Charles
Taylor, intervient également dans les discussions concernant le conflit du Liberia.
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-1998 : Sommet de l’OUA à Ouagadougou. Le président Compaoré profite de ce succès et de la santé relativement
satisfaisante de l’économie pour se présenter à la présidentielle du mois de novembre.
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-Novembre 1998 : Élection de Compaoré avec 87,5 % des suffrages exprimés.
La participation a été de 56 % après la campagne de boycott lancée par l’opposition.
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-Décembre 1998 : Décès dans un accident de la route suspect du journaliste de l’Indépendant Norbert Zongo qui renaître
envers le régime une hostilité latente qui remonte aux conditions mêmes de son arrivée au pouvoir liée à la mort de Sankara
dont le pays commémore le dixième anniversaire. Depuis, l’affaire Zongo a dépassé le cadre du Burkina et a
considérablement terni la réélection du chef de l’État. Après celle-ci, Campaoré a par ailleurs fait amender la Constitution
afin de profiter du droit de se représenter à la présidence autant de fois qu’il le souhaite.