Pour faciliter la transmission de la culture et des pratiques liées au design numérique, *designers interactifs* publie chaque année un petit dictionnaire qui rassemble des définitions élaborées par des professionnels en activité. Ces 120 définitions sont empruntées au vaste lexique des disciplines du design numérique : architecture de l’informa- tion, design d’interaction, ergonomie, etc. Composé autant de termes du quotidien que de termes spécialisés, le Petit dictionnaire du design numérique s’inscrit dans une démarche pédagogique de la profession vers les entreprises, les institutions et le grand public.
Après le succès de la 1re édition en 2009 du Petit dictionnaire du design numérique, *designers interactifs* a souhaité compléter son travail d’exploration des définitions des mots essentiels du design numérique. Chaque année, quelques dizaines de définitions sont rédigées et ajoutées dans ce recueil qui se veut le reflet vivant d’un domaine particulièrement évolutif.
Comme souvent, cet ouvrage vient combler le manque de ressources en langue française dans les multiples disciplines rassemblées sous le terme de design numérique. Loin d’être unifié, notre champ se décompose en de nombreuses prati-ques spécialisées dotées de leur lexique spécialisé, parfois difficilement accessible pour les non initiés.
C’est pourquoi la vocation de cette publication est de clarifier pour chacun – designers, professionnels non designers, étudiants, enseignants, etc. – les notions fréquemment rencontrées dans la mise en œuvre de projets de design numérique. En suivant par ailleurs l’évolution des codes linguistiques propres à la profession, et en dressant une nomenclature aussi précise que possible, nous entreprenons de valoriser sa culture et contribuons ainsi à faire circuler ses idées.
Un aperçu du Petit dictionnaire du design numérique
1. Petit dictionnaire
du design
Petit dictionnaire du design numérique Édition
Petit dictionnaire du design numérique, édition
numérique
Pour faciliter la transmission de la culture et des pratiques liées au
design numérique, *designers interactifs* publie chaque année un petit
dictionnaire qui rassemble des définitions élaborées par des profes-
sionnels en activité. Ces 120 définitions sont empruntées au vaste lexi-
Édition
que des disciplines du design numérique : architecture de l’informa-
tion, design d’interaction, ergonomie, etc. Composé autant de termes
du quotidien que de termes spécialisés, le Petit dictionnaire du design
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numérique s’inscrit dans une démarche pédagogique de la profession
vers les entreprises, les institutions et le grand public.
Organiser et promouvoir les métiers du design numérique
*designers interactifs* a été créée en 2006 avec la volonté de faire du design
numérique une démarche mieux intégrée et reconnue dans le développement
de tous les secteurs d’activité, à travers ses bénéfices et ses métiers.
Alors que le design est un facteur reconnu dans l’économie, le lien entre la
performance d’un dispositif numérique et son design est souvent peu établi.
C’est pourquoi *designers interactifs* met en œuvre, à Paris et en région, avec
ses 400 membres de multiples initiatives visant à améliorer la visibilité de la
profession et la lisibilité de ses apports à l’économie et à la société.
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Conception graphique : Textualis, Olivier Marcellin, 2010
2. Avant-propos
Après le succès de la 1re édition en 2009 du Petit dictionnaire du design numéri-
que, *designers interactifs* a souhaité compléter son travail d’exploration des dé-
finitions des mots essentiels du design numérique. Chaque année, quelques di-
zaines de définitions sont rédigées et ajoutées dans ce recueil qui se veut le reflet
vivant d’un domaine particulièrement évolutif.
Comme souvent, cet ouvrage vient combler le manque de ressources en langue
française dans les multiples disciplines rassemblées sous le terme de design nu-
mérique. Loin d’être unifié, notre champ se décompose en de nombreuses prati-
ques spécialisées dotées de leur lexique spécialisé, parfois difficilement accessi-
ble pour les non initiés.
C’est pourquoi la vocation de cette publication est de clarifier pour chacun – desi-
gners, professionnels non designers, étudiants, enseignants, etc. – les notions fré-
quemment rencontrées dans la mise en œuvre de projets de design numérique.
En suivant par ailleurs l’évolution des codes linguistiques propres à la profession,
et en dressant une nomenclature aussi précise que possible, nous entreprenons de
valoriser sa culture et contribuons ainsi à faire circuler ses idées.
Benoît Drouillat, président fondateur de *designers interactifs*, juin
*designers interactifs* (fichier PDF : licence à usage unique)
3. Petit dictionnaire du design numérique, édition Accessibilité Affichage tête haute
définitions Accessibilité n. f.
A Jonathan Arnowitz, Michael Arent, Nevin Ber-
Anglais accessibility Propriété, qualité ger, Effective Prototyping for Software Ma-
de ce qui est accessible. Dans le domaine kers, Morgan Kaufmann Publishers, 2006.
informatique, l’accessibilité est la capaci-
té d’un produit interactif à être utilisable Affichage tête haute n. m.
par tous les profils d’utilisateurs. Respec- Anglais Head-Up Display (Acronyme : HUD)
ter les règles d’accessibilité a pour objec- Un affichage tête haute est un élément
tif principal de permettre aux personnes d’interface transparent qui permet la
handicapées ou seniors de se servir des représentation d’information contextuel-
logiciels et des sites web. le sans que son usager n’ait besoin de dé-
On distingue l’accessibilité physique, qui tourner les yeux de son point d’attention.
permet aux utilisateurs déficients (visuels, Ce dispositif a été initialement dévelop-
auditifs, physiques, cognitifs, ou neurolo- pé pour les besoins de l’aviation militaire
giques) d’utiliser un produit, de l’accessi- à la fin des années 1950 et s’est répandu
bilité technologique, qui permet d’y avoir depuis dans les domaines de l’aéronauti-
accès quelque soit le matériel utilisé. que, de l’automobile, des jeux vidéos et
L’objectif de l’accessibilité n’est pas qu’un des univers virtuels.
produit interactif soit perçu de la même fa- Les affichages tête haute sont de lointains
çon par tous les utilisateurs, mais qu’une dérivés des viseurs des armes à feu.
alternative d’accès existe pour tous. Pour Dans le contexte des jeux vidéos, le joueur
le Web, les normes d’accessibilité ont prin- peut voir les indicateurs de progression de
*designers interactifs* (fichier PDF : licence à usage unique)
cipalement été définies par le W C dans la sa partie, son score ou encore ses vies.
Web Accessibility Initiative (WAI) et le Web Dans l’automobile, ces dispositifs permet-
Content Accessibility Guidelines (WCAG). tent d’afficher différents instruments de
par Jules Leclerc mesure et de navigation : vitesse, comp-
Sources te-tours, GPS, etc.
http://www.w3.org/WAI/ par Benoît Drouillat
http://www.w3.org/TR/WCAG20/ Source
http://www.usability.gov/ http://en.wikipedia.org/wiki/Head-up_dis-
play
4. Petit dictionnaire du design numérique, édition Affordance Analyse de l’activité
Affordance n. f. anglicisme Dans le contexte du design d’interface, Agent intelligent n. m. Sources
Anglais affordance Le terme d’affordan- Joanna McGrenere et Wayne Ho clarifient Anglais intelligent agent Un agent intel- Lin Padgham, Michael Winikoff, Developing
ce est un emprunt à la langue anglaise, dé- le sens de l’affordance : « une affordance ligent est un système logiciel intégré dans intelligent agent systems: a practical guide,
rivé du verbe to afford, « avoir les moyens est une possibilité d’action ou une invita- un environnement changeant et capable Wiley, 2004
d’acheter », « se permettre », « fournir ». tion à agir. d’engager des actions de manière auto- Nicholas R. Jennings, Michael J. Wooldrid-
Le concept d’affordance a été inventé par Les actions possibles sur le système d’un nome afin d’atteindre des objectifs préa- ge, Agent technology: foundations, applica-
le psychologue de la perception Gibson ordinateur comprennent l’interaction phy- lablement fixés (Wooldridge et Jennings, tions, and markets, Springer, 1998
pour désigner les propriétés actionnables sique avec des dispositifs tels que l’écran, 1995).
entre le monde et un individu (humain ou le clavier et la souris. Mais le rôle des af- L’autonomie signifie qu’un agent intelligent Analyse de l’activité n. f.
animal). Pour Gibson, les affordances sont fordances ne s’arrête pas à cet aspect phy- prend ses propres décisions. Un agent in- Anglais activity analysis L’analyse de l’ac-
des relations. Elles existent naturellement sique du système, comme Norman le sug- telligent est réactif (il répond aux change- tivité est une méthode fondamentale en
et n’ont par conséquent pas à être visibles, gère. ments de son environnement) et pro-actif ergonomie. Elle consiste à observer in situ
connues ou souhaitées. C’est pourquoi Do- L’application logicielle fournit également (il poursuit ses objectifs de manière per- des utilisateurs afin d’analyser, de modéli-
nald Norman, qui a transposé le concept des actions possibles. Un traitement de sistante). ser et de comprendre les tâches qu’ils ef-
dans le domaine des interactions homme/ texte afforde très clairement l’écriture et la Il s’adapte aux situations afin d’accom- fectuent réellement dans leurs contextes.
machine, distingue, à la suite de son ouvra- mise en forme, mais il afforde aussi les ac- plir ses objectifs, voire il est capable d’ap- Le but est de formaliser les caractéristi-
ge The Design Of Everyday Things, les affor- tions de cliquer, de défilement, de glisser- prendre ou d’exploiter la connaissance. ques de l’utilisateur et ses besoins fonc-
dances perçues des affordances réelles. déposer. Les fonctions qui sont invocables Il est dit « social », c’est-à-dire qu’il peut tionnels réels. Ces étapes sont souvent
L’existence d’une affordance réelle est in- par l’usager sont les affordances du logi- dialoguer avec d’autres agents suivant les négligées dans les projets informatiques,
dépendante de sa perception ou de son ciel. Ces fonctions peuvent être la modifi- termes des interactions humaines comme ce qui aboutit à des services mal acceptés,
interprétation ; elle existe en soi comme cation de texte, la recherche ou le dessin. la négociation, la coordination, la coopé- peu ou pas utilisés et même rejetés par les
la propriété intrinsèque d’un objet, elle Les informations qui indiquent ces fonc- ration et le travail d’équipe. utilisateurs. L’activité réelle se distingue de
peut ne pas être signalée (une porte dé- tions peuvent être graphiques (boutons, Le champ des agents intelligents trouve l’activité prescrite. L’activité réelle est celle
robée contient bien l’affordance du « pas- menus) ou ne pas exister du tout ». ses sources dans l’Intelligence Artificielle observée en situation. L’activité prescrite
*designers interactifs* (fichier PDF : licence à usage unique)
sage » mais aucune information ne vient le par Benoît Drouillat Distribuée (DAI) et a émergé en tant que est celle qui a été définie dans les procé-
préciser). Elle est une possibilité d’action. Sources tel dans les années 1990. dures, par la hiérarchie ou par l’environne-
Les affordances perçues sont en revan- «Affordance, conventions, and design », Inter- Les domaines d’application des agents in- ment. Il y a toujours un décalage plus ou
che dépendantes des expériences et de la actions, Volume 6, Issue 3 (mai/juin 1999), Do- telligents sont les assistants intelligents, moins important entre les deux. L’analyse
culture de l’usager, soumises à interpréta- nald A. Norman le commerce électronique, la gestion des de l’activité met en évidence ce décalage
tion. La notion d’affordance demeure en- « Affordances: Clarifying and Evolving a filtres d’e-mails, la recherche documen- et les comportements qu’il peut générer.
core aujourd’hui ambiguë et sujette à des Concept », Joanna McGrenere, Wayne Ho, taire, etc. Par exemple, si le mot de passe pour se
contresens. L’un d’eux, très courant dans Proceedings of Graphics Interface 2000, Un exemple simple d’agent intelligent est connecter à un service est trop complexe,
le domaine, est de ramener l’affordance à Montréal, 2000 le thermostat, qui sert à réguler la tempé- l’utilisateur l’aura écrit sur un post-it collé
l’ensemble des indices perçus qui suggè- rature de manière autonome. à l’écran. Le niveau de sécurité prescrit ne
rent comment utiliser un objet. par Benoît Drouillat sera donc pas atteint en réalité.
5. Petit dictionnaire du design numérique, édition Arborescence Architecture de l’information
L’activité comporte de nombreux aspects, ments de l’aborescence et les interactions, bler leurs besoins en information et en
soit internes à l’utilisateur, soit externes. formalisé par Jesse James Garrett. L’arbo- faciliter l’usage. C’est également une prati-
Dans les facteurs internes, nous pouvons rescence ne doit pas être confondue avec que qui permet de formaliser les différents
citer : la compétence, la motivation, l’âge, le plan du site, qui rassemble une vision livrables du modèle d’un site, notamment :
la fatigue, le stress, etc. condensée de l’ensemble des rubriques arborescence, zoning, story-board (inter-
Dans les facteurs externes : les conditions de sous la forme de liens et dont l’objet est le face filaire ou wireframe en anglais) et sys-
travail, l’environnement social, les échanges repérage dans l’interface. tème de navigation.
d’information, la complexité des tâches, la par Benoît Drouillat par Benoît Drouillat
liberté d’adaptation, etc. Sources Sources
Dans tous les cas, l’analyse de l’activité por- http://argus-acia.com/white_papers/ia_ http://iainstitute.org/library/introPage.
tera, au minimum, sur un utilisateur, avec un glossary.pdf php?filterLanguage=EN
outil, pour réaliser une tâche dans un envi- Wodtke, Christina ; Govella, Austin, Informa- http://semanticstudios.com/publications/
ronnement donné. Elle peut donner lieu à tion architecture, blueprints for the web, 2e semantics/000010.php
une modélisation à l’aide, par exemple, des édition, New Riders, Berkeley, 2009
méthodes MAD (Méthode analytique de des-
cription des tâches) ou GOMS (Goals, Opera- Architecture de l’information n. f.
tors, Methods, Selection rules). Anglais information architecture (Acrony-
par Raphaël Yharrassarry me : IA) Le terme architecture de l’infor-
Source mation a été employé pour la première fois
Jacques Leplat, Repères pour l’analyse de par l’architecture américain Richard Saul
l’activité en ergonomie, PUF, 2008 Wurman en 1976 pour répondre à « l’explo-
sion des données créées », selon ses ter-
Arborescence n. f. mes. En 1996, alors que le terme n’est plus
Anglais site tree, site map L’arborescen- employé, il émerge à nouveau à travers
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ce d’un site web ou d’un produit interactif les travaux de Lou Rosenfeld et de Peter
est un des éléments de l’architecture de l’in- Morville, qui se l’approprient pour l’appli-
formation. C’est la représentation graphi- quer au processus de conception de sites
que de l’organisation de l’information : les web. Ils publient l’ouvrage de référence
relations – notamment les niveaux de hié- sur le sujet, Information Architecture for
rarchie – et les interactions entretenues the World Wide Web, édité chez O’Reilly,
entre chaque page. Une arborescence per- en 1998.
met de déterminer la nature des pages (ga- L’architecture de l’information est l’art et la
barit, page dynamique ou statique, accès, science d’organiser l’information des sites
etc.). Il existe un « vocabulaire visuel » per- web, des intranets et des applications lo-
mettant de modéliser la typologie des élé- gicielles pour aider les utilisateurs à com-
6. Petit dictionnaire du design numérique, édition Conception orientée objectif Crowdsourcing
Conception orientée objectif n. f.
C personas), les spécifications qui définis-
données. Plusieurs usages sont hybridés
dans un appareil unique qui peut accom-
plir de multiples fonctions, traiter de mul-
tiples media et ainsi remplacer plusieurs
minaux mobiles, l’imprimé et la radio.
par Benoît Drouillat
Source
Drew Davidson, Cross-Media Communica-
Anglais goal directed design La concep- sent et hiérarchisent les besoins des usa- appareils à la fois. À ce titre, le rôle joué tions: an Introduction to the Art of Creating
tion orientée objectif est une méthodolo- gers, le cadre global qui détaille les princi- par internet dans la convergence est im- Integrated Media Experiences, lulu.com,
gie qui place le but déterminé des actions pes généraux d’interaction et les schémas portant, par sa tendance à englober tous 2010
au centre de la démarche de design d’une de conception envisagés, la phase de raf- les media : radio, télévision, vidéos, li-
interface, d’un service ou d’un produit nu- finement pour valider les scénarios d’usa- vres, jeux etc. Également, les consoles de Crowdsourcing n. m. anglicisme
mérique. Pour Alan Cooper, initiateur de ge et les storyboards et enfin la phase de jeux permettent aussi bien de remplir leur Anglais crowdsourcing Crowdsourcing
cette méthodologie, il s’agit de compren- développement technique. fonction première que de regarder des vi- est un mot-valise forgé à partir des ter-
dre les désirs, les besoins, les motivations par Benoît Drouillat déos, écouter de la musique ou se connec- mes crowd et outsourcing par Jeff Howe et
et le contexte de travail des usagers, ain- Sources ter à internet. Mark Robinson, journalistes du magazine
si que l’ensemble des paramètres com- Alan Copper, Robert Reinmann, David Cro- par Benoît Drouillat américain Wired, en 2006.
merciaux et techniques, des opportunités nin, About Face 3: The Essentials of Interac- Sources Le crowdsourcing est la démarche qui
et des contraintes, afin de créer des pro- tion Design, Wiley, 2007, p. 273-275 http://fr.wikipedia.org/wiki/Convergence_ consiste à sous-traiter les tâches tradi-
duits dont la forme, le contenu et le com- num%C3%A9rique tionnellement réalisées par une entrepri-
portement sont utiles, utilisables et dési- Convergence numérique n. f. http://en.wikipedia.org/wiki/Technologi- se à un grand nombre de personnes ou
rables. Il part du constat que l’usage d’un Anglais technological convergence, digital cal_convergence à une communauté, à travers un appel à
système requiert trop souvent des usa- convergence La convergence numérique Stelios Papadakis, « Technological conver- contribution. Le terme est particulière-
gers d’adopter une logique de pensée in- est un processus d’évolution par lequel gence: Opportunities and Challenges », In- ment employé dans le cadre des pratiques
formatique. Par opposition aux tâches des moyens de communication, des usa- ternational Telecomunication Union, 2007 participatives du Web . . Le crowdsour-
et aux activités dans le contexte de l’in- ges et des media se regroupent alors qu’ils cing s’appuie en grande partie sur le tra-
terface, l’objectif est la fin ultime recher- étaient antérieurement indépendants les Cross média n. m. anglicisme vail d’amateurs ou d’experts volontaires.
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chée par l’usager. Il existe ainsi une hié- uns des autres. Ces moyens de communi- Anglais crossmedia ou cross-media Pro- Un exemple de projet crowdsourcé est ce-
rarchie entre ces trois termes, une finalité cation et ces media peuvent être du son, che de la notion de transmédia, le cross- lui de l’encyclopédie collaborative Wikipé-
motivant l’usager à entreprendre des ac- des données, des images, des vidéos, etc. média désigne l’utilisation coordonnée de dia.
tivités elles-mêmes organisées autour de La convergence numérique peut être abor- différents supports de diffusion d’informa- par Benoît Drouillat
tâches. Selon cette vision, le design doit dée en termes de technologie et d’usage tion. Comme principe, il fait naître des sy- Sources
tendre vers l’accomplissement de la fi- et donne lieu à l’émergence de nouvelles nergies entre les supports en tissant des « The Rise of Crowdsourcing », Jeff Howe,
nalité et non uniquement de deux autres technologies. Elle va de pair avec le pas- interactions entre eux, en particulier dans Wired, juin 2006
termes. Cooper propose un processus dé- sage au numérique des données au sens l’approche liée aux nouveaux médias. Il se http://www.wired.com/wired/archi-
composé en 6 étapes : la recherche eth- large. La dimension technologique de la réfère à des expériences intégrées au tra- ve/14.06/crowds.html
nographique sur les usagers, la modélisa- convergence numérique se réfère à la ca- vers de multiples médias comme internet,
tion de leur comportement (à travers les pacité d’un dispositif à traiter tout type de la vidéo et le cinéma, la télévision, les ter-
7. Petit dictionnaire du design numérique, édition Design Design d’information
Design n. m.
D que impulsés par l’industrialisation, même
Le modèle du « user oriented design » ou
du « user centered design » est à rappro-
cher du développement de la phase amont
du projet de design et de son enrichisse-
te par des dessins, des scénarios d’usa-
ge. Et on invente un persona ou archétype
d’utilisateur, qui aide à préciser l’objectif
du projet de conception et facilite ain-
Anglais design Le design est une activité lorsqu’ils ne sont pas fabriqués en série. ment par des études de design ou « desi- si la créativité et les tests de concept.
créatrice dont le but est de présenter les Appliqué à la conception, l’adjectif indus- gn research ». On parle même de activity par Brigitte Borja de Mozota
multiples facettes de la qualité des objets, triel doit être associé au mot industrie ou based research, recherche sur une activi-
des procédés, des services et des systèmes à sa signification de secteur de production, té humaine. Design d’information n. m.
dans lesquels ils sont intégrés au cours de voire à son ancienne définition « d’activité Afin de mieux comprendre l’utilisateur en Anglais information design Le design
leur cycle de vie. C’est pourquoi il consti- industrieuse ». situation d’usage, le designer a recours à d’information est une discipline du desi-
tue le principal facteur d’humanisation in- Ainsi, le design est une activité qui impli- différents outils issus des sciences humai- gn qui consiste à analyser, structurer et
novante des technologies et un moteur es- que un large éventail de professions dans nes. mettre en forme graphiquement des mes-
sentiel dans les échanges économiques et lesquelles produits, services, graphisme, L’observation : soit en observant soi-mê- sages et des valeurs complexes pour en
culturels. architecture intérieure et architecture ont me sur place en situation d’usage soit en communiquer le sens avec clarté.
Le design a pour objectif de découvrir et un rôle à jouer. À elles toutes et de concert interprétant des vidéos faites par des uti- La discipline insiste sur l’objectif pratique
d’assurer des relations structurelles, orga- avec d’autres professions complémentai- lisateurs à distance : « ethno design » ; la de la démarche, par opposition à la dé-
nisationnelles, fonctionnelles, sensibles et res, ces activités devraient souligner enco- participation à la conception surtout pra- marche artistique qui recherche l’agré-
économiques, qui permettent de : re davantage la valeur de la vie. tiquée quand il s’agit d’utilisateurs handi- ment.
Veiller à la protection de l’environnement Ainsi, le designer exerce une activité intel- capés ou âgés mais élargie au design for Elle est l’application du processus du de-
et à sa pérennité à l’échelle mondiale (éthi- lectuelle et pas simplement un métier ou all ou inclusive design – design qui n’ex- sign à la communication d’information
que globale). un service destiné à des entreprises. clut aucun utilisateur ; les interviews : on (1979, Information Design Journal, IDJ).
Assurer des avantages et une liberté ac- Définition de l’International Council of réinvente les focus groups et on va plus en Elle fait référence à l’affichage d’informa-
crue à la communauté humaine, aux uti- Societies of Industrial Design (ICSID), profondeur dans les histoires et les liens tion dite quantitative et cherche à la resti-
lisateurs finaux, aux producteurs et aux traduite par l’APCI, entre les produits et les styles de vie des tuer dans son contexte.
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acteurs des marchés, qu’il s’agisse d’indivi- gens ; on travaille directement sur les ver- Le design d’information d’un produit doit
dus ou de groupes (éthique sociale). Design centré sur l’utilisateur n. m. batim de l’interviewé et sur son imaginai- satisfaire à la fois des intérêts esthéti-
Promouvoir la diversité culturelle face Anglais user centered design (Acronyme : re ; des narrations : des utilisateurs cibles ques, économiques et d’usage.
à la mondialisation (éthique culturelle) ; UCD) Un design « centré sur l’utilisa- à partir de caméras mises à disposition Le design d’information se situe au car-
Donner aux produits, services et systè- teur » signifie d’abord que l’on concentre enregistrent eux-mêmes ceux qu’ils pen- refour de plusieurs disciplines comme le
mes des formes qui expriment (sémiolo- son attention sur un point central dans la sent important à un moment donné et in- design d’interface, le design graphique ou
gie) avec cohérence (esthétique) leur com- conception. Le ou la designer aurait ten- ventent des histoires. la cartographie.
plexité propre. dance à ajouter que ce point central est le Les données recueillies par ces techni- Il s’applique par exemple aux panneaux
Le design s’attache à des produits, des ser- « design de l’expérience globale d’un uti- ques sont partagées par tous les mem- routiers, aux pages web, aux modes d’em-
vices et des systèmes conçus au moyen lisateur ». L’utilisateur et non le consom- bres de l’équipe d’innovation. À partir de ploi, à la signalétique des bâtiments, aux
d’outils, d’une organisation et d’une logi- mateur ou l’acheteur. ces données communes, on les interprè- affichages interactifs, etc.