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Avis dans le cadre du

Renouvellement de la Politique jeunesse du
Gouvernement du Québec

Présenté par

Academos Cybermentorat

academos.qc.ca
Introduction
Il y a quelques mois, la première ministre du Québec nous invitait à nous projeter en 2030. Le
21e siècle est à peine commencé que des bouleversements caractérisent déjà notre société :
globalisation des économies, quête et redéfinition des identités, participation citoyenne et
solidarités

renouvelées,

omniprésence

des

technologies,

instantanéité,

préoccupations

environnementales, changements sociaux, économiques et technologiques accélérés pour n’en
nommer que quelques-uns. Notre société, l’école, le monde du travail, nos institutions, nos
communautés et les individus n’y échappent pas. S’ajoute à cela la réalité démographique
particulière du Québec, qui entrainera un déclin de la population active prochainement. Toutes
ces nouvelles réalités sont une occasion fantastique pour innover et repenser notre société, nos
paradigmes et nos façons de faire. Une opportunité unique de faire preuve d’audace et de
créativité. Nous avons compris que le gouvernement cherchait des idées, des solutions et des
façons de faire innovantes pour répondre aux défis actuels et futurs des jeunes et de la
société.
Compte tenu du champ d’intervention d’Academos Cybermentorat, plusieurs questionnements
nous sont apparus fondamentaux dans cette réflexion : Comment amener les jeunes
d’aujourd’hui et de demain à contribuer à la prospérité de notre société tout en atteignant
leurs objectifs de vie personnelle et professionnelle? Comment le faire en tenant compte à la
fois des caractéristiques, des besoins et des réalités qui leur sont propres et des réalités et
besoins des systèmes dans lesquels ils évoluent (c.-à-d. l’école, le monde du travail, leur
région, la société)? Comment profiter de tout le bagage acquis par les générations précédentes
pour inspirer les jeunes et leur donner les assises nécessaires à leur développement et ainsi
favoriser les solidarités générationnelles?
Les réponses se trouvent bien sûr dans la persévérance scolaire ainsi dans la façon dont on
prépare les jeunes à leur avenir professionnel ou à leur entrée dans le monde du travail. La
réalité démographique fait en sorte qu’on ne peut « échapper » aucun jeune, ni en raison d’un
décrochage scolaire, ni en raison d’un choix professionnel inadéquat. Cela a des coûts trop
importants pour le jeune et pour la société.
En conséquence, nos observations et nos recommandations porteront sur deux thèmes ciblés
par le gouvernement, soient Éducation et culture et Emploi et entrepreneuriat.

1
Academos Cybermentorat est depuis 15 ans un acteur et un observateur qui occupe une place
privilégiée parmi les organismes jeunesse au Québec, d’abord parce que nous intervenons
auprès de milliers d’entre eux chaque année, ensuite comme artisan important dans les deux
dernières politiques jeunesse du gouvernement du Québec. Nos constats et recommandations
sont issus de nos observations terrain, de consultations faites auprès des jeunes lors de groupes
de discussions à l’automne 2012, de la veille stratégique sur les tendances en matière
d’éducation, d’emploi, d’utilisation des technologies de l’information par les jeunes, de
méthodes d’interventions innovantes, etc.
Cet avis est divisé comme suit : Academos Cybermentorat est d’abord présenté, suivent ensuite
nos constats, enjeux et recommandations pour les enjeux d’éducation, d’emploi et
entrepreneuriat. Nous terminons en proposant une piste de solution concrète qui permettrait
de répondre à plusieurs enjeux.

Présentation de l’organisme Academos Cybermentorat
Fondé en 1999, Academos Cybermentorat est un organisme de bienfaisance qui a pour mission
d’aider les jeunes de 14 à 30 ans à préparer leur avenir professionnel et à persévérer dans leurs
études en les mettant en contact direct avec les personnes actives du monde du travail via le
cybermentorat et le Web social, dans le but de rendre notre société plus éduquée, qualifiée et
prospère. Actuellement, vingt personnes sont employées chez Academos dont 11 agents de
développement en région. Dès son déploiement, l’organisme a veillé à ce que toutes les régions
de la province soient couvertes et qu’ainsi les jeunes de la province entière aient accès au
cybermentorat.

Notre portée


51 000 élèves au secondaire et au cégep membres de la plateforme, dont 20 000
inscrits durant la dernière année



2 600 cybermentors bénévoles



2 700 fans sur Facebook



750 intervenants scolaires au secondaire



240 écoles participantes

2
Bref historique
1999

Lancement pour les étudiants du Cégep de Bois-de-Boulogne

2001

Ouverture à d’autres cégeps

2003-2006

Projet-pilote « Academos à l’école » au secondaire

2006-2009

Participation à Stratégie d’action jeunesse comme mesure visant à améliorer le
soutien aux jeunes : élargissement aux élèves du secondaire à travers le Québec

2009-2014

Mesure de la Stratégie d’action jeunesse visant à faciliter le choix de carrière

2009

Retour des cégeps, projet-pilote avec 13 cégeps

2011

Création de l’organisme Academos Cybermentorat comme organisme de charité

2012

Ouverture progressive aux jeunes de 14 à 30 ans

2013

Premières bases pour le développement d’une nouvelle plateforme Web

Une mission qui repose sur des partenariats avec toute la communauté
Academos est implanté dans près de 240 écoles secondaires à travers tout le Québec. Nous
collaborons étroitement avec les enseignants, les conseillers en orientation ou encore avec les
conseillers d’information scolaire et professionnelle. Nous nous intégrons dans les activités
d’approche orientante ou dans les programmes pédagogiques suivants : Projet personnel
d’orientation, Sensibilisation à l’entrepreneuriat, Projet intégrateur et Exploration de la
formation professionnelle.
Si le Secrétariat à la jeunesse est un bailleur de fonds important, depuis trois ans, des
partenaires financiers et des donateurs soutiennent notre mission, dont la Fondation RONA, la
Fondation Alcoa, ArcelorMittal, Alcoa, la Caisse d’économie solidaire Desjardins, le Mouvement
Desjardins, l’Association de la construction du Québec, l’Ordre des comptables professionnels
agréés du Québec, Réseau Action TI et Ubisoft. Plusieurs de ces organisations collaborent
également au recrutement de mentors.
De plus, nous collaborons sous plusieurs formes avec les organismes jeunesse de partout au
Québec dans le but commun de garder nos jeunes sur les bancs d’école et de les préparer à

3
leur avenir professionnel : les Carrefours jeunesse emploi, Jeunes Explorateurs d’un jour, Osez
les études (AQISEP), la Fondation de l’entrepreneurship, l’Ordre des conseillers et conseillères
d’orientation du Québec, les instances régionales de persévérance scolaire et autres tables
jeunesse pour n’en nommer que quelques uns.

Services offerts
Le service de mentorat par Internet est au cœur de nos interventions. Grâce à notre
plateforme, le jeune peut se mettre en contact de façon sécuritaire avec plus de 2700
travailleurs qui exercent une panoplie de professions ou métiers dans 79 secteurs d’activité.
En développant une relation unique avec les jeunes, les mentors :


démystifient le monde du travail



confirment aux jeunes que leurs aspirations sont réalisables



renforcent la motivation scolaire et valorisent la poursuite des études



participent au transfert des savoirs entre générations

La plateforme Web diffuse également :


des capsules vidéo de différents métiers



des portraits de professionnels ou des portraits de vedettes



des secteurs du mois, les conférences web et les Journées découvertes



un blogue pour les jeunes et une page Facebook



des concours



des bourses de persévérance scolaires Accroche-Cœur

Notre clientèle
Notre clientèle est principalement formée d’élèves au secondaire de toutes les régions et de
toutes conditions. À cet âge, beaucoup d’entre eux n’ont pas encore de projet professionnel
précis. Ils utilisent principalement nos services dans une optique d’exploration. Toutefois, avec
l’ouverture aux cégeps, l’utilisation du cybermentorat s’est diversifiée et les jeunes viennent
consulter les mentors pour valider, consolider un choix de carrière ou de programmes déjà bien
entamé.

4
Ce sont près de 70 000 jeunes qui ont bénéficié du cybermentorat durant les quatre dernières
années.

Destination 2030 : Nos constats et recommandations
Qui sont et seront nos jeunes d’ici 2030? Nos constats
Une chose est frappante : depuis l’an 2000, le monde a changé et les jeunes sont différents de
ce qu’ils étaient. Ils ont grandi dans un monde d’instantanéité, ultra-connecté, ultrapersonnalisée et de moins en moins linéaire.

La vie quotidienne des jeunes en témoigne avec

des comportements radicalement différents de ceux qu’avaient les jeunes des années ’80 ou
’90. Une bonne partie de leur vie sociale se passe sur Internet, plus particulièrement dans les
réseaux sociaux. Leurs loisirs aussi. Ils regardent beaucoup moins la télé que la génération
précédente; leur consommation de musique ou de cinéma se fait sur Internet. Leurs décisions
d’achat se prennent suite à des recommandations de pairs sur des sites comme Amazon ou Trip
Advisor. Leurs apprentissages ne se font plus seulement à l’école, mais aussi en lisant les
notices sur Wikipédia ou en visionnant des conférences TED ou sur YouTube. Si leur vie
citoyenne s’exerce dans leur communauté, dans leurs associations étudiantes, dans des
organismes ou dans la rue, la mobilisation vient souvent des liens tissés ou de l’information
propagée via les réseaux sociaux.
On remarque néanmoins que la tendance n’est pas qu’à la globalisation. Les jeunes, bien
qu’ouverts sur le monde sont fortement attaché à leur région et souhaitent trouver les moyens
d’y contribuer et de s’y épanouir.

Une génération branchée, selon les experts
Les adolescents qui fréquentent nos écoles secondaires et ceux qui les suivront sont qualifiés
de « natifs du numérique ». Selon l’enquête Génération C 1 réalisée en 2009, 74 % des
Québécois appartenant à cette tranche d’âge possèdent un ordinateur; 65 % détiennent une
console de jeu; 89 % ont un iPod ou un lecteur MP3 et 39 % ont un cellulaire. Cette réalité ne
fera que s’accroître avec le temps et a probablement déjà changé. 33 % des « C » utilisent
Internet plus de 20 heures par semaine. 96 % des jeunes recourent surtout à Internet de la
maison, alors que seulement 3 % y accèdent de l’école.

5
Cette enquête révèle plusieurs faits à propos de la Génération C. Voici quelques aspects
saillants.


Tous n’utilisent pas les technologies de l’information (TI) aux mêmes fins. Par exemple, les
filles s’en servent surtout pour jaser et les garçons pour jouer. De plus, certains jeunes
sont très à l’aise avec les technologies et les utilisent très intensément, alors que pour
d’autres, l’usage de ces technologies est plus modéré



Les jeunes s’engagent sur le plan civique, mais ils le font différemment. On entend
souvent dire que les jeunes sont repliés sur eux-mêmes et qu’ils s’engagent moins que
leurs aînés sur le plan civique. Pourtant, ils se servent de réseaux sociaux comme Facebook
pour sensibiliser leurs amis à certaines causes, ils signent des pétitions en ligne ou ils se
servent de l’information trouvée sur le Web pour acheter des articles qui ont été produits
de manière acceptable sur le plan social ou environnemental



De nombreux jeunes ont l’habitude de se servir
des TI pour repérer l’information utile, collaborer
avec des camarades éloignés, travailler à distance
de leur établissement d’enseignement ou de leur
domicile, ou faire publiquement valoir leurs idées

L’utilisation des
technologies auprès des
jeunes a plusieurs
fonctions : socialiser,

ou leurs points de vue. Une fois leurs études

contribuer, mobiliser,

terminées, ces jeunes auront tendance à se

partager, agir, s’amuser.

tourner vers des organisations qui les laisseront

Les réseaux sociaux, tels

utiliser les TI comme ils le font déjà et qui

que Facebook pour

encourageront certaines des façons de faire qui

nommer que celui-ci,

sont les leurs depuis longtemps. Pourquoi se
joindraient-ils à une organisation qui bloque
l’accès à Facebook et, conséquemment, à leur

l’ont bien compris et
l’exploitent de façon
maximale.

réseau?


La consommation des biens et services s’effectue de plus en plus en ligne.De nombreux
«C» se tournent vers les boutiques électroniques pour acquérir des produits ou services,
notamment parce qu’ils croient qu’ils y feront des économies.



Un décalage de plus en plus criant entre l’école et la société.

6


Les TI sont omniprésentes dans la vie des jeunes Québécois : ceux-ci s’en servent
continuellement pour se divertir, pour communiquer avec leurs amis ou pour faire leurs
devoirs. C’est moins le cas à l’école et les jeunes en éprouvent de l’insatisfaction.

Les données états-uniennes les plus récentes sont encore plus percutantes 2 :


Les adolescents consomment en moyenne 10 heures de médias par jour (télévision,
jeux vidéo, internet, réseaux sociaux)



49 % se connectent aux médias sociaux tous les jours, alors que 25% le font plus 10 fois
et plus par jour



Dans les médias sociaux :

- 50 % observent les autres
- 39 % contribuent activement
- 6 % partagent avidement du contenu
- 57 % des adolescents estiment que les réseaux sociaux facilitent les contacts avec
des personnes qui ont les mêmes intérêts qu’eux.
Les États-Unis ont toujours quelques mois à quelques années d’avance sur nous par rapport à ce
genre de tendance. On peut néanmoins supposer que la vague arrivera au Québec sous peu. La
société devra s’adapter à cette mouvance qui ne fera que s’amplifier

Ce que nos groupes de discussion nous ont appris sur cette génération
À l’automne 2012, Academos Cybermentorat a réalisé six groupes de discussions dans trois
régions du Québec avec des étudiants de niveau secondaire et collégial. Le but était
d’investiguer leurs besoins en orientation professionnelle et leurs habitudes d’utilisation
d’Internet, afin d’obtenir des pistes pour l’amélioration de nos services.
La plupart des participants avaient une idée assez claire quant à leur métier d’avenir. C’était
particulièrement le cas des étudiants de niveau collégial, qui avaient déjà choisi leur
programme d’études. Les indécis avaient au moins une idée du domaine dans lequel ils
voulaient se diriger. Toutefois, lorsqu’interrogés sur leur propension à éventuellement changer
d’idée, la grande majorité des jeunes affirmaient que leur choix n’est pas encore définitif. Une
rencontre décevante avec quelqu’un exerçant leur métier de choix, ou encore une rencontre

7
surprenante avec quelqu’un exerçant un autre métier, pourrait encore faire basculer leurs
préférences.
Au niveau des vecteurs de motivation, tous les participants s’entendaient pour dire que le
salaire est un critère déterminant lors du choix d’un métier potentiel. Le facteur « plaisir de
travailler » joue également un rôle important, de même que les conditions générales, telles
que l’horaire de travail, le fait de travailler en équipe, la variété des tâches à effectuer, etc.
Un élément surprenant et qui a fait surface à plusieurs reprises au cours des groupes, a été le
fait de choisir un métier fonction du niveau de facilité/difficulté du programme d’études qui
s’y rattache. Par exemple, des participants ont mentionné que leur métier de rêve serait
médecin ou vétérinaire. Ils ne considéreraient pas ces avenues pour autant, puisqu’ils savaient
que les programmes sont contingentés et que le niveau de difficulté des études est élevé.
Dans la même veine, certains participants rencontrés recherchaient plaisir et gratification dans
tout ce qu’ils entreprennent. Investir des efforts ou faire des sacrifices devient donc d’autant
plus pénible puisque, dans bien des cas, le bénéfice n’est retiré qu’à très long terme.
Les participants ont démontré qu’ils sont tous conscients de l’importance du choix de carrière
pour leur avenir. Ils étaient même tous d’accord pour affirmer que le choix de carrière est
l’une des décisions les plus importantes de leur vie. Certains affirment d’ailleurs qu’il était
trop tôt pour prendre une décision aussi cruciale. Ainsi, les jeunes semblent penser à leur
avenir professionnel assez souvent, mais il s’agit principalement d’une source de stress pour
eux, sauf dans les cas où le choix du métier est déjà clair et précis. Malgré tout, le sujet
demeure relativement peu abordé lors des conversations entre amis. En effet, les participants
s’entendaient pour dire que plusieurs thèmes ont priorité lors des échanges avec leurs pairs. Le
choix de cours ou de carrière est souvent relégué aux échanges plus intimes, avec un ou des
camarades plus intéressés par le sujet.
Plusieurs jeunes ont déploré à quel point il est difficile de s’informer sur le cheminement
scolaire et le choix de carrière. De l’avis de plusieurs, la réalité des parents et professeurs est
trop décalée par rapport à la leur pour qu’ils puissent les considérer de bon conseil. De plus,
les jeunes s’entendaient pour dire que l’apport des conseillers en orientation est généralement
limité, en ce sens que leurs conseils demeurent souvent génériques et peu personnalisés.
Évidemment, Internet a été fréquemment mentionné lorsqu’il s’agissait d’autres sources

8
d’informations. Toutefois, les jeunes préféraient chercher eux-mêmes, via les moteurs de
recherche tels que Google ou à même les sites des institutions d’enseignement, plutôt que
d’utiliser des portails spécialisés.
Dans l’ensemble, seule une minorité de jeunes étaient proactifs quant à la recherche
d’information sur leur cheminement scolaire ou leur métier d’avenir. Que ce soit par manque
de confiance envers les gens de leur entourage ou les professionnels à leur disposition, très peu
trouvaient des personnes ressources à qui poser leurs questions. Le stress et l’anxiété ne sont
donc pas suffisants pour pousser les jeunes à l’action.
En ce qui concerne leur utilisation des TI, la plupart des jeunes ont déclaré que Facebook
occupait la majeure partie de leur temps-écran, suivi par des sites comme YouTube, Google,
Wikipédia, MeteoMedia et le courriel.
Ces résultats montrent à quel point la nouvelle réalité des jeunes doit être prise en compte
lorsque nous intervenons auprès d’eux à l’école ou
dans la préparation de leur avenir professionnel. Les

Il y a un besoin urgent

services actuels et l’approche adoptée auprès des

de changer de

jeunes à la fois par l’école et par les organismes

paradigme pour nous

jeunesse,

garantir une société

bien

que

de

qualité,

répondent

maladroitement à ces réalités et aux caractéristiques
des jeunes.
Même nous, chez Academos, qui sommes pourtant

éduquée et prospère et
pour éviter que l’écart
ne se creuse entre les
générations

très technos et branchés en vivons les répercussions :
les adolescents ne consultent presque plus leurs
courriels (le taux d’ouverture est de 4 %) et ils ne veulent pas s’abonner à une infolettre. Nous
avons aussi considérablement réduit le temps de présentation de nos services lorsque nous
allons en classe pour leur permettre de passer le maximum de temps sur notre site Web. Alors
qu’il y a 10 ans les jeunes étaient attentifs pendant 45 minutes, on doit désormais tout
présenter 20 minutes. Il est préférable de fonctionner ainsi, pour ensuite répondre rapidement
aux besoins et aux aspirations de chacun, et ce individuellement. On remarque aussi lors de nos
visites en classe que les sites Web de type portail avec beaucoup d’informations sur les métiers
ou sur les organismes en découragent plus d’un. Les jeunes se sentent submergés

9
d’informations, sont confus et demandent à consulter une information plus personnalisée en
fonction de leurs caractéristiques, de leurs intérêts et de leurs aspirations.

Recommandations
Le gouvernement, l’école, les organismes jeunesse, les entreprises et autres acteurs de la
communauté doivent mettre en œuvre de nouvelles façons d’approcher et d’interagir avec
les jeunes du 21e siècle.
Ces stratégies doivent faire utilisation des médias sociaux et de la mobilité. Il faut aller bien
au-delà de posséder sa page Facebook ou son compte Twitter d’organisme. Nous avons le
devoir d’évaluer nos pratiques actuelles pour garder les meilleures et les plus adaptées,
d’une part. D’autre part, nous devons adopter de nouvelles pratiques.
Devraient être davantage mises de l’avant des approches :


Permettant aux jeunes de se découvrir et exprimer leurs goûts, leurs réalités et leurs
choix



Misant sur le plaisir, le partage et la collaboration



Valorisant le sentiment de compétence et la reconnaissance des forces et du
potentiel des jeunes, plutôt qu’un discours où l’on propose au jeune « de l’aider »



Permettant une interaction en temps réel, peu importe que le jeune soit chez lui, à
l’école, dans les transports en commun, avec ses amis ou dans un organisme
jeunesse. Il faut miser sur la mobilité technologique.



En accord avec leur mode de développement non linéaire, et leur désir d’autonomie



Personnalisées, leur proposant des activités en fonction des besoins, des réalités, des
capacités, des démarches antérieures et des aspirations de chacun.

Le défi est grand, mais il est réaliste et nécessaire de le relever. Les entreprises privées et
quelques initiatives citoyennes ont réussi à mobiliser et engager les jeunes dans les dernières
années. Ils ont rejoint les jeunes sur leur téléphone intelligent, leur tablette ou leur
ordinateur. Par exemple à l’international I Fucking Love Science, démarré par une étudiante
universitaire,

compte

aujourd’hui

4

millions

d’adeptes.

Dans

un

arrondissement

montréalais, le site et la page Facebook RueMasson.com recueillent 6000 adeptes. Les jeunes

10
eux-mêmes se sont mobilisés de la sorte à plus d’une reprise (au Québec : le mouvement
Occupons Montréal et le Printemps érable).
Notre organisme teste actuellement des façons d’aller dans cette voie. Ainsi, en octobre
2013, près de 1000 élèves du secondaire ont été photographiés lors des Salons carrière de
Montréal et de Québec. Leurs photos, où ils ont écrit leurs aspirations professionnelles sur un
tableau accompagnées du mot-clic #jeveuxdevenir, ont été diffusées sur la page Facebook
d’Academos. Cette activité a entraîné une visibilité et un engagement sans précédent de la
part de nos utilisateurs. 20 % des jeunes photographiés sont devenus fans de notre page et
leurs photos ont généré 691 interactions (partages, commentaires, likes). Leurs interactions,
diffusées auprès de leurs amis, ont permis de rejoindre au total 26 000 personnes. Tous ces
jeunes ont ensuite été invités à contacter un cybermentor qui pratique le métier convoité.
Nous recommandons enfin au gouvernement de poursuivre la lancée entamée avec la
plateforme Destination 2030, en soutenant les organismes dont les interventions sont axées
sur l’utilisation des technologies pour mobiliser, accompagner, engager, dialoguer, consulter
les jeunes ou intervenir auprès d’eux.

Éducation et culture
Favoriser la persévérance scolaire (ou prévenir le décrochage scolaire) a été identifié comme
une priorité par de nombreux intervenants du monde économique, intellectuel et social.
Prochainement les Grandes Rencontres sur la persévérance scolaire (GRPS) mobiliseront les
principaux intervenants en persévérance scolaire au Québec pour faire le point sur la
progression des taux de diplomation et discuter des orientations à prioriser pour atteindre
l’objectif de 80 % de diplômés de moins de 20 ans d’ici 2020.
Les données les plus récentes répertoriées par le Groupe d’action sur la persévérance et la
réussite scolaires au Québec révèlent des progrès encourageants en ce qui concerne la
persévérance scolaire au secondaire et la diplomation : « Nous sommes passés d’un taux de
diplomation et de qualification au secondaire avant l’âge de 20 ans de 68,6 % en 2006-2007 à
un taux de 74,8 % en 2010-2011 et d’un taux de décrochage annuel de 20,7 % en 2006-2007 à un
taux de 16,2 % en 2010-2011. Mais, 25,2 % des jeunes n’ont toujours pas obtenu un diplôme ou

11
une qualification d’études secondaires à l’âge de 20 ans, et le problème est plus marqué chez
les garçons dont le taux de non-diplomation atteint 30,5 %. Dans certains milieux défavorisés,
ce taux peut s’élever à plus de 50 % »3. Il reste tout de même des efforts importants à faire si
l’on souhaite atteindre l’objectif de 80 % de diplomation d’ici 2020.
Au collégial, les données du ministère de l’Éducation du Québec révèlent que 71 % des
étudiants en formation préuniversitaire quittent les études en ayant obtenu leur DEC, cette
proportion diminue à 61 % chez les étudiants inscrits dans un DEC technique (seuls 33 % y
arrivent dans les délais prévus de 3 ans)4.

Persévérance scolaire et projet professionnel
Les experts s’accordent pour dire que le décrochage scolaire au secondaire est un phénomène
qui résulte d’une interaction de facteurs personnels, sociaux, familiaux et scolaires 5. De façon
générale, lorsqu’on les compare aux élèves qui persévèrent, les décrocheurs scolaires ont
souvent une attitude négative face à l’école, aux enseignants et à l’apprentissage. Ils sont
aussi peu motivés à l’école. Or, la motivation scolaire est une variable clé pour prédire la
réussite scolaire des élèves6. Pourquoi? Plus les élèves s'engagent dans leurs tâches scolaires
par plaisir et par choix personnel, plus élevés sont leurs taux de réussite et de persévérance à
l'école. À l'inverse, plus ils vont à l'école par obligation, plus ils ont tendance à échouer ou à
abandonner l'école. Favoriser la hausse ou le maintien de la motivation scolaire est donc
crucial pour la persévérance scolaire.
Le 28 août dernier, les Grands Frères Grandes sœurs du Canada et la Banque CIBC divulguaient
les résultats d’une étude-choc. On y apprenait que 24 % des élèves du secondaire ne savent pas
ce qu’ils feront après le secondaire7.
Or, un des facteurs associés positivement à la persévérance scolaire est la certitude de l’élève
quant à ses objectifs de carrière8. Rien d’étonnant alors que près de 40% des diplômés du
secondaire n’ayant pas poursuivi d’études postsecondaires ont justifié leur choix par un manque
d’intérêt ou d’objectifs de carrière. C’est aussi le cas pour près de la moitié de ceux ayant
interrompu leurs études collégiales ou universitaires9. Il faut dire que 75% à 85% des élèves
entrent en cinquième secondaire sans avoir une idée précise de ce qu’ils souhaitent faire plus
tard10. La moitié les étudiants qui arrivent au cégep disent ne pas s’être inscrits dans leur

12
programme par intérêt. Or, le manque de projet professionnel, ou comme l’appellent les experts
« l’indécision vocationnelle », a été identifiée comme un facteur important d'échec scolaire11.
Est-ce que le fait d’avoir un projet professionnel peut contribuer à cette fameuse motivation
scolaire? Il semblerait que oui, selon plusieurs recherches. On l’observe sur le terrain également.
Ainsi, le besoin d’une meilleure orientation professionnelle est revenu quasi systématiquement
dans les préoccupations des jeunes de toutes les régions du Québec lors de la tournée faite par le
Gouvernement du Québec en 201312, de même que dans nos groupes de discussion. Les initiatives
et les services d'orientation professionnelle peuvent aider à diminuer les taux d'abandon scolaire
ainsi qu'à stimuler les aspirations et les réalisations personnelles des jeunes13.
Cependant, nous le constatons sur le terrain, l’importance de l’orientation professionnelle
semble variable selon les milieux scolaires, de même que les interventions et les services offerts
aux élèves. De plus, comme il a déjà été documenté par l’Ordre des conseillers et conseillères
d'orientation du Québec, le contexte scolaire fait en sorte que les professionnels de l’orientation
ne suffisent pas à la demande et bien souvent, leurs services ne sont pas planifiés en fonction des
besoins des élèves, mais plutôt en fonction de considérations organisationnelles.

Recommandations
Ce constat nécessite un examen des pratiques décisionnelles en cours dans les milieux
scolaires, c’est d’ailleurs ce qu’a fait le MELS avec son projet d’intégrer des activités
obligatoires touchant l’orientation dans les prochaines années. Néanmoins, il serait possible
de mieux soutenir le travail des intervenants scolaires en diffusant davantage et mieux les
ressources universelles auprès des jeunes et en créant des synergies ou des continuums
d’intervention entre elles. (C.-à-d. Jeunes Explorateurs d’un jour, IDEO 16-17, le site Tout
pour réussir, Academos, etc.).
Il serait pertinent de disposer d’un contexte à l’école où rejoindre tous les jeunes (le Projet
personnel d’orientation pour tous?) afin de faciliter les arrimages avec le curriculum scolaire
et la collaboration avec les enseignants et les professionnels de l’orientation, de même
qu’avec les organismes jeunesse. Les professionnels de l’orientation et de l’information
scolaire pourraient alors davantage exercer leurs compétences professionnelles et s’attarder
aux besoins plus spécifiques ou cliniques.

13
Des mentors pour favoriser la persévérance scolaire
Plusieurs recherches ont notamment montré que les mentors permettent aux jeunes de mieux
connaître le monde du travail, de valider leurs perceptions et d’apprendre à partir du
témoignage d’une personne qui fait un métier tous les jours 14. Au Québec, une équipe de
chercheurs de l’Université du Québec à Montréal a évalué en 2005 et 2006 les effets du
cybermentorat sur la motivation des élèves du deuxième cycle du secondaire. Au total, 813
élèves âgés de 16 ans ont participé à la recherche. Les résultats sont éloquents : le fait d’être
en contact avec un cybermentor contribue à augmenter la motivation scolaire chez les élèves.
D’autres recherches ont montré que les mentors permettent aux jeunes de mieux connaître le
monde du travail, de valider leurs perceptions et d’apprendre à partir du témoignage d’une
personne qui fait un métier tous les jours 15. C’est ce que montrent également année après
année les sondages annuels réalisés auprès des utilisateurs d’Academos : les cybermentors ont
une influence sur le choix de formation après le secondaire et sur le choix de carrière d’une
majorité de jeunes. Les jeunes reçoivent aussi de leurs cybermentors des encouragements à
persévérer à l’école ainsi que des conseils, des témoignages vivants et du support dans la
réalisation de leurs aspirations professionnelles. Tout cela est sécurisant, utile, motivant et
instructif.

Ce soutien intergénérationnel aide les élèves à passer d’une aspiration

professionnelle, qui peut être plus ou moins bien définie ou réaliste, à un projet professionnel
qui a du sens pour l’élève et qui est engageant 16. En 2013, 84 % des répondants
recommanderaient Academos à leurs amis. Voici quelques exemples qu’ils leur diraient :
« Si tu as besoins d'informations sur un métier qui t'intéresse va voir sur academos.
Une personne qui pratique le métier qui t'intéresse va répondre à toutes tes questions
» (sic)
--« Academos est un indispensable pour nous ouvrir les yeux et nous apprendre sure les
aspects d'un métier choisi. D'autant plus que les cybermentors font preuve de bonne
foi pour aider la relève et ce, sans but lucratif (je pense haha). Très utile, instructif
et inspirant. »
---

14
« Academos t'aidera dans tes choix de métiers. Les cybermentors répondront a toutes
tes questions, très rapidement en plus. Ils t'aideront à être bien prêt à entrer dans le
métier de tes rêves et à le comprendre. Ils te guideront dans tes études et te
donneront envie de travailler pour y arriver. »

L’étude réalisée pour les Grands Frères Grandes Sœurs du Canada, corrobore les résultats
obtenus avec le cybermentorat, puisque qu’elle montre que 88 % des répondants croient que
les étudiants qui ont un mentor sont plus susceptibles de réussir que ceux qui n'en ont pas.
Un autre avantage du mentorat ou du cybermentorat est de donner accès à des modèles
positifs qui font parfois défaut dans la vie des jeunes. Mentionnons le manque cruel de modèles
masculins dans les écoles du Québec, qui a été mis en lien avec le décrochage scolaire des
garçons, notamment par le chercheur de l’Université Laval, Égide Royer17. Une étude réalisée
par les Grands Frères Grandes sœur du Canada va dans le même sens : les garçons qui ont un
mentor sont deux fois plus nombreux à aimer l’école et à penser qu’il est important de bien
réussir dans leurs études que ceux qui n’ont pas de mentor 18.

Recommandations
Nous recommandons que le cybermentorat d’Academos soit à nouveau intégré dans la
prochaine politique jeunesse, mais avec des ajustements qui permettront de solliciter les
jeunes plus directement (et non seulement à travers leur enseignant) afin de maximiser la
portée de cette mesure.
Nous recommandons aussi de démocratiser l’accès gratuit aux cybermentors d’Academos aux
15-29 ans. Actuellement, ce service n’est accessible qu’aux élèves de 3e, 4e et 5e
secondaire. Les cégépiens qui souhaitent avoir un contact avec un cybermentor doivent être
inscrits à un cégep participant. L’accès aux jeunes hors du réseau scolaire, comme dans les
CJE, et celui des étudiants universitaire est marginal. Or, tous ces jeunes bénéficieraient
grandement de l’accompagnement personnalisé qu’offrent les cybermentors dans leur
persévérance scolaire, qui est préoccupante au collégial et à l’université.

15
Des jeunes branchés, une école débranchée?
Si les technologies de l’information sont des outils
massivement utilisés par les étudiants dans leur vie de

Les jeunes sont habitués

tous les jours, elles sont aussi des outils qui favorisent

d’utiliser les

leur

technologies de

persévérance

scolaire,

en

influençant

la

motivation et l’engagement scolaire des élèves,
particulièrement chez les garçons19

20

. En ce qui

concerne les réseaux sociaux, une étude récente du
Pew Research Center auprès de plus de 2 400
professeurs

de

collèges

et

d’universités

est

21

l’information dans leur
quotidien, de même que
les plateformes
collaboratives. Cela les
incite à davantage
découvrir dans une

percutante . Les répondants estiment que ces outils

dynamique d’interaction

encouragent une plus grande collaboration entre les

avec leurs pairs. En

étudiants et stimulent leur créativité et l’expression

contrepartie, l’école

personnelle, à 79 % et 78 %. De plus, la visibilité des

d’aujourd’hui est encore

travaux des étudiants (les devoirs sont mis en ligne

formalisée et trop peu

par 40 % d’entre eux), au sein des écoles et dans la

souvent individualisée

communauté, est un facteur d’engagement pour les
élèves.

Ils

semblent

y

donner

d’autant

plus

d’importance que l’audience ne se limite plus à leurs enseignants. Au Québec, on observe le
même phénomène avec les IClasse : les élèves consacrent plus d’efforts à leurs travaux
lorsqu’ils savent que ceux-ci seront diffusés22. Ces projets satisfont les besoins de la génération
montante : partager, collaborer, créer et sont relativement facile à réaliser grâce à Internet.

Un article paru dans le Devoir le 21 septembre 2013 résume bien la nature des enjeux
actuels23 :
« Les technologies ont changé nos activités et nos pratiques », confirme Simon Collin,
professeur au Département des didactiques des langues de l’UQAM. « Mais elles sont
beaucoup plus présentes dans le contexte socioculturel que dans le contexte scolaire. »
Oui, les outils technologiques sont entrés en classe et l’enrichissent, mais ils n’ont pas
encore transformé la manière d’enseigner comme ils ont transformé nos rapports

16
personnels, croit celui qui s’intéresse au transfert des usages technologiques entre les
sphères scolaire et sociale. Est-ce à dire que l’école a du retard face aux nouvelles
technologies? « L’école a du mal à prendre en charge certains aspects des technologies,
qui sont porteuses d’une culture chez les jeunes. »
En fait, l’école enseigne encore d’une manière très « formalisée » : en groupe, tous dans
la même trajectoire, avec un leader. Les jeunes, de leur côté, sont maintenant plus
enclins à apprendre en réseau, par les pairs. « Les modèles d’apprentissage sont
différents et c’est ce qui explique en partie l’écart entre les deux univers », avance Simon
Collin.
À ce sujet, l’étude menée en 2010 auprès de 44 000 élèves par la Fédération des
établissements d’enseignement privé (FEEP) est éloquente et inquiétante 24 : les élèves au
secondaire sont nettement moins motivés à l’école qu’il y a 10 ans (44,6 % vs 77,1 %). Ils ne
sont que 37,1 % à affirmer fournir le maximum d’efforts dans leurs études en 2010, contre
74,9 % une décennie plus tôt. Si, en 2001, 87 % des élèves se montraient confiants en ce qui
concernait leur réussite dans leurs études, il n’en restait que 53,5 % pour affirmer la même
chose en 2010. La FEEP a interprété l’écart entre les réponses fournies en 2001 et en 2010
comme le symptôme d’un fossé grandissant entre l’école, telle qu’elle est conçue aujourd’hui,
et le monde transformé dans lequel baignent les jeunes.

17
Recommandations
Favoriser un usage pédagogique des TI auprès de tous les élèves afin de contribuer à leur
persévérance scolaire, en soutenant les projets qui facilitent l’utilisation innovante des TI en
milieu scolaire. Les acteurs de l’éducation doivent profiter de l’engouement des jeunes pour
les TI pour favoriser leur persévérance scolaire, le développement de leurs compétences et
leurs apprentissages notamment en faisant usage de plateformes collaboratives avec leurs
élèves. Il faut néanmoins, bien choisir les outils et promouvoir l’usage d’outils et de
pratiques sécuritaires pour les jeunes. Bien que l’usage d’Internet et des réseaux sociaux
entraine des bénéfices indéniables, il faut en effet minimiser l’impact des périls qui y sont
parfois associés, comme la cyberintimidation.

Emploi et entrepreneuriat
La réalité démographique du Québec fait en sorte que la population active ne cessera de
décroitre d’ici 203025. En effet, selon l’Institut de la statistique du Québec, la population
active pourrait passer de 67 % de la population totale en 2015 à 59,7 % en 2030. Cela signifie
que le bassin de main-d’œuvre potentielle diminuera de 3,6 % entre 2015 et 2030. Autrement
dit, cela représente une perte de près de 200 000 travailleurs pour le Québec.
L’avantage pour les jeunes d’aujourd’hui est qu’ils seront appelés à connaitre une vie
professionnelle remplie d’opportunités en matière de choix de carrière et d’emploi. Toutefois,
cette réalité entraîne des enjeux de taille pour la société et pourrait avoir des répercussions
sur la croissance économique du Québec. Il devient de plus en plus crucial que chaque jeune
québécois soit formé et qualifié selon ses aspirations, ses goûts, ses forces et selon la réalité du
monde du travail, afin que chacun se réalise à son plein potentiel et puisse apporter une
contribution à la société.
Du côté de l’entrepreneuriat, « Si rien ne change, en 2018, la province comptera 13,9 % moins
de propriétaires d'entreprises qu'en 2008 »26. Déjà au Québec, la culture entrepreneuriale est
moins développée que dans le reste du Canada. Selon le sondage 2010 de la Fondation de
l’entrepreneurship, le Québec est la province canadienne qui compte le moins de propriétaires
d’entreprise per capita, soit 5 % comparativement à 7 % dans les provinces de l’Atlantique, à

18
11 % en Ontario et à 13 % en Colombie-Britannique27. Les jeunes Québécois sont peu nombreux à
se lancer en affaires. C'est d'ailleurs sur ces constats que le Défi de l'entrepreneuriat jeunesse a
été lancé en 2004. Le manque de relève entrepreneuriale est donc préoccupant. Pourtant, cette
relève est essentielle en vue d’assurer un développement durable de l’économie du Québec par
le biais de la création d’entreprises innovantes et compétitives sur le marché mondial.
Le marché du travail évolue et les changements vont au-delà du vieillissement de la maind’œuvre. À preuve, le taux d’activité des 15 ans et plus a progressé au Québec et l’écart avec
l’Ontario et le Canada a diminué 28. Les travaux d’Emploi-Québec, de l’Institut de la statistique
du Québec et bon nombre de chercheurs reconnaissent qu’il faudra garder les gens au travail
plus longtemps. Les nouvelles générations ne suffiront pas à combler les nouveaux emplois et à
pallier les départs à la retraite, mais les jeunes font partie de la solution, tout comme les gens
plus âgés ou les travailleurs immigrants.
Le nombre d’emplois occupés par les travailleurs de 55 ans et plus est en croissance. Ces
personnes, toujours actives dans le monde du travail, sont des candidats idéaux pour devenir
des cybermentors.
Pour les jeunes, il est clair que les chances de décrocher un emploi et de s’intégrer au marché
du travail seront nettement plus faciles. Le marché du travail sera accueillant, mais il sera
également exigeant. Les percées technologiques et l’abandon de certaines activités au profit
de nouvelles feront en sorte que les compétences recherchées changeront dans le temps. Les
jeunes auront à changer plusieurs fois de trajectoire ou d’emploi durant leur vie
professionnelle. On leur demande aussi de faire preuve de compétences comme la facilité à
gérer le changement, de la créativité, des compétences technologiques, du leadership; ce qui
ne faisait pas partie du bagage de base auparavant. Il y aura donc des défis à la fois pour les
employeurs et les employés. La question de la formation sera incontournable.

Quels sont les défis pour la réalisation des rêves professionnels des jeunes?
Bien que ce qui caractérise les besoins des jeunes soit l’hétérogénéité, on peut tout de même
identifier des défis partagés par un bon nombre de jeunes :


Le manque de modèles accessibles

19


Le manque de réseaux professionnels qui peuvent donner du support, des
recommandations, de personnes de confiance avec qui échanger



La difficulté à faire le lien entre ce qu’on sait de soi, ses intérêts, ses passions et un
métier



Le manque de connaissance ou de compréhension de la réalité scolaire (formation
postsecondaire) et de celle du monde du travail



Le manque d’expérience29

Ces enjeux sont d’autant plus présents chez les jeunes immigrants ou de communautés
culturelles, de même que chez les jeunes qu’on dit « éloignés du marché du travail »30.

Utiliser les forces des réseaux sociaux pour préparer les jeunes à leur
avenir professionnel
Aux États-Unis, les jeunes sont de plus en plus
encouragés à se bâtir un profil LinkedIn dès leurs

Les réseaux sociaux, parce

études collégiales ou universitaires. Les objectifs

qu’ils mettent à profit les

sont nombreux : se bâtir un réseau professionnel

relations par contact et

avant même de sortir de l’école, se bâtir un

permettent aux employeurs

portfolio en ligne, obtenir des recommandations

d’avoir un dialogue avec les

de leurs enseignants, superviseurs de stage,

membres, occupent de plus

obtenir des conseils de professionnels de leur
domaine, etc. Bref, préparer leur atterrissage

en plus de place dans la
recherche d’emploi

dans le monde du travail31.
Cet engouement pour LinkedIn semble être davantage l’apanage des intervenants scolaire ou
en employabilité, qu’il ne l’est des jeunes. La proposition, bien que séduisante, souffre d’un
handicap majeur : c’est que LinkedIn ne présente pas une approche destinée aux étudiants ou
plus largement aux jeunes. C’est encore plus vrai dans le contexte du Québec. Ce site a été
conçu pour des professionnels établis et propose des outils et une approche qui leur
correspond. Il ne propose ni démarche d’apprentissage, ni soutien orientant. Les liens entre les
personnes sont axés sur la vente d’expertise, sur la recherche d’emploi, sur le réseautage

20
professionnel et non sur le développement des individus, le partage des savoirs ou sur
l’entraide intergénérationnelle (mentorat ou coaching).

Recommandations
Amener les étudiants et les jeunes en démarche d’employabilité à recourir davantage aux
contacts avec des modèles professionnels, à recourir au mentorat, à se bâtir tout de suite des
réseaux professionnels qui faciliteront leur entrée dans le monde du travail ou la création de
leur entreprise. Ces approches existent déjà dans plusieurs organismes jeunesse, comme les
carrefours jeunesse emploi, les jeunes chambres de commerce, etc. Néanmoins, compte tenu
des caractéristiques des jeunes d’aujourd’hui et des changements dans le monde du travail, il
serait pertinent de leur offrir aussi une plateforme sociale dédiée à cette fin. Cela
augmenterait considérablement l’accessibilité et la portée de ce genre d’accompagnement.
En ce qui a trait à la relève entrepreneuriale, le mentorat est encore peu utilisé dans les
milieux scolaires pour sensibiliser et initier les jeunes à la culture entrepreneuriale. Or, un
moyen efficace d’inculquer des valeurs entrepreneuriales aux jeunes est de les mettre en
contact avec des modèles de réussite inspirants. Academos Cybermentorat et la Fondation
de l’entrepreneurship, qui possèdent tous deux une forte expertise en mentorat, travaillent
actuellement

à

définir

des

modalités

pour

sensibiliser

les

jeunes

à

la

culture

entrepreneuriale au moyen du cybermentorat.
La participation à un réseau social serait un moyen accessible et efficace de faciliter la
transmission intergénérationnelle des savoirs être et des savoirs faire dans le monde du
travail de même que la culture entrepreneuriale.
Nous pensons encore une fois que le temps est venu de miser sur l’engouement des jeunes
pour les technologies et les réseaux sociaux permettrait de susciter leur intérêt et leur
engagement

autrement

et de mieux

développer

leur sentiment

de

communauté

professionnelle, faciliter l’accès à du bénévolat, à des emplois ou des stages, à des mentors,
à d’autres jeunes qui vivent les mêmes choses qu’eux, en temps réel et sur des appareils
mobiles. Peut-être arriverons-nous ainsi à susciter l’engagement personnel qui amènera le
jeune vers les ressources de sa communauté.

21
Proposition de solution : un nouveau réseau social pour
préparer son avenir professionnel
Chez Academos Cybermentorat, nous avons imaginé une solution qui permettrait à la fois
d’accompagner les jeunes dans leur persévérance scolaire et de les accompagner durant tout
leur processus de préparation de leur avenir professionnel, de façon à préparer la relève à la
vie dans le monde du travail. Cette solution tiendrait compte de tous les constats et
observations explicités dans les pages précédentes. Elle concrétiserait dans un projet nos
recommandations.
Selon nous, les jeunes sont prêts à ancrer leur développement professionnel au cœur de leur
vie, au même titre que le sport, la musique et les amis.
Nous proposons de créer un nouveau réseau social pour les jeunes dont la thématique est la
préparation de l’avenir professionnel. Les jeunes pourraient y être accompagnés dès 14 ans (3 e
secondaire), soit à l’étape de l’exploration, celle de soi, de son environnement et du monde du
travail, jusqu’à la réalisation, par l’action, de son projet professionnel. Le jeune s’y
développerait et apprendrait grâce aux liens qu’il développerait avec des individus, des
établissements scolaires, des organismes jeunesse ou d’employabilité et avec des employeurs.
Il miserait évidemment sur les liens intergénérationnels en mettant le mentorat au cœur du
réseau. Un parcours d’apprentissage, basé sur des assises théoriques solides, serait proposé en
fonction de l’étape de développement vécue par le jeune afin que sa participation soit
cohérente et que son projet prenne sens.
Les jeunes pourraient accéder au réseau social en tout temps sur une base individuelle, ou
encore mieux dans un contexte orientant ou d’employabilité, par exemple à l’école, au
carrefour jeunesse emploi, au club entrepreneur étudiant, etc. Les jeunes ayant besoin d’un
accompagnement plus spécifique se verraient proposer le recours à une aide professionnelle en
orientation ou en employabilité de sa région.
L’idée n’est pas de se substituer aux organismes ou aux services existants, mais plutôt de
mettre le tout en réseau, facilement accessible sur le web afin de rejoindre chaque jeune
selon sa région, ses intérêts, ses réalités, etc. Autrement dit, proposer les ressources au bon
moment dans la vie de chaque jeune et l’aider à faire prendre sens à toutes ses expériences.
Un tel projet susciterait nécessairement des collaborations concrètes des organismes.
22
Dans un tel réseau, les jeunes pourraient :


Dialoguer avec des mentors exerçant le métier qu’ils veulent faire ou entrepreneurs,
des étudiants du domaine qu’ils convoitent, des établissements scolaires, des
employeurs, des organismes, qu’ils auront choisis ou que la plateforme leur aura
suggéré en fonction de leur profil



Participer à des groupes d’intérêts qui regrouperaient des jeunes et des mentors. Dans
certains cas, pourraient s’y ajouter des employeurs ou des organismes jeunesse.



Partager leurs intérêts avec d’autres jeunes en se créant un scrapbook professionnel
qui contient leurs démarches, les mentors consultés, leurs sites Web. Les jeunes
pourront ainsi s’inspirer mutuellement. Ce scrapbook sera également partageable avec
les intervenants avec qui le jeune est en relation.



Clavarder avec des experts de l’orientation, du monde du travail et de la formation



Développer un réseau utile avant même d’entrer dans le monde du travail, sur
Internet et dans sa région



Visionner

des

vidéos

présentant

des

modèles

inspirants,

des

conseils

de

développement professionnel, des entrevues vox pop avec des jeunes ou encore des
événements reliés à la formation ou au travail


Recevoir des badges et des récompenses en fonction de l’atteinte des objectifs qu’ils
se sont fixés



Recueillir l’appui de leur entourage dans leurs démarches



Trouver un emploi, un stage ou une occasion de bénévolat en cours de formation,
parmi ceux diffusés par les organismes partenaires



Obtenir des recommandations de leurs cybermentors afin de bonifier leur curriculum
vitae

Nous rejoignons en ce sens, la proposition de l’Ordre des conseillers et conseillères
d'orientation du Québec d’introduire le concept de projet d’études, qui recoupe plusieurs

23
éléments de ce que nous prônons. Dans son avis déposé en août au Secrétariat à la jeunesse, on
le décrit entre autres comme un projet :


qui appartient au jeune



qui comprend à la fois un objectif fondé sur ses besoins, ses capacités et son potentiel



qui prend en compte les étapes à franchir et les moyens à mettre en œuvre



qui prévoit les ressources qui seront nécessaires



qui est évolutif et personnel



qui sert de point de référence à la personne en faisant un trait clair entre son présent
et son futur



qui peut faire l’objet de contribution d’enseignants, de professionnels, d’amis



qui peut guider les interventions des intervenants œuvrant auprès du jeune

Notre projet irait toutefois plus loin qu’un projet d’études puisqu’il suivrait le développement
du jeune jusque dans son employabilité.
Ce projet est actuellement dans ses premiers stades de développements. C’est dans ce cadre
qu’Academos Cybermentorat a fait des groupes de discussion à l’automne 2012, soit pour mieux
saisir les besoins et les réalités des jeunes et recueillir leurs idées sur les éléments à inclure
dans un tel réseau social qui constitueraient un complément des ressources déjà offertes par
Academos Cybermentorat ou par d’autres organisations.
Au cours de l’été et de l’automne 2013, plusieurs organisations nationales touchant l’éducation
ou l’emploi ont été rencontrées pour valider cette proposition et explorer des collaborations
possibles afin de créer une réelle synergie d’intervention dans toutes les régions du Québec,
mentionnons la Fédération des commissions scolaires du Québec, Place aux jeunes en régions
du Québec, l’Ordre des conseillers et conseillères en orientation du Québec, l’Association
Québécoise d’information scolaire et professionnelle, l’Association des établissements
d’enseignements privés du Québec, la Fédération étudiante collégiale du Québec, le comité
consultatif jeunes de la Commission des partenaires du marché du travail, Jeunes explorateurs
d’un jour, la Jeune Chambre de commerce de Montréal, la Fédération de l’entrepreneurship,
etc. Des employeurs ont aussi été rencontrés, jusqu’à maintenant : Alcoa, la Chambre des

24
notaires et le Réseau Action TI. Le projet est accueilli avec enthousiasme jusqu’à maintenant
et d’autres rencontres auront lieu au cours des prochains mois.
Compte tenu de nos expériences passées, des réactions positives du milieu et des jeunes
jusqu’à maintenant, nous estimons qu’un tel réseau pourrait facilement attirer et accompagner
100 000 jeunes en trois ans.

Conclusion
Chez Academos Cybermentorat presque tous les employés sont parents d’enfants d’âge
préscolaire ou primaire. Les adolescents et les jeunes adultes de 2030, ce sont nos enfants. À
partir des constats que l’on peut faire sur la situation et la réalité actuelle des jeunes, nous
nous sommes projetés dans le futur de nos enfants. Nous croyons fermement que répondre aux
enjeux de demain reliés à la persévérance scolaire, à l’emploi et à l’entrepreneuriat chez les
jeunes, passe d’abord et avant tout par la prise en compte de leurs besoins, de leurs
caractéristiques, de leurs réalités, de leurs rêves et de leur potentiel. Devront également être
prises en compte les réalités du monde scolaire et des employeurs pour répondre à nos défis de
main d’œuvre.
Les observateurs de la société, qu’ils soient sociologues, experts de technologies, spécialistes
de l’éducation ou philosophes, s’entendent pour dire que les médias sociaux avec leurs
possibilités de collaboration, partage, transmission des savoirs, leur caractère viral, amènent
déjà des changements profonds et certainement durables dans les interactions entre les
individus. Ils amènent aussi peu à peu des changements dans les interactions entre les individus
et les organisations : entreprises, marques, artistes, organisations communautaires. Ils sont
aussi le vecteur de nouvelles solidarités sociales, communautaires et intergénérationnelles. De
plus, il est tout à fait possible de brancher les jeunes sur le monde tout en maintenant leur
appartenance à leur région.
Chez Academos Cybermentorat nous croyons fermement qu’il y a là une occasion unique à
saisir pour innover dans nos approches de soutien auprès des jeunes et qu’il vaut la peine de
solliciter la collaboration de toutes les personnes et organismes qui ont à cœur la jeunesse et
notre société. Dans ce document, nous avons proposé une piste de solution qui mérite d’être

25
discutée et essayée. Ce genre de solution n’existe nulle part ailleurs et le Québec pourrait
innover. Academos Cybermentorat est disposé à la mettre en œuvre et possède l’expertise
pour le faire.
Nous avons le devoir d’agir dès maintenant pour nous garantir une société éduquée et
prospère. Nous serons tous gagnants.

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http://ccjeunes.org/IMG/pdf/contexte_jeunes_eloignes.pdf
31

Fee, J. (2013) What Every College Student Should Post on LinkedIn, Mashable.
http://mashable.com/2013/08/12/linkedin-college-students/
The Undercover recruiter (2013) 7 Ways College Students Can Benefit From Linkedin.
http://theundercoverrecruiter.com/7-ways-college-students-can-benefit-linkedin/

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  • 1. Avis dans le cadre du Renouvellement de la Politique jeunesse du Gouvernement du Québec Présenté par Academos Cybermentorat academos.qc.ca
  • 2. Introduction Il y a quelques mois, la première ministre du Québec nous invitait à nous projeter en 2030. Le 21e siècle est à peine commencé que des bouleversements caractérisent déjà notre société : globalisation des économies, quête et redéfinition des identités, participation citoyenne et solidarités renouvelées, omniprésence des technologies, instantanéité, préoccupations environnementales, changements sociaux, économiques et technologiques accélérés pour n’en nommer que quelques-uns. Notre société, l’école, le monde du travail, nos institutions, nos communautés et les individus n’y échappent pas. S’ajoute à cela la réalité démographique particulière du Québec, qui entrainera un déclin de la population active prochainement. Toutes ces nouvelles réalités sont une occasion fantastique pour innover et repenser notre société, nos paradigmes et nos façons de faire. Une opportunité unique de faire preuve d’audace et de créativité. Nous avons compris que le gouvernement cherchait des idées, des solutions et des façons de faire innovantes pour répondre aux défis actuels et futurs des jeunes et de la société. Compte tenu du champ d’intervention d’Academos Cybermentorat, plusieurs questionnements nous sont apparus fondamentaux dans cette réflexion : Comment amener les jeunes d’aujourd’hui et de demain à contribuer à la prospérité de notre société tout en atteignant leurs objectifs de vie personnelle et professionnelle? Comment le faire en tenant compte à la fois des caractéristiques, des besoins et des réalités qui leur sont propres et des réalités et besoins des systèmes dans lesquels ils évoluent (c.-à-d. l’école, le monde du travail, leur région, la société)? Comment profiter de tout le bagage acquis par les générations précédentes pour inspirer les jeunes et leur donner les assises nécessaires à leur développement et ainsi favoriser les solidarités générationnelles? Les réponses se trouvent bien sûr dans la persévérance scolaire ainsi dans la façon dont on prépare les jeunes à leur avenir professionnel ou à leur entrée dans le monde du travail. La réalité démographique fait en sorte qu’on ne peut « échapper » aucun jeune, ni en raison d’un décrochage scolaire, ni en raison d’un choix professionnel inadéquat. Cela a des coûts trop importants pour le jeune et pour la société. En conséquence, nos observations et nos recommandations porteront sur deux thèmes ciblés par le gouvernement, soient Éducation et culture et Emploi et entrepreneuriat. 1
  • 3. Academos Cybermentorat est depuis 15 ans un acteur et un observateur qui occupe une place privilégiée parmi les organismes jeunesse au Québec, d’abord parce que nous intervenons auprès de milliers d’entre eux chaque année, ensuite comme artisan important dans les deux dernières politiques jeunesse du gouvernement du Québec. Nos constats et recommandations sont issus de nos observations terrain, de consultations faites auprès des jeunes lors de groupes de discussions à l’automne 2012, de la veille stratégique sur les tendances en matière d’éducation, d’emploi, d’utilisation des technologies de l’information par les jeunes, de méthodes d’interventions innovantes, etc. Cet avis est divisé comme suit : Academos Cybermentorat est d’abord présenté, suivent ensuite nos constats, enjeux et recommandations pour les enjeux d’éducation, d’emploi et entrepreneuriat. Nous terminons en proposant une piste de solution concrète qui permettrait de répondre à plusieurs enjeux. Présentation de l’organisme Academos Cybermentorat Fondé en 1999, Academos Cybermentorat est un organisme de bienfaisance qui a pour mission d’aider les jeunes de 14 à 30 ans à préparer leur avenir professionnel et à persévérer dans leurs études en les mettant en contact direct avec les personnes actives du monde du travail via le cybermentorat et le Web social, dans le but de rendre notre société plus éduquée, qualifiée et prospère. Actuellement, vingt personnes sont employées chez Academos dont 11 agents de développement en région. Dès son déploiement, l’organisme a veillé à ce que toutes les régions de la province soient couvertes et qu’ainsi les jeunes de la province entière aient accès au cybermentorat. Notre portée  51 000 élèves au secondaire et au cégep membres de la plateforme, dont 20 000 inscrits durant la dernière année  2 600 cybermentors bénévoles  2 700 fans sur Facebook  750 intervenants scolaires au secondaire  240 écoles participantes 2
  • 4. Bref historique 1999 Lancement pour les étudiants du Cégep de Bois-de-Boulogne 2001 Ouverture à d’autres cégeps 2003-2006 Projet-pilote « Academos à l’école » au secondaire 2006-2009 Participation à Stratégie d’action jeunesse comme mesure visant à améliorer le soutien aux jeunes : élargissement aux élèves du secondaire à travers le Québec 2009-2014 Mesure de la Stratégie d’action jeunesse visant à faciliter le choix de carrière 2009 Retour des cégeps, projet-pilote avec 13 cégeps 2011 Création de l’organisme Academos Cybermentorat comme organisme de charité 2012 Ouverture progressive aux jeunes de 14 à 30 ans 2013 Premières bases pour le développement d’une nouvelle plateforme Web Une mission qui repose sur des partenariats avec toute la communauté Academos est implanté dans près de 240 écoles secondaires à travers tout le Québec. Nous collaborons étroitement avec les enseignants, les conseillers en orientation ou encore avec les conseillers d’information scolaire et professionnelle. Nous nous intégrons dans les activités d’approche orientante ou dans les programmes pédagogiques suivants : Projet personnel d’orientation, Sensibilisation à l’entrepreneuriat, Projet intégrateur et Exploration de la formation professionnelle. Si le Secrétariat à la jeunesse est un bailleur de fonds important, depuis trois ans, des partenaires financiers et des donateurs soutiennent notre mission, dont la Fondation RONA, la Fondation Alcoa, ArcelorMittal, Alcoa, la Caisse d’économie solidaire Desjardins, le Mouvement Desjardins, l’Association de la construction du Québec, l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec, Réseau Action TI et Ubisoft. Plusieurs de ces organisations collaborent également au recrutement de mentors. De plus, nous collaborons sous plusieurs formes avec les organismes jeunesse de partout au Québec dans le but commun de garder nos jeunes sur les bancs d’école et de les préparer à 3
  • 5. leur avenir professionnel : les Carrefours jeunesse emploi, Jeunes Explorateurs d’un jour, Osez les études (AQISEP), la Fondation de l’entrepreneurship, l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec, les instances régionales de persévérance scolaire et autres tables jeunesse pour n’en nommer que quelques uns. Services offerts Le service de mentorat par Internet est au cœur de nos interventions. Grâce à notre plateforme, le jeune peut se mettre en contact de façon sécuritaire avec plus de 2700 travailleurs qui exercent une panoplie de professions ou métiers dans 79 secteurs d’activité. En développant une relation unique avec les jeunes, les mentors :  démystifient le monde du travail  confirment aux jeunes que leurs aspirations sont réalisables  renforcent la motivation scolaire et valorisent la poursuite des études  participent au transfert des savoirs entre générations La plateforme Web diffuse également :  des capsules vidéo de différents métiers  des portraits de professionnels ou des portraits de vedettes  des secteurs du mois, les conférences web et les Journées découvertes  un blogue pour les jeunes et une page Facebook  des concours  des bourses de persévérance scolaires Accroche-Cœur Notre clientèle Notre clientèle est principalement formée d’élèves au secondaire de toutes les régions et de toutes conditions. À cet âge, beaucoup d’entre eux n’ont pas encore de projet professionnel précis. Ils utilisent principalement nos services dans une optique d’exploration. Toutefois, avec l’ouverture aux cégeps, l’utilisation du cybermentorat s’est diversifiée et les jeunes viennent consulter les mentors pour valider, consolider un choix de carrière ou de programmes déjà bien entamé. 4
  • 6. Ce sont près de 70 000 jeunes qui ont bénéficié du cybermentorat durant les quatre dernières années. Destination 2030 : Nos constats et recommandations Qui sont et seront nos jeunes d’ici 2030? Nos constats Une chose est frappante : depuis l’an 2000, le monde a changé et les jeunes sont différents de ce qu’ils étaient. Ils ont grandi dans un monde d’instantanéité, ultra-connecté, ultrapersonnalisée et de moins en moins linéaire. La vie quotidienne des jeunes en témoigne avec des comportements radicalement différents de ceux qu’avaient les jeunes des années ’80 ou ’90. Une bonne partie de leur vie sociale se passe sur Internet, plus particulièrement dans les réseaux sociaux. Leurs loisirs aussi. Ils regardent beaucoup moins la télé que la génération précédente; leur consommation de musique ou de cinéma se fait sur Internet. Leurs décisions d’achat se prennent suite à des recommandations de pairs sur des sites comme Amazon ou Trip Advisor. Leurs apprentissages ne se font plus seulement à l’école, mais aussi en lisant les notices sur Wikipédia ou en visionnant des conférences TED ou sur YouTube. Si leur vie citoyenne s’exerce dans leur communauté, dans leurs associations étudiantes, dans des organismes ou dans la rue, la mobilisation vient souvent des liens tissés ou de l’information propagée via les réseaux sociaux. On remarque néanmoins que la tendance n’est pas qu’à la globalisation. Les jeunes, bien qu’ouverts sur le monde sont fortement attaché à leur région et souhaitent trouver les moyens d’y contribuer et de s’y épanouir. Une génération branchée, selon les experts Les adolescents qui fréquentent nos écoles secondaires et ceux qui les suivront sont qualifiés de « natifs du numérique ». Selon l’enquête Génération C 1 réalisée en 2009, 74 % des Québécois appartenant à cette tranche d’âge possèdent un ordinateur; 65 % détiennent une console de jeu; 89 % ont un iPod ou un lecteur MP3 et 39 % ont un cellulaire. Cette réalité ne fera que s’accroître avec le temps et a probablement déjà changé. 33 % des « C » utilisent Internet plus de 20 heures par semaine. 96 % des jeunes recourent surtout à Internet de la maison, alors que seulement 3 % y accèdent de l’école. 5
  • 7. Cette enquête révèle plusieurs faits à propos de la Génération C. Voici quelques aspects saillants.  Tous n’utilisent pas les technologies de l’information (TI) aux mêmes fins. Par exemple, les filles s’en servent surtout pour jaser et les garçons pour jouer. De plus, certains jeunes sont très à l’aise avec les technologies et les utilisent très intensément, alors que pour d’autres, l’usage de ces technologies est plus modéré  Les jeunes s’engagent sur le plan civique, mais ils le font différemment. On entend souvent dire que les jeunes sont repliés sur eux-mêmes et qu’ils s’engagent moins que leurs aînés sur le plan civique. Pourtant, ils se servent de réseaux sociaux comme Facebook pour sensibiliser leurs amis à certaines causes, ils signent des pétitions en ligne ou ils se servent de l’information trouvée sur le Web pour acheter des articles qui ont été produits de manière acceptable sur le plan social ou environnemental  De nombreux jeunes ont l’habitude de se servir des TI pour repérer l’information utile, collaborer avec des camarades éloignés, travailler à distance de leur établissement d’enseignement ou de leur domicile, ou faire publiquement valoir leurs idées L’utilisation des technologies auprès des jeunes a plusieurs fonctions : socialiser, ou leurs points de vue. Une fois leurs études contribuer, mobiliser, terminées, ces jeunes auront tendance à se partager, agir, s’amuser. tourner vers des organisations qui les laisseront Les réseaux sociaux, tels utiliser les TI comme ils le font déjà et qui que Facebook pour encourageront certaines des façons de faire qui nommer que celui-ci, sont les leurs depuis longtemps. Pourquoi se joindraient-ils à une organisation qui bloque l’accès à Facebook et, conséquemment, à leur l’ont bien compris et l’exploitent de façon maximale. réseau?  La consommation des biens et services s’effectue de plus en plus en ligne.De nombreux «C» se tournent vers les boutiques électroniques pour acquérir des produits ou services, notamment parce qu’ils croient qu’ils y feront des économies.  Un décalage de plus en plus criant entre l’école et la société. 6
  • 8.  Les TI sont omniprésentes dans la vie des jeunes Québécois : ceux-ci s’en servent continuellement pour se divertir, pour communiquer avec leurs amis ou pour faire leurs devoirs. C’est moins le cas à l’école et les jeunes en éprouvent de l’insatisfaction. Les données états-uniennes les plus récentes sont encore plus percutantes 2 :  Les adolescents consomment en moyenne 10 heures de médias par jour (télévision, jeux vidéo, internet, réseaux sociaux)  49 % se connectent aux médias sociaux tous les jours, alors que 25% le font plus 10 fois et plus par jour  Dans les médias sociaux : - 50 % observent les autres - 39 % contribuent activement - 6 % partagent avidement du contenu - 57 % des adolescents estiment que les réseaux sociaux facilitent les contacts avec des personnes qui ont les mêmes intérêts qu’eux. Les États-Unis ont toujours quelques mois à quelques années d’avance sur nous par rapport à ce genre de tendance. On peut néanmoins supposer que la vague arrivera au Québec sous peu. La société devra s’adapter à cette mouvance qui ne fera que s’amplifier Ce que nos groupes de discussion nous ont appris sur cette génération À l’automne 2012, Academos Cybermentorat a réalisé six groupes de discussions dans trois régions du Québec avec des étudiants de niveau secondaire et collégial. Le but était d’investiguer leurs besoins en orientation professionnelle et leurs habitudes d’utilisation d’Internet, afin d’obtenir des pistes pour l’amélioration de nos services. La plupart des participants avaient une idée assez claire quant à leur métier d’avenir. C’était particulièrement le cas des étudiants de niveau collégial, qui avaient déjà choisi leur programme d’études. Les indécis avaient au moins une idée du domaine dans lequel ils voulaient se diriger. Toutefois, lorsqu’interrogés sur leur propension à éventuellement changer d’idée, la grande majorité des jeunes affirmaient que leur choix n’est pas encore définitif. Une rencontre décevante avec quelqu’un exerçant leur métier de choix, ou encore une rencontre 7
  • 9. surprenante avec quelqu’un exerçant un autre métier, pourrait encore faire basculer leurs préférences. Au niveau des vecteurs de motivation, tous les participants s’entendaient pour dire que le salaire est un critère déterminant lors du choix d’un métier potentiel. Le facteur « plaisir de travailler » joue également un rôle important, de même que les conditions générales, telles que l’horaire de travail, le fait de travailler en équipe, la variété des tâches à effectuer, etc. Un élément surprenant et qui a fait surface à plusieurs reprises au cours des groupes, a été le fait de choisir un métier fonction du niveau de facilité/difficulté du programme d’études qui s’y rattache. Par exemple, des participants ont mentionné que leur métier de rêve serait médecin ou vétérinaire. Ils ne considéreraient pas ces avenues pour autant, puisqu’ils savaient que les programmes sont contingentés et que le niveau de difficulté des études est élevé. Dans la même veine, certains participants rencontrés recherchaient plaisir et gratification dans tout ce qu’ils entreprennent. Investir des efforts ou faire des sacrifices devient donc d’autant plus pénible puisque, dans bien des cas, le bénéfice n’est retiré qu’à très long terme. Les participants ont démontré qu’ils sont tous conscients de l’importance du choix de carrière pour leur avenir. Ils étaient même tous d’accord pour affirmer que le choix de carrière est l’une des décisions les plus importantes de leur vie. Certains affirment d’ailleurs qu’il était trop tôt pour prendre une décision aussi cruciale. Ainsi, les jeunes semblent penser à leur avenir professionnel assez souvent, mais il s’agit principalement d’une source de stress pour eux, sauf dans les cas où le choix du métier est déjà clair et précis. Malgré tout, le sujet demeure relativement peu abordé lors des conversations entre amis. En effet, les participants s’entendaient pour dire que plusieurs thèmes ont priorité lors des échanges avec leurs pairs. Le choix de cours ou de carrière est souvent relégué aux échanges plus intimes, avec un ou des camarades plus intéressés par le sujet. Plusieurs jeunes ont déploré à quel point il est difficile de s’informer sur le cheminement scolaire et le choix de carrière. De l’avis de plusieurs, la réalité des parents et professeurs est trop décalée par rapport à la leur pour qu’ils puissent les considérer de bon conseil. De plus, les jeunes s’entendaient pour dire que l’apport des conseillers en orientation est généralement limité, en ce sens que leurs conseils demeurent souvent génériques et peu personnalisés. Évidemment, Internet a été fréquemment mentionné lorsqu’il s’agissait d’autres sources 8
  • 10. d’informations. Toutefois, les jeunes préféraient chercher eux-mêmes, via les moteurs de recherche tels que Google ou à même les sites des institutions d’enseignement, plutôt que d’utiliser des portails spécialisés. Dans l’ensemble, seule une minorité de jeunes étaient proactifs quant à la recherche d’information sur leur cheminement scolaire ou leur métier d’avenir. Que ce soit par manque de confiance envers les gens de leur entourage ou les professionnels à leur disposition, très peu trouvaient des personnes ressources à qui poser leurs questions. Le stress et l’anxiété ne sont donc pas suffisants pour pousser les jeunes à l’action. En ce qui concerne leur utilisation des TI, la plupart des jeunes ont déclaré que Facebook occupait la majeure partie de leur temps-écran, suivi par des sites comme YouTube, Google, Wikipédia, MeteoMedia et le courriel. Ces résultats montrent à quel point la nouvelle réalité des jeunes doit être prise en compte lorsque nous intervenons auprès d’eux à l’école ou dans la préparation de leur avenir professionnel. Les Il y a un besoin urgent services actuels et l’approche adoptée auprès des de changer de jeunes à la fois par l’école et par les organismes paradigme pour nous jeunesse, garantir une société bien que de qualité, répondent maladroitement à ces réalités et aux caractéristiques des jeunes. Même nous, chez Academos, qui sommes pourtant éduquée et prospère et pour éviter que l’écart ne se creuse entre les générations très technos et branchés en vivons les répercussions : les adolescents ne consultent presque plus leurs courriels (le taux d’ouverture est de 4 %) et ils ne veulent pas s’abonner à une infolettre. Nous avons aussi considérablement réduit le temps de présentation de nos services lorsque nous allons en classe pour leur permettre de passer le maximum de temps sur notre site Web. Alors qu’il y a 10 ans les jeunes étaient attentifs pendant 45 minutes, on doit désormais tout présenter 20 minutes. Il est préférable de fonctionner ainsi, pour ensuite répondre rapidement aux besoins et aux aspirations de chacun, et ce individuellement. On remarque aussi lors de nos visites en classe que les sites Web de type portail avec beaucoup d’informations sur les métiers ou sur les organismes en découragent plus d’un. Les jeunes se sentent submergés 9
  • 11. d’informations, sont confus et demandent à consulter une information plus personnalisée en fonction de leurs caractéristiques, de leurs intérêts et de leurs aspirations. Recommandations Le gouvernement, l’école, les organismes jeunesse, les entreprises et autres acteurs de la communauté doivent mettre en œuvre de nouvelles façons d’approcher et d’interagir avec les jeunes du 21e siècle. Ces stratégies doivent faire utilisation des médias sociaux et de la mobilité. Il faut aller bien au-delà de posséder sa page Facebook ou son compte Twitter d’organisme. Nous avons le devoir d’évaluer nos pratiques actuelles pour garder les meilleures et les plus adaptées, d’une part. D’autre part, nous devons adopter de nouvelles pratiques. Devraient être davantage mises de l’avant des approches :  Permettant aux jeunes de se découvrir et exprimer leurs goûts, leurs réalités et leurs choix  Misant sur le plaisir, le partage et la collaboration  Valorisant le sentiment de compétence et la reconnaissance des forces et du potentiel des jeunes, plutôt qu’un discours où l’on propose au jeune « de l’aider »  Permettant une interaction en temps réel, peu importe que le jeune soit chez lui, à l’école, dans les transports en commun, avec ses amis ou dans un organisme jeunesse. Il faut miser sur la mobilité technologique.  En accord avec leur mode de développement non linéaire, et leur désir d’autonomie  Personnalisées, leur proposant des activités en fonction des besoins, des réalités, des capacités, des démarches antérieures et des aspirations de chacun. Le défi est grand, mais il est réaliste et nécessaire de le relever. Les entreprises privées et quelques initiatives citoyennes ont réussi à mobiliser et engager les jeunes dans les dernières années. Ils ont rejoint les jeunes sur leur téléphone intelligent, leur tablette ou leur ordinateur. Par exemple à l’international I Fucking Love Science, démarré par une étudiante universitaire, compte aujourd’hui 4 millions d’adeptes. Dans un arrondissement montréalais, le site et la page Facebook RueMasson.com recueillent 6000 adeptes. Les jeunes 10
  • 12. eux-mêmes se sont mobilisés de la sorte à plus d’une reprise (au Québec : le mouvement Occupons Montréal et le Printemps érable). Notre organisme teste actuellement des façons d’aller dans cette voie. Ainsi, en octobre 2013, près de 1000 élèves du secondaire ont été photographiés lors des Salons carrière de Montréal et de Québec. Leurs photos, où ils ont écrit leurs aspirations professionnelles sur un tableau accompagnées du mot-clic #jeveuxdevenir, ont été diffusées sur la page Facebook d’Academos. Cette activité a entraîné une visibilité et un engagement sans précédent de la part de nos utilisateurs. 20 % des jeunes photographiés sont devenus fans de notre page et leurs photos ont généré 691 interactions (partages, commentaires, likes). Leurs interactions, diffusées auprès de leurs amis, ont permis de rejoindre au total 26 000 personnes. Tous ces jeunes ont ensuite été invités à contacter un cybermentor qui pratique le métier convoité. Nous recommandons enfin au gouvernement de poursuivre la lancée entamée avec la plateforme Destination 2030, en soutenant les organismes dont les interventions sont axées sur l’utilisation des technologies pour mobiliser, accompagner, engager, dialoguer, consulter les jeunes ou intervenir auprès d’eux. Éducation et culture Favoriser la persévérance scolaire (ou prévenir le décrochage scolaire) a été identifié comme une priorité par de nombreux intervenants du monde économique, intellectuel et social. Prochainement les Grandes Rencontres sur la persévérance scolaire (GRPS) mobiliseront les principaux intervenants en persévérance scolaire au Québec pour faire le point sur la progression des taux de diplomation et discuter des orientations à prioriser pour atteindre l’objectif de 80 % de diplômés de moins de 20 ans d’ici 2020. Les données les plus récentes répertoriées par le Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires au Québec révèlent des progrès encourageants en ce qui concerne la persévérance scolaire au secondaire et la diplomation : « Nous sommes passés d’un taux de diplomation et de qualification au secondaire avant l’âge de 20 ans de 68,6 % en 2006-2007 à un taux de 74,8 % en 2010-2011 et d’un taux de décrochage annuel de 20,7 % en 2006-2007 à un taux de 16,2 % en 2010-2011. Mais, 25,2 % des jeunes n’ont toujours pas obtenu un diplôme ou 11
  • 13. une qualification d’études secondaires à l’âge de 20 ans, et le problème est plus marqué chez les garçons dont le taux de non-diplomation atteint 30,5 %. Dans certains milieux défavorisés, ce taux peut s’élever à plus de 50 % »3. Il reste tout de même des efforts importants à faire si l’on souhaite atteindre l’objectif de 80 % de diplomation d’ici 2020. Au collégial, les données du ministère de l’Éducation du Québec révèlent que 71 % des étudiants en formation préuniversitaire quittent les études en ayant obtenu leur DEC, cette proportion diminue à 61 % chez les étudiants inscrits dans un DEC technique (seuls 33 % y arrivent dans les délais prévus de 3 ans)4. Persévérance scolaire et projet professionnel Les experts s’accordent pour dire que le décrochage scolaire au secondaire est un phénomène qui résulte d’une interaction de facteurs personnels, sociaux, familiaux et scolaires 5. De façon générale, lorsqu’on les compare aux élèves qui persévèrent, les décrocheurs scolaires ont souvent une attitude négative face à l’école, aux enseignants et à l’apprentissage. Ils sont aussi peu motivés à l’école. Or, la motivation scolaire est une variable clé pour prédire la réussite scolaire des élèves6. Pourquoi? Plus les élèves s'engagent dans leurs tâches scolaires par plaisir et par choix personnel, plus élevés sont leurs taux de réussite et de persévérance à l'école. À l'inverse, plus ils vont à l'école par obligation, plus ils ont tendance à échouer ou à abandonner l'école. Favoriser la hausse ou le maintien de la motivation scolaire est donc crucial pour la persévérance scolaire. Le 28 août dernier, les Grands Frères Grandes sœurs du Canada et la Banque CIBC divulguaient les résultats d’une étude-choc. On y apprenait que 24 % des élèves du secondaire ne savent pas ce qu’ils feront après le secondaire7. Or, un des facteurs associés positivement à la persévérance scolaire est la certitude de l’élève quant à ses objectifs de carrière8. Rien d’étonnant alors que près de 40% des diplômés du secondaire n’ayant pas poursuivi d’études postsecondaires ont justifié leur choix par un manque d’intérêt ou d’objectifs de carrière. C’est aussi le cas pour près de la moitié de ceux ayant interrompu leurs études collégiales ou universitaires9. Il faut dire que 75% à 85% des élèves entrent en cinquième secondaire sans avoir une idée précise de ce qu’ils souhaitent faire plus tard10. La moitié les étudiants qui arrivent au cégep disent ne pas s’être inscrits dans leur 12
  • 14. programme par intérêt. Or, le manque de projet professionnel, ou comme l’appellent les experts « l’indécision vocationnelle », a été identifiée comme un facteur important d'échec scolaire11. Est-ce que le fait d’avoir un projet professionnel peut contribuer à cette fameuse motivation scolaire? Il semblerait que oui, selon plusieurs recherches. On l’observe sur le terrain également. Ainsi, le besoin d’une meilleure orientation professionnelle est revenu quasi systématiquement dans les préoccupations des jeunes de toutes les régions du Québec lors de la tournée faite par le Gouvernement du Québec en 201312, de même que dans nos groupes de discussion. Les initiatives et les services d'orientation professionnelle peuvent aider à diminuer les taux d'abandon scolaire ainsi qu'à stimuler les aspirations et les réalisations personnelles des jeunes13. Cependant, nous le constatons sur le terrain, l’importance de l’orientation professionnelle semble variable selon les milieux scolaires, de même que les interventions et les services offerts aux élèves. De plus, comme il a déjà été documenté par l’Ordre des conseillers et conseillères d'orientation du Québec, le contexte scolaire fait en sorte que les professionnels de l’orientation ne suffisent pas à la demande et bien souvent, leurs services ne sont pas planifiés en fonction des besoins des élèves, mais plutôt en fonction de considérations organisationnelles. Recommandations Ce constat nécessite un examen des pratiques décisionnelles en cours dans les milieux scolaires, c’est d’ailleurs ce qu’a fait le MELS avec son projet d’intégrer des activités obligatoires touchant l’orientation dans les prochaines années. Néanmoins, il serait possible de mieux soutenir le travail des intervenants scolaires en diffusant davantage et mieux les ressources universelles auprès des jeunes et en créant des synergies ou des continuums d’intervention entre elles. (C.-à-d. Jeunes Explorateurs d’un jour, IDEO 16-17, le site Tout pour réussir, Academos, etc.). Il serait pertinent de disposer d’un contexte à l’école où rejoindre tous les jeunes (le Projet personnel d’orientation pour tous?) afin de faciliter les arrimages avec le curriculum scolaire et la collaboration avec les enseignants et les professionnels de l’orientation, de même qu’avec les organismes jeunesse. Les professionnels de l’orientation et de l’information scolaire pourraient alors davantage exercer leurs compétences professionnelles et s’attarder aux besoins plus spécifiques ou cliniques. 13
  • 15. Des mentors pour favoriser la persévérance scolaire Plusieurs recherches ont notamment montré que les mentors permettent aux jeunes de mieux connaître le monde du travail, de valider leurs perceptions et d’apprendre à partir du témoignage d’une personne qui fait un métier tous les jours 14. Au Québec, une équipe de chercheurs de l’Université du Québec à Montréal a évalué en 2005 et 2006 les effets du cybermentorat sur la motivation des élèves du deuxième cycle du secondaire. Au total, 813 élèves âgés de 16 ans ont participé à la recherche. Les résultats sont éloquents : le fait d’être en contact avec un cybermentor contribue à augmenter la motivation scolaire chez les élèves. D’autres recherches ont montré que les mentors permettent aux jeunes de mieux connaître le monde du travail, de valider leurs perceptions et d’apprendre à partir du témoignage d’une personne qui fait un métier tous les jours 15. C’est ce que montrent également année après année les sondages annuels réalisés auprès des utilisateurs d’Academos : les cybermentors ont une influence sur le choix de formation après le secondaire et sur le choix de carrière d’une majorité de jeunes. Les jeunes reçoivent aussi de leurs cybermentors des encouragements à persévérer à l’école ainsi que des conseils, des témoignages vivants et du support dans la réalisation de leurs aspirations professionnelles. Tout cela est sécurisant, utile, motivant et instructif. Ce soutien intergénérationnel aide les élèves à passer d’une aspiration professionnelle, qui peut être plus ou moins bien définie ou réaliste, à un projet professionnel qui a du sens pour l’élève et qui est engageant 16. En 2013, 84 % des répondants recommanderaient Academos à leurs amis. Voici quelques exemples qu’ils leur diraient : « Si tu as besoins d'informations sur un métier qui t'intéresse va voir sur academos. Une personne qui pratique le métier qui t'intéresse va répondre à toutes tes questions » (sic) --« Academos est un indispensable pour nous ouvrir les yeux et nous apprendre sure les aspects d'un métier choisi. D'autant plus que les cybermentors font preuve de bonne foi pour aider la relève et ce, sans but lucratif (je pense haha). Très utile, instructif et inspirant. » --- 14
  • 16. « Academos t'aidera dans tes choix de métiers. Les cybermentors répondront a toutes tes questions, très rapidement en plus. Ils t'aideront à être bien prêt à entrer dans le métier de tes rêves et à le comprendre. Ils te guideront dans tes études et te donneront envie de travailler pour y arriver. » L’étude réalisée pour les Grands Frères Grandes Sœurs du Canada, corrobore les résultats obtenus avec le cybermentorat, puisque qu’elle montre que 88 % des répondants croient que les étudiants qui ont un mentor sont plus susceptibles de réussir que ceux qui n'en ont pas. Un autre avantage du mentorat ou du cybermentorat est de donner accès à des modèles positifs qui font parfois défaut dans la vie des jeunes. Mentionnons le manque cruel de modèles masculins dans les écoles du Québec, qui a été mis en lien avec le décrochage scolaire des garçons, notamment par le chercheur de l’Université Laval, Égide Royer17. Une étude réalisée par les Grands Frères Grandes sœur du Canada va dans le même sens : les garçons qui ont un mentor sont deux fois plus nombreux à aimer l’école et à penser qu’il est important de bien réussir dans leurs études que ceux qui n’ont pas de mentor 18. Recommandations Nous recommandons que le cybermentorat d’Academos soit à nouveau intégré dans la prochaine politique jeunesse, mais avec des ajustements qui permettront de solliciter les jeunes plus directement (et non seulement à travers leur enseignant) afin de maximiser la portée de cette mesure. Nous recommandons aussi de démocratiser l’accès gratuit aux cybermentors d’Academos aux 15-29 ans. Actuellement, ce service n’est accessible qu’aux élèves de 3e, 4e et 5e secondaire. Les cégépiens qui souhaitent avoir un contact avec un cybermentor doivent être inscrits à un cégep participant. L’accès aux jeunes hors du réseau scolaire, comme dans les CJE, et celui des étudiants universitaire est marginal. Or, tous ces jeunes bénéficieraient grandement de l’accompagnement personnalisé qu’offrent les cybermentors dans leur persévérance scolaire, qui est préoccupante au collégial et à l’université. 15
  • 17. Des jeunes branchés, une école débranchée? Si les technologies de l’information sont des outils massivement utilisés par les étudiants dans leur vie de Les jeunes sont habitués tous les jours, elles sont aussi des outils qui favorisent d’utiliser les leur technologies de persévérance scolaire, en influençant la motivation et l’engagement scolaire des élèves, particulièrement chez les garçons19 20 . En ce qui concerne les réseaux sociaux, une étude récente du Pew Research Center auprès de plus de 2 400 professeurs de collèges et d’universités est 21 l’information dans leur quotidien, de même que les plateformes collaboratives. Cela les incite à davantage découvrir dans une percutante . Les répondants estiment que ces outils dynamique d’interaction encouragent une plus grande collaboration entre les avec leurs pairs. En étudiants et stimulent leur créativité et l’expression contrepartie, l’école personnelle, à 79 % et 78 %. De plus, la visibilité des d’aujourd’hui est encore travaux des étudiants (les devoirs sont mis en ligne formalisée et trop peu par 40 % d’entre eux), au sein des écoles et dans la souvent individualisée communauté, est un facteur d’engagement pour les élèves. Ils semblent y donner d’autant plus d’importance que l’audience ne se limite plus à leurs enseignants. Au Québec, on observe le même phénomène avec les IClasse : les élèves consacrent plus d’efforts à leurs travaux lorsqu’ils savent que ceux-ci seront diffusés22. Ces projets satisfont les besoins de la génération montante : partager, collaborer, créer et sont relativement facile à réaliser grâce à Internet. Un article paru dans le Devoir le 21 septembre 2013 résume bien la nature des enjeux actuels23 : « Les technologies ont changé nos activités et nos pratiques », confirme Simon Collin, professeur au Département des didactiques des langues de l’UQAM. « Mais elles sont beaucoup plus présentes dans le contexte socioculturel que dans le contexte scolaire. » Oui, les outils technologiques sont entrés en classe et l’enrichissent, mais ils n’ont pas encore transformé la manière d’enseigner comme ils ont transformé nos rapports 16
  • 18. personnels, croit celui qui s’intéresse au transfert des usages technologiques entre les sphères scolaire et sociale. Est-ce à dire que l’école a du retard face aux nouvelles technologies? « L’école a du mal à prendre en charge certains aspects des technologies, qui sont porteuses d’une culture chez les jeunes. » En fait, l’école enseigne encore d’une manière très « formalisée » : en groupe, tous dans la même trajectoire, avec un leader. Les jeunes, de leur côté, sont maintenant plus enclins à apprendre en réseau, par les pairs. « Les modèles d’apprentissage sont différents et c’est ce qui explique en partie l’écart entre les deux univers », avance Simon Collin. À ce sujet, l’étude menée en 2010 auprès de 44 000 élèves par la Fédération des établissements d’enseignement privé (FEEP) est éloquente et inquiétante 24 : les élèves au secondaire sont nettement moins motivés à l’école qu’il y a 10 ans (44,6 % vs 77,1 %). Ils ne sont que 37,1 % à affirmer fournir le maximum d’efforts dans leurs études en 2010, contre 74,9 % une décennie plus tôt. Si, en 2001, 87 % des élèves se montraient confiants en ce qui concernait leur réussite dans leurs études, il n’en restait que 53,5 % pour affirmer la même chose en 2010. La FEEP a interprété l’écart entre les réponses fournies en 2001 et en 2010 comme le symptôme d’un fossé grandissant entre l’école, telle qu’elle est conçue aujourd’hui, et le monde transformé dans lequel baignent les jeunes. 17
  • 19. Recommandations Favoriser un usage pédagogique des TI auprès de tous les élèves afin de contribuer à leur persévérance scolaire, en soutenant les projets qui facilitent l’utilisation innovante des TI en milieu scolaire. Les acteurs de l’éducation doivent profiter de l’engouement des jeunes pour les TI pour favoriser leur persévérance scolaire, le développement de leurs compétences et leurs apprentissages notamment en faisant usage de plateformes collaboratives avec leurs élèves. Il faut néanmoins, bien choisir les outils et promouvoir l’usage d’outils et de pratiques sécuritaires pour les jeunes. Bien que l’usage d’Internet et des réseaux sociaux entraine des bénéfices indéniables, il faut en effet minimiser l’impact des périls qui y sont parfois associés, comme la cyberintimidation. Emploi et entrepreneuriat La réalité démographique du Québec fait en sorte que la population active ne cessera de décroitre d’ici 203025. En effet, selon l’Institut de la statistique du Québec, la population active pourrait passer de 67 % de la population totale en 2015 à 59,7 % en 2030. Cela signifie que le bassin de main-d’œuvre potentielle diminuera de 3,6 % entre 2015 et 2030. Autrement dit, cela représente une perte de près de 200 000 travailleurs pour le Québec. L’avantage pour les jeunes d’aujourd’hui est qu’ils seront appelés à connaitre une vie professionnelle remplie d’opportunités en matière de choix de carrière et d’emploi. Toutefois, cette réalité entraîne des enjeux de taille pour la société et pourrait avoir des répercussions sur la croissance économique du Québec. Il devient de plus en plus crucial que chaque jeune québécois soit formé et qualifié selon ses aspirations, ses goûts, ses forces et selon la réalité du monde du travail, afin que chacun se réalise à son plein potentiel et puisse apporter une contribution à la société. Du côté de l’entrepreneuriat, « Si rien ne change, en 2018, la province comptera 13,9 % moins de propriétaires d'entreprises qu'en 2008 »26. Déjà au Québec, la culture entrepreneuriale est moins développée que dans le reste du Canada. Selon le sondage 2010 de la Fondation de l’entrepreneurship, le Québec est la province canadienne qui compte le moins de propriétaires d’entreprise per capita, soit 5 % comparativement à 7 % dans les provinces de l’Atlantique, à 18
  • 20. 11 % en Ontario et à 13 % en Colombie-Britannique27. Les jeunes Québécois sont peu nombreux à se lancer en affaires. C'est d'ailleurs sur ces constats que le Défi de l'entrepreneuriat jeunesse a été lancé en 2004. Le manque de relève entrepreneuriale est donc préoccupant. Pourtant, cette relève est essentielle en vue d’assurer un développement durable de l’économie du Québec par le biais de la création d’entreprises innovantes et compétitives sur le marché mondial. Le marché du travail évolue et les changements vont au-delà du vieillissement de la maind’œuvre. À preuve, le taux d’activité des 15 ans et plus a progressé au Québec et l’écart avec l’Ontario et le Canada a diminué 28. Les travaux d’Emploi-Québec, de l’Institut de la statistique du Québec et bon nombre de chercheurs reconnaissent qu’il faudra garder les gens au travail plus longtemps. Les nouvelles générations ne suffiront pas à combler les nouveaux emplois et à pallier les départs à la retraite, mais les jeunes font partie de la solution, tout comme les gens plus âgés ou les travailleurs immigrants. Le nombre d’emplois occupés par les travailleurs de 55 ans et plus est en croissance. Ces personnes, toujours actives dans le monde du travail, sont des candidats idéaux pour devenir des cybermentors. Pour les jeunes, il est clair que les chances de décrocher un emploi et de s’intégrer au marché du travail seront nettement plus faciles. Le marché du travail sera accueillant, mais il sera également exigeant. Les percées technologiques et l’abandon de certaines activités au profit de nouvelles feront en sorte que les compétences recherchées changeront dans le temps. Les jeunes auront à changer plusieurs fois de trajectoire ou d’emploi durant leur vie professionnelle. On leur demande aussi de faire preuve de compétences comme la facilité à gérer le changement, de la créativité, des compétences technologiques, du leadership; ce qui ne faisait pas partie du bagage de base auparavant. Il y aura donc des défis à la fois pour les employeurs et les employés. La question de la formation sera incontournable. Quels sont les défis pour la réalisation des rêves professionnels des jeunes? Bien que ce qui caractérise les besoins des jeunes soit l’hétérogénéité, on peut tout de même identifier des défis partagés par un bon nombre de jeunes :  Le manque de modèles accessibles 19
  • 21.  Le manque de réseaux professionnels qui peuvent donner du support, des recommandations, de personnes de confiance avec qui échanger  La difficulté à faire le lien entre ce qu’on sait de soi, ses intérêts, ses passions et un métier  Le manque de connaissance ou de compréhension de la réalité scolaire (formation postsecondaire) et de celle du monde du travail  Le manque d’expérience29 Ces enjeux sont d’autant plus présents chez les jeunes immigrants ou de communautés culturelles, de même que chez les jeunes qu’on dit « éloignés du marché du travail »30. Utiliser les forces des réseaux sociaux pour préparer les jeunes à leur avenir professionnel Aux États-Unis, les jeunes sont de plus en plus encouragés à se bâtir un profil LinkedIn dès leurs Les réseaux sociaux, parce études collégiales ou universitaires. Les objectifs qu’ils mettent à profit les sont nombreux : se bâtir un réseau professionnel relations par contact et avant même de sortir de l’école, se bâtir un permettent aux employeurs portfolio en ligne, obtenir des recommandations d’avoir un dialogue avec les de leurs enseignants, superviseurs de stage, membres, occupent de plus obtenir des conseils de professionnels de leur domaine, etc. Bref, préparer leur atterrissage en plus de place dans la recherche d’emploi dans le monde du travail31. Cet engouement pour LinkedIn semble être davantage l’apanage des intervenants scolaire ou en employabilité, qu’il ne l’est des jeunes. La proposition, bien que séduisante, souffre d’un handicap majeur : c’est que LinkedIn ne présente pas une approche destinée aux étudiants ou plus largement aux jeunes. C’est encore plus vrai dans le contexte du Québec. Ce site a été conçu pour des professionnels établis et propose des outils et une approche qui leur correspond. Il ne propose ni démarche d’apprentissage, ni soutien orientant. Les liens entre les personnes sont axés sur la vente d’expertise, sur la recherche d’emploi, sur le réseautage 20
  • 22. professionnel et non sur le développement des individus, le partage des savoirs ou sur l’entraide intergénérationnelle (mentorat ou coaching). Recommandations Amener les étudiants et les jeunes en démarche d’employabilité à recourir davantage aux contacts avec des modèles professionnels, à recourir au mentorat, à se bâtir tout de suite des réseaux professionnels qui faciliteront leur entrée dans le monde du travail ou la création de leur entreprise. Ces approches existent déjà dans plusieurs organismes jeunesse, comme les carrefours jeunesse emploi, les jeunes chambres de commerce, etc. Néanmoins, compte tenu des caractéristiques des jeunes d’aujourd’hui et des changements dans le monde du travail, il serait pertinent de leur offrir aussi une plateforme sociale dédiée à cette fin. Cela augmenterait considérablement l’accessibilité et la portée de ce genre d’accompagnement. En ce qui a trait à la relève entrepreneuriale, le mentorat est encore peu utilisé dans les milieux scolaires pour sensibiliser et initier les jeunes à la culture entrepreneuriale. Or, un moyen efficace d’inculquer des valeurs entrepreneuriales aux jeunes est de les mettre en contact avec des modèles de réussite inspirants. Academos Cybermentorat et la Fondation de l’entrepreneurship, qui possèdent tous deux une forte expertise en mentorat, travaillent actuellement à définir des modalités pour sensibiliser les jeunes à la culture entrepreneuriale au moyen du cybermentorat. La participation à un réseau social serait un moyen accessible et efficace de faciliter la transmission intergénérationnelle des savoirs être et des savoirs faire dans le monde du travail de même que la culture entrepreneuriale. Nous pensons encore une fois que le temps est venu de miser sur l’engouement des jeunes pour les technologies et les réseaux sociaux permettrait de susciter leur intérêt et leur engagement autrement et de mieux développer leur sentiment de communauté professionnelle, faciliter l’accès à du bénévolat, à des emplois ou des stages, à des mentors, à d’autres jeunes qui vivent les mêmes choses qu’eux, en temps réel et sur des appareils mobiles. Peut-être arriverons-nous ainsi à susciter l’engagement personnel qui amènera le jeune vers les ressources de sa communauté. 21
  • 23. Proposition de solution : un nouveau réseau social pour préparer son avenir professionnel Chez Academos Cybermentorat, nous avons imaginé une solution qui permettrait à la fois d’accompagner les jeunes dans leur persévérance scolaire et de les accompagner durant tout leur processus de préparation de leur avenir professionnel, de façon à préparer la relève à la vie dans le monde du travail. Cette solution tiendrait compte de tous les constats et observations explicités dans les pages précédentes. Elle concrétiserait dans un projet nos recommandations. Selon nous, les jeunes sont prêts à ancrer leur développement professionnel au cœur de leur vie, au même titre que le sport, la musique et les amis. Nous proposons de créer un nouveau réseau social pour les jeunes dont la thématique est la préparation de l’avenir professionnel. Les jeunes pourraient y être accompagnés dès 14 ans (3 e secondaire), soit à l’étape de l’exploration, celle de soi, de son environnement et du monde du travail, jusqu’à la réalisation, par l’action, de son projet professionnel. Le jeune s’y développerait et apprendrait grâce aux liens qu’il développerait avec des individus, des établissements scolaires, des organismes jeunesse ou d’employabilité et avec des employeurs. Il miserait évidemment sur les liens intergénérationnels en mettant le mentorat au cœur du réseau. Un parcours d’apprentissage, basé sur des assises théoriques solides, serait proposé en fonction de l’étape de développement vécue par le jeune afin que sa participation soit cohérente et que son projet prenne sens. Les jeunes pourraient accéder au réseau social en tout temps sur une base individuelle, ou encore mieux dans un contexte orientant ou d’employabilité, par exemple à l’école, au carrefour jeunesse emploi, au club entrepreneur étudiant, etc. Les jeunes ayant besoin d’un accompagnement plus spécifique se verraient proposer le recours à une aide professionnelle en orientation ou en employabilité de sa région. L’idée n’est pas de se substituer aux organismes ou aux services existants, mais plutôt de mettre le tout en réseau, facilement accessible sur le web afin de rejoindre chaque jeune selon sa région, ses intérêts, ses réalités, etc. Autrement dit, proposer les ressources au bon moment dans la vie de chaque jeune et l’aider à faire prendre sens à toutes ses expériences. Un tel projet susciterait nécessairement des collaborations concrètes des organismes. 22
  • 24. Dans un tel réseau, les jeunes pourraient :  Dialoguer avec des mentors exerçant le métier qu’ils veulent faire ou entrepreneurs, des étudiants du domaine qu’ils convoitent, des établissements scolaires, des employeurs, des organismes, qu’ils auront choisis ou que la plateforme leur aura suggéré en fonction de leur profil  Participer à des groupes d’intérêts qui regrouperaient des jeunes et des mentors. Dans certains cas, pourraient s’y ajouter des employeurs ou des organismes jeunesse.  Partager leurs intérêts avec d’autres jeunes en se créant un scrapbook professionnel qui contient leurs démarches, les mentors consultés, leurs sites Web. Les jeunes pourront ainsi s’inspirer mutuellement. Ce scrapbook sera également partageable avec les intervenants avec qui le jeune est en relation.  Clavarder avec des experts de l’orientation, du monde du travail et de la formation  Développer un réseau utile avant même d’entrer dans le monde du travail, sur Internet et dans sa région  Visionner des vidéos présentant des modèles inspirants, des conseils de développement professionnel, des entrevues vox pop avec des jeunes ou encore des événements reliés à la formation ou au travail  Recevoir des badges et des récompenses en fonction de l’atteinte des objectifs qu’ils se sont fixés  Recueillir l’appui de leur entourage dans leurs démarches  Trouver un emploi, un stage ou une occasion de bénévolat en cours de formation, parmi ceux diffusés par les organismes partenaires  Obtenir des recommandations de leurs cybermentors afin de bonifier leur curriculum vitae Nous rejoignons en ce sens, la proposition de l’Ordre des conseillers et conseillères d'orientation du Québec d’introduire le concept de projet d’études, qui recoupe plusieurs 23
  • 25. éléments de ce que nous prônons. Dans son avis déposé en août au Secrétariat à la jeunesse, on le décrit entre autres comme un projet :  qui appartient au jeune  qui comprend à la fois un objectif fondé sur ses besoins, ses capacités et son potentiel  qui prend en compte les étapes à franchir et les moyens à mettre en œuvre  qui prévoit les ressources qui seront nécessaires  qui est évolutif et personnel  qui sert de point de référence à la personne en faisant un trait clair entre son présent et son futur  qui peut faire l’objet de contribution d’enseignants, de professionnels, d’amis  qui peut guider les interventions des intervenants œuvrant auprès du jeune Notre projet irait toutefois plus loin qu’un projet d’études puisqu’il suivrait le développement du jeune jusque dans son employabilité. Ce projet est actuellement dans ses premiers stades de développements. C’est dans ce cadre qu’Academos Cybermentorat a fait des groupes de discussion à l’automne 2012, soit pour mieux saisir les besoins et les réalités des jeunes et recueillir leurs idées sur les éléments à inclure dans un tel réseau social qui constitueraient un complément des ressources déjà offertes par Academos Cybermentorat ou par d’autres organisations. Au cours de l’été et de l’automne 2013, plusieurs organisations nationales touchant l’éducation ou l’emploi ont été rencontrées pour valider cette proposition et explorer des collaborations possibles afin de créer une réelle synergie d’intervention dans toutes les régions du Québec, mentionnons la Fédération des commissions scolaires du Québec, Place aux jeunes en régions du Québec, l’Ordre des conseillers et conseillères en orientation du Québec, l’Association Québécoise d’information scolaire et professionnelle, l’Association des établissements d’enseignements privés du Québec, la Fédération étudiante collégiale du Québec, le comité consultatif jeunes de la Commission des partenaires du marché du travail, Jeunes explorateurs d’un jour, la Jeune Chambre de commerce de Montréal, la Fédération de l’entrepreneurship, etc. Des employeurs ont aussi été rencontrés, jusqu’à maintenant : Alcoa, la Chambre des 24
  • 26. notaires et le Réseau Action TI. Le projet est accueilli avec enthousiasme jusqu’à maintenant et d’autres rencontres auront lieu au cours des prochains mois. Compte tenu de nos expériences passées, des réactions positives du milieu et des jeunes jusqu’à maintenant, nous estimons qu’un tel réseau pourrait facilement attirer et accompagner 100 000 jeunes en trois ans. Conclusion Chez Academos Cybermentorat presque tous les employés sont parents d’enfants d’âge préscolaire ou primaire. Les adolescents et les jeunes adultes de 2030, ce sont nos enfants. À partir des constats que l’on peut faire sur la situation et la réalité actuelle des jeunes, nous nous sommes projetés dans le futur de nos enfants. Nous croyons fermement que répondre aux enjeux de demain reliés à la persévérance scolaire, à l’emploi et à l’entrepreneuriat chez les jeunes, passe d’abord et avant tout par la prise en compte de leurs besoins, de leurs caractéristiques, de leurs réalités, de leurs rêves et de leur potentiel. Devront également être prises en compte les réalités du monde scolaire et des employeurs pour répondre à nos défis de main d’œuvre. Les observateurs de la société, qu’ils soient sociologues, experts de technologies, spécialistes de l’éducation ou philosophes, s’entendent pour dire que les médias sociaux avec leurs possibilités de collaboration, partage, transmission des savoirs, leur caractère viral, amènent déjà des changements profonds et certainement durables dans les interactions entre les individus. Ils amènent aussi peu à peu des changements dans les interactions entre les individus et les organisations : entreprises, marques, artistes, organisations communautaires. Ils sont aussi le vecteur de nouvelles solidarités sociales, communautaires et intergénérationnelles. De plus, il est tout à fait possible de brancher les jeunes sur le monde tout en maintenant leur appartenance à leur région. Chez Academos Cybermentorat nous croyons fermement qu’il y a là une occasion unique à saisir pour innover dans nos approches de soutien auprès des jeunes et qu’il vaut la peine de solliciter la collaboration de toutes les personnes et organismes qui ont à cœur la jeunesse et notre société. Dans ce document, nous avons proposé une piste de solution qui mérite d’être 25
  • 27. discutée et essayée. Ce genre de solution n’existe nulle part ailleurs et le Québec pourrait innover. Academos Cybermentorat est disposé à la mettre en œuvre et possède l’expertise pour le faire. Nous avons le devoir d’agir dès maintenant pour nous garantir une société éduquée et prospère. Nous serons tous gagnants. Références 1 Cefrio (2009), Les C en tant qu’étudiants, vol. 1, no 4 http://www.cvm.qc.ca/cegep/publications/detoutetdeliens/Documents/Generation_C.pdf 2 Lepi, K. (2013) This Is How Teens Are Using Social Media. Edudemic : connecting technology and education. http://www.edudemic.com/this-is-how-teens-are-using-social-media/ 3 Collectif d’auteurs (2013). Poursuivons le mouvement pour la persévérance et la réussite scolaires au Québec (version du 29 octobre 2013). Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires au Québec. http://poursuivons.groupeactionperseverance.org/wp-content/themes/twentytwelvechild/pdf/GRPS-poursuivons-2013-09-04.pdf 4 Indicateurs de l’éducation - Édition 2009, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, gouvernement du Québec, 2009, p.78 à 81. 5 Fortin, L., et al. (2004). « La prédiction du risque de décrochage scolaire au secondaire : facteurs personnels, familiaux et scolaires ». Revue canadienne des sciences du comportement, 36(3), 219-231. 6 Vallerand, R. J., Fortier, M. S., & Guay, F. (1997). Self-determination and persistence in a real-life setting: Toward a motivational model of high school dropout. Journal of Personality and Social Psychology, 72, 1161–1176. 7 Un étudiant du secondaire sur quatre est indécis par rapport aux études collégiales ou universitaires http://www.newswire.ca/en/story/1216115/un-etudiant-du-secondaire-surquatre-est-indecis-par-rapport-aux-etudes-collegiales-ou-universitaires 26
  • 28. 8 Grayson, J-P., et Grayson, K. (2003) Les recherches sur le maintien et la diminution des effectifs étudiants, Montréal, FCBEM. 9 Berger, J. et Motte, A. (2007) L'accès aux études postsecondaires : surmonter les obstacles. Options Politiques, novembre 2007, p. 1-6. 10 Beaucher, C. (2004). La nature du rapport au Savoir d’adolescents de cinquième secondaire au regard des aspirations ou projet professionnels. Doctorat en sciences de l’éducation. Montréal : UQAM Conseil supérieur de l’Éducation (2002). Au collégial, l’orientation au coeur de la réussite. Québec : Gouvernement du Québec. 11 Larose, S., & Roy, R. (1992). Modélisation de l'intégration aux études collégiales et des facteurs de réussite scolaire chez les nouveaux arrivants à risque. Rapport de recherche. Sainte-Foy : Cégep de Sainte-Foy. 12 Paquet, C. (2013) Léo Bureau- Blouin prend le pouls des jeunes. Plein jour de Baie-Comeau http://www.pleinjourdebaiecomeau.ca/2013/09/13/leo-bureau--blouin-prend-le-pouls-desjeunes 13 Cardinal, A. (2010). Évaluation du cours Projet professionnel d'orientation, Mémoire de maitrise. Université Laval. 14 Mc Mahon, M., Limerick, B., & Gillies, J. (2004). « Mentoring as a Career Guidance Activity : Fostering Non-Traditional Career Exploration for Girls ». Canadian Journal of Career Development, 3 (1), 5-11. 15 Idem 16 Beaucher, C. (2006) Souffler sur les « étincelles d’intérêt » des adolescents pour que le feu de la passion prenne. Vie Pédagogique, no 139 avril-mai 2006, p. 47-51. 17 Dion-Viens, D. (2010) Les garçons en difficulté : l'école fait la sourde oreille. Le Soleil. http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/les-garcons-et-lecole/201008/27/01-4310506-lesgarcons-en-difficulte-lecole-fait-la-sourde-oreille.php 18 Centre de toxicomanie et de santé mentale. L’importance des mentors. http://www.camh.ca/fr/hospital/about_camh/newsroom/news_releases_media_advisories_an d_backgrounders/current_year/Pages/Big-Brothers-Big-Sisters-launches-100-Year-celebrationwith-Largest-Mentoring-Study-Ever-in-Canada.aspx 19 Roy, N. (2011) L’incidence de l’utilisation de l’ordinateur à des fins personnelles sur la motivation et l’engagement scolaire, Thèse de doctorat, Université de Montréal. 20 Asselin, M. (2007) Réussite scolaire des garçons : les TIC font partie des solutions. 475 sites pour réussir à l’école : Guide annuel. École branchée. http://www.ecolebranchee.com/pdf/extras/475sites-reussite-scolaire-garcons.pdf 21 Purcell, K. et al. (2013) The Impact of Digital Tools on Student Writing and How Writing is Taught in Schools, Pew Research Center 22 De Repentigny, V. (2010) Une iClasse à Saint-Léonard. Infobourg. http://www.infobourg.com/2010/11/03/une-iclasse-a-saint-leonard/ 27
  • 29. 23 Poulin-Chartrand, S. (2013) Pédagogie - Entre enjeux complexes et technologie, l’école d’aujourd’hui, Le Devoir, http://www.ledevoir.com/societe/education/387769/entre-enjeuxcomplexes-et-technologie-l-ecole-d-aujourd-hui 24 FEEP (2013) Portrait des réalités vécues par les élèves du secondaire. Enquête menée en 2009-2010 auprès de 44 000 jeunes de 12 à 18 ans. http://www.feep.qc.ca/ENQUITE.cfm Plamondon-Emond, E. (2013) Le fossé entre l’école d’aujourd’hui et un monde en constante transformation : L’écart se creuse entre la réalité dans les écoles et le monde en transformation dans lequel vivent les élèves, Le Devoir, http://www.ledevoir.com/societe/education/387191/le-fosse-entre-l-ecole-d-aujourd-hui-etun-monde-en-constante-transformation. 25 Girard, C. (2013) La situation démographique au Québec : des données pour alimenter la réflexion et orienter l’action. Institut de la statistique du Québec. 26 http://www.lesaffaires.com/archives/generale/entrepreneuriat--une-situation-alarmante/523663 d’après une étude du MDEIE, Le renouvellement de l'entrepreneuriat au Québec : un regard sur 2013 et 2018. 27 Portrait entrepreneurial canadien 2010, Fondation de l’entrepreneurship, Banque de développement du Canada, juin 2010 28 Desjardins (2012) Perspective, Revue d’analyse économique, Spécial marché du travail, Vol. 22, printemps 2012. http://www.desjardins.com/fr/a_propos/etudes_economiques/previsions/en_perspective/per 1202.pdf 29 Métro (2013). Gagner plus d’expérience… par la bande. http://click.xydo.com/toolbar_view/3309/1/839?e=W1VOSVFVRV0= Tal B. (2013) Dimensions of Youth Employment in Canada. Banque CIBC Economics http://research.cibcwm.com/economic_public/download/if_2013-0620.pdf 30 Comité consultatif jeunes (2013) Les jeunes éloignés du marché du travail. http://ccjeunes.org/IMG/pdf/contexte_jeunes_eloignes.pdf 31 Fee, J. (2013) What Every College Student Should Post on LinkedIn, Mashable. http://mashable.com/2013/08/12/linkedin-college-students/ The Undercover recruiter (2013) 7 Ways College Students Can Benefit From Linkedin. http://theundercoverrecruiter.com/7-ways-college-students-can-benefit-linkedin/ 28