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AssurAnce chĂŽmAge 
DAJ 740 - octobre 2012 
LE PRÉCIS 
DE L’INDEMNISATION 
DU CHÔMAGE
Petit par sa taille, qui permet de l’emporter 
partout avec soi, ce prĂ©cis n’en est pas 
moins grand par ses ambitions : 
‱ offrir un panorama, le plus complet 
possible, de l’indemnisation du chîmage, 
‱ servir de fil d’Ariane dans le labyrinthe 
des textes qui disent le droit du chĂŽmage. 
De nombreux éclairages sont apportés 
sous forme de tableaux et de réponses 
aux questions les plus courantes. 
Des repĂšres statistiques sont Ă©galement 
proposés à chaque étape. 
Unédic 
4 rue TraversiĂšre 
75012 Paris 
Imprimerie IROPA 
550 rue du Pré de la Roquette 
Parc de la Vente Olivier 
76800 Saint-Etienne-du-Rouvray 
Mise Ă  jour : octobre 2012 
DépÎt légal : décembre 2012 
LE PRÉCIS 
DE L’INDEMNISATION 
DU CHÔMAGE
REMERCIEMENTS 
Cette Ă©dition du PrĂ©cis de l’indemnisation 
du chĂŽmage a fait appel Ă  de nombreuses 
compétences. 
L’UnĂ©dic adresse ses remerciements 
aux Ă©quipes de la direction des politiques 
familiale et sociale de la Caisse nationale 
des allocations familiales, de la direction 
de la réglementation de PÎle emploi 
et de l’Association pour la gestion 
du régime de Garantie des créances 
des Salariés (AGS), qui ont accepté 
de participer Ă  la validation 
de l’information rĂ©glementaire. 
Elles ont été nos interlocuteurs privilégiés 
lors des échanges consacrés 
Ă  la relecture finale. 
Merci pour leur aimable concours, 
pour leur contribution en termes 
de commentaires et suggestions, 
et pour leur disponibilité.
2 
SOMMAIRE 
LES SYSTEMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE 
Le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage 12 
Cadre juridique 13 
Cadre institutionnel 15 
Financement 15 
Secteurs professionnels concernés 16 
Le régime de solidarité 16 
Autres dispositifs d’indemnisation ou de garantie 17 
Quelques chiffres - Prestations versées 18 
LES PERSONNES ASSURÉES CONTRE LE RISQUE CHÔMAGE 
travail dans le secteur privé 20 
Dirigeants d’entreprise, associĂ©s et autres 20 
Conjoint du chef d’entreprise 23 
travail dans le secteur public 24 
Gestion du risque de privation d’emploi 24 
Contrat d’apprentissage 26 
Quelques chiffres - employeurs et salariés affiliés 26 
travail successif dans les secteurs privé et public 27 
travail dans l’espace Ă©conomique europĂ©en 28 
Travailleurs frontaliers 29 
Travailleurs autres que frontaliers 29 
travail en Suisse 32 
travail dans un territoire d’outre Mer 32 
travail dans un pays Ă©tranger autre qu’un pays de l’eee ou autre que la Suisse 33 
Salariés détachés 33 
Salariés expatriés affiliés à titre obligatoire 34 
Salariés expatriés affiliés à titre facultatif 35 
Quelques chiffres - rĂ©gime “expatriĂ©s” 36
3 
LA CONVENTION D’ASSURANCE CHÔMAGE DU 6 MAI 2011 
Les principales caractĂ©ristiques de la convention et date d’application 38 
L’environnement lĂ©gislatif et conventionnel 41 
LES PRESTATIONS D’ASSURANCE CHÔMAGE 
L’allocation d’aide au retour à l’emploi (Are) 54 
RÚglement général 54 
Annexes liées aux spécificités professionnelles 58 
‱ Liste des annexes 58 
‱ Points à retenir 59 
‱ Quelques chiffres concernant les principales annexes 59 
‱ Travail intĂ©rimaire ou intermittent 60 
‱ Intermittents du spectacle 61 
Coordination entre rÚglement général et annexes 64 
Activités ou salaires inhabituels 65 
Les autres prestations d’assurance chîmage 66 
Les aides à la reprise d’emploi 66 
‱ Incitation Ă  la reprise d’emploi par le cumul allocations / rĂ©munĂ©rations 66 
‱ Aide diffĂ©rentielle de reclassement (ADR) 67 
‱ Aide aux chĂŽmeurs repreneurs ou crĂ©ateurs d’entreprise (ARCE) 67 
Les aides matérielles 
‱ Aides pour congĂ©s non payĂ©s 67 
‱ Aide à l’allocataire arrivant au terme de ses droits 
au titre de l’assurance chîmage 67 
‱ Allocation dĂ©cĂšs 68 
LES PRESTATIONS DE SOLIDARITÉ 
Allocation de solidarité spécifique (ASS) 70 
Quelques chiffres - Bénéficiaires 70 
Allocation de solidarité spécifique/revenu de solidarité active (RSA) : 
les principales différences 74 
Allocation temporaire d’attente (AtA) 79 
Quelques chiffres - Bénéficiaires 79 
rémunération de fin de formation (rFF) voir p. 104 
SOMMAIRE
4 
LES MESURES PARTICULIÈRES POUR LES 50 ANS OU PLUS 
Quelques chiffres 84 
‱ BĂ©nĂ©ficiaires de dispositifs de prĂ©retraite 84 
‱ Emploi et chîmage des 55-64 ans en 2010 84 
Mesures financĂ©es par l’assurance chĂŽmage 87 
AmĂ©nagement des rĂšgles applicables aux bĂ©nĂ©ficiaires de l’ARE 87 
Maintien de l’ARE jusqu’à la retraite 89 
Allocation transitoire de solidarité (AtS) financée par la solidarité 91 
PrĂ©retraite licenciement financĂ©e par le Fonds national de l’emploi 96 
Quelques chiffres - Bénéficiaires 96 
tableau récapitulatif des différentes mesures spécifiques 97 
Dispense de recherche d’emploi 98 
Incidence de la liquidation de la retraite sur les allocations (voir p. 290) 
Protection sociale (voir p. 162) 
LES PRESTATIONS DANS LE CADRE DE LA FORMATION 
Quelques chiffres - Bénéficiaires 100 
rémunération durant la formation 101 
Allocation d’aide au retour à l’emploi 101 
Rémunération de fin de formation (RFF) 104 
Rémunération des formations de PÎle emploi (RFPE) 105 
RĂ©munĂ©ration des stages agrĂ©Ă©s ou conventionnĂ©s par l’Etat ou la rĂ©gion 106 
Aides Ă  la formation 110 
Action de formation préalable au recrutement (AFPR) 110 
PrĂ©paration opĂ©rationnelle Ă  l’emploi (POE) 111 
Action de formation conventionnée (AFC) 112 
Aide individuelle Ă  la formation (AIF) 113 
Aide Ă  la validation des acquis de l’expĂ©rience (VAE) 117 
Aide aux frais associés à la formation (AFAF) 118 
Aide Ă  la garde d’enfants pour parents isolĂ©s (AGEPI) 120 
SOMMAIRE
5 
LES PRESTATIONS EN CAS DE LICENCIEMENT ÉCONOMIQUE 
Quelques chiffres - Bénéficiaires 124 
Le contrat de sécurisation professionnelle 124 
Employeurs concernés 125 
Salariés concernés 127 
ConsĂ©quences de l’acceptation du CSP 128 
DĂ©marches de l’employeur 131 
Calendrier du salariĂ© en cas d’acceptation du CSP 132 
Tableaux récapitulatifs des différentes étapes 133 
Interruption du CSP 135 
Reprise d’activitĂ© 137 
DurĂ©e des droits Ă  l’ARE Ă  l’issue du CSP 138 
Financement du CSP 138 
Le congé de reclassement 139 
SOMMAIRE
6 
LES AIDES ET MESURES EN FAVEUR DE L’EMPLOI 
contrats de travail particuliers 142 
Jeunes, demandeurs d’emploi et titulaires des minima sociaux 142 
‱ Contrat de professionnalisation 142 
Public en difficulté et titulaires des minima sociaux 146 
‱ Contrat unique d’insertion-contrat d’accompagnement 
dans l’emploi (CUI-CAE) 147 
‱ Contrat unique d’insertion-contrat initiative emploi (CUI-CIE) 149 
Jeunes 151 
‱ Contrat d’apprentissage 151 
‱ Emploi d’avenir 154 
‱ Contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS) 156 
‱ CUI-CAE (voir p. 147) 
‱ CUI-CIE (voir p. 149) 
Autres dispositifs pour l’emploi 158 
RĂ©duction des cotisations patronales 158 
Autres aides liées au PPAE (voir p. 203) 
Mesures en faveur des crĂ©ateurs et repreneurs d’entreprise (voir p. 242) 
LA PROTECTION SOCIALE 
Assurance maladie, maternité, invalidité, décÚs 162 
Prestations de base versées par la SS 162 
Protection complémentaire 165 
Allocation dĂ©cĂšs prĂ©vue par l’assurance chĂŽmage 168 
Prestations familiales 169 
Assurance vieillesse 170 
retraite complémentaire 172 
SOMMAIRE
7 
LE SERVICE PUBLIC DE L’EMPLOI (SPE) 
rĂ©gime d’indemnisation et organisation du SPe 177 
Missions de l’UnĂ©dic 179 
Missions de PĂŽle emploi 181 
Missions de l’Instance paritaire rĂ©gionale 183 
Fonctionnement des structures du service public de l’emploi 185 
Missions de la Direccte 186 
Missions des maisons de l’emploi 188 
L’INSCRIPTION ET LES DÉMARCHES, L’ACCOMPAGNEMENT 
PERSONNALISÉ, LE SUIVI DE LA RECHERCHE D’EMPLOI 
Inscription comme demandeur d’emploi 192 
réinscription 194 
composition d’un dossier de demande d’inscription et d’allocations 196 
catĂ©gories de demandeurs d’emploi 199 
Accompagnement personnalisé 201 
Aides Ă  la formation (voir p. 110) 
Aides à la recherche d’emploi 203 
‱ Aide aux frais de transport 203 
‱ Aide au financement du permis de conduire 204 
Aides à la reprise d’emploi 205 
‱ Aide Ă  la reprise ou Ă  la crĂ©ation d’entreprise (voir p. 242) 
‱ Incitation à la reprise d’emploi par le cumul 
allocations / rémunérations (voir p. 261) 
‱ Aide diffĂ©rentielle de reclassement (voir p. 214) 
‱ Aide aux frais de dĂ©placement, de double rĂ©sidence 
et de déménagement 206 
‱ Aide Ă  la garde d’enfants pour parents isolĂ©s (AGEPI) (voir p. 120) 
‱ Aide Ă  l’entretien ou Ă  la rĂ©paration d’un vĂ©hicule 208 
Tableau rĂ©capitulatif des aides versĂ©es au demandeur d’emploi 209 
Tableau rĂ©capitulatif des aides versĂ©es Ă  l’employeur 210 
Suivi de la recherche d’emploi 211 
SOMMAIRE
8 
LES QUESTIONS LES PLUS COURANTES 
Activité réduite (voir p. 261) 
Aide différentielle de reclassement 214 
Aide pour congés non payés (voir p. 67) 
Aide aux allocataires en fin de droits (voir p. 67) 
Age de la retraite (voir p. 290) 
Allocation décÚs (voir p. 168) 
AGS, le régime de garantie des salaires 216 
calcul des allocations (voir p. 302) 
cAPe (contrat d’appui au projet d’entreprise) 222 
chĂŽmage partiel 224 
Dispositifs de chĂŽmage partiel 224 
Dispositifs en cas d’arrĂȘt total momentanĂ© d’activitĂ© 228 
congĂ© parental d’éducation 230 
contributions d’assurance chîmage 232 
crĂ©ation, reprise d’entreprise 242 
DĂ©mission 251 
exportation des allocations 256 
Formation 258 
Incitation Ă  la reprise d’emploi par le cumul allocations / rĂ©munĂ©rations 261 
Reprise d’activitĂ© en cours d’indemnisation 261 
Employeurs multiples et perte d’emploi(s) 270 
IndemnitĂ©s versĂ©es Ă  l’occasion de la rupture du contrat de travail : 
consĂ©quences sur l’indemnisation (voir p. 278 et 296) 
Indus (prestations) 272 
Maladie 276 
Pension d’invaliditĂ© 277 
Pension vieillesse (voir p. 290) 
Point de départ du versement des allocations 278 
reprise d’une activitĂ© bĂ©nĂ©vole 282 
reprise d’une activitĂ© professionnelle 283 
SOMMAIRE
9 
reprise des droits - réadmission 284 
retenues sur allocation 288 
retraites 290 
revalorisations des allocations 295 
rupture du contrat de travail 296 
Saisie sur allocations 301 
Salaire de référence 302 
transaction 306 
travail Ă  temps partiel 307 
EN ANNEXE 
tableau sur les délais prévus par le rÚglement Ac 310 
Liste des accords d’application 312 
Index 313 
Liste des principaux sigles et abréviations 326 
SOMMAIRE
LES SYSTÈMES 
D’INDEMNISATION 
DU CHÔMAGE
12 
LES SYSTÈMES 
D’INDEMnisATION 
DU CHÔMAGE 
Depuis le 1er avril 1984, deux rĂ©gimes d’indemnisation du chĂŽmage coexistent : 
‱ un rĂ©gime d’assurance, financĂ© par les contributions des employeurs 
et des salariés, et géré paritairement par leurs représentants ; 
celui-ci indemnise les personnes involontairement privĂ©es d’emploi, 
dans la mesure oĂč elles ont des rĂ©fĂ©rences de travail, sur la base 
de leur salaire antérieur soumis à contributions ; 
‱ un rĂ©gime de solidaritĂ©, financĂ© par l’Etat, et dont les rĂšgles sont Ă©laborĂ©es 
par les pouvoirs publics. Le régime de solidarité est subsidiaire à celui de 
l’assurance chîmage ; il prend le relais lorsque ce dernier ne peut pas ou 
plus intervenir. Les allocations versées dans ce cadre sont dites de solidarité. 
D’un montant forfaitaire, elles sont rĂ©servĂ©es aux demandeurs d’emploi dont 
les ressources (personnelles ou du couple) ne dépassent pas un certain plafond. 
Depuis le 19 dĂ©cembre 2008, les personnes privĂ©es d’emploi n’ont, sur 
toutes les questions qui concernent leur indemnisation, leur inscription 
comme demandeur d’emploi, leur orientation, leur placement, qu’un seul 
interlocuteur : PĂŽle emploi, Ă©tablissement public issu de la fusion de l’Anpe 
et du réseau des Assédic. (Art. L.5312-1 du cT) 
Le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage : 
un régime conventionnel 
CrĂ©Ă©e le 31 dĂ©cembre 1958 par les partenaires sociaux, l’assurance 
chÎmage est un régime dont les rÚgles sont élaborées dans le cadre 
d’une nĂ©gociation collective. L’Etat, qui joue ici le rĂŽle de “garant” au regard 
du contexte législatif et des orientations stratégiques des politiques 
de l’emploi, agrĂ©e les accords conclus, afin de les rendre applicables 
Ă  tous. (Art. L.5422-20 du cT) 
Les conventions relatives Ă  l’indemnisation du chĂŽmage sont nĂ©gociĂ©es 
pour des durĂ©es dĂ©terminĂ©es en fonction d’hypothĂšses d’évolution 
de l’emploi et du chîmage.
13 
En l’absence de convention, les pouvoirs publics prennent les mesures 
nécessaires à la continuité du dispositif. 
A chaque convention est annexé un rÚglement qui précise notamment 
les rùgles d’attribution des allocations et des aides au reclassement 
ainsi que les rĂšgles de recouvrement des contributions. 
PRÉCISION la convention en vigueur est celle du 6 mai 2011. 
Elle est applicable du 1er juin 2011 au 31 décembre 2013. 
(ArrĂȘtĂ© d’agrĂ©ment du 15.06.11) 
Cadre juridique de la convention 
d’assurance chîmage 
Un accord 
La convention d’assurance chĂŽmage est l’aboutissement d’une nĂ©gociation 
entre les partenaires sociaux. Avant de constituer ce corps de rĂšgles 
qui sera soumis Ă  l’agrĂ©ment ministĂ©riel, les partenaires sociaux fixent 
dans un accord les objectifs et les principes Ă  partir desquels le nouveau 
dispositif d’indemnisation est construit. 
L’accord du 25 mars 2011 proroge la majoritĂ© des dispositions de l’accord 
national interprofessionnel du 23 décembre 2008, compte tenu de 
leurs effets positifs notamment sur le nombre de personnes privées 
d’emploi. 
Par ailleurs, cet accord souligne la nĂ©cessitĂ© d’un retour Ă  l’équilibre 
financier du rĂ©gime d’assurance chĂŽmage. 
La procédure 
L’accord est nĂ©gociĂ© et conclu sur le plan national et interprofessionnel 
entre organisations d’employeurs et de salariĂ©s reprĂ©sentatives au niveau 
national et interprofessionnel. 
L’accord est juridiquement existant dùs qu’une organisation d’employeurs 
et une organisation de salariés le signent. 
PRÉCISION les partenaires sociaux sont les suivants : 
‱ organisations d’employeurs MEDEF, UPA, CGPME, 
‱ organisations de salariĂ©s CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, CGT-FO. 
LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
14 
Une fois le texte dĂ©finitif de l’accord approuvĂ©, il est paraphĂ©, signĂ© 
et prĂ©sentĂ© au ministre chargĂ© de l’emploi pour agrĂ©ment. 
L’accord visĂ© Ă  l’article L.5422-20 du code du travail se compose d’une 
convention à laquelle sont rattachés un rÚglement et des annexes. 
Des accords d’application mettent en oeuvre certaines dispositions du 
rĂšglement. 
Une convention 
Depuis 1984, les conventions sont adoptées pour une durée déterminée 
de un, deux ou trois ans en fonction des prĂ©visions sur l’évolution du 
chÎmage. Les partenaires sociaux prévoient en principe, dans leur 
convention, une clause fixant des étapes intermédiaires pour examiner 
la situation de l’assurance chîmage et apporter des rectifications s’il 
y a lieu, par avenant au dispositif. 
Les avenants 
Les avenants ont la mĂȘme nature juridique que la convention et son 
rÚglement annexé. Ils permettent de modifier ultérieurement certains 
aspects du dispositif. 
Un agrément ministériel 
L’agrĂ©ment ministĂ©riel est prĂ©vu par les articles L.5422-21, L.5422-22 
et L.5422-23 du code du travail. L’agrĂ©ment est donnĂ© par le ministre 
chargĂ© de l’emploi dans la mesure oĂč le texte conventionnel est conforme 
aux normes juridiques qui lui sont supĂ©rieures et sous rĂ©serve qu’il 
comprenne des dispositions compatibles avec les actions menées, de 
façon plus gĂ©nĂ©rale, en matiĂšre d’emploi par les pouvoirs publics. 
L’agrĂ©ment ne peut ĂȘtre donnĂ© qu’aprĂšs avis du Conseil national de 
l’emploi (CNE). (Art. L.5112-1 du cT) 
L’agrĂ©ment a pour effet de rendre la convention applicable. 
LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
15 
Cadre institutionnel 
Le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage est gĂ©rĂ© par l’UnĂ©dic, association de 
droit privé administrée paritairement par les représentants des employeurs 
et des salariés. 
L’UnĂ©dic dĂ©lĂšgue par convention : 
‱ le versement des allocations Ă  l’établissement public PĂŽle emploi, 
‱ le recouvrement des contributions depuis le 1er janvier 2011, aux 
Urssaf et Ă  d’autres opĂ©rateurs. 
Financement 
Le financement de l’assurance chĂŽmage est assurĂ© par les contributions 
versées par les employeurs et les salariés, dont le taux est fixé par 
les partenaires sociaux. 
PRÉCISION obligatoires, les contributions des employeurs 
et des salariés sont prélevées à la source. 
Les rémunérations soumises à contributions sont plafonnées à 4 fois 
le plafond de la sécurité sociale. 
Au 1er janvier 2012 
Contribution totale 6,40 % 
dont part de l’employeur 4,00 % 
dont part du salarié 2,40 % 
PRÉCISION depuis le 1er janvier 2012, les rĂ©munĂ©rations 
soumises Ă  contributions sont plafonnĂ©es Ă  12 124 €/mois. 
LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
16 
Secteurs professionnels concernés 
A l’origine, le systùme d’assurance ne concernait que les entreprises 
de l’industrie et du commerce membres d’un syndicat professionnel. 
Il a progressivement Ă©tĂ© Ă©tendu Ă  l’ensemble des entreprises selon 
les Ă©tapes suivantes : 
1959 Industrie et commerce. Branches représentées au CNPF 
(ultérieurement Medef). 
1967 Industrie et commerce, toutes branches (+ adhésion facultative 
des Ă©tablissements publics industriels et commerciaux). 
1974/1977 Intégration du secteur agricole. 
1979/1980 Gens de maison et assistantes maternelles. 
1987 A titre facultatif : collectivités locales, établissements publics 
administratifs, chambres consulaires pour le personnel non statutaire. 
1999 A titre facultatif : universités, grandes écoles, centres de recherche 
pour le personnel non statutaire. 
Le régime de solidarité 
Le rĂ©gime de solidaritĂ© est subsidiaire au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage. 
(Art. L.5423-1 et s. du cT) 
Il concerne : 
‱ les demandeurs d’emploi de longue durĂ©e qui ont Ă©puisĂ© leurs droits 
au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage, 
‱ certaines catĂ©gories de demandeurs d’emploi qui dĂ©sirent s’insĂ©rer 
ou se réinsérer dans la vie active. 
Les rĂšgles d’attribution des allocations du rĂ©gime de solidaritĂ© sont 
déterminées par les pouvoirs publics qui en assurent le financement. 
PRÉCISION l’Etat, par voie de convention, a confiĂ© la gestion 
du rĂ©gime de solidaritĂ© Ă  l’établissement public PĂŽle emploi. 
LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
17 
Autres dispositifs d’indemnisation ou de garantie 
D’autres dispositifs particuliers ont Ă©tĂ© mis en place, notamment en 
faveur des salariĂ©s privĂ©s d’emploi licenciĂ©s pour motif Ă©conomique 
et en faveur des salariĂ©s dont l’entreprise est en redressement ou 
liquidation judiciaire. 
Salariés licenciés pour motif économique 
Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) remplace depuis le 
1er septembre 2011 la convention de reclassement personnalisé (CRP) 
et le contrat de transition professionnelle (CTP). Il résulte de la volonté 
des partenaires sociaux et de l’Etat de crĂ©er un dispositif unique. 
Ce dispositif permet au salariĂ© de bĂ©nĂ©ficier, durant 12 mois, d’un 
accompagnement immédiat et renforcé pour retrouver un emploi, 
d’une indemnisation sans dĂ©lai d’attente d’un niveau plus Ă©levĂ© que 
l’allocation d’aide au retour à l’emploi, et d’une protection sociale. 
SalariĂ©s d’une entreprise en redressement 
ou liquidation judiciaire 
Un systÚme de garantie des salaires financé par les entreprises permet 
le versement des salaires non payĂ©s par l’employeur. Ce dernier cotise 
Ă  hauteur de 0,30 % depuis le 1er avril 2011. 
LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
18 
Quelques chiffres 
Prestations versĂ©es en 2011 (en millions d’euros) 
Assurance chĂŽmage ARE - AREF - CRP environ 28 146 
Assurance chĂŽmage CTP - CSP environ 136 
Etat environ 110 
ASS - ATA - AER - AFD - APS environ 2 716 
Etat Préretraites (licenciement environ 112 
et progressive) 
AFF - AFFS - AFDEF environ 291 
Source : Unédic - PÎle emploi 
L’assurance chîmage participe au financement de la validation des 
points de retraite complémentaire des chÎmeurs indemnisés par elle ; 
Ă  ce titre, 1,6 milliard d’euros ont Ă©tĂ© versĂ©s en 2011. 
L’annĂ©e 2011 s’achĂšve sur un dĂ©ficit de l’exercice de - 2,5 milliards 
d’euros (aprĂšs rĂ©intĂ©gration d’une rĂ©gularisation par l’ACOSS intervenue 
en janvier 2012). 
Profil du chĂŽmeur indemnisĂ© par l’assurance chĂŽmage 
‱ Pyramide des Ăąges des bĂ©nĂ©ficiaires en 2011 
Tranche d’ñge Homme Femme Total 
Moins de 25 ans 8,10 % 7,40 % 15,50 % 
25 Ă  49 ans 31,20 % 30,60 % 61,80 % 
50 ans ou plus 11,10 % 11,60 % 22,70 % 
Total 50,40 % 49,60 % 100 % 
Source : FNA, effectifs en moyenne mensuelle - Champ : ARE, AREF, France entiĂšre 
‱ Indemnisation du chîmeur type en 2011 
Les bĂ©nĂ©ficiaires de l’ARE en 2011 percevaient un salaire journalier 
brut de 63 € (soit 1 922 € par mois) avant leur inscription. 
Ils justifiaient d’une affiliation moyenne Ă  l’entrĂ©e en 2011 d’environ 
16 mois. 
Leur allocation journaliĂšre brute s’élĂšve Ă  37 € et ils sont indemnisĂ©s 
en moyenne 25 jours par mois. Ils perçoivent donc 925 € brut par 
mois. Leur indemnisation dure en moyenne 10 mois et prend fin dans 
34 % des cas parce qu’ils arrivent en fin de droits. 
LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
LES PERSONNES 
ASSURÉES CONTRE LE 
RISQUE CHÔMAGE
20 
LES PERSONNES 
ASSURÉES CONTRE LE 
RISQUE CHÔMAGE 
Les personnes exerçant une activité dans le secteur privé 
ou dans le secteur public sont assurées contre le risque chÎmage. 
Les conditions de gestion de ce risque diffĂšrent selon le secteur d’activitĂ©. 
Travail dans le secteur privé 
Sont affiliĂ©es Ă  l’assurance chĂŽmage les personnes salariĂ©es, c’est-Ă -dire 
celles qui sont liées par un contrat de travail. 
‱ Trois Ă©lĂ©ments caractĂ©risent le contrat de travail : 
- le travail (ou prestations de services) fourni par le salarié, 
- la rĂ©munĂ©ration (ou salaire) versĂ©e par l’employeur, 
- le lien de subordination juridique permettant à l’employeur de diriger 
ou de contrÎler le salarié. 
PRÉCISION en cas de doute sur la rĂ©alitĂ© du lien 
de subordination juridique, et donc sur l’existence du contrat 
de travail, Pîle emploi peut saisir, pour avis, l’instance paritaire 
rĂ©gionale (voir p. 183). (Accord d’appli. 12 § 4 du rĂšglement Ac) 
Par conséquent, les travailleurs non salariés (artisans, commerçants, 
professions libĂ©rales, etc.) ne peuvent ĂȘtre affiliĂ©s Ă  l’assurance chĂŽmage. 
‱ L’affiliation au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage des salariĂ©s du secteur 
privé est obligatoire. (Art. L.5422-13 du cT) 
EXCEPTION les salariés soumis au statut national 
des industries Ă©lectriques et gaziĂšres (IEG) et dont l’entreprise 
anciennement publique a été privatisée, ne sont pas affiliés 
au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage. 
Dirigeants d’entreprise, associĂ©s et autres 
Les dirigeants d’entreprise peuvent cumuler leur fonction de dirigeant 
avec celle de salariĂ©. Dans cette situation, ils peuvent ĂȘtre affiliĂ©s au 
rĂ©gime d’assurance chĂŽmage dans la mesure oĂč le contrat de travail
21 
dont ils font Ă©tat revĂȘt bien les caractĂ©ristiques exigĂ©es (notamment, 
le lien de subordination juridique). 
EN PRATIQUE les dirigeants mandataires d’entreprise, 
qui cumulent leur mandat social avec un contrat de travail, 
peuvent interroger PĂŽle emploi services sur leur situation 
vis-à-vis de l’assurance chîmage. 
‱ Les dirigeants d’entreprise non couverts par l’assurance chîmage 
peuvent obtenir une protection auprùs d’assurances : 
- la GSC : 42 av. de la Grande Armée - 75017 Paris 
TĂ©l. 01 45 72 63 10 ; Fax 01 45 74 25 38 ; site : www.gsc.asso.fr 
- l’APPI : 25 bd de Courcelles - 75008 Paris 
TĂ©l. 01 45 63 92 02 ; Fax 01 45 61 02 43 ; site : www.appi-asso.fr 
TRAVAIL DANS LE SECTEUR PRIVÉ 
Affiliation à l’assurance chîmage des dirigeants d’entreprise 
Société à responsabilité limitée (SARL) 
Associé 
‱ majoritaire 
‱ Ă©galitaire 
‱ minoritaire 
AFFILIATION, 
s’il justifie d’un contrat de travail 
Société anonyme (SA) à directoire et conseil de surveillance 
SociĂ©tĂ© anonyme (SA) Ă  conseil d’administration 
Société par actions simplifiée 
‱ PrĂ©sident 
‱ Dirigeant dĂ©signĂ© par les statuts 
AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social 
‱ Administrateur 
‱ Directeur gĂ©nĂ©ral administrateur 
‱ PrĂ©sident directeur gĂ©nĂ©ral 
AFFILIATION, s’il cumule avec le mandat 
social, un contrat de travail antérieur 
Ă  sa nomination en tant que mandataire 
‱ Directeur gĂ©nĂ©ral non administrateur AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social 
Gérant ou collÚge de gérance 
‱ majoritaire 
‱ Ă©galitaire (50 % du capital) 
EXCLUSION 
Gérant ou collÚge de gérance 
‱ minoritaire 
‱ non associĂ© 
AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social 
‱ Membre du conseil de surveillance 
‱ Membre du directoire 
‱ PrĂ©sident du directoire 
‱ Directeur gĂ©nĂ©ral 
‱ Directeur gĂ©nĂ©ral unique 
AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social
22 
Affiliation à l’assurance chîmage des dirigeants d’entreprise 
TRAVAIL DANS LE SECTEUR PRIVÉ 
Société en nom collectif (SNC) 
‱ AssociĂ© 
‱ GĂ©rant associĂ© EXCLUSION 
‱ GĂ©rant non associĂ© AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social 
Sociétés coopératives ouvriÚres de production (SCOP) sous forme de SA ou SARL 
‱ AssociĂ© AFFILIATION 
‱ Mandataire 
AFFILIATION : 2 possibilités 
1 si le mandat social prévoit et donne lieu à 
une rémunération (sauf pour les 
membres du conseil de surveillance) 
2 s’il y a cumul entre un mandat social 
et un contrat de travail (y compris les 
membres du conseil de surveillance) 
Société en commandite simple ou par actions 
‱ AssociĂ© commanditĂ© 
‱ GĂ©rant commanditĂ© 
‱ Membre du conseil de surveillance 
EXCLUSION 
‱ AssociĂ© commanditaire AFFILIATION, s’il justifie d’un contrat 
de travail 
‱ GĂ©rant non associĂ© AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social 
Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) 
‱ AssociĂ© unique 
‱ GĂ©rant associĂ© unique EXCLUSION 
‱ GĂ©rant non associĂ© AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social 
Association 
Groupement d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique (GIE) 
‱ Administrateur non membre AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social 
‱ Administrateur 
‱ PrĂ©sident 
‱ SecrĂ©taire 
‱ TrĂ©sorier 
AFFILIATION, s’il cumule un contrat 
de travail avec le mandat social 
‱ Contrîleur de gestion 
‱ Membre 
‱ Administrateur membre 
EXCLUSION
23 
Conjoint du chef d’entreprise 
Le conjoint du chef d’une entreprise commerciale, artisanale ou libĂ©rale 
ainsi que le conjoint du chef d’exploitation ou d’entreprise agricole 
sont tenus d’opter pour un statut parmi diffĂ©rents statuts lĂ©gaux : salariĂ©, 
collaborateur associé ou co-exploitant agricole. (Art. L.121-4 du code de 
commerce ; art. L.321-5 du code rural et de la pĂȘche maritime) 
Les droits du conjoint sont fonction de son statut : 
‱ s’il est collaborateur ou co-exploitant agricole, il ne participe pas 
au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage ; 
‱ s’il est salariĂ©, il est affiliĂ© Ă  l’assurance chĂŽmage. 
Il est considĂ©rĂ© comme salariĂ© pouvant ĂȘtre indemnisĂ© dĂšs lors : 
- qu’il justifie d’un contrat de travail, 
- que la dĂ©claration unique d’embauche a Ă©tĂ© effectuĂ©e, 
- qu’un salaire au moins Ă©quivalent au SMIC est versĂ©, 
- que le salaire est soumis au paiement des contributions d’assurance 
chĂŽmage. 
TRAVAIL DANS LE SECTEUR PRIVÉ
24 
Travail dans le secteur public 
Les agents du secteur public visĂ©s par l’article L.5424-1 du code du 
travail peuvent prĂ©tendre aux allocations de chĂŽmage dans les mĂȘmes 
conditions que les salariĂ©s du secteur privĂ©. Selon les cas, l’organisme 
chargĂ© de la gestion du risque peut ĂȘtre diffĂ©rent. 
PRÉCISION la circulaire interministĂ©rielle du 3 janvier 2012 
précise, compte tenu des spécificités de ce secteur, les situations 
ouvrant droit au chĂŽmage pour les agents du secteur public. 
Par ailleurs, les fonctionnaires en congé spécial, en disponibilité ou hors 
cadre qui exercent une activité salariée dans le secteur privé, contribuent 
Ă  l’assurance chĂŽmage au titre de cette derniĂšre activitĂ©. 
(Art. L.5422-13 du cT) 
EXCEPTION les fonctionnaires de France Telecom 
ne participent pas au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage, 
qu’ils exercent leur activitĂ© au sein de la SA France Telecom 
ou au sein d’une de ses filiales. (Art. L.5424-1 5° du cT) 
Gestion du risque de privation d’emploi 
‱ En principe, l’employeur public est en auto-assurance : il indemnise 
lui-mĂȘme son ancien agent selon les rĂšgles de l’assurance chĂŽmage. 
‱ Toutefois, l’article L.5424-2 du code du travail autorise les employeurs 
du secteur public Ă  conclure des conventions de gestion du risque 
ou, pour certains d’entre eux, Ă  adhĂ©rer Ă  l’assurance chĂŽmage. 
- Dans le premier cas, l’employeur ne verse pas de contribution à 
l’assurance chîmage : il rembourse à Pîle emploi les sommes que ce 
dernier a versĂ©es Ă  son ancien agent au titre de l’indemnisation du 
chĂŽmage. Seul PĂŽle emploi peut conclure de telles conventions. 
- Dans le second cas, l’employeur contribue à l’assurance chîmage. 
Les contrats d’adhĂ©sion sont gĂ©rĂ©s par les opĂ©rateurs chargĂ©s du 
recouvrement à l’exclusion de Pîle emploi. 
PRÉCISION en cas de convention de gestion ou d’adhĂ©sion 
de l’employeur public à l’assurance chîmage, l’ancien agent 
du secteur public est indemnisé par PÎle emploi. 
‱ Les employeurs du secteur public qui emploient des intermittents 
du spectacle sont tenus, dans tous les cas, de contribuer à l’assurance 
chĂŽmage. (Art. L.5424-3 du cT) 
TRAVAIL DANS LE SECTEUR PUBLIC
TRAVAIL DANS LE SECTEUR PUBLIC 
25 
PossibilitĂ© d’adhĂ©sion ou de convention de gestion 
Employeurs et 
personnels concernés 
Art. L.5424-1, 1° du CT 
‱ Agents fonctionnaires et non 
fonctionnaires de l’Etat et de ses 
Ă©tablissements publics administratifs 
‱ Agents titulaires des collectivitĂ©s 
territoriales et agents statutaires 
des autres Ă©tablissements 
publics administratifs 
‱ Militaires 
Art. L.5424-1, 2° du CT 
‱ Agents non titulaires des 
collectivités territoriales 
‱ Agents non statutaires 
- des Ă©tablissements publics 
administratifs rattachés 
aux collectivités territoriales, 
- des groupements d’intĂ©rĂȘt public 
Art. L.5424-1, 3° du CT 
‱ SalariĂ©s des entreprises, sociĂ©tĂ©s 
et organismes inscrits au RECME* 
‱ SalariĂ©s des Ă©tablissements publics 
Ă  caractĂšre industriel et commercial 
des collectivités locales 
‱ SalariĂ©s des sociĂ©tĂ©s 
d’économie mixte dans 
lesquelles ces collectivités 
ont une participation majoritaire 
Art. L.5424-1, 4° du CT 
‱ SalariĂ©s non statutaires 
- des chambres de métiers, 
- des chambres d’agriculture 
ainsi que les salariés des 
Ă©tablissements et services d’utilitĂ© 
agricole de ces chambres, 
- des services Ă  caractĂšre 
industriel et commercial gérés 
par les chambres de commerce 
et d’industrie 
Art. L.5424-1, 6° du CT 
Salariés des entreprises 
de la branche des IEG soumis 
au statut national des IEG 
Auto-assurance 
Gestion directe 
Obligatoire 
Si pas d’autre 
option choisie 
Obligatoire 
Si pas d’autre 
option choisie 
Obligatoire 
Si pas d’autre 
option choisie 
(ex. SNCF-RATP, 
Banque de 
France...) 
Obligatoire 
Si pas d’autre 
option choisie 
Obligatoire 
Si pas d’autre 
option choisie 
Systùme d’assurance 
Convention 
de gestion 
Possible 
Possible 
Possible 
Uniquement 
pour les 
Ă©tablissements 
publics 
de l’Etat ou 
nationaux 
Possible 
Possible 
Adhésion au régime 
d’assurance chîmage 
Impossible 
sauf pour les agents non titulaires : 
- des universités et grandes écoles, 
- des Ă©tablissements publics 
Ă  caractĂšre scientifique et 
technologique 
(Art. L.5424-2 3° du CT), 
dans les mĂȘmes conditions que 
pour le 2° 
Possible 
- révocable 
- durée : 6 ans 
- taux assurance chĂŽmage 
principalement Ă  la charge 
de l’employeur (voir p. 236) 
Cas particulier des assistants 
d’éducation : l’établissement 
d’enseignement peut adhĂ©rer 
à l’assurance chîmage uniquement 
à titre irrévocable 
(Art. L.5424-2 4° du CT) 
et dans ce cas, la contribution 
est principalement Ă  la charge 
de l’établissement 
Possible 
- irrévocable 
- taux assurance chĂŽmage 
(répartition salarié, employeur) 
Cas particulier des EPIC : 
l’adhĂ©sion vise l’ensemble 
des salariés 
y compris les fonctionnaires 
Possible 
- irrévocable 
- taux assurance chĂŽmage 
(répartition salarié, employeur) 
Possible 
- irrévocable 
- taux assurance chĂŽmage 
(répartition salarié, employeur) 
* RECME : RĂ©pertoire national des entreprises contrĂŽlĂ©es majoritairement par l’Etat.
26 
Contrat d’apprentissage 
Les employeurs relevant de l’article L.5424-1 du code du travail et en 
auto-assurance peuvent assurer les personnes, dont le contrat 
d’apprentissage a Ă©tĂ© conclu avant le 1er janvier 2014, par une adhĂ©sion 
au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage dans le cadre d’un rĂ©gime particulier. 
(Accord du 6 mai 2011 relatif au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage applicable aux 
apprentis du secteur public) 
L’Etat prend en charge la contribution globale d’assurance chîmage. 
(Art. 20 VI de la loi n° 92-675 du 17.07.92) 
Au terme du contrat d’apprentissage, Pîle emploi verse les allocations 
de chĂŽmage Ă  l’apprenti dans la mesure oĂč il remplit les conditions 
prĂ©vues pour l’attribution de celles-ci. 
Quelques chiffres 
employeurs et salariés affiliés au 31/12/2010 
employeurs du secteur privé : 
industriel, construction et secteur tertiaire (hors cMSA) en métropole 
Source : PÎle emploi, statistique annuelle (données provisoires) 
Champ : France métropolitaine 
employeurs du secteur public ayant adhĂ©rĂ© Ă  l’assurance chĂŽmage 
Source : PÎle emploi (statistique annuelle des collectivités territoriales) 
Champ : France métropolitaine 
Fin 2010, le nombre d’établissements du secteur privĂ© affiliĂ©s Ă  l’assurance 
chĂŽmage s’élĂšve Ă  environ 1,6 million pour 16,4 millions de salariĂ©s. 
Dans le secteur public, le nombre d’établissements affiliĂ©s est en constante 
augmentation et se rapproche des 50 000 en 2010, pour environ 676 000 salariés. 
TRAVAIL DANS LE SECTEUR PUBLIC 
Nombre Taux d’évolution annuel Nombre 
d’établissements (en pourcentage) de salariĂ©s 
Etablissements Salariés 
Industrie 136 770 - 2,09 - 1,88 3 023 137 
Construction 198 128 - 1,70 - 0,92 1 462 275 
Tertiaire 1 249 545 - 0,65 1,70 11 890 695 
Ensemble 1 586 133 - 0,91 0,78 16 383 157 
2007 2008 2009 2010 
Nombre d’établissements 47 699 48 325 49 142 49 452 
Nombre de salariés 608 906 616 006 663 638 675 786
27 
Travail successif dans les secteurs 
privé et public 
L’article R.5424-2 du code du travail permet de coordonner 
les périodes de travail exercées dans les secteurs privé et public 
afin d’examiner les droits aux allocations de chîmage et 
de dĂ©terminer Ă  qui incombe la charge de l’indemnisation. 
Les principes de coordination sont les suivants : 
‱ les pĂ©riodes de travail, qu’elles aient Ă©tĂ© exercĂ©es dans le secteur 
privé ou dans le secteur public, sont prises en considération aussi bien 
pour l’ouverture de droits que pour le calcul du salaire de rĂ©fĂ©rence servant 
Ă  dĂ©terminer le montant de l’allocation. 
‱ Le rĂ©gime qui prend en charge (employeur public ou AC) est celui 
au titre duquel l’intĂ©ressĂ© justifie de la pĂ©riode d’emploi la plus longue au 
cours de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence recherchĂ©e lors de l’ouverture de droits. 
exemple : au cours des 28 derniers mois, une personne a travaillé 
4 mois dans un hÎpital public, puis 1 mois dans le secteur privé. 
Il appartient Ă  l’employeur public d’indemniser l’intĂ©ressĂ©. 
‱ En cas d’égalitĂ© de durĂ©e d’emploi dans les deux secteurs, la charge 
de l’indemnisation appartient au rĂ©gime dont relevait l’intĂ©ressĂ© en 
dernier lieu. 
‱ En cas de durĂ©es d’affiliation Ă©gales dans les deux secteurs et de fins 
de contrat de travail concomitantes, chaque organisme (employeur 
public et AC) assure pour sa part l’indemnisation. 
‱ En cas de travail Ă  temps partiel infĂ©rieur Ă  la moitiĂ© de la durĂ©e lĂ©gale 
ou conventionnelle, la pĂ©riode d’emploi est proratisĂ©e. 
‱ En cas de nouvelle ouverture de droits (rĂ©admission), une comparaison 
est effectuée entre le reliquat des anciens droits et le capital des 
nouveaux droits. 
Si le reliquat des anciens droits est le plus élevé, il appartient au 
rĂ©gime qui en avait la charge, de poursuivre l’indemnisation. 
Si, en revanche, le montant du capital correspondant aux nouveaux 
droits est plus Ă©levĂ©, la prise en charge de l’intĂ©ressĂ© incombe au 
régime qui ouvre ces nouveaux droits. (Art. r.5424-6 du cT) 
TRAVAIL SUCCESSIF DANS LES SECTEURS PRIVÉ ET PUBLIC
28 
Travail dans l’Espace Ă©conomique europĂ©en 
Les rÚglements communautaires permettent au salarié qui a exercé 
une activitĂ© dans un Etat membre de l’Espace Ă©conomique europĂ©en (EEE)* 
ou en Suisse, de prétendre aux allocations chÎmage dans un autre Etat 
membre. Ainsi, le demandeur d’emploi peut bĂ©nĂ©ficier de la prise en compte, 
lors de sa demande d’allocations, des activitĂ©s exercĂ©es sur le territoire 
d’autres Etats membresou, lorsqu’il est dĂ©jĂ  allocataire, du versement 
de ses allocations chĂŽmage dans un Etat autre que l’Etat dĂ©biteur. 
(rÚglement (cee) n° 1408/71, art. 67 à 71 ; rÚglement (ce) n° 883/2004, art. 61 à 65) 
Tous les salariés, quelle que soit leur nationalité, sont susceptibles 
de bénéficier des dispositions communautaires sous réserve de réunir 
les conditions d’accĂšs au marchĂ© du travail des Etats membres. En effet, 
les ressortissants d’Etat tiers (non membres de l’EEE et hors Suisse) 
peuvent bénéficier du rÚglement (CE) n° 883/2004 sur le territoire 
des Etats membres de l’Union europĂ©enne**, exceptĂ© au Danemark 
et au Royaume-Uni. (rÚglement (ue) n° 1231/2010) 
Le rĂšglement (CE) n° 883/2004 s’est substituĂ© au rĂšglement (CEE) 
n° 1408/71 et est applicable aux Etats membres de l’UE depuis le 1ermai 
2010, à la Suisse depuis le 1er avril 2012, à l’Islande, la Norvùge et 
au Liechtenstein depuis le 1er juin 2012. 
Toutefois, le rÚglement (CEE) n° 1408/71 produit toujours ses effets 
Ă  l’égard des ressortissants d’Etats tiers qui sollicitent l’application 
des rĂšglements communautaires au Royaume-Uni. 
PRÉCISION si l’accĂšs au marchĂ© de l’emploi est libre pour 
les ressortissants de la majoritĂ© des Etats membres de l’UE, cela 
n’est, en principe, pas le cas pour les Bulgares et les Roumains 
qui doivent solliciter une autorisation de travail (voir p. 196). 
* Pays de l’EEE : Etats membres de l’UE, Islande, Liechtenstein et Norvùge. 
** Pays de l’UE : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, 
Espagne, Estonie, Finlande, France, GrĂšce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, 
Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, RĂ©publique Slovaque, 
République TchÚque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovénie et SuÚde. 
TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
29 
Travailleurs frontaliers 
Le travailleur frontalier exerce une activité dans un Etat membre et 
rĂ©side dans un autre Etat membre oĂč il retourne en principe chaque 
jour ou au moins une fois par semaine. 
Les travailleurs frontaliers résidant en France qui perdent leur emploi 
bénéficient de droits identiques à ceux des personnes ayant exercé 
leur activité en France. 
Pour le calcul du salaire de référence, les rémunérations perçues au cours 
de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence calcul, quel que soit l’Etat membre au sein 
duquel la ou les activités ont été exercées, sont prises en compte. 
Travailleurs autres que frontaliers 
Différentes situations peuvent se présenter. 
Premier cas 
L’intĂ©ressĂ© rentre en France aussitĂŽt aprĂšs avoir perdu l’emploi occupĂ© 
dans un autre Etat membre de l’Espace Ă©conomique europĂ©en. 
RÚglement (CE) n° 883/2004 RÚglement (CEE) n° 1408/71 
RĂšgle La situation au regard de l’assurance chĂŽmage est examinĂ©e par le pays 
oĂč l’intĂ©ressĂ© fait valoir ses droits, en l’occurrence la France. 
Pour prĂ©tendre aux allocations d’assurance chĂŽmage, l’intĂ©ressĂ©, avant de s’inscrire 
comme demandeur d’emploi en France, doit avoir retravaillĂ© en France. 
Si c’est le cas, il peut bĂ©nĂ©ficier de droits identiques Ă  ceux des personnes 
ayant exercé leur activité uniquement en France. 
Les salaires retenus Salaires retenus : 
correspondent Ă  ceux perçus ‱ si le travail en France a durĂ© 4 semaines ou plus, 
en France quelle que soit la le calcul des allocations de chîmage s’effectue 
durĂ©e de l’activitĂ© exercĂ©e. sur la base des salaires perçus en France, 
‱ sinon, il s’effectue sur la base d’un salaire 
d’équivalence, c’est-Ă -dire d’un salaire 
correspondant à un emploi similaire occupé 
en France. 
Démarche Avant son retour en France, le salarié doit faire remplir par le service public 
compĂ©tent du pays oĂč il travaillait, le formulaire appropriĂ©. 
Seules les périodes de travail mentionnées sur cet imprimé seront prises 
en compte pour le calcul des droits en France. 
Formulaire U1 E 301 
TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
30 
DeuxiĂšme cas 
L’intĂ©ressĂ© qui est indemnisĂ© dans le pays oĂč il a exercĂ© son travail, 
revient en France. 
RÚglement (CE) n° 883/2004 RÚglement (CEE) n° 1408/71 
RĂšgle De retour en France, l’intĂ©ressĂ© De retour en France, l’intĂ©ressĂ© est indemnisĂ© 
continue Ă  ĂȘtre indemnisĂ© par par PĂŽle emploi pendant 3 mois au maximum, 
l’institution compĂ©tente de l’Etat sur la base des indications portĂ©es sur le 
d’emploi pendant 3 mois formulaire appropriĂ©. 
maximum. 
DĂ©marche Avant son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit faire remplir le formulaire adĂ©quat 
par l’organisme Ă©tranger qui verse les allocations de chĂŽmage. 
Pour bĂ©nĂ©ficier de l’intĂ©gralitĂ© de ses allocations pour le mois en cours, l’intĂ©ressĂ© 
doit s’inscrire comme demandeur d’emploi en France dans les 7 jours qui suivent 
sa date de radiation par l’organisme Ă©tranger. 
Formulaire U2 E 303 
troisiĂšme cas 
L’intĂ©ressĂ© perçoit les allocations de chĂŽmage en France et part chercher 
du travail dans un autre pays européen. 
RÚglement (CE) n° 883/2004 RÚglement (CEE) n° 1408/71 
RĂšgle ArrivĂ© dans l’Etat d’accueil, ArrivĂ© dans l’Etat d’accueil, l’intĂ©ressĂ© est 
l’intĂ©ressĂ© continue Ă  ĂȘtre indemnisĂ© par l’institution compĂ©tente de cet Etat 
indemnisé par PÎle emploi pendant 3 mois au maximum, sur la base des 
pendant 3 mois maximum. indications portées sur le formulaire approprié. 
DĂ©marche Avant son dĂ©part de France, l’intĂ©ressĂ© doit faire remplir par PĂŽle emploi le formulaire 
appropriĂ© pour le remettre Ă  l’organisme Ă©tranger. Pour bĂ©nĂ©ficier de l’intĂ©gralitĂ© de 
ses allocations pour le mois en cours, l’intĂ©ressĂ© doit s’inscrire comme demandeur 
d’emploi auprùs des services de l’emploi de l’Etat d’accueil dans les 7 jours 
qui suivent la cessation d’inscription en France. 
Formulaire U2 E 303 
TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
31 
QuatriĂšme cas 
L’intĂ©ressĂ© rentre en France aprĂšs avoir rĂ©sidĂ© Ă  l’étranger sans y 
avoir retravaillé. 
RÚglement (CE) n° 883/2004 RÚglement (CEE) n° 1408/71 
PremiĂšre hypothĂšse 
RĂšgle S’il avait bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une ouverture de droits en France avant son dĂ©part Ă  l’étranger, 
le versement des allocations peut ĂȘtre repris dans la limite d’un dĂ©lai de 3 ans 
augmenté de la durée des droits [délai de déchéance des droits (voir p. 288)]. 
DĂ©marche A son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit se manifester auprĂšs de PĂŽle emploi. 
Seconde hypothĂšse 
RĂšgle S’il ne s’était pas inscrit comme demandeur d’emploi avant son dĂ©part de France, 
il peut faire valoir ses droits dĂšs son retour en France, dans la mesure oĂč son 
inscription intervient dans les 4 ans suivant la fin de son contrat de travail. 
(Art. 7 § 3 b du rÚglement AC) 
DĂ©marche A son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit se manifester auprĂšs de PĂŽle emploi. 
Droits du conjoint démissionnaire 
RÚglement (CE) n° 883/2004 RÚglement (CEE) n° 1408/71 
PremiĂšre hypothĂšse 
RĂšgle Le salariĂ© qui dĂ©missionne d’un emploi exercĂ© en France, pour suivre son conjoint 
qui transfĂšre sa rĂ©sidence dans un pays de l’EEE pour un motif professionnel, peut 
faire valoir ses droits s’il s’inscrit comme demandeur d’emploi en France* avant son 
dĂ©part Ă  l’étranger. Dans ce cas, il peut exporter ses droits durant 3 mois. 
Il pourra, dÚs son retour en France, prétendre au bénéfice du reliquat de droits si le 
délai de déchéance ne lui est pas opposable (3 ans augmenté de la durée des droits). 
DĂ©marche Pour exporter ses droits : avant son dĂ©part de France, l’intĂ©ressĂ© doit faire remplir 
par PĂŽle emploi le formulaire appropriĂ© pour le remettre Ă  l’organisme Ă©tranger. 
Pour bĂ©nĂ©ficier de l’intĂ©gralitĂ© de ses allocations pour le mois en cours, l’intĂ©ressĂ© 
doit s’inscrire comme demandeur d’emploi en France dans les 7 jours qui suivent 
la cessation d’inscription en France. 
A son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit se manifester auprĂšs de PĂŽle emploi. 
Formulaire U2 E 303 
Seconde hypothĂšse 
RĂšgle Si le conjoint dĂ©missionnaire n’est pas inscrit comme demandeur d’emploi avant 
son départ de France, il peut faire valoir ses droits dÚs son retour en France, 
dans la mesure oĂč son inscription intervient dans les 4 ans suivant la fin de son 
contrat de travail. (Art. 7 § 3 b du rÚglement AC) 
DĂ©marche A son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit se manifester auprĂšs de PĂŽle emploi. 
* Sur les effets d’une dĂ©mission dans un Etat de l’EEE autre que la France, se renseigner auprĂšs de 
l’organisme Ă©tranger compĂ©tent. 
TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
32 
Travail en Suisse 
Depuis le 1er avril 2012, le rÚglement (CE) n° 883/2004 et ses rÚglements 
d’application (CE) n° 987/2009 et (CE) n° 988/2009 sont applicables 
dans les relations entre les Etats membres de l’Union europĂ©enne et 
la Suisse. 
En revanche, le rùglement (CEE) n° 1408/71 et son rùglement d’application 
(CEE) n° 574/72 restent applicables pour les affaires passées et dans 
les relations entre la Suisse et l’Islande, le Liechtenstein ou la Norvùge. 
Travail dans un Territoire d’Outre Mer 
A l’heure actuelle, aucun texte ne permet d’ouvrir des droits en France 
et de les exporter, et réciproquement. 
Sont concernées : la Polynésie française, la Nouvelle Calédonie, Wallis 
et Futuna. 
PRÉCISION depuis le 31 mars 2011, Mayotte n’est plus 
un Territoire mais un DĂ©partement d’Outre Mer qui se verra 
appliquer des rĂšgles amĂ©nagĂ©es en matiĂšre d’assurance chĂŽmage 
pendant une période transitoire. 
Dans l’attente, un rĂ©gime spĂ©cifique d’assurance chĂŽmage 
s’applique à Mayotte. 
TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
33 
Travail dans un pays Ă©tranger autre qu’un pays 
de l’EEE ou autre que la Suisse 
L’affiliation et le versement des contributions à l’assurance chîmage 
sont obligatoires, non seulement pour les salariés exerçant leur activité 
en France, mais Ă©galement : 
‱ pour les salariĂ©s dĂ©tachĂ©s Ă  l’étranger par leur employeur ; 
‱ pour les salariĂ©s expatriĂ©s, dĂšs lors que ces derniers ont Ă©tĂ© engagĂ©s 
en France, dans les DOM, à Saint-Pierre et Miquelon, à Saint-Barthélemy 
ou à Saint-Martin, et sont de nationalité française ou ressortissants 
d’un pays de l’Espace Ă©conomique europĂ©en (EEE) ou de la Suisse. 
Les autres salariĂ©s expatriĂ©s peuvent ĂȘtre affiliĂ©s et contribuer Ă  l’assurance 
chĂŽmage mais Ă  titre facultatif. (Annexe 9 au rĂšglement Ac) 
PRÉCISION les salariĂ©s expatriĂ©s non affiliĂ©s 
ou n’ayant pas contribuĂ© suffisamment peuvent bĂ©nĂ©ficier 
de l’allocation temporaire d’attente (ATA), (voir p. 79). 
Salariés détachés 
Le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage renvoie Ă  la dĂ©finition de dĂ©tachement 
au sens du régime général de la sécurité sociale. 
Ainsi, est considéré comme détaché du régime français de sécurité 
sociale et donc du rĂ©gime d’assurance chĂŽmage, le salariĂ© qui va, 
pendant une durĂ©e dĂ©terminĂ©e, travailler Ă  l’étranger pour le compte 
de l’entreprise française qui l’emploie. 
(Annexe 9, chap. 1 point 1.1.1 au rĂšglement Ac) 
contributions 
Les salariĂ©s dĂ©tachĂ©s sont affiliĂ©s dans les mĂȘmes conditions que les 
autres salariĂ©s de l’entreprise. Les contributions sont calculĂ©es sur les 
rémunérations converties sur la base du taux de change en vigueur au 
moment de leur perception. (Annexe 9, chap. 1 point 1.1.3 au rĂšglement Ac) 
Allocations de chĂŽmage 
Les travailleurs détachés ont des droits identiques à ceux des salariés 
exerçant leur activité en France. (Annexe 9, chap. 1 point 1.1.2 au rÚglement Ac) 
L’organisme compĂ©tent pour traiter leur dossier en cas de perte d’emploi 
est le pÎle emploi du lieu de résidence. 
TRAVAIL DANS UN PAYS ÉTRANGER AUTRE QU’UN PAYS DE L’EEE OU AUTRE QUE LA SUISSE
34 
Salariés expatriés affiliés à titre obligatoire 
Les entreprises situées en France métropolitaine, dans les DOM, à Saint- 
Pierre et Miquelon, Saint-Barthélemy et Saint-Martin, et par extension 
à Monaco, qui concluent un contrat de travail avec des salariés exerçant 
leur activitĂ© Ă  l’étranger (hors Etats de l’EEE ou de la Suisse) doivent 
obligatoirement affilier les salariés de nationalité française ou 
ressortissants de l’EEE ou de la Suisse. (Art. L.5422-13 du cT) 
Les salariĂ©s d’une autre nationalitĂ© peuvent participer Ă  titre facultatif. 
PRÉCISION l’affiliation obligatoire doit intervenir 
dans les 8 jours suivant l’exercice de l’activitĂ© Ă  l’étranger. 
contributions 
‱ Les contributions sont assises sur l’ensemble des rĂ©munĂ©rations 
brutes plafonnées converties en euros sur la base du taux de change 
lors de leur perception. (Annexe 9, chap.1 point 1.1.3 au rĂšglement Ac) 
‱ Les entreprises peuvent, aprĂšs accord de la majoritĂ© des salariĂ©s 
concernés, choisir de contribuer sur les rémunérations brutes 
plafonnées qui seraient perçues par le salarié pour des fonctions 
correspondantes exercées en France. 
Cette derniùre option ne peut s’exercer qu’au moment de l’affiliation de 
l’entreprise et ce, Ă  titre dĂ©finitif. (Annexe 9, chap. 1 point 1.2.3 au rĂšglement Ac) 
EN PRATIQUE les contributions sont appelées 
chaque trimestre par “Pîle emploi services” qui, en cas 
de perte d’emploi, procĂšde Ă©galement Ă  l’examen du dossier 
(14 rue de Mantes - 92700 Colombes - Tel : 01 46 52 97 00). 
Allocations de chĂŽmage 
En cas de perte d’emploi, les droits des salariĂ©s expatriĂ©s affiliĂ©s Ă  
titre obligatoire sont similaires à ceux des salariés ayant exercé leur 
activité en France. (Annexe 9, chap. 1 point 1.2.2 au rÚglement Ac) 
TRAVAIL DANS UN PAYS ÉTRANGER AUTRE QU’UN PAYS DE L’EEE OU AUTRE QUE LA SUISSE
35 
Salariés expatriés affiliés à titre facultatif 
Affiliation 
‱ Les entreprises situĂ©es Ă  l’étranger (hors Etat de l’EEE ou de la Suisse) 
peuvent affilier le personnel expatriĂ© qu’elles emploient, au rĂ©gime français 
de l’assurance chîmage. (Annexe 9, chap. 2 point 2.1.1.1 au rùglement Ac) 
‱ Les entreprises situĂ©es en France peuvent affilier les salariĂ©s expatriĂ©s 
non ressortissants de l’EEE ou de la Suisse, au rĂ©gime français de 
l’assurance chîmage. (Annexe 9, chap. 2 point 2.1.1.2 au rùglement Ac) 
‱ Les ambassades, consulats, organismes internationaux situĂ©s en 
France peuvent affilier leur personnel déjà assujetti au régime général 
français de sécurité sociale. (Annexe 9, chap. 2 point 2.1.1.1 au rÚglement Ac) 
Ne sont pas concernĂ©s les ressortissants de l’UE ou de l’EEE salariĂ©s 
d’une ambassade ou d’une mission diplomatique d’un Etat membre 
de l’UE ou de l’EEE. 
EN PRATIQUE la demande d’affiliation facultative 
de l’entreprise peut intervenir Ă  tout moment, sous rĂ©serve 
de l’accord de la majoritĂ© des salariĂ©s concernĂ©s. 
(Annexe 9, chap. 2 point 2.1.3 au rĂšglement Ac) 
‱ Les compagnies maritimes, qui embarquent des marins ressortissants 
de l’EEE ou de la Suisse sur des navires battant pavillon d’un Etat tiers 
peuvent les affilier au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage dĂšs lors : 
- qu’ils sont inscrits à un quartier maritime français, 
- et qu’ils sont admis au bĂ©nĂ©fice du rĂ©gime de l’établissement national 
des invalides de la marine. (Annexe 9, chap. 2 point 2.2 au rĂšglement Ac) 
EN PRATIQUE quelle que soit la date de la demande 
d’affiliation, cette derniĂšre prend effet au 1er janvier d’une annĂ©e. 
A dĂ©faut, le salariĂ© peut s’affilier lui-mĂȘme Ă  titre individuel ; dans ce 
cas, il supporte la totalité des contributions (part patronale et salariale). 
(Annexe 9, chap. 2 point 2.3 au rĂšglement Ac) 
Il doit adresser sa demande à “Pîle emploi services”, 
14 rue de Mantes - 92700 Colombes - Tel : 01 46 52 97 00 
EN PRATIQUE pour adhérer à titre individuel, le salarié 
dispose d’un dĂ©lai de 12 mois suivant son expatriation. 
TRAVAIL DANS UN PAYS ÉTRANGER AUTRE QU’UN PAYS DE L’EEE OU AUTRE QUE LA SUISSE
36 
contributions 
En cas d’adhĂ©sion de l’employeur, l’assiette et les modalitĂ©s de versement 
sont identiques à celles applicables aux salariés affiliés à titre obligatoire. 
PRÉCISION les compagnies maritimes doivent Ă©galement 
verser un dépÎt équivalent à un an de contributions. 
Allocations de chĂŽmage 
Des rùgles particuliùres sont applicables. Parmi les conditions d’attribution 
des allocations, il faut avoir travaillé au minimum 18 mois au cours des 
24 derniers mois. 
Conditions d’ñge DurĂ©e du travail DurĂ©e d’indemnisation 
moins de 50 ans 18 mois (546 jours) 18 mois (546 jours) 
dans les 24 derniers mois 
50 ans et plus 36 mois (1095 jours) 30 mois (912 jours) 
dans les 48 derniers mois 
57 ans ou plus et 100 trimestres 54 mois (1642 jours) 42 mois (1277 jours) 
d’assurance vieillesse dans les 72 derniers mois 
Quelques chiffres 
rĂ©gime “expatriĂ©s” au 31 dĂ©cembre 2011 
Entreprises affiliées (à titre obligatoire et facultatif) : 3 970 
Salariés couverts : 38 331 dont adhérents individuels : 998 
Source : PĂŽle emploi services 
Champ : salariés expatriés cotisant au régime 
Fin 2011, 3 970 entreprises ont affiliĂ© leurs salariĂ©s expatriĂ©s Ă  l’assurance 
chĂŽmage et 998 salariĂ©s se sont affiliĂ©s eux-mĂȘmes, Ă  titre individuel. Au total, 
on compte 38 331 salariés expatriés couverts. 
TRAVAIL DANS UN PAYS ÉTRANGER AUTRE QU’UN PAYS DE L’EEE OU AUTRE QUE LA SUISSE
LA CONVENTION 
D’ASSURANCE CHÔMAGE 
DU 6 MAI 2011
38 
LA CONVENTION 
D’ASSURANCE CHÔMAGE 
DU 6 MAI 2011 
La convention d’assurance chîmage du 6 mai 2011, 
actuellement en vigueur depuis le 1er juin 2011, produira ses effets 
jusqu’au 31 dĂ©cembre 2013. 
Cette convention comporte les mĂȘmes dispositions que la prĂ©cĂ©dente, 
excepté sur deux points : la notion de chÎmage saisonnier disparaßt 
et les rĂšgles de cumul entre allocations chĂŽmage et pension d’invaliditĂ© 
sont assouplies. 
Les principales caractéristiques 
de la convention et date d’application 
Une condition d’activitĂ© minimale fixĂ©e Ă  4 mois 
Les personnes remplissant la condition minimale d’activitĂ© (ou d’affiliation) 
de 4 mois peuvent prĂ©tendre Ă  une allocation d’aide au retour Ă  l’emploi 
dont le montant est garanti pendant toute la durĂ©e d’indemnisation. 
‱ Pour les moins de 50 ans, les 4 mois d’activitĂ© sont recherchĂ©s sur 
une période de 28 mois. 
‱ Pour les 50 ans et plus, les 4 mois d’activitĂ© sont recherchĂ©s sur 
36 mois. 
Une durĂ©e d’indemnisation Ă©gale 
Ă  la durĂ©e d’activitĂ© salariĂ©e 
La durĂ©e d’indemnisation est Ă©gale Ă  la durĂ©e de l’activitĂ© salariĂ©e. 
Toutefois, la durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der 24 mois pour les 
moins de 50 ans, 36 mois pour les 50 ans et plus.
39 
Une indemnisation s’inscrivant dans le cadre 
d’un Projet PersonnalisĂ© d’AccĂšs Ă  l’Emploi 
L’indemnisation est subordonnĂ©e Ă  la recherche active d’un emploi. 
Cette recherche s’inscrit dans le cadre du projet personnalisĂ© d’accĂšs 
Ă  l’emploi (PPAE), Ă©tabli par PĂŽle emploi sur la base d’un diagnostic 
de distance à l’emploi. Le PPAE permet la mise en place d’un parcours 
en fonction de la situation de l’intĂ©ressĂ©. 
A cette occasion, différentes aides au reclassement, notamment des 
aides à la reprise d’emploi, peuvent s’inscrire dans le projet. 
Date d’application de la nouvelle convention 
Les rùgles d’indemnisation de la convention d’assurance chîmage 
du 6 mai 2011 sont applicables aux demandeurs d’emploi dont la fin 
du contrat de travail intervient Ă  compter du 1er juin 2011. 
Toutefois, pour les personnes dont la procédure de licenciement a été 
engagée avant le 1er juin 2011, ce sont les rÚgles prévues par la 
convention du 19 février 2009 qui demeurent applicables. On entend 
par date d’engagement de la procĂ©dure : 
‱ soit la date de l’entretien prĂ©alable, 
‱ soit la date de prĂ©sentation de la lettre de convocation Ă  la premiĂšre 
réunion des instances du personnel. 
Par ailleurs, les dispositions relatives au cumul allocations / pensions 
d’invaliditĂ© sont applicables aux allocataires en cours d’indemnisation 
au 1er juin 2011, quelle que soit la convention d’assurance chîmage 
dont ils relùvent. (Avenant n° 2 du 16.12.11 portant modification de l’article 10 
de la convention du 6 mai 2011) 
LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA CONVENTION ET DATE D’APPLICATION
40 
tableaux sur la convention applicable 
et les droits qui en découlent 
Fin de contrat de travail ou procédure de licenciement 
engagée à compter du 1er juin 2011 : convention du 6 mai 
2011 
DurĂ©e d’affiliation DurĂ©e d’indemnisation Avec une limite 
4 mois de travail 
Durée de travail = 
La durĂ©e d’indemnisation 
Moins 
(122 j ou 610 h) ou plus 
durĂ©e d’indemnisation 
ne peut excéder 
de 50 ans 
dans les 28 derniers mois 24 mois (730 jours) 
4 mois de travail 
Durée de travail = 
La durĂ©e d’indemnisation 
50 ans 
(122 j ou 610 h) ou plus 
durĂ©e d’indemnisation 
ne peut excéder 
et plus 
dans les 36 derniers mois 36 mois (1 095 jours) 
Fin de contrat de travail ou procédure de licenciement 
engagée avant le 1er juin 2011 : convention du 19 février 2009 
DurĂ©e d’affiliation DurĂ©e d’indemnisation Avec une limite 
4 mois de travail 
Durée de travail = 
La durĂ©e d’indemnisation 
Moins 
(122 j ou 610 h) ou plus 
durĂ©e d’indemnisation 
ne peut excéder 
de 50 ans 
dans les 28 derniers mois 24 mois (730 jours) 
50 ans 4 mois de travail 
La durĂ©e d’indemnisation 
Durée de travail = 
(122 j ou 610 h) ou plus 
durĂ©e d’indemnisation 
ne peut excéder 
et plus 
dans les 36 derniers mois 36 mois (1 095 jours) 
Fin de contrat de travail ou procédure de licenciement 
engagée avant le 1er avril 2009 : convention du 18 janvier 2006 
Quel que soit l’ñge 50 ans et plus 
6 mois 12 mois 16 mois 27 mois 
Durée (182 j ou 910 h) (365 j ou 1 820 h) (487 j ou 2 426 h) (821 j ou 4 095 h) 
d’affiliation au cours des au cours des au cours des au cours des 
22 derniers mois 20 derniers mois 26 derniers mois 36 derniers mois 
Durée 7 mois 12 mois 23 mois 36 mois 
d’indemnisation (213 jours) (365 jours) (700 jours) (1 095 jours) 
LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA CONVENTION ET DATE D’APPLICATION
41 
L’environnement lĂ©gislatif et conventionnel 
La convention du 6 mai 2011 comporte, pour l’essentiel, 
les dispositions de celle du 19 février 2009 à laquelle elle a succédé. 
Afin de situer la convention dans un ensemble plus large, 
sont énumérés ci-aprÚs les différents textes publiés depuis 2008 
et ayant pour objet, plus ou moins directement, l’emploi et le chîmage. 
Les différents textes parus en 2008 
L’ANI du 11 janvier 2008 sur la modernisation 
du marché du travail 
Parmi les mesures visant à moderniser et à sécuriser le marché du travail, 
sont envisagées : 
‱ des mesures d'insertion et d'accompagnement des jeunes ; 
‱ des mesures de dĂ©veloppement de la gestion prĂ©visionnelle des 
compétences, des aides à la formation et à la mobilité ; 
‱ de nouvelles formes de rapports contractuels : 
- une dĂ©termination de la durĂ©e maximale de la pĂ©riode d’essai dont 
la durée doit désormais figurer sur le contrat de travail ; 
- un nouveau type de CDD : le contrat à durée déterminée pour la 
rĂ©alisation d’un objet dĂ©fini ; 
- un nouveau mode de rupture des CDI : la rupture conventionnelle ; 
- en cas de rupture du contrat de travail, un calcul identique de l’indemnitĂ© 
de licenciement, que ce dernier soit pour motif Ă©conomique ou non 
(1/5e de mois minimum par année d'ancienneté) ; 
‱ en cas de privation d'emploi, la portabilitĂ© de certains droits (droit 
individuel à la formation, couvertures complémentaires santé et 
prévoyance) ; 
‱ des mesures pour favoriser l’accùs ou le retour à l’emploi des 
demandeurs d’emploi : 
- une simplification et une ouverture de l'accĂšs aux droits Ă  indemnisation ; 
- des démarches administratives facilitées ; 
- un accompagnement renforcé et en adéquation avec les parcours 
professionnels et l’évolution du marchĂ© du travail (en contrepartie, les 
devoirs des demandeurs d’emploi sont affermis) ; 
- un accompagnement spécifique pour les demandeurs d'emploi seniors, 
les partenaires sociaux envisageant d’allonger la durĂ©e d’activitĂ© de ces 
derniers. 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
42 
La loi n° 2008-126 du 13 février 2008 relative 
Ă  la rĂ©forme de l’organisation du service public de l’emploi 
Cette rĂ©organisation du service public de l’emploi a eu pour finalitĂ© 
notamment la crĂ©ation d’un opĂ©rateur unique, PĂŽle emploi, Ă©tablissement 
public issu de la fusion entre le rĂ©seau des AssĂ©dic et l’Anpe. PĂŽle emploi 
a repris les missions de ces deux organismes Ă  savoir l'inscription, 
l'accompagnement et le suivi des demandeurs d’emploi ainsi que leur 
indemnisation. 
Par ailleurs, la loi a prévu le transfert au plus tard le 1er janvier 2012 
du recouvrement des contributions d’assurance chîmage aux Urssaf 
(à titre transitoire, celui-ci est assuré par PÎle emploi). 
La loi n° 2008-596 du 25 juin 2008 et le décret n° 2008-715 
du 18 juillet 2008 portant sur la modernisation 
du marché du travail 
Parmi les mesures, figurent notamment : 
‱ la dĂ©termination des pĂ©riodes d'essai maximales selon les catĂ©gories 
socio-professionnelles (2 mois pour les ouvriers, 3 mois pour les agents 
de maĂźtrise et techniciens, 4 mois pour les cadres) ; 
Ces pĂ©riodes d’essai peuvent ĂȘtre renouvelĂ©es une fois si un accord 
de branche étendu le prévoit. Les durées, renouvellement compris, 
ne peuvent dépasser respectivement 4 mois, 6 mois et 8 mois. 
‱ le versement d'une indemnitĂ© de licenciement due Ă  partir d’un an 
d’anciennetĂ© ininterrompue dans l’entreprise ; 
‱ cette indemnitĂ© de licenciement a vu son taux portĂ© Ă  1/5e de mois de 
salaire par annĂ©e d’anciennetĂ© (auquel s’ajoutent 2/15e de mois par annĂ©e 
au-delĂ  de 10 ans d’anciennetĂ©) qu’il s’agisse d’un licenciement pour 
motif personnel ou pour motif Ă©conomique, pour les licenciements 
notifiés à compter du 20 juillet 2008 ; 
‱ en cas de rupture pour inaptitude d'origine non professionnelle, le 
versement d’indemnitĂ©s de rupture dues aux salariĂ©s pouvant ĂȘtre prises 
en charge soit par l’entreprise, soit par un fonds de mutualisation à 
charge des employeurs. La gestion de ce fonds est confiĂ©e Ă  l’AGS ; 
‱ la reconnaissance du portage salarial, l’organisation de celui-ci pouvant 
ĂȘtre confiĂ©e, par un accord de branche Ă©tendu (et pour une durĂ©e 
limitĂ©e Ă  2 ans) Ă  une branche dont l’activitĂ© est considĂ©rĂ©e comme 
la plus proche du portage salarial (ex. le travail temporaire). 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
43 
La loi n° 2008-758 du 1er août 2008 et le décret n° 2008-1056 
du 13 octobre 2008 relatifs aux droits et aux devoirs 
des demandeurs d’emploi 
Cette loi a repris certains points Ă©voquĂ©s par l’accord du 11 janvier 2008 
et a introduit la notion d’offre raisonnable d’emploi. 
Elle envisage un accompagnement renforcĂ© du demandeur d’emploi 
en adĂ©quation avec son parcours professionnel et l’évolution du marchĂ© 
de l’emploi. 
La loi a prévu la suppression progressive, à compter du 1er janvier 
2010, de la dispense de recherche d’emploi. 
La loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation 
de l’économie 
Parmi les mesures figure le statut de l'auto-entreprise ouvert aux micro-entreprises 
individuelles pour lesquelles les démarches administratives 
et les régimes social et fiscal sont aménagés. 
La loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu 
de solidaritĂ© active et rĂ©formant les politiques d’insertion 
Le RSA est une allocation qui remplace par une prestation unique, le 
revenu minimum d’insertion (RMI) et l’allocation de parent isolĂ© (API), 
ainsi que les dispositifs d’intĂ©ressement Ă  la reprise d’activitĂ©s propres 
à ces minima sociaux (prime forfaitaire de retour à l’emploi, prime pour 
l’emploi). 
La loi n° 2008-1330 du 17 décembre 2008 
de financement de la sécurité sociale pour 2009 
Ce texte a prévu notamment : 
‱ la suppression de la mise à la retraite d'office. Un certain nombre 
de dispositions transitoires sont prévues, notamment dans le cadre 
des dispositifs de préretraites ; 
‱ la libĂ©ralisation du cumul emploi/retraite pour les bĂ©nĂ©ficiaires de 
la retraite Ă  taux plein ; 
‱ une surcote plus incitative pour les salariĂ©s qui continuent de travailler 
au-delĂ  de l’ñge lĂ©gal ; 
‱ des accords de branche spĂ©cifiques aux salariĂ©s ĂągĂ©s. 
La loi a prévu également que les partenaires sociaux devront négocier 
des accords ou mettre en place des plans d’action en faveur du maintien 
dans l’emploi des seniors. 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
44 
La loi n° 2008-1425 du 27 décembre 2008 de finances pour 2009 
Parmi les mesures figure l’extension gĂ©ographique, par dĂ©crets successifs, 
de l’expĂ©rimentation du contrat de transition professionnelle (CTP). 
Le CTP est proposĂ© sur certains bassins d’emploi caractĂ©risĂ©s par une 
situation Ă©conomique, dĂ©mographique et sociale dĂ©favorable Ă  l’emploi. 
Il s’adresse aux salariĂ©s dont le licenciement Ă©conomique est envisagĂ© 
dans les entreprises de moins de 1000 salariés et celles en redressement 
ou liquidation judiciaire, quel que soit leur effectif, qui engagent une 
procédure de licenciement pour motif économique. 
Les différents textes parus en 2009 
L’ANI du 7 janvier 2009 sur la formation tout au long de la vie 
Parmi les mesures visant à développer la formation tout au long de la 
vie professionnelle, la professionnalisation et la sécurisation des parcours 
professionnels, sont envisagées : 
‱ des mesures d’accompagnement et des pĂ©riodes de professionna-lisation 
; 
‱ la portabilitĂ© du droit individuel Ă  la formation (DIF) en faveur des 
demandeurs d’emploi indemnisĂ©s et des salariĂ©s pendant les deux 
années suivant leur embauche ; 
‱ la rĂ©alisation du congĂ© individuel de formation (CIF) en dehors du temps 
de travail ; 
‱ la formation initiale diffĂ©rĂ©e : accĂšs Ă  une formation qualifiante ou 
diplÎmante pour les salariés sans diplÎme universitaire ; 
‱ la crĂ©ation d’un dispositif de prĂ©paration opĂ©rationnelle Ă  l’emploi 
(POE) : un demandeur d’emploi peut ainsi acquĂ©rir les compĂ©tences 
lui permettant d’occuper un poste pour lequel une offre d’emploi a Ă©tĂ© 
déposée. 
La loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à l’orientation 
et Ă  la formation professionnelle tout au long de la vie 
Parmi ces mesures, figurent notamment : 
‱ certains points Ă©voquĂ©s par l’accord du 7 janvier 2009 : 
- la portabilité du droit individuel à la formation (DIF), 
- la réalisation du congé individuel de formation (CIF) en dehors du 
temps de travail, 
- la prĂ©paration opĂ©rationnelle Ă  l’emploi (POE) ; 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
45 
‱ un Ă©largissement des conditions de recours au chĂŽmage partiel : 
- la fermeture ou la réduction horaire en deçà de la durée légale de 
travail peut ne concerner qu’une partie d’un Ă©tablissement, 
- les salariĂ©s exerçant la mĂȘme activitĂ© et subissant une rĂ©duction 
collective de l’horaire de travail, appliquĂ©e dans les mĂȘmes conditions 
individuellement et alternativement, sont concernés par le chÎmage 
partiel ; 
‱ le bĂ©nĂ©fice du contrat de professionnalisation aux titulaires de minima 
sociaux ; 
‱ la gratification des stages dùs lors qu’ils durent au minimum 2 mois. 
Loi n° 2009-1646 du 24 décembre 2009 de financement 
de la sécurité sociale pour 2010 
Parmi les mesures, figure notamment le transfert du recouvrement 
des contributions d’assurance chîmage, dùs 2010, pour certaines 
catégories de cotisants, par anticipation à la date de transfert fixée 
antérieurement. 
Le décret n° 2009-1708 du 30 décembre 2009 
Il a fixé au 1er janvier 2011 la date du transfert, aux Urssaf, du recouvrement 
des cotisations et contributions d’assurance chîmage. 
La loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 
de finances pour 2010 
Parmi les mesures, figurent notamment : 
‱ l’ouverture du dispositif Nacre aux personnes sans emploi ou rencontrant 
des difficultĂ©s pour s’insĂ©rer durablement dans l’emploi, pour lesquelles 
la crĂ©ation ou la reprise d’entreprise est un moyen d’accĂšs, de maintien 
ou de retour à l’emploi ; 
‱ l’ouverture du revenu de solidaritĂ© active (RSA) aux jeunes de 18 Ă  
25 ans ayant exercé une activité professionnelle pendant deux ans 
durant les trois années précédant la demande de RSA. 
Le décret n° 2009-1704 du 30 décembre 2009 
Il a prolongĂ© d’un an, soit jusqu’au 1er dĂ©cembre 2010, la possibilitĂ© 
d’adhĂ©rer au contrat de transition professionnelle dans le cadre d’un 
licenciement pour motif Ă©conomique. 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
46 
Les différents textes parus en 2010 
L’ANI du 19 mai 2010 sur la gestion sociale 
des consĂ©quences de la crise Ă©conomique sur l’emploi 
Il prĂ©voit la participation du rĂ©gime d’assurance chĂŽmage au financement 
du plan “rebond pour l’emploi” tant en ce qui concerne l’aide excep-tionnelle 
que la rémunération durant les formations. 
Le décret n° 2010-575 du 31 mai 2010 relatif 
au plan “rebond pour l’emploi” 
Ce dĂ©cret institue des mesures exceptionnelles pour l’accompagnement 
des demandeurs d’emploi ayant Ă©puisĂ© leurs droits Ă  l’allocation 
chĂŽmage : 
‱ une aide exceptionnelle pour l’emploi ; 
‱ un parcours d’insertion professionnelle renforcĂ© (formation rĂ©munĂ©rĂ©e, 
contrat aidé ou accompagnement renforcé). 
La loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme 
des retraites 
Parmi les mesures, figurent notamment : 
‱ l’augmentation progressive de l’ñge de dĂ©part Ă  la retraite jusqu’à 
62 ans. Les assurés pourront toutefois liquider leur retraite de maniÚre 
anticipĂ©e en raison d’une carriĂšre pĂ©nible, d’une carriĂšre longue ou 
d’un handicap ; 
‱ l’augmentation progressive jusqu’à 67 ans de l’ñge auquel un assurĂ© 
ne justifiant pas du nombre requis de trimestres d’assurance vieillesse 
pourra liquider sa retraite Ă  taux plein ; 
‱ l’augmentation progressive jusqu’à 67 ans de l’ñge à partir duquel 
le salarié pourra se voir proposer sa mise à la retraite ; 
‱ l’obligation pour les partenaires sociaux de nĂ©gocier, d’ici le 1er janvier 
2012, des accords portant sur la prévention de la pénibilité au sein 
des entreprises de plus de 50 salariés ; 
‱ la crĂ©ation d’une aide pour promouvoir l’embauche des seniors. 
La loi n° 2010-1594 du 20 décembre 2010 de financement 
de la sécurité sociale pour 2011 
Parmi les mesures, figurent notamment : 
‱ l’obligation pour les entreprises redevables de cotisations, contributions 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
47 
et taxes d'un montant supĂ©rieur Ă  150 000 € au titre d'une annĂ©e 
civile, de régler ces derniÚres par un moyen de paiement dématérialisé, 
sous peine de majoration de 0,2 % du montant des sommes ; 
‱ l’obligation pour tout auto-entrepreneur de dĂ©clarer ses revenus aux 
organismes de recouvrement chaque mois ou trimestre, mĂȘme en 
l’absence de chiffre d’affaires pour la pĂ©riode concernĂ©e ; 
‱ la limitation Ă  trois fois le plafond de la sĂ©curitĂ© sociale, de l’exonĂ©ration 
des cotisations sociales applicables aux indemnités de rupture du 
contrat de travail ; 
‱ la possibilitĂ© de cumuler les revenus d’une activitĂ© non salariĂ©e avec 
une pension d’invaliditĂ©, Ă  l’instar des revenus d’une activitĂ© salariĂ©e. 
La loi n° 2010-1657 du 29 décembre 2010 de finances 
pour 2011 
Parmi les mesures, figurent notamment : 
‱ la prolongation jusqu’au 31 mars 2011 de la possibilitĂ© d’adhĂ©rer au 
contrat de transition professionnelle dans le cadre d’un licenciement 
pour motif Ă©conomique ; 
‱ la suppression au 1er janvier 2011 de la prime de retour à l’emploi 
de 1 000 € versĂ©e aux bĂ©nĂ©ficiaires de l’ASS reprenant une activitĂ© 
professionnelle pendant 4 mois consécutifs ; 
‱ la suppression Ă  compter du 1er janvier 2011 de l’exonĂ©ration de 
cotisations sociales patronales dont bénéficiaient les contrats initiative-emploi 
conclus avant le 31 décembre 2001 ; 
‱ la crĂ©ation, Ă  titre expĂ©rimental, du contrat d’accompagnement renforcĂ© 
destinĂ© aux demandeurs d’emploi ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© de contrats prĂ©caires 
dans certains bassins d’emploi. La crĂ©ation de ce contrat fait suite Ă  
la demande des partenaires sociaux d’ouvrir Ă  titre expĂ©rimental le 
contrat de transition professionnelle à ces demandeurs d’emploi. Ce 
contrat pourra ĂȘtre proposĂ© du 1er janvier au 21 juin 2011. 
Le décret n° 2010-1736 du 30 décembre 2010 
Il modifie le décret n° 2009-1708 du 30 décembre 2009. Il exclut du 
transfert du recouvrement, les contributions dues au titre de la CRP et 
celles dues au titre des salariés expatriés. Ces contributions demeurent 
recouvrées par PÎle emploi. 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
48 
Les différents textes parus en 2011 
L’ANI de sĂ©curisation du rĂ©gime d’assurance chĂŽmage 
du 3 mars 2011 
Il prévoit la prorogation de la convention du 19 février 2009 relative à 
l’aide au retour à l’emploi et à l’indemnisation du chîmage ainsi que 
tous les textes y afférents. Ses dispositions restent applicables jusqu'à 
l'entrée en vigueur des nouveaux textes visant à les remplacer, ou à 
défaut, jusqu'au 31 mai 2011 au plus tard. 
L’ANI de sĂ©curisation de la convention de reclassement 
personnalisé du 3 mars 2011 
Il prévoit la prorogation de la convention du 19 février 2009 relative à 
la convention de reclassement personnalisé. Ses dispositions restent 
applicables jusqu'à l'entrée en vigueur des nouveaux textes visant à 
remplacer la convention, ou à défaut, jusqu'au 31 mai 2011 au plus tard. 
L’ANI de sĂ©curisation de la convention de reclassement 
personnalisé du 29 avril 2011 
Il prévoit la prorogation de la convention du 20 février 2010 relative à la 
convention de reclassement personnalisĂ© (CRP) jusqu’au 31 juillet 2011. 
La loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification 
et d’amĂ©lioration de la qualitĂ© du droit 
L’article 41 de la loi prĂ©voit : 
‱ le transfert du recouvrement des contributions dues au titre de la CRP 
et du CTP aux Urssaf, au plus tard le 1er janvier 2013 ; 
‱ le recouvrement des contributions dues au titre de l’emploi des salariĂ©s 
expatriés, par PÎle emploi ; 
‱ le recouvrement des contributions dues au titre de l’emploi des marins 
pĂȘcheurs salariĂ©s et des marins de commerce salariĂ©s par la Caisse 
maritime d’allocations famimiales. 
L’ANI du 31 mai 2011 relatif au contrat de sĂ©curisation 
professionnelle (cSP) 
L’ANI consacre la crĂ©ation d’un dispositif d’appui et d’accompagnement 
personnalisé des salariés confrontés aux conséquences des mutations 
économiques pour mieux sécuriser leur parcours professionnel et 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
49 
accĂ©lĂ©rer leur reclassement. Ce dispositif, s’appuyant sur leur bilan, 
vise Ă  remplacer la CRP et le CTP. 
L’ANI du 11 juillet 2011 relatif à l’accompagnement 
des jeunes pour favoriser leur maintien dans l’emploi 
Il prĂ©voit un certain nombre de mesures crĂ©ant les conditions d’un 
accueil de qualité des jeunes en entreprise et ayant pour objectif de 
lever les freins matĂ©riels Ă  l’emploi des jeunes. Le financement de ce 
dispositif est assurĂ© par un redĂ©ploiement du montant de l’aide Ă  la 
reprise et Ă  la crĂ©ation d’entreprise (ARCE) qui correspondra Ă  45 % 
et non plus 50 % du reliquat des droits. 
La loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011 pour le développement 
de l'alternance et la sécurisation des parcours professionnels 
Parmi les mesures, figurent : 
‱ la crĂ©ation du contrat de sĂ©curisation professionnelle ; 
‱ le transfert aux Urssaf du recouvrement des contributions dues au 
titre du CSP ; 
‱ la possibilitĂ© Ă  titre expĂ©rimental, pour les particuliers employeurs, 
de conclure un contrat de professionnalisation, sous réserve de leur 
accompagnement aux spécificités de ce statut. 
Le décret n° 2011-2034 du 29 décembre 2011 relatif 
Ă  l'Ăąge d'ouverture du droit Ă  pension de retraite 
Il modifie l’ñge minimum de dĂ©part Ă  la retraite : les gĂ©nĂ©rations Ă  partir 
de 1952 devront cotiser entre 1 et 4 mois de plus selon l’annĂ©e de 
naissance pour atteindre 62 ans pour la génération 1955. 
La loi n° 2011-1906 du 21 décembre 2011 de financement 
de la sécurité sociale pour 2012 
Parmi les mesures, figurent : 
‱ la rĂ©intĂ©gration des heures supplĂ©mentaires et complĂ©mentaires dans 
le calcul de la réduction générale de cotisations sociales ; 
‱ l’obligation, pour les banques, de rĂ©pondre gratuitement et dans un dĂ©lai 
de trente jours aux demandes d'informations Ă©manant d'organismes 
de protection sociale ; 
‱ l’instauration d'une solidaritĂ© financiĂšre au regard des cotisations 
sociales pour les dirigeants d'entreprise ayant eu recours au travail 
dissimulé ; 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
50 
‱ la mise en place pour les URSAFF, d'une procĂ©dure permettant la mise 
en oeuvre de mesures conservatoires pour recouvrer les cotisations en 
cas de travail dissimulé ; 
‱ la transmission par le service TRACFIN, dans le cadre de la lutte contre 
le blanchiment d’argent, de certaines donnĂ©es aux organismes de 
sécurité sociale, aux caisses de congés payés et à PÎle emploi afin de 
renforcer la lutte contre la fraude aux cotisations et aux prestations. 
La loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 de finances pour 2012 
Parmi les mesures, figurent notamment : 
‱ le transfert à Pîle emploi de la gestion des indus des allocations de 
solidaritĂ©. La loi permet ainsi Ă  PĂŽle emploi d’assurer de façon autonome 
la gestion de ces indus et renforce les rùgles permettant d’en limiter le 
nombre ; 
‱ la suppression du dispositif de prĂ©retraite licenciement (convention 
AS-FNE). 
Les différents textes parus en 2012 
Les ANI du 13 janvier 2012 sur le chĂŽmage partiel et du 
6 fĂ©vrier 2012 relatif Ă  l’activitĂ© partielle de longue durĂ©e (APLD) 
ainsi que les décrets n° 2012-183 du 7 février 2012, 
n° 2012-275 du 28 février 2012 et n° 2012-341 du 9 mars 2012 
Parmi les mesures, figurent notamment : 
‱ l’augmentation du montant de l’allocation spĂ©cifique de chĂŽmage 
partiel d’un euro à compter du 1ermars 2012 (4,84 € pour les entreprises 
de moins de 250 salariĂ©s et 4,33 € pour les autres entreprises) ; 
‱ depuis cette mĂȘme date, la revalorisation de l’indemnisation prĂ©vue 
dans le cadre de l’APLD ; 
‱ l’abaissement de la durĂ©e minimale des conventions APLD Ă  2 mois 
au lieu de 3, pour les conventions signĂ©es jusqu’au 30 septembre 2012. 
Les partenaires sociaux souhaitent prolonger cette expérimentation 
jusqu’au 31 dĂ©cembre 2012 ; 
‱ la prise en charge par l’UnĂ©dic de l’APLD Ă  hauteur de 2,90 € ; 
‱ la facilitation de l’accĂšs Ă  la formation pendant la pĂ©riode de chĂŽmage 
partiel avec le versement d’une indemnitĂ© de chĂŽmage partiel au salariĂ© 
en formation pendant la pĂ©riode d’activitĂ© partielle de longue durĂ©e 
d’un montant de 100 % de son salaire net ; 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
51 
‱ la suppression de la demande d’autorisation prĂ©alable pour recourir 
au chĂŽmage partiel, que l’employeur devait solliciter auprĂšs du prĂ©fet. 
L’avenant du 23 janvier 2012 à l’ANI du 31 mai 2011 
relatif au cSP 
Il prĂ©voit l’interruption temporaire du versement des allocations de 
sĂ©curisation professionnelle en cas de reprise d’une activitĂ© comprise 
entre 2 semaines et 6 mois. En cas de reprise d’une activitĂ© de moins 
de 2 semaines ou de plus de 6 mois, le versement des allocations 
cesse définitivement. 
L’ANI du 17 fĂ©vrier 2012 sur la modernisation 
du paritarisme et de son fonctionnement 
Il définit les rÚgles visant à mettre en place une gestion paritaire exemplaire 
de maniĂšre Ă  conforter la place et le rĂŽle des partenaires sociaux dans 
la démocratie sociale et ainsi renforcer leur légitimité dans la création 
de normes par la négociation. 
La loi n° 2012-354 du 14 mars 2012 de finances rectificative 
pour 2012 
Elle modifie notamment le seuil d’effectif pour le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©duction 
des cotisations patronales : les employeurs de moins de 20 salariés 
et non plus ceux de 19 salariés au plus pourront désormais bénéficier 
de cette réduction. 
La loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification 
du droit et Ă  l’allĂšgement des dĂ©marches administratives 
Elle prévoit notamment la mise en place de la déclaration sociale 
nominative (DSN) qui constitue une déclaration unique mensuelle et 
dématérialisée effectuée par les employeurs et transmise aux organismes 
de protection sociale. AprÚs une période transitoire, du 1er janvier 2013 
au 31 décembre 2015 au cours de laquelle les employeurs pourront 
adhérer volontairement, la DSN deviendra obligatoire dÚs le 1er janvier 
2016, pour tous les employeurs. Elle se substituera alors à l’attestation 
d’employeur destinĂ©e Ă  PĂŽle emploi, Ă  la dĂ©claration annuelle de donnĂ©es 
sociales, à la déclaration des contributions et cotisations sociales, etc. 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
52 
Décret n° 2012-418 du 23 mars 2012 portant modification 
de l'article r.5221-48 du code du travail 
Il prévoit un nouveau titre de séjour (en plus des précédents) permettant 
aux travailleurs Ă©trangers d’ĂȘtre inscrits sur la liste des demandeurs 
d’emploi : la carte bleue europĂ©enne. 
La loi n° 2012-958 du 16 août 2012 de finances rectificative 
pour 2012 
Elle prévoit notamment : 
‱ l’extinction du rĂ©gime social et fiscal de faveur applicable aux rĂ©mu-nĂ©rations 
afférentes aux heures supplémentaires et complémentaires, 
excepté pour les employeurs de moins de 20 salariés qui continuent 
de bĂ©nĂ©ficier d’une dĂ©duction forfaitaire des cotisations patronales pour 
les heures supplémentaires effectuées à compter du 1er septembre 2012 ; 
‱ l’assujettissement, dĂšs le premier euro, des indemnitĂ©s de rupture 
du contrat de travail dont le montant dépasse 10 plafonds annuels de la 
sĂ©curitĂ© sociale, soit 363 720 € pour 2012. Cette mesure est applicable 
pour les indemnités de rupture versées à compter du 1er septembre 2012. 
La loi n° 2012-1189 du 26 octobre 2012 portant création 
des emplois d’avenir 
Parmi les mesures, figurent : 
‱ la crĂ©ation de l’emploi d’avenir qui a pour objet de faciliter l’insertion 
professionnelle et l’accùs à la qualification de jeunes sans emploi, 
peu ou pas qualifiés ; 
‱ le maintien du recouvrement, par Pîle emploi, des contributions 
dues au titre du CSP dont le transfert aux Urssaf avait été envisagé 
par la loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011. 
L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
LES PRESTATIONS 
D’ASSURANCE 
CHÔMAGE
54 
LES PRESTATIONS 
D’ASSURANCE 
CHÔMAGE 
Le salariĂ© privĂ© d’emploi qui justifie d’une durĂ©e minimale d’affiliation 
au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage et qui recherche activement un emploi dans 
le cadre du projet personnalisĂ© d’accĂšs Ă  l’emploi (PPAE), peut bĂ©nĂ©ficier : 
- d’une allocation d’aide au retour Ă  l’emploi (ARE) calculĂ©e 
sur ses anciens salaires, 
- de diffĂ©rentes aides notamment en cas de reprise d’emploi. 
L’allocation d’aide au retour à l’emploi 
L’allocation d’aide au retour Ă  l’emploi est attribuĂ©e soit dans le cadre 
du rÚglement général, soit dans le cadre des annexes, dispositions 
dérogatoires au rÚglement général élaborées en raison des spécificités 
liĂ©es Ă  l’activitĂ© exercĂ©e (travail intĂ©rimaire, intermittents du spectacle
). 
Des rÚgles de coordination permettent de gérer la situation des personnes 
relevant à la fois du rÚglement général et de ses annexes. 
RÚglement général 
conditions d’attribution 
Elles sont au nombre de 5. (Art. 2, 3 et 4 du rĂšglement Ac) 
‱ Avoir travaillĂ© au moins 4 mois au cours des 28 derniers mois (36 mois 
pour les personnes ùgées de 50 ans et plus). 
PRÉCISION les pĂ©riodes de formation professionnelle 
peuvent ĂȘtre assimilĂ©es Ă  du temps de travail dans la limite 
des 2/3 de la période de travail recherchée. 
‱ Ne pas avoir quittĂ© volontairement le dernier emploi ou l’avant-dernier 
emploi dĂšs lors que l’intĂ©ressĂ© n’a pas retravaillĂ© 3 mois (91 jours) 
minimum. 
Les ruptures conventionnelles de CDI et les ruptures négociées intervenues
55 
pour des motifs économiques ne constituent pas des démissions. Par 
ailleurs, certains départs volontaires expressément visés par les textes 
ouvrent droit aux allocations (voir p. 251). 
PRÉCISION le dĂ©part volontaire ne constitue pas un obstacle 
dĂ©finitif Ă  l’indemnisation. En effet, au bout de 4 mois, 
sur demande de l’intĂ©ressĂ©, l’instance paritaire rĂ©gionale peut, 
aprĂšs examen, attribuer les allocations si le demandeur 
a recherché activement un emploi. 
(Accord d’appli. n° 12 du rùglement Ac) 
‱ Etre inscrit comme demandeur d’emploi ou suivre une formation, et 
accomplir des dĂ©marches actives et rĂ©pĂ©tĂ©es de recherche d’emploi, 
sauf pour les personnes dispensĂ©es de recherche d’emploi (voir p. 98). 
PRÉCISION le demandeur d’emploi doit s’inscrire, 
sauf exception, dans les 12 mois suivant la fin de son contrat 
de travail (voir p. 310). 
‱ Etre physiquement apte à l’exercice d’un emploi. 
En cas de maladie, l’intĂ©ressĂ© ne peut percevoir les allocations de 
chĂŽmage. Concernant l’invaliditĂ©, voir p. 277. 
‱ Ne pas avoir atteint l’ñge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite (60 Ă  62 ans 
en fonction de l’annĂ©e de naissance) ; toutefois, la personne qui, Ă  cet 
ñge, ne justifie pas du nombre de trimestres d’assurance vieillesse requis 
pour percevoir une pension à taux plein (voir p. 290), peut bénéficier 
des allocations jusqu’à ce qu’elle totalise le nombre de trimestres requis. 
Dans tous les cas, l’indemnisation ne peut se poursuivre au-delà de 
l’ñge du droit à une retraite à taux plein (65 à 67 ans en fonction de 
l’annĂ©e de naissance). 
Montant de l’allocation 
‱ Seuls les salaires bruts soumis aux contributions d’assurance chîmage 
sont retenus. L’allocation d’aide au retour Ă  l’emploi est calculĂ©e Ă  partir 
des anciens salaires, y compris les primes. 
‱ Les indemnitĂ©s liĂ©es Ă  la perte de l’emploi, telles que les indemnitĂ©s de 
licenciement, les indemnités compensatrices de congés payés... ne sont 
pas intégrées dans le salaire de référence. (Art. 13 et 14 du rÚglement Ac) 
(Précision sur le calcul, voir p. 302) 
L’allocation est fonction du salaire. Une allocation minimale est assurĂ©e 
dans la limite d’un plafond (75 % de l’ancien salaire). 
L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI
56 
Montant au 1er juillet 2012 pour un travail Ă  temps plein 
Salaire 
Allocation 
Participation 
mensuel 
journaliĂšre** 
(retraite PrélÚvements*** 
brut* complémentaire) 
Inférieur 
75 % du salaire 
- à 1 128 € - 
Compris 
28,21 € par jour 
entre 1 128 € 
(allocation minimale) 
- - 
et 1 236 € 
Compris 
40,4 % du salaire 
entre 1 236 € 
journalier brut* 3 % de l’ancien 
- 
et 2 042 € 
+ 11,57 € (partie fixe) salaire 
par jour 
Compris 
Si allocation > au SMIC journalier 
entre 2 042 € 
57,4 % du salaire 3 % de l’ancien (47 € au 01.01.12) : 
et 12 124 € 
journalier brut* salaire ‱ 6,2 % de l’allocation x 0,9825 (CSG) 
‱ 0,5 % de l’allocation x 0,9825 (CRDS) 
* Soumis aux contributions d’assurance chîmage. 
** L’allocation journaliĂšre est payĂ©e chaque mois. Elle est multipliĂ©e par le nombre de jours 
du mois (30 ou 31, 28 ou 29 pour février). 
*** Pour les allocataires d’Alsace-Moselle percevant une allocation supĂ©rieure au SMIC, 
une retenue sociale de 1,50 % de l’allocation s’ajoute Ă  celles indiquĂ©es dans le tableau 
ci-dessus. 
cas particuliers 
‱ Travail à temps partiel (voir p. 307). 
‱ Titulaires d’une pension d’invaliditĂ© de 2e ou 3e catĂ©gorie (voir p. 277). 
‱ Titulaires d’une pension de vieillesse (voir p. 290). 
Durée du versement 
Les durĂ©es d’activitĂ© dĂ©terminent la durĂ©e d’indemnisation. 
(Art. 11 du rĂšglement Ac) 
Une journĂ©e d’activitĂ© salariĂ©e donne droit Ă  une journĂ©e d’indemnisation. 
Ainsi, une personne qui a travaillé 10 mois peut bénéficier de 10 mois 
d’allocations, celle qui a travaillĂ© 15 mois, de 15 mois d’allocations. 
Une limite cependant : quelle que soit la durée de travail, la durée 
d’indemnisation ne peut excĂ©der 24 mois pour les moins de 50 ans, 
36 mois pour les 50 ans et plus. 
PRÉCISION seules les pĂ©riodes de travail n’ayant pas servi 
Ă  ouvrir des droits peuvent ĂȘtre utilisĂ©es. 
L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI
57 
Pour bĂ©nĂ©ficier de la poursuite du versement de ses droits, l’intĂ©ressĂ© 
doit Ă©galement continuer Ă  remplir les conditions d’ouverture de droits, 
notamment rechercher activement un emploi en réalisant des actions 
inscrites dans le projet d’action personnalisĂ© Ă©tabli avec PĂŽle emploi. 
DurĂ©e d’affiliation DurĂ©e minimale d’indemnisation Avec une limite 
4 mois de travail La durée 
M o i n s d e 5 0 a n s (122 j ou 610 h) DurĂ©e de travail = d’indemnisation 
minimum dans les durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der 
28 derniers mois 24 mois (730 jours) 
4 mois de travail La durée 
50 ans et plus (122 j ou 610 h) DurĂ©e de travail = d’indemnisation 
minimum dans les durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der 
36 derniers mois 36 mois (1 095 jours) 
Les personnes en cours d’indemnisation à 61 ans qui ne totalisent pas 
le nombre de trimestres d’assurance vieillesse pour prĂ©tendre Ă  une 
retraite Ă  taux plein, peuvent ĂȘtre indemnisĂ©es jusqu’à ce qu’elles en 
réunissent les conditions. 
DĂ©but de l’indemnisation 
‱ Si le salariĂ© a perçu une indemnitĂ© compensatrice de congĂ©s payĂ©s 
ou des indemnités de rupture supérieures au minimum légal, le début 
de l’indemnisation est reportĂ©. 
(Art. 21 et Accord d’appli. n° 8 du rùglement Ac) 
‱ Dans tous les cas, la prise en charge est diffĂ©rĂ©e de 7 jours. 
(Art. 22 du rĂšglement Ac) 
Pour plus de précisions, voir p. 279. 
cessation de l’indemnisation 
(Art. 25 du rĂšglement Ac) 
Le service des allocations est interrompu le jour oĂč l’allocataire : 
‱ a Ă©puisĂ© ses droits ; une allocation de solidaritĂ© spĂ©cifique peut 
alors ĂȘtre attribuĂ©e (voir p. 70) ; 
‱ cesse d’ĂȘtre inscrit comme demandeur d’emploi ; 
‱ retrouve une activitĂ© professionnelle salariĂ©e ou non ne permettant 
pas le cumul partiel allocations/rémunérations (voir p. 261) ; 
‱ bĂ©nĂ©ficie de l’aide Ă  la reprise ou Ă  la crĂ©ation d’entreprise (voir p. 242) ; 
‱ perçoit ou peut percevoir des prestations en espĂšces versĂ©es par 
la sĂ©curitĂ© sociale au titre de l’assurance maladie ou maternitĂ© ; 
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‱ perçoit le complĂ©ment de libre choix d’activitĂ© (voir p. 230) ; 
‱ perçoit l’allocation de prĂ©sence parentale ; 
‱ est exclu du bĂ©nĂ©fice des allocations de chĂŽmage sur dĂ©cision 
administrative ou Ă  la suite de sa radiation par PĂŽle emploi, notamment 
pour refus d’un emploi sans motif lĂ©gitime (voir p. 182, 187, 211) ; 
‱ suit une formation professionnelle ne figurant pas dans le projet 
personnalisĂ© d’accĂšs Ă  l’emploi (voir p. 101) ; 
‱ a fait des dĂ©clarations inexactes ou prĂ©sentĂ© des attestations 
mensongĂšres en vue de percevoir les allocations de chĂŽmage ; 
‱ atteint l’ñge lĂ©gal et justifie du nombre de trimestres d’assurance 
vieillesse permettant de liquider une retraite Ă  taux plein (voir p. 290) ; 
‱ cesse de rĂ©sider en France. 
Aménagement de ces dispositions 
en faveur des 50 ans et plus 
(voir p. 84) 
Annexes liées aux spécificités professionnelles 
Pour tenir compte des spécificités professionnelles, des dispositions 
particuliÚres sont annexées au rÚglement général. 
Quand un article du rĂšglement gĂ©nĂ©ral n’est pas modifiĂ© par l’annexe, 
il est applicable. 
Liste des annexes 
Annexe 1 - VRP, journalistes, personnels navigants de l’aviation civile, 
assistants maternels et assistants familiaux, bûcherons-tùcherons, 
agents rémunérés à la commission. 
Annexe 2 - Personnels navigants de la marine marchande, marins pĂȘcheurs. 
Annexe 3 - Ouvriers dockers. 
Annexe 4 - Salariés intermittents, salariés intérimaires des entreprises 
de travail temporaire. 
Annexe 5 - Travailleurs Ă  domicile. 
Annexe 6 - SalariĂ©s relevant d’un employeur dont l’entreprise ne comporte 
pas d’établissement en France. 
Annexe 7 - Salariés handicapés des entreprises adaptées et centres 
de distribution de travail Ă  domicile. 
L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI
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Annexe 8 - Ouvriers et techniciens de l’édition d’enregistrement sonore, 
de la production cinématographique et audiovisuelle, de la radio, de 
la diffusion et du spectacle. 
Annexe 9 - Salariés occupés hors de France ou par des organismes 
internationaux, ambassades et consulats. 
Annexe 10 - Artistes du spectacle. 
Annexe 11 - Anciens titulaires d’un contrat de travail Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e, 
ayant obtenu une prise en charge des dĂ©penses affĂ©rentes au titre d’un 
congé individuel de formation. 
Annexe 12 - DĂ©finition de l’assiette spĂ©cifique des contributions des 
employeurs et des salariés pour certaines professions. 
Points Ă  retenir 
recherche de l’affiliation 
En principe, l’affiliation peut ĂȘtre recherchĂ©e en jours ou en heures. 
(Art. 3 du rĂšglement Ac) 
Toutefois, dans le cadre des annexes : 
‱ 1, la recherche s’effectue exclusivement en jours, 
‱ 4 et 5, la recherche s’effectue exclusivement en heures, 
‱ 8 et 10 (voir p. 61) et 9 (voir p. 33), des rùgles particuliùres s’appliquent. 
Quelques chiffres au 31 décembre 2011 
Principales annexes Effectif indemnisé Allocation journaliÚre moyenne 
Rappel : rĂ©gime gĂ©nĂ©ral 1 962 559 36 € 
Annexe 1 13 871 51 € 
Annexe 2 2 191 48 € 
Annexe 4 314 844 37 € 
Annexe 5 273 29 € 
Annexe 8 46 386 64 € 
Annexe 10 42 040 54 € 
Source : FNA - Champ : toutes allocations assurance chĂŽmage, France entiĂšre 
Les annexes rĂ©unissant le plus d’allocataires sont les annexes 4, 8 et 10. Fin 2011, 
elles rassemblent respectivement environ 315 000, 46 400 et 42 000 allocataires. 
En revanche, l’annexe 5 concerne moins de 300 personnes. Globalement, 
l’allocation journaliĂšre moyenne pour les rĂ©gimes particuliers est plus Ă©levĂ©e 
que dans le régime général. 
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travail intérimaire ou intermittent 
(Annexe 4 au rĂšglement Ac) 
Principales caractéristiques 
‱ Pour ouvrir des droits, la recherche de l’affiliation s’effectue exclusivement 
en heures et non en jours. (Annexe 4, art. 3 au rĂšglement Ac) 
Pour la recherche des heures, sont prises en compte les heures payées 
comme du temps de travail (heures de visite médicale, jour férié chÎmé...). 
Les périodes de formation sont assimilées à des heures de travail. 
‱ Calcul du salaire de rĂ©fĂ©rence 
Les ICCP et l’indemnitĂ© de fin de mission ou de contrat de travail ne 
sont pas intégrées dans le salaire de référence. 
‱ Calcul du diffĂ©rĂ© ICCP 
Le diffĂ©rĂ© “congĂ©s payĂ©s” est calculĂ© Ă  partir des indemnitĂ©s 
compensatrices de congés payés versées au titre de fins de contrat 
de travail situées dans les 91 jours précédant la derniÚre fin du contrat 
de travail. (Annexe 4, art. 21 § 1er au rÚglement Ac) 
Nouvelles missions 
Si, en cours d’indemnisation, l’intĂ©ressĂ© reprend de nouvelles missions, 
PÎle emploi détermine chaque mois, à partir des rémunérations, un 
nombre de jours non indemnisables. (Annexe 4, art. 28 au rĂšglement Ac) 
Jours non indemnisables* = 
rémunérations brutes (y compris ICCP) du mois concerné 
salaire journalier de référence 
* Le nombre de jours non indemnisables sera minoré de 20 % pour les personnes ùgées de 
50 ans et plus. 
exemple : avant d’ĂȘtre au chĂŽmage, l’allocataire gagnait en moyenne 
42 € brut/jour, ce qui correspond à environ 1 260 € brut/mois. Il 
perçoit les allocations de chĂŽmage puis retrouve une mission d’intĂ©rim 
qui lui procure au cours du mois 350 € (salaire + ICCP). 
Dans ce cas, chaque mois, PĂŽle emploi dĂ©duit 8 jours d’allocations 
(350 / 42). 
PRÉCISION les jours non indemnisĂ©s ne sont pas perdus. 
Ils reportent d’autant la fin de l’indemnisation. 
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0 unedic - precis 2013

  • 1. AssurAnce chĂŽmAge DAJ 740 - octobre 2012 LE PRÉCIS DE L’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
  • 2. Petit par sa taille, qui permet de l’emporter partout avec soi, ce prĂ©cis n’en est pas moins grand par ses ambitions : ‱ offrir un panorama, le plus complet possible, de l’indemnisation du chĂŽmage, ‱ servir de fil d’Ariane dans le labyrinthe des textes qui disent le droit du chĂŽmage. De nombreux Ă©clairages sont apportĂ©s sous forme de tableaux et de rĂ©ponses aux questions les plus courantes. Des repĂšres statistiques sont Ă©galement proposĂ©s Ă  chaque Ă©tape. UnĂ©dic 4 rue TraversiĂšre 75012 Paris Imprimerie IROPA 550 rue du PrĂ© de la Roquette Parc de la Vente Olivier 76800 Saint-Etienne-du-Rouvray Mise Ă  jour : octobre 2012 DĂ©pĂŽt lĂ©gal : dĂ©cembre 2012 LE PRÉCIS DE L’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
  • 3.
  • 4. REMERCIEMENTS Cette Ă©dition du PrĂ©cis de l’indemnisation du chĂŽmage a fait appel Ă  de nombreuses compĂ©tences. L’UnĂ©dic adresse ses remerciements aux Ă©quipes de la direction des politiques familiale et sociale de la Caisse nationale des allocations familiales, de la direction de la rĂ©glementation de PĂŽle emploi et de l’Association pour la gestion du rĂ©gime de Garantie des crĂ©ances des SalariĂ©s (AGS), qui ont acceptĂ© de participer Ă  la validation de l’information rĂ©glementaire. Elles ont Ă©tĂ© nos interlocuteurs privilĂ©giĂ©s lors des Ă©changes consacrĂ©s Ă  la relecture finale. Merci pour leur aimable concours, pour leur contribution en termes de commentaires et suggestions, et pour leur disponibilitĂ©.
  • 5. 2 SOMMAIRE LES SYSTEMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE Le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage 12 Cadre juridique 13 Cadre institutionnel 15 Financement 15 Secteurs professionnels concernĂ©s 16 Le rĂ©gime de solidaritĂ© 16 Autres dispositifs d’indemnisation ou de garantie 17 Quelques chiffres - Prestations versĂ©es 18 LES PERSONNES ASSURÉES CONTRE LE RISQUE CHÔMAGE travail dans le secteur privĂ© 20 Dirigeants d’entreprise, associĂ©s et autres 20 Conjoint du chef d’entreprise 23 travail dans le secteur public 24 Gestion du risque de privation d’emploi 24 Contrat d’apprentissage 26 Quelques chiffres - employeurs et salariĂ©s affiliĂ©s 26 travail successif dans les secteurs privĂ© et public 27 travail dans l’espace Ă©conomique europĂ©en 28 Travailleurs frontaliers 29 Travailleurs autres que frontaliers 29 travail en Suisse 32 travail dans un territoire d’outre Mer 32 travail dans un pays Ă©tranger autre qu’un pays de l’eee ou autre que la Suisse 33 SalariĂ©s dĂ©tachĂ©s 33 SalariĂ©s expatriĂ©s affiliĂ©s Ă  titre obligatoire 34 SalariĂ©s expatriĂ©s affiliĂ©s Ă  titre facultatif 35 Quelques chiffres - rĂ©gime “expatriĂ©s” 36
  • 6. 3 LA CONVENTION D’ASSURANCE CHÔMAGE DU 6 MAI 2011 Les principales caractĂ©ristiques de la convention et date d’application 38 L’environnement lĂ©gislatif et conventionnel 41 LES PRESTATIONS D’ASSURANCE CHÔMAGE L’allocation d’aide au retour Ă  l’emploi (Are) 54 RĂšglement gĂ©nĂ©ral 54 Annexes liĂ©es aux spĂ©cificitĂ©s professionnelles 58 ‱ Liste des annexes 58 ‱ Points Ă  retenir 59 ‱ Quelques chiffres concernant les principales annexes 59 ‱ Travail intĂ©rimaire ou intermittent 60 ‱ Intermittents du spectacle 61 Coordination entre rĂšglement gĂ©nĂ©ral et annexes 64 ActivitĂ©s ou salaires inhabituels 65 Les autres prestations d’assurance chĂŽmage 66 Les aides Ă  la reprise d’emploi 66 ‱ Incitation Ă  la reprise d’emploi par le cumul allocations / rĂ©munĂ©rations 66 ‱ Aide diffĂ©rentielle de reclassement (ADR) 67 ‱ Aide aux chĂŽmeurs repreneurs ou crĂ©ateurs d’entreprise (ARCE) 67 Les aides matĂ©rielles ‱ Aides pour congĂ©s non payĂ©s 67 ‱ Aide Ă  l’allocataire arrivant au terme de ses droits au titre de l’assurance chĂŽmage 67 ‱ Allocation dĂ©cĂšs 68 LES PRESTATIONS DE SOLIDARITÉ Allocation de solidaritĂ© spĂ©cifique (ASS) 70 Quelques chiffres - BĂ©nĂ©ficiaires 70 Allocation de solidaritĂ© spĂ©cifique/revenu de solidaritĂ© active (RSA) : les principales diffĂ©rences 74 Allocation temporaire d’attente (AtA) 79 Quelques chiffres - BĂ©nĂ©ficiaires 79 rĂ©munĂ©ration de fin de formation (rFF) voir p. 104 SOMMAIRE
  • 7. 4 LES MESURES PARTICULIÈRES POUR LES 50 ANS OU PLUS Quelques chiffres 84 ‱ BĂ©nĂ©ficiaires de dispositifs de prĂ©retraite 84 ‱ Emploi et chĂŽmage des 55-64 ans en 2010 84 Mesures financĂ©es par l’assurance chĂŽmage 87 AmĂ©nagement des rĂšgles applicables aux bĂ©nĂ©ficiaires de l’ARE 87 Maintien de l’ARE jusqu’à la retraite 89 Allocation transitoire de solidaritĂ© (AtS) financĂ©e par la solidaritĂ© 91 PrĂ©retraite licenciement financĂ©e par le Fonds national de l’emploi 96 Quelques chiffres - BĂ©nĂ©ficiaires 96 tableau rĂ©capitulatif des diffĂ©rentes mesures spĂ©cifiques 97 Dispense de recherche d’emploi 98 Incidence de la liquidation de la retraite sur les allocations (voir p. 290) Protection sociale (voir p. 162) LES PRESTATIONS DANS LE CADRE DE LA FORMATION Quelques chiffres - BĂ©nĂ©ficiaires 100 rĂ©munĂ©ration durant la formation 101 Allocation d’aide au retour Ă  l’emploi 101 RĂ©munĂ©ration de fin de formation (RFF) 104 RĂ©munĂ©ration des formations de PĂŽle emploi (RFPE) 105 RĂ©munĂ©ration des stages agrĂ©Ă©s ou conventionnĂ©s par l’Etat ou la rĂ©gion 106 Aides Ă  la formation 110 Action de formation prĂ©alable au recrutement (AFPR) 110 PrĂ©paration opĂ©rationnelle Ă  l’emploi (POE) 111 Action de formation conventionnĂ©e (AFC) 112 Aide individuelle Ă  la formation (AIF) 113 Aide Ă  la validation des acquis de l’expĂ©rience (VAE) 117 Aide aux frais associĂ©s Ă  la formation (AFAF) 118 Aide Ă  la garde d’enfants pour parents isolĂ©s (AGEPI) 120 SOMMAIRE
  • 8. 5 LES PRESTATIONS EN CAS DE LICENCIEMENT ÉCONOMIQUE Quelques chiffres - BĂ©nĂ©ficiaires 124 Le contrat de sĂ©curisation professionnelle 124 Employeurs concernĂ©s 125 SalariĂ©s concernĂ©s 127 ConsĂ©quences de l’acceptation du CSP 128 DĂ©marches de l’employeur 131 Calendrier du salariĂ© en cas d’acceptation du CSP 132 Tableaux rĂ©capitulatifs des diffĂ©rentes Ă©tapes 133 Interruption du CSP 135 Reprise d’activitĂ© 137 DurĂ©e des droits Ă  l’ARE Ă  l’issue du CSP 138 Financement du CSP 138 Le congĂ© de reclassement 139 SOMMAIRE
  • 9. 6 LES AIDES ET MESURES EN FAVEUR DE L’EMPLOI contrats de travail particuliers 142 Jeunes, demandeurs d’emploi et titulaires des minima sociaux 142 ‱ Contrat de professionnalisation 142 Public en difficultĂ© et titulaires des minima sociaux 146 ‱ Contrat unique d’insertion-contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) 147 ‱ Contrat unique d’insertion-contrat initiative emploi (CUI-CIE) 149 Jeunes 151 ‱ Contrat d’apprentissage 151 ‱ Emploi d’avenir 154 ‱ Contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS) 156 ‱ CUI-CAE (voir p. 147) ‱ CUI-CIE (voir p. 149) Autres dispositifs pour l’emploi 158 RĂ©duction des cotisations patronales 158 Autres aides liĂ©es au PPAE (voir p. 203) Mesures en faveur des crĂ©ateurs et repreneurs d’entreprise (voir p. 242) LA PROTECTION SOCIALE Assurance maladie, maternitĂ©, invaliditĂ©, dĂ©cĂšs 162 Prestations de base versĂ©es par la SS 162 Protection complĂ©mentaire 165 Allocation dĂ©cĂšs prĂ©vue par l’assurance chĂŽmage 168 Prestations familiales 169 Assurance vieillesse 170 retraite complĂ©mentaire 172 SOMMAIRE
  • 10. 7 LE SERVICE PUBLIC DE L’EMPLOI (SPE) rĂ©gime d’indemnisation et organisation du SPe 177 Missions de l’UnĂ©dic 179 Missions de PĂŽle emploi 181 Missions de l’Instance paritaire rĂ©gionale 183 Fonctionnement des structures du service public de l’emploi 185 Missions de la Direccte 186 Missions des maisons de l’emploi 188 L’INSCRIPTION ET LES DÉMARCHES, L’ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ, LE SUIVI DE LA RECHERCHE D’EMPLOI Inscription comme demandeur d’emploi 192 rĂ©inscription 194 composition d’un dossier de demande d’inscription et d’allocations 196 catĂ©gories de demandeurs d’emploi 199 Accompagnement personnalisĂ© 201 Aides Ă  la formation (voir p. 110) Aides Ă  la recherche d’emploi 203 ‱ Aide aux frais de transport 203 ‱ Aide au financement du permis de conduire 204 Aides Ă  la reprise d’emploi 205 ‱ Aide Ă  la reprise ou Ă  la crĂ©ation d’entreprise (voir p. 242) ‱ Incitation Ă  la reprise d’emploi par le cumul allocations / rĂ©munĂ©rations (voir p. 261) ‱ Aide diffĂ©rentielle de reclassement (voir p. 214) ‱ Aide aux frais de dĂ©placement, de double rĂ©sidence et de dĂ©mĂ©nagement 206 ‱ Aide Ă  la garde d’enfants pour parents isolĂ©s (AGEPI) (voir p. 120) ‱ Aide Ă  l’entretien ou Ă  la rĂ©paration d’un vĂ©hicule 208 Tableau rĂ©capitulatif des aides versĂ©es au demandeur d’emploi 209 Tableau rĂ©capitulatif des aides versĂ©es Ă  l’employeur 210 Suivi de la recherche d’emploi 211 SOMMAIRE
  • 11. 8 LES QUESTIONS LES PLUS COURANTES ActivitĂ© rĂ©duite (voir p. 261) Aide diffĂ©rentielle de reclassement 214 Aide pour congĂ©s non payĂ©s (voir p. 67) Aide aux allocataires en fin de droits (voir p. 67) Age de la retraite (voir p. 290) Allocation dĂ©cĂšs (voir p. 168) AGS, le rĂ©gime de garantie des salaires 216 calcul des allocations (voir p. 302) cAPe (contrat d’appui au projet d’entreprise) 222 chĂŽmage partiel 224 Dispositifs de chĂŽmage partiel 224 Dispositifs en cas d’arrĂȘt total momentanĂ© d’activitĂ© 228 congĂ© parental d’éducation 230 contributions d’assurance chĂŽmage 232 crĂ©ation, reprise d’entreprise 242 DĂ©mission 251 exportation des allocations 256 Formation 258 Incitation Ă  la reprise d’emploi par le cumul allocations / rĂ©munĂ©rations 261 Reprise d’activitĂ© en cours d’indemnisation 261 Employeurs multiples et perte d’emploi(s) 270 IndemnitĂ©s versĂ©es Ă  l’occasion de la rupture du contrat de travail : consĂ©quences sur l’indemnisation (voir p. 278 et 296) Indus (prestations) 272 Maladie 276 Pension d’invaliditĂ© 277 Pension vieillesse (voir p. 290) Point de dĂ©part du versement des allocations 278 reprise d’une activitĂ© bĂ©nĂ©vole 282 reprise d’une activitĂ© professionnelle 283 SOMMAIRE
  • 12. 9 reprise des droits - rĂ©admission 284 retenues sur allocation 288 retraites 290 revalorisations des allocations 295 rupture du contrat de travail 296 Saisie sur allocations 301 Salaire de rĂ©fĂ©rence 302 transaction 306 travail Ă  temps partiel 307 EN ANNEXE tableau sur les dĂ©lais prĂ©vus par le rĂšglement Ac 310 Liste des accords d’application 312 Index 313 Liste des principaux sigles et abrĂ©viations 326 SOMMAIRE
  • 13.
  • 15. 12 LES SYSTÈMES D’INDEMnisATION DU CHÔMAGE Depuis le 1er avril 1984, deux rĂ©gimes d’indemnisation du chĂŽmage coexistent : ‱ un rĂ©gime d’assurance, financĂ© par les contributions des employeurs et des salariĂ©s, et gĂ©rĂ© paritairement par leurs reprĂ©sentants ; celui-ci indemnise les personnes involontairement privĂ©es d’emploi, dans la mesure oĂč elles ont des rĂ©fĂ©rences de travail, sur la base de leur salaire antĂ©rieur soumis Ă  contributions ; ‱ un rĂ©gime de solidaritĂ©, financĂ© par l’Etat, et dont les rĂšgles sont Ă©laborĂ©es par les pouvoirs publics. Le rĂ©gime de solidaritĂ© est subsidiaire Ă  celui de l’assurance chĂŽmage ; il prend le relais lorsque ce dernier ne peut pas ou plus intervenir. Les allocations versĂ©es dans ce cadre sont dites de solidaritĂ©. D’un montant forfaitaire, elles sont rĂ©servĂ©es aux demandeurs d’emploi dont les ressources (personnelles ou du couple) ne dĂ©passent pas un certain plafond. Depuis le 19 dĂ©cembre 2008, les personnes privĂ©es d’emploi n’ont, sur toutes les questions qui concernent leur indemnisation, leur inscription comme demandeur d’emploi, leur orientation, leur placement, qu’un seul interlocuteur : PĂŽle emploi, Ă©tablissement public issu de la fusion de l’Anpe et du rĂ©seau des AssĂ©dic. (Art. L.5312-1 du cT) Le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage : un rĂ©gime conventionnel CrĂ©Ă©e le 31 dĂ©cembre 1958 par les partenaires sociaux, l’assurance chĂŽmage est un rĂ©gime dont les rĂšgles sont Ă©laborĂ©es dans le cadre d’une nĂ©gociation collective. L’Etat, qui joue ici le rĂŽle de “garant” au regard du contexte lĂ©gislatif et des orientations stratĂ©giques des politiques de l’emploi, agrĂ©e les accords conclus, afin de les rendre applicables Ă  tous. (Art. L.5422-20 du cT) Les conventions relatives Ă  l’indemnisation du chĂŽmage sont nĂ©gociĂ©es pour des durĂ©es dĂ©terminĂ©es en fonction d’hypothĂšses d’évolution de l’emploi et du chĂŽmage.
  • 16. 13 En l’absence de convention, les pouvoirs publics prennent les mesures nĂ©cessaires Ă  la continuitĂ© du dispositif. A chaque convention est annexĂ© un rĂšglement qui prĂ©cise notamment les rĂšgles d’attribution des allocations et des aides au reclassement ainsi que les rĂšgles de recouvrement des contributions. PRÉCISION la convention en vigueur est celle du 6 mai 2011. Elle est applicable du 1er juin 2011 au 31 dĂ©cembre 2013. (ArrĂȘtĂ© d’agrĂ©ment du 15.06.11) Cadre juridique de la convention d’assurance chĂŽmage Un accord La convention d’assurance chĂŽmage est l’aboutissement d’une nĂ©gociation entre les partenaires sociaux. Avant de constituer ce corps de rĂšgles qui sera soumis Ă  l’agrĂ©ment ministĂ©riel, les partenaires sociaux fixent dans un accord les objectifs et les principes Ă  partir desquels le nouveau dispositif d’indemnisation est construit. L’accord du 25 mars 2011 proroge la majoritĂ© des dispositions de l’accord national interprofessionnel du 23 dĂ©cembre 2008, compte tenu de leurs effets positifs notamment sur le nombre de personnes privĂ©es d’emploi. Par ailleurs, cet accord souligne la nĂ©cessitĂ© d’un retour Ă  l’équilibre financier du rĂ©gime d’assurance chĂŽmage. La procĂ©dure L’accord est nĂ©gociĂ© et conclu sur le plan national et interprofessionnel entre organisations d’employeurs et de salariĂ©s reprĂ©sentatives au niveau national et interprofessionnel. L’accord est juridiquement existant dĂšs qu’une organisation d’employeurs et une organisation de salariĂ©s le signent. PRÉCISION les partenaires sociaux sont les suivants : ‱ organisations d’employeurs MEDEF, UPA, CGPME, ‱ organisations de salariĂ©s CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, CGT-FO. LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
  • 17. 14 Une fois le texte dĂ©finitif de l’accord approuvĂ©, il est paraphĂ©, signĂ© et prĂ©sentĂ© au ministre chargĂ© de l’emploi pour agrĂ©ment. L’accord visĂ© Ă  l’article L.5422-20 du code du travail se compose d’une convention Ă  laquelle sont rattachĂ©s un rĂšglement et des annexes. Des accords d’application mettent en oeuvre certaines dispositions du rĂšglement. Une convention Depuis 1984, les conventions sont adoptĂ©es pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e de un, deux ou trois ans en fonction des prĂ©visions sur l’évolution du chĂŽmage. Les partenaires sociaux prĂ©voient en principe, dans leur convention, une clause fixant des Ă©tapes intermĂ©diaires pour examiner la situation de l’assurance chĂŽmage et apporter des rectifications s’il y a lieu, par avenant au dispositif. Les avenants Les avenants ont la mĂȘme nature juridique que la convention et son rĂšglement annexĂ©. Ils permettent de modifier ultĂ©rieurement certains aspects du dispositif. Un agrĂ©ment ministĂ©riel L’agrĂ©ment ministĂ©riel est prĂ©vu par les articles L.5422-21, L.5422-22 et L.5422-23 du code du travail. L’agrĂ©ment est donnĂ© par le ministre chargĂ© de l’emploi dans la mesure oĂč le texte conventionnel est conforme aux normes juridiques qui lui sont supĂ©rieures et sous rĂ©serve qu’il comprenne des dispositions compatibles avec les actions menĂ©es, de façon plus gĂ©nĂ©rale, en matiĂšre d’emploi par les pouvoirs publics. L’agrĂ©ment ne peut ĂȘtre donnĂ© qu’aprĂšs avis du Conseil national de l’emploi (CNE). (Art. L.5112-1 du cT) L’agrĂ©ment a pour effet de rendre la convention applicable. LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
  • 18. 15 Cadre institutionnel Le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage est gĂ©rĂ© par l’UnĂ©dic, association de droit privĂ© administrĂ©e paritairement par les reprĂ©sentants des employeurs et des salariĂ©s. L’UnĂ©dic dĂ©lĂšgue par convention : ‱ le versement des allocations Ă  l’établissement public PĂŽle emploi, ‱ le recouvrement des contributions depuis le 1er janvier 2011, aux Urssaf et Ă  d’autres opĂ©rateurs. Financement Le financement de l’assurance chĂŽmage est assurĂ© par les contributions versĂ©es par les employeurs et les salariĂ©s, dont le taux est fixĂ© par les partenaires sociaux. PRÉCISION obligatoires, les contributions des employeurs et des salariĂ©s sont prĂ©levĂ©es Ă  la source. Les rĂ©munĂ©rations soumises Ă  contributions sont plafonnĂ©es Ă  4 fois le plafond de la sĂ©curitĂ© sociale. Au 1er janvier 2012 Contribution totale 6,40 % dont part de l’employeur 4,00 % dont part du salariĂ© 2,40 % PRÉCISION depuis le 1er janvier 2012, les rĂ©munĂ©rations soumises Ă  contributions sont plafonnĂ©es Ă  12 124 €/mois. LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
  • 19. 16 Secteurs professionnels concernĂ©s A l’origine, le systĂšme d’assurance ne concernait que les entreprises de l’industrie et du commerce membres d’un syndicat professionnel. Il a progressivement Ă©tĂ© Ă©tendu Ă  l’ensemble des entreprises selon les Ă©tapes suivantes : 1959 Industrie et commerce. Branches reprĂ©sentĂ©es au CNPF (ultĂ©rieurement Medef). 1967 Industrie et commerce, toutes branches (+ adhĂ©sion facultative des Ă©tablissements publics industriels et commerciaux). 1974/1977 IntĂ©gration du secteur agricole. 1979/1980 Gens de maison et assistantes maternelles. 1987 A titre facultatif : collectivitĂ©s locales, Ă©tablissements publics administratifs, chambres consulaires pour le personnel non statutaire. 1999 A titre facultatif : universitĂ©s, grandes Ă©coles, centres de recherche pour le personnel non statutaire. Le rĂ©gime de solidaritĂ© Le rĂ©gime de solidaritĂ© est subsidiaire au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage. (Art. L.5423-1 et s. du cT) Il concerne : ‱ les demandeurs d’emploi de longue durĂ©e qui ont Ă©puisĂ© leurs droits au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage, ‱ certaines catĂ©gories de demandeurs d’emploi qui dĂ©sirent s’insĂ©rer ou se rĂ©insĂ©rer dans la vie active. Les rĂšgles d’attribution des allocations du rĂ©gime de solidaritĂ© sont dĂ©terminĂ©es par les pouvoirs publics qui en assurent le financement. PRÉCISION l’Etat, par voie de convention, a confiĂ© la gestion du rĂ©gime de solidaritĂ© Ă  l’établissement public PĂŽle emploi. LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
  • 20. 17 Autres dispositifs d’indemnisation ou de garantie D’autres dispositifs particuliers ont Ă©tĂ© mis en place, notamment en faveur des salariĂ©s privĂ©s d’emploi licenciĂ©s pour motif Ă©conomique et en faveur des salariĂ©s dont l’entreprise est en redressement ou liquidation judiciaire. SalariĂ©s licenciĂ©s pour motif Ă©conomique Le contrat de sĂ©curisation professionnelle (CSP) remplace depuis le 1er septembre 2011 la convention de reclassement personnalisĂ© (CRP) et le contrat de transition professionnelle (CTP). Il rĂ©sulte de la volontĂ© des partenaires sociaux et de l’Etat de crĂ©er un dispositif unique. Ce dispositif permet au salariĂ© de bĂ©nĂ©ficier, durant 12 mois, d’un accompagnement immĂ©diat et renforcĂ© pour retrouver un emploi, d’une indemnisation sans dĂ©lai d’attente d’un niveau plus Ă©levĂ© que l’allocation d’aide au retour Ă  l’emploi, et d’une protection sociale. SalariĂ©s d’une entreprise en redressement ou liquidation judiciaire Un systĂšme de garantie des salaires financĂ© par les entreprises permet le versement des salaires non payĂ©s par l’employeur. Ce dernier cotise Ă  hauteur de 0,30 % depuis le 1er avril 2011. LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
  • 21. 18 Quelques chiffres Prestations versĂ©es en 2011 (en millions d’euros) Assurance chĂŽmage ARE - AREF - CRP environ 28 146 Assurance chĂŽmage CTP - CSP environ 136 Etat environ 110 ASS - ATA - AER - AFD - APS environ 2 716 Etat PrĂ©retraites (licenciement environ 112 et progressive) AFF - AFFS - AFDEF environ 291 Source : UnĂ©dic - PĂŽle emploi L’assurance chĂŽmage participe au financement de la validation des points de retraite complĂ©mentaire des chĂŽmeurs indemnisĂ©s par elle ; Ă  ce titre, 1,6 milliard d’euros ont Ă©tĂ© versĂ©s en 2011. L’annĂ©e 2011 s’achĂšve sur un dĂ©ficit de l’exercice de - 2,5 milliards d’euros (aprĂšs rĂ©intĂ©gration d’une rĂ©gularisation par l’ACOSS intervenue en janvier 2012). Profil du chĂŽmeur indemnisĂ© par l’assurance chĂŽmage ‱ Pyramide des Ăąges des bĂ©nĂ©ficiaires en 2011 Tranche d’ñge Homme Femme Total Moins de 25 ans 8,10 % 7,40 % 15,50 % 25 Ă  49 ans 31,20 % 30,60 % 61,80 % 50 ans ou plus 11,10 % 11,60 % 22,70 % Total 50,40 % 49,60 % 100 % Source : FNA, effectifs en moyenne mensuelle - Champ : ARE, AREF, France entiĂšre ‱ Indemnisation du chĂŽmeur type en 2011 Les bĂ©nĂ©ficiaires de l’ARE en 2011 percevaient un salaire journalier brut de 63 € (soit 1 922 € par mois) avant leur inscription. Ils justifiaient d’une affiliation moyenne Ă  l’entrĂ©e en 2011 d’environ 16 mois. Leur allocation journaliĂšre brute s’élĂšve Ă  37 € et ils sont indemnisĂ©s en moyenne 25 jours par mois. Ils perçoivent donc 925 € brut par mois. Leur indemnisation dure en moyenne 10 mois et prend fin dans 34 % des cas parce qu’ils arrivent en fin de droits. LES SYSTÈMES D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE
  • 22. LES PERSONNES ASSURÉES CONTRE LE RISQUE CHÔMAGE
  • 23. 20 LES PERSONNES ASSURÉES CONTRE LE RISQUE CHÔMAGE Les personnes exerçant une activitĂ© dans le secteur privĂ© ou dans le secteur public sont assurĂ©es contre le risque chĂŽmage. Les conditions de gestion de ce risque diffĂšrent selon le secteur d’activitĂ©. Travail dans le secteur privĂ© Sont affiliĂ©es Ă  l’assurance chĂŽmage les personnes salariĂ©es, c’est-Ă -dire celles qui sont liĂ©es par un contrat de travail. ‱ Trois Ă©lĂ©ments caractĂ©risent le contrat de travail : - le travail (ou prestations de services) fourni par le salariĂ©, - la rĂ©munĂ©ration (ou salaire) versĂ©e par l’employeur, - le lien de subordination juridique permettant Ă  l’employeur de diriger ou de contrĂŽler le salariĂ©. PRÉCISION en cas de doute sur la rĂ©alitĂ© du lien de subordination juridique, et donc sur l’existence du contrat de travail, PĂŽle emploi peut saisir, pour avis, l’instance paritaire rĂ©gionale (voir p. 183). (Accord d’appli. 12 § 4 du rĂšglement Ac) Par consĂ©quent, les travailleurs non salariĂ©s (artisans, commerçants, professions libĂ©rales, etc.) ne peuvent ĂȘtre affiliĂ©s Ă  l’assurance chĂŽmage. ‱ L’affiliation au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage des salariĂ©s du secteur privĂ© est obligatoire. (Art. L.5422-13 du cT) EXCEPTION les salariĂ©s soumis au statut national des industries Ă©lectriques et gaziĂšres (IEG) et dont l’entreprise anciennement publique a Ă©tĂ© privatisĂ©e, ne sont pas affiliĂ©s au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage. Dirigeants d’entreprise, associĂ©s et autres Les dirigeants d’entreprise peuvent cumuler leur fonction de dirigeant avec celle de salariĂ©. Dans cette situation, ils peuvent ĂȘtre affiliĂ©s au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage dans la mesure oĂč le contrat de travail
  • 24. 21 dont ils font Ă©tat revĂȘt bien les caractĂ©ristiques exigĂ©es (notamment, le lien de subordination juridique). EN PRATIQUE les dirigeants mandataires d’entreprise, qui cumulent leur mandat social avec un contrat de travail, peuvent interroger PĂŽle emploi services sur leur situation vis-Ă -vis de l’assurance chĂŽmage. ‱ Les dirigeants d’entreprise non couverts par l’assurance chĂŽmage peuvent obtenir une protection auprĂšs d’assurances : - la GSC : 42 av. de la Grande ArmĂ©e - 75017 Paris TĂ©l. 01 45 72 63 10 ; Fax 01 45 74 25 38 ; site : www.gsc.asso.fr - l’APPI : 25 bd de Courcelles - 75008 Paris TĂ©l. 01 45 63 92 02 ; Fax 01 45 61 02 43 ; site : www.appi-asso.fr TRAVAIL DANS LE SECTEUR PRIVÉ Affiliation Ă  l’assurance chĂŽmage des dirigeants d’entreprise SociĂ©tĂ© Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e (SARL) AssociĂ© ‱ majoritaire ‱ Ă©galitaire ‱ minoritaire AFFILIATION, s’il justifie d’un contrat de travail SociĂ©tĂ© anonyme (SA) Ă  directoire et conseil de surveillance SociĂ©tĂ© anonyme (SA) Ă  conseil d’administration SociĂ©tĂ© par actions simplifiĂ©e ‱ PrĂ©sident ‱ Dirigeant dĂ©signĂ© par les statuts AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social ‱ Administrateur ‱ Directeur gĂ©nĂ©ral administrateur ‱ PrĂ©sident directeur gĂ©nĂ©ral AFFILIATION, s’il cumule avec le mandat social, un contrat de travail antĂ©rieur Ă  sa nomination en tant que mandataire ‱ Directeur gĂ©nĂ©ral non administrateur AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social GĂ©rant ou collĂšge de gĂ©rance ‱ majoritaire ‱ Ă©galitaire (50 % du capital) EXCLUSION GĂ©rant ou collĂšge de gĂ©rance ‱ minoritaire ‱ non associĂ© AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social ‱ Membre du conseil de surveillance ‱ Membre du directoire ‱ PrĂ©sident du directoire ‱ Directeur gĂ©nĂ©ral ‱ Directeur gĂ©nĂ©ral unique AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social
  • 25. 22 Affiliation Ă  l’assurance chĂŽmage des dirigeants d’entreprise TRAVAIL DANS LE SECTEUR PRIVÉ SociĂ©tĂ© en nom collectif (SNC) ‱ AssociĂ© ‱ GĂ©rant associĂ© EXCLUSION ‱ GĂ©rant non associĂ© AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social SociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives ouvriĂšres de production (SCOP) sous forme de SA ou SARL ‱ AssociĂ© AFFILIATION ‱ Mandataire AFFILIATION : 2 possibilitĂ©s 1 si le mandat social prĂ©voit et donne lieu Ă  une rĂ©munĂ©ration (sauf pour les membres du conseil de surveillance) 2 s’il y a cumul entre un mandat social et un contrat de travail (y compris les membres du conseil de surveillance) SociĂ©tĂ© en commandite simple ou par actions ‱ AssociĂ© commanditĂ© ‱ GĂ©rant commanditĂ© ‱ Membre du conseil de surveillance EXCLUSION ‱ AssociĂ© commanditaire AFFILIATION, s’il justifie d’un contrat de travail ‱ GĂ©rant non associĂ© AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social Entreprise unipersonnelle Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e (EURL) ‱ AssociĂ© unique ‱ GĂ©rant associĂ© unique EXCLUSION ‱ GĂ©rant non associĂ© AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social Association Groupement d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique (GIE) ‱ Administrateur non membre AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social ‱ Administrateur ‱ PrĂ©sident ‱ SecrĂ©taire ‱ TrĂ©sorier AFFILIATION, s’il cumule un contrat de travail avec le mandat social ‱ ContrĂŽleur de gestion ‱ Membre ‱ Administrateur membre EXCLUSION
  • 26. 23 Conjoint du chef d’entreprise Le conjoint du chef d’une entreprise commerciale, artisanale ou libĂ©rale ainsi que le conjoint du chef d’exploitation ou d’entreprise agricole sont tenus d’opter pour un statut parmi diffĂ©rents statuts lĂ©gaux : salariĂ©, collaborateur associĂ© ou co-exploitant agricole. (Art. L.121-4 du code de commerce ; art. L.321-5 du code rural et de la pĂȘche maritime) Les droits du conjoint sont fonction de son statut : ‱ s’il est collaborateur ou co-exploitant agricole, il ne participe pas au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage ; ‱ s’il est salariĂ©, il est affiliĂ© Ă  l’assurance chĂŽmage. Il est considĂ©rĂ© comme salariĂ© pouvant ĂȘtre indemnisĂ© dĂšs lors : - qu’il justifie d’un contrat de travail, - que la dĂ©claration unique d’embauche a Ă©tĂ© effectuĂ©e, - qu’un salaire au moins Ă©quivalent au SMIC est versĂ©, - que le salaire est soumis au paiement des contributions d’assurance chĂŽmage. TRAVAIL DANS LE SECTEUR PRIVÉ
  • 27. 24 Travail dans le secteur public Les agents du secteur public visĂ©s par l’article L.5424-1 du code du travail peuvent prĂ©tendre aux allocations de chĂŽmage dans les mĂȘmes conditions que les salariĂ©s du secteur privĂ©. Selon les cas, l’organisme chargĂ© de la gestion du risque peut ĂȘtre diffĂ©rent. PRÉCISION la circulaire interministĂ©rielle du 3 janvier 2012 prĂ©cise, compte tenu des spĂ©cificitĂ©s de ce secteur, les situations ouvrant droit au chĂŽmage pour les agents du secteur public. Par ailleurs, les fonctionnaires en congĂ© spĂ©cial, en disponibilitĂ© ou hors cadre qui exercent une activitĂ© salariĂ©e dans le secteur privĂ©, contribuent Ă  l’assurance chĂŽmage au titre de cette derniĂšre activitĂ©. (Art. L.5422-13 du cT) EXCEPTION les fonctionnaires de France Telecom ne participent pas au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage, qu’ils exercent leur activitĂ© au sein de la SA France Telecom ou au sein d’une de ses filiales. (Art. L.5424-1 5° du cT) Gestion du risque de privation d’emploi ‱ En principe, l’employeur public est en auto-assurance : il indemnise lui-mĂȘme son ancien agent selon les rĂšgles de l’assurance chĂŽmage. ‱ Toutefois, l’article L.5424-2 du code du travail autorise les employeurs du secteur public Ă  conclure des conventions de gestion du risque ou, pour certains d’entre eux, Ă  adhĂ©rer Ă  l’assurance chĂŽmage. - Dans le premier cas, l’employeur ne verse pas de contribution Ă  l’assurance chĂŽmage : il rembourse Ă  PĂŽle emploi les sommes que ce dernier a versĂ©es Ă  son ancien agent au titre de l’indemnisation du chĂŽmage. Seul PĂŽle emploi peut conclure de telles conventions. - Dans le second cas, l’employeur contribue Ă  l’assurance chĂŽmage. Les contrats d’adhĂ©sion sont gĂ©rĂ©s par les opĂ©rateurs chargĂ©s du recouvrement Ă  l’exclusion de PĂŽle emploi. PRÉCISION en cas de convention de gestion ou d’adhĂ©sion de l’employeur public Ă  l’assurance chĂŽmage, l’ancien agent du secteur public est indemnisĂ© par PĂŽle emploi. ‱ Les employeurs du secteur public qui emploient des intermittents du spectacle sont tenus, dans tous les cas, de contribuer Ă  l’assurance chĂŽmage. (Art. L.5424-3 du cT) TRAVAIL DANS LE SECTEUR PUBLIC
  • 28. TRAVAIL DANS LE SECTEUR PUBLIC 25 PossibilitĂ© d’adhĂ©sion ou de convention de gestion Employeurs et personnels concernĂ©s Art. L.5424-1, 1° du CT ‱ Agents fonctionnaires et non fonctionnaires de l’Etat et de ses Ă©tablissements publics administratifs ‱ Agents titulaires des collectivitĂ©s territoriales et agents statutaires des autres Ă©tablissements publics administratifs ‱ Militaires Art. L.5424-1, 2° du CT ‱ Agents non titulaires des collectivitĂ©s territoriales ‱ Agents non statutaires - des Ă©tablissements publics administratifs rattachĂ©s aux collectivitĂ©s territoriales, - des groupements d’intĂ©rĂȘt public Art. L.5424-1, 3° du CT ‱ SalariĂ©s des entreprises, sociĂ©tĂ©s et organismes inscrits au RECME* ‱ SalariĂ©s des Ă©tablissements publics Ă  caractĂšre industriel et commercial des collectivitĂ©s locales ‱ SalariĂ©s des sociĂ©tĂ©s d’économie mixte dans lesquelles ces collectivitĂ©s ont une participation majoritaire Art. L.5424-1, 4° du CT ‱ SalariĂ©s non statutaires - des chambres de mĂ©tiers, - des chambres d’agriculture ainsi que les salariĂ©s des Ă©tablissements et services d’utilitĂ© agricole de ces chambres, - des services Ă  caractĂšre industriel et commercial gĂ©rĂ©s par les chambres de commerce et d’industrie Art. L.5424-1, 6° du CT SalariĂ©s des entreprises de la branche des IEG soumis au statut national des IEG Auto-assurance Gestion directe Obligatoire Si pas d’autre option choisie Obligatoire Si pas d’autre option choisie Obligatoire Si pas d’autre option choisie (ex. SNCF-RATP, Banque de France...) Obligatoire Si pas d’autre option choisie Obligatoire Si pas d’autre option choisie SystĂšme d’assurance Convention de gestion Possible Possible Possible Uniquement pour les Ă©tablissements publics de l’Etat ou nationaux Possible Possible AdhĂ©sion au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage Impossible sauf pour les agents non titulaires : - des universitĂ©s et grandes Ă©coles, - des Ă©tablissements publics Ă  caractĂšre scientifique et technologique (Art. L.5424-2 3° du CT), dans les mĂȘmes conditions que pour le 2° Possible - rĂ©vocable - durĂ©e : 6 ans - taux assurance chĂŽmage principalement Ă  la charge de l’employeur (voir p. 236) Cas particulier des assistants d’éducation : l’établissement d’enseignement peut adhĂ©rer Ă  l’assurance chĂŽmage uniquement Ă  titre irrĂ©vocable (Art. L.5424-2 4° du CT) et dans ce cas, la contribution est principalement Ă  la charge de l’établissement Possible - irrĂ©vocable - taux assurance chĂŽmage (rĂ©partition salariĂ©, employeur) Cas particulier des EPIC : l’adhĂ©sion vise l’ensemble des salariĂ©s y compris les fonctionnaires Possible - irrĂ©vocable - taux assurance chĂŽmage (rĂ©partition salariĂ©, employeur) Possible - irrĂ©vocable - taux assurance chĂŽmage (rĂ©partition salariĂ©, employeur) * RECME : RĂ©pertoire national des entreprises contrĂŽlĂ©es majoritairement par l’Etat.
  • 29. 26 Contrat d’apprentissage Les employeurs relevant de l’article L.5424-1 du code du travail et en auto-assurance peuvent assurer les personnes, dont le contrat d’apprentissage a Ă©tĂ© conclu avant le 1er janvier 2014, par une adhĂ©sion au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage dans le cadre d’un rĂ©gime particulier. (Accord du 6 mai 2011 relatif au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage applicable aux apprentis du secteur public) L’Etat prend en charge la contribution globale d’assurance chĂŽmage. (Art. 20 VI de la loi n° 92-675 du 17.07.92) Au terme du contrat d’apprentissage, PĂŽle emploi verse les allocations de chĂŽmage Ă  l’apprenti dans la mesure oĂč il remplit les conditions prĂ©vues pour l’attribution de celles-ci. Quelques chiffres employeurs et salariĂ©s affiliĂ©s au 31/12/2010 employeurs du secteur privĂ© : industriel, construction et secteur tertiaire (hors cMSA) en mĂ©tropole Source : PĂŽle emploi, statistique annuelle (donnĂ©es provisoires) Champ : France mĂ©tropolitaine employeurs du secteur public ayant adhĂ©rĂ© Ă  l’assurance chĂŽmage Source : PĂŽle emploi (statistique annuelle des collectivitĂ©s territoriales) Champ : France mĂ©tropolitaine Fin 2010, le nombre d’établissements du secteur privĂ© affiliĂ©s Ă  l’assurance chĂŽmage s’élĂšve Ă  environ 1,6 million pour 16,4 millions de salariĂ©s. Dans le secteur public, le nombre d’établissements affiliĂ©s est en constante augmentation et se rapproche des 50 000 en 2010, pour environ 676 000 salariĂ©s. TRAVAIL DANS LE SECTEUR PUBLIC Nombre Taux d’évolution annuel Nombre d’établissements (en pourcentage) de salariĂ©s Etablissements SalariĂ©s Industrie 136 770 - 2,09 - 1,88 3 023 137 Construction 198 128 - 1,70 - 0,92 1 462 275 Tertiaire 1 249 545 - 0,65 1,70 11 890 695 Ensemble 1 586 133 - 0,91 0,78 16 383 157 2007 2008 2009 2010 Nombre d’établissements 47 699 48 325 49 142 49 452 Nombre de salariĂ©s 608 906 616 006 663 638 675 786
  • 30. 27 Travail successif dans les secteurs privĂ© et public L’article R.5424-2 du code du travail permet de coordonner les pĂ©riodes de travail exercĂ©es dans les secteurs privĂ© et public afin d’examiner les droits aux allocations de chĂŽmage et de dĂ©terminer Ă  qui incombe la charge de l’indemnisation. Les principes de coordination sont les suivants : ‱ les pĂ©riodes de travail, qu’elles aient Ă©tĂ© exercĂ©es dans le secteur privĂ© ou dans le secteur public, sont prises en considĂ©ration aussi bien pour l’ouverture de droits que pour le calcul du salaire de rĂ©fĂ©rence servant Ă  dĂ©terminer le montant de l’allocation. ‱ Le rĂ©gime qui prend en charge (employeur public ou AC) est celui au titre duquel l’intĂ©ressĂ© justifie de la pĂ©riode d’emploi la plus longue au cours de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence recherchĂ©e lors de l’ouverture de droits. exemple : au cours des 28 derniers mois, une personne a travaillĂ© 4 mois dans un hĂŽpital public, puis 1 mois dans le secteur privĂ©. Il appartient Ă  l’employeur public d’indemniser l’intĂ©ressĂ©. ‱ En cas d’égalitĂ© de durĂ©e d’emploi dans les deux secteurs, la charge de l’indemnisation appartient au rĂ©gime dont relevait l’intĂ©ressĂ© en dernier lieu. ‱ En cas de durĂ©es d’affiliation Ă©gales dans les deux secteurs et de fins de contrat de travail concomitantes, chaque organisme (employeur public et AC) assure pour sa part l’indemnisation. ‱ En cas de travail Ă  temps partiel infĂ©rieur Ă  la moitiĂ© de la durĂ©e lĂ©gale ou conventionnelle, la pĂ©riode d’emploi est proratisĂ©e. ‱ En cas de nouvelle ouverture de droits (rĂ©admission), une comparaison est effectuĂ©e entre le reliquat des anciens droits et le capital des nouveaux droits. Si le reliquat des anciens droits est le plus Ă©levĂ©, il appartient au rĂ©gime qui en avait la charge, de poursuivre l’indemnisation. Si, en revanche, le montant du capital correspondant aux nouveaux droits est plus Ă©levĂ©, la prise en charge de l’intĂ©ressĂ© incombe au rĂ©gime qui ouvre ces nouveaux droits. (Art. r.5424-6 du cT) TRAVAIL SUCCESSIF DANS LES SECTEURS PRIVÉ ET PUBLIC
  • 31. 28 Travail dans l’Espace Ă©conomique europĂ©en Les rĂšglements communautaires permettent au salariĂ© qui a exercĂ© une activitĂ© dans un Etat membre de l’Espace Ă©conomique europĂ©en (EEE)* ou en Suisse, de prĂ©tendre aux allocations chĂŽmage dans un autre Etat membre. Ainsi, le demandeur d’emploi peut bĂ©nĂ©ficier de la prise en compte, lors de sa demande d’allocations, des activitĂ©s exercĂ©es sur le territoire d’autres Etats membresou, lorsqu’il est dĂ©jĂ  allocataire, du versement de ses allocations chĂŽmage dans un Etat autre que l’Etat dĂ©biteur. (rĂšglement (cee) n° 1408/71, art. 67 Ă  71 ; rĂšglement (ce) n° 883/2004, art. 61 Ă  65) Tous les salariĂ©s, quelle que soit leur nationalitĂ©, sont susceptibles de bĂ©nĂ©ficier des dispositions communautaires sous rĂ©serve de rĂ©unir les conditions d’accĂšs au marchĂ© du travail des Etats membres. En effet, les ressortissants d’Etat tiers (non membres de l’EEE et hors Suisse) peuvent bĂ©nĂ©ficier du rĂšglement (CE) n° 883/2004 sur le territoire des Etats membres de l’Union europĂ©enne**, exceptĂ© au Danemark et au Royaume-Uni. (rĂšglement (ue) n° 1231/2010) Le rĂšglement (CE) n° 883/2004 s’est substituĂ© au rĂšglement (CEE) n° 1408/71 et est applicable aux Etats membres de l’UE depuis le 1ermai 2010, Ă  la Suisse depuis le 1er avril 2012, Ă  l’Islande, la NorvĂšge et au Liechtenstein depuis le 1er juin 2012. Toutefois, le rĂšglement (CEE) n° 1408/71 produit toujours ses effets Ă  l’égard des ressortissants d’Etats tiers qui sollicitent l’application des rĂšglements communautaires au Royaume-Uni. PRÉCISION si l’accĂšs au marchĂ© de l’emploi est libre pour les ressortissants de la majoritĂ© des Etats membres de l’UE, cela n’est, en principe, pas le cas pour les Bulgares et les Roumains qui doivent solliciter une autorisation de travail (voir p. 196). * Pays de l’EEE : Etats membres de l’UE, Islande, Liechtenstein et NorvĂšge. ** Pays de l’UE : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, GrĂšce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, RĂ©publique Slovaque, RĂ©publique TchĂšque, Roumanie, Royaume-Uni, SlovĂ©nie et SuĂšde. TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
  • 32. 29 Travailleurs frontaliers Le travailleur frontalier exerce une activitĂ© dans un Etat membre et rĂ©side dans un autre Etat membre oĂč il retourne en principe chaque jour ou au moins une fois par semaine. Les travailleurs frontaliers rĂ©sidant en France qui perdent leur emploi bĂ©nĂ©ficient de droits identiques Ă  ceux des personnes ayant exercĂ© leur activitĂ© en France. Pour le calcul du salaire de rĂ©fĂ©rence, les rĂ©munĂ©rations perçues au cours de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence calcul, quel que soit l’Etat membre au sein duquel la ou les activitĂ©s ont Ă©tĂ© exercĂ©es, sont prises en compte. Travailleurs autres que frontaliers DiffĂ©rentes situations peuvent se prĂ©senter. Premier cas L’intĂ©ressĂ© rentre en France aussitĂŽt aprĂšs avoir perdu l’emploi occupĂ© dans un autre Etat membre de l’Espace Ă©conomique europĂ©en. RĂšglement (CE) n° 883/2004 RĂšglement (CEE) n° 1408/71 RĂšgle La situation au regard de l’assurance chĂŽmage est examinĂ©e par le pays oĂč l’intĂ©ressĂ© fait valoir ses droits, en l’occurrence la France. Pour prĂ©tendre aux allocations d’assurance chĂŽmage, l’intĂ©ressĂ©, avant de s’inscrire comme demandeur d’emploi en France, doit avoir retravaillĂ© en France. Si c’est le cas, il peut bĂ©nĂ©ficier de droits identiques Ă  ceux des personnes ayant exercĂ© leur activitĂ© uniquement en France. Les salaires retenus Salaires retenus : correspondent Ă  ceux perçus ‱ si le travail en France a durĂ© 4 semaines ou plus, en France quelle que soit la le calcul des allocations de chĂŽmage s’effectue durĂ©e de l’activitĂ© exercĂ©e. sur la base des salaires perçus en France, ‱ sinon, il s’effectue sur la base d’un salaire d’équivalence, c’est-Ă -dire d’un salaire correspondant Ă  un emploi similaire occupĂ© en France. DĂ©marche Avant son retour en France, le salariĂ© doit faire remplir par le service public compĂ©tent du pays oĂč il travaillait, le formulaire appropriĂ©. Seules les pĂ©riodes de travail mentionnĂ©es sur cet imprimĂ© seront prises en compte pour le calcul des droits en France. Formulaire U1 E 301 TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
  • 33. 30 DeuxiĂšme cas L’intĂ©ressĂ© qui est indemnisĂ© dans le pays oĂč il a exercĂ© son travail, revient en France. RĂšglement (CE) n° 883/2004 RĂšglement (CEE) n° 1408/71 RĂšgle De retour en France, l’intĂ©ressĂ© De retour en France, l’intĂ©ressĂ© est indemnisĂ© continue Ă  ĂȘtre indemnisĂ© par par PĂŽle emploi pendant 3 mois au maximum, l’institution compĂ©tente de l’Etat sur la base des indications portĂ©es sur le d’emploi pendant 3 mois formulaire appropriĂ©. maximum. DĂ©marche Avant son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit faire remplir le formulaire adĂ©quat par l’organisme Ă©tranger qui verse les allocations de chĂŽmage. Pour bĂ©nĂ©ficier de l’intĂ©gralitĂ© de ses allocations pour le mois en cours, l’intĂ©ressĂ© doit s’inscrire comme demandeur d’emploi en France dans les 7 jours qui suivent sa date de radiation par l’organisme Ă©tranger. Formulaire U2 E 303 troisiĂšme cas L’intĂ©ressĂ© perçoit les allocations de chĂŽmage en France et part chercher du travail dans un autre pays europĂ©en. RĂšglement (CE) n° 883/2004 RĂšglement (CEE) n° 1408/71 RĂšgle ArrivĂ© dans l’Etat d’accueil, ArrivĂ© dans l’Etat d’accueil, l’intĂ©ressĂ© est l’intĂ©ressĂ© continue Ă  ĂȘtre indemnisĂ© par l’institution compĂ©tente de cet Etat indemnisĂ© par PĂŽle emploi pendant 3 mois au maximum, sur la base des pendant 3 mois maximum. indications portĂ©es sur le formulaire appropriĂ©. DĂ©marche Avant son dĂ©part de France, l’intĂ©ressĂ© doit faire remplir par PĂŽle emploi le formulaire appropriĂ© pour le remettre Ă  l’organisme Ă©tranger. Pour bĂ©nĂ©ficier de l’intĂ©gralitĂ© de ses allocations pour le mois en cours, l’intĂ©ressĂ© doit s’inscrire comme demandeur d’emploi auprĂšs des services de l’emploi de l’Etat d’accueil dans les 7 jours qui suivent la cessation d’inscription en France. Formulaire U2 E 303 TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
  • 34. 31 QuatriĂšme cas L’intĂ©ressĂ© rentre en France aprĂšs avoir rĂ©sidĂ© Ă  l’étranger sans y avoir retravaillĂ©. RĂšglement (CE) n° 883/2004 RĂšglement (CEE) n° 1408/71 PremiĂšre hypothĂšse RĂšgle S’il avait bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une ouverture de droits en France avant son dĂ©part Ă  l’étranger, le versement des allocations peut ĂȘtre repris dans la limite d’un dĂ©lai de 3 ans augmentĂ© de la durĂ©e des droits [dĂ©lai de dĂ©chĂ©ance des droits (voir p. 288)]. DĂ©marche A son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit se manifester auprĂšs de PĂŽle emploi. Seconde hypothĂšse RĂšgle S’il ne s’était pas inscrit comme demandeur d’emploi avant son dĂ©part de France, il peut faire valoir ses droits dĂšs son retour en France, dans la mesure oĂč son inscription intervient dans les 4 ans suivant la fin de son contrat de travail. (Art. 7 § 3 b du rĂšglement AC) DĂ©marche A son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit se manifester auprĂšs de PĂŽle emploi. Droits du conjoint dĂ©missionnaire RĂšglement (CE) n° 883/2004 RĂšglement (CEE) n° 1408/71 PremiĂšre hypothĂšse RĂšgle Le salariĂ© qui dĂ©missionne d’un emploi exercĂ© en France, pour suivre son conjoint qui transfĂšre sa rĂ©sidence dans un pays de l’EEE pour un motif professionnel, peut faire valoir ses droits s’il s’inscrit comme demandeur d’emploi en France* avant son dĂ©part Ă  l’étranger. Dans ce cas, il peut exporter ses droits durant 3 mois. Il pourra, dĂšs son retour en France, prĂ©tendre au bĂ©nĂ©fice du reliquat de droits si le dĂ©lai de dĂ©chĂ©ance ne lui est pas opposable (3 ans augmentĂ© de la durĂ©e des droits). DĂ©marche Pour exporter ses droits : avant son dĂ©part de France, l’intĂ©ressĂ© doit faire remplir par PĂŽle emploi le formulaire appropriĂ© pour le remettre Ă  l’organisme Ă©tranger. Pour bĂ©nĂ©ficier de l’intĂ©gralitĂ© de ses allocations pour le mois en cours, l’intĂ©ressĂ© doit s’inscrire comme demandeur d’emploi en France dans les 7 jours qui suivent la cessation d’inscription en France. A son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit se manifester auprĂšs de PĂŽle emploi. Formulaire U2 E 303 Seconde hypothĂšse RĂšgle Si le conjoint dĂ©missionnaire n’est pas inscrit comme demandeur d’emploi avant son dĂ©part de France, il peut faire valoir ses droits dĂšs son retour en France, dans la mesure oĂč son inscription intervient dans les 4 ans suivant la fin de son contrat de travail. (Art. 7 § 3 b du rĂšglement AC) DĂ©marche A son retour en France, l’intĂ©ressĂ© doit se manifester auprĂšs de PĂŽle emploi. * Sur les effets d’une dĂ©mission dans un Etat de l’EEE autre que la France, se renseigner auprĂšs de l’organisme Ă©tranger compĂ©tent. TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
  • 35. 32 Travail en Suisse Depuis le 1er avril 2012, le rĂšglement (CE) n° 883/2004 et ses rĂšglements d’application (CE) n° 987/2009 et (CE) n° 988/2009 sont applicables dans les relations entre les Etats membres de l’Union europĂ©enne et la Suisse. En revanche, le rĂšglement (CEE) n° 1408/71 et son rĂšglement d’application (CEE) n° 574/72 restent applicables pour les affaires passĂ©es et dans les relations entre la Suisse et l’Islande, le Liechtenstein ou la NorvĂšge. Travail dans un Territoire d’Outre Mer A l’heure actuelle, aucun texte ne permet d’ouvrir des droits en France et de les exporter, et rĂ©ciproquement. Sont concernĂ©es : la PolynĂ©sie française, la Nouvelle CalĂ©donie, Wallis et Futuna. PRÉCISION depuis le 31 mars 2011, Mayotte n’est plus un Territoire mais un DĂ©partement d’Outre Mer qui se verra appliquer des rĂšgles amĂ©nagĂ©es en matiĂšre d’assurance chĂŽmage pendant une pĂ©riode transitoire. Dans l’attente, un rĂ©gime spĂ©cifique d’assurance chĂŽmage s’applique Ă  Mayotte. TRAVAIL DANS L’ESPACE ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
  • 36. 33 Travail dans un pays Ă©tranger autre qu’un pays de l’EEE ou autre que la Suisse L’affiliation et le versement des contributions Ă  l’assurance chĂŽmage sont obligatoires, non seulement pour les salariĂ©s exerçant leur activitĂ© en France, mais Ă©galement : ‱ pour les salariĂ©s dĂ©tachĂ©s Ă  l’étranger par leur employeur ; ‱ pour les salariĂ©s expatriĂ©s, dĂšs lors que ces derniers ont Ă©tĂ© engagĂ©s en France, dans les DOM, Ă  Saint-Pierre et Miquelon, Ă  Saint-BarthĂ©lemy ou Ă  Saint-Martin, et sont de nationalitĂ© française ou ressortissants d’un pays de l’Espace Ă©conomique europĂ©en (EEE) ou de la Suisse. Les autres salariĂ©s expatriĂ©s peuvent ĂȘtre affiliĂ©s et contribuer Ă  l’assurance chĂŽmage mais Ă  titre facultatif. (Annexe 9 au rĂšglement Ac) PRÉCISION les salariĂ©s expatriĂ©s non affiliĂ©s ou n’ayant pas contribuĂ© suffisamment peuvent bĂ©nĂ©ficier de l’allocation temporaire d’attente (ATA), (voir p. 79). SalariĂ©s dĂ©tachĂ©s Le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage renvoie Ă  la dĂ©finition de dĂ©tachement au sens du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de la sĂ©curitĂ© sociale. Ainsi, est considĂ©rĂ© comme dĂ©tachĂ© du rĂ©gime français de sĂ©curitĂ© sociale et donc du rĂ©gime d’assurance chĂŽmage, le salariĂ© qui va, pendant une durĂ©e dĂ©terminĂ©e, travailler Ă  l’étranger pour le compte de l’entreprise française qui l’emploie. (Annexe 9, chap. 1 point 1.1.1 au rĂšglement Ac) contributions Les salariĂ©s dĂ©tachĂ©s sont affiliĂ©s dans les mĂȘmes conditions que les autres salariĂ©s de l’entreprise. Les contributions sont calculĂ©es sur les rĂ©munĂ©rations converties sur la base du taux de change en vigueur au moment de leur perception. (Annexe 9, chap. 1 point 1.1.3 au rĂšglement Ac) Allocations de chĂŽmage Les travailleurs dĂ©tachĂ©s ont des droits identiques Ă  ceux des salariĂ©s exerçant leur activitĂ© en France. (Annexe 9, chap. 1 point 1.1.2 au rĂšglement Ac) L’organisme compĂ©tent pour traiter leur dossier en cas de perte d’emploi est le pĂŽle emploi du lieu de rĂ©sidence. TRAVAIL DANS UN PAYS ÉTRANGER AUTRE QU’UN PAYS DE L’EEE OU AUTRE QUE LA SUISSE
  • 37. 34 SalariĂ©s expatriĂ©s affiliĂ©s Ă  titre obligatoire Les entreprises situĂ©es en France mĂ©tropolitaine, dans les DOM, Ă  Saint- Pierre et Miquelon, Saint-BarthĂ©lemy et Saint-Martin, et par extension Ă  Monaco, qui concluent un contrat de travail avec des salariĂ©s exerçant leur activitĂ© Ă  l’étranger (hors Etats de l’EEE ou de la Suisse) doivent obligatoirement affilier les salariĂ©s de nationalitĂ© française ou ressortissants de l’EEE ou de la Suisse. (Art. L.5422-13 du cT) Les salariĂ©s d’une autre nationalitĂ© peuvent participer Ă  titre facultatif. PRÉCISION l’affiliation obligatoire doit intervenir dans les 8 jours suivant l’exercice de l’activitĂ© Ă  l’étranger. contributions ‱ Les contributions sont assises sur l’ensemble des rĂ©munĂ©rations brutes plafonnĂ©es converties en euros sur la base du taux de change lors de leur perception. (Annexe 9, chap.1 point 1.1.3 au rĂšglement Ac) ‱ Les entreprises peuvent, aprĂšs accord de la majoritĂ© des salariĂ©s concernĂ©s, choisir de contribuer sur les rĂ©munĂ©rations brutes plafonnĂ©es qui seraient perçues par le salariĂ© pour des fonctions correspondantes exercĂ©es en France. Cette derniĂšre option ne peut s’exercer qu’au moment de l’affiliation de l’entreprise et ce, Ă  titre dĂ©finitif. (Annexe 9, chap. 1 point 1.2.3 au rĂšglement Ac) EN PRATIQUE les contributions sont appelĂ©es chaque trimestre par “PĂŽle emploi services” qui, en cas de perte d’emploi, procĂšde Ă©galement Ă  l’examen du dossier (14 rue de Mantes - 92700 Colombes - Tel : 01 46 52 97 00). Allocations de chĂŽmage En cas de perte d’emploi, les droits des salariĂ©s expatriĂ©s affiliĂ©s Ă  titre obligatoire sont similaires Ă  ceux des salariĂ©s ayant exercĂ© leur activitĂ© en France. (Annexe 9, chap. 1 point 1.2.2 au rĂšglement Ac) TRAVAIL DANS UN PAYS ÉTRANGER AUTRE QU’UN PAYS DE L’EEE OU AUTRE QUE LA SUISSE
  • 38. 35 SalariĂ©s expatriĂ©s affiliĂ©s Ă  titre facultatif Affiliation ‱ Les entreprises situĂ©es Ă  l’étranger (hors Etat de l’EEE ou de la Suisse) peuvent affilier le personnel expatriĂ© qu’elles emploient, au rĂ©gime français de l’assurance chĂŽmage. (Annexe 9, chap. 2 point 2.1.1.1 au rĂšglement Ac) ‱ Les entreprises situĂ©es en France peuvent affilier les salariĂ©s expatriĂ©s non ressortissants de l’EEE ou de la Suisse, au rĂ©gime français de l’assurance chĂŽmage. (Annexe 9, chap. 2 point 2.1.1.2 au rĂšglement Ac) ‱ Les ambassades, consulats, organismes internationaux situĂ©s en France peuvent affilier leur personnel dĂ©jĂ  assujetti au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral français de sĂ©curitĂ© sociale. (Annexe 9, chap. 2 point 2.1.1.1 au rĂšglement Ac) Ne sont pas concernĂ©s les ressortissants de l’UE ou de l’EEE salariĂ©s d’une ambassade ou d’une mission diplomatique d’un Etat membre de l’UE ou de l’EEE. EN PRATIQUE la demande d’affiliation facultative de l’entreprise peut intervenir Ă  tout moment, sous rĂ©serve de l’accord de la majoritĂ© des salariĂ©s concernĂ©s. (Annexe 9, chap. 2 point 2.1.3 au rĂšglement Ac) ‱ Les compagnies maritimes, qui embarquent des marins ressortissants de l’EEE ou de la Suisse sur des navires battant pavillon d’un Etat tiers peuvent les affilier au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage dĂšs lors : - qu’ils sont inscrits Ă  un quartier maritime français, - et qu’ils sont admis au bĂ©nĂ©fice du rĂ©gime de l’établissement national des invalides de la marine. (Annexe 9, chap. 2 point 2.2 au rĂšglement Ac) EN PRATIQUE quelle que soit la date de la demande d’affiliation, cette derniĂšre prend effet au 1er janvier d’une annĂ©e. A dĂ©faut, le salariĂ© peut s’affilier lui-mĂȘme Ă  titre individuel ; dans ce cas, il supporte la totalitĂ© des contributions (part patronale et salariale). (Annexe 9, chap. 2 point 2.3 au rĂšglement Ac) Il doit adresser sa demande Ă  “PĂŽle emploi services”, 14 rue de Mantes - 92700 Colombes - Tel : 01 46 52 97 00 EN PRATIQUE pour adhĂ©rer Ă  titre individuel, le salariĂ© dispose d’un dĂ©lai de 12 mois suivant son expatriation. TRAVAIL DANS UN PAYS ÉTRANGER AUTRE QU’UN PAYS DE L’EEE OU AUTRE QUE LA SUISSE
  • 39. 36 contributions En cas d’adhĂ©sion de l’employeur, l’assiette et les modalitĂ©s de versement sont identiques Ă  celles applicables aux salariĂ©s affiliĂ©s Ă  titre obligatoire. PRÉCISION les compagnies maritimes doivent Ă©galement verser un dĂ©pĂŽt Ă©quivalent Ă  un an de contributions. Allocations de chĂŽmage Des rĂšgles particuliĂšres sont applicables. Parmi les conditions d’attribution des allocations, il faut avoir travaillĂ© au minimum 18 mois au cours des 24 derniers mois. Conditions d’ñge DurĂ©e du travail DurĂ©e d’indemnisation moins de 50 ans 18 mois (546 jours) 18 mois (546 jours) dans les 24 derniers mois 50 ans et plus 36 mois (1095 jours) 30 mois (912 jours) dans les 48 derniers mois 57 ans ou plus et 100 trimestres 54 mois (1642 jours) 42 mois (1277 jours) d’assurance vieillesse dans les 72 derniers mois Quelques chiffres rĂ©gime “expatriĂ©s” au 31 dĂ©cembre 2011 Entreprises affiliĂ©es (Ă  titre obligatoire et facultatif) : 3 970 SalariĂ©s couverts : 38 331 dont adhĂ©rents individuels : 998 Source : PĂŽle emploi services Champ : salariĂ©s expatriĂ©s cotisant au rĂ©gime Fin 2011, 3 970 entreprises ont affiliĂ© leurs salariĂ©s expatriĂ©s Ă  l’assurance chĂŽmage et 998 salariĂ©s se sont affiliĂ©s eux-mĂȘmes, Ă  titre individuel. Au total, on compte 38 331 salariĂ©s expatriĂ©s couverts. TRAVAIL DANS UN PAYS ÉTRANGER AUTRE QU’UN PAYS DE L’EEE OU AUTRE QUE LA SUISSE
  • 40. LA CONVENTION D’ASSURANCE CHÔMAGE DU 6 MAI 2011
  • 41. 38 LA CONVENTION D’ASSURANCE CHÔMAGE DU 6 MAI 2011 La convention d’assurance chĂŽmage du 6 mai 2011, actuellement en vigueur depuis le 1er juin 2011, produira ses effets jusqu’au 31 dĂ©cembre 2013. Cette convention comporte les mĂȘmes dispositions que la prĂ©cĂ©dente, exceptĂ© sur deux points : la notion de chĂŽmage saisonnier disparaĂźt et les rĂšgles de cumul entre allocations chĂŽmage et pension d’invaliditĂ© sont assouplies. Les principales caractĂ©ristiques de la convention et date d’application Une condition d’activitĂ© minimale fixĂ©e Ă  4 mois Les personnes remplissant la condition minimale d’activitĂ© (ou d’affiliation) de 4 mois peuvent prĂ©tendre Ă  une allocation d’aide au retour Ă  l’emploi dont le montant est garanti pendant toute la durĂ©e d’indemnisation. ‱ Pour les moins de 50 ans, les 4 mois d’activitĂ© sont recherchĂ©s sur une pĂ©riode de 28 mois. ‱ Pour les 50 ans et plus, les 4 mois d’activitĂ© sont recherchĂ©s sur 36 mois. Une durĂ©e d’indemnisation Ă©gale Ă  la durĂ©e d’activitĂ© salariĂ©e La durĂ©e d’indemnisation est Ă©gale Ă  la durĂ©e de l’activitĂ© salariĂ©e. Toutefois, la durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der 24 mois pour les moins de 50 ans, 36 mois pour les 50 ans et plus.
  • 42. 39 Une indemnisation s’inscrivant dans le cadre d’un Projet PersonnalisĂ© d’AccĂšs Ă  l’Emploi L’indemnisation est subordonnĂ©e Ă  la recherche active d’un emploi. Cette recherche s’inscrit dans le cadre du projet personnalisĂ© d’accĂšs Ă  l’emploi (PPAE), Ă©tabli par PĂŽle emploi sur la base d’un diagnostic de distance Ă  l’emploi. Le PPAE permet la mise en place d’un parcours en fonction de la situation de l’intĂ©ressĂ©. A cette occasion, diffĂ©rentes aides au reclassement, notamment des aides Ă  la reprise d’emploi, peuvent s’inscrire dans le projet. Date d’application de la nouvelle convention Les rĂšgles d’indemnisation de la convention d’assurance chĂŽmage du 6 mai 2011 sont applicables aux demandeurs d’emploi dont la fin du contrat de travail intervient Ă  compter du 1er juin 2011. Toutefois, pour les personnes dont la procĂ©dure de licenciement a Ă©tĂ© engagĂ©e avant le 1er juin 2011, ce sont les rĂšgles prĂ©vues par la convention du 19 fĂ©vrier 2009 qui demeurent applicables. On entend par date d’engagement de la procĂ©dure : ‱ soit la date de l’entretien prĂ©alable, ‱ soit la date de prĂ©sentation de la lettre de convocation Ă  la premiĂšre rĂ©union des instances du personnel. Par ailleurs, les dispositions relatives au cumul allocations / pensions d’invaliditĂ© sont applicables aux allocataires en cours d’indemnisation au 1er juin 2011, quelle que soit la convention d’assurance chĂŽmage dont ils relĂšvent. (Avenant n° 2 du 16.12.11 portant modification de l’article 10 de la convention du 6 mai 2011) LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA CONVENTION ET DATE D’APPLICATION
  • 43. 40 tableaux sur la convention applicable et les droits qui en dĂ©coulent Fin de contrat de travail ou procĂ©dure de licenciement engagĂ©e Ă  compter du 1er juin 2011 : convention du 6 mai 2011 DurĂ©e d’affiliation DurĂ©e d’indemnisation Avec une limite 4 mois de travail DurĂ©e de travail = La durĂ©e d’indemnisation Moins (122 j ou 610 h) ou plus durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der de 50 ans dans les 28 derniers mois 24 mois (730 jours) 4 mois de travail DurĂ©e de travail = La durĂ©e d’indemnisation 50 ans (122 j ou 610 h) ou plus durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der et plus dans les 36 derniers mois 36 mois (1 095 jours) Fin de contrat de travail ou procĂ©dure de licenciement engagĂ©e avant le 1er juin 2011 : convention du 19 fĂ©vrier 2009 DurĂ©e d’affiliation DurĂ©e d’indemnisation Avec une limite 4 mois de travail DurĂ©e de travail = La durĂ©e d’indemnisation Moins (122 j ou 610 h) ou plus durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der de 50 ans dans les 28 derniers mois 24 mois (730 jours) 50 ans 4 mois de travail La durĂ©e d’indemnisation DurĂ©e de travail = (122 j ou 610 h) ou plus durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der et plus dans les 36 derniers mois 36 mois (1 095 jours) Fin de contrat de travail ou procĂ©dure de licenciement engagĂ©e avant le 1er avril 2009 : convention du 18 janvier 2006 Quel que soit l’ñge 50 ans et plus 6 mois 12 mois 16 mois 27 mois DurĂ©e (182 j ou 910 h) (365 j ou 1 820 h) (487 j ou 2 426 h) (821 j ou 4 095 h) d’affiliation au cours des au cours des au cours des au cours des 22 derniers mois 20 derniers mois 26 derniers mois 36 derniers mois DurĂ©e 7 mois 12 mois 23 mois 36 mois d’indemnisation (213 jours) (365 jours) (700 jours) (1 095 jours) LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA CONVENTION ET DATE D’APPLICATION
  • 44. 41 L’environnement lĂ©gislatif et conventionnel La convention du 6 mai 2011 comporte, pour l’essentiel, les dispositions de celle du 19 fĂ©vrier 2009 Ă  laquelle elle a succĂ©dĂ©. Afin de situer la convention dans un ensemble plus large, sont Ă©numĂ©rĂ©s ci-aprĂšs les diffĂ©rents textes publiĂ©s depuis 2008 et ayant pour objet, plus ou moins directement, l’emploi et le chĂŽmage. Les diffĂ©rents textes parus en 2008 L’ANI du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marchĂ© du travail Parmi les mesures visant Ă  moderniser et Ă  sĂ©curiser le marchĂ© du travail, sont envisagĂ©es : ‱ des mesures d'insertion et d'accompagnement des jeunes ; ‱ des mesures de dĂ©veloppement de la gestion prĂ©visionnelle des compĂ©tences, des aides Ă  la formation et Ă  la mobilitĂ© ; ‱ de nouvelles formes de rapports contractuels : - une dĂ©termination de la durĂ©e maximale de la pĂ©riode d’essai dont la durĂ©e doit dĂ©sormais figurer sur le contrat de travail ; - un nouveau type de CDD : le contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e pour la rĂ©alisation d’un objet dĂ©fini ; - un nouveau mode de rupture des CDI : la rupture conventionnelle ; - en cas de rupture du contrat de travail, un calcul identique de l’indemnitĂ© de licenciement, que ce dernier soit pour motif Ă©conomique ou non (1/5e de mois minimum par annĂ©e d'anciennetĂ©) ; ‱ en cas de privation d'emploi, la portabilitĂ© de certains droits (droit individuel Ă  la formation, couvertures complĂ©mentaires santĂ© et prĂ©voyance) ; ‱ des mesures pour favoriser l’accĂšs ou le retour Ă  l’emploi des demandeurs d’emploi : - une simplification et une ouverture de l'accĂšs aux droits Ă  indemnisation ; - des dĂ©marches administratives facilitĂ©es ; - un accompagnement renforcĂ© et en adĂ©quation avec les parcours professionnels et l’évolution du marchĂ© du travail (en contrepartie, les devoirs des demandeurs d’emploi sont affermis) ; - un accompagnement spĂ©cifique pour les demandeurs d'emploi seniors, les partenaires sociaux envisageant d’allonger la durĂ©e d’activitĂ© de ces derniers. L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 45. 42 La loi n° 2008-126 du 13 fĂ©vrier 2008 relative Ă  la rĂ©forme de l’organisation du service public de l’emploi Cette rĂ©organisation du service public de l’emploi a eu pour finalitĂ© notamment la crĂ©ation d’un opĂ©rateur unique, PĂŽle emploi, Ă©tablissement public issu de la fusion entre le rĂ©seau des AssĂ©dic et l’Anpe. PĂŽle emploi a repris les missions de ces deux organismes Ă  savoir l'inscription, l'accompagnement et le suivi des demandeurs d’emploi ainsi que leur indemnisation. Par ailleurs, la loi a prĂ©vu le transfert au plus tard le 1er janvier 2012 du recouvrement des contributions d’assurance chĂŽmage aux Urssaf (Ă  titre transitoire, celui-ci est assurĂ© par PĂŽle emploi). La loi n° 2008-596 du 25 juin 2008 et le dĂ©cret n° 2008-715 du 18 juillet 2008 portant sur la modernisation du marchĂ© du travail Parmi les mesures, figurent notamment : ‱ la dĂ©termination des pĂ©riodes d'essai maximales selon les catĂ©gories socio-professionnelles (2 mois pour les ouvriers, 3 mois pour les agents de maĂźtrise et techniciens, 4 mois pour les cadres) ; Ces pĂ©riodes d’essai peuvent ĂȘtre renouvelĂ©es une fois si un accord de branche Ă©tendu le prĂ©voit. Les durĂ©es, renouvellement compris, ne peuvent dĂ©passer respectivement 4 mois, 6 mois et 8 mois. ‱ le versement d'une indemnitĂ© de licenciement due Ă  partir d’un an d’anciennetĂ© ininterrompue dans l’entreprise ; ‱ cette indemnitĂ© de licenciement a vu son taux portĂ© Ă  1/5e de mois de salaire par annĂ©e d’anciennetĂ© (auquel s’ajoutent 2/15e de mois par annĂ©e au-delĂ  de 10 ans d’anciennetĂ©) qu’il s’agisse d’un licenciement pour motif personnel ou pour motif Ă©conomique, pour les licenciements notifiĂ©s Ă  compter du 20 juillet 2008 ; ‱ en cas de rupture pour inaptitude d'origine non professionnelle, le versement d’indemnitĂ©s de rupture dues aux salariĂ©s pouvant ĂȘtre prises en charge soit par l’entreprise, soit par un fonds de mutualisation Ă  charge des employeurs. La gestion de ce fonds est confiĂ©e Ă  l’AGS ; ‱ la reconnaissance du portage salarial, l’organisation de celui-ci pouvant ĂȘtre confiĂ©e, par un accord de branche Ă©tendu (et pour une durĂ©e limitĂ©e Ă  2 ans) Ă  une branche dont l’activitĂ© est considĂ©rĂ©e comme la plus proche du portage salarial (ex. le travail temporaire). L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 46. 43 La loi n° 2008-758 du 1er aoĂ»t 2008 et le dĂ©cret n° 2008-1056 du 13 octobre 2008 relatifs aux droits et aux devoirs des demandeurs d’emploi Cette loi a repris certains points Ă©voquĂ©s par l’accord du 11 janvier 2008 et a introduit la notion d’offre raisonnable d’emploi. Elle envisage un accompagnement renforcĂ© du demandeur d’emploi en adĂ©quation avec son parcours professionnel et l’évolution du marchĂ© de l’emploi. La loi a prĂ©vu la suppression progressive, Ă  compter du 1er janvier 2010, de la dispense de recherche d’emploi. La loi n° 2008-776 du 4 aoĂ»t 2008 de modernisation de l’économie Parmi les mesures figure le statut de l'auto-entreprise ouvert aux micro-entreprises individuelles pour lesquelles les dĂ©marches administratives et les rĂ©gimes social et fiscal sont amĂ©nagĂ©s. La loi n° 2008-1249 du 1er dĂ©cembre 2008 gĂ©nĂ©ralisant le revenu de solidaritĂ© active et rĂ©formant les politiques d’insertion Le RSA est une allocation qui remplace par une prestation unique, le revenu minimum d’insertion (RMI) et l’allocation de parent isolĂ© (API), ainsi que les dispositifs d’intĂ©ressement Ă  la reprise d’activitĂ©s propres Ă  ces minima sociaux (prime forfaitaire de retour Ă  l’emploi, prime pour l’emploi). La loi n° 2008-1330 du 17 dĂ©cembre 2008 de financement de la sĂ©curitĂ© sociale pour 2009 Ce texte a prĂ©vu notamment : ‱ la suppression de la mise Ă  la retraite d'office. Un certain nombre de dispositions transitoires sont prĂ©vues, notamment dans le cadre des dispositifs de prĂ©retraites ; ‱ la libĂ©ralisation du cumul emploi/retraite pour les bĂ©nĂ©ficiaires de la retraite Ă  taux plein ; ‱ une surcote plus incitative pour les salariĂ©s qui continuent de travailler au-delĂ  de l’ñge lĂ©gal ; ‱ des accords de branche spĂ©cifiques aux salariĂ©s ĂągĂ©s. La loi a prĂ©vu Ă©galement que les partenaires sociaux devront nĂ©gocier des accords ou mettre en place des plans d’action en faveur du maintien dans l’emploi des seniors. L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 47. 44 La loi n° 2008-1425 du 27 dĂ©cembre 2008 de finances pour 2009 Parmi les mesures figure l’extension gĂ©ographique, par dĂ©crets successifs, de l’expĂ©rimentation du contrat de transition professionnelle (CTP). Le CTP est proposĂ© sur certains bassins d’emploi caractĂ©risĂ©s par une situation Ă©conomique, dĂ©mographique et sociale dĂ©favorable Ă  l’emploi. Il s’adresse aux salariĂ©s dont le licenciement Ă©conomique est envisagĂ© dans les entreprises de moins de 1000 salariĂ©s et celles en redressement ou liquidation judiciaire, quel que soit leur effectif, qui engagent une procĂ©dure de licenciement pour motif Ă©conomique. Les diffĂ©rents textes parus en 2009 L’ANI du 7 janvier 2009 sur la formation tout au long de la vie Parmi les mesures visant Ă  dĂ©velopper la formation tout au long de la vie professionnelle, la professionnalisation et la sĂ©curisation des parcours professionnels, sont envisagĂ©es : ‱ des mesures d’accompagnement et des pĂ©riodes de professionna-lisation ; ‱ la portabilitĂ© du droit individuel Ă  la formation (DIF) en faveur des demandeurs d’emploi indemnisĂ©s et des salariĂ©s pendant les deux annĂ©es suivant leur embauche ; ‱ la rĂ©alisation du congĂ© individuel de formation (CIF) en dehors du temps de travail ; ‱ la formation initiale diffĂ©rĂ©e : accĂšs Ă  une formation qualifiante ou diplĂŽmante pour les salariĂ©s sans diplĂŽme universitaire ; ‱ la crĂ©ation d’un dispositif de prĂ©paration opĂ©rationnelle Ă  l’emploi (POE) : un demandeur d’emploi peut ainsi acquĂ©rir les compĂ©tences lui permettant d’occuper un poste pour lequel une offre d’emploi a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e. La loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative Ă  l’orientation et Ă  la formation professionnelle tout au long de la vie Parmi ces mesures, figurent notamment : ‱ certains points Ă©voquĂ©s par l’accord du 7 janvier 2009 : - la portabilitĂ© du droit individuel Ă  la formation (DIF), - la rĂ©alisation du congĂ© individuel de formation (CIF) en dehors du temps de travail, - la prĂ©paration opĂ©rationnelle Ă  l’emploi (POE) ; L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 48. 45 ‱ un Ă©largissement des conditions de recours au chĂŽmage partiel : - la fermeture ou la rĂ©duction horaire en deçà de la durĂ©e lĂ©gale de travail peut ne concerner qu’une partie d’un Ă©tablissement, - les salariĂ©s exerçant la mĂȘme activitĂ© et subissant une rĂ©duction collective de l’horaire de travail, appliquĂ©e dans les mĂȘmes conditions individuellement et alternativement, sont concernĂ©s par le chĂŽmage partiel ; ‱ le bĂ©nĂ©fice du contrat de professionnalisation aux titulaires de minima sociaux ; ‱ la gratification des stages dĂšs lors qu’ils durent au minimum 2 mois. Loi n° 2009-1646 du 24 dĂ©cembre 2009 de financement de la sĂ©curitĂ© sociale pour 2010 Parmi les mesures, figure notamment le transfert du recouvrement des contributions d’assurance chĂŽmage, dĂšs 2010, pour certaines catĂ©gories de cotisants, par anticipation Ă  la date de transfert fixĂ©e antĂ©rieurement. Le dĂ©cret n° 2009-1708 du 30 dĂ©cembre 2009 Il a fixĂ© au 1er janvier 2011 la date du transfert, aux Urssaf, du recouvrement des cotisations et contributions d’assurance chĂŽmage. La loi n° 2009-1673 du 30 dĂ©cembre 2009 de finances pour 2010 Parmi les mesures, figurent notamment : ‱ l’ouverture du dispositif Nacre aux personnes sans emploi ou rencontrant des difficultĂ©s pour s’insĂ©rer durablement dans l’emploi, pour lesquelles la crĂ©ation ou la reprise d’entreprise est un moyen d’accĂšs, de maintien ou de retour Ă  l’emploi ; ‱ l’ouverture du revenu de solidaritĂ© active (RSA) aux jeunes de 18 Ă  25 ans ayant exercĂ© une activitĂ© professionnelle pendant deux ans durant les trois annĂ©es prĂ©cĂ©dant la demande de RSA. Le dĂ©cret n° 2009-1704 du 30 dĂ©cembre 2009 Il a prolongĂ© d’un an, soit jusqu’au 1er dĂ©cembre 2010, la possibilitĂ© d’adhĂ©rer au contrat de transition professionnelle dans le cadre d’un licenciement pour motif Ă©conomique. L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 49. 46 Les diffĂ©rents textes parus en 2010 L’ANI du 19 mai 2010 sur la gestion sociale des consĂ©quences de la crise Ă©conomique sur l’emploi Il prĂ©voit la participation du rĂ©gime d’assurance chĂŽmage au financement du plan “rebond pour l’emploi” tant en ce qui concerne l’aide excep-tionnelle que la rĂ©munĂ©ration durant les formations. Le dĂ©cret n° 2010-575 du 31 mai 2010 relatif au plan “rebond pour l’emploi” Ce dĂ©cret institue des mesures exceptionnelles pour l’accompagnement des demandeurs d’emploi ayant Ă©puisĂ© leurs droits Ă  l’allocation chĂŽmage : ‱ une aide exceptionnelle pour l’emploi ; ‱ un parcours d’insertion professionnelle renforcĂ© (formation rĂ©munĂ©rĂ©e, contrat aidĂ© ou accompagnement renforcĂ©). La loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant rĂ©forme des retraites Parmi les mesures, figurent notamment : ‱ l’augmentation progressive de l’ñge de dĂ©part Ă  la retraite jusqu’à 62 ans. Les assurĂ©s pourront toutefois liquider leur retraite de maniĂšre anticipĂ©e en raison d’une carriĂšre pĂ©nible, d’une carriĂšre longue ou d’un handicap ; ‱ l’augmentation progressive jusqu’à 67 ans de l’ñge auquel un assurĂ© ne justifiant pas du nombre requis de trimestres d’assurance vieillesse pourra liquider sa retraite Ă  taux plein ; ‱ l’augmentation progressive jusqu’à 67 ans de l’ñge Ă  partir duquel le salariĂ© pourra se voir proposer sa mise Ă  la retraite ; ‱ l’obligation pour les partenaires sociaux de nĂ©gocier, d’ici le 1er janvier 2012, des accords portant sur la prĂ©vention de la pĂ©nibilitĂ© au sein des entreprises de plus de 50 salariĂ©s ; ‱ la crĂ©ation d’une aide pour promouvoir l’embauche des seniors. La loi n° 2010-1594 du 20 dĂ©cembre 2010 de financement de la sĂ©curitĂ© sociale pour 2011 Parmi les mesures, figurent notamment : ‱ l’obligation pour les entreprises redevables de cotisations, contributions L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 50. 47 et taxes d'un montant supĂ©rieur Ă  150 000 € au titre d'une annĂ©e civile, de rĂ©gler ces derniĂšres par un moyen de paiement dĂ©matĂ©rialisĂ©, sous peine de majoration de 0,2 % du montant des sommes ; ‱ l’obligation pour tout auto-entrepreneur de dĂ©clarer ses revenus aux organismes de recouvrement chaque mois ou trimestre, mĂȘme en l’absence de chiffre d’affaires pour la pĂ©riode concernĂ©e ; ‱ la limitation Ă  trois fois le plafond de la sĂ©curitĂ© sociale, de l’exonĂ©ration des cotisations sociales applicables aux indemnitĂ©s de rupture du contrat de travail ; ‱ la possibilitĂ© de cumuler les revenus d’une activitĂ© non salariĂ©e avec une pension d’invaliditĂ©, Ă  l’instar des revenus d’une activitĂ© salariĂ©e. La loi n° 2010-1657 du 29 dĂ©cembre 2010 de finances pour 2011 Parmi les mesures, figurent notamment : ‱ la prolongation jusqu’au 31 mars 2011 de la possibilitĂ© d’adhĂ©rer au contrat de transition professionnelle dans le cadre d’un licenciement pour motif Ă©conomique ; ‱ la suppression au 1er janvier 2011 de la prime de retour Ă  l’emploi de 1 000 € versĂ©e aux bĂ©nĂ©ficiaires de l’ASS reprenant une activitĂ© professionnelle pendant 4 mois consĂ©cutifs ; ‱ la suppression Ă  compter du 1er janvier 2011 de l’exonĂ©ration de cotisations sociales patronales dont bĂ©nĂ©ficiaient les contrats initiative-emploi conclus avant le 31 dĂ©cembre 2001 ; ‱ la crĂ©ation, Ă  titre expĂ©rimental, du contrat d’accompagnement renforcĂ© destinĂ© aux demandeurs d’emploi ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© de contrats prĂ©caires dans certains bassins d’emploi. La crĂ©ation de ce contrat fait suite Ă  la demande des partenaires sociaux d’ouvrir Ă  titre expĂ©rimental le contrat de transition professionnelle Ă  ces demandeurs d’emploi. Ce contrat pourra ĂȘtre proposĂ© du 1er janvier au 21 juin 2011. Le dĂ©cret n° 2010-1736 du 30 dĂ©cembre 2010 Il modifie le dĂ©cret n° 2009-1708 du 30 dĂ©cembre 2009. Il exclut du transfert du recouvrement, les contributions dues au titre de la CRP et celles dues au titre des salariĂ©s expatriĂ©s. Ces contributions demeurent recouvrĂ©es par PĂŽle emploi. L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 51. 48 Les diffĂ©rents textes parus en 2011 L’ANI de sĂ©curisation du rĂ©gime d’assurance chĂŽmage du 3 mars 2011 Il prĂ©voit la prorogation de la convention du 19 fĂ©vrier 2009 relative Ă  l’aide au retour Ă  l’emploi et Ă  l’indemnisation du chĂŽmage ainsi que tous les textes y affĂ©rents. Ses dispositions restent applicables jusqu'Ă  l'entrĂ©e en vigueur des nouveaux textes visant Ă  les remplacer, ou Ă  dĂ©faut, jusqu'au 31 mai 2011 au plus tard. L’ANI de sĂ©curisation de la convention de reclassement personnalisĂ© du 3 mars 2011 Il prĂ©voit la prorogation de la convention du 19 fĂ©vrier 2009 relative Ă  la convention de reclassement personnalisĂ©. Ses dispositions restent applicables jusqu'Ă  l'entrĂ©e en vigueur des nouveaux textes visant Ă  remplacer la convention, ou Ă  dĂ©faut, jusqu'au 31 mai 2011 au plus tard. L’ANI de sĂ©curisation de la convention de reclassement personnalisĂ© du 29 avril 2011 Il prĂ©voit la prorogation de la convention du 20 fĂ©vrier 2010 relative Ă  la convention de reclassement personnalisĂ© (CRP) jusqu’au 31 juillet 2011. La loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d’amĂ©lioration de la qualitĂ© du droit L’article 41 de la loi prĂ©voit : ‱ le transfert du recouvrement des contributions dues au titre de la CRP et du CTP aux Urssaf, au plus tard le 1er janvier 2013 ; ‱ le recouvrement des contributions dues au titre de l’emploi des salariĂ©s expatriĂ©s, par PĂŽle emploi ; ‱ le recouvrement des contributions dues au titre de l’emploi des marins pĂȘcheurs salariĂ©s et des marins de commerce salariĂ©s par la Caisse maritime d’allocations famimiales. L’ANI du 31 mai 2011 relatif au contrat de sĂ©curisation professionnelle (cSP) L’ANI consacre la crĂ©ation d’un dispositif d’appui et d’accompagnement personnalisĂ© des salariĂ©s confrontĂ©s aux consĂ©quences des mutations Ă©conomiques pour mieux sĂ©curiser leur parcours professionnel et L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 52. 49 accĂ©lĂ©rer leur reclassement. Ce dispositif, s’appuyant sur leur bilan, vise Ă  remplacer la CRP et le CTP. L’ANI du 11 juillet 2011 relatif Ă  l’accompagnement des jeunes pour favoriser leur maintien dans l’emploi Il prĂ©voit un certain nombre de mesures crĂ©ant les conditions d’un accueil de qualitĂ© des jeunes en entreprise et ayant pour objectif de lever les freins matĂ©riels Ă  l’emploi des jeunes. Le financement de ce dispositif est assurĂ© par un redĂ©ploiement du montant de l’aide Ă  la reprise et Ă  la crĂ©ation d’entreprise (ARCE) qui correspondra Ă  45 % et non plus 50 % du reliquat des droits. La loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011 pour le dĂ©veloppement de l'alternance et la sĂ©curisation des parcours professionnels Parmi les mesures, figurent : ‱ la crĂ©ation du contrat de sĂ©curisation professionnelle ; ‱ le transfert aux Urssaf du recouvrement des contributions dues au titre du CSP ; ‱ la possibilitĂ© Ă  titre expĂ©rimental, pour les particuliers employeurs, de conclure un contrat de professionnalisation, sous rĂ©serve de leur accompagnement aux spĂ©cificitĂ©s de ce statut. Le dĂ©cret n° 2011-2034 du 29 dĂ©cembre 2011 relatif Ă  l'Ăąge d'ouverture du droit Ă  pension de retraite Il modifie l’ñge minimum de dĂ©part Ă  la retraite : les gĂ©nĂ©rations Ă  partir de 1952 devront cotiser entre 1 et 4 mois de plus selon l’annĂ©e de naissance pour atteindre 62 ans pour la gĂ©nĂ©ration 1955. La loi n° 2011-1906 du 21 dĂ©cembre 2011 de financement de la sĂ©curitĂ© sociale pour 2012 Parmi les mesures, figurent : ‱ la rĂ©intĂ©gration des heures supplĂ©mentaires et complĂ©mentaires dans le calcul de la rĂ©duction gĂ©nĂ©rale de cotisations sociales ; ‱ l’obligation, pour les banques, de rĂ©pondre gratuitement et dans un dĂ©lai de trente jours aux demandes d'informations Ă©manant d'organismes de protection sociale ; ‱ l’instauration d'une solidaritĂ© financiĂšre au regard des cotisations sociales pour les dirigeants d'entreprise ayant eu recours au travail dissimulĂ© ; L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 53. 50 ‱ la mise en place pour les URSAFF, d'une procĂ©dure permettant la mise en oeuvre de mesures conservatoires pour recouvrer les cotisations en cas de travail dissimulĂ© ; ‱ la transmission par le service TRACFIN, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent, de certaines donnĂ©es aux organismes de sĂ©curitĂ© sociale, aux caisses de congĂ©s payĂ©s et Ă  PĂŽle emploi afin de renforcer la lutte contre la fraude aux cotisations et aux prestations. La loi n° 2011-1977 du 28 dĂ©cembre 2011 de finances pour 2012 Parmi les mesures, figurent notamment : ‱ le transfert Ă  PĂŽle emploi de la gestion des indus des allocations de solidaritĂ©. La loi permet ainsi Ă  PĂŽle emploi d’assurer de façon autonome la gestion de ces indus et renforce les rĂšgles permettant d’en limiter le nombre ; ‱ la suppression du dispositif de prĂ©retraite licenciement (convention AS-FNE). Les diffĂ©rents textes parus en 2012 Les ANI du 13 janvier 2012 sur le chĂŽmage partiel et du 6 fĂ©vrier 2012 relatif Ă  l’activitĂ© partielle de longue durĂ©e (APLD) ainsi que les dĂ©crets n° 2012-183 du 7 fĂ©vrier 2012, n° 2012-275 du 28 fĂ©vrier 2012 et n° 2012-341 du 9 mars 2012 Parmi les mesures, figurent notamment : ‱ l’augmentation du montant de l’allocation spĂ©cifique de chĂŽmage partiel d’un euro Ă  compter du 1ermars 2012 (4,84 € pour les entreprises de moins de 250 salariĂ©s et 4,33 € pour les autres entreprises) ; ‱ depuis cette mĂȘme date, la revalorisation de l’indemnisation prĂ©vue dans le cadre de l’APLD ; ‱ l’abaissement de la durĂ©e minimale des conventions APLD Ă  2 mois au lieu de 3, pour les conventions signĂ©es jusqu’au 30 septembre 2012. Les partenaires sociaux souhaitent prolonger cette expĂ©rimentation jusqu’au 31 dĂ©cembre 2012 ; ‱ la prise en charge par l’UnĂ©dic de l’APLD Ă  hauteur de 2,90 € ; ‱ la facilitation de l’accĂšs Ă  la formation pendant la pĂ©riode de chĂŽmage partiel avec le versement d’une indemnitĂ© de chĂŽmage partiel au salariĂ© en formation pendant la pĂ©riode d’activitĂ© partielle de longue durĂ©e d’un montant de 100 % de son salaire net ; L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 54. 51 ‱ la suppression de la demande d’autorisation prĂ©alable pour recourir au chĂŽmage partiel, que l’employeur devait solliciter auprĂšs du prĂ©fet. L’avenant du 23 janvier 2012 Ă  l’ANI du 31 mai 2011 relatif au cSP Il prĂ©voit l’interruption temporaire du versement des allocations de sĂ©curisation professionnelle en cas de reprise d’une activitĂ© comprise entre 2 semaines et 6 mois. En cas de reprise d’une activitĂ© de moins de 2 semaines ou de plus de 6 mois, le versement des allocations cesse dĂ©finitivement. L’ANI du 17 fĂ©vrier 2012 sur la modernisation du paritarisme et de son fonctionnement Il dĂ©finit les rĂšgles visant Ă  mettre en place une gestion paritaire exemplaire de maniĂšre Ă  conforter la place et le rĂŽle des partenaires sociaux dans la dĂ©mocratie sociale et ainsi renforcer leur lĂ©gitimitĂ© dans la crĂ©ation de normes par la nĂ©gociation. La loi n° 2012-354 du 14 mars 2012 de finances rectificative pour 2012 Elle modifie notamment le seuil d’effectif pour le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©duction des cotisations patronales : les employeurs de moins de 20 salariĂ©s et non plus ceux de 19 salariĂ©s au plus pourront dĂ©sormais bĂ©nĂ©ficier de cette rĂ©duction. La loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative Ă  la simplification du droit et Ă  l’allĂšgement des dĂ©marches administratives Elle prĂ©voit notamment la mise en place de la dĂ©claration sociale nominative (DSN) qui constitue une dĂ©claration unique mensuelle et dĂ©matĂ©rialisĂ©e effectuĂ©e par les employeurs et transmise aux organismes de protection sociale. AprĂšs une pĂ©riode transitoire, du 1er janvier 2013 au 31 dĂ©cembre 2015 au cours de laquelle les employeurs pourront adhĂ©rer volontairement, la DSN deviendra obligatoire dĂšs le 1er janvier 2016, pour tous les employeurs. Elle se substituera alors Ă  l’attestation d’employeur destinĂ©e Ă  PĂŽle emploi, Ă  la dĂ©claration annuelle de donnĂ©es sociales, Ă  la dĂ©claration des contributions et cotisations sociales, etc. L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 55. 52 DĂ©cret n° 2012-418 du 23 mars 2012 portant modification de l'article r.5221-48 du code du travail Il prĂ©voit un nouveau titre de sĂ©jour (en plus des prĂ©cĂ©dents) permettant aux travailleurs Ă©trangers d’ĂȘtre inscrits sur la liste des demandeurs d’emploi : la carte bleue europĂ©enne. La loi n° 2012-958 du 16 aoĂ»t 2012 de finances rectificative pour 2012 Elle prĂ©voit notamment : ‱ l’extinction du rĂ©gime social et fiscal de faveur applicable aux rĂ©mu-nĂ©rations affĂ©rentes aux heures supplĂ©mentaires et complĂ©mentaires, exceptĂ© pour les employeurs de moins de 20 salariĂ©s qui continuent de bĂ©nĂ©ficier d’une dĂ©duction forfaitaire des cotisations patronales pour les heures supplĂ©mentaires effectuĂ©es Ă  compter du 1er septembre 2012 ; ‱ l’assujettissement, dĂšs le premier euro, des indemnitĂ©s de rupture du contrat de travail dont le montant dĂ©passe 10 plafonds annuels de la sĂ©curitĂ© sociale, soit 363 720 € pour 2012. Cette mesure est applicable pour les indemnitĂ©s de rupture versĂ©es Ă  compter du 1er septembre 2012. La loi n° 2012-1189 du 26 octobre 2012 portant crĂ©ation des emplois d’avenir Parmi les mesures, figurent : ‱ la crĂ©ation de l’emploi d’avenir qui a pour objet de faciliter l’insertion professionnelle et l’accĂšs Ă  la qualification de jeunes sans emploi, peu ou pas qualifiĂ©s ; ‱ le maintien du recouvrement, par PĂŽle emploi, des contributions dues au titre du CSP dont le transfert aux Urssaf avait Ă©tĂ© envisagĂ© par la loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011. L’ENVIRONNEMENT LÉGISLATIF ET CONVENTIONNEL
  • 57. 54 LES PRESTATIONS D’ASSURANCE CHÔMAGE Le salariĂ© privĂ© d’emploi qui justifie d’une durĂ©e minimale d’affiliation au rĂ©gime d’assurance chĂŽmage et qui recherche activement un emploi dans le cadre du projet personnalisĂ© d’accĂšs Ă  l’emploi (PPAE), peut bĂ©nĂ©ficier : - d’une allocation d’aide au retour Ă  l’emploi (ARE) calculĂ©e sur ses anciens salaires, - de diffĂ©rentes aides notamment en cas de reprise d’emploi. L’allocation d’aide au retour Ă  l’emploi L’allocation d’aide au retour Ă  l’emploi est attribuĂ©e soit dans le cadre du rĂšglement gĂ©nĂ©ral, soit dans le cadre des annexes, dispositions dĂ©rogatoires au rĂšglement gĂ©nĂ©ral Ă©laborĂ©es en raison des spĂ©cificitĂ©s liĂ©es Ă  l’activitĂ© exercĂ©e (travail intĂ©rimaire, intermittents du spectacle
). Des rĂšgles de coordination permettent de gĂ©rer la situation des personnes relevant Ă  la fois du rĂšglement gĂ©nĂ©ral et de ses annexes. RĂšglement gĂ©nĂ©ral conditions d’attribution Elles sont au nombre de 5. (Art. 2, 3 et 4 du rĂšglement Ac) ‱ Avoir travaillĂ© au moins 4 mois au cours des 28 derniers mois (36 mois pour les personnes ĂągĂ©es de 50 ans et plus). PRÉCISION les pĂ©riodes de formation professionnelle peuvent ĂȘtre assimilĂ©es Ă  du temps de travail dans la limite des 2/3 de la pĂ©riode de travail recherchĂ©e. ‱ Ne pas avoir quittĂ© volontairement le dernier emploi ou l’avant-dernier emploi dĂšs lors que l’intĂ©ressĂ© n’a pas retravaillĂ© 3 mois (91 jours) minimum. Les ruptures conventionnelles de CDI et les ruptures nĂ©gociĂ©es intervenues
  • 58. 55 pour des motifs Ă©conomiques ne constituent pas des dĂ©missions. Par ailleurs, certains dĂ©parts volontaires expressĂ©ment visĂ©s par les textes ouvrent droit aux allocations (voir p. 251). PRÉCISION le dĂ©part volontaire ne constitue pas un obstacle dĂ©finitif Ă  l’indemnisation. En effet, au bout de 4 mois, sur demande de l’intĂ©ressĂ©, l’instance paritaire rĂ©gionale peut, aprĂšs examen, attribuer les allocations si le demandeur a recherchĂ© activement un emploi. (Accord d’appli. n° 12 du rĂšglement Ac) ‱ Etre inscrit comme demandeur d’emploi ou suivre une formation, et accomplir des dĂ©marches actives et rĂ©pĂ©tĂ©es de recherche d’emploi, sauf pour les personnes dispensĂ©es de recherche d’emploi (voir p. 98). PRÉCISION le demandeur d’emploi doit s’inscrire, sauf exception, dans les 12 mois suivant la fin de son contrat de travail (voir p. 310). ‱ Etre physiquement apte Ă  l’exercice d’un emploi. En cas de maladie, l’intĂ©ressĂ© ne peut percevoir les allocations de chĂŽmage. Concernant l’invaliditĂ©, voir p. 277. ‱ Ne pas avoir atteint l’ñge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite (60 Ă  62 ans en fonction de l’annĂ©e de naissance) ; toutefois, la personne qui, Ă  cet Ăąge, ne justifie pas du nombre de trimestres d’assurance vieillesse requis pour percevoir une pension Ă  taux plein (voir p. 290), peut bĂ©nĂ©ficier des allocations jusqu’à ce qu’elle totalise le nombre de trimestres requis. Dans tous les cas, l’indemnisation ne peut se poursuivre au-delĂ  de l’ñge du droit Ă  une retraite Ă  taux plein (65 Ă  67 ans en fonction de l’annĂ©e de naissance). Montant de l’allocation ‱ Seuls les salaires bruts soumis aux contributions d’assurance chĂŽmage sont retenus. L’allocation d’aide au retour Ă  l’emploi est calculĂ©e Ă  partir des anciens salaires, y compris les primes. ‱ Les indemnitĂ©s liĂ©es Ă  la perte de l’emploi, telles que les indemnitĂ©s de licenciement, les indemnitĂ©s compensatrices de congĂ©s payĂ©s... ne sont pas intĂ©grĂ©es dans le salaire de rĂ©fĂ©rence. (Art. 13 et 14 du rĂšglement Ac) (PrĂ©cision sur le calcul, voir p. 302) L’allocation est fonction du salaire. Une allocation minimale est assurĂ©e dans la limite d’un plafond (75 % de l’ancien salaire). L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI
  • 59. 56 Montant au 1er juillet 2012 pour un travail Ă  temps plein Salaire Allocation Participation mensuel journaliĂšre** (retraite PrĂ©lĂšvements*** brut* complĂ©mentaire) InfĂ©rieur 75 % du salaire - Ă  1 128 € - Compris 28,21 € par jour entre 1 128 € (allocation minimale) - - et 1 236 € Compris 40,4 % du salaire entre 1 236 € journalier brut* 3 % de l’ancien - et 2 042 € + 11,57 € (partie fixe) salaire par jour Compris Si allocation > au SMIC journalier entre 2 042 € 57,4 % du salaire 3 % de l’ancien (47 € au 01.01.12) : et 12 124 € journalier brut* salaire ‱ 6,2 % de l’allocation x 0,9825 (CSG) ‱ 0,5 % de l’allocation x 0,9825 (CRDS) * Soumis aux contributions d’assurance chĂŽmage. ** L’allocation journaliĂšre est payĂ©e chaque mois. Elle est multipliĂ©e par le nombre de jours du mois (30 ou 31, 28 ou 29 pour fĂ©vrier). *** Pour les allocataires d’Alsace-Moselle percevant une allocation supĂ©rieure au SMIC, une retenue sociale de 1,50 % de l’allocation s’ajoute Ă  celles indiquĂ©es dans le tableau ci-dessus. cas particuliers ‱ Travail Ă  temps partiel (voir p. 307). ‱ Titulaires d’une pension d’invaliditĂ© de 2e ou 3e catĂ©gorie (voir p. 277). ‱ Titulaires d’une pension de vieillesse (voir p. 290). DurĂ©e du versement Les durĂ©es d’activitĂ© dĂ©terminent la durĂ©e d’indemnisation. (Art. 11 du rĂšglement Ac) Une journĂ©e d’activitĂ© salariĂ©e donne droit Ă  une journĂ©e d’indemnisation. Ainsi, une personne qui a travaillĂ© 10 mois peut bĂ©nĂ©ficier de 10 mois d’allocations, celle qui a travaillĂ© 15 mois, de 15 mois d’allocations. Une limite cependant : quelle que soit la durĂ©e de travail, la durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der 24 mois pour les moins de 50 ans, 36 mois pour les 50 ans et plus. PRÉCISION seules les pĂ©riodes de travail n’ayant pas servi Ă  ouvrir des droits peuvent ĂȘtre utilisĂ©es. L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI
  • 60. 57 Pour bĂ©nĂ©ficier de la poursuite du versement de ses droits, l’intĂ©ressĂ© doit Ă©galement continuer Ă  remplir les conditions d’ouverture de droits, notamment rechercher activement un emploi en rĂ©alisant des actions inscrites dans le projet d’action personnalisĂ© Ă©tabli avec PĂŽle emploi. DurĂ©e d’affiliation DurĂ©e minimale d’indemnisation Avec une limite 4 mois de travail La durĂ©e M o i n s d e 5 0 a n s (122 j ou 610 h) DurĂ©e de travail = d’indemnisation minimum dans les durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der 28 derniers mois 24 mois (730 jours) 4 mois de travail La durĂ©e 50 ans et plus (122 j ou 610 h) DurĂ©e de travail = d’indemnisation minimum dans les durĂ©e d’indemnisation ne peut excĂ©der 36 derniers mois 36 mois (1 095 jours) Les personnes en cours d’indemnisation Ă  61 ans qui ne totalisent pas le nombre de trimestres d’assurance vieillesse pour prĂ©tendre Ă  une retraite Ă  taux plein, peuvent ĂȘtre indemnisĂ©es jusqu’à ce qu’elles en rĂ©unissent les conditions. DĂ©but de l’indemnisation ‱ Si le salariĂ© a perçu une indemnitĂ© compensatrice de congĂ©s payĂ©s ou des indemnitĂ©s de rupture supĂ©rieures au minimum lĂ©gal, le dĂ©but de l’indemnisation est reportĂ©. (Art. 21 et Accord d’appli. n° 8 du rĂšglement Ac) ‱ Dans tous les cas, la prise en charge est diffĂ©rĂ©e de 7 jours. (Art. 22 du rĂšglement Ac) Pour plus de prĂ©cisions, voir p. 279. cessation de l’indemnisation (Art. 25 du rĂšglement Ac) Le service des allocations est interrompu le jour oĂč l’allocataire : ‱ a Ă©puisĂ© ses droits ; une allocation de solidaritĂ© spĂ©cifique peut alors ĂȘtre attribuĂ©e (voir p. 70) ; ‱ cesse d’ĂȘtre inscrit comme demandeur d’emploi ; ‱ retrouve une activitĂ© professionnelle salariĂ©e ou non ne permettant pas le cumul partiel allocations/rĂ©munĂ©rations (voir p. 261) ; ‱ bĂ©nĂ©ficie de l’aide Ă  la reprise ou Ă  la crĂ©ation d’entreprise (voir p. 242) ; ‱ perçoit ou peut percevoir des prestations en espĂšces versĂ©es par la sĂ©curitĂ© sociale au titre de l’assurance maladie ou maternitĂ© ; L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI
  • 61. 58 ‱ perçoit le complĂ©ment de libre choix d’activitĂ© (voir p. 230) ; ‱ perçoit l’allocation de prĂ©sence parentale ; ‱ est exclu du bĂ©nĂ©fice des allocations de chĂŽmage sur dĂ©cision administrative ou Ă  la suite de sa radiation par PĂŽle emploi, notamment pour refus d’un emploi sans motif lĂ©gitime (voir p. 182, 187, 211) ; ‱ suit une formation professionnelle ne figurant pas dans le projet personnalisĂ© d’accĂšs Ă  l’emploi (voir p. 101) ; ‱ a fait des dĂ©clarations inexactes ou prĂ©sentĂ© des attestations mensongĂšres en vue de percevoir les allocations de chĂŽmage ; ‱ atteint l’ñge lĂ©gal et justifie du nombre de trimestres d’assurance vieillesse permettant de liquider une retraite Ă  taux plein (voir p. 290) ; ‱ cesse de rĂ©sider en France. AmĂ©nagement de ces dispositions en faveur des 50 ans et plus (voir p. 84) Annexes liĂ©es aux spĂ©cificitĂ©s professionnelles Pour tenir compte des spĂ©cificitĂ©s professionnelles, des dispositions particuliĂšres sont annexĂ©es au rĂšglement gĂ©nĂ©ral. Quand un article du rĂšglement gĂ©nĂ©ral n’est pas modifiĂ© par l’annexe, il est applicable. Liste des annexes Annexe 1 - VRP, journalistes, personnels navigants de l’aviation civile, assistants maternels et assistants familiaux, bĂ»cherons-tĂącherons, agents rĂ©munĂ©rĂ©s Ă  la commission. Annexe 2 - Personnels navigants de la marine marchande, marins pĂȘcheurs. Annexe 3 - Ouvriers dockers. Annexe 4 - SalariĂ©s intermittents, salariĂ©s intĂ©rimaires des entreprises de travail temporaire. Annexe 5 - Travailleurs Ă  domicile. Annexe 6 - SalariĂ©s relevant d’un employeur dont l’entreprise ne comporte pas d’établissement en France. Annexe 7 - SalariĂ©s handicapĂ©s des entreprises adaptĂ©es et centres de distribution de travail Ă  domicile. L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI
  • 62. 59 Annexe 8 - Ouvriers et techniciens de l’édition d’enregistrement sonore, de la production cinĂ©matographique et audiovisuelle, de la radio, de la diffusion et du spectacle. Annexe 9 - SalariĂ©s occupĂ©s hors de France ou par des organismes internationaux, ambassades et consulats. Annexe 10 - Artistes du spectacle. Annexe 11 - Anciens titulaires d’un contrat de travail Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e, ayant obtenu une prise en charge des dĂ©penses affĂ©rentes au titre d’un congĂ© individuel de formation. Annexe 12 - DĂ©finition de l’assiette spĂ©cifique des contributions des employeurs et des salariĂ©s pour certaines professions. Points Ă  retenir recherche de l’affiliation En principe, l’affiliation peut ĂȘtre recherchĂ©e en jours ou en heures. (Art. 3 du rĂšglement Ac) Toutefois, dans le cadre des annexes : ‱ 1, la recherche s’effectue exclusivement en jours, ‱ 4 et 5, la recherche s’effectue exclusivement en heures, ‱ 8 et 10 (voir p. 61) et 9 (voir p. 33), des rĂšgles particuliĂšres s’appliquent. Quelques chiffres au 31 dĂ©cembre 2011 Principales annexes Effectif indemnisĂ© Allocation journaliĂšre moyenne Rappel : rĂ©gime gĂ©nĂ©ral 1 962 559 36 € Annexe 1 13 871 51 € Annexe 2 2 191 48 € Annexe 4 314 844 37 € Annexe 5 273 29 € Annexe 8 46 386 64 € Annexe 10 42 040 54 € Source : FNA - Champ : toutes allocations assurance chĂŽmage, France entiĂšre Les annexes rĂ©unissant le plus d’allocataires sont les annexes 4, 8 et 10. Fin 2011, elles rassemblent respectivement environ 315 000, 46 400 et 42 000 allocataires. En revanche, l’annexe 5 concerne moins de 300 personnes. Globalement, l’allocation journaliĂšre moyenne pour les rĂ©gimes particuliers est plus Ă©levĂ©e que dans le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral. L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI
  • 63. 60 travail intĂ©rimaire ou intermittent (Annexe 4 au rĂšglement Ac) Principales caractĂ©ristiques ‱ Pour ouvrir des droits, la recherche de l’affiliation s’effectue exclusivement en heures et non en jours. (Annexe 4, art. 3 au rĂšglement Ac) Pour la recherche des heures, sont prises en compte les heures payĂ©es comme du temps de travail (heures de visite mĂ©dicale, jour fĂ©riĂ© chĂŽmĂ©...). Les pĂ©riodes de formation sont assimilĂ©es Ă  des heures de travail. ‱ Calcul du salaire de rĂ©fĂ©rence Les ICCP et l’indemnitĂ© de fin de mission ou de contrat de travail ne sont pas intĂ©grĂ©es dans le salaire de rĂ©fĂ©rence. ‱ Calcul du diffĂ©rĂ© ICCP Le diffĂ©rĂ© “congĂ©s payĂ©s” est calculĂ© Ă  partir des indemnitĂ©s compensatrices de congĂ©s payĂ©s versĂ©es au titre de fins de contrat de travail situĂ©es dans les 91 jours prĂ©cĂ©dant la derniĂšre fin du contrat de travail. (Annexe 4, art. 21 § 1er au rĂšglement Ac) Nouvelles missions Si, en cours d’indemnisation, l’intĂ©ressĂ© reprend de nouvelles missions, PĂŽle emploi dĂ©termine chaque mois, Ă  partir des rĂ©munĂ©rations, un nombre de jours non indemnisables. (Annexe 4, art. 28 au rĂšglement Ac) Jours non indemnisables* = rĂ©munĂ©rations brutes (y compris ICCP) du mois concernĂ© salaire journalier de rĂ©fĂ©rence * Le nombre de jours non indemnisables sera minorĂ© de 20 % pour les personnes ĂągĂ©es de 50 ans et plus. exemple : avant d’ĂȘtre au chĂŽmage, l’allocataire gagnait en moyenne 42 € brut/jour, ce qui correspond Ă  environ 1 260 € brut/mois. Il perçoit les allocations de chĂŽmage puis retrouve une mission d’intĂ©rim qui lui procure au cours du mois 350 € (salaire + ICCP). Dans ce cas, chaque mois, PĂŽle emploi dĂ©duit 8 jours d’allocations (350 / 42). PRÉCISION les jours non indemnisĂ©s ne sont pas perdus. Ils reportent d’autant la fin de l’indemnisation. L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI