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VISITE DU STRUTHOF
(Alsace)
Présentation du camp de
concentration de Natzweiler
et de son musée.
Sortie scolaire – mai 2014
Lycée le Grand Chênois
http://www.struthof.fr/fr/accueil/
Le 7 mai 2014 les deux classes de 1ES du lycée le grand Chênois
avaient rendez-vous au petit matin pour un départ en Alsace.
But du voyage : Le camp du Struthof et le mémorial d’Alsace-
Moselle situé à quelques kilomètres (Schirmeck).
Piloté par Mme Bourquin et M. Maillot ce voyage avait pour
objectif de faire percevoir concrètement ce qu’a été le système
concentrationnaire nazi, son horreur, bien sûr, mais aussi
comprendre que ce camp était le maillon d’un système beaucoup
plus vaste de déshumanisation et de guerre d’anéantissement.
La visite du mémorial l’après midi a fait prendre conscience aux
élèves de la spécificité de la politique de nazification en place, puis
comment aujourd’hui, une région française entretient la Mémoire
de la seconde Guerre mondiale et tente de la transmettre aux jeunes
générations.
Découvrez les comptes-rendus
des élèves de 1ES
« En 1940, a lieu l'annexion de l'Alsace-Moselle par le IIIème Reich. On
décide alors l'incorporation de force, donc l'intégration des soldats dans
l'armée. Ceux qui refusent sont alors déportés ou tués.
En 1941, débute la création du camp de Natzwiller-Struthof. Les déportés sont
alors les ouvriers travaillant dans des conditions misérables.
A l’entrée du camp, on remarque un grand portail et autour du lieu
concentrationnaire, des barbelés, et des miradors. Une fois a l’intérieur, nous
observons tout un ensemble de baraquements. Il faut notamment savoir que
les nazis ont fait de ce camp une zone interdite, pour éviter les tentatives de
fuites mais aussi qu'on ne filme pas ou que l'on ne photographie pas.
Le camp possède une administration et donc un travail hiérarchisé. En effet,
le commandant participe aux exécutions et à la comptabilité des effectifs. Les
SS gèrent la vie quotidienne tandis que les gardiens surveillent les
prisonniers. Les tâches sont donc partagées. Les détenus quant à eux ne sont
ni plus ni moins que des animaux, on les appelle des «stucks», des pièces. Ils
ne portent alors plus leurs noms mais un matricule comme le raconte
Eugène MARLOT.
Les déportés sont aussi battus mais ils n'ont plus la force et ne ressentent
plus la douleur. Même la douche est une nouvelle preuve des conditions
exécrables dans lesquelles ils vivent. Ils sont mis a nus, entassés, dans une
douche qui est chauffée par le crématoire, installée dans une pièce à côté.
...Ils sont tels des automates, la mort est devenue banale pour eux.
Les déportés ont aussi diverses activités tel que la réparation de
moteurs d'avions ou encore le travail en carrière pour en extraire le
granit rose.
Les principales catégories de déportation auxquelles ils
appartiennent sont aussi politiques et juifs. Parfois, on peut leur
assimiler le statut NN (Nacht und Nebel), autrement dit en français,
nuit et brouillard qui symbolise bien le déporté, perdu, considéré
comme un être déjà mort, en dehors de toute vie humaine
«normale».
Ces déportés sont d'autant plus différenciés des autres, on a pour
objectif de les faire disparaître le plus rapidement en les maltraitant
et en les nourrissant moins.
Le camp est vraiment l'incarnation de la mort, sous diverses formes
comme les exécutions, les suicides. On y faisait notamment des
essais en chambre à gaz, considéré par les nazis comme expériences
médicales ou scientifiques. On retrouve aussi cette présence mortelle
dans les collections de squelettes des victimes en transférant des
juifs d'Auschwitz vers le KL-Natzwiller.
En conclusion, nous pouvons dire que la vie au camp du Struthof est
l'incarnation d'une part de la déshumanisation humaine comme dans
tous les camps mais aussi une présence mortelle harcelante.
Les déportés
rêvent pourtant
d'espoir, de vie
humaine, comme
le montre le
témoignage
d’Élisabeth
KLEIN. »
Victim Elisabeth
Klein (b. 1901
Vienna, Austria),
murdered at the
Natzweiler-Struthof
LE CAMP NATZWILLER- STRUTHOF
par …
« Le camp Natzwiller-Struthof est un camp de concentration créé par les nazis.
Sa construction commença en 1941 et prit fin en 1942. Ce dernier est situé en Alsace à
Struthof. Les nazis ont créé ce camp de concentration pour emprisonner les
résistants, les prisonniers de guerre et les personnes, soldats ayant refusés
l’incorporation de force comme Andrée BOREL. Cependant, tous n’ont pas refusé
l’incorporation de force et ont été soumis à cette dernière : on les appelle les « malgré 
nous ». Les nazis ont décidé de construire leur camp de concentration sur le site de
Natzwiller-Struthof à cause de la présence d’une carrière de grès rose dans la
montagne vosgienne à proximité. Les nazis et notamment le chef du 3ème
Reich Adolf
Hitler était un grand admirateur de bâtiments et monuments notamment avec son
bâtisseur Albert Speer.
Les déportés au camp du Struthof arrivaient en train. Puis une fois à la gare, ces derniers
traversaient la ville, marchaient par la route pour arriver au camp de concentration en
gravissant la montagne, le camp se trouvait à plus de 800 mètre d’altitude par
rapport à la ville, ils montaient, peu importe les conditions (pluie, neige, soleil).
L’intérieur du camp est cerné par des barbelés, des miradors. L’extérieur du camp est
délimité par l’environnement naturel : la forêt. Les nazis ont décidé de restreindre le
périmètre de zone interdite pour éviter toute tentative de fuite. Tout ce qui se passe
au camp doit rester secret pour les nazis.
Ce camp de concentration avait un processus de déshumanisation, les déportés ne sont 
plus traités comme des humains mais comme des animaux. ..
… Les déportés arrivant au camp sont hiérarchisés en différentes catégories. Il y avait
les déportés , politiques de guerre, les juifs, les communistes et les résistants et enfin
les prisonniers de guerre. Certains déportés étaient accompagnés des lettres « N N »
qui signifiaient « Nacht und Nebel » en allemand et «Nuit et Brouillard » en français.
Toutes les personnes ayant été déportées pouvaient être touchées par ce statut
« NN » . Les personnes possédant ce statut étaient « éliminées » les premières. De
plus, elles ne possédaient pas le même droit que les autres au niveau des loisirs et de
la restauration (alimentation).
Les déportés au camp de Struthof étaient contraints à la création de routes, de
baraquements. Certains travaillaient dans la carrière de grès rose à l’extraction de
blocs de grès pour les bâtiments ou monuments, d’autres étaient de corvées de
kartoffelheller c’est-à-dire à l’épluchage des pommes de terre (il y avait 420 hommes
minimum).
Ce camp est aussi un lieu où la mort plane à tout moment. Elle et omniprésente
notamment à cause des maladies, suicides, morts de fatigue et tentatives d’évasion.
Les exécutions sont fréquentes comme les 1 et 2 septembre 1944 où 35 membres du
maquis sont exécutés. De plus des expériences pseudo-médicales ou scientifiques
étaient pratiquées sur les déportés comme l’élaboration des chambres à gaz.
Nous pouvons remarquer la cruauté et l’irréalisme illogique du régime nazi
notamment avec le professeur Hirt qui souhaite accomplir et créer une collection de
squelettes avec les victimes…
… Le camp et les nazis ont enlevé beaucoup de vie et d’espoir comme
avec cette femme déportée Elisabeth Klein gazée en août 1943 à
Natzwiller qui avait des projets de vie, des rêves mais elle n’a pas vécu
sa vie.
En novembre 1944 les alliés et les soldats communistes découvrent le
camp de Natzwiller-Struthof. Partout en Europe, les camps sont
libérés, d’autres sont évacués par les nazis qui pour éviter que leurs
atrocités soient découvertes, vont faire marcher ces déportés jusqu’à
ce qu’ils meurent.
Le camp de Natzwiller-Struthof est le seul camp de concentration qui
a été construit par les nazis sur le territoire français car en 1940
l’Alsace et la Moselle sont annexées par le Reich allemand.
Certains survivants nous font part de leur témoignage car cela permet
à la génération future de comprendre ce qui s’est passé au camp du
Natzwiller-Struthof. De plus les milliers de personnes sont sorties, ont
soufferts, dans ce camp : des résistants, des soldats, des juifs, des
français.
C’est un lieu de mémoire naturel pour toutes les personnes mortes
dans ce camp du Natzwiller-Struthof. »
Camp du Struthof par
Léa Cucherousset
« En 1939 débute la Seconde Guerre
mondiale. En 1940, l'Alsace et la Moselle
sont annexées par le IIIème Reich et
deviennent des territoires allemands. C'est
dans la continuité de l'idéologie nazie que le
camp du Struthof Natzwiller a été construit
par des déportés en 1941, dans le but
d'exiler les ennemis de la race aryenne.
Le camp du Struthof Natzwiller se situe en
Alsace, sur le flanc d'une colline, caché par
les bois, à proximité d'une carrière de
granit rose. Le village le plus proche se
situe à 7 km. L'entrée du camp a été
désignée comme « zone interdite ». Toutes
ces précautions ont été prises par les nazis
pour préserver le secret de ce qu'il se
passait dans le camp, et aussi éviter les
évasions. Celles-ci étaient impossibles : le
camp était entouré de barbelés, et des
miradors avec des gardes étaient disposés
le long de ceux-ci. L'entrée avait en plus un
poste de garde….
…Les déportés au camp du Struthof Natzwiller étaient principalement des personnes
apatrides, des opposants politiques, des juifs. Toutes les nationalités étaient présentes. Les
prisonniers étaient escortés jusqu'au camp par des nazis et leurs chiens qui les frappaient
et les mordaient. Beaucoup ne comprenaient pas l'allemand que les gardes parlaient.
Arrivés au camp, ils étaient douchés. L'eau était chauffée grâce aux fours crématoires
derrière les douches. On tondait les déportés et on leur prenait leurs effets personnels. Des
habits rudimentaires leur étaient donnés, ainsi qu'un matricule. Ils n'étaient plus des
hommes, ils ne représentaient plus qu'un numéro. Ce processus se nomme processus de
déshumanisation.
Les conditions de vie étaient très dures. Les déportés se levaient tôt le matin pour être
opérationnels dès le lever du jour. Avant, les nazis faisaient l'appel. Par tous les temps, les
déportés devaient rester debout, en ligne, parfois pendant des heures, en attendant que
l'appel commence. Les prisonniers n'avaient pas assez de nourriture et celle-ci n'était pas
assez nutritive pour pouvoir résister aux travaux difficiles. Certains déportés travaillaient
dans la carrière de granit, d'autres étaient assignés à des kommandos spéciaux comme les «
Nacht und Nebel », qui étaient des prisonniers à éliminer impérativement. Ils étaient
souvent assignés au kommando « des brouettes ». Ils devaient pousser des brouettes
remplies de ce qui était extrait de la terre, sous les coups, et les morsures de chiens. Il y
avait une menace en plus pour eux : ils travaillaient près du « ravin de la mort », une zone
ou toute tentative d'évasion se terminait par la mort, à cause des gardes armés dans les
miradors qui devaient tirer sur les fugitifs. Les déportés qui passaient près de cette limite
étaient parfois poussés ou victimes de croche-pieds. Ceux-ci dépassaient la limite, ce qui
comptaient comme une tentative d'évasion. Les travaux dans le camp étaient inutiles et
avaient pour but d'épuiser les captifs qui travaillaient douze heures par jour…
La mort était très
présente dans le camp :
exécutions, suicides,
maladies... Le taux de
mortalité s'élevait à
40%.
Le Struthof Natzwiller
n'était pas un centre
d'extermination, les
chambres à gaz qui se
trouvaient un peu à
l'écart étaient utilisées
pour des tests sur le gaz
ainsi que pour la
collection de crânes juifs
du professeur Hirt, qui
voulait répertorier les
caractéristiques de cette
« race ». Sur 52 000
déportés, 22 000 sont
morts dans le camp.
Avec l'arrivée des Américains dans
l'armée ennemie, les nazis évacuent
entièrement le camp en septembre
1944, toujours dans le suivis de
préservation du secret; Les déportés
ont soit été envoyés dans d'autre
camp comme Dachau, ou ont subit
des « marches de la mort ». Ce sont
des marches ou les prisonniers
meurent d'épuisement, de faim ou de
soif.
En novembre 1944, le camp est
découvert par la 6ème armée
américaine. Depuis 1960, le camp
est classé «Haut lieu de la mémoire
Internationale ».
Visite du camp du Natzwiller-Struthof
Le camp de concentration de Natzwiller-Struthof se trouve dans les Vosges
d’Alsace près de Strasbourg. C’est le seul camp de concentration sur le territoire
Français. Il a également servi comme camp expérimental. Le camp était organisé de tel
sorte qu’il était quasi impossible de s’y échapper.
Après l’armistice du 22 juin 1940, l’Alsace et la Moselle sont annexées par le III Reich.
Suite à cette annexion, l’incorporation de force, qui est l’intégration des soldats dans
l’armée contre leur gré, est très présente. On appelait les incorporés de force les
« Malgré nous ». Malheureusement, ceux qui refusaient d’intégrer la Wehrmacht
étaient déportés dans un camp ou tué. On peut retenir le nom de Marcel Weinum qui a
crée le réseau de Résistance « La Main Noire ». Il a été condamné à mort en mars 1942.
Le camp du Struthof a été crée en 1941. Les travaux étaient effectués par des déportés
dans des conditions misérables. Les nazis se sont intéressés au site du Struthof pour y
ouvrir un camp de concentration car « Le grand rose » intéresse Albert Speer (architecte
allemand et ministre de la production de guerre au sein du III Reich), car le site abrite un
filon de granit rose.
Le camp du Struthof est délimité par la forêt, les SS qui gardent le camp et l’intérieur du
camp est délimité de barbelé. Ce périmètre est une zone interdite, les nazis ne veulent
aucun journaliste, aucunes photos. Ce camp doit rester secret.
Comme les autres camps de concentrations, le KL-natzwiller administre un réseau de
camps annexes, environ 70, situés en Allemagne, en Alsace annexée et pour quelques
uns d’entre eux en France occupée. Ces camps sont crées pour gérer les besoins en
main d’œuvre des nazis. Ils existent des Kommandos au service de la SS comme
Obernai, Cernay, Colmar et des Kommandos au service de l’économie de guerre.
 
Au sujet des déportés et de leurs quotidiens, on peut s’intéresser à l’administration du
camp.
• Le rôle du commandant du camp est de gérer la comptabilité des effectifs, ils
comptent les déportés vivants ou morts.
• Le rôle des S.S est de gérer la vie quotidienne du camp,
• le rôle du gardien est de surveiller les déportés, ils sont très brutaux avec les
prisonniers. L’augmentation des effectifs obligent à recruter le personnel des
gardiens dans d’autres unités de la S.S
Dans tous les camps, les déportés sont placés dans des catégories en fonction de leur
nationalité, de leur origine, du motif de déportation. Les déportés sont entraînés dans
un processus de destruction et de déshumanisation qui les conduits à la mort.
… La première étape est l’appel, au moins 2 fois par jour, les SS comptent et recomptent
les déportés vivants ou morts. Les vivants doivent attendre dehors par tous les temps.
Les prisonniers subissent un questionnaire, ils doivent déposer leurs affaires
personnelles. Ils sont ensuite tondus, dépouillés, passé au crésyl et on leur attribue un
numéro. Les déportés finissent par envier le contenu des gamelles des chiens des SS. Les
principales catégories de détenus sont les Juifs, les Tziganes, les homosexuels… Les
lettres NN sur le nom du déporté veulent dire « Nacht und Nebel » (nuit er brouillard).
Les déportés sont nourris en fonction de leurs nationalités, certains sont maltraités et
moins nourrit.
Au sujet du travail, les prisonniers travaillaient le jour de 6 à 18heures ou la nuit de 18 à
6 heures. L’immense majorité d’entre eux s’exécutaient à la carrière, à l’extraction de
pierres ou de graviers. A partir de la fin de l’année 1942, ils ont été affectés à la
réparation de moteurs d’avions pour l’armée de l’air allemande.
Leurs seuls liens avec le monde extérieur sont parfois des lettres et des colis, pour ceux
qui ont le droit d’en recevoir.
Dans le camp, la mort est omniprésente car il y a un grand nombre d’exécutions, de
suicides, de maladies, de blessures (morsure de chien). Le 1er et 2 septembre 1944, 35
membres du maquis de Viombois sont arrêtés et massacrés ici…
Le camp du Struthof est aussi un lieu d’expérimentation pseudos
médicales qui a consisté à l’élaboration de chambre à gaz. Le
professeur Hirt souhaite transférer des Juifs à Auschwitz pour
constituer une collection de squelettes.
Dès les premiers jours de septembre 1944, les nazis décident
d’évacuer le camp principal et la plupart des déportés étaient
transférés vers Dachau.
Les annexes du camp vont constituer à fonctionner. Plusieurs procès
concernent les nazis qui ont exercé au KL-Natzwiller : les procès de
Wuppertal, de Lunebourg et celui du Struthof qui se déroule à Metz en
1954.
La vie dans le camp est très difficile. Les humiliations, les coups et les
conditions de vie sont insupportables. L’estimation du nombre de
décès est proche de 19000 à 20000 détenues au KL-natzwiller
Il faut préciser que Natzwiller reste un camp de concentration, malgré
la mortalité considérable qu’il connait et malgré la présence d’une
chambre à gaz, si extermination il y a, c’est à cause du travail, de
l’usure… »
Le Struthof par Luka Sanchez
« Hitler devient chancelier démocratiquement en Allemagne en 1933 grâce à la
victoire de son parti national-socialiste au parlement. A la suite du mystérieux
incendie du Reichstag, Hitler obtient les pleins pouvoirs lui permettant de
commencer le durcissement des libertés et sa politique antisémite : il arrête ses
opposants politiques, il créé les lois de Nuremberg qui retirent des libertés au
Juifs. C'est en 1933 que Hitler et ces alliés commencent a créér des camps de
concentration (tels que Dachau, Struthof..) pour interner, exploiter la force
de travail et tuer des opposants politiques, des résidents d'un pays conquis, des
groupes ethniques (tziganes) ou religieux (Juifs..) spécifiques, …. Ce sont les
détenus qui sont forcés de construire ces camps, les victimes travaillant dans des
conditions inhumaines, y laissant souvent leur vie. A la suite de la victoire
Allemande sur les Français et de l'annexion de l’Alsace en 1940, le Reich décide
d'y construire le camp de concentration de Natzwiller-Struthof qui sera le seul
camps présent sur le territoire Français.
En 1940, la construction du camp de Natzwiller-struthof est décidée par
l'ingénieur allemand Blumberg. Il choisit cet endroit en raison de la proximité
d'une carrière de granit rose ainsi que pour son altitude (800 m ) et son écart de
la ville.
… Ce sont les premiers détenus ( 150 prisonniers) qui construisent le camp ainsi
que la route y menant. L'extérieur du camp est encadrée par de hauts barbelés et
un haut portail d'entrée contenant le nom du camp. A l'intérieur, nous pouvons
voir des baraquements, pouvant contenir de 150 à 700 détenus en période
d'affluence ; dans ces baraquements les détenus dorment dans des lits de bois,
3 ou 4 par lits et doivent faire leurs toilettes dans des vasques. Tout le périmètre
autour du camp est interdit aux habitants .. 
Les camps annexes du KL-Natzweiler sont créés pour gérer les besoins en main
d’œuvre des nazis. Ils se développent en fonction de l’évolution de la guerre. Ces
camps créés dès 1942 sont exclusivement au service de la SS, les déportés
construisant et entretenant les écoles et camps d'instruction de la SS.
À partir de 1943, les déportés travaillent au profit de l'industrie de guerre nazie
pour permettre à la Wehrmacht de faire face à ses revers sur le front de l'Est. Les
entreprises privées signent des contrats avec la SS, propriétaire de la main
d’œuvre. Dans ce système, ni la SS, ni l’industrie privée n’ont le souci de la vie
humaine. Les Déportés du Struthof travaillerons notamment sur les moteurs
d'avions de l'armée Allemande (réparation, nettoyage …).
L'organisation du camp est très hiérarchisée. Le commandant du camp s'occupe
de «la main d'oeuvre» dans le but d'obtenir un rendement important (des
commandants comme Kramer au Struthof). En plus des nazis, il existe des
postes d'encadrements assumés par les détenus eux-mêmes : le chef de camp
(Lagerältester), le chef de Block (Blockältester), le chef de chambre
(Stubenältester), le chef de Kommando =les Kapos. Ces détenus ont des droits
supérieurs aux autres.
… Dans ce camps, il y eu plus de 40 000 déportés, de 25 nationalités différentes
(Français, Polonais , Allemand, Russes, Norvégiens...) certains étaient
communistes , Juifs... Ces détenus était déshumanisés, ils étaient tous rasés,
leurs vêtements ( une tenue rayé et des sandales cousues) était tous identiques
et surtout ils n'avaient plus de nom mais seulement un matricule tatoué sur eux.
Leurs seules différences se situaient au niveau de leurs matricules, un triangle
cousu sur leurs tenue donnant leurs nationalités et leurs statuts ( homosexuel ,
juif, tzigane). D'autres détenus portaient un insigne NN à cotés de leurs noms,
cela designait les Nacht und Nebels ( nuit et brouillard). Ce sont des détenus qui
ont décidé de résister et se sont fait prendre, ils ont encore moins de droits que
les autres , leurs rations alimentaires sont moindres et ils sont souvent victime de
sévices « gratuit ». Ils sont voués à la mort.
La mort est omniprésente dans le camps en effet, une chambre à gaz est
aménagé. la chambre était fermée hermétiquement par une épaisse porte. Un
trou à hauteur du regard permettait de voir à l'intérieur. Un entonnoir permettait
de verser les cristaux qui produisaient des gaz mortels. Il y avait également un
ventilateur, un tuyau relié à une cheminée extérieure pour l'évacuation des gaz et
une grille au sol pour l'évacuation des eaux.
…La chambre à gaz du Struthof a servi aux médecins SS du camp et de
l'université de Strasbourg pour réaliser de nombreuses expériences en tous
genres sur les détenus. Cependant, elle n'a pas été utilisée pour procéder à
une extermination systématique d'un grand nombre des détenus comme ce fut
le cas dans les centres de mises a mort (Auschwitz-Birkenau). C'est pour cette
raison que le Struthof est généralement considéré davantage comme un camp
de concentration que comme un centre de mise a mort. La plupart des
personnes décédées au cours de ces nombreuses expériences ont été
disséquées sur la table de dissection.
De plus des expériences pseudo-médicales scientifiques étaient faites par le
docteur Hirt ou Haagen dans le camps notamment sur l'hypérite et le typhus,
les détenus étaient utilisés comme cobayes, de ces recherches ils en
ressortaient souvent morts.
En août 1944, le camp commence a être évacué sous la pression des alliés qui
commencent à gagner des batailles et à avancer. Escortés par les nazis, les
prisonniers se rendent à pied ; ce qui se nommera « les marches de la mort »
vers la gare de Rothau pour être emmenés dans des wagons à bestiaux
jusqu'au camp de Dachau.
Le 1er et 2 septembre 1944, de nombreux convois d'hommes et de femmes
sont arrêtés dans la vallée de Schirmeck et amenés au camp pour y être tués
d'une balle dans la nuque, puis brûlés au four crématoire. Parmi eux 107
membres du réseau de résistance Alliance.
Vers la fin novembre les Américains découvrent le camps, c'est le premier
qu'ils découvrent…
… Ce camp d'Alsace-Lorraine participera à faire de cette
région et de ces habitants une des grandes victimes de la
seconde guerre mondiale, mais aussi de la première ( 1914-
1918 ) et même avant lors de la guerre Franco-Prusse ( 1870
).
En effet, ces habitants durent changer 4 fois de nationalité
avec lors de la seconde guerre mondiale une germanisation
forcée (pas le droit de parler le français, valeurs et symboles
français bafoués...), les « malgrès-nous » ont été des
habitants intégrés de force dans l'armée allemande et
envoyés sur le front de l'est. Ceux qui refusaient risquaient la
peine de mort, et l'emprisonnement de leurs familles....
En 1960, ce lieu devient un musée et le « Le haut lieu de
mémoire nationale », tous les présidents se sont inclinés
devant le mémorial, car il décrit les atrocités faites pendant
cette guerre qui fut totale. De plus, ce musée sert aux
témoignages des survivants qui sont importants pour nous
apprendre à ne pas refaire les mêmes erreurs et cela honore
la mémoire de ceux qui ont résisté. »
Quelques liens intéressants à consulter :
•Le site du Struthof : http://www.struthof.fr/fr/accueil/
• le mémorial d’Alsace-Lorraine :
http://www.memorial-alsace-moselle.com/f/histoire.html#
•Struthof : le devoir de mémoire et d'histoire enfin respecté :
http://www.youtube.com/watch?v=J_Tv35P2zJs
•STRUTHOF : ANNIVERSAIRE LIBERATION :
http://www.ina.fr/video/CAF97015067
•Merci à tous pour vos publications.
•Photos prises par nos soins.

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Visite du struthof (Alsace)

  • 1. VISITE DU STRUTHOF (Alsace) Présentation du camp de concentration de Natzweiler et de son musée. Sortie scolaire – mai 2014 Lycée le Grand Chênois http://www.struthof.fr/fr/accueil/
  • 2. Le 7 mai 2014 les deux classes de 1ES du lycée le grand Chênois avaient rendez-vous au petit matin pour un départ en Alsace. But du voyage : Le camp du Struthof et le mémorial d’Alsace- Moselle situé à quelques kilomètres (Schirmeck). Piloté par Mme Bourquin et M. Maillot ce voyage avait pour objectif de faire percevoir concrètement ce qu’a été le système concentrationnaire nazi, son horreur, bien sûr, mais aussi comprendre que ce camp était le maillon d’un système beaucoup plus vaste de déshumanisation et de guerre d’anéantissement. La visite du mémorial l’après midi a fait prendre conscience aux élèves de la spécificité de la politique de nazification en place, puis comment aujourd’hui, une région française entretient la Mémoire de la seconde Guerre mondiale et tente de la transmettre aux jeunes générations.
  • 4. « En 1940, a lieu l'annexion de l'Alsace-Moselle par le IIIème Reich. On décide alors l'incorporation de force, donc l'intégration des soldats dans l'armée. Ceux qui refusent sont alors déportés ou tués. En 1941, débute la création du camp de Natzwiller-Struthof. Les déportés sont alors les ouvriers travaillant dans des conditions misérables. A l’entrée du camp, on remarque un grand portail et autour du lieu concentrationnaire, des barbelés, et des miradors. Une fois a l’intérieur, nous observons tout un ensemble de baraquements. Il faut notamment savoir que les nazis ont fait de ce camp une zone interdite, pour éviter les tentatives de fuites mais aussi qu'on ne filme pas ou que l'on ne photographie pas. Le camp possède une administration et donc un travail hiérarchisé. En effet, le commandant participe aux exécutions et à la comptabilité des effectifs. Les SS gèrent la vie quotidienne tandis que les gardiens surveillent les prisonniers. Les tâches sont donc partagées. Les détenus quant à eux ne sont ni plus ni moins que des animaux, on les appelle des «stucks», des pièces. Ils ne portent alors plus leurs noms mais un matricule comme le raconte Eugène MARLOT. Les déportés sont aussi battus mais ils n'ont plus la force et ne ressentent plus la douleur. Même la douche est une nouvelle preuve des conditions exécrables dans lesquelles ils vivent. Ils sont mis a nus, entassés, dans une douche qui est chauffée par le crématoire, installée dans une pièce à côté.
  • 5. ...Ils sont tels des automates, la mort est devenue banale pour eux. Les déportés ont aussi diverses activités tel que la réparation de moteurs d'avions ou encore le travail en carrière pour en extraire le granit rose. Les principales catégories de déportation auxquelles ils appartiennent sont aussi politiques et juifs. Parfois, on peut leur assimiler le statut NN (Nacht und Nebel), autrement dit en français, nuit et brouillard qui symbolise bien le déporté, perdu, considéré comme un être déjà mort, en dehors de toute vie humaine «normale». Ces déportés sont d'autant plus différenciés des autres, on a pour objectif de les faire disparaître le plus rapidement en les maltraitant et en les nourrissant moins. Le camp est vraiment l'incarnation de la mort, sous diverses formes comme les exécutions, les suicides. On y faisait notamment des essais en chambre à gaz, considéré par les nazis comme expériences médicales ou scientifiques. On retrouve aussi cette présence mortelle dans les collections de squelettes des victimes en transférant des juifs d'Auschwitz vers le KL-Natzwiller. En conclusion, nous pouvons dire que la vie au camp du Struthof est l'incarnation d'une part de la déshumanisation humaine comme dans tous les camps mais aussi une présence mortelle harcelante. Les déportés rêvent pourtant d'espoir, de vie humaine, comme le montre le témoignage d’Élisabeth KLEIN. » Victim Elisabeth Klein (b. 1901 Vienna, Austria), murdered at the Natzweiler-Struthof
  • 6.
  • 7. LE CAMP NATZWILLER- STRUTHOF par … « Le camp Natzwiller-Struthof est un camp de concentration créé par les nazis. Sa construction commença en 1941 et prit fin en 1942. Ce dernier est situé en Alsace à Struthof. Les nazis ont créé ce camp de concentration pour emprisonner les résistants, les prisonniers de guerre et les personnes, soldats ayant refusés l’incorporation de force comme Andrée BOREL. Cependant, tous n’ont pas refusé l’incorporation de force et ont été soumis à cette dernière : on les appelle les « malgré  nous ». Les nazis ont décidé de construire leur camp de concentration sur le site de Natzwiller-Struthof à cause de la présence d’une carrière de grès rose dans la montagne vosgienne à proximité. Les nazis et notamment le chef du 3ème Reich Adolf Hitler était un grand admirateur de bâtiments et monuments notamment avec son bâtisseur Albert Speer. Les déportés au camp du Struthof arrivaient en train. Puis une fois à la gare, ces derniers traversaient la ville, marchaient par la route pour arriver au camp de concentration en gravissant la montagne, le camp se trouvait à plus de 800 mètre d’altitude par rapport à la ville, ils montaient, peu importe les conditions (pluie, neige, soleil). L’intérieur du camp est cerné par des barbelés, des miradors. L’extérieur du camp est délimité par l’environnement naturel : la forêt. Les nazis ont décidé de restreindre le périmètre de zone interdite pour éviter toute tentative de fuite. Tout ce qui se passe au camp doit rester secret pour les nazis. Ce camp de concentration avait un processus de déshumanisation, les déportés ne sont  plus traités comme des humains mais comme des animaux. ..
  • 8. … Les déportés arrivant au camp sont hiérarchisés en différentes catégories. Il y avait les déportés , politiques de guerre, les juifs, les communistes et les résistants et enfin les prisonniers de guerre. Certains déportés étaient accompagnés des lettres « N N » qui signifiaient « Nacht und Nebel » en allemand et «Nuit et Brouillard » en français. Toutes les personnes ayant été déportées pouvaient être touchées par ce statut « NN » . Les personnes possédant ce statut étaient « éliminées » les premières. De plus, elles ne possédaient pas le même droit que les autres au niveau des loisirs et de la restauration (alimentation). Les déportés au camp de Struthof étaient contraints à la création de routes, de baraquements. Certains travaillaient dans la carrière de grès rose à l’extraction de blocs de grès pour les bâtiments ou monuments, d’autres étaient de corvées de kartoffelheller c’est-à-dire à l’épluchage des pommes de terre (il y avait 420 hommes minimum). Ce camp est aussi un lieu où la mort plane à tout moment. Elle et omniprésente notamment à cause des maladies, suicides, morts de fatigue et tentatives d’évasion. Les exécutions sont fréquentes comme les 1 et 2 septembre 1944 où 35 membres du maquis sont exécutés. De plus des expériences pseudo-médicales ou scientifiques étaient pratiquées sur les déportés comme l’élaboration des chambres à gaz. Nous pouvons remarquer la cruauté et l’irréalisme illogique du régime nazi notamment avec le professeur Hirt qui souhaite accomplir et créer une collection de squelettes avec les victimes…
  • 9. … Le camp et les nazis ont enlevé beaucoup de vie et d’espoir comme avec cette femme déportée Elisabeth Klein gazée en août 1943 à Natzwiller qui avait des projets de vie, des rêves mais elle n’a pas vécu sa vie. En novembre 1944 les alliés et les soldats communistes découvrent le camp de Natzwiller-Struthof. Partout en Europe, les camps sont libérés, d’autres sont évacués par les nazis qui pour éviter que leurs atrocités soient découvertes, vont faire marcher ces déportés jusqu’à ce qu’ils meurent. Le camp de Natzwiller-Struthof est le seul camp de concentration qui a été construit par les nazis sur le territoire français car en 1940 l’Alsace et la Moselle sont annexées par le Reich allemand. Certains survivants nous font part de leur témoignage car cela permet à la génération future de comprendre ce qui s’est passé au camp du Natzwiller-Struthof. De plus les milliers de personnes sont sorties, ont soufferts, dans ce camp : des résistants, des soldats, des juifs, des français. C’est un lieu de mémoire naturel pour toutes les personnes mortes dans ce camp du Natzwiller-Struthof. »
  • 10.
  • 11. Camp du Struthof par Léa Cucherousset « En 1939 débute la Seconde Guerre mondiale. En 1940, l'Alsace et la Moselle sont annexées par le IIIème Reich et deviennent des territoires allemands. C'est dans la continuité de l'idéologie nazie que le camp du Struthof Natzwiller a été construit par des déportés en 1941, dans le but d'exiler les ennemis de la race aryenne. Le camp du Struthof Natzwiller se situe en Alsace, sur le flanc d'une colline, caché par les bois, à proximité d'une carrière de granit rose. Le village le plus proche se situe à 7 km. L'entrée du camp a été désignée comme « zone interdite ». Toutes ces précautions ont été prises par les nazis pour préserver le secret de ce qu'il se passait dans le camp, et aussi éviter les évasions. Celles-ci étaient impossibles : le camp était entouré de barbelés, et des miradors avec des gardes étaient disposés le long de ceux-ci. L'entrée avait en plus un poste de garde….
  • 12. …Les déportés au camp du Struthof Natzwiller étaient principalement des personnes apatrides, des opposants politiques, des juifs. Toutes les nationalités étaient présentes. Les prisonniers étaient escortés jusqu'au camp par des nazis et leurs chiens qui les frappaient et les mordaient. Beaucoup ne comprenaient pas l'allemand que les gardes parlaient. Arrivés au camp, ils étaient douchés. L'eau était chauffée grâce aux fours crématoires derrière les douches. On tondait les déportés et on leur prenait leurs effets personnels. Des habits rudimentaires leur étaient donnés, ainsi qu'un matricule. Ils n'étaient plus des hommes, ils ne représentaient plus qu'un numéro. Ce processus se nomme processus de déshumanisation. Les conditions de vie étaient très dures. Les déportés se levaient tôt le matin pour être opérationnels dès le lever du jour. Avant, les nazis faisaient l'appel. Par tous les temps, les déportés devaient rester debout, en ligne, parfois pendant des heures, en attendant que l'appel commence. Les prisonniers n'avaient pas assez de nourriture et celle-ci n'était pas assez nutritive pour pouvoir résister aux travaux difficiles. Certains déportés travaillaient dans la carrière de granit, d'autres étaient assignés à des kommandos spéciaux comme les « Nacht und Nebel », qui étaient des prisonniers à éliminer impérativement. Ils étaient souvent assignés au kommando « des brouettes ». Ils devaient pousser des brouettes remplies de ce qui était extrait de la terre, sous les coups, et les morsures de chiens. Il y avait une menace en plus pour eux : ils travaillaient près du « ravin de la mort », une zone ou toute tentative d'évasion se terminait par la mort, à cause des gardes armés dans les miradors qui devaient tirer sur les fugitifs. Les déportés qui passaient près de cette limite étaient parfois poussés ou victimes de croche-pieds. Ceux-ci dépassaient la limite, ce qui comptaient comme une tentative d'évasion. Les travaux dans le camp étaient inutiles et avaient pour but d'épuiser les captifs qui travaillaient douze heures par jour…
  • 13. La mort était très présente dans le camp : exécutions, suicides, maladies... Le taux de mortalité s'élevait à 40%. Le Struthof Natzwiller n'était pas un centre d'extermination, les chambres à gaz qui se trouvaient un peu à l'écart étaient utilisées pour des tests sur le gaz ainsi que pour la collection de crânes juifs du professeur Hirt, qui voulait répertorier les caractéristiques de cette « race ». Sur 52 000 déportés, 22 000 sont morts dans le camp. Avec l'arrivée des Américains dans l'armée ennemie, les nazis évacuent entièrement le camp en septembre 1944, toujours dans le suivis de préservation du secret; Les déportés ont soit été envoyés dans d'autre camp comme Dachau, ou ont subit des « marches de la mort ». Ce sont des marches ou les prisonniers meurent d'épuisement, de faim ou de soif. En novembre 1944, le camp est découvert par la 6ème armée américaine. Depuis 1960, le camp est classé «Haut lieu de la mémoire Internationale ».
  • 14.
  • 15. Visite du camp du Natzwiller-Struthof Le camp de concentration de Natzwiller-Struthof se trouve dans les Vosges d’Alsace près de Strasbourg. C’est le seul camp de concentration sur le territoire Français. Il a également servi comme camp expérimental. Le camp était organisé de tel sorte qu’il était quasi impossible de s’y échapper. Après l’armistice du 22 juin 1940, l’Alsace et la Moselle sont annexées par le III Reich. Suite à cette annexion, l’incorporation de force, qui est l’intégration des soldats dans l’armée contre leur gré, est très présente. On appelait les incorporés de force les « Malgré nous ». Malheureusement, ceux qui refusaient d’intégrer la Wehrmacht étaient déportés dans un camp ou tué. On peut retenir le nom de Marcel Weinum qui a crée le réseau de Résistance « La Main Noire ». Il a été condamné à mort en mars 1942. Le camp du Struthof a été crée en 1941. Les travaux étaient effectués par des déportés dans des conditions misérables. Les nazis se sont intéressés au site du Struthof pour y ouvrir un camp de concentration car « Le grand rose » intéresse Albert Speer (architecte allemand et ministre de la production de guerre au sein du III Reich), car le site abrite un filon de granit rose. Le camp du Struthof est délimité par la forêt, les SS qui gardent le camp et l’intérieur du camp est délimité de barbelé. Ce périmètre est une zone interdite, les nazis ne veulent aucun journaliste, aucunes photos. Ce camp doit rester secret.
  • 16. Comme les autres camps de concentrations, le KL-natzwiller administre un réseau de camps annexes, environ 70, situés en Allemagne, en Alsace annexée et pour quelques uns d’entre eux en France occupée. Ces camps sont crées pour gérer les besoins en main d’œuvre des nazis. Ils existent des Kommandos au service de la SS comme Obernai, Cernay, Colmar et des Kommandos au service de l’économie de guerre.   Au sujet des déportés et de leurs quotidiens, on peut s’intéresser à l’administration du camp. • Le rôle du commandant du camp est de gérer la comptabilité des effectifs, ils comptent les déportés vivants ou morts. • Le rôle des S.S est de gérer la vie quotidienne du camp, • le rôle du gardien est de surveiller les déportés, ils sont très brutaux avec les prisonniers. L’augmentation des effectifs obligent à recruter le personnel des gardiens dans d’autres unités de la S.S Dans tous les camps, les déportés sont placés dans des catégories en fonction de leur nationalité, de leur origine, du motif de déportation. Les déportés sont entraînés dans un processus de destruction et de déshumanisation qui les conduits à la mort.
  • 17. … La première étape est l’appel, au moins 2 fois par jour, les SS comptent et recomptent les déportés vivants ou morts. Les vivants doivent attendre dehors par tous les temps. Les prisonniers subissent un questionnaire, ils doivent déposer leurs affaires personnelles. Ils sont ensuite tondus, dépouillés, passé au crésyl et on leur attribue un numéro. Les déportés finissent par envier le contenu des gamelles des chiens des SS. Les principales catégories de détenus sont les Juifs, les Tziganes, les homosexuels… Les lettres NN sur le nom du déporté veulent dire « Nacht und Nebel » (nuit er brouillard). Les déportés sont nourris en fonction de leurs nationalités, certains sont maltraités et moins nourrit. Au sujet du travail, les prisonniers travaillaient le jour de 6 à 18heures ou la nuit de 18 à 6 heures. L’immense majorité d’entre eux s’exécutaient à la carrière, à l’extraction de pierres ou de graviers. A partir de la fin de l’année 1942, ils ont été affectés à la réparation de moteurs d’avions pour l’armée de l’air allemande. Leurs seuls liens avec le monde extérieur sont parfois des lettres et des colis, pour ceux qui ont le droit d’en recevoir. Dans le camp, la mort est omniprésente car il y a un grand nombre d’exécutions, de suicides, de maladies, de blessures (morsure de chien). Le 1er et 2 septembre 1944, 35 membres du maquis de Viombois sont arrêtés et massacrés ici…
  • 18. Le camp du Struthof est aussi un lieu d’expérimentation pseudos médicales qui a consisté à l’élaboration de chambre à gaz. Le professeur Hirt souhaite transférer des Juifs à Auschwitz pour constituer une collection de squelettes. Dès les premiers jours de septembre 1944, les nazis décident d’évacuer le camp principal et la plupart des déportés étaient transférés vers Dachau. Les annexes du camp vont constituer à fonctionner. Plusieurs procès concernent les nazis qui ont exercé au KL-Natzwiller : les procès de Wuppertal, de Lunebourg et celui du Struthof qui se déroule à Metz en 1954. La vie dans le camp est très difficile. Les humiliations, les coups et les conditions de vie sont insupportables. L’estimation du nombre de décès est proche de 19000 à 20000 détenues au KL-natzwiller Il faut préciser que Natzwiller reste un camp de concentration, malgré la mortalité considérable qu’il connait et malgré la présence d’une chambre à gaz, si extermination il y a, c’est à cause du travail, de l’usure… »
  • 19.
  • 20. Le Struthof par Luka Sanchez « Hitler devient chancelier démocratiquement en Allemagne en 1933 grâce à la victoire de son parti national-socialiste au parlement. A la suite du mystérieux incendie du Reichstag, Hitler obtient les pleins pouvoirs lui permettant de commencer le durcissement des libertés et sa politique antisémite : il arrête ses opposants politiques, il créé les lois de Nuremberg qui retirent des libertés au Juifs. C'est en 1933 que Hitler et ces alliés commencent a créér des camps de concentration (tels que Dachau, Struthof..) pour interner, exploiter la force de travail et tuer des opposants politiques, des résidents d'un pays conquis, des groupes ethniques (tziganes) ou religieux (Juifs..) spécifiques, …. Ce sont les détenus qui sont forcés de construire ces camps, les victimes travaillant dans des conditions inhumaines, y laissant souvent leur vie. A la suite de la victoire Allemande sur les Français et de l'annexion de l’Alsace en 1940, le Reich décide d'y construire le camp de concentration de Natzwiller-Struthof qui sera le seul camps présent sur le territoire Français. En 1940, la construction du camp de Natzwiller-struthof est décidée par l'ingénieur allemand Blumberg. Il choisit cet endroit en raison de la proximité d'une carrière de granit rose ainsi que pour son altitude (800 m ) et son écart de la ville.
  • 21. … Ce sont les premiers détenus ( 150 prisonniers) qui construisent le camp ainsi que la route y menant. L'extérieur du camp est encadrée par de hauts barbelés et un haut portail d'entrée contenant le nom du camp. A l'intérieur, nous pouvons voir des baraquements, pouvant contenir de 150 à 700 détenus en période d'affluence ; dans ces baraquements les détenus dorment dans des lits de bois, 3 ou 4 par lits et doivent faire leurs toilettes dans des vasques. Tout le périmètre autour du camp est interdit aux habitants ..  Les camps annexes du KL-Natzweiler sont créés pour gérer les besoins en main d’œuvre des nazis. Ils se développent en fonction de l’évolution de la guerre. Ces camps créés dès 1942 sont exclusivement au service de la SS, les déportés construisant et entretenant les écoles et camps d'instruction de la SS. À partir de 1943, les déportés travaillent au profit de l'industrie de guerre nazie pour permettre à la Wehrmacht de faire face à ses revers sur le front de l'Est. Les entreprises privées signent des contrats avec la SS, propriétaire de la main d’œuvre. Dans ce système, ni la SS, ni l’industrie privée n’ont le souci de la vie humaine. Les Déportés du Struthof travaillerons notamment sur les moteurs d'avions de l'armée Allemande (réparation, nettoyage …). L'organisation du camp est très hiérarchisée. Le commandant du camp s'occupe de «la main d'oeuvre» dans le but d'obtenir un rendement important (des commandants comme Kramer au Struthof). En plus des nazis, il existe des postes d'encadrements assumés par les détenus eux-mêmes : le chef de camp (Lagerältester), le chef de Block (Blockältester), le chef de chambre (Stubenältester), le chef de Kommando =les Kapos. Ces détenus ont des droits supérieurs aux autres.
  • 22. … Dans ce camps, il y eu plus de 40 000 déportés, de 25 nationalités différentes (Français, Polonais , Allemand, Russes, Norvégiens...) certains étaient communistes , Juifs... Ces détenus était déshumanisés, ils étaient tous rasés, leurs vêtements ( une tenue rayé et des sandales cousues) était tous identiques et surtout ils n'avaient plus de nom mais seulement un matricule tatoué sur eux. Leurs seules différences se situaient au niveau de leurs matricules, un triangle cousu sur leurs tenue donnant leurs nationalités et leurs statuts ( homosexuel , juif, tzigane). D'autres détenus portaient un insigne NN à cotés de leurs noms, cela designait les Nacht und Nebels ( nuit et brouillard). Ce sont des détenus qui ont décidé de résister et se sont fait prendre, ils ont encore moins de droits que les autres , leurs rations alimentaires sont moindres et ils sont souvent victime de sévices « gratuit ». Ils sont voués à la mort. La mort est omniprésente dans le camps en effet, une chambre à gaz est aménagé. la chambre était fermée hermétiquement par une épaisse porte. Un trou à hauteur du regard permettait de voir à l'intérieur. Un entonnoir permettait de verser les cristaux qui produisaient des gaz mortels. Il y avait également un ventilateur, un tuyau relié à une cheminée extérieure pour l'évacuation des gaz et une grille au sol pour l'évacuation des eaux.
  • 23. …La chambre à gaz du Struthof a servi aux médecins SS du camp et de l'université de Strasbourg pour réaliser de nombreuses expériences en tous genres sur les détenus. Cependant, elle n'a pas été utilisée pour procéder à une extermination systématique d'un grand nombre des détenus comme ce fut le cas dans les centres de mises a mort (Auschwitz-Birkenau). C'est pour cette raison que le Struthof est généralement considéré davantage comme un camp de concentration que comme un centre de mise a mort. La plupart des personnes décédées au cours de ces nombreuses expériences ont été disséquées sur la table de dissection. De plus des expériences pseudo-médicales scientifiques étaient faites par le docteur Hirt ou Haagen dans le camps notamment sur l'hypérite et le typhus, les détenus étaient utilisés comme cobayes, de ces recherches ils en ressortaient souvent morts. En août 1944, le camp commence a être évacué sous la pression des alliés qui commencent à gagner des batailles et à avancer. Escortés par les nazis, les prisonniers se rendent à pied ; ce qui se nommera « les marches de la mort » vers la gare de Rothau pour être emmenés dans des wagons à bestiaux jusqu'au camp de Dachau. Le 1er et 2 septembre 1944, de nombreux convois d'hommes et de femmes sont arrêtés dans la vallée de Schirmeck et amenés au camp pour y être tués d'une balle dans la nuque, puis brûlés au four crématoire. Parmi eux 107 membres du réseau de résistance Alliance. Vers la fin novembre les Américains découvrent le camps, c'est le premier qu'ils découvrent…
  • 24. … Ce camp d'Alsace-Lorraine participera à faire de cette région et de ces habitants une des grandes victimes de la seconde guerre mondiale, mais aussi de la première ( 1914- 1918 ) et même avant lors de la guerre Franco-Prusse ( 1870 ). En effet, ces habitants durent changer 4 fois de nationalité avec lors de la seconde guerre mondiale une germanisation forcée (pas le droit de parler le français, valeurs et symboles français bafoués...), les « malgrès-nous » ont été des habitants intégrés de force dans l'armée allemande et envoyés sur le front de l'est. Ceux qui refusaient risquaient la peine de mort, et l'emprisonnement de leurs familles.... En 1960, ce lieu devient un musée et le « Le haut lieu de mémoire nationale », tous les présidents se sont inclinés devant le mémorial, car il décrit les atrocités faites pendant cette guerre qui fut totale. De plus, ce musée sert aux témoignages des survivants qui sont importants pour nous apprendre à ne pas refaire les mêmes erreurs et cela honore la mémoire de ceux qui ont résisté. »
  • 25. Quelques liens intéressants à consulter : •Le site du Struthof : http://www.struthof.fr/fr/accueil/ • le mémorial d’Alsace-Lorraine : http://www.memorial-alsace-moselle.com/f/histoire.html# •Struthof : le devoir de mémoire et d'histoire enfin respecté : http://www.youtube.com/watch?v=J_Tv35P2zJs •STRUTHOF : ANNIVERSAIRE LIBERATION : http://www.ina.fr/video/CAF97015067 •Merci à tous pour vos publications. •Photos prises par nos soins.