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SANTÉ CARDIOVASCULAIRE
CE DOSSIER EST PUBLIÉ PAR MEDIAPLANET ET N’EST PAS SOUS LA RESPONSABILITÉ DES ÉDITEURS DE LA LIBRE BELGIQUE
INNOVATION
EN MATIÈRE DE
COEUR ET DE SANG
ADVANCING THERAPEUTICS. IMPROVING LIVES.
THAT’S WHY WE’RE HEREGilead Sciences est spécialisé dans le développement de médicaments pour améliorer le traitement
des patients souffrant du VIH, de l’hépatite B ou C, dans le but ultime de guérir ces maladies.  
000/BE/14-11/NPM/1850
Décembre 2014
DECOUVREZ-EN PLUS SUR
WWW.TOUTSURMASANTE.BE
1 DÉCEMBRE
Journée mondiale de lutte
contre le SIDA
CARDIOLOGIE
Une approche
multidisciplinaire
COLLABORATION
Un réseau interhospitalier
efficace
INNOVATION
EN MATIÈRE DEEN MATIÈRE DE
COEUR ET DE SANG
2 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE
LE DÉFI
« Lesmaladiescardiovasculairesconstituentlapremièrecausedemortalitéavec
31 000décèsparan,maisontdiminuédeplusde10 %en13ans.Cecidémontre
doncquelapréventionassociéeàl’évolution de nouveaux traitements
médicamenteux et techniquesencardiologieestefficace »,déclareleDr.
FreddyVandeCasseye,présidentdelaLigueCardiologiqueBelge.
« Laprévention,çamarche »
I
l existe aujourd’hui des données
quipermettentd’attribuerunepart
importante de la diminution des
décèscardiovasculairesàlapréven-
tion. En matière de maladies car-
diovasculaires, la prévention c’est
tout d’abord informer, sensibiliser,
inciter au dépistage et au diagnostic
puisque ces affections sont très sou-
vent asymptomatiques (on ne ressent
rien,pasdesymptômes).
Différentes méthodes
Une série de facteurs de risque peut
être mesurée avec précision (la ten-
sionartérielle,letauxdecholestérolou
de sucre dans le sang…), d’autres pas.
Il existe donc différentes méthodes
destinées à « jauger » le risque cardio-
vasculaire global d’un individu. La
prévention, c’est aussi modifier son
mode de vie (alimentation, exercice
physique, tabagisme…), à l’origine de
nombreuses affections cardiovascu-
laires.
Impliquer plus de monde
Une prévention cardiovasculaire effi-
cace nécessite l’implication de nom-
breux acteurs : le patient lui-même,
sonentourage,sesmédecins,leskinés,
les diététiciens, les coaches sportifs,
les associations de patients…ont cha-
cun un rôle à jouer.En informant,on
sensibilisera le public aux pathologies
et à leurs facteurs de risque.En dépis-
tant, on mesurera pour chacun son
profil de risque.En les accompagnant,
on motivera les personnes à risque à
modifiercertainscomportements.« Ce
n’est qu’en agissant à tous les niveaux
ettousensemblequ’onyarrivera. »
SANTÉ CARDIOVASCULAIRE
DÉCEMBRE 2014
Managing Director: Leoni Smedts
Head of Production: Daan De Becker
Web-Editor: Annelien Alaerts
Business Developer: Anouk Lescrenier
Project Manager: Jessica Mazeya
Tel: +32 2 325 66 50
E-mail: jessica.mazeya@mediaplanet.com
Rédaction: Amélie de Donnea,
Philippe Van Lil, Olivier Clinckart,
Cynthia Bashizi, Jacqueline Remits
Proofreader: Lauranne Paës
Lay-out: I Graphic
E-mail: reclamebureau@i-graphic.be
Print: IPM
Distribution: La Libre Belgique
Mediaplanet contact information:
Tel: +32 2 421 18 20
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« Pour plus de
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Je vous souhaite une
bonne lecture. »
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témoignages, photos et
vidéos, scannez le code
QR ou rendez-vous sur
toutsurmasante.be
Je vous souhaite une
90 % des facteurs de
risque
cardiovasculaire sont
modifiables. Les maladies
cardiovasculaires ne sont pas
une fatalité
Dr Freddy Van de Casseye
PRÉSIDENT LIGUE
CARDIOLOGIQUE BELGE
Maladies
cardiovasculaires :
1èrecausede
mortalité
31 000
décèsparandus
auxmaladiesCV
9 500AVC
8 000infarctus
6 000
insuffisancescardiaques
1 200 000
hypertendusconnus
2 500 000
hypertendusestimés
650 000
diabétiquesdetypeII
250 000diagnostiqués
3 300 000
souffrantdesurcharge
pondéraleoud’obésité
4 000 000
ayantuneactivitéphysique
insuffisante
MAKING AN EVERLASTING
IMPACT ON HUMAN HEALTH
FOR 125 YEARS
© 2014 Abbott. All rights reserved. 8-BNL-2-4822-01 11-2014
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EXPERTISE
Le VIH est une maladie qui fait
encore peur et qui nécessite
une prise en charge conjointe.
La Dre Nathalie Ausselet,
spécialiste des maladies
infectieuses au CHU Dinant-
Godinne, nous explique com-
ment le plan VIH peut aider.
Quecontientexactementle
planVIH ?
« C’est un plan d’action de lutte contre
le VIH. Son objectif est d’agir à plu-
sieurs niveaux.Tout d’abord la préven-
tion, en menant des actions ciblées
particulièrement dans les milieux à
risque. Ensuite le dépistage, en favo-
risant l’accès au test pour finalement
diminuerlerisquedetransmission.
Un des points forts de ce plan est le
travail conjoint entre les associations,
le milieu politique,les Centres de réfé-
rence et les personnes vivant avec le
VIH.»
Qu’est-cequeceplansignifie
pourvous ?
« Le plan VIH a médiatisé le sujet,ce
quiadoncfaitbougerleschoses.Deux
nouveaux centres de référence ont
notamment été créés depuis le mois
d’août de cette année : à Bruges et à
Mont-Godinne. Grâce à cette recon-
naissance,nous recevons un finance-
ment pour créer une équipe multidis-
ciplinaire,ce qui facilite notre travail
médical et permet surtout une prise
en charge globale pour le patient.
Nous pouvons également prescrire
des traitements qui ne sont acces-
sibles qu’aux Centres de référence.»
QuelestlerôledeMont-
Godinnedanslecadredece
plan ?
« Un autre objectif du plan est d’amé-
liorer la couverture géographique.
Notre rôle sera donc la prise en charge
des patients VIH dans les provinces de
Namur et du Luxembourg qui n’étaient
pasencorecouvertesparuncentre.»
Quelleestlaplacedece
nouveauCentrederéférence
dansleplanVIH ?
« Le plan a également pour projet de
faciliter l’accès aux soins et d’amé-
liorer la qualité de vie des patients
vivant avec le VIH, c’est-à-dire une
prise en charge multidisciplinaire
et un meilleur suivi. Les Centres de
référence sont capables d’aborder le
VIH sur un plan plus psychologique
et social aussi.»
Quelleestl’utilitédu
dépistageprécoce ?
«  Au niveau de la santé publique, le
dépistage précoce permet à la per-
sonne séropositive de se protéger lors
desrapportssexuelsetainsidelimiter
lerisquedetransmission.
Au niveau individuel, plus tôt le
patient est suivi et donc plus vite la
trithérapie est instaurée, meilleure
est l’évolution à long terme. Le VIH
est maintenant considéré comme
une maladie chronique, ce qui veut
dire qu’une personne séropositive
a une espérance de vie quasiment
identique à une personne séro-
négative. La trithérapie doit être
entamée avant que les défenses
immunitaires ne soient trop basses
pour éviter les complications liées
au VIH, ou instauré, si possible, dès
la séroconversion (au moment de
l’infection).
Si une personne séropositive pré-
sente un risque élevé de transmis-
sion, nous pouvons lui proposer un
traitement appelé TasP (treatment
as prevention). Celui-ci permet de
rendre la charge virale indétectable
et de diminuer de cette manière le
risque de transmission.»
CES TEXTES ONT ÉTÉ RENDUS POSSIBLE
GRÂCE AU SOUTIEN DE GILEAD SCIENCES
BELGIUM : 000/BE/14-11/NPM/1855
Unnouveau
Centrederéférence
enWallonie
EUROPEAN
HIV TESTING WEEK
La deuxième semaine
européenne du test VIH
(European HIV testing
week) a eu lieu cette
année du vendredi 21 au
vendredi 28 novembre.
Elle précède donc la
journée mondiale du
SIDA, le 1er décembre.
Cette année, l’accent est
particulièrement mis sur le
danger du diagnostic tardif.
En Europe, encore une personne
sur trois parmi les 2,3  millions de
séropositifs ne sait pas qu’elle est
infectée.Pourtantlorsquelevirusest
diagnostiqué tardivement,le patient
a moins de chance de bien répondre
au traitement.Attaquer ce problème
à l’échelle européenne permet un
échange entre pays et une unifica-
tion du travail des organisations.La
diagnosticduVIHchangelavied’une
personne et a un impact aussi bien
émotionnelquepratique.Pourtant,il
vautmieuxlesavoir.Lestraitements
mis à disposition de nos jours per-
mettentd’avoirunevierelativement
normale,d’autantplussiceux-cisont
entaméssuffisammenttôt.
Les professionnels de la santé
sont aussi visés.Des recherches ont
en effet démontré que 95 % des gens
acceptent le test lorsqu’il leur est
proposé. Les médecins ne doivent
donc pas avoir peur d’en parler
comme ils le feraient pour d’autres
tests de routine.Le test VIH devrait
êtresystématiquementproposéaux
personnes ayant pu être exposés au
virus ou chez qui ont été diagnosti-
qués d’autres infections sexuelle-
ment transmissibles ou si ces per-
sonnes présentant des symptômes
pouvant être liés à l’infection.Enfin,
les politiques doivent se rendre
compte des bénéfices socio-écono-
miquesdutest.
Uneinitiative
àl’échelle
européenne
Le plan VIH a
médiatisé le sujet, ce
qui a donc fait bouger les
choses. Deux nouveaux
centres de référence ont
notamment été créés depuis
le mois d’août de cette année :
à Bruges et à Mont-Godinne
La Dre Nathalie Ausselet
SPÉCIALISTE DES MALADIES
INFECTIEUSES AU CHU
DINANT-GODINNE
à Bruges et à Mont-Godinne
AMÉLIE DE DONNEA
redaction.be@mediaplanet.com
WWW.SIDASOL.BE
Joëlle Defourny, Co responsable
«Dépistage du VIH/IST et suivi» Liège :
«ALiège,latestingweek«déménage».
SitunevaspasàSidaSol,SidaSolira
àtoipouruntestrapideanonymeet
gratuitdusidaàborddesonminibus!»
WWW.HIVTESTINGWEEK.EU
4 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE
EXPERTISE
L
es maladies coronariennes
constituentunedesprincipales
causes de décès en Europe. Le
développement d’une prothèse com-
plètement bio-résorbable représente
une vraie révolution en matière de
traitement, comme l’explique le Dr
SuzannePourbaix,cardiologueauCHR
Citadelle.
«Le muscle cardiaque est alimenté
parles artèrescoronairesquiamènent
le sang oxygéné indispensable à la
vie des cellules cardiaques.Lorsqu’un
rétrécissement d’une ou plusieurs
de ces artères survient, les cellules
manquent d’oxygène, le muscle
souffre et les patients ressentent des
douleurs dans la poitrine. Celles-ci
peuvent se traduire par une angine de
poitrine quand elles sont temporaires,
ou d’un infarctus lorsque les artères
sont bouchées et que la souffrance
musculaireestintense.»
Quelestl’examen
déterminant dansla
démarchediagnostique dela
maladiechezlepatient
«Le cathétérisme est l’élément per-
mettant de diagnostiquer les rétrécis-
sements des artères coronaires. Cela
consiste en l’injection d’un produit de
contraste dans les artères coronaires à
l’aide d’un cathéter afin d’obtenir des
imagesdesvaisseaux.Cetexamenper-
mettra au médecin de déterminer le
rétrécissement de l’artère et la gravité
delamaladie.»
Ladilatationd’uneartère
constitue-t-elleuntraitement
efficace?
«Elle consiste à élargir le rétrécisse-
ment de l’artère. A l’origine, en 1977,
cela se faisait à l’aide d’un ballon,
ce qui constituait déjà un progrès
remarquablepourl’époque,maisdans
plus de 30% des cas une récidive du
rétrécissement était constatée. Une
amélioration s’avérait nécessaire. Le
premier stent est mis sur le marché
en 1988.
Un stent est une prothèse consti-
tuée d’un fin ressort en alliage métal-
lique qui maintient l’artère ouverte
et bien perméable. L’arrivée du stent
constitua un progrès indéniable, le
tauxderécidivediminuasignificative-
ment,passant de 30% à 20%.Au début
des années 2000 fut développée une
prothèse libérant à petites doses des
médicaments qui diminuent encore
davantagecerisquederécidive(moins
de10%.»
Enquoilestentbio-résorbable
représente-t-ilunprogrès
supplémentaire?
«Au même titre que les autres stents,
il permet de restaurer un flux sanguin
dans l’artère coronaire mais il pré-
sente l’énorme avantage de faire dis-
paraître toute structure du stent dans
le temps, réduisant ainsi les sources
d’inflammation au niveau du vaisseau
qui retrouve ses propriétés vasomo-
trices initiales , ce qui, à terme, amé-
liore sensiblement la qualité de vie du
patient. (Moins de douleurs d’angine
depoitrine)
Les résultats d’une première étude
sur trente patients a débouché sur
des résultats très prometteurs. Les
patients étaient évalués clinique-
ment mais aussi via des contrôles de
coronarographie pour voir à quoi res-
semblaient leurs artères,à l’aide d’une
petite caméra permettant d’observer
lesparoisdecelles-ci.
Sur ces trente patients, le taux de
complications’estavérépratiquement
identique aux stents médicamenteux.
Par ailleurs, la lumière interne -c’est
à dire le canal intérieur dans lequel
circule le sang oxygéné- s’en voyait
même légèrement majorée. Et sur-
tout, suite à l’injection d’un produit
bien spécifique,on a pu constater que
l’artère retrouvait son tonus initial,ce
quiestunavantagemajeur.»
Toutincitedoncàl’optimisme
pourl’avenir?
«Absolument, même si les données à
longtermesontencoreenattente.Une
deuxième étude publiée en septembre
2014 sur 501 patients démontre que
cette prothèse a une efficacité com-
parable aux meilleurs stents médica-
menteux actuellement sur le marché.
De plus, sa structure disparaissant
complètementàmoyenterme,l’artère
native retrouve toutes ses proprié-
tés (telles que la capacité qu’ont les
vaisseaux sanguins de changer de
diamètre en fonction de modifica-
tions du milieu intérieur),ce qui laisse
supposer une nette amélioration de
la qualité de vie des patients, L’étude
a démontré une nette diminution
des crises d’angine de poitrine chez
les patients traités par cette prothèse
résorbable
D’autre part, le suivi cardiologique
n’entraîne pas de nouvelles obliga-
tions contraignantes par rapport aux
autres formes de traitements. Quand
onconsidèrequ’àl’heureactuelle,qua-
siment 75000 patients dans le monde
bénéficient d’une telle prothèse et que
d’autres stents bio-résorbables sont à
l’étude,l’optimisme est résolument de
mise.»
CET ARTICLE A ÉTÉ SOUTENU PAR ABBOTT
VASCULAR
Stentcomplètementbio-résorbable:
aucoeurdel’innovation
OLIVIER CLINCKART
redaction.be@mediaplanet.com
Le Dr Suzanne
Pourbaix
CARDIOLOGUE AU
CHR CITADELLE
WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 5
EXPERTISE
Cette technique thérapeutique
mini-invasive, qui permet
d’opérer le cœur sans ouvrir la
poitrine, présente beaucoup
d’avantages pour le patient.
Professeur Joëlle Kefer, cardiologue
interventionnelle aux Cliniques
universitaires Saint-Luc  : «  Cette
technique permet une récupération
extrêmement rapide avec reprise
d’une vie normale sur le plan social,
familial et professionnel dans la
semaine qui suit l’intervention. »
Quelenestleprincipe ?
«  C’est d’atteindre le cœur au
départ d’une grosse artère ou veine
en utilisant de fines sondes (appe-
lées cathéters) qui vont naviguer à
l’intérieur des vaisseaux et des cavi-
tés cardiaques sous contrôle radios-
copique et/ou échographique.L’orga-
nisme du patient est peu agressé,car
les cathéters suivent le trajet naturel
des vaisseaux pour arriver à la zone
cardiaque cible. La durée du séjour
hospitalier est courte et peut se limi-
ter à un jour.Le patient peut rentrer
à la maison sans revalidation. »
Quellesmaladiespeuventêtre
soignéesparlacardiologie
interventionnelle ?
« L’infarctus par la mise en place de
stents coronaires,les anomalies des
valves par l’implantation de pro-
thèses valvulaires percutanées, les
malformations congénitales et la
prévention des caillots dans le cœur
en utilisant des prothèses sous la
forme de double ombrelle ou ‘para-
pluie’. »
Quelleestlaspécificitédes
Cliniquesuniversitaires
Saint-Luc ?
« Nous travaillons au sein d’un dépar-
tement cardiovasculaire de grand
volume où l’approche multidiscipli-
naire permet de discuter les indica-
tions entre les différents médecins,
chacun hyperspécialisé dans son
domaine, et d’ainsi offrir au patient
la technique la mieux adaptée à son
proprecas. »
Lasantécardiovasculaire
parl’approchemultidisciplinaire
Que ce soit en cardiologie interventionnelle,insuffisancecardiaqueouhypertension
artériellerésistante,lapriseenchargepluridisciplinairepermetlaréponselaplusadaptéeàchaquecas.
Dans la majorité des cas,
l’hypertension artérielle
est prise en charge par
le médecin généraliste.
En cas d’hypertension
particulièrement rebelle,
une consultation spécialisée
peut toutefois être indiquée.
Explications avec le
Professeur Alexandre Persu.
«  L’hypertension artérielle est une
cause majeure d’accident vasculaire
cérébral, d’infarctus du myocarde,
mais aussi d’insuffisance cardiaque
et rénale », souligne le Pr Alexandre
Persu (Service de Pathologie cardio-
vasculaire, Cliniques universitaires
Saint-Luc,UCL).
« Le rôle du médecin généraliste est
central, tant pour le diagnostic que
pour la prise en charge. Une consul-
tation spécialisée peut toutefois être
envisagée lorsque l’hypertension
reste mal contrôlée malgré la prise de
trois médicaments voire davantage,
lorsque l’on suspecte une cause rénale
ouendocrinienne. 
Destraitementsinnovants
Aux Cliniques universitaires
Saint-Luc,notre spécificité consiste à
prendre en charge ces patients hyper-
tendus résistants malgré un traite-
ment complexe.Cette prise en charge
comporte notamment une recherche
approfondie de causes éventuelles et
un ajustement du traitement,souvent
en plusieurs étapes. Dans les cas les
plus rebelles, des traitements inno-
vants comme la dénervation rénale
peuvent être proposés dans le cadre
d’études. »
L’insuffisance cardiaque
touche 200 000 Belges, soit
environ 15 000 nouveaux cas
par an. Une bonne raison de
s’intéresser à ses traitements.
« Le plus souvent, le patient se plaint
d’être fatigué, essoufflé et d’avoir les
pieds gonflés »,explique la Professeure
Anne-Catherine Pouleur, cardiologue
auxCliniquesuniversitairesSaint-Luc.
Quelleestlapremièrepriseen
charge ?
« Il s’agit d’un traitement médica-
menteux, mais même s’il est bien
mené, les patients sont fréquem-
ment hospitalisés. Et le pronostic
reste sombre, jusqu’à 50 % de mor-
talité à cinq ans. Dans le cas de cer-
taines arythmies, on peut implan-
ter un stimulateur cardiaque (pace
maker) ou un défibrillateur. Il est
parfois nécessaire de réparer ou
de remplacer une valve. Tous ces
patients doivent être suivis réguliè-
rement en consultation par le spé-
cialiste et le médecin traitant. »
Quelleestl’étapesuivante ?
« Il s’agit de la transplantation
cardiaque,réalisée le plus souvent en
milieu universitaire et proposée à des
patients jeunes dont la qualité de vie
estréduite. »
La prise en charge du patient souf-
frant d’insuffisance cardiaque néces-
site une approche multidisciplinaire.
« On se réunit une fois par semaine
pour parler des dossiers avec les dif-
férents intervenants du département
cardiovasculaire (soins intensifs,
chirurgiens, cardiologues). Des pro-
grammes de recherche, d’études cli-
niques,denouvellestechniques,ysont
développés.»
FOCUS SUR L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE RÉSISTANTE
QUAND LES MÉDICAMENTS NE SUFFISENT PLUS
LA CARDIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, PEU INVASIVE ET EFFICACE
Prof. Anne-Catherine
Pouleur
CARDIOLOGUE
AUX CLINIQUES
UNIVERSITAIRES
SAINT-LUC
Prof. Alexandre Persu
SERVICE DE
PATHOLOGIE
CARDIOVASCULAIRE
AUX CLINIQUES
UNIVERSITAIRES
SAINT-LUC, UCL
Prof. Joëlle Kefer
CARDIOLOGUE
INTERVENTIONNELLE
AUX CLINIQUES
UNIVERSITAIRES
SAINT-LUC 
6 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE
ACTUALITÉ
La Journée mondiale de
prévention contre le sida, ce
1er décembre, est l’occasion
de faire le point sur cette
maladie, sa prévention, son
dépistage et les derniers
traitements.
Pour Thierry Martin, directeur de la
Plateforme Prévention Sida, cette
maladie reste grave. « Sur le terrain,
beaucoup de gens nous disent qu’être
séropositif n’est plus si grave.Les trai-
tements sont de plus en plus efficaces
et les personnes atteintes peuvent
vivre plus longtemps et relativement
bien. C’est vrai, mais cela ne veut pas
direquetoutvabienpourautant. »
Prévention avant tout
Lamaladieprogresse,eneffet.« Depuis
une dizaine d’années, les records
d’infections sont battus. Si, en 2013,
les statistiques indiquent une légère
diminution,le niveau reste très élevé.
En Belgique,1 115 nouvelles infections
sontdétectéesparan,soitplus de3 par
jour. En 1996, environ 690  nouvelles
infections étaient comptabilisées. En
une quinzaine d’années, le nombre
d’infections au VIH a quasi doublé,
c’est inquiétant.Par ailleurs,les conta-
minations d’autres infections sexuel-
lement transmissibles (IST) sont aussi
en forte augmentation. L’épidémie
progresse dans notre pays et partout
en Europe. » En Belgique,le dépistage
tardif est élevé.« Environ 40 % des per-
sonnes séropositives sont dépistées
tardivement, plusieurs mois, voire
plusieurs années après avoir été infec-
tées. »
Concrètement, qu’est-ce que cela
signifie ? « Comme ces personnes ne
prennent pas de médicaments, leur
prise en charge médicale va s’en trou-
ver altérée.Plus tôt un traitement est
pris, plus il sera efficace sur le long
terme. Sur le plan de la prévention,
c’est une catastrophe aussi. L’utilisa-
tion du préservatif n’étant pas géné-
rale,cespersonnesvontencontaminer
d’autres sans le savoir. La prévention
passeparl’utilisationdupréservatif. »
Priorité au dépistage
Existe-t-il d’autres moyens de préven-
tion ? « Le dépistage est une priorité.
Les personnes à risque doivent se
faire dépister régulièrement du VIH,
mais aussi des autres IST.La syphilis,
les chlamydias et les gonorrhées sont
en recrudescence.Il existe différentes
stratégies de dépistage chez le méde-
cin généraliste ou dans un hôpital.
Une prise de sang permet de faire un
test. Cependant, il existe plusieurs
freins.Certaines personnes éprouvent
des difficultés à demander un test
de dépistage VIH chez leur médecin.
D’autres vont invoquer des raisons
financièresouunmanquedetemps. »
Comment encourager les gens à se
fairedépister ?« Ilfautdévelopperl’ac-
cès à des structures de dépistage ano-
nymes et gratuites. Actuellement, il
en existe trois reconnues en Belgique
par l’Inami, à Bruxelles, à Liège et à
Anvers.Voici un an,le plan VIH Sida a
été lancé par l’ancienne ministre de la
Santé,Laurette Onkelinx.Le dépistage
démédicalisé et décentralisé permet
de le sortir de l’hôpital pour toucher
d’autres personnes dans leurs lieux de
vie (bars,maisons de quartier,associa-
tions…). » En Belgique,le dépistage est
encoreunactemédical.« Dansdespro-
jets pilotes, une nouvelle technique
de dépistage permet de prélever une
goutte de sang.Nous demandons que
la loi soit modifiée, comme elle l’est
depuis plusieurs années en France,
en Allemagne, au Royaume-Uni, en
faveur de la démédicalisation du test.
Ainsi, des non-médecins travaillant
dansdesassociationsdepréventiondu
sidaetformésàfairecetestpourraient
aller à la rencontre des publics priori-
tairesdelaluttecontrelesidadansdes
horairesadaptés. »
Traitements plus performants
Où en sont les traitements
aujourd’hui  ? «  Ils sont de plus en
plus performants et certains en prise
unique. Il est possible de contrôler
le virus et de le rendre indétectable.
Le traitement aussi est considéré
comme une stratégie de prévention.
Une autre avancée est le traitement
post-exposition (TPE).Après des rela-
tions sexuelles sans préservatif, par
mesure de précaution, un traitement
d’urgence peut être administré le len-
demain dans un centre de référence
sida ou à l’hôpital.Cette trithérapie à
prendrependantunmoisvaempêcher
les éventuelles contaminations. C’est
uneavancéetrèsimportante. »
CET ARTICLE EST RÉDIGÉ AVEC LE SOUTIEN
DE VIIV HEALTHCARE. DATE DE CREATION :
NOVEMBER 2014 BE/HIV/0013/14
Lesidaaujourd’hui
JACQUELINE REMITS
redaction.be@mediaplanet.com
SENSIBILISATION
■ La Plateforme Prévention Sida
sensibilise les gens à la prévention
etàlasolidaritédanslaluttecontre
les discriminations.« Les mentali-
tés par rapport au VIH n’avancent
pas aussivite que les progrès médi-
caux, regrette Thierry Martin. Les
gens ont encore peur des séroposi-
tifs et ceux-ci vivent des situations
de rejet dans le travail.Être séropo-
sitifn’estpourtantpasunetare. »
Le 1er décembre, la Journée mon-
diale de la lutte contre le sida est
l’occasion de faire preuve de soli-
darité envers les séropositifs. Des
rubans rouges sont distribués dans
les gares belges. Ne manquez pas
d’enaccrocherunaureversdevotre
veste.
Journéemondiale
deprévention
contrelesida
Les traitements sont
de plusen plus
efficaces et les personnes
atteintes peuvent vivre plus
longtemps et relativement
bien. C’est vrai, mais cela ne
veut pas dire que tout va bien
pour autant. En une
quinzaine d’années, le
nombre d’infections au VIH a
quasi doublé, c’est inquiétant
Thierry Martin
DIRECTEUR DE LA PLATEFORME
PRÉVENTION SIDA
WWW.PREVENTIONSIDA.ORG
Pour plus d’infos sur le VIH/sida.
WWW.PREVENTIONIST.ORG
Pour trouver une adresse de
dépistage près de chez vous.
EnBelgique,
1 115 nouvelles
infectionssont
détectéesparan,
soitplusde
3parjour
WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 7
EXPERTISE
L
a lutte contre les maladies val-
vulaires cardiaques fait l’objet
derecherchesapprofondiesaux
États-Unis,au Canada et en Europe.La
Belgique compte deux spécialistes
mondialement reconnus pour leur
expertise : les Professeurs Luc Pierard
et Patrizio Lancellotti,respectivement
chef du service cardiologie et cardio-
logue,tousdeuxresponsablesdelacli-
niquedesvalvulopathiesauCHULiège
SartTilman.Entretien.
Qu’entend-onparmaladies
valvulaires?
Luc Pierard : « Ces maladies
concernent une ou plusieurs des
quatre valves cardiaques, les plus
courantes étant les valves aortique
et mitrale, situées du côté gauche du
cœur.Cespathologies concernentplus
particulièrement les personnes âgées
et sont de plus en plus fréquentes,
tout simplement en raison de la plus
grande espérance de vie. Aujourd’hui,
lesinterventionsmédicalessefontsur
la base de l’apparition de symptômes
chez les patients. Or, ces symptômes,
comme la fatigue et l’essoufflement,
sont parfois difficiles à identifier car
ils peuvent apparaître dans d’autres
situations pathologiques comme chez
les patients souffrant de maladie pul-
monaire,de diabète ou d’insuffisance
rénale.»
Quelssontlestraitements
existants?
Luc Pierard : « À l’heure actuelle,
aucun traitement médicamenteux
ne peut faire régresser les problèmes
valvulaires lorsqu’ils sont devenus
significatifs et sévères.Pendant long-
temps,le traitement a été chirurgical
: on remplaçait les valves malades
par une prothèse valvulaire. Depuis
quelques années, on peut traiter cer-
tains patients par une prothèse biolo-
gique par voie percutanée,autrement
dit sans devoir ouvrir le thorax ; on ne
remplace plus lavalve malade mais on
l’écrase avec une prothèse artificielle.
Ce type de traitement n’est actuelle-
ment effectué que chez les patients à
très haut risque chirurgical. La déci-
sion est prise par une équipe médicale
qui comprend cardiologues et chirur-
giens. Ces progrès percutanés vont
continuer à l’avenir ; on pourra sans
doute un jour implanter une valve
mitrale artificielle sans devoir recou-
rir à la chirurgie. Des cliniques des
valvulopathies comme la nôtre sont
amenées à se développer dans les pro-
chainesannées.»
Quellesperspectivesoffrent
vosrecherches ?
Patrizio Lancellotti : « Un premier
axe principal de la recherche liée aux
maladies valvulaires consiste à mieux
comprendre la maladie,donc son his-
toire « naturelle ». Cela demande un
suivirégulierdans des centres experts
en la matière ; ils ont des structures
spécialisées dans la prise en charge
et le suivi des pathologies valvulaires.
Plusieurs centres aux États-Unis, au
Canada et en Europe,dont certains en
Belgique, collaborent entre eux. Sur
la base de cette collaboration, notre
centre a ainsi pu établir plusieurs
registres relatifs à diverses patholo-
gies valvulaires : la sténose aortique,
les maladies dégénératives mitrales,
etc. Nous travaillons sur ce projet de
recueil de données depuis un an et
demi.»
Quelssontlesautresaxesde
vosrecherches?
Patrizio Lancellotti : « Aujourd’hui,
on s’attache en particulier à mieux
comprendre la maladie en termes de
physiopathologie et de mécanismes.
On est sur des modèles animaux de
développement de maladies valvu-
laires aortiques et mitrales,dans lequel
on tente de créer la maladie - comme
une sténose aortique d’allure dégéné-
rative ou comme forme toxique - avec
certains médicaments ou substances.
Cesmédicamentsonttendanceàmodi-
fierlastructuredesvalvesetàcréerdes
anomaliesbienprécises.Cesanomalies
conduisent soit à des fuites – appelées
« régurgitations »–soitàdesrétrécisse-
ments,qu’onappelle«sténoses».»
Ledernierpanimportantde
vosrecherchesconcerneles
marqueursbiologiques…
Patrizio Lancellotti : « En effet, il
s’agit de les identifier. Ces bio-mar-
queurs,comme on les appelle couram-
ment,vont nous permettre à la fois de
nousdonneruneidéesurlediagnostic
et sur le pronostic – donc la stratifica-
tion du risque – après toute interven-
tion chirurgicale ou percutanée. Ces
marqueurs biologiques nous donne-
ront une idée de l’état d’avancée de la
maladie et nous permettront,à terme,
d’identifier plus tôt des patients qui
devraient bénéficier d’une interven-
tion précoce avant même l’apparition
dessymptômesdelamaladie.»
Lescliniquesdesvalvulopathies
amenéesàprendredel’ampleur
PHILIPPE VAN LIL
redaction.be@mediaplanet.com
TESTS ADDITIONNELS
Si votre médecin soupçonne
la présence d’une anomalie
valvulaire, des tests
additionnels peuvent être
prescrits, dont :
■ unélectrocardiogramme
■ unéchocardiogramme
■ untestd’effort
■ unéchocardiogrammed’effort
■ une résonance magnétique car-
diaque
■ uneradiographiethoracique
■ uncathétérismecardiaque.
À l’heure actuelle,
aucun traitement
médicamenteux ne peut faire
régresser les problèmes
valvulaires lorsqu’ils sont
devenus significatifs et
sévères
Un premier axe
principal de la
recherche liée aux maladies
valvulaires consiste à mieux
comprendre la maladie, donc
son histoire « naturelle »
Prof. Luc Pierard
CHEF DU SERVICE CARDIOLOGIE DE
LA CLINIQUE DES VALVULOPATHIES
AU CHU LIÈGE SART TILMAN
Prof. Patrizio Lancellotti
CARDIOLOGUE DE LA CLINIQUE
DES VALVULOPATHIES AU CHU
LIÈGE SART TILMAN
Lesmaladies
valvulairestouchent :
8 %
despersonnesde65à75ans
13,5 %
despersonnesplusde75ans
8 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE
ACTUALITÉ
A
insi, le réseau cardiologique
« Clinique du coeur » présente
plusieurs particularités  :
chaque malade peut bénéficier de
tous les programmes spécifiques de
soinsdestinésauxpatientscardiaques
adultes (coronarographies, dilata-
tions coronaires, troubles du rythme
cardiaque, défibrillateurs, chirurgie
cardiaque,...), hormis la transplanta-
tion cardiaque qui reste l’apanage de
centres universitaires avec lesquels
des conventions sont établies depuis
desannées.
Par ailleurs, afin de proposer des
trajets de soins efficaces et rapides,
cette structure couvre des territoires
contigus allant de la région Bruxel-
loise jusqu’à la Province du Luxem-
bourg à proximité des grands axes
autoroutiers desservant cette partie
du pays.
Un réseau multiconfessionnel
Enfin,dans ce réseau qui se veut mul-
ticonfessionnel, les barrières idéolo-
giques ont été effacées au profit d’un
esprit de collaboration constructive
entre médecins agissant pour le bien
dupatient.
Le réseau «  Clinique du Coeur  »
regroupe ainsi les institutions du
Brussels Brabant Heart Center  (Cli-
niques St Pierre à Ottignies,St Jean
et Ste Anne-St Remi à Bruxelles),
du Centre Namurois d’Angioplastie
et de Chirurgie Cardiaque  (Centres
Hospitaliers Régional de Namur et
Val de Sambre à Auvelais, Clinique
St Luc à Bouge) et de l’IFAC (hôpi-
taux Princesse Paola à Marche en
Famenne et SteThérèse à Bastogne),
ainsi que plusieurs cardiologues
indépendants, 9 chirurgiens car-
diaques et plus de 50 cardiologues.
Des collaborations
interhospitalières
De nouveaux sites internet com-
muns offriront aux patients toutes
les informations pratiques sur la prise
en charge de leur pathologie.Des pro-
cessus d’amélioration et de suivi de la
qualité des soins sont également mis
en place.Des économies d’échelle sont
espérées grâce à une rationalisation
des dépenses liées à ces collaborations
interhospitalières.
OLIVIER CLINCKART
redaction.be@mediaplanet.com
L’ArrêtéRoyaldeJuin2012surlaréforme
descentrespratiquantlapriseencharge
dessyndrômescoronariensaigusinstaure
unnouveaucadrejuridiquevisantà
améliorerlaqualitédessoinsetstructurer
des collaborations transversales
interhospitalières.Explicationpar
PierreYvesEtienne,CoordinateurduRéseau
« Cliniqueducœur »
Optimalisationdelapriseencharge
aigüedespathologiescardiaques :
Leréseau
« CliniqueduCoeur »
HÔPITALPRINCESSE PAOLA IFAC, ©JACQUES BREUER
CHR NAMUR
CLINIQUE SAINT-PIERRE OTTIGNIES
CLINIQUE
SAINTE-ANNE SAINT-REMI
CLINIQUE SAINT-JEAN
CLINIQUE ST-LUC BOUGE
CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DU VAL DE SAMBRE
WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 9
L
e but d’une collaboration étroite
entre des services de cardiologie
est de dispenser des soins de
haute qualité, accessibles et adaptés
au besoin de la population comme
l'expliquent les docteurs Steven Ver-
cauteren et Angel Lozano,respective-
ment chefs de service de Cardiologie à
la Clinique Saint-Jean et à la Clinique
Saint-AnneSaint-Rémi(Chirec).
En 2008, les services de cardiologie
etdechirurgiecardiaquedesCliniques
Saint-Jean et Saint-Anne Saint-Rémi à
Bruxelles,et la Clinique Saint-Pierre à
Ottignies se sont regroupés en un seul
service cardiologique médico-chirur-
gical : le Brussels Brabant Heart Cen-
ter (BHC).« Cette intégration a permis
de regrouper les expertises médicales
et les moyens pour développer des
techniques de pointe complexes et
onéreuses comme l’échographie car-
diaqueen3D,letraitementdetroubles
du rythme complexes, le remplace-
ment valvulaire aortique par voie
percutanée et la chirurgie mini-inva-
sive »,expliqueleDrVercauteren.
La création de circuits de soins avec
des protocoles de traitement com-
muns, assurent une prise en charge
optimale des patients dans le réseau :
«  Un élément crucial quand on sait
à quel point le temps est un facteur
essentiel dans la gestion de l'infarc-
tus  : plus on attend, plus le muscle
cardiaque sera affecté, avec le risque
de complications telles que l'insuffi-
sance cardiaque ou, au pire, le décès.
Un parcours de soins optimal permet
au patient de se retrouver rapidement
en salle de cardiologie intervention-
nelle pour traiter une artère coronaire
obstruée en la dilatant»,conclut le Dr
Lozano.
C
omment aider un patient à
rester à l'écoute de son coeur?
Un projet d'application pour
smartphones est à l'étude, sous la
supervision de trois cardiologues du
Réseau Clinique du Cœur,les docteurs
Marc Vincent, Christophe Laruelle et
CoraDoriaux.
«L'idée a été lancée par Audrey
Libion, une psychologue familière
du service de revalidation car-
diaque. Tout patient ayant vécu un
événement cardiaque peut bénéfi-
cier d'une prise en charge multidis-
ciplinaire (kiné, psy, diététicienne,
etc.) pouvant l'aider à agir sur les
facteurs de risques (cholestérol,dia-
bète,tabac,hypertension artérielle,
etc.).»
Prodiguer au patient les conseils
adéquats est une chose, l'aider à
atteindre ses objectifs en est une
autre  : «La clé du problème réside
dans le fait de pouvoir stimuler la
motivation. D'où l'idée de mettre à
sa disposition une appli mobile,non
seulement source d'info, mais aussi
sorte de réseau social avec d'autres
patients, outil de communication
avec les soignants, doté de système
d'interaction avec des systèmes de
mesure (balance,tensiomètre) et lui
permettant de recevoir des messages
d'encouragements ou des rappels à
l'ordre.»
Le projet est ambitieux mais réa-
liste : «Une phase pilote sera initiée
début 2015 avant d'aborder d'autres
focus qui intéressent nos patients
cardiaques au premier plan: les
anticoagulants, l'insuffisance
cardiaque, les paces-makers... Se
connecter à son réseau de soignants
et à ses proches, se connecter à ses
appareils de mesure,se connecter à
ses pairs,c'est trouver la motivation
de rester connecté à son cœur.»
P
our les Docteurs Patrick Tim-
mermans, David Dechaux et
Denis Pieters,tous trois cardio-
logues en région namuroise, la colla-
boration inter-hospitalière a depuis
longtempspristoutsonsens.
«Entermederéseaudescliniquesdu
coeur,Namur a été un précurseur avec
la création en 1999 du CNACC (Centre
Namurois d'Angioplastie et de Chirur-
gie Cardiaque associant la clinique
Saint-Luc de Bouge et le CHR Namur).
Les médecins se voient régulièrement
pour discuter des pathologies cardio-
vasculaires médico-chirurgicales
et établir des protocoles de prise en
charge diagnostique et thérapeu-
tique selon les recommandations
européennes. Un tel plateau techno-
logique permettra aussi à l'ensemble
des centres du réseau actuel de référer
certains patients pour des pathologies
plus spécifiques dont la singularité
et parfois le coût ne permettent pas
qu'ellessoienttraitéespartout.»
Avec des résultats significatifs:
«La mortalité de l'infarctus aigu a été
réduite en 25 ans en Belgique de 15 %
à environ 6 % grâce à la rapidité de la
prise en charge des patients.A Namur,
la mortalité y est même de 4 % entre
autre par la disponibilité pratique-
ment immédiate 24 heures sur 24 et 7
jours sur 7 d'un cardiologue interven-
tionnelquipeutdilaterl'artèreoccluse
responsabledel'infarctus.»
La création d'un réseauva donc ren-
contrer les directives européennes
en matière de bonnes pratiques car-
diologiques: «Au sein du CNACC déjà,
7 chirurgiens cardiaques et plus de 15
cardiologues permettent d'offrir aux
patients une prise en charge optimale
garantie par une concertation médi-
cale impliquant des décisions dia-
gnostiques et thérapeutiques qui se
prennenttoujoursenéquipe.»
Le patient au coeur du réseau
Rester connecté à son coeur
Un réseau cardiologique efficace
10 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE
ACTUALITÉ
L
’insuffisancedelavalvemitrale
est liée au caractère imparfait
de la fermeture des deux feuil-
lets qui la composent,ce qui entraîne
un reflux de sang dans les poumons,
générateur d’essoufflement à l’effort.
InterviewavecDr.EtienneHoffer,chef
de service cardiologie au CHR de la
Citadelle.
« Le traitement classique de l’ano-
malie consiste à réparer ou remplacer
la valve défaillante par voie chirurgi-
cale,sur un cœur arrêté.Chez certains
patients, le risque lié à l’interven-
tion est tel qu’il est hasardeux voire
impensable de se lancer dans une telle
entreprise.C’est dans ce contexte qu’a
été développée la technique du Mitra-
clip® qui,comme son nom le suggère,
consiste à mettre un clip, sorte de
pince à linge miniature, pour fusion-
ner les zones de la valvule où se pro-
duit la fuite.Ce geste est pratiqué sans
ouvrir ni le cœur,ni le thorax mais en
insérant le matériel via la veine fémo-
rale, dans le pli de l’aine. En dépit de
soncoûtimportantnonpris encharge
par l’INAMI, le CHR de la Citadelle à
Liège s’est lancé dans l’aventure et a
traitéavecsuccèsplusd’unequinzaine
de patients.Il est le seul centre wallon
àpratiquercetyped’intervention. »
Autre technique novatrice
« Une autre technique novatrice est
celle qui consiste à occlure l’auricule
gauche, petite cavité en communi-
cation avec l’oreillette gauche, dans
laquelle peut se développer un cail-
lot de sang qui peut secondairement
migrer dans la circulation générale.
Lorsqu’il atteint le cerveau, on parle
communément de  «  thrombose  ».
Ce risque existe lorsque la personne
présente un trouble du rythme car-
diaque assez commun nommé fibril-
lation auriculaire, affection dont la
fréquencecroitfortementavecl’âge.Si
le traitement classique visant à éviter
que les caillots ne se forment dans le
cœur consiste à prescrire au patient
un agent anticoagulant,qui fluidifie le
sang,ilexisteparfoisuneimpossibilité
à donner ce traitement médicamen-
teux protecteur, notamment chez le
patientàrisquehémorragiquemajoré.
C’est dans cette indication que sont
apparus des systèmes dits endovascu-
laires dont le but est d’obstruer l’auri-
cule gauche de façon à ce qu’aucun
caillot ne puisse s’y former et migrer
dans l’organisme. Le CHR de la Cita-
delle possède un important service
de gériatrie,population concernée en
priorité par ce problème et c’est logi-
quement qu’il a adopté la technique,
aubénéficedesespatients. »
Actualitésdansle
traitementnonchirurgical
desaffectionscardiaques
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Les oméga-3 sont des acides
gras essentiels. Cela signifie
qu’ils sont indispensables à
notre organisme, mais que
celui-ci n’est pas en mesure
de les fabriquer. Nous devons
donc les puiser dans notre
alimentation.
De plus en plus de denrées alimen-
taires enrichies en acides gras
oméga-3 font leur apparition qu’en
est-il au juste ? Une première étude
(Toussoulis et al, Atherosclerosis,
2014) a été effectuée chez des per-
sonnesprésentantunrisquecardio-
vasculaire accru (tension artérielle
trop élevée, taux de sucre sanguin
trop élevé,embonpoint ...).Pendant
douze semaines,on leur administra
quotidiennement deux grammes
d’acides gras oméga-3. Une mesure
des paramètres reflétant l’élasticité
et l’état de la paroi des vaisseaux
sanguins fut effectuée au début et
à la fin de l’étude. Ces paramètres
affichaient une nette amélioration.
De plus, une légère diminution du
cholestérol total a également été
constatée chez les personnes ayant
reçulesupplémentd’oméga-3.
Unesituationpréoccupante
enBelgique
C’est là une propriété remarquable
des oméga-3,mise en évidence dans
une deuxième étude (Yang et al,Am
J Clin Nutr, 2012). Les acides gras
oméga-3 sont capables de freiner
l’adhésion du cholestérol dans les
vaisseaux sanguins .Cet effet positif
résulte du blocage de la fabrication
de substances spécifiques qui pro-
voquent l’adhésion du cholestérol
aux parois des artères.L’Association
américaine pour le Cœur recom-
mande de consommer un gramme
d’oméga-3 par jour. Une enquête
menée par l’Université de Gand en
2012 auprès de 3 000 Belges a montré
que neuf personnes sur dix consom-
maient trop peu d’oméga-3  : une
situationpréoccupante.
LES OMÉGA-3
ONT TOUT BON !
La technique du Mitraclip®
consiste à mettre un clip, sorte
de pince à linge miniature, pour
fusionner les zones de la valvule
où se produit la fuite
Une autre technique novatrice
est celle qui consiste à occlure
l’auricule gauche, petite cavité en
communication avec l’oreillette
gauche, dans laquelle peut se
développer un caillot de sang
qui peut secondairement migrer
dans la circulation générale
Dr. Etienne Hoffer
CHEF DE SERVICE CARDIOLOGIE
AU CHR DE LA CITADELLE
WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 11
ACTUALITÉ
T
outes les valves cardiaques
actuelles nécessitent un accès
de 7  mm environ pour pou-
voir être insérées par cathétérisme
veineux. De ce fait, seuls les enfants
pesant au moins 18 à 20 kg peuvent
en bénéficier. Or, le Professeur Marc
Gewillig (UZ Leuven) a dernièrement
été confronté à un petit patient de
9,5 kg, chez qui la méthode existante
était impossible à appliquer sans
déchirer les veines. La solution nova-
trice qu’il a imaginée avec son équipe
n’estniplusnimoinsqu’unepremière
mondiale.
«  Ce petit patient avait une valve
cardiaque gravement endommagée
depuislanaissance.Unepremièreten-
tative de réparation s’était soldée par
un échec. Nous avons donc décidé de
la remplacer par une nouvelle valve »,
expliqueleProfesseurGewilligenpré-
ambule.
Dégradation rapide vs limita-
tion du nombre d’opérations
« Chez un adulte,ce type devalve a une
durée de vie qui varie généralement
entre 5 et 10 ans. Mais chez l’enfant,
il faut tenir compte d’une hyperacti-
vité immunologique.En effet,l’enfant
contracte infection sur infection et
attrape toutes sortes de virus, ce qui
stimule continuellement son système
immunitaire.Chez notre petit patient,
cela s’est traduit par une dégradation
très rapide de la nouvelle valve, enta-
mée au bout de 6 mois à peine.Lavalve
était entièrement détruite 3 à 4 mois
plus tard », se souvient le Professeur
Gewillig.
«  Sachant qu’il n’est pas possible,
en pratique, de dépasser 4 à 5 ré-opé-
rations, l’espérance de vie de notre
patient n’était pas longue. Notre
objectif était donc de reporter autant
que possible l’opération suivante, qui
devra sans aucun doute être pratiquée
à un moment ou l’autre.Nous devions
par conséquent trouver une solution
nouspermettantmalgrétoutd’insérer
unevalveparcathétérisme. »
Solutions créatives
Le Professeur Gewillig précise : « Les
voies d’accès classiques, comme les
veines de l’aine ou du cou, étaient
exclues. Nous les aurions arrachées.
Lefoieétaituneautrepossibilité,mais
cette voie d’accès n’avait jusqu’à pré-
sent été utilisée qu’en cas de sténoses
ou d’obstructions des voies tradition-
nelles,ou encore en cas de problèmes
techniques.Et encore,seuls des cathé-
tersde2à3 mmmaximumavaientété
utilisésàceteffet. »
«  Or, l’introduction d’une valve
cardiaque par cathétérisme exige le
passage d’un cathéter de 7 mm de dia-
mètre à travers le foie.Pour délivrer la
valve,nous avions besoin d’un ballon-
net,qui adopterait la bonne courbure
etseraitadaptéàlatailledupetitcœur.
Par ailleurs, nous avons également
dû raccourcir les stents existants aux
mesuresdujeunepatient »,poursuitle
ProfesseurGewillig.
« Ensuite,nous avons procédé à une
première simulation complète, car
nousn’avionsqu’uneseulechance.Lors
des adaptations, nous avions en effet
retiré tous les systèmes de sécurité,car
ils prennent de la place.Le dernier défi,
enfin,consistait à refermer le gros trou
percé dans le foie.Une technique adap-
tée nous a permis d’arrêter les saigne-
mentsenressortant. »
Première mondiale
« C’était la première fois que nous pla-
cionscetypedevalvesansopération,via
cathétérisme,chez un enfant de moins
de10 kg.Initialement,lemondemédical
étaittrèspartagéquantànoschancesde
réussite. Mais aujourd’hui, nous avons
prouvéquelatechniqueétaitpossible,et
c’estunegrandevictoirepsychologique.
Le chirurgien qui devra réaliser la qua-
trième ou cinquième intervention dans
20 ou 30 ans en retirera les bénéfices »,
conclutleProfesseurGewillig.
JORIS HENDRICKX
redaction.be@mediaplanet.com
Premièremondialepourles
jeunespatientscardiaques
NS558401Revdate10/2014
FONDATION BRUGMANN
Six femmes et un homme.
Ces jeunes médecins du
CHU Brugmann se distinguent
dans leurs projets de recherche en
échographie cardiaque, en méde-
cine fœtale, en chirurgie de la
main, en dermatologie, en biolo-
gie des maladies inflammatoires,
en immuno-allergologie et en
ophtalmologie.
Depuis la mise en place de
ce soutien, des progrès
médicaux significatifs ont été
engrangés.C’est le cas de la nou-
velle méthode de dépistage des
anomalies chromosomiques du
fœtus par l’analyse de son ADN,
aujourd’hui accessible par une
simple prise de sang chez la
mère.
«  Ce n’est pas en soi une
découverte révolutionnaire
qui conférera le prix Nobel  »,
reconnaît Daniel Désir, Directeur
général médical du CHU Brug-
mann etAdministrateur de la Fon-
dation Brugmann.Avant d’ajouter
que «  c’est plutôt une avancée à
laquelle nos équipes participent
avec d’autres, et qui rend un
énorme service aux femmes
enceintes ; beaucoup d’entre elles
pourront éviter de subir une ponc-
tion amniotique à la recherche de
la trisomie redoutée  ; ce savoir-
faire n’existait pas en Belgique il y
a quelques années. »
Leslauréatsdela
bourse2014sont…
Sachant qu’il
n’est pas
possible, en pratique, de
dépasser 4 à
5 ré-opérations,
l’espérance de vie de
notre patient n’était pas
longue
Prof. Marc Gewillig
UZ LEUVEN
CYNTHIA BASHIZI
redaction.be@mediaplanet.com
12 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE
ACTUALITÉ
L
eglucose(sucre)estunélément
indispensable à la vie des cel-
lules du corps humain. Mais
son taux dans le sang doit rester dans
des limites bien déterminées : ni trop
élevé, ni trop bas. Un excès de sucre
sanguin définit le diabète.Quels sont
les traitements actuels pour soigner
cettemaladiechronique? 
Le concept thérapeutique dans le
monde de la diabétologie varie selon le
profildupatient.Ilestsoitdiabétiquede
type 1 ou de type 2.L’insuline,véritable
régulateur du taux de sucre dans l’orga-
nismecaractérisececlivage.Dansletype
1,encore appelé « insulinodépendant »,
les cellules qui produisent l’insuline
sont détruites.Des injections d’insuline
(insulinothérapie) sont alors indispen-
sablessinon«lepatientévolueraversun
coma par carence en insuline » prédit le
ProfesseurMartinBuysschaert,diabéto-
logueàl’hôpitalSaint-Luc.
Le diabète le plus fréquent est le
type 2 encore dénommé « non-insuli-
nodépendant ».Le Professeur Buyss-
chaert est formel  : «  La première
mesure qu’il faut prendre face à un
diabétique de type 2 est hygiéno-dié-
tétique ». Le patient produit encore
l’insuline, mais en quantité insuffi-
sante. Et de plus, son organisme est
résistant à l’effet de cette insuline.
« Il est alors conseillé une perte pon-
dérale par un mode de vie plus sain
pour rendre l’organisme plus sensible
à sa sécrétion d’insuline résiduelle »,
explique l’endocrinologue.
Une bithérapie,
puis une trithérapie 
A partir du moment où cette stratégie
du « lifestyle » ne suffit plus,le premier
remède dans le diabète de type 2 est la
metformine. «  Il s’agit d’un médica-
mentquirendl’organismeplussensible
àsa« propre »insulinecequiluipermet
de réguler favorablement le taux de
sucre sanguin» souligne le spécialiste.
Si l’organisme ne réagit plus assez à la
metformine,ilfaudrapasseràlavitesse
supérieure : la bithérapie. C’est l’asso-
ciation de la metformine avec un autre
médicament.Lorsque cette association
n’est plus efficace,on peut recourir,le
plus souvent en Belgique dans le cadre
d’une trithérapie, à une autre classe de
médicaments par voie injectable : les
« analogues duGlucagonLikePeptide-1
(GLP-1) ».LeGLP-1estunehormoneque
nousproduisonsauniveaudel’intestin
après un repas.Elle stimule la produc-
tion d’insuline par les cellules du pan-
créas et inhibe celle de glucagon, une
autre hormone qui,elle,fait monter le
taux de sucre.En fonction des produits,
on a recours à 1 ou 2 injections par jour
ou pour le plus récent à 1 injection par
semaine.
LesmédicamentsduGLP-1 sontfort
intéressants dans le diabète de type
2, car «Ils diminuent aussi l’appétit
et amènent ainsi le plus souvent une
perte pondérale.Nous disposons donc
aujourd’hui de médicaments efficaces
permettant de bien traiter ce diabète »
conclutleProfesseurBuysschaert.
Lediabète,
mieuxvautleprévenir
C
omment savoir si l’on souffre
ou non d’insuffisance car-
diaque ? Un simple test per-
met d’en avoir… le cœur net ! Encore
sous-utilisé en Belgique, le dosage
du BNP ou du NT-proBNP donne des
résultats rapides via une simple prise
desang.Coût :25à30eurosàchargedu
patient,le test n’étant pas remboursé
enBelgique.
Olivier Gurné, cardiologue aux Cli-
niques universitaires Saint-Luc, en
explique le principe : « Ce test permet
dedéterminerlaconcentrationdansle
sang d’un de ces peptides,c’est-à-dire
despolymèresd’acidesaminés :leBNP
et le NT-proBNP. Ceux-ci résultent de
lascissiond’unemoléculesynthétisée
auniveauduventriculegauche. Quand
le cœur est en défaillance, la tension
augmente dans la paroi du ventricule
gauche,ce qui a pour conséquence de
libérer ces deux peptides dans le sang.
Le test décèle leur présence anormale-
mentélevée. »
Un bilan complémentaire
Lorsque ces marqueurs - le BNP ou le
NT-proBNP-sontnormaux,lemédecin
peut exclure l’insuffisance cardiaque.
Le patient qui présente par exemple
des symptômes d’essoufflement peut
alors être orienté vers d’autres pistes
à l’origine de tels symptômes,comme
unproblèmepulmonaireparexemple.
Si ces marqueurs sont élevés,un bilan
complémentaire est utile pour préci-
serleproblème.
PHILIPPE VAN LIL
redaction.be@mediaplanet.com
L’insuffisance cardiaque
Une prise de sang. Un dépistage rapide.
Un traitement adéquat. Des vies sauvées.
www.roche-cardio.be
03MM/11-2014/02
Unsimpletestpourdécelerl’insuffisancecardiaque
Olivier Gurné
CARDIOLOGUE AUX CLINIQUES
UNIVERSITAIRES SAINT-LUC
Prof. Martin Buysschaert
DIABÉTOLOGUE À L’HÔPITAL
SAINT-LUC
WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 13
ACTUALITÉ
M
ême s’ils peuvent être identi-
fiés par des mesures simples
(tension artérielle, taux de
cholestérol, glycémie à jeun, poids,
tour de taille…) et traités spécifique-
ment,la prévention précoce doit por-
tersurleshabitudesdevie,essentielle-
mentletabagisme,l’alimentationetla
sédentarité »,déclare le Prof Jean-Luc
VandenbosscheChefdeServicedeCar-
diologieauCHUSaint-Pierre
«  Ces comportements sont très
difficiles à modifier sur le plan per-
sonnel parce qu’ils sont sujets à une
dépendance physique et psycholo-
gique très forte. L’emprise de la télé-
vision et des nouveaux médias induit
une réduction drastique de l’activité
physique. Les publicités poussent
à la consommation alimentaire, de
manièretrèshypocrite(unepersonne
jeune svelte dégustant des aliments
peu favorables,mais attirants) et à la
surutilisation des divertissements
passifs.Le sport,omniprésent,est de
plus en plus un spectacle de quelques
acteurs, devant un immense public
« scotché » devant l’écran ; mais sa
pratiquerégressedanslegrandpublic
adulte. »
Le rôle de l’État et de la société
« Au niveau de l’État,il est primordial
d’établir des règles (interdiction du
tabagisme au travail, mise à disposi-
tion d’aliments bénéfiques à l’école…)
et de favoriser par des incitants légaux
l’exercice physique (espaces verts,
pistes cyclables…) et l’alimentation
saine (aide à l’agriculture et l’élevage
de qualité). Au niveau de la société,
des changements « culturels » doivent
s’opérer.Ilfautdévaloriserlesmodèles
délétères :fumern’estpasune« preuve
de liberté, ou d’esprit contestataire »,
mais la soumission à l’industrie du
tabac. Protéger l’environnement
bénéficie tant à la planète entière qu’à
l’individuquis’yemploie :consommer
moins deviande,favoriser les déplace-
mentsnonmotorisés… »
Différences sociales
« Cependant, ces changements socié-
taux sont freinés par des forces écono-
miques, dont les pouvoirs politiques
attendent la croissance, génératrice
d’emplois. De plus, le type de société
peut influer : une société individua-
liste,ultralibérale,avec de gros écarts
de revenus engendre des pathologies
plus fréquentes que les sociétés plus
solidaires. Le modèle « métro-boulot-
dodo » nécessite des aménagements à
chaque étape de la journée.Quant aux
sans emploi, la précarité sociale et le
stress psychosocial accélèrent l’arté-
riosclérose. Les individus plus diplô-
més adoptent des modes de vie plus
favorables. Mais favoriser un niveau
d’enseignement élevé implique des
orientationspolitiquescourageuses. »
Une politique en plus des
conseils
« Dans une large mesure, la préven-
tion dépend donc du développement
démocratique de nos sociétés, équi-
librant par la politique les pressions
économiques et culturelles, et ne
peut donc se résoudre à quelques
conseils répétés chaque année, et si
vite oubliés. »
S
’il est un domaine de la méde-
cine interne qui,ces dernières
années, a fort évolué en
matière de recherche et de nouvelles
avancées thérapeutiques, c’est bien
celui de la cardiologie.Interview avec
Dr Bernard Haak et Dr Olivier Gode-
froid,cardiologues.
« Mêmesilesprogrèsaccomplissont
indéniables, il n’en reste pas moins
que les pathologies cardiovasculaires
demeureront, et probablement pour
longtempsencore,l’unedespremières
causes de mortalité dans nos pays
industrialisés.
Parmi celles-ci, l’insuffisance car-
diaque, la fibrillation auriculaire, la
pathologie coronarienne et l’hyper-
tension augmentent avec l’âge.
Quand on sait que notre civilisation
européenne est vieillissante, on ima-
gine aisément le défi colossal qu’elles
constituerontdanslefutur. »
Améliorer la qualité de vie
« En matière d’insuffisance cardiaque,
lestroisprécédentesdécenniesontété
marquées par l’avènement de médica-
ments tels que les bêta bloquants,les
inhibiteurs de l’enzyme de conversion
et plus récemment la spironolactone.
Ces molécules ont non seulement
permis de diminuer la mortalité,mais
aussi d’améliorer la qualité de vie.Les
pace makers avec une troisième sonde
dans le ventricule gauche ont égale-
ment œuvré dans cette voie et finale-
ment les défibrillateurs implantables
ont diminué le risque de mort subite,
c.-à-d.le risque de faire un trouble du
rythmeconduisantaudécès. »
La fibrillation auriculaire
«  La fibrillation auriculaire est une
autre pathologie émergente. Les
oreillettes,au lieu de se contracter en
alternance avec les ventricules, sont
le siège de trémulations irrégulières.
Le principal effet est d’y favoriser la
formation de caillots. Ceux-ci, s’ils
migrent,peuvent provoquer des acci-
dents vasculaires cérébraux (AVC) aux
conséquences parfois dramatiques
(paralysies,aphasie...).
Si les traitements médicamenteux
anti- arythmiques n’ont pas beaucoup
évolué ces dernières années, souvent
en raison d’effets secondaires, il en
est tout autrement avec les anticoa-
gulants puisque depuis un peu plus
de trois ans,l’on dispose de nouvelles
molécules (Dabigatran, Rivaroxaban
et Apixaban) qui réduisent le risque
d’AVC et parfois aussi le risque de sai-
gnement comparé aux drogues plus
anciennes.Dans un monde idéal,l’on
souhaiterait l’éclosion d’une molécule
quiempêcheraittotalementl’AVCsans
aucunrisquedesaignement.
Des techniques
endovasculaires
Parallèlement à ces nouveaux anti-
coagulants, des techniques endo-
vasculaires visant à isoler les veines
pulmonaires (lieu de déclenchement
de la fibrillation) du reste du cœur
connaissentunessorimportantetune
efficacitéremarquable. Gageonsnéan-
moins que dans un futur proche, de
nouvelles molécules antiarythmiques
plus efficaces et dénuées d’effets
secondairesverront le jour de manière
à pouvoir réserver les techniques
d’ablation plus invasives aux patients
récalcitrants. »
Les campagnes de prévention
«  En ce qui concerne la pathologie
coronarienne,ladernièregrandeavan-
cée est la vulgarisation de la prise en
charge de l’infarctus par angioplastie
primaire, c’est à dire par la dilatation
du vaisseau occlus au moyen d’un
ballonnet et d’un stent. Malgré les
résultats impressionnants de cette
technique, comme il vaut toujours
mieux prévenir que guérir,l’avenir de
lacardiologiepasserapardavantagede
campagnesdeprévention. »
« Enfin,cette cardiologie moderne
restera, par ailleurs, toujours sous-
tendue par un arsenal diagnostique
performant (échographie, médecine
nucléaire,radiologie),mais coûteux :
espérons que nos autorités parvien-
dront à pérenniser un financement
à la hauteur de nos et vos attentes
légitimes. »
Commentréduirelesfacteursderisquecardio-vasculaires ?
La prévention précoce
doit porter sur les
habitudes de vie
Prof. Jean-Luc Vandenbossche
CHEF DE SERVICE DE CARDIOLOGIE
AU CHU SAINT-PIERRE
Perspectivesd’avenirencardiologie
CARDIOLOGUES
OLIVIER GODEFROID & BERNARD HAAK
14 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE
ACTUALITÉ
L
es microparticules sont des poussières
invisiblesprésentesnaturellementdans
l’air. Leur concentration dans l’atmos-
phère est augmentée par l’activité humaine,
notamment par la combustion du moteur die-
sel. Quels sont les effets nocifs des particules
émises par le diesel sur notre système cardio-
vasculaire ? C’est tout l’enjeu d’une étude réa-
lisée par des chercheurs belges et financée par
leFondspourlaChirurgieCardiaque.Entretien
avec Guy Berkenboom,cardiologue à l’hôpital
Érasmeetmembredel’équipederecherche.
Pourquellesraisonsles
microparticulesdieselsont-ellesun
facteurderisquedesmaladies
cardiovasculaires ?
Ces microparticules induisent des réactions
inflammatoires au niveau des artères.Et elles
agissent en synergie avec nos facteurs de
risques cardiovasculaires. Les patients souf-
frantdéjàd’unepathologievasculaire(diabète,
hypertension, hypercholestérolémie) sont
donc les plus sensibles à ces microparticules.
Cette conclusion émane d’une expérimenta-
tion animale. Des rats sains ont été exposés
aux microparticules sans qu’aucune incidence
vasculaire ne soit observée. Par contre une
toxicité vasculaire nette a été observée chez
des rats hypertendus ayant une hypertension
génétique.
Lesmaladiescardiovasculairessontla
premièrecausedemortalitéen
Belgique…Commentpeut-onseprotéger
contrecesmicroparticules ?
La meilleure protection est de vivre dans un
endroit où il y a peu de trafic,à la campagne.Je
sais que ce n’est pas toujours évident.Mais les
populations qui vivent en milieu urbain sont
exposées, il n’y a rien à faire. Certaines villes
dans le nord du pays (en Flandre) interdisent
tout de même des voitures dans le centre-ville.
Il faut surtout dire que le fait d’exercer une
activitéphysiquedansleszonesembouteillées
est hypertoxique. Les cyclistes, les joggeurs
inhalenttoutescesmicroparticulesémisespar
lesvéhiculesdiesel.
Faut-ilprivilégierleportd’unmasque
commedanscertainspaysfortement
pollués ?
Porter un masque est partiellement efficace.
Il ne protège pas complètement parce que
ces particules sont très petites. Ce sont des
nano particules et elles passent à travers tout.
Mais nous avons également observé que les
médicaments (antihypertenseurs, statines)
prescrits aux patients atteints de maladies
vasculaires atténuent les effets toxiques des
microparticules.
Lemoteurdiesel,unebombe
àretardementsanitaire ?
Guy Berkenboom
CARDIOLOGUE À
L’HÔPITAL ÉRASME
ACCROÎTRE NOTRE CAPITAL SANTÉ
Vitamines, oligo-éléments (fer, cuivre, zinc, etc.),
extraits de plantes, oméga 3. Les compléments
alimentaires sont de plus en plus consommés en
Belgique. À tort ou à raison ?
Le complément alimentaire est un supplément concentré
en nutriments commercialisé sous forme de capsules,com-
primés,ampoules,tisanes,etc.Son rôle le plus connu est de
réduire les carences nutritives dans l’alimentation quoti-
dienne.
Bienplus.Lecomplémentalimentairefavoriseunmeilleur
fonctionnement de l’organisme.En effet,il permet de dimi-
nuer un certain nombre de facteurs de risque déclencheurs
des maladies cardio-vasculaires.« En réduisant par exemple
le taux de cholestérol,c’est le risque de développer un acci-
dent vasculaire cérébral (AVC) qui est amenuisé indirecte-
ment. Certaines vitamines (vitamine C) ou certains oligo-
éléments (manganèse par exemple) contribuent à prévenir
les risques d’arthrose du genou en favorisant la synthèse du
collagène »,expliqueLudovicRondini,docteurennutrition.
Effets indésirables
Maiscommetoutproduitquidoitêtreingéré,lecomplément
alimentaire n’est pas sans effets indésirables. Même si ces
effets sont relativement faibles.« Dans la plupart des cas,ils
sontliésàlatropforteconsommationduproduit »,précisele
docteurRondini.
Parfois,le complément alimentaire et le médicament ne
font pas bon ménage : « Dans certains cas,il y a des risques
d’effetcumulatifaveclesmédicamentsetlapersonnerisque
d’être déstabilisée »,prévient le spécialiste.En cas de doute,
il est toujours possible de demander l’avis d’un profession-
nel de santé formé à la micronutrition. Quoi qu’il en soit,
les compléments alimentaires sont nécessaires,car ils per-
mettent de « préserver notre capital santé »,diagnostique le
docteurRondini.
WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 15
ACTUALITÉ
La tension artérielle,
surnommée « tueur
silencieux » en raison de
l’absence des symptômes,
représente la force qui permet
de faire circuler le sang dans
le corps humain. Elle se
décompose en deux valeurs.
Achaquecontraction,lecœurpropulse
le sang contre les parois des artères
sous une pression maximale dite sys-
toliqueenlangagemédical.Entredeux
contractions, lorsque le cœur est au
repos,lapressionredescendetdevient
minimaleoudiastolique.
Ce sont ces deux valeurs que le
médecin étudie lorsqu’il prélève la
tension.Cesvaleursseprésententsous
forme de deux chiffres. Le chiffre du
haut correspond à la pression systo-
lique.Quant au chiffre du bas,il repré-
sentelatensiondiastolique.Leseuilde
normalité à ne pas dépasser est géné-
ralementde13/7.
Etre bien « armé »
On ne compte plus les innovations
technologiques pour mesurer sa
tension artérielle à domicile. L’au-
tomesure est devenue un véritable
phénomène de société. Selon une
enquête de l’université de Birmin-
gham au Royaume-Uni,« jusqu’à 43 %
de patients hypertendus recourent
à l’automesure ». Une enquête parue
en France les années précédentes a
dévoiléparexemplequ’unhypertendu
surtrois(27 %)étaitenpossessiond’un
appareil d’automesure en 2006.Même
si l’on ne dispose pas de données com-
parables concernant la Belgique, les
experts s’accordent à penser qu’une
proportion similaire de patients
recourt à cette technique. Mais il
faut pour cela être bien « armé ».Ceci
revient à disposer de tensiomètres
fiables.
Il existe trois types d’appareils.Les
tensiomètres au doigt, au poignet et
au bras. Ce dernier étant beaucoup
plus fiable. Le médecin utilise bien
souventunstéthoscopeetunbrassard.
Il écoute les vibrations émises par la
pressiondiastoliqueetlapressionsys-
tolique. Ces vibrations sont appelées
« son de Korotkoff ».Et cette méthode
est dite d’auscultation. Seuls les pro-
fessionnels de la santé compétents
peuvent recourir à cette méthode.
En parallèle, il existe également une
méthode dite oscillométrique. Elle
permet de mesurer les deux pressions
et de convertir ce mouvement en don-
nées numériques. Les tensiomètres
de dernière génération pour prélever
sa tension chez soi allient la précision
de la méthode d’auscultation et la
méthodeoscillométrique.
L’automesure peut donc constituer
une aide précieuse pour le médecin.
Son intérêt est médicalement prouvé.
Elle a comme avantage que le patient
participe à sa prise en charge médi-
cale en dehors des consultations. La
fréquence de la prise de tension à
domicile dépend de l’indication et de
l’objectif des mesures tel que défini
par le médecin traitant.Pour éviter le
manque de fiabilité de l’automesure
il est préférable de prendre sa tension
lorsque l’on est bien assis et détendu
au calme,depuis au moins 5 minutes.
Ilfautéviterd’êtredansunmomentde
stressoudecontrariété.
Par contre, le tensiomètre utilisé
doit être correctement entretenu et
régulièrement contrôlé (au moins une
fois tous les deux ans) par un profes-
sionnel de la santé.Le patient doit être
initié à une phase d’apprentissage sur
le choix de l’appareil et sur les proto-
coles de mesure pour ne pas biaiser les
résultats.
Latensionartérielleestleprincipalfacteurderisqueassociéauxmaladiescardio-vasculaires.
Lesenjeuxsonttelsqu’ils’agitd’unproblèmedesantépublique.Il existe aujourd’hui
des tensiomètres de plus en plus innovants.Cesappareilsdemesurepermettent
demieuxsurveillersatensionàdomicilepourleshypertendus.Letoutsousl’œilbienveillant
desonmédecintraitant.
CYNTHIA BASHIZI
redaction.be@mediaplanet.com
Latensionartérielle,
ce« tueursilencieux »
Pour éviter le
manque de fiabilité
de l’automesure il est
préférable de prendre sa
tension lorsque l’on est bien
assis et détendu au calme,
depuis au moins 5 minutes
aide à guérir. Le tensiomètre qui allie la précision
de la méthode d‘auscultation
et la méthode oscillométrique
Fondation Saint-Luc
Av. Hippocrate 10, bte 1590
1200 Bruxelles
Tél. : 02 764 15 23
fondation-saintluc@uclouvain.be
La Fondation Saint-Luc en tant que fondation d’utilité publique est habilitée à recevoir des donations, legs et assurances-vie (à taux réduits).
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Le Mag du Festival de la Communication Sante 2018
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Catalogue du Festival de la Communication Santé 2013 #fcs13
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Rapport Sidaction Maroc 2014
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LR_Bundel_SantéCardiovasculaire_LLB_2014

  • 1. SANTÉ CARDIOVASCULAIRE CE DOSSIER EST PUBLIÉ PAR MEDIAPLANET ET N’EST PAS SOUS LA RESPONSABILITÉ DES ÉDITEURS DE LA LIBRE BELGIQUE INNOVATION EN MATIÈRE DE COEUR ET DE SANG ADVANCING THERAPEUTICS. IMPROVING LIVES. THAT’S WHY WE’RE HEREGilead Sciences est spécialisé dans le développement de médicaments pour améliorer le traitement des patients souffrant du VIH, de l’hépatite B ou C, dans le but ultime de guérir ces maladies.   000/BE/14-11/NPM/1850 Décembre 2014 DECOUVREZ-EN PLUS SUR WWW.TOUTSURMASANTE.BE 1 DÉCEMBRE Journée mondiale de lutte contre le SIDA CARDIOLOGIE Une approche multidisciplinaire COLLABORATION Un réseau interhospitalier efficace INNOVATION EN MATIÈRE DEEN MATIÈRE DE COEUR ET DE SANG
  • 2. 2 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE LE DÉFI « Lesmaladiescardiovasculairesconstituentlapremièrecausedemortalitéavec 31 000décèsparan,maisontdiminuédeplusde10 %en13ans.Cecidémontre doncquelapréventionassociéeàl’évolution de nouveaux traitements médicamenteux et techniquesencardiologieestefficace »,déclareleDr. FreddyVandeCasseye,présidentdelaLigueCardiologiqueBelge. « Laprévention,çamarche » I l existe aujourd’hui des données quipermettentd’attribuerunepart importante de la diminution des décèscardiovasculairesàlapréven- tion. En matière de maladies car- diovasculaires, la prévention c’est tout d’abord informer, sensibiliser, inciter au dépistage et au diagnostic puisque ces affections sont très sou- vent asymptomatiques (on ne ressent rien,pasdesymptômes). Différentes méthodes Une série de facteurs de risque peut être mesurée avec précision (la ten- sionartérielle,letauxdecholestérolou de sucre dans le sang…), d’autres pas. Il existe donc différentes méthodes destinées à « jauger » le risque cardio- vasculaire global d’un individu. La prévention, c’est aussi modifier son mode de vie (alimentation, exercice physique, tabagisme…), à l’origine de nombreuses affections cardiovascu- laires. Impliquer plus de monde Une prévention cardiovasculaire effi- cace nécessite l’implication de nom- breux acteurs : le patient lui-même, sonentourage,sesmédecins,leskinés, les diététiciens, les coaches sportifs, les associations de patients…ont cha- cun un rôle à jouer.En informant,on sensibilisera le public aux pathologies et à leurs facteurs de risque.En dépis- tant, on mesurera pour chacun son profil de risque.En les accompagnant, on motivera les personnes à risque à modifiercertainscomportements.« Ce n’est qu’en agissant à tous les niveaux ettousensemblequ’onyarrivera. » SANTÉ CARDIOVASCULAIRE DÉCEMBRE 2014 Managing Director: Leoni Smedts Head of Production: Daan De Becker Web-Editor: Annelien Alaerts Business Developer: Anouk Lescrenier Project Manager: Jessica Mazeya Tel: +32 2 325 66 50 E-mail: jessica.mazeya@mediaplanet.com Rédaction: Amélie de Donnea, Philippe Van Lil, Olivier Clinckart, Cynthia Bashizi, Jacqueline Remits Proofreader: Lauranne Paës Lay-out: I Graphic E-mail: reclamebureau@i-graphic.be Print: IPM Distribution: La Libre Belgique Mediaplanet contact information: Tel: +32 2 421 18 20 Fax: +32 2 421 18 31 E-mail: info.be@mediaplanet.com D/2014/12.996/37 Suivez-nous sur: /MediaplanetBelgique @MediaplanetBE Mediaplanet Belgium Mediaplanetbe WWW.TOUTSURMASANTE.BE DÉCOUVREZ NOTRE CAMPAGNE DIGITALE Jessica Mazeya PROJECT MANAGER « Pour plus de témoignages, photos et vidéos, scannez le code QR ou rendez-vous sur toutsurmasante.be Je vous souhaite une bonne lecture. » Mediaplanet’s business is to create new customers for our advertisers by providing readers with high-quality editorial content that motivates them to act. PROJECT MANAGER témoignages, photos et vidéos, scannez le code QR ou rendez-vous sur toutsurmasante.be Je vous souhaite une 90 % des facteurs de risque cardiovasculaire sont modifiables. Les maladies cardiovasculaires ne sont pas une fatalité Dr Freddy Van de Casseye PRÉSIDENT LIGUE CARDIOLOGIQUE BELGE Maladies cardiovasculaires : 1èrecausede mortalité 31 000 décèsparandus auxmaladiesCV 9 500AVC 8 000infarctus 6 000 insuffisancescardiaques 1 200 000 hypertendusconnus 2 500 000 hypertendusestimés 650 000 diabétiquesdetypeII 250 000diagnostiqués 3 300 000 souffrantdesurcharge pondéraleoud’obésité 4 000 000 ayantuneactivitéphysique insuffisante MAKING AN EVERLASTING IMPACT ON HUMAN HEALTH FOR 125 YEARS © 2014 Abbott. All rights reserved. 8-BNL-2-4822-01 11-2014
  • 3. WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 3 EXPERTISE Le VIH est une maladie qui fait encore peur et qui nécessite une prise en charge conjointe. La Dre Nathalie Ausselet, spécialiste des maladies infectieuses au CHU Dinant- Godinne, nous explique com- ment le plan VIH peut aider. Quecontientexactementle planVIH ? « C’est un plan d’action de lutte contre le VIH. Son objectif est d’agir à plu- sieurs niveaux.Tout d’abord la préven- tion, en menant des actions ciblées particulièrement dans les milieux à risque. Ensuite le dépistage, en favo- risant l’accès au test pour finalement diminuerlerisquedetransmission. Un des points forts de ce plan est le travail conjoint entre les associations, le milieu politique,les Centres de réfé- rence et les personnes vivant avec le VIH.» Qu’est-cequeceplansignifie pourvous ? « Le plan VIH a médiatisé le sujet,ce quiadoncfaitbougerleschoses.Deux nouveaux centres de référence ont notamment été créés depuis le mois d’août de cette année : à Bruges et à Mont-Godinne. Grâce à cette recon- naissance,nous recevons un finance- ment pour créer une équipe multidis- ciplinaire,ce qui facilite notre travail médical et permet surtout une prise en charge globale pour le patient. Nous pouvons également prescrire des traitements qui ne sont acces- sibles qu’aux Centres de référence.» QuelestlerôledeMont- Godinnedanslecadredece plan ? « Un autre objectif du plan est d’amé- liorer la couverture géographique. Notre rôle sera donc la prise en charge des patients VIH dans les provinces de Namur et du Luxembourg qui n’étaient pasencorecouvertesparuncentre.» Quelleestlaplacedece nouveauCentrederéférence dansleplanVIH ? « Le plan a également pour projet de faciliter l’accès aux soins et d’amé- liorer la qualité de vie des patients vivant avec le VIH, c’est-à-dire une prise en charge multidisciplinaire et un meilleur suivi. Les Centres de référence sont capables d’aborder le VIH sur un plan plus psychologique et social aussi.» Quelleestl’utilitédu dépistageprécoce ? «  Au niveau de la santé publique, le dépistage précoce permet à la per- sonne séropositive de se protéger lors desrapportssexuelsetainsidelimiter lerisquedetransmission. Au niveau individuel, plus tôt le patient est suivi et donc plus vite la trithérapie est instaurée, meilleure est l’évolution à long terme. Le VIH est maintenant considéré comme une maladie chronique, ce qui veut dire qu’une personne séropositive a une espérance de vie quasiment identique à une personne séro- négative. La trithérapie doit être entamée avant que les défenses immunitaires ne soient trop basses pour éviter les complications liées au VIH, ou instauré, si possible, dès la séroconversion (au moment de l’infection). Si une personne séropositive pré- sente un risque élevé de transmis- sion, nous pouvons lui proposer un traitement appelé TasP (treatment as prevention). Celui-ci permet de rendre la charge virale indétectable et de diminuer de cette manière le risque de transmission.» CES TEXTES ONT ÉTÉ RENDUS POSSIBLE GRÂCE AU SOUTIEN DE GILEAD SCIENCES BELGIUM : 000/BE/14-11/NPM/1855 Unnouveau Centrederéférence enWallonie EUROPEAN HIV TESTING WEEK La deuxième semaine européenne du test VIH (European HIV testing week) a eu lieu cette année du vendredi 21 au vendredi 28 novembre. Elle précède donc la journée mondiale du SIDA, le 1er décembre. Cette année, l’accent est particulièrement mis sur le danger du diagnostic tardif. En Europe, encore une personne sur trois parmi les 2,3  millions de séropositifs ne sait pas qu’elle est infectée.Pourtantlorsquelevirusest diagnostiqué tardivement,le patient a moins de chance de bien répondre au traitement.Attaquer ce problème à l’échelle européenne permet un échange entre pays et une unifica- tion du travail des organisations.La diagnosticduVIHchangelavied’une personne et a un impact aussi bien émotionnelquepratique.Pourtant,il vautmieuxlesavoir.Lestraitements mis à disposition de nos jours per- mettentd’avoirunevierelativement normale,d’autantplussiceux-cisont entaméssuffisammenttôt. Les professionnels de la santé sont aussi visés.Des recherches ont en effet démontré que 95 % des gens acceptent le test lorsqu’il leur est proposé. Les médecins ne doivent donc pas avoir peur d’en parler comme ils le feraient pour d’autres tests de routine.Le test VIH devrait êtresystématiquementproposéaux personnes ayant pu être exposés au virus ou chez qui ont été diagnosti- qués d’autres infections sexuelle- ment transmissibles ou si ces per- sonnes présentant des symptômes pouvant être liés à l’infection.Enfin, les politiques doivent se rendre compte des bénéfices socio-écono- miquesdutest. Uneinitiative àl’échelle européenne Le plan VIH a médiatisé le sujet, ce qui a donc fait bouger les choses. Deux nouveaux centres de référence ont notamment été créés depuis le mois d’août de cette année : à Bruges et à Mont-Godinne La Dre Nathalie Ausselet SPÉCIALISTE DES MALADIES INFECTIEUSES AU CHU DINANT-GODINNE à Bruges et à Mont-Godinne AMÉLIE DE DONNEA redaction.be@mediaplanet.com WWW.SIDASOL.BE Joëlle Defourny, Co responsable «Dépistage du VIH/IST et suivi» Liège : «ALiège,latestingweek«déménage». SitunevaspasàSidaSol,SidaSolira àtoipouruntestrapideanonymeet gratuitdusidaàborddesonminibus!» WWW.HIVTESTINGWEEK.EU
  • 4. 4 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE EXPERTISE L es maladies coronariennes constituentunedesprincipales causes de décès en Europe. Le développement d’une prothèse com- plètement bio-résorbable représente une vraie révolution en matière de traitement, comme l’explique le Dr SuzannePourbaix,cardiologueauCHR Citadelle. «Le muscle cardiaque est alimenté parles artèrescoronairesquiamènent le sang oxygéné indispensable à la vie des cellules cardiaques.Lorsqu’un rétrécissement d’une ou plusieurs de ces artères survient, les cellules manquent d’oxygène, le muscle souffre et les patients ressentent des douleurs dans la poitrine. Celles-ci peuvent se traduire par une angine de poitrine quand elles sont temporaires, ou d’un infarctus lorsque les artères sont bouchées et que la souffrance musculaireestintense.» Quelestl’examen déterminant dansla démarchediagnostique dela maladiechezlepatient «Le cathétérisme est l’élément per- mettant de diagnostiquer les rétrécis- sements des artères coronaires. Cela consiste en l’injection d’un produit de contraste dans les artères coronaires à l’aide d’un cathéter afin d’obtenir des imagesdesvaisseaux.Cetexamenper- mettra au médecin de déterminer le rétrécissement de l’artère et la gravité delamaladie.» Ladilatationd’uneartère constitue-t-elleuntraitement efficace? «Elle consiste à élargir le rétrécisse- ment de l’artère. A l’origine, en 1977, cela se faisait à l’aide d’un ballon, ce qui constituait déjà un progrès remarquablepourl’époque,maisdans plus de 30% des cas une récidive du rétrécissement était constatée. Une amélioration s’avérait nécessaire. Le premier stent est mis sur le marché en 1988. Un stent est une prothèse consti- tuée d’un fin ressort en alliage métal- lique qui maintient l’artère ouverte et bien perméable. L’arrivée du stent constitua un progrès indéniable, le tauxderécidivediminuasignificative- ment,passant de 30% à 20%.Au début des années 2000 fut développée une prothèse libérant à petites doses des médicaments qui diminuent encore davantagecerisquederécidive(moins de10%.» Enquoilestentbio-résorbable représente-t-ilunprogrès supplémentaire? «Au même titre que les autres stents, il permet de restaurer un flux sanguin dans l’artère coronaire mais il pré- sente l’énorme avantage de faire dis- paraître toute structure du stent dans le temps, réduisant ainsi les sources d’inflammation au niveau du vaisseau qui retrouve ses propriétés vasomo- trices initiales , ce qui, à terme, amé- liore sensiblement la qualité de vie du patient. (Moins de douleurs d’angine depoitrine) Les résultats d’une première étude sur trente patients a débouché sur des résultats très prometteurs. Les patients étaient évalués clinique- ment mais aussi via des contrôles de coronarographie pour voir à quoi res- semblaient leurs artères,à l’aide d’une petite caméra permettant d’observer lesparoisdecelles-ci. Sur ces trente patients, le taux de complications’estavérépratiquement identique aux stents médicamenteux. Par ailleurs, la lumière interne -c’est à dire le canal intérieur dans lequel circule le sang oxygéné- s’en voyait même légèrement majorée. Et sur- tout, suite à l’injection d’un produit bien spécifique,on a pu constater que l’artère retrouvait son tonus initial,ce quiestunavantagemajeur.» Toutincitedoncàl’optimisme pourl’avenir? «Absolument, même si les données à longtermesontencoreenattente.Une deuxième étude publiée en septembre 2014 sur 501 patients démontre que cette prothèse a une efficacité com- parable aux meilleurs stents médica- menteux actuellement sur le marché. De plus, sa structure disparaissant complètementàmoyenterme,l’artère native retrouve toutes ses proprié- tés (telles que la capacité qu’ont les vaisseaux sanguins de changer de diamètre en fonction de modifica- tions du milieu intérieur),ce qui laisse supposer une nette amélioration de la qualité de vie des patients, L’étude a démontré une nette diminution des crises d’angine de poitrine chez les patients traités par cette prothèse résorbable D’autre part, le suivi cardiologique n’entraîne pas de nouvelles obliga- tions contraignantes par rapport aux autres formes de traitements. Quand onconsidèrequ’àl’heureactuelle,qua- siment 75000 patients dans le monde bénéficient d’une telle prothèse et que d’autres stents bio-résorbables sont à l’étude,l’optimisme est résolument de mise.» CET ARTICLE A ÉTÉ SOUTENU PAR ABBOTT VASCULAR Stentcomplètementbio-résorbable: aucoeurdel’innovation OLIVIER CLINCKART redaction.be@mediaplanet.com Le Dr Suzanne Pourbaix CARDIOLOGUE AU CHR CITADELLE
  • 5. WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 5 EXPERTISE Cette technique thérapeutique mini-invasive, qui permet d’opérer le cœur sans ouvrir la poitrine, présente beaucoup d’avantages pour le patient. Professeur Joëlle Kefer, cardiologue interventionnelle aux Cliniques universitaires Saint-Luc  : «  Cette technique permet une récupération extrêmement rapide avec reprise d’une vie normale sur le plan social, familial et professionnel dans la semaine qui suit l’intervention. » Quelenestleprincipe ? «  C’est d’atteindre le cœur au départ d’une grosse artère ou veine en utilisant de fines sondes (appe- lées cathéters) qui vont naviguer à l’intérieur des vaisseaux et des cavi- tés cardiaques sous contrôle radios- copique et/ou échographique.L’orga- nisme du patient est peu agressé,car les cathéters suivent le trajet naturel des vaisseaux pour arriver à la zone cardiaque cible. La durée du séjour hospitalier est courte et peut se limi- ter à un jour.Le patient peut rentrer à la maison sans revalidation. » Quellesmaladiespeuventêtre soignéesparlacardiologie interventionnelle ? « L’infarctus par la mise en place de stents coronaires,les anomalies des valves par l’implantation de pro- thèses valvulaires percutanées, les malformations congénitales et la prévention des caillots dans le cœur en utilisant des prothèses sous la forme de double ombrelle ou ‘para- pluie’. » Quelleestlaspécificitédes Cliniquesuniversitaires Saint-Luc ? « Nous travaillons au sein d’un dépar- tement cardiovasculaire de grand volume où l’approche multidiscipli- naire permet de discuter les indica- tions entre les différents médecins, chacun hyperspécialisé dans son domaine, et d’ainsi offrir au patient la technique la mieux adaptée à son proprecas. » Lasantécardiovasculaire parl’approchemultidisciplinaire Que ce soit en cardiologie interventionnelle,insuffisancecardiaqueouhypertension artériellerésistante,lapriseenchargepluridisciplinairepermetlaréponselaplusadaptéeàchaquecas. Dans la majorité des cas, l’hypertension artérielle est prise en charge par le médecin généraliste. En cas d’hypertension particulièrement rebelle, une consultation spécialisée peut toutefois être indiquée. Explications avec le Professeur Alexandre Persu. «  L’hypertension artérielle est une cause majeure d’accident vasculaire cérébral, d’infarctus du myocarde, mais aussi d’insuffisance cardiaque et rénale », souligne le Pr Alexandre Persu (Service de Pathologie cardio- vasculaire, Cliniques universitaires Saint-Luc,UCL). « Le rôle du médecin généraliste est central, tant pour le diagnostic que pour la prise en charge. Une consul- tation spécialisée peut toutefois être envisagée lorsque l’hypertension reste mal contrôlée malgré la prise de trois médicaments voire davantage, lorsque l’on suspecte une cause rénale ouendocrinienne.  Destraitementsinnovants Aux Cliniques universitaires Saint-Luc,notre spécificité consiste à prendre en charge ces patients hyper- tendus résistants malgré un traite- ment complexe.Cette prise en charge comporte notamment une recherche approfondie de causes éventuelles et un ajustement du traitement,souvent en plusieurs étapes. Dans les cas les plus rebelles, des traitements inno- vants comme la dénervation rénale peuvent être proposés dans le cadre d’études. » L’insuffisance cardiaque touche 200 000 Belges, soit environ 15 000 nouveaux cas par an. Une bonne raison de s’intéresser à ses traitements. « Le plus souvent, le patient se plaint d’être fatigué, essoufflé et d’avoir les pieds gonflés »,explique la Professeure Anne-Catherine Pouleur, cardiologue auxCliniquesuniversitairesSaint-Luc. Quelleestlapremièrepriseen charge ? « Il s’agit d’un traitement médica- menteux, mais même s’il est bien mené, les patients sont fréquem- ment hospitalisés. Et le pronostic reste sombre, jusqu’à 50 % de mor- talité à cinq ans. Dans le cas de cer- taines arythmies, on peut implan- ter un stimulateur cardiaque (pace maker) ou un défibrillateur. Il est parfois nécessaire de réparer ou de remplacer une valve. Tous ces patients doivent être suivis réguliè- rement en consultation par le spé- cialiste et le médecin traitant. » Quelleestl’étapesuivante ? « Il s’agit de la transplantation cardiaque,réalisée le plus souvent en milieu universitaire et proposée à des patients jeunes dont la qualité de vie estréduite. » La prise en charge du patient souf- frant d’insuffisance cardiaque néces- site une approche multidisciplinaire. « On se réunit une fois par semaine pour parler des dossiers avec les dif- férents intervenants du département cardiovasculaire (soins intensifs, chirurgiens, cardiologues). Des pro- grammes de recherche, d’études cli- niques,denouvellestechniques,ysont développés.» FOCUS SUR L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE RÉSISTANTE QUAND LES MÉDICAMENTS NE SUFFISENT PLUS LA CARDIOLOGIE INTERVENTIONNELLE, PEU INVASIVE ET EFFICACE Prof. Anne-Catherine Pouleur CARDIOLOGUE AUX CLINIQUES UNIVERSITAIRES SAINT-LUC Prof. Alexandre Persu SERVICE DE PATHOLOGIE CARDIOVASCULAIRE AUX CLINIQUES UNIVERSITAIRES SAINT-LUC, UCL Prof. Joëlle Kefer CARDIOLOGUE INTERVENTIONNELLE AUX CLINIQUES UNIVERSITAIRES SAINT-LUC 
  • 6. 6 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE ACTUALITÉ La Journée mondiale de prévention contre le sida, ce 1er décembre, est l’occasion de faire le point sur cette maladie, sa prévention, son dépistage et les derniers traitements. Pour Thierry Martin, directeur de la Plateforme Prévention Sida, cette maladie reste grave. « Sur le terrain, beaucoup de gens nous disent qu’être séropositif n’est plus si grave.Les trai- tements sont de plus en plus efficaces et les personnes atteintes peuvent vivre plus longtemps et relativement bien. C’est vrai, mais cela ne veut pas direquetoutvabienpourautant. » Prévention avant tout Lamaladieprogresse,eneffet.« Depuis une dizaine d’années, les records d’infections sont battus. Si, en 2013, les statistiques indiquent une légère diminution,le niveau reste très élevé. En Belgique,1 115 nouvelles infections sontdétectéesparan,soitplus de3 par jour. En 1996, environ 690  nouvelles infections étaient comptabilisées. En une quinzaine d’années, le nombre d’infections au VIH a quasi doublé, c’est inquiétant.Par ailleurs,les conta- minations d’autres infections sexuel- lement transmissibles (IST) sont aussi en forte augmentation. L’épidémie progresse dans notre pays et partout en Europe. » En Belgique,le dépistage tardif est élevé.« Environ 40 % des per- sonnes séropositives sont dépistées tardivement, plusieurs mois, voire plusieurs années après avoir été infec- tées. » Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? « Comme ces personnes ne prennent pas de médicaments, leur prise en charge médicale va s’en trou- ver altérée.Plus tôt un traitement est pris, plus il sera efficace sur le long terme. Sur le plan de la prévention, c’est une catastrophe aussi. L’utilisa- tion du préservatif n’étant pas géné- rale,cespersonnesvontencontaminer d’autres sans le savoir. La prévention passeparl’utilisationdupréservatif. » Priorité au dépistage Existe-t-il d’autres moyens de préven- tion ? « Le dépistage est une priorité. Les personnes à risque doivent se faire dépister régulièrement du VIH, mais aussi des autres IST.La syphilis, les chlamydias et les gonorrhées sont en recrudescence.Il existe différentes stratégies de dépistage chez le méde- cin généraliste ou dans un hôpital. Une prise de sang permet de faire un test. Cependant, il existe plusieurs freins.Certaines personnes éprouvent des difficultés à demander un test de dépistage VIH chez leur médecin. D’autres vont invoquer des raisons financièresouunmanquedetemps. » Comment encourager les gens à se fairedépister ?« Ilfautdévelopperl’ac- cès à des structures de dépistage ano- nymes et gratuites. Actuellement, il en existe trois reconnues en Belgique par l’Inami, à Bruxelles, à Liège et à Anvers.Voici un an,le plan VIH Sida a été lancé par l’ancienne ministre de la Santé,Laurette Onkelinx.Le dépistage démédicalisé et décentralisé permet de le sortir de l’hôpital pour toucher d’autres personnes dans leurs lieux de vie (bars,maisons de quartier,associa- tions…). » En Belgique,le dépistage est encoreunactemédical.« Dansdespro- jets pilotes, une nouvelle technique de dépistage permet de prélever une goutte de sang.Nous demandons que la loi soit modifiée, comme elle l’est depuis plusieurs années en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en faveur de la démédicalisation du test. Ainsi, des non-médecins travaillant dansdesassociationsdepréventiondu sidaetformésàfairecetestpourraient aller à la rencontre des publics priori- tairesdelaluttecontrelesidadansdes horairesadaptés. » Traitements plus performants Où en sont les traitements aujourd’hui  ? «  Ils sont de plus en plus performants et certains en prise unique. Il est possible de contrôler le virus et de le rendre indétectable. Le traitement aussi est considéré comme une stratégie de prévention. Une autre avancée est le traitement post-exposition (TPE).Après des rela- tions sexuelles sans préservatif, par mesure de précaution, un traitement d’urgence peut être administré le len- demain dans un centre de référence sida ou à l’hôpital.Cette trithérapie à prendrependantunmoisvaempêcher les éventuelles contaminations. C’est uneavancéetrèsimportante. » CET ARTICLE EST RÉDIGÉ AVEC LE SOUTIEN DE VIIV HEALTHCARE. DATE DE CREATION : NOVEMBER 2014 BE/HIV/0013/14 Lesidaaujourd’hui JACQUELINE REMITS redaction.be@mediaplanet.com SENSIBILISATION ■ La Plateforme Prévention Sida sensibilise les gens à la prévention etàlasolidaritédanslaluttecontre les discriminations.« Les mentali- tés par rapport au VIH n’avancent pas aussivite que les progrès médi- caux, regrette Thierry Martin. Les gens ont encore peur des séroposi- tifs et ceux-ci vivent des situations de rejet dans le travail.Être séropo- sitifn’estpourtantpasunetare. » Le 1er décembre, la Journée mon- diale de la lutte contre le sida est l’occasion de faire preuve de soli- darité envers les séropositifs. Des rubans rouges sont distribués dans les gares belges. Ne manquez pas d’enaccrocherunaureversdevotre veste. Journéemondiale deprévention contrelesida Les traitements sont de plusen plus efficaces et les personnes atteintes peuvent vivre plus longtemps et relativement bien. C’est vrai, mais cela ne veut pas dire que tout va bien pour autant. En une quinzaine d’années, le nombre d’infections au VIH a quasi doublé, c’est inquiétant Thierry Martin DIRECTEUR DE LA PLATEFORME PRÉVENTION SIDA WWW.PREVENTIONSIDA.ORG Pour plus d’infos sur le VIH/sida. WWW.PREVENTIONIST.ORG Pour trouver une adresse de dépistage près de chez vous. EnBelgique, 1 115 nouvelles infectionssont détectéesparan, soitplusde 3parjour
  • 7. WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 7 EXPERTISE L a lutte contre les maladies val- vulaires cardiaques fait l’objet derecherchesapprofondiesaux États-Unis,au Canada et en Europe.La Belgique compte deux spécialistes mondialement reconnus pour leur expertise : les Professeurs Luc Pierard et Patrizio Lancellotti,respectivement chef du service cardiologie et cardio- logue,tousdeuxresponsablesdelacli- niquedesvalvulopathiesauCHULiège SartTilman.Entretien. Qu’entend-onparmaladies valvulaires? Luc Pierard : « Ces maladies concernent une ou plusieurs des quatre valves cardiaques, les plus courantes étant les valves aortique et mitrale, situées du côté gauche du cœur.Cespathologies concernentplus particulièrement les personnes âgées et sont de plus en plus fréquentes, tout simplement en raison de la plus grande espérance de vie. Aujourd’hui, lesinterventionsmédicalessefontsur la base de l’apparition de symptômes chez les patients. Or, ces symptômes, comme la fatigue et l’essoufflement, sont parfois difficiles à identifier car ils peuvent apparaître dans d’autres situations pathologiques comme chez les patients souffrant de maladie pul- monaire,de diabète ou d’insuffisance rénale.» Quelssontlestraitements existants? Luc Pierard : « À l’heure actuelle, aucun traitement médicamenteux ne peut faire régresser les problèmes valvulaires lorsqu’ils sont devenus significatifs et sévères.Pendant long- temps,le traitement a été chirurgical : on remplaçait les valves malades par une prothèse valvulaire. Depuis quelques années, on peut traiter cer- tains patients par une prothèse biolo- gique par voie percutanée,autrement dit sans devoir ouvrir le thorax ; on ne remplace plus lavalve malade mais on l’écrase avec une prothèse artificielle. Ce type de traitement n’est actuelle- ment effectué que chez les patients à très haut risque chirurgical. La déci- sion est prise par une équipe médicale qui comprend cardiologues et chirur- giens. Ces progrès percutanés vont continuer à l’avenir ; on pourra sans doute un jour implanter une valve mitrale artificielle sans devoir recou- rir à la chirurgie. Des cliniques des valvulopathies comme la nôtre sont amenées à se développer dans les pro- chainesannées.» Quellesperspectivesoffrent vosrecherches ? Patrizio Lancellotti : « Un premier axe principal de la recherche liée aux maladies valvulaires consiste à mieux comprendre la maladie,donc son his- toire « naturelle ». Cela demande un suivirégulierdans des centres experts en la matière ; ils ont des structures spécialisées dans la prise en charge et le suivi des pathologies valvulaires. Plusieurs centres aux États-Unis, au Canada et en Europe,dont certains en Belgique, collaborent entre eux. Sur la base de cette collaboration, notre centre a ainsi pu établir plusieurs registres relatifs à diverses patholo- gies valvulaires : la sténose aortique, les maladies dégénératives mitrales, etc. Nous travaillons sur ce projet de recueil de données depuis un an et demi.» Quelssontlesautresaxesde vosrecherches? Patrizio Lancellotti : « Aujourd’hui, on s’attache en particulier à mieux comprendre la maladie en termes de physiopathologie et de mécanismes. On est sur des modèles animaux de développement de maladies valvu- laires aortiques et mitrales,dans lequel on tente de créer la maladie - comme une sténose aortique d’allure dégéné- rative ou comme forme toxique - avec certains médicaments ou substances. Cesmédicamentsonttendanceàmodi- fierlastructuredesvalvesetàcréerdes anomaliesbienprécises.Cesanomalies conduisent soit à des fuites – appelées « régurgitations »–soitàdesrétrécisse- ments,qu’onappelle«sténoses».» Ledernierpanimportantde vosrecherchesconcerneles marqueursbiologiques… Patrizio Lancellotti : « En effet, il s’agit de les identifier. Ces bio-mar- queurs,comme on les appelle couram- ment,vont nous permettre à la fois de nousdonneruneidéesurlediagnostic et sur le pronostic – donc la stratifica- tion du risque – après toute interven- tion chirurgicale ou percutanée. Ces marqueurs biologiques nous donne- ront une idée de l’état d’avancée de la maladie et nous permettront,à terme, d’identifier plus tôt des patients qui devraient bénéficier d’une interven- tion précoce avant même l’apparition dessymptômesdelamaladie.» Lescliniquesdesvalvulopathies amenéesàprendredel’ampleur PHILIPPE VAN LIL redaction.be@mediaplanet.com TESTS ADDITIONNELS Si votre médecin soupçonne la présence d’une anomalie valvulaire, des tests additionnels peuvent être prescrits, dont : ■ unélectrocardiogramme ■ unéchocardiogramme ■ untestd’effort ■ unéchocardiogrammed’effort ■ une résonance magnétique car- diaque ■ uneradiographiethoracique ■ uncathétérismecardiaque. À l’heure actuelle, aucun traitement médicamenteux ne peut faire régresser les problèmes valvulaires lorsqu’ils sont devenus significatifs et sévères Un premier axe principal de la recherche liée aux maladies valvulaires consiste à mieux comprendre la maladie, donc son histoire « naturelle » Prof. Luc Pierard CHEF DU SERVICE CARDIOLOGIE DE LA CLINIQUE DES VALVULOPATHIES AU CHU LIÈGE SART TILMAN Prof. Patrizio Lancellotti CARDIOLOGUE DE LA CLINIQUE DES VALVULOPATHIES AU CHU LIÈGE SART TILMAN Lesmaladies valvulairestouchent : 8 % despersonnesde65à75ans 13,5 % despersonnesplusde75ans
  • 8. 8 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE ACTUALITÉ A insi, le réseau cardiologique « Clinique du coeur » présente plusieurs particularités  : chaque malade peut bénéficier de tous les programmes spécifiques de soinsdestinésauxpatientscardiaques adultes (coronarographies, dilata- tions coronaires, troubles du rythme cardiaque, défibrillateurs, chirurgie cardiaque,...), hormis la transplanta- tion cardiaque qui reste l’apanage de centres universitaires avec lesquels des conventions sont établies depuis desannées. Par ailleurs, afin de proposer des trajets de soins efficaces et rapides, cette structure couvre des territoires contigus allant de la région Bruxel- loise jusqu’à la Province du Luxem- bourg à proximité des grands axes autoroutiers desservant cette partie du pays. Un réseau multiconfessionnel Enfin,dans ce réseau qui se veut mul- ticonfessionnel, les barrières idéolo- giques ont été effacées au profit d’un esprit de collaboration constructive entre médecins agissant pour le bien dupatient. Le réseau «  Clinique du Coeur  » regroupe ainsi les institutions du Brussels Brabant Heart Center  (Cli- niques St Pierre à Ottignies,St Jean et Ste Anne-St Remi à Bruxelles), du Centre Namurois d’Angioplastie et de Chirurgie Cardiaque  (Centres Hospitaliers Régional de Namur et Val de Sambre à Auvelais, Clinique St Luc à Bouge) et de l’IFAC (hôpi- taux Princesse Paola à Marche en Famenne et SteThérèse à Bastogne), ainsi que plusieurs cardiologues indépendants, 9 chirurgiens car- diaques et plus de 50 cardiologues. Des collaborations interhospitalières De nouveaux sites internet com- muns offriront aux patients toutes les informations pratiques sur la prise en charge de leur pathologie.Des pro- cessus d’amélioration et de suivi de la qualité des soins sont également mis en place.Des économies d’échelle sont espérées grâce à une rationalisation des dépenses liées à ces collaborations interhospitalières. OLIVIER CLINCKART redaction.be@mediaplanet.com L’ArrêtéRoyaldeJuin2012surlaréforme descentrespratiquantlapriseencharge dessyndrômescoronariensaigusinstaure unnouveaucadrejuridiquevisantà améliorerlaqualitédessoinsetstructurer des collaborations transversales interhospitalières.Explicationpar PierreYvesEtienne,CoordinateurduRéseau « Cliniqueducœur » Optimalisationdelapriseencharge aigüedespathologiescardiaques : Leréseau « CliniqueduCoeur » HÔPITALPRINCESSE PAOLA IFAC, ©JACQUES BREUER CHR NAMUR CLINIQUE SAINT-PIERRE OTTIGNIES CLINIQUE SAINTE-ANNE SAINT-REMI CLINIQUE SAINT-JEAN CLINIQUE ST-LUC BOUGE CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DU VAL DE SAMBRE
  • 9. WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 9 L e but d’une collaboration étroite entre des services de cardiologie est de dispenser des soins de haute qualité, accessibles et adaptés au besoin de la population comme l'expliquent les docteurs Steven Ver- cauteren et Angel Lozano,respective- ment chefs de service de Cardiologie à la Clinique Saint-Jean et à la Clinique Saint-AnneSaint-Rémi(Chirec). En 2008, les services de cardiologie etdechirurgiecardiaquedesCliniques Saint-Jean et Saint-Anne Saint-Rémi à Bruxelles,et la Clinique Saint-Pierre à Ottignies se sont regroupés en un seul service cardiologique médico-chirur- gical : le Brussels Brabant Heart Cen- ter (BHC).« Cette intégration a permis de regrouper les expertises médicales et les moyens pour développer des techniques de pointe complexes et onéreuses comme l’échographie car- diaqueen3D,letraitementdetroubles du rythme complexes, le remplace- ment valvulaire aortique par voie percutanée et la chirurgie mini-inva- sive »,expliqueleDrVercauteren. La création de circuits de soins avec des protocoles de traitement com- muns, assurent une prise en charge optimale des patients dans le réseau : «  Un élément crucial quand on sait à quel point le temps est un facteur essentiel dans la gestion de l'infarc- tus  : plus on attend, plus le muscle cardiaque sera affecté, avec le risque de complications telles que l'insuffi- sance cardiaque ou, au pire, le décès. Un parcours de soins optimal permet au patient de se retrouver rapidement en salle de cardiologie intervention- nelle pour traiter une artère coronaire obstruée en la dilatant»,conclut le Dr Lozano. C omment aider un patient à rester à l'écoute de son coeur? Un projet d'application pour smartphones est à l'étude, sous la supervision de trois cardiologues du Réseau Clinique du Cœur,les docteurs Marc Vincent, Christophe Laruelle et CoraDoriaux. «L'idée a été lancée par Audrey Libion, une psychologue familière du service de revalidation car- diaque. Tout patient ayant vécu un événement cardiaque peut bénéfi- cier d'une prise en charge multidis- ciplinaire (kiné, psy, diététicienne, etc.) pouvant l'aider à agir sur les facteurs de risques (cholestérol,dia- bète,tabac,hypertension artérielle, etc.).» Prodiguer au patient les conseils adéquats est une chose, l'aider à atteindre ses objectifs en est une autre  : «La clé du problème réside dans le fait de pouvoir stimuler la motivation. D'où l'idée de mettre à sa disposition une appli mobile,non seulement source d'info, mais aussi sorte de réseau social avec d'autres patients, outil de communication avec les soignants, doté de système d'interaction avec des systèmes de mesure (balance,tensiomètre) et lui permettant de recevoir des messages d'encouragements ou des rappels à l'ordre.» Le projet est ambitieux mais réa- liste : «Une phase pilote sera initiée début 2015 avant d'aborder d'autres focus qui intéressent nos patients cardiaques au premier plan: les anticoagulants, l'insuffisance cardiaque, les paces-makers... Se connecter à son réseau de soignants et à ses proches, se connecter à ses appareils de mesure,se connecter à ses pairs,c'est trouver la motivation de rester connecté à son cœur.» P our les Docteurs Patrick Tim- mermans, David Dechaux et Denis Pieters,tous trois cardio- logues en région namuroise, la colla- boration inter-hospitalière a depuis longtempspristoutsonsens. «Entermederéseaudescliniquesdu coeur,Namur a été un précurseur avec la création en 1999 du CNACC (Centre Namurois d'Angioplastie et de Chirur- gie Cardiaque associant la clinique Saint-Luc de Bouge et le CHR Namur). Les médecins se voient régulièrement pour discuter des pathologies cardio- vasculaires médico-chirurgicales et établir des protocoles de prise en charge diagnostique et thérapeu- tique selon les recommandations européennes. Un tel plateau techno- logique permettra aussi à l'ensemble des centres du réseau actuel de référer certains patients pour des pathologies plus spécifiques dont la singularité et parfois le coût ne permettent pas qu'ellessoienttraitéespartout.» Avec des résultats significatifs: «La mortalité de l'infarctus aigu a été réduite en 25 ans en Belgique de 15 % à environ 6 % grâce à la rapidité de la prise en charge des patients.A Namur, la mortalité y est même de 4 % entre autre par la disponibilité pratique- ment immédiate 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 d'un cardiologue interven- tionnelquipeutdilaterl'artèreoccluse responsabledel'infarctus.» La création d'un réseauva donc ren- contrer les directives européennes en matière de bonnes pratiques car- diologiques: «Au sein du CNACC déjà, 7 chirurgiens cardiaques et plus de 15 cardiologues permettent d'offrir aux patients une prise en charge optimale garantie par une concertation médi- cale impliquant des décisions dia- gnostiques et thérapeutiques qui se prennenttoujoursenéquipe.» Le patient au coeur du réseau Rester connecté à son coeur Un réseau cardiologique efficace
  • 10. 10 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE ACTUALITÉ L ’insuffisancedelavalvemitrale est liée au caractère imparfait de la fermeture des deux feuil- lets qui la composent,ce qui entraîne un reflux de sang dans les poumons, générateur d’essoufflement à l’effort. InterviewavecDr.EtienneHoffer,chef de service cardiologie au CHR de la Citadelle. « Le traitement classique de l’ano- malie consiste à réparer ou remplacer la valve défaillante par voie chirurgi- cale,sur un cœur arrêté.Chez certains patients, le risque lié à l’interven- tion est tel qu’il est hasardeux voire impensable de se lancer dans une telle entreprise.C’est dans ce contexte qu’a été développée la technique du Mitra- clip® qui,comme son nom le suggère, consiste à mettre un clip, sorte de pince à linge miniature, pour fusion- ner les zones de la valvule où se pro- duit la fuite.Ce geste est pratiqué sans ouvrir ni le cœur,ni le thorax mais en insérant le matériel via la veine fémo- rale, dans le pli de l’aine. En dépit de soncoûtimportantnonpris encharge par l’INAMI, le CHR de la Citadelle à Liège s’est lancé dans l’aventure et a traitéavecsuccèsplusd’unequinzaine de patients.Il est le seul centre wallon àpratiquercetyped’intervention. » Autre technique novatrice « Une autre technique novatrice est celle qui consiste à occlure l’auricule gauche, petite cavité en communi- cation avec l’oreillette gauche, dans laquelle peut se développer un cail- lot de sang qui peut secondairement migrer dans la circulation générale. Lorsqu’il atteint le cerveau, on parle communément de  «  thrombose  ». Ce risque existe lorsque la personne présente un trouble du rythme car- diaque assez commun nommé fibril- lation auriculaire, affection dont la fréquencecroitfortementavecl’âge.Si le traitement classique visant à éviter que les caillots ne se forment dans le cœur consiste à prescrire au patient un agent anticoagulant,qui fluidifie le sang,ilexisteparfoisuneimpossibilité à donner ce traitement médicamen- teux protecteur, notamment chez le patientàrisquehémorragiquemajoré. C’est dans cette indication que sont apparus des systèmes dits endovascu- laires dont le but est d’obstruer l’auri- cule gauche de façon à ce qu’aucun caillot ne puisse s’y former et migrer dans l’organisme. Le CHR de la Cita- delle possède un important service de gériatrie,population concernée en priorité par ce problème et c’est logi- quement qu’il a adopté la technique, aubénéficedesespatients. » Actualitésdansle traitementnonchirurgical desaffectionscardiaques www.vistalife.be BON POUR LE COEUR ! PROMO 20 Capsules GRATUITES cnk: 2981-934 =19,90€ CHEZ VOTRE PHARMACIEN Jusqu’à épuisement du stock.1 gramme d’omega-3 actifs EPA + DHA en 1 capsule /✹ qualité pharmaceutique RESTEZ EN PLEINE FORME Les oméga-3 sont des acides gras essentiels. Cela signifie qu’ils sont indispensables à notre organisme, mais que celui-ci n’est pas en mesure de les fabriquer. Nous devons donc les puiser dans notre alimentation. De plus en plus de denrées alimen- taires enrichies en acides gras oméga-3 font leur apparition qu’en est-il au juste ? Une première étude (Toussoulis et al, Atherosclerosis, 2014) a été effectuée chez des per- sonnesprésentantunrisquecardio- vasculaire accru (tension artérielle trop élevée, taux de sucre sanguin trop élevé,embonpoint ...).Pendant douze semaines,on leur administra quotidiennement deux grammes d’acides gras oméga-3. Une mesure des paramètres reflétant l’élasticité et l’état de la paroi des vaisseaux sanguins fut effectuée au début et à la fin de l’étude. Ces paramètres affichaient une nette amélioration. De plus, une légère diminution du cholestérol total a également été constatée chez les personnes ayant reçulesupplémentd’oméga-3. Unesituationpréoccupante enBelgique C’est là une propriété remarquable des oméga-3,mise en évidence dans une deuxième étude (Yang et al,Am J Clin Nutr, 2012). Les acides gras oméga-3 sont capables de freiner l’adhésion du cholestérol dans les vaisseaux sanguins .Cet effet positif résulte du blocage de la fabrication de substances spécifiques qui pro- voquent l’adhésion du cholestérol aux parois des artères.L’Association américaine pour le Cœur recom- mande de consommer un gramme d’oméga-3 par jour. Une enquête menée par l’Université de Gand en 2012 auprès de 3 000 Belges a montré que neuf personnes sur dix consom- maient trop peu d’oméga-3  : une situationpréoccupante. LES OMÉGA-3 ONT TOUT BON ! La technique du Mitraclip® consiste à mettre un clip, sorte de pince à linge miniature, pour fusionner les zones de la valvule où se produit la fuite Une autre technique novatrice est celle qui consiste à occlure l’auricule gauche, petite cavité en communication avec l’oreillette gauche, dans laquelle peut se développer un caillot de sang qui peut secondairement migrer dans la circulation générale Dr. Etienne Hoffer CHEF DE SERVICE CARDIOLOGIE AU CHR DE LA CITADELLE
  • 11. WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 11 ACTUALITÉ T outes les valves cardiaques actuelles nécessitent un accès de 7  mm environ pour pou- voir être insérées par cathétérisme veineux. De ce fait, seuls les enfants pesant au moins 18 à 20 kg peuvent en bénéficier. Or, le Professeur Marc Gewillig (UZ Leuven) a dernièrement été confronté à un petit patient de 9,5 kg, chez qui la méthode existante était impossible à appliquer sans déchirer les veines. La solution nova- trice qu’il a imaginée avec son équipe n’estniplusnimoinsqu’unepremière mondiale. «  Ce petit patient avait une valve cardiaque gravement endommagée depuislanaissance.Unepremièreten- tative de réparation s’était soldée par un échec. Nous avons donc décidé de la remplacer par une nouvelle valve », expliqueleProfesseurGewilligenpré- ambule. Dégradation rapide vs limita- tion du nombre d’opérations « Chez un adulte,ce type devalve a une durée de vie qui varie généralement entre 5 et 10 ans. Mais chez l’enfant, il faut tenir compte d’une hyperacti- vité immunologique.En effet,l’enfant contracte infection sur infection et attrape toutes sortes de virus, ce qui stimule continuellement son système immunitaire.Chez notre petit patient, cela s’est traduit par une dégradation très rapide de la nouvelle valve, enta- mée au bout de 6 mois à peine.Lavalve était entièrement détruite 3 à 4 mois plus tard », se souvient le Professeur Gewillig. «  Sachant qu’il n’est pas possible, en pratique, de dépasser 4 à 5 ré-opé- rations, l’espérance de vie de notre patient n’était pas longue. Notre objectif était donc de reporter autant que possible l’opération suivante, qui devra sans aucun doute être pratiquée à un moment ou l’autre.Nous devions par conséquent trouver une solution nouspermettantmalgrétoutd’insérer unevalveparcathétérisme. » Solutions créatives Le Professeur Gewillig précise : « Les voies d’accès classiques, comme les veines de l’aine ou du cou, étaient exclues. Nous les aurions arrachées. Lefoieétaituneautrepossibilité,mais cette voie d’accès n’avait jusqu’à pré- sent été utilisée qu’en cas de sténoses ou d’obstructions des voies tradition- nelles,ou encore en cas de problèmes techniques.Et encore,seuls des cathé- tersde2à3 mmmaximumavaientété utilisésàceteffet. » «  Or, l’introduction d’une valve cardiaque par cathétérisme exige le passage d’un cathéter de 7 mm de dia- mètre à travers le foie.Pour délivrer la valve,nous avions besoin d’un ballon- net,qui adopterait la bonne courbure etseraitadaptéàlatailledupetitcœur. Par ailleurs, nous avons également dû raccourcir les stents existants aux mesuresdujeunepatient »,poursuitle ProfesseurGewillig. « Ensuite,nous avons procédé à une première simulation complète, car nousn’avionsqu’uneseulechance.Lors des adaptations, nous avions en effet retiré tous les systèmes de sécurité,car ils prennent de la place.Le dernier défi, enfin,consistait à refermer le gros trou percé dans le foie.Une technique adap- tée nous a permis d’arrêter les saigne- mentsenressortant. » Première mondiale « C’était la première fois que nous pla- cionscetypedevalvesansopération,via cathétérisme,chez un enfant de moins de10 kg.Initialement,lemondemédical étaittrèspartagéquantànoschancesde réussite. Mais aujourd’hui, nous avons prouvéquelatechniqueétaitpossible,et c’estunegrandevictoirepsychologique. Le chirurgien qui devra réaliser la qua- trième ou cinquième intervention dans 20 ou 30 ans en retirera les bénéfices », conclutleProfesseurGewillig. JORIS HENDRICKX redaction.be@mediaplanet.com Premièremondialepourles jeunespatientscardiaques NS558401Revdate10/2014 FONDATION BRUGMANN Six femmes et un homme. Ces jeunes médecins du CHU Brugmann se distinguent dans leurs projets de recherche en échographie cardiaque, en méde- cine fœtale, en chirurgie de la main, en dermatologie, en biolo- gie des maladies inflammatoires, en immuno-allergologie et en ophtalmologie. Depuis la mise en place de ce soutien, des progrès médicaux significatifs ont été engrangés.C’est le cas de la nou- velle méthode de dépistage des anomalies chromosomiques du fœtus par l’analyse de son ADN, aujourd’hui accessible par une simple prise de sang chez la mère. «  Ce n’est pas en soi une découverte révolutionnaire qui conférera le prix Nobel  », reconnaît Daniel Désir, Directeur général médical du CHU Brug- mann etAdministrateur de la Fon- dation Brugmann.Avant d’ajouter que «  c’est plutôt une avancée à laquelle nos équipes participent avec d’autres, et qui rend un énorme service aux femmes enceintes ; beaucoup d’entre elles pourront éviter de subir une ponc- tion amniotique à la recherche de la trisomie redoutée  ; ce savoir- faire n’existait pas en Belgique il y a quelques années. » Leslauréatsdela bourse2014sont… Sachant qu’il n’est pas possible, en pratique, de dépasser 4 à 5 ré-opérations, l’espérance de vie de notre patient n’était pas longue Prof. Marc Gewillig UZ LEUVEN CYNTHIA BASHIZI redaction.be@mediaplanet.com
  • 12. 12 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE ACTUALITÉ L eglucose(sucre)estunélément indispensable à la vie des cel- lules du corps humain. Mais son taux dans le sang doit rester dans des limites bien déterminées : ni trop élevé, ni trop bas. Un excès de sucre sanguin définit le diabète.Quels sont les traitements actuels pour soigner cettemaladiechronique?  Le concept thérapeutique dans le monde de la diabétologie varie selon le profildupatient.Ilestsoitdiabétiquede type 1 ou de type 2.L’insuline,véritable régulateur du taux de sucre dans l’orga- nismecaractérisececlivage.Dansletype 1,encore appelé « insulinodépendant », les cellules qui produisent l’insuline sont détruites.Des injections d’insuline (insulinothérapie) sont alors indispen- sablessinon«lepatientévolueraversun coma par carence en insuline » prédit le ProfesseurMartinBuysschaert,diabéto- logueàl’hôpitalSaint-Luc. Le diabète le plus fréquent est le type 2 encore dénommé « non-insuli- nodépendant ».Le Professeur Buyss- chaert est formel  : «  La première mesure qu’il faut prendre face à un diabétique de type 2 est hygiéno-dié- tétique ». Le patient produit encore l’insuline, mais en quantité insuffi- sante. Et de plus, son organisme est résistant à l’effet de cette insuline. « Il est alors conseillé une perte pon- dérale par un mode de vie plus sain pour rendre l’organisme plus sensible à sa sécrétion d’insuline résiduelle », explique l’endocrinologue. Une bithérapie, puis une trithérapie  A partir du moment où cette stratégie du « lifestyle » ne suffit plus,le premier remède dans le diabète de type 2 est la metformine. «  Il s’agit d’un médica- mentquirendl’organismeplussensible àsa« propre »insulinecequiluipermet de réguler favorablement le taux de sucre sanguin» souligne le spécialiste. Si l’organisme ne réagit plus assez à la metformine,ilfaudrapasseràlavitesse supérieure : la bithérapie. C’est l’asso- ciation de la metformine avec un autre médicament.Lorsque cette association n’est plus efficace,on peut recourir,le plus souvent en Belgique dans le cadre d’une trithérapie, à une autre classe de médicaments par voie injectable : les « analogues duGlucagonLikePeptide-1 (GLP-1) ».LeGLP-1estunehormoneque nousproduisonsauniveaudel’intestin après un repas.Elle stimule la produc- tion d’insuline par les cellules du pan- créas et inhibe celle de glucagon, une autre hormone qui,elle,fait monter le taux de sucre.En fonction des produits, on a recours à 1 ou 2 injections par jour ou pour le plus récent à 1 injection par semaine. LesmédicamentsduGLP-1 sontfort intéressants dans le diabète de type 2, car «Ils diminuent aussi l’appétit et amènent ainsi le plus souvent une perte pondérale.Nous disposons donc aujourd’hui de médicaments efficaces permettant de bien traiter ce diabète » conclutleProfesseurBuysschaert. Lediabète, mieuxvautleprévenir C omment savoir si l’on souffre ou non d’insuffisance car- diaque ? Un simple test per- met d’en avoir… le cœur net ! Encore sous-utilisé en Belgique, le dosage du BNP ou du NT-proBNP donne des résultats rapides via une simple prise desang.Coût :25à30eurosàchargedu patient,le test n’étant pas remboursé enBelgique. Olivier Gurné, cardiologue aux Cli- niques universitaires Saint-Luc, en explique le principe : « Ce test permet dedéterminerlaconcentrationdansle sang d’un de ces peptides,c’est-à-dire despolymèresd’acidesaminés :leBNP et le NT-proBNP. Ceux-ci résultent de lascissiond’unemoléculesynthétisée auniveauduventriculegauche. Quand le cœur est en défaillance, la tension augmente dans la paroi du ventricule gauche,ce qui a pour conséquence de libérer ces deux peptides dans le sang. Le test décèle leur présence anormale- mentélevée. » Un bilan complémentaire Lorsque ces marqueurs - le BNP ou le NT-proBNP-sontnormaux,lemédecin peut exclure l’insuffisance cardiaque. Le patient qui présente par exemple des symptômes d’essoufflement peut alors être orienté vers d’autres pistes à l’origine de tels symptômes,comme unproblèmepulmonaireparexemple. Si ces marqueurs sont élevés,un bilan complémentaire est utile pour préci- serleproblème. PHILIPPE VAN LIL redaction.be@mediaplanet.com L’insuffisance cardiaque Une prise de sang. Un dépistage rapide. Un traitement adéquat. Des vies sauvées. www.roche-cardio.be 03MM/11-2014/02 Unsimpletestpourdécelerl’insuffisancecardiaque Olivier Gurné CARDIOLOGUE AUX CLINIQUES UNIVERSITAIRES SAINT-LUC Prof. Martin Buysschaert DIABÉTOLOGUE À L’HÔPITAL SAINT-LUC
  • 13. WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 13 ACTUALITÉ M ême s’ils peuvent être identi- fiés par des mesures simples (tension artérielle, taux de cholestérol, glycémie à jeun, poids, tour de taille…) et traités spécifique- ment,la prévention précoce doit por- tersurleshabitudesdevie,essentielle- mentletabagisme,l’alimentationetla sédentarité »,déclare le Prof Jean-Luc VandenbosscheChefdeServicedeCar- diologieauCHUSaint-Pierre «  Ces comportements sont très difficiles à modifier sur le plan per- sonnel parce qu’ils sont sujets à une dépendance physique et psycholo- gique très forte. L’emprise de la télé- vision et des nouveaux médias induit une réduction drastique de l’activité physique. Les publicités poussent à la consommation alimentaire, de manièretrèshypocrite(unepersonne jeune svelte dégustant des aliments peu favorables,mais attirants) et à la surutilisation des divertissements passifs.Le sport,omniprésent,est de plus en plus un spectacle de quelques acteurs, devant un immense public « scotché » devant l’écran ; mais sa pratiquerégressedanslegrandpublic adulte. » Le rôle de l’État et de la société « Au niveau de l’État,il est primordial d’établir des règles (interdiction du tabagisme au travail, mise à disposi- tion d’aliments bénéfiques à l’école…) et de favoriser par des incitants légaux l’exercice physique (espaces verts, pistes cyclables…) et l’alimentation saine (aide à l’agriculture et l’élevage de qualité). Au niveau de la société, des changements « culturels » doivent s’opérer.Ilfautdévaloriserlesmodèles délétères :fumern’estpasune« preuve de liberté, ou d’esprit contestataire », mais la soumission à l’industrie du tabac. Protéger l’environnement bénéficie tant à la planète entière qu’à l’individuquis’yemploie :consommer moins deviande,favoriser les déplace- mentsnonmotorisés… » Différences sociales « Cependant, ces changements socié- taux sont freinés par des forces écono- miques, dont les pouvoirs politiques attendent la croissance, génératrice d’emplois. De plus, le type de société peut influer : une société individua- liste,ultralibérale,avec de gros écarts de revenus engendre des pathologies plus fréquentes que les sociétés plus solidaires. Le modèle « métro-boulot- dodo » nécessite des aménagements à chaque étape de la journée.Quant aux sans emploi, la précarité sociale et le stress psychosocial accélèrent l’arté- riosclérose. Les individus plus diplô- més adoptent des modes de vie plus favorables. Mais favoriser un niveau d’enseignement élevé implique des orientationspolitiquescourageuses. » Une politique en plus des conseils « Dans une large mesure, la préven- tion dépend donc du développement démocratique de nos sociétés, équi- librant par la politique les pressions économiques et culturelles, et ne peut donc se résoudre à quelques conseils répétés chaque année, et si vite oubliés. » S ’il est un domaine de la méde- cine interne qui,ces dernières années, a fort évolué en matière de recherche et de nouvelles avancées thérapeutiques, c’est bien celui de la cardiologie.Interview avec Dr Bernard Haak et Dr Olivier Gode- froid,cardiologues. « Mêmesilesprogrèsaccomplissont indéniables, il n’en reste pas moins que les pathologies cardiovasculaires demeureront, et probablement pour longtempsencore,l’unedespremières causes de mortalité dans nos pays industrialisés. Parmi celles-ci, l’insuffisance car- diaque, la fibrillation auriculaire, la pathologie coronarienne et l’hyper- tension augmentent avec l’âge. Quand on sait que notre civilisation européenne est vieillissante, on ima- gine aisément le défi colossal qu’elles constituerontdanslefutur. » Améliorer la qualité de vie « En matière d’insuffisance cardiaque, lestroisprécédentesdécenniesontété marquées par l’avènement de médica- ments tels que les bêta bloquants,les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et plus récemment la spironolactone. Ces molécules ont non seulement permis de diminuer la mortalité,mais aussi d’améliorer la qualité de vie.Les pace makers avec une troisième sonde dans le ventricule gauche ont égale- ment œuvré dans cette voie et finale- ment les défibrillateurs implantables ont diminué le risque de mort subite, c.-à-d.le risque de faire un trouble du rythmeconduisantaudécès. » La fibrillation auriculaire «  La fibrillation auriculaire est une autre pathologie émergente. Les oreillettes,au lieu de se contracter en alternance avec les ventricules, sont le siège de trémulations irrégulières. Le principal effet est d’y favoriser la formation de caillots. Ceux-ci, s’ils migrent,peuvent provoquer des acci- dents vasculaires cérébraux (AVC) aux conséquences parfois dramatiques (paralysies,aphasie...). Si les traitements médicamenteux anti- arythmiques n’ont pas beaucoup évolué ces dernières années, souvent en raison d’effets secondaires, il en est tout autrement avec les anticoa- gulants puisque depuis un peu plus de trois ans,l’on dispose de nouvelles molécules (Dabigatran, Rivaroxaban et Apixaban) qui réduisent le risque d’AVC et parfois aussi le risque de sai- gnement comparé aux drogues plus anciennes.Dans un monde idéal,l’on souhaiterait l’éclosion d’une molécule quiempêcheraittotalementl’AVCsans aucunrisquedesaignement. Des techniques endovasculaires Parallèlement à ces nouveaux anti- coagulants, des techniques endo- vasculaires visant à isoler les veines pulmonaires (lieu de déclenchement de la fibrillation) du reste du cœur connaissentunessorimportantetune efficacitéremarquable. Gageonsnéan- moins que dans un futur proche, de nouvelles molécules antiarythmiques plus efficaces et dénuées d’effets secondairesverront le jour de manière à pouvoir réserver les techniques d’ablation plus invasives aux patients récalcitrants. » Les campagnes de prévention «  En ce qui concerne la pathologie coronarienne,ladernièregrandeavan- cée est la vulgarisation de la prise en charge de l’infarctus par angioplastie primaire, c’est à dire par la dilatation du vaisseau occlus au moyen d’un ballonnet et d’un stent. Malgré les résultats impressionnants de cette technique, comme il vaut toujours mieux prévenir que guérir,l’avenir de lacardiologiepasserapardavantagede campagnesdeprévention. » « Enfin,cette cardiologie moderne restera, par ailleurs, toujours sous- tendue par un arsenal diagnostique performant (échographie, médecine nucléaire,radiologie),mais coûteux : espérons que nos autorités parvien- dront à pérenniser un financement à la hauteur de nos et vos attentes légitimes. » Commentréduirelesfacteursderisquecardio-vasculaires ? La prévention précoce doit porter sur les habitudes de vie Prof. Jean-Luc Vandenbossche CHEF DE SERVICE DE CARDIOLOGIE AU CHU SAINT-PIERRE Perspectivesd’avenirencardiologie CARDIOLOGUES OLIVIER GODEFROID & BERNARD HAAK
  • 14. 14 · WWW.TOUTSURMASANTE.BE ACTUALITÉ L es microparticules sont des poussières invisiblesprésentesnaturellementdans l’air. Leur concentration dans l’atmos- phère est augmentée par l’activité humaine, notamment par la combustion du moteur die- sel. Quels sont les effets nocifs des particules émises par le diesel sur notre système cardio- vasculaire ? C’est tout l’enjeu d’une étude réa- lisée par des chercheurs belges et financée par leFondspourlaChirurgieCardiaque.Entretien avec Guy Berkenboom,cardiologue à l’hôpital Érasmeetmembredel’équipederecherche. Pourquellesraisonsles microparticulesdieselsont-ellesun facteurderisquedesmaladies cardiovasculaires ? Ces microparticules induisent des réactions inflammatoires au niveau des artères.Et elles agissent en synergie avec nos facteurs de risques cardiovasculaires. Les patients souf- frantdéjàd’unepathologievasculaire(diabète, hypertension, hypercholestérolémie) sont donc les plus sensibles à ces microparticules. Cette conclusion émane d’une expérimenta- tion animale. Des rats sains ont été exposés aux microparticules sans qu’aucune incidence vasculaire ne soit observée. Par contre une toxicité vasculaire nette a été observée chez des rats hypertendus ayant une hypertension génétique. Lesmaladiescardiovasculairessontla premièrecausedemortalitéen Belgique…Commentpeut-onseprotéger contrecesmicroparticules ? La meilleure protection est de vivre dans un endroit où il y a peu de trafic,à la campagne.Je sais que ce n’est pas toujours évident.Mais les populations qui vivent en milieu urbain sont exposées, il n’y a rien à faire. Certaines villes dans le nord du pays (en Flandre) interdisent tout de même des voitures dans le centre-ville. Il faut surtout dire que le fait d’exercer une activitéphysiquedansleszonesembouteillées est hypertoxique. Les cyclistes, les joggeurs inhalenttoutescesmicroparticulesémisespar lesvéhiculesdiesel. Faut-ilprivilégierleportd’unmasque commedanscertainspaysfortement pollués ? Porter un masque est partiellement efficace. Il ne protège pas complètement parce que ces particules sont très petites. Ce sont des nano particules et elles passent à travers tout. Mais nous avons également observé que les médicaments (antihypertenseurs, statines) prescrits aux patients atteints de maladies vasculaires atténuent les effets toxiques des microparticules. Lemoteurdiesel,unebombe àretardementsanitaire ? Guy Berkenboom CARDIOLOGUE À L’HÔPITAL ÉRASME ACCROÎTRE NOTRE CAPITAL SANTÉ Vitamines, oligo-éléments (fer, cuivre, zinc, etc.), extraits de plantes, oméga 3. Les compléments alimentaires sont de plus en plus consommés en Belgique. À tort ou à raison ? Le complément alimentaire est un supplément concentré en nutriments commercialisé sous forme de capsules,com- primés,ampoules,tisanes,etc.Son rôle le plus connu est de réduire les carences nutritives dans l’alimentation quoti- dienne. Bienplus.Lecomplémentalimentairefavoriseunmeilleur fonctionnement de l’organisme.En effet,il permet de dimi- nuer un certain nombre de facteurs de risque déclencheurs des maladies cardio-vasculaires.« En réduisant par exemple le taux de cholestérol,c’est le risque de développer un acci- dent vasculaire cérébral (AVC) qui est amenuisé indirecte- ment. Certaines vitamines (vitamine C) ou certains oligo- éléments (manganèse par exemple) contribuent à prévenir les risques d’arthrose du genou en favorisant la synthèse du collagène »,expliqueLudovicRondini,docteurennutrition. Effets indésirables Maiscommetoutproduitquidoitêtreingéré,lecomplément alimentaire n’est pas sans effets indésirables. Même si ces effets sont relativement faibles.« Dans la plupart des cas,ils sontliésàlatropforteconsommationduproduit »,précisele docteurRondini. Parfois,le complément alimentaire et le médicament ne font pas bon ménage : « Dans certains cas,il y a des risques d’effetcumulatifaveclesmédicamentsetlapersonnerisque d’être déstabilisée »,prévient le spécialiste.En cas de doute, il est toujours possible de demander l’avis d’un profession- nel de santé formé à la micronutrition. Quoi qu’il en soit, les compléments alimentaires sont nécessaires,car ils per- mettent de « préserver notre capital santé »,diagnostique le docteurRondini.
  • 15. WWW.TOUTSURMASANTE.BE · 15 ACTUALITÉ La tension artérielle, surnommée « tueur silencieux » en raison de l’absence des symptômes, représente la force qui permet de faire circuler le sang dans le corps humain. Elle se décompose en deux valeurs. Achaquecontraction,lecœurpropulse le sang contre les parois des artères sous une pression maximale dite sys- toliqueenlangagemédical.Entredeux contractions, lorsque le cœur est au repos,lapressionredescendetdevient minimaleoudiastolique. Ce sont ces deux valeurs que le médecin étudie lorsqu’il prélève la tension.Cesvaleursseprésententsous forme de deux chiffres. Le chiffre du haut correspond à la pression systo- lique.Quant au chiffre du bas,il repré- sentelatensiondiastolique.Leseuilde normalité à ne pas dépasser est géné- ralementde13/7. Etre bien « armé » On ne compte plus les innovations technologiques pour mesurer sa tension artérielle à domicile. L’au- tomesure est devenue un véritable phénomène de société. Selon une enquête de l’université de Birmin- gham au Royaume-Uni,« jusqu’à 43 % de patients hypertendus recourent à l’automesure ». Une enquête parue en France les années précédentes a dévoiléparexemplequ’unhypertendu surtrois(27 %)étaitenpossessiond’un appareil d’automesure en 2006.Même si l’on ne dispose pas de données com- parables concernant la Belgique, les experts s’accordent à penser qu’une proportion similaire de patients recourt à cette technique. Mais il faut pour cela être bien « armé ».Ceci revient à disposer de tensiomètres fiables. Il existe trois types d’appareils.Les tensiomètres au doigt, au poignet et au bras. Ce dernier étant beaucoup plus fiable. Le médecin utilise bien souventunstéthoscopeetunbrassard. Il écoute les vibrations émises par la pressiondiastoliqueetlapressionsys- tolique. Ces vibrations sont appelées « son de Korotkoff ».Et cette méthode est dite d’auscultation. Seuls les pro- fessionnels de la santé compétents peuvent recourir à cette méthode. En parallèle, il existe également une méthode dite oscillométrique. Elle permet de mesurer les deux pressions et de convertir ce mouvement en don- nées numériques. Les tensiomètres de dernière génération pour prélever sa tension chez soi allient la précision de la méthode d’auscultation et la méthodeoscillométrique. L’automesure peut donc constituer une aide précieuse pour le médecin. Son intérêt est médicalement prouvé. Elle a comme avantage que le patient participe à sa prise en charge médi- cale en dehors des consultations. La fréquence de la prise de tension à domicile dépend de l’indication et de l’objectif des mesures tel que défini par le médecin traitant.Pour éviter le manque de fiabilité de l’automesure il est préférable de prendre sa tension lorsque l’on est bien assis et détendu au calme,depuis au moins 5 minutes. Ilfautéviterd’êtredansunmomentde stressoudecontrariété. Par contre, le tensiomètre utilisé doit être correctement entretenu et régulièrement contrôlé (au moins une fois tous les deux ans) par un profes- sionnel de la santé.Le patient doit être initié à une phase d’apprentissage sur le choix de l’appareil et sur les proto- coles de mesure pour ne pas biaiser les résultats. Latensionartérielleestleprincipalfacteurderisqueassociéauxmaladiescardio-vasculaires. Lesenjeuxsonttelsqu’ils’agitd’unproblèmedesantépublique.Il existe aujourd’hui des tensiomètres de plus en plus innovants.Cesappareilsdemesurepermettent demieuxsurveillersatensionàdomicilepourleshypertendus.Letoutsousl’œilbienveillant desonmédecintraitant. CYNTHIA BASHIZI redaction.be@mediaplanet.com Latensionartérielle, ce« tueursilencieux » Pour éviter le manque de fiabilité de l’automesure il est préférable de prendre sa tension lorsque l’on est bien assis et détendu au calme, depuis au moins 5 minutes aide à guérir. Le tensiomètre qui allie la précision de la méthode d‘auscultation et la méthode oscillométrique
  • 16. Fondation Saint-Luc Av. Hippocrate 10, bte 1590 1200 Bruxelles Tél. : 02 764 15 23 fondation-saintluc@uclouvain.be La Fondation Saint-Luc en tant que fondation d’utilité publique est habilitée à recevoir des donations, legs et assurances-vie (à taux réduits). N° de compte: 191-0367771-10 (CBC) IBAN: BE41 1910 3677 7110 - BIC: CREGBEBB Les dons de 401 et plus sont déductibles fiscalement. I www.fondationsaintluc.be I UN GESTE POUR LA VIESOUTENEZ LA RECHERCHE MÉDICALE