INTI2016 161124 Les initiatives féminines dans les économies sociales et so...
INTI 13 - Vulnerability and resilience in risk scenarios
1. Vulnérabilité territoriale et résiliences:
résistances et capacités adaptatives
face aux aléas climatiques
Béatrice Quenault Philippe Woloszyn
ESO - UMR 6590 CNRS/Université Rennes2, Laboratoire
Espaces et Sociétés Rennes
3. La Faute s/mer: stratégies de résistance
• limites des stratégies de résistance aux risques fondées sur une logique de
protection (digues)
• => Illusion, parmi les responsables politiques et la population, que le
risque était éradiqué, que les systèmes de peuplement étaient à l’abri de
l’aléa
5. • Volonté de résilience = mesure
politique visant à réduire
l’intensité d’un futur événement,
en espérant échapper au champ de
la catastrophe majeure
L’équation de la Faute (s/mer)
+ Volonté de renforcer la résilience des
communautés ou des ménages à l’échelle
locale, qui remet en cause la légitimité des
interventions publiques dites top down
(directives nationales ou supra-nationales)
= Choix politiques successifs en matière
d’urbanisation et de gestion des risques
menant à la catastrophe
6. Par conséquence…
• La notion de résilience est le véhicule d’idéologies, notamment libérales, que
l’on retrouve derrière la gestion des catastrophes
• Le caractère ambigu, contradictoire, de la notion de résilience doit être
analysé: résiliences « réactive » et « proactive » n’ont pas les mêmes finalités
• En s’appuyant sur des choix de résistance (résilience « réactive ») concernant le
risque d’inondation que la municipalité de La Faute-sur-Mer espérait pouvoir
maintenir les structures fondamentales du système de peuplement local
• la recherche de résilience a alors contribué à favoriser ce qu’elle est censée
prévenir, soit une catastrophe
7. En conclusion
• Miser sur la résistance du système: coûteux et (surprises
ou « cygnes noirs » )
• = Maintenir un système rétif aux adaptations jusqu’à son
effondrement
• Parier sur la résilience proactive = accepter des
performances négatives à court-terme du système,
privilégier la récupération et la survie à long terme
• La résilience proactive, qui mesure la faculté
d’adaptation d'une structure, est bien en rapport avec la
vulnérabilité et constitue donc bien un facteur de «
durabilité » urbaine
• Cela confirme que la catastrophe et la résilience varient
selon l’échelle d’analyse, qui modifie la mesure de
l’intensité des dommages rapportés à l’événement
8. Résilience, échelles et bifurcations: un système
complexe ?
• Limites de solutions qui valoriseraient naïvement les capacités
locales de gestion ( bottom-up = directives municipales de la gestion
du peuplement)
• = Volonté de limiter le plus possible les interventions de la
puissance publique ? (pratiques d’inspiration anglo-saxonne)
• => différences d’échelle comme d’acteurs impliqués dans la
prévention des catastrophes : la résilience et la catastrophe, pour
qui ? par rapport à quels critères ? à quelles échelles ?
• => la catastrophe, associée à un événement rare et de forte
intensité conduit à une bifurcation, c’est-à-dire à une
transformation de la structure fondamentale du système.
• La bifurcation peut matérialiser la volonté de défendre la résilience
du système de gestion des risques locaux, par rapport à l'échelle
globale du coût de ces risques
• Comment les théories de la complexité, notamment celle de l’auto-
organisation critique, permettent-t-elles de mieux comprendre les
relations apparemment incompatibles entre risques, catastrophes
résilience et développement durable ?
10. Nébuleuse conceptuelle de la résilience
Source : Lhome et al., 2010.
Les définitions de la résilience dans les SHS procèdent
par analogie et sont donc fonction du modèle
épistémologique de référence et du contexte.
11. Cycle adaptatif et Panarchie des mes complexesen évidence pour les écosystèmes (Figure 2. Les quatre phases du cycle
re phases du cycle adaptatif
n et Holling (2002).
des différentes phases du cycle adaptatif, la résilience commencerait par
menter ensuite (Brian et Walker, 2004) : Les phases de croissance (r), puis
K), sont marquées par une évolution lente et donc facilement prédictive.
suivies d’une phase chaotique de changement brutal (Ω), qui très vite
e de réorganisation (α), lente ou rapide, quand des innovations transforment
ilience décroît quand le système passe de l’état (r) à l’état (K), mais elle
hase (Ω) à la phase (α), rendant le système moins vulnérable (Figure 3.
Panarchie des systèmes complexes).
n vertu de la « Panarchie »11
, ce cycle adaptatif peut être perturbé par lesFigure 3. Cycle adaptatif et Panarchie des systèmes complexes
Au cours des différentes phases du cycle adaptatif, la
résilience commencerait par décroître pour
augmenter ensuite) : Les phases de croissance (r),
puis de conservation (K), sont marquées par une
évolution lente suivies d’une phase chaotique de
changement brutal (Ω), qui très vite conduit à une
phase de réorganisation (α), quand des innovations
transforment le système.
Brian et Walker, 2004
la « Panarchie » perturbe les cycles qui affectent les
sous-systèmes. Le degré de résilience est dépendant
des couplages d’échelles spatiales et de rythmes
temporels. De multiples connections peuvent alors
potentiellement intervenir, notamment la connexion
« révolte », événements rapides à une échelle
inférieure bouleversant des processus lents à une
échelle supérieure
par la
phase K du niveau rieur
12. Résilience et stabilité systémique
La Panarchie souligne comment les trois attributs sont
influencés par les états et les dynamiques des (sous-)systèmes
situés à des échelles supérieures ou inférieures à l’échelle
considérée (Pa) en impactant le système soit directement
(depuis la plus petite échelle) ou en changeant la stabilité du
système (depuis l’échelle supérieure)
13. Cycle adaptatif et Panarchie des systèmes complexes
- Importance du cycle adaptatif, et
en particulier de la phase α
(réorganisation), comme moteur
de variété et comme générateur de
nouvelles expériences au sein de
chaque niveau
- Transformation des hiérarchies en
structures dynamiques
Quatre possibilités pour augmenter la
résilience d’un système, :
- augmenter la latitude
- diminuer la précarité
- accroitre la résistance
- améliorer le management des
interactions entre les échelles du
système
14. Les travaux de la silience Alliance ont permis de mettre en vidence les
trois dimensions de la silience des mes - cologiques complexes
qui expriment sa double nature « active » pour les deux res ou «
proactive » pour la re
La triple dimension de la silience
Source : Quenault et al. (2011)