1. Chronique de quelques pérégrinations
d'un retraité, retraitant, contemplatif et attentif aux
couleurs, aux rumeurs, aux odeurs, aux humeurs,
aux saveurs, aux valeurs, aux leurres, aux fleurs et
aux cœurs qui se manifestent dans le monde
phénoménal toujours aussi contemporain et qui n'
en arrête pas de susciter, de solliciter nos intentions.
D'équinoxe de printemps en solstice d'été, calhin !
cahâne ! de ci ! de là ! je chemine doucement et
gaillardement en m'appliquant à faire de mon
mieux. Par ces jours de froideur et de pluie, c'est
au coin d'un feu que j'ouvrage à cette missive.
Elle vous est adressée personnellement à chacune
et à chacun d'entre vous qui faites partie de mon
« faisceau social », comme autant d'étoiles de ma
voute céleste où, comme pour nous tous, certaines
s'éteignent, d'autres apparaissent, toutes restent.
« ce n'est rien qu'un peu de miel mais dans mon
âme il brûle encor' à la manièr' d'un grand
soleil. » comme chantait Georges
2. Juste avant l'équinoxe, avec six complices
nous avons partagé un jeûn'age de sept jours
tranquilles et vivifiants, avec re-cueillements
et balades lumineuses.
C'était le ménage de printemps:
Sobriété joyeuse et allante...
aussi vers un nouvel épisode l'an prochain !!.
Juste après, c'était le départ pour une ball'âne
de vingt six jours avec le régime des cinq sans
pour le bien être des cinq sens, avec quelques
belles exceptions pour confirmer la règle.
Les chemins du Périgord-Limousin offrent de
fort beaux sites pour des bivouacs de charme à
l'ambiance sauvage avec les chants d'oiseaux,
les clairs de lune entre d'immenses nuages
bleu-nuit, les fraiches brumes du matin, les
herbes sauvages et nourricières et de « bons
petits coins pour la planète. »
3. Dans le pas de l'âne, sorte d'éloge de la
lenteur et de la constance, dans les
campagnes avec leurs formes et leurs vides,
nous avons vécu de précieuses rencontres
avec toutes les sortes d'âmes qui peuplent un
pays et ses paysages avec leurs esprits
édifiés et édifiants.
Grand merci à Philémon de m'avoir offert la
liberté suspensive de mes fardeaux matériels
et immatériels, et sa zân'compagnie avec son
paisible bon sens de la voie du milieu.
Merci à lui d'avoir partagé, en prenant le
temps par tous les temps, les ravissements
du cheminement sans but ni raison. Sans
doute, étaient présentes à l'esprit quelques
inspirations venues d'écrits d'Anne:
4. « On ne peut bien communiquer avec ses
semblables qu’à condition d’être soi-même
bien relié à son propre centre vital. Et pour
moi, c’est dans la présence silencieuse avec
la nature, belle et rebelle, que je retrouve le
mieux cette source intérieure d'énergie,
fraiche et vivifiante.»
Merci à la dizaine de personnes qui
occasionnellement et aimablement nous ont
accompagné, à ceux qui nous ont accueilli
pour un bout de prés, pour le prêt d'outils
précieux, pour quelques récipients d'eau, un
branchement électrique, un coin de chaud et
de sec.......dans les tumultes du printemps,
bien loin « des cieux imbéciles où jamais il ne
pleut. » comme chantait Georges.
Autant de leçons d'humidité, d'humilité, de
fluidité, de fraicheur, de force et de confiance
en la magie de la nature, aux aléas du temps
et au génie expérimental des Hommes (du
feu au gps!!).
5. Malgré plusieurs talentueux enseignant(e)s d'harmonica, Philémon n'a pas réussi à en jouer
en retrouvant F&PY ses habituels compagnons à qui je pensais, bêtement présomptueux, faire
la surprise d'un âne devenu savant. Merci de m'avoir fait confiance en me confiant Philémon.
6. Toujours digne Philémon : « maître zân »,
droit sous ses oreilles, bien dans ses sabots, le
regard net et profond, laissant à prendre du
bonheur au près de l'âne et à comprendre
que la parole ne lui manque pas pour penser
avec Henry : « chaque matin l'avenir est
plus jeune que jamais.»
Et même pour se dire « après la ball'ane de
printemps... !!!
vive la « carav'ânes » d'automne !!?? »
7. Mais quand André Robert chante.........
L'essaim se gonfle et s'abandonne aux
caresses du printemps
Et dans la ruche, tourbillonnent, prêtes à
prendre leur élan
bzzi !.....bzzi !....bzzzi !....lez'abeilles.
…...il n'est plus temps de se ball'âner, de
philé mon et merveille. Il faut revenir
auprès des mouches à miel, prêt à
trapper l'essaim avant son départ
chaotique et chantant pour aller fonder
ici ou là, entre ciel et terre, une autre cité
de cire et d'harmonie.
Viendra le temps où le soleil sera de la
partie pour que soit honorée cette
promesse de printemps !!
Tout comme pour les cerisiers en fleurs
et maintenant en fruits vers de probables
régales ?
8. « Le moi de l'abeille »
Du 8 juin au 8 juillet
de l'an 13 du siècle courant,
durant cette lunaison je vous convie à venir
faire salon où l'on cause de la cause du
peuple des abeilles avec un de ses bergers
qui, de son mieux, prend soin de quelques
colonies, avec beaucoup de bonheur.
Mais aussi avec certaines peines causées
par des humanoïdes, qui savent en causer
tant d'autres à beaucoup d'autres êtres.
Est-ce par manque de conscience, de
confiance en ce que pourrait bien inter-être
l'harmonieuse coexistence de tous les
peuples d'êtres sensibles qui naviguent à
bord du vaisseau spatiale « Terre. » ?
9. « Assis au bord de la cité du peuple des
abeilles.»
Durant une petite heure, je vais m'essayer
à la présentation d'une chronique
imaginaire du peuple des abeilles et de leur
cité, aussi à travers les douceurs et les
douleurs de quatre décennies vécues auprès,
et, de, ce peuple premier aux bâtisses de
noble cire.
Il a été et continue d'être un de mes
instructeurs majeurs.
10. « Assis au bord de la cité
du peuple des abeilles
- le connaitre , surtout le reconnaître
- comprendre sa relation avec le grand
tout, dont nous, avec ses messages :
subtils !? Sublimes !? Subliminaux !?
Portons notre regard à la porte
d'envol, et plus si divinité avec la gent
aillée et avec les inconditionnelles
conditions météorologiques :
une visite à visage voilé pour dévoiler
quelques secrets de la cité.
Une bonne occasion d'envisager, de
conforter, d'accepter l'installation d'une
de ces cités chez vous.
11. « Convergences »
Après le salon, nous ferons crêperie pour
de modestes collations et libations,
agrémentées de francs mais paisibles,
joyeux mais sérieux échanges et
convergences sur le vaste et perpétuel
chantier de ravalement, de coloriage
pour entretenir le ravissement à tous les
étages des présents de la vie de chacun.
Venez, avec vos talents, vos élans, les
éclats de vos pouvants-fête, vos sachants-
être, vos sachants-faire, vos pouvants-ne-
rien-faire, vos sachants-dire, vos
pouvants-ne-rien-en-dire et surtout, vos
sachants-et-pouvants-en-rire.
12. « Mais où sont passées
lez'abeilles ?»
Essayons de les suivre dans leurs
innombrables visites des fleurs pour
cueillir de précieux bienfaits de la
nature :
du pollen, du nectar, de la propolis.
Mais aussi de-ci, de-là, caca-hin !!
caca-ha !! faire de chimériques
rencontres malodorantes et malfaisantes.
Ainsi, nous pourrons faire une paire
d'heures de ball'ân'abeilles discursive,
accompagnés d'un ânon tout juste
adopté, en cours de nomination et en
période d' apprivoisement mutuel et
heureux. Mais quel nom pour cet â non ?
Ayons confiance aux humeurs du temps,
aux bonheurs des fleurs et au labeur des
abeilles pour avoir du pollen tout juste
trappé, à savourer.......avec considération.
13. Que dire de l'infinité de types d'habitats
et de logeurs d'abeilles ?
Ceux de hier ?, ceux d'aujourd'hui ?,
Et ceux de demain?
Ceux d'ici ? ceux d'ailleurs ?
Et sur dez abeill ez vous ?
L'on peut espérer, après la fonte tardive
des glaces que le soleil sera de la partie
pour fondre de la noble cire et mouler des
chandelles qui vous seront offertes pour,
éventuellement éclairer vos lanternes, vos
cavernes et vos tavernes.
14. Assis, debout, allongé, marchant,
écoutant, respirant, regardant, aimant,
parlant, osant, jouant, oubliant,
philosophant et trinquant, parfois avec
vous ; depuis que je suis retiré des
affaires courantes et pressantes,
sonnantes et trébuchantes, je me
détends en passant mon temps,
immobile ou mobile, seul ou en
convivialité, à nourrir mon inspiration
d'enseignements vécus, oraux ou écrits.
Je me permets d'en expirer vers vous
quelques bouffées de hasard qui
peuvent être comme de petites bulles
d'air dans l'immensité que nous
respirons en partage.
Thay
15. De John :
« Il est tentant et facile de vivre les yeux fermés,
sans se rendre compte que l'on interprète de
travers tout ce que l'on voit. »
16. D'Albert :
« Les expériences les plus belles
et les plus profondes que puisse
faire l'Homme sont celles des
beautés des mystères de la vie.»
Et ceux de René- Antoine,
Rudolphe et Chögyam (avec prés
de deux siècles d'écart ) :
« Œuvrons pour que le faux
merveilleux attribué aux abeilles,
comme à tant d'autres
manifestations du vivant, laisse
place au merveilleux réel qui a
été si longtemps ignoré.
Ainsi l'avidité, la violence et le
mal entendu laisseront la place à
la beauté et à la bonté
fondamentales qui elles, surtout
participent à la grandeur de la
marche du monde dont l'essentiel
est invisible.»
17. z
De Victor et d'Antoine (avec prés d'un
siècle d'écart):
« Apprécier la compagnie de ces filles de
lumière, chastes buveuses de rosée et
messagères d'amour pour les plantes
c'est surtout porter son attention sur les
beautés des mystères de la vie; dont par
leur dynamisme comme de la mort par
leur silence, elles nous offrent des
harmonies, des rythmes, des présents,
des présences, de la légèreté que l'on ne
perçoit bien qu'avec le cœur.
Ensuite on ne peut que s'interroger et
compatir sur l'Homme, ses fréquents
aveuglements, et les innombrables
battements et emballements de son
intelligence. »
18. De Maurice :
« Arrivé à un certain moment de la
vie, on ressent plus de joie à essayer
de dire les choses qui sonnent juste,
même peu écoutées, qu'à réussir à
dire des choses frappantes, bruyantes
et largement répandues »
19. Convenons avec le poète Georges que
« les morts sont tous de brave type »,
mais quand même qui désignent ces prénoms?
Ils sont, elle est, plus de ce monde mais du
monde des livres. Ainsi, comme tant d'autres,
ils peuvent être présents à nos esprits, comme
quelques infimes parties de la myriade de
poissons qui animent, sans commencement ni
fin, les océans de nos pensées.
Georges Brassens
Anne Lindbergh Henry Thoreau
André Robert Bourvil John Lennon
Maurice Maeterlinck Albert Einstein
René Antoine Réaumur Rudolph Steiner
Chögyam Trungpa Victor Hugo
Antoine Saint Exupéry
20. Ravi que nous soyons encore
ensemble avec « Le boléro de Ravel ».
Vous avez trouvé et pris le temps, qui
file tant, d'être encore présent à la
présente invitation à caractère
privée, mais que je souhaite ne pas
être privée de bon sens.
Vous pouvez transmettre ce
diaporama et venir avec qui bien et
bon vous semble. Ce peut aussi être
l'occasion de rencontrer des gens de
connaissance ou des gens qu'il peut
faire bon connaitre.
Le printemps, ça crée des liens!
Jadis !.....cette invitation vous serait
parvenue par un messager diligenté
par un postier breton, ou à tire d'aile.
21. Hier, encore, par un facteur à pieds, à bicyclette ou en
pétromobile. Aujourd'hui, c'est par la magie des ondes,
elles aussi invisibles et devenues essentielles, et qui
s'échappent du bout de mon doigt et que vous allez voir
apparaître par le bout du vôtre; qui j'espère me
renverra de vos belles et bonnes nouvelles .
Maintenant, dans le tourbillon de vos vies, reste plus
qu'à trouver encore du temps et de le prendre en même
temps qu'un véhicule pour qu'ils vous amènent, au delà
des écrans, jusqu'à mon écrin d' herbes folles.
Toujours mon domicile ! mais qui sait pour combien de
temps encore ? À :« Lavaud » de la commune de
« Lascaux » au code postal « 19130 »
et aux coordonnées gps :Lat : N 45° 21' Long : E 1° 23'
Par le 06 74 86 91 23,
nous pourrons convenir des miel'leurs conditions
récréatives de votre visite, de votre séjour.
Gardez vous bel(le) et bien et bonne route.
A téléphone, à porte, à table et à cœur ouverts, pour de
mon mieux vous être agréable.
A vous de voir si le cœur vous en dit! Bien entendu !
Jean Claude Durand