3. Travail invisible Travail immatériel
Travail du consommateur
Travail des publics
DIGITAL LABOR
• Antécédents théoriques
4. Circonscrire l’objet:
Envisager
– Les contenus générés par les utilisateurs
– Les métadonnées extraites à partir des utilisateurs
sous l’angle du « travail implicite »…
5. • Coproduction de
valeur sur les
plateformes
numériques et les
médias sociaux
• Pas limitée aux
industries culturelles
• En large partie, des
activités
inséparables du
loisir, du partage ou
de la sociabilité
6. • En ligne de tendance,
contributions à faible
intensité et à faible
niveau de spécialisation
• Extraction de valeur à
partir du graphe social
même des utilisateurs
• Nouveau régime de
valeur : de la
valorisation des biens à
la valorisation des liens
(Laurent Gille)
7. Pourquoi parle-t-on de travail ?
4 critères
• Des activités qui produisent de la valeur
(monétisation des données, enchères en temps réel)
• Encadrées d’un point de vue contractuel
(CGU, standards de la communauté)
• Sujettes à des métriques de performance
(followers, shares, likes, scores)
• Soumises à des formes d’injonction
(invitations, alertes, notifications)
8. « Dans le futur il n’y aura que
deux métiers : entraîneur
d’algorithmes ou dompteur
d’algorithmes. »
• Chaque utilisateur des
plateformes
numériques entraîne
les algorithmes de tri,
référencement,
matching
9. • ReCAPTCHA utilisé pour
entraîner la
reconnaissance textuelle
de Google Books
• NoCAPTCHA ReCAPTCHA
pour entraîner la
reconnaissance d’images
• Performer une tache à la
place d’un bot, pour
préparer l’automatisation
de la tâche même
10. • Important :
Matérialiser le digital labor en portant notre
regard sur les plateformes collaboratives
(« sharing », « gig », ou « on-demand
economy »)
11. • Uber : chaque
chauffeur est
un aussi un
travailleur du
dashboard
• Evaluation
constante de la
performance
via des outils
de visualisation
et gestion du
profil en ligne
12. • Uber is not about
driving : les chauffeurs
les mieux notés (et
mieux payés) sont ceux
qui renseignent leur
bio, choisissent bien
leur photo, échangent
avec les autres
membres
• Travail numérique
immatériel qui s’ajoute
au travail matériel
13. • Mais les passagers
aussi doivent soigner
leur profil, leur
réputation, évaluer,
laisser des
commentaires
• Si le score du passager
passe en dessous de
4,5 le service devient
plus cher et moins
performant
14. Réinterroger la notion de
travail :
• Brouillage de la frontière
temps de travail/temps de
vie
– Hyperemploi (Ian Bogost)
– Playbor (play + labor) (Julian
Kücklich)
– Weisure (work + leisure)
(Dalton Conley)
• Du « 3x8 » au « 3x24 »
• Le travail se glisse dans les
interstices de la vie
(sommeil, pauses, repas…)
25. • Digital labor ≠
crowdsourcing
• Crowdsourcing :
contributions expertes +
rémunération basée sur un
mécanisme de « tournoi »
(tous participent, un seul
est payé)…
• Digital labor = agrégation
de tâches déspécialisées,
micro- rémunérées ou non
rémunérées
26. • Le digital labor se situe sur un continuum entre
tâches complexes et tâches « émiettées »
27. • Le digital labor se situe
aussi sur un continuum
entre travail non
rémunéré et travail
rémunéré par micro-
paiements
• Exemple : Amazon
Mechanical Turk
• « Artificial artificial
intelligence » : tâches
qui ne peuvent pas être
réalisées par les AI
28.
29. • Tagguer des images,
regarder des vidéos,
cliquer sur des liens,
écrire des
commentaires…
• Quelle différence entre
l’activité sur AMT et
celle sur une
plateforme sociale ?
• Ici, on reçoit une fiche
de micro-paie à la fin
du mois
31. • Conflits relatifs à la
rémunération des
contenus générés par
les utilisateurs et des
données personnelles
• Recours collectifs
contre l’utilisation de
données personnelles
pour sponsored stories
• Class action de2014 :
25 000 utilisateurs de
FB demandent 500€
chacun–compensation
symbolique pour les
données personnelles
exploitées
32. • Conflits qui peuvent
se manifester sous
forme de
collectivisation forcée
de données des
plateformes (leaking)
• Actions illégales
souvent en réaction à
la monétisation des
contenus des usagers
33. • Luttes centrées sur les
conditions de travail des
plateformes numériques
collaboratives et de micro-
travail (ex: Homejoy)
• Le syndicat allemand IG
Metall lance la plateforme
pour évaluer les
plateformes de micro-
travail
• Expérience de Turkopticon
et de Dynamo, syndicat des
travailleurs de Amazon
Mechanical Turk
34. • Convergence des luttes
• Syndicalisation croissante
des travailleurs des
plateformes (cf Uber)
• Articulation (parfois
conflictuelle) avec les
syndicats classiques
• Mise en place d’un
“coopérativisme des
plateformes” ?
35. • Attention croissante aux "travailleurs des clics" (clickfarms,
micro-travail) des pays en développement
• Articulation des luttes globales pour les conditions de
travail sur les plateformes entre Nord et Sud
36. • Education et sensibilisation : à travers la
gamification (cf. The Work We Want)
37. • Education et sensibilisation : Le manifeste
Wages for Facebook de Laurel Ptak
38. • Education et sensibilisation : interventions
artistiques (Unfit bits : comment arnaquer les
assurances qui imposent bracelets connectés)
Kuek, Siou Chew, Paradi-Guilford, Cecilia, Fayomi, Toks, Imaizumi, Saori, Ipeirotis, Panos, Pina, Patricia and Manpreet Singh (2015) The Global Opportunity in Online Outsourcing
Amt
Upwork/oDesk
Foule factory
Not everything can be mechanized
Small payment
The continuation of your online browsing, by other means
Very similar to what you do for « leisure »