2. CLIMATE CHANGE I. De la science à la conscience De la curiosité de tous aux recherches de quelques uns Quand le pouvoir étatique s'en mêle D'une logique de gestion des espaces verts à la prise en compte de la biodiversité II. L'idéologie se lie à l'action Les fondements de la pensée activiste Les premières actions Différents acteurs … Et différents modes d'action III. Renouvellement des formes et limites de l'activisme L'activisme politique L'activisme médiatique L'impasse des activismes "traditionnels" IV. Art, nouvelles technologies et activisme Le militantisme s'empare du web Et de la rue État des lieux de l'activisme autour de Copenhague
3. DE LA SCIENCE A LA CONSCIENCE De la curiosité de tous aux recherches de quelques uns Quand le pouvoir étatique s'en mêle D'une logique de gestion des espaces verts à la prise en compte de la biodiversité
4. DE LA CURIOSITE DE TOUS … … AUX RECHERCHES DE QUELQUES UNS Contexte particulier à une nouvelle approche de la nature environnante : -explorations maritimes -essor des sciences naturelles -première Révolution Industrielle et ses conséquences visibles -re-découverte de la nature par les urbains (création du littoral et des Alpes, par les aménagements du territoire initiés par l’Homme du XIX°s) DE LA SCIENCE A LA CONSCIENCE
5. SCIENTIFIQUES ET EXPLORATEURS : DES PRECURSEURS John Muir Alexandre de Humbolt Charles Darwin DE LA SCIENCE A LA CONSCIENCE
6. PRECURSEURS D’UNE NOUVELLE APPROCHE DE L ’ENVIRONNEMENT -Alexandre de Humbolt(1769-1859) : explorateur et naturaliste allemand. Sa méthode scientifique privilégie les inventaires et classifications d’espèces animales. Il fut le premier à mettre en évidence l’environnement et les organismes, en établissant des liens entre les zones géographiques et la présence de certains végétaux. Ainsi, il est l’un des pères de la biogéographie botanique. -John Muir(1838-1914) : intellectuel, naturaliste « de terrain » et explorateur américain. Inspiré par ses longues promenades quasi mystiques dans les montagnes de la Sierra Nevada, il écrivit nombre d’ouvrages. En 1889, il s’implique dans la sauvegarde de la vallée de Yosemite, en écrivant des articles pour le Century Magazine, afin de faire réagir l’opinion publique. L’année d’après, le Parc National de Yosemite voit le jour. Il fonde le Sierra Club en 1892, fondation visant à mettre en valeur la nature, aux yeux des américains. Muir est considéré comme l’un des pères fondateurs des parcs nationaux et de l’écologie américaine, notamment grâce à ses écrits qui influencent toujours les écologistes. -Charles Darwin(1809-1882) : explorateur et biologiste anglais. Après des années d’explorations, il élabora la thèse de l’évolution des espèces réglée par la sélection naturelle (cf. L’Origine des espèces, 1859), et celle de l’appartenance de l’homme « à l’arbre unique de la vie », c'est-à-dire au monde naturel (cf. La descendance de l’homme, 1871). DE LA SCIENCE A LA CONSCIENCE
7. Ecologie: Termecréé en 1866 par Ernst von Haeckel, naturalisteallemand, est selonlui« la somme de toutes les relations amicalesouantagonistes d’un animal oud’uneplanteavec son milieu organiqueouinorganique, y compris les autres êtresvivants, l’ensemblede toutes les relations complexes considéréespaR Darwin commeles conditions de la lutte pour la vie ». Cette « science de l’habitat », littéralement, étudie les relations réciproques existantes entre un élément, d’autres éléments et leur système, l’écosystème. Tous les écosystèmes s’imbriquent les uns dans les autres, coiffés par la biosphère. DE LA SCIENCE A LA CONSCIENCE
8. QUAND LE POUVOIR ETATIQUE S’EN MÊLE LES PARCS NATIONAUX Cependant, à la même époque, d’abord aux Etats-Unis, puis plus tard en Grande Bretagne et dans son empire colonial, les parcs nationaux naissent. En 1872, la création du parc de Yellowstone, dans le nord-ouest du Wyoming, premier parc national au monde, marque le début de la protection de l’environnement. En effet, l’idée d’allier éducation, protection et parc naturel apparaît alors. Après sa création, nombre d’autres parcs, régis par les gouvernements sont mis en place. En Europe, et en Suède particulièrement, ce n’est qu’en 1909 que le premier parc national verra le jour. Apparition tardive que l’on doit mettre en parallèle avec la Première Guerre Mondiale qui dévasta le vieux continent et les esprits de ses habitants. En France, ce n’est qu’en 1960 qu’une loi est votée sur les parcs nationaux. La création des parcs nationaux relève d’une logique de « mise sous cloche », de sauvegarde intégrale de la nature dans sa pureté originelle, en d’autres termes.
9. « MISE SOUS CLOCHE » DE LA NATURE Parc National de Yossemite (création en 1890) John Muir Parc National de Yellowstone (création en 1872) DE LA SCIENCE A LA CONSCIENCE
10. En Angleterre, marquée par son essor industriel toujours plus croissant, des débats autour de la chasse, de la pêche et du commerce international des plumes d’oiseaux dans les colonies voient le jour. Face aux pressions des naturalistes et biologistes de l’époque qui dénoncent la mode des collections d’espèces animales et végétales, la Convention pour la préservation des animaux, des oiseaux et des poissons en Afrique est signée en 1900 par six pays à Londres, sous l’égide du premier ministre anglais Lord Salibusby. Cet accord sera le premier à ampleur internationale pour la protection de l’environnement. En 1902, la Convention Internationale de protection des espèces sauvages relative aux oiseaux utiles pour l’agriculture est signée à Paris par neuf pays (Allemagne, Autriche-Hongrie, Espagne, Grèce, Suisse, Luxembourg, Portugal, Suède, Principauté de Monaco). On remarquera ici le caractère purement utilitaire des espèces animales. PREMIERS ACCORDS INTERNATIONAUX …
11. … ET PREMIERES PRISES DE CONSCIENCE Les notions « d’espèces menacées d’extinction », de « réserves naturelles intégrales » et de « parcs naturels » n’apparaîtront qu’avec le Premier Congrès International de protection de la nature en 1923 (Paris) et la Convention relative à la conservation de la faune et de la flore à l'état naturel, adoptée en 1933 à Londres. Il faudra attendre 1948, avec l’apparition de l’Union Internationalepour la conservation de la nature, pour que la communauté internationale s’engage durablement, et d’une même voix dans la protection de l’environnement. L’UICN fut fondée suite à la Conférence Internationale sur la protection de la nature tenue au Palais de Fontainebleau; elle réunit aujourd’hui plus de 1000 gouvernements et ONG, ainsi que 11000 scientifiques et experts issus de 160 pays.
12. D’UNE LOGIQUE DE GESTION DES ESPACES VERTS … … A LA PRISE EN COMPTE DE LA DIVERSITE
13. LES SOMMETS DE LA TERRE Rencontres internationales qui réunissent tous les dix ans les dirigeants mondiaux, dans le cadre des Nations Unies. Le but étant de définir les moyens de stimuler le développement durable au niveau mondial. => Le parc naturel de Yellowstone aux Etats-Unis La Conférence de Stockholm(qui eu lieu du 5 au 16 juin 1972) donna principalement naissance au Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Les questions écologiques sont placées pour la première fois sur l’échelle internationale. Une déclaration de 26 principes et un plan de lutte contre la pollution sont alors adoptés. Le Sommet de Nairobi(qui eu lieu du 10 au 18 mai 1982) fut un échec cuisant pour les défenseurs de la nature : le contexte de la guerre froide et le total désintérêt de R. Reagan en furent les principales causes. Pourtant, la Charte Mondiale de la Nature est adoptée par l’Assemblée des Nations Unies en octobre de la même année.
14. Le Sommet de Rio de Janeiro ou la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (qui eu lieu du 3 au 14 juin 1992) est considéré comme une réussite en la matière, puisque plus d’une centaine de chefs d’Etats et de gouvernements y étaient présents. Ce sommet aboutira à la signature de la Déclaration de Rio qui fixe de nouvelles lignes directrices pour la gestion et la sauvegarde de la planète, et qui détermine de nouveaux droits et devoirs des gouvernements vis-à-vis de l’environnement. Cependant, elle reconnaît la souveraineté des États à « exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et de développement », elle n’est pas contraignante pour les signataires. Sommet de Johannesburgou Sommet Mondial sur le Développement Durable(SMDD) (qui eu lieu du 26 août au 4 septembre 2002) avait pour objectif de faire réitérer le plan de Rio par les Etats présents. Ce sommet fut accès sur le développement durable et sur des partenariats Nord/Sud notamment. Il permit aussi de démontrer que la guerre contre le terrorisme n’est pas le seul enjeu planétaire. D’autres sommets et conventions internationales eurent lieu, parmi lesquels on peut bien-sûr citer la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, dans lequel le Protocole de Kyoto rentre.
15. DE LA SCIENCE A LA CONSCIENCE A travers ce bref panorama historique des approches de l’environnement, nous avons pu constater le rôle incontestable que les scientifiques ont joué sur la prise de conscience des pouvoirs publics concernant notre planète Terre. Nous sommes passés de l’idée de l’homme comme maître de son environnement, ayant ainsi tous les pouvoirs sur celui-ci, et pouvant le modifier à volonté suivant ses « besoins » à une conception plus consciente des enjeux planétaires. En d’autres termes, la vision de la nature est passée d’une échelle locale à une autre plus globale. Ce phénomène n’est pas propre à l’écologie, et à la représentation de l’environnement, il touche plus généralement tous les domaines de pensée et de réflexion, propre à l’espèce humaine. Ainsi, les biologistes, naturalistes et les explorateurs ont influencé les instances étatiques et les ont amené à véritable prise de conscience des enjeux écologiques. De la même manière, l’approche scientifique de la nature à amener le grand public à se former une certaine idéologie vis-à-vis de leur milieu environnant.
17. DEFINITION Activisme :engagement politique privilégiant l'action directe. C'est à dire en agissant soi-même de façon à peser directement sur un problème auquel on peut être confronté, sans avoir besoin pour cela de faire appel à un intermédiaire politique ou institutionnel. L'activisme place la conscience morale au dessus de la loi officielle. LES FONDEMENTS DE LA PENSEE ACTIVISTE
32. prise de conscience du public sur les problèmes liés aux pesticides et à la pollution de l'environnement
33. référence mondiale pour le mouvement environnementaliste.On peut également citer le journaliste Pierre Fournier (HaraKiri, Charlie Hebdo) qui va lancer une impulsion écologiste en France par le biais de la presse. LES FONDEMENTS DE LA PENSEE ACTIVISTE
34. Plus largement, c'est avec la pensée contestataire globale née à la fin des années 60 en réaction à certaines politiques gouvernementales que s'est développé l'activisme. Les individus ne reconnaissant pas la légitimité des mesures mises en place par l'état tentent alors d'agir par eux-mêmes. Touché par cette vague contestataire l'écologisme commence à devenir plus qu'une simple protection de l'environnement. LES FONDEMENTS DE LA PENSEE ACTIVISTE
35. Même si l'on peut trouver des mouvements sociaux en faveur de l'environnement dès 1720 en Inde, lorsque des centaines de villageois ont empêché les soldats du maharaja de Jodhpur de détruire des arbres, les premières vraies formes d'activisme apparaissent dans les années 1970 dans un contexte social et économique litigieux. Le lancement des programmes nucléaires suite au premier choc pétrolier provoque des critiques de la part des associations de défense de la nature, des scientifiques, des citoyens inquiets et de la presse militante. Le mouvement anti nucléaire sera le fer de lance des écologistes. PREMIERES ACTIONS
36.
37. Manifestation contre la création d'une station de ski dans le parc national de la Vanoise.
39. Première manifestation contre le nucléaire à Fessenheim (1300 pers) et marche pacifiste de Bugey (15 000 pers) suite à un appel à manifester lancé dans Charlie Hebdo par le journaliste Pierre Fournier.
40. Première manifestation mondiale organisée par l'association Les Amis de la Terre créée en 1969, qui mène des actions de plaidoyer auprès des décideurs économiques et politiques et sensibilise le grand public sur les problématiques environnementales.
41. L'organisation Greenpeace nait à Vancouver après qu'un groupe de treize militants pacifistes et écologistes embarquent à bord d'un vieux chalutier, le Phyllis Cormack, pour empêcher les essais nucléaires américains sur le site d' Amchitka en Alaska.PREMIERES ACTIONS
42.
43. Occupation du chantier de la centrale nucléaire de Whyll (Allemagne) par 25 000 militants pendant 8 mois..
47. Manifestation à CreysMalville contre le nucléaire qui est sévèrement réprimée : un mort et une dizaine de blessés. (l'activisme s'accompagne de violences)PREMIERES ACTIONS
48.
49. De nouvellesmanières de manifester se mettent en place comme les manifestations pour contester l'avancementurbainou encore les sit-in, les blocages, les marches pacifistes...
50. De nouveaux groupesd'activistesécologistes, dépités par les grandesorganisationsenvironnementalistes et qui tententd'agir en trouvant de nouveaux moyensd'action. (Earth Firstcréé en 1980 qui prônel'actionradicaledans la défense de Mère la Terre.)PREMIERES ACTIONS
60. en groupe : au sein - d'associationsmilitantes (Les amis de la Terre, Greenpeace.) - de mouvementsécologistes - de cerclesd'expertsfaisantappel à des chercheurs (Club de Rome). ANALYSE DE L'ACTIVISME
61.
62. Les scientifiques : conscients des problèmes environnementaux, tentent de faire pression pour changer les choses.
63. Les militants des luttes spécifiques : issus de mai 68, groupe constitué de pacifistes, antimilitaristes, antinucléaire et tiers mondistes.
65. Les pratiquants de techniques alternatives : ont intégrés le concept de décroissance (agriculture bio, médecines douces, transports non motorisés, vie en communauté...)
73. Moyens de résistance individuels par des actions publiques qui visent à déstabiliser ou faire pression sur une autorité, soit par l'utilisation de la non violence ou alors de manière plus radicale.ANALYSE DE L'ACTIVISME
74.
75. Par propagande : distribution de tracts, utilisation des moyens de diffusion (journaux, radio, vidéo), collage ou bombage, boycott...
76. Par Interposition physique : manifestation, sitt in, occupation de locaux, blocage, bouclier humain, sabotage...ANALYSE DE L'ACTIVISME
77. Si les différentesformesd'activismeque nous avonspudétaillersemblentlierdéfinitivementl'action de terrain à la diffusion des idéesécologistes, ces premières manifestations démontrentviteleurslimites. D'abordsurleur zone d'influence : à grandemajorité locales, ellesmettent en relief les enjeux d'un territoire, d'un groupe, et se donnent pour principal objectif de répondre à uneurgencepratique. Ensuite, bienqu'ellesutilisent le relaimédiatique pour légitimerleurinvestissement, les actions de terrains ne fondent pas leurefficacitésurleuréchelle de médiatisation.,
78. En cesensellesjouentdavantage le rôle de référentcommundans la constitution du rapport de force politique quant à la question écologique. Ellessontl'évènementfocalisateur qui permet aux différentes parties de prendre position quant à un problèmedonné. Malheureusement, structurer le débat public est un processuslimitédans le temps. Dansunesphèremédiatiquesaturéed'occurrences, qui peutrendreobsolèteune affaire aussivitequ'ellel'aconstitué, l'activisme de terrain performe certes l'idéologieécologiste à un moment donné, sur un terrain donné, maiss'avèrepeuefficace à produireuneprise de conscience à grandeéchelle, et donc, de l'actiond'envergure. RENOUVELLEMENT DES FORMES ET LIMITES DE L ’ACTIVISME
79. Sensibiliser un public à l'écologie, c'estavant-tout déclencher en luiuneprise de conscience assezpertinente pour qu'ildécide de s'engager, pour qu'ildécide de deveniracteur des idées du mouvement. Vientalors pour ceux qui souhaitentl'avènement des idéesécologistes en tantqueprinciped'action collective, la nécessitéd'évoluerversuneautreformed'activisme. Il fautquel'action des militants migre du statut de référentmédiatique à celui de partie constitutive du rapport de force public. RENOUVELLEMENT DES FORMES ET LIMITES DE L ’ACTIVISME
80. RENOUVELLEMENT DES FORMES ET LIMITES DE L ’ACTIVISME L'activisme politique: vers le militantisme, précis de terminologie L'activisme médiatique L'impasse des activismes « traditionnels »
81. L‘ACTIVISME POLITIQUE : VERS UN MILITANTISME, PRECIS DE TERMINOLOGIE En 1974, deux structures activistesnationales (Les Amis De La Terre et Pollution-Non) proposent à René Dumont, environnementalistereconnu, de représenter les idéesécologistesdansl'électionprésidentielle de 1974. L'homme, danssestravaux, croisent les disciplines pour finalementanticiper le concept de mondialisation et les effetsnéfastes de celle-cidans le rapport de l'Homme à la Nature. Aussijustifie-t-ilsa candidature ainsi : René Dumont RENOUVELLEMENT DES FORMES ET LIMITES DE L ’ACTIVISME
82. « Ce qui amène actuellement la destruction des écosystèmes, c'est la recherche du profit posée en loi de développement. La recherche du profit implique une constante augmentation de la production, l'essentiel de cette production n'étant pas d'être utile aux Hommes mais de dégager des surplus, des plus-values, des profits dans le système capitaliste. Par conséquent, l'écologie doit chercher une structure économique – et donc politique – différente de l'actuelle. » René Dumont, CitédansL'écologie, La PolitiqueAutrement; Brendan PRENDIVILLE; L'Harmattan, 1993 L‘ACTIVISME POLITIQUE : VERS UN MILITANTISME, PRECIS DE TERMINOLOGIE
83. Le partipolitiqueécologique à sesorigines propose donc aux citoyensconscients de déchargerleurcapacitéd'action à des représentantsélus qui performeront les idéesécologistesdans la modification du systèmed'organisationpolitique et économique du pays. L'activismeenvisagécommetel se définitdonccomme un mouvementdémocratique qui agira par un bouleversement structurelprofond et collectif. VERS LE MILITANTISME Il est nécessaire de réfléchir ici au mode d'action écologiste qu'initient les premiers partis politiques de cette mouvance. Déléguer sa responsabilité d'acteur auprès de représentants élus situe les actions dans la sphère démocratique et non plus publique. Aussi parlera-t-on d'action militante pour distinguer l'activisme qui constitue notre objet d'étude de l'interventionnisme indirect par lequel les figures politiques proposent d'influer sur la question environnementale.
85. On constatedoncque la solution politiqueproposée pour revitaliserl'activisme sort rapidement des cadres de ce dernier. En outre, l'histoire des partisécologistesdémarre par des scores électorauxtrèstrèsfaibles. Comment expliquerl'échec de l'actionmilitantepolitique à obtenir le soutien de la majorité, échec qui nous pousse à constaterl'inefficacité du modèlequ'elle propose? L‘ACTIVISME POLITIQUE : VERS UN MILITANTISME, PRECIS DE TERMINOLOGIE
86. D'abord parce que, si comme nous l'avons vu plus haut, le poids du monde scientifique a réussi à crédibiliser l'idée selon laquelle il convient de respecter l'environnement en vertu d'un ordre naturel essentiel à notre survie, l'opinion publique n'a pas encore admis la relation entre nos modes d'organisation politique et l'impact environnemental qu'ils causent. Pourtant, ces idées que l'on qualifiera plus tard d'alter-mondialistes sont déjà présentes en substance dès la première candidature écologiste de René Dumont. Les citoyens auxquels on demande d'agir par le suffrage ne comprennent pas encore bien en quoi l'écologie, les nouvelles technologies et la politique sont liés. De plus, ce penchant alternatif confine logiquement les partis écologistes à n'utiliser les procédés de communication de masse, emblématiques du système anti-environnemental qu'ils dénoncent, qu'avec parcimonie. Ainsi leur présence médiatique se limite souvent à l'utilisation des espaces d'affichages prévus pour les élections : leur zone d'influence s'en trouve donc logiquement diminuée. L‘ACTIVISME POLITIQUE : VERS UN MILITANTISME, PRECIS DE TERMINOLOGIE
87. On observe pourtantuneconstante progression de leurs scores depuis les années 1970 jusqu'auxannées 1990, signequ'unepartie de l'opinionpubliqueadmetmaintenant la relation entre modes de vie et environnement. Maisalors de quelleformed'activismeprovientcette nouvelle prise de conscience plus générale et plus apte à produire des acteurs du mouvementécologiste? C'esticiqu'ilconvientd'étudiercequel'onpeutappelerle "modèle Green-Peace" L‘ACTIVISME POLITIQUE : VERS UN MILITANTISME, PRECIS DE TERMINOLOGIE
88. L‘ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE L'association né en 1971 sous l'impulsion d'une action qui apparaît encore aujourd'hui comme un manifeste du mode d'action que GreenPeace invente puis diffuse depuis maintenant plus de trente ans. Treize militants américains se rendent, à bord d'un vieux chalutier, sur la zone d'essai nucléaire de l'armée des Etats-Unis à Amchitka en Alaska, rendant impossible les tirs sans engranger de pertes humaines. Une poignée d'activistes qui remettent en cause les activités de la plus grande armée du monde ne tardent pas à attirer l'attention des médias de toute la planète. Jusqu'ici rien de nouveau par rapport aux premières formes d'activisme de terrain dont nous avons parlé précédemment. L'action focalise l'attention générale sur un problème environnemental local et se place en position de référent commun à la constitution d'un rapport de force public. RENOUVELLEMENT DES FORMES ET LIMITES DE L ’ACTIVISME
89. Cependant, GreenPeaceprofite de satoute nouvelle notoriété et lance trèstôtunecampagne de récolte de dons, destinée à financer d'autresprojets de ce type. Pendant 8 ans, le mouvementrépètece genre d'actionssurdifférents terrains qui onttous en commun de soulever des enjeuxécologiquesinternationaux, danslesquelssontimpliqués des acteurspolitiques et économiquesd'envergure – Etats, firmes multi-nationales etc... –. Habile à la communication médiatique de masse, l'organisationreçoit le soutien de nombreuxdonateursprivés et intensifiesesrécoltes de fondsauprès des particuliers. L ’ACTIVISME MEDIATIQUE
90. Elle utilisecepécule pour se structurersymboliquement et matériellement, et regroupesesdifférentsbureaux au sein de GreenPeace International dès 1979. Dèslors, elleacquiert le statutd'Organisation Non-Gouvernementale et par la-même un droit de parole et d'ingérencedans le débat public environnemental. Pour gagner en notoriété, et donc en puissance économique et politique, le mouvementn'ajamaiscesséd'utiliser le mêmeprocédé. Les militants associent le principe de non-violence à des actions spectaculaires – mêlant art, performance et mise en scène – dontilsdiffusent des traces photos et vidéos à travers un gigantesque réseau de contacts médiatiques international tissé au fil du temps. L ’ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE
91. Les militants ont recouvert cet hôtel en construction sur la côte d'un parc naturel espagnol pour dénoncer l'illégalité du permis de construire. L ’ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE
92. Statut du Christ à Rio De Janeiro Les activistes étendent une immense banderole à l'ouverture de la Convention Internationale sur la Biodiversité. L ’ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE
93. La tour Eiffel comme support pour les activistes Projection vidéo sur le wagon d'un convoi de déchets nucléaires à Cherbourg L ’ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE
94. Poser nus sur un glacier pour GreenPeace Lutte contre la déforestation en Indonésie L ’ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE
95. LA RECOLTE DE DONS : levier de l'action de Greenpeace En amont, GreenPeace se constitueuneéquipe de lobbying composée de communicants, de scientifiquesoud'avocats, qui se charge de relayer les revendications au niveauinstitutionnel. Enfinl'organisationimpliquesesspectateursdans le processus en leurproposantd'agir, la plupart du temps sousforme de dons ou par du bénévolat. Elle constitueainsi un public politique, entendu en tantquecollectifmobilisé pour intervenirdansune affaire qui le toucheindirectement.
96. En amont, GreenPeace se constitueuneéquipe de lobbying composée de communicants, de scientifiquesoud'avocats, qui se charge de relayer les revendications au niveauinstitutionnel. Enfinl'organisationimpliquesesspectateursdans le processus en leurproposantd'agir, la plupart du temps sousforme de dons ou par du bénévolat. Elle constitueainsi un public politique, entendu en tantquecollectifmobilisé pour intervenirdansune affaire qui le toucheindirectement. L ’ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE
97. « Bon nombred’actions Greenpeace sontspectaculaires. Nos militants s’engagent corps et âme pour l’environnement. Dansce cadre, nous partons pour le lieu du délitenvironnemental. Qu’ils’agisse d’un transport de déchetsradioactifsoud’uneforêttropicaleréduite en cendres. Nous montrons au monde ce qui se passegrâce à nos photos et à nosvidéos. » « Sans lobby, les actions n’ont pas véritablement de sens.C’estfantastique de voiruneentreprise modifier son comportement après que nous avonssuspenduune banderole géante à son toitou après quenossympathisantsluiont fait parvenir des milliersd’e-mails. » http://www.greenpeace.org/belgium/fr/qui-sommes-nous/methodes/ L ’ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE
98. Le modèled'activismeque propose GreenPeacesembledoncdépasser les difficultés et les limites des premiers modèles. Il associe actions locales et revendicationsinternationales et permet à l'organisation de comptercommepartie constitutive du rapport de force politique, tout en publicisant la question écologiquedans la sphèrepublique. Par le choix de sescibles, cetteformed'activismeparticipeaussi à lier mode de vie industriel et impact environnementaldans la conscience commune. L ’ACTIVISME MEDIATIQUE : LE MODELE GREENPEACE
99. L‘IMPASSE DES ACTIVISMES «TRADITIONNELS » Après plus de 30 ans de pratique, l'activisme réinventé de GreenPeace semble pourtant lui aussi montrer ses limites. La fréquence des actions de terrains et la déclinaison répétitive de plusieurs type de spectacles – arraisonnage de pétroliers ou de baleiniers; banderoles déployées sur des monuments emblématiques etc... – ont conduit à un essoufflement de la force médiatique de l'organisation. L'art et les nouvelles technologies ont ca en communqu'ilsentretiennentune relation plus intuitive, plus personnel à leursspectateursquel'actionpolitiqueoumédiatique. Acter par leurbiaissembledoncconstituerune alternative efficace aux modèlesactivistesmédiatique.
100.
101. De nouvelles formes d'expressions naissent de l'utilisation particulière qui est faite de l'outil internet.
102. De nouvelles modalités d'organisation des actions mises en place directement sur la toile.
103. La mise en œuvre de la créativité et du sens ludique dans l'espace public.CLIMATE CHANGE
104. L'autoproduction d'information et de communication sont caractéristiques du web activisme. Les forums, les blogs, et la large diffusion d'internet appellent à des réactions rapides, voir immédiates et quasiment incontrôlables. De fait, l'internaute peut produire, diffuser, partager, régir, interagir. Parfois même, l'activiste devient hacktiviste : mi-activistes, mi-pirates, leurs actions se traduit par des détournements (comme les faux-sites des Yes Men), des piratages, ou des actions comme TwitterStorms. Au nom de la désobéissance civique et/ou de la liberté d'information et d'expression, ces hackers prônent une éthique de l'égalité et du partage, exposée dans le Manifeste des Hackers. L’ACTIVISME S’EMPARE DU WEB
105.
106. Fuck For Forest associe pornographie et défense de l’environnement. Tommy et Léona, créateurs de ce premier site porno/écolo, proposent aux internautes de verser 15 euros de cotisation mensuelle pour visionner des clips pornographiques réalisés par Tommy, Léona et leurs activistes, afin de lutter contre la déforestation de la forêt amazonienne.Reportage d'arte sur ce sujet : http://www.dailymotion.com/video/k1m5NM2nUXXKVAJ1ew?start=495. L’ACTIVISME S’EMPARE DU WEB
107.
108. Les pétitions qui circulent sur la toile sont en grand nombre, offrant la possibilité aux individus la possibilité de revendiquer quelque chose sans faire parti d'une organisation, même si le principe d'une pétition reste de se constituer en un groupe diasporique afin d'acquérir une légitimité, et donc de faire valoir sa revendication.L’ACTIVISME S’EMPARE DU WEB
109. LA REVENDICATION PAR L’IMAGE Le format vidéo est pour chaque individu la possibilité d' « agir individuellement ». Le développement de cette forme créative d'activisme est rendu possible par le développement et la diffusion de masse de nouvelles technologies. Différentes modalités : Remix d' images ou de vidéos préexistantes Prises d'images (téléphones, caméras, etc) Création d' images (courts métrages d'animation) Objectifs : volonté de montrer, de faire prendre conscience (conscience qui aujourd'hui semble être acquise) volonté de dénoncer, de revendiquer. L'individu devient acteur par le biais de l'utilisation qu'il fait d'un outil, à sa création peut-être attribué la capacité d'un contre pouvoir médiatique. L’ACTIVISME S’EMPARE DU WEB
110. LA REVENDICATION PAR L’IMAGE vidéos amateurs qui réutilisent des images préexistantes - travail principalement sur le montage - volonté d'attribuer un nouveau sens à ces images par l'appropriation - objectif : dénoncer la passivité des gouvernements ou « expliquer la menace réelle que le réchauffement climatique représente » Exemple de la vidéo Réchauffement Climatique : http://www.youtube.com/watch?v=TLT0ba-ekXk&feature=related.Vidéo réalisée et postée sur You tube en août 2007 par antho86 : « A travers cette vidéo, vous découvrirez les menaces que pèse ce réchauffement sur l'ensemble de la planète. Les énergies renouvelables et non polluantes restent la seule solution pour préserver notre environnement. Il nous reste à peine 10 ans pour réagir ». Elle a été vue 22 927 fois sur ce site : à partir de l'action d'un individu, la diffusion des conséquences du réchauffement climatique, dont il tient les humains responsables, s'opère, le message passe, les récepteurs réagissent, plus ou moins bien, sous forme de « commentaires », un débat a donc été ouvert par cette action individuelle. L’ACTIVISME S’EMPARE DU WEB
111. LA REVENDICATION PAR L’IMAGE Court métrage d'animation : l'art au service de la revendication. NeglectedSky, vu plus de 241 500 fois, réalisé et produit par John Cooney, nous montre qu'un petit effort, un petit rien, peut retourner le processus du réchauffement climatique http://www.youtube.com/watch?v=I9tCenQh3Rw&feature=related. On y observe très clairement la manière dont la créativité est mise en œuvre pour faire passer un massage, celui du Do It Yourself. L’ACTIVISME S’EMPARE DU WEB
112. LA REVENDICATION PAR L’IMAGE vidéos par les organisations militantes : un sens de la dérision. L'exemple deClimateCircus, site lancé par les Verts européeens le 27 octobre 2009, un mois avant le sommet de Copenhague, met en scène, sous un mode ludique et amusant, les dirigeant, réunis sous un joli chapiteau rouge. Expression caricaturée de la manière dont les leaders actuels traitent des questions climatiques : le Cirque du Climat! Ces activistes attaquent l'image, la communication, dans le but de décridibiliser. http://climatecircus.com/ L’ACTIVISME S’EMPARE DU WEB
118. La centralité des organisations remplacée par des réseaux.DANS LA RUE
119. L’ESPACE PUBLIC COMME TERRAIN DE JEU Le défi des imaginaires subversifs : créer de nouvelles formes de lutte. (exemple) : Le Clan du Néon propose à chacun d'éteindre les néons restés allumés la nuit alors que les commerces sont fermés. DANS LA RUE
120. L’ESPACE PUBLIC COMME TERRAIN DE JEU Nuage Vert est un projet d'art urbain éphémère, dont le principe est de projeter un faisceau laser qui dessine le contour du nuage de fumée s'échappant d'un incinérateur de déchets. La taille du nuage devient donc l'illustration, en temps réel, de la qualité du tri fait par les habitants. En plus de la dimension esthétique et interactive (le spectateur devient acteur) du projet, la volonté d'ouvrir un débat critique du public, ainsi que de rassembler différents acteurs de terrain. L'œuvre d'art au service d'une cause, la participation de l'artiste à la transformation du monde. DANS LA RUE
121. L’ESPACE PUBLIC COMME TERRAIN DE JEU La Guerilla jardinière est un jardinage politique, une forme d'action directe non-violente. Les activistes occupent un bout de terre abandonnée, qui ne leur appartient pas, pour y faire pousser des légumes, des plantes, des fleurs, afin d'interpeller les pouvoirs publics sur leur utilisation. DANS LA RUE
122. L’ESPACE PUBLIC COMME TERRAIN DE JEU Le grand retour du happening Une action évolutive, qui laisse la possibilité aux réactions des spectateurs pouvant interagir sur l'action en cours. Happening pour l'abolition de l'exploitation animale, organisé par des Végans dans le jardin des Halles, à Paris (mai 2006). Happening sur le dérèglement climatique, Nantes. DANS LA RUE
123. L’ESPACE PUBLIC COMME TERRAIN DE JEU Le clown activisme La CIRCA (Armée Clandestine des Clowns Insurgés et Rebelles), la BAC (Brigade Activiste des Clowns), ou encore Greenpitre. Leur maître mot : la dérision; ils unissent la pitrerie à l'action directe non-violente. Dimension participative. La médiatisation par l'originalité. Greenpitre. La Brigade des Clowns le 14 juillet 2007, à Paris. DANS LA RUE
124. L’ESPACE PUBLIC COMME TERRAIN DE JEU L'activisme fait appel a une véritable créativité dans l'action (spectacle, l'humour, etc): mise en scène de leurs revendications par des actions « souriantes » qui traduit leur capacité à amener la participation, ainsi qu'à transmettre un message positif auprès de l'opinion publique, qu'ils soient passant ou spectateur de télévision. DANS LA RUE
125. Il ne s'agit plus d'informer, mais d'agir. Des projets en amont, avec l’ensemble des flash mob (mobilisations éclaires) organisés par 350.org, que pendant, avec l’ensemble de la campagne tcktcktck.org, entre autres. ETAT DES LIEUX. L ’ACTIVISME AUTOUR DE COPENHAGUE
126. Explosion de l'information autour du sommet de Copenhague sur le changement climatique : entre medias officiel, médias alternatifs et informations des web activistes. Tous les outils mis en action : partage d’information, échange de liens, mais aussi live-chat et streaming. Les photos et les vidéos diffusées se multiplient, les activistes veulent montrer ce qu'il se passe, diffuser l'événement et ses à côtés. COPENHAGUE
127. Une coordination sans pareille entre les ONG internationales. - Climate Action Network (alliance préexistante) : regroupe 430 ONG environnementales dans le monde, principal interlocuteur des gouvernements dans les négociations autour du climat. - Climate Justice Now, alliance mondiale de 160 organisations qui considère que « nous ne pourrons pas stopper les changements climatiques si nous ne changeons pas l’économie néolibérale et axée sur les corporations qui nous empêche de réaliser des sociétés viables » (Poznan – 12 déc 2008). - Les Nations Unies ont aussi lancé la campagne « Seal the deal » (Scellons l’accord) qui invite les internautes à signer leur e-pétition qui a pour objectif d’interpeller les politiciens pour obtenir un accord mondial complet sur le climat. A cette occasion, 6 personnalités participent à un clip vidéo pour faire part de leur engagement à cette campagne. COPENHAGUE
128. - L’ultimatum climatique : 11 ONG écologistes, humanitaires et urgentistes. Présente sur place, l'organisation a aussi diffusée un appel et une vidéo. COPENHAGUE
129. LES ACTIONS SUR PLACE... Présence en masse des mouvements sociaux et des ONG. La grande manifestation du 12 décembre : mise en œuvre de l'autogestion, de la possibilité d'une portée internationale et du fonctionnent en réseaux. Le cas du "bike bloc", par le collectif artistique "laboratoire d’imagination insurrectionnelle". COPENHAGUE
130. … ET AILLEURS. Des centaines d'actions ont eu lieu à travers le monde. Happening strip-tease à Bruxelles le 7 décembre 2009, pour interpeller les passants ainsi que les médias sur « le changement climatique causé par notre système productiviste ». A deux jours du lancement du sommet de l'ONU pour le climat à Copenhague, trente associations environnementales appelaient à faire du bruit pour interpeller les «dirigeants de la planète ». A l'appel de plusieurs ONG environnementales, les citoyens étaient invités à faire du bruit pour le climat. Des rassemblements musicaux ont eu lieu un peu partout, en France et à l'étranger. COPENHAGUE
147. Aurousseau RenaudCailliau LouisDelaere CloéRousselin ElodieEtudiants en L3 Arts et Culture spé. ICM CLIMATE CHANGE : DE COPENHAGUE AUX SOURCES DE L ’ECOLOGIE Nouvelles formes d’échanges culturels Laurence Allard Université Charles de Gaulle – Lille 3 Année universitaire 2009-2010