Points principaux de la mise en place d’un programme de lutte contre le paludisme, Par Pascal MILLET (2ème édition du Cours international « Atelier Paludisme » - 2004)
Points principaux de la mise en place d’un programme de lutte contre le pa…
1.
2.
3. Paludisme: 700,000-2.7 millions de morts/an
400-900 millions
Cas fébriles/an
>75% Enfants
Enfants Africains <5 ans
Africains
< 20% accèdent
aux services de santé
[Breman, Am J Trop Med Hyg 64(1,2):1-11, 2001]
4. • Mortalité chez les moins de 5 ans
• Taux de mortalité de 55 pour 1000 chez
les moins de 5 ans
• 82% de la mortalité à domicile
• 45% des enfants décédés ne sont jamais
passés par un centre de soin
• 20- 40% des décès sont dus à
l’administration tardive des traitements
6. PLAN DE PROGRAMME ANTIPALUDIQUE
Impact, résultat, objectifs de procédés et indicateurs
Plan de mise en pratique des activités de soutien
Plan de surveillance et d’évaluation
7. Planification du programme
Objectifs d’impact
But principal du programme (ex. réduction de la mortalité) tel que mentionné dans la
Politique nationale
Cadre temporel: 5 à 10 ans
Ex: en l’an 2012, la morbidité relative au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans sera réduite
De 25%
Objectifs de résultats
Intervention prioritaire (ex. prise en charge ou prévention)
Population cible prioritaire (ex. enfants au dessous de 5 ans)
Personnes chargées des soins de la population cible (ex. agents de santé, mères, famille)
Cadre temporel: 2 à 5 ans
Ex. en 2007, 90% des enfants de moins de 5 ans ayant un diagnostic de paludisme dans un centre
Recevront le traitement antipaludique correct, selon les directives de la politique nationale
Objectifs de procédés
Activités diverses (formation, encadrement, matériel, surveillance, éducation,
Recherche opérationnelle, etc.) nécessaires à la réalisation des résultat et impacts attendus.
Cadre temporel: 1 à 2 ans
Ex. en 2005, 80% des agents de santé dans un district donné seront formés pour les protocoles
De prise en charge du paludisme simple.
8. L'Evaluation et Ses Principes
Plusieurs types d'évaluation :
1) L'évaluation de la mise en oeuvre du programme. Ce type d'évaluation (également
appelé monitorage) permet de mesurer l'exécution des activités nécessaires pour la mise
en oeuvre.
2) L'évaluation de l'efficacité du programme. Elle mesure au moyen d'indicateurs les
progrès du programme vers deux types d'objectifs:
a) les objectifs d'impact consistant dans une diminution de la morbidité et de
la mortalité palustres qui résultent des activités du programme;
b) les objectifs de résultats liés à l'amélioration des résultats fournis par le
programme, tels par exemple les prestations des services de santé, ou le
comportement des patients.
3) La recherche opérationnelle. Elle répond aux questions liées aux interventions et
services du programme, par exemple le rapport coût-efficacité d'une intervention ou
l'efficacité de différents antipaludiques.
4) La revue périodique du programme. En faisant la synthèse de toute l'information
obtenue, elle vise à aider à la replanification du programme.
9. Indicateurs
Les indicateurs sont des mesures quantitatives pouvant être répétées dans le
temps pour évaluer les progrès vers la réalisation des objectifs. Ils sont normalement
exprimés sous forme de chiffres, de proportions, de pourcentages ou de taux. Dans certains
cas bien définis, telle la présence ou l'absence d'une politique nationale ou d'un plan.
L'indicateur peut être exprimé sous forme d'un «oui» ou «non».
Le choix des indicateurs doit être fonction:
de leur validité, c'est-à-dire du degré auquel l’indicateur constitue une mesure précise et
réelle du phénomène étudié
de leur fiabilité, c'est-à-dire du degré auquel les mesures obtenues sont consistantes dans
des applications diverses ou dans le temps
de leur aptitude à détecter dans des délais raisonnables des variations résultant d'une
mise en oeuvre réussie du programme
de leur aptitude à produire des données pouvant être facilement interprétées
de leur utilité pour orienter les modifications du programme
de leur réalisme, en relation avec les ressources disponibles
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11.
12. Immunité rapide
Immunité lente
Age specific incidence of mild malaria (Snow and Marsh 1998)
[point-prevalence rates in children in brackets]
14. Estimates of burden of mortality in Africa
(Brooker 2000)
Age group No of studies Median malaria Malaria specific
mortality (per 1000 pa) mortality as % of
overall mortality
0-4 76 9.4 (7.1-12.4) 22.0 % (16.7-29.1)
5-9 28 1.22 (0.43-2.65) 19.4 % (6.8-42.1)
10-20 10 0.252 (0.27-1.62 9.1 % (6-22)
15.
16.
17. Facteur de risque le plus
important
=
diagnostic
&
prise en charge du malade
18. Consequences du paludisme pendant
la grossesse
• Zones de transmission stable:- faible poids de
naissance, anémie palustre et néonatale sévère. Plus
marquée chez les primipares (Brabin 1983, Steketee
1988, Steketee 1996)
• Zones de transmission instable:- paludisme sévère et
anémie chez la femme enceinte. Faible poids de
naissance, avortements / prématurés possibles. Plus
marqué chez les Primipares (McGregor 1984,
Nosten 1991, McGregor 1984, Menon 1972)
19.
20. Annual incidence of malaria in residents of two
Senegalese villages with markedly different P
falciparum transmission. (Trape and Rogier, 1996).
21. La majorité des problèmes posés par le paludisme
seraient résolus depuis longtemps
si le parasite était resté sensible
à la chloroquine
22.
23. Conséquences de la chimiorésistance
• Le temps moyen de recrudescence devient plus court
– Espace temps entre deux crises de paludisme
• Réponse parasitologique et clinique au traitement plus longue
– Niveau et temps de clairance parasitaire et symptomes
• Augmentation du taux de gamétocytes et transmission de
parasites résistants
– Comptage des gamétocytes pendant une période de surveillance
• Plus de traitements par an
• Plus d’épisodes cliniques dans le temps et prévalence
augmentée parmi la population
• Augmentation de la grâvité des complications (anémies,
paludisme cérébral)
• Traitements efficaces plus chers = coût direct et indirect au
patient, à la communauté et aux organismes de santé