3. _ Un des plus beaux _ 19 OOO Merci pour l’excellente soirée d’hier.
Un bon bol de rire partagé...
succès de la Comédie spectateurs ravis En souhaitant que la pièce rencontre le
succès qu’elle mérite. _Emmanuelle L. (le 7
de Bruxelles octobre 08)
Un grand merci à toute la Compagnie pour
_ Nos meilleurs la soirée d’hier. Rire de si bon coeur, ça fait
vraiment du bien! Belle journée à vous.
comédiens belges _ Anne P. (le 7 octobre 08)
sortent le grand jeu. Ce fut génial !!!!!!
Nous espérons sincèrement (mais en fait
nous en sommes dores et déjà sûrs) que la
pièce sera un succès.
Superbe travail d’acteur, de mise en scène.
Une soirée mémorable qui présage de
nombreuses soirées mémorables
_ Elizabeth M (le 7 octobre 08)
Une belle soirée! confortables bourrelets ont, chez beaucoup,
remplacés, les émoustillantes tablettes de
cris (féminins) et de sifflements, découvrir
les talents de chauffeur de salle de Michel
En bonne compagnie. chocolat et les solides biscoteaux.
Des affriolants Chippendales aux prolos
Hynderickx, le jeu de jambes de Philippe
Résimont, la pugnacité de Georges Lini aux
Ils sont nombreux ces petits coins de Metallo Boys, il y a tout un monde. abdominaux, la crête jaune et l’accent de
Belgique où l’usine a fermé, où s’est retrouvé Bruce Ellison, le visage rieur de Frederik
sans emploi et sans avenir plus d’une Voilà donc le challenge doublé. Haùgness, les bouderies de Pierre Pigeolet,
génération d’hommes. En plus d’oser enlever le dernier rempart, le côté attendrissant nounours d’Éric de
A la Capac, en fin de droits, dépendants du l’habit protecteur, le képi salvateur, ces six Staercke et la poigne de fer de Rosalia
CPAS, coincés entre Bobonne qui râle de copains affrontent une totale remise en Cuevas méritent eux aussi le détour.
devoir faire bouillir la marmite et le gamin qui question de leur apparence physique, de leurs
veut une console Wii, difficile d’avoir encore performances et de leur capacité à encore Ladies Night entremêle harmonieusement
un peu de amour-propre. séduire.Tous suintent le drame, la déchéance l’humour, la tendresse, les considérations
Désoeuvrés, démoralisés, leur fierté dans les morale, l’alcoolisme, les problèmes financiers, réalistes sur la vie actuelle au théâtre, à la
chaussettes, que leur reste-t-il ? les envies de suicide, l’incompréhension, le danse et au strip-tease.
Le bistrot de Mimich, les copains, la sentiment d’inutilité. Même pour le fun, les
complicité autour d’un verre de bière et … la spectatrices se pousseront-elles au portillon Daniel Hanssens et sa petite troupe lui ont
frime.Chacun essaie de cacher sa détresse s’ils ne parviennent pas à offrir leurs un insufflé une pointe supplémentaire de folie et
sous des allures de matamore. peu de rêve, de magie et d’illusion, dans un de délire.
Mais entre un fils qu’on ne peut plus voir, un quotidien très sombre ?
taf au noir, une épouse à qui on arrive quasi Solidement ancré dans le réalisme et sa
plus à faire l’amour, orgueil viril et mâle Ladies Night est une pièce connue qui a cruauté, le dialogue est vif et moderne.
prestance se transforment très vite en honte, eu également les honneurs du cinéma Mais derrière la difficulté physique de
épaules voûtées et air de chien battu. avec le film Full Monty. certains rôles, le naturel est tel que les
comédiens paraissent s’amuser et être
Au détour d’une nouvelle et vaine plongée La casquette de metteur en scène solidement réellement une bande de potes.
dans les offres d’emploi, le passage dans leur vissée sur la tête, Daniel Hanssens a choisi Cette sensation ajoutée au désopilant de
ville des Chippendales leur donne l’idée d’un des comédiens réputés. la pièce, aux instants gags et à ce zeste
pari fou. Faire la même chose, à leur échelle, d’extravagance qui semble flotter dans
dans l’arrière-salle du bistrot. Gageure, folie ou clairvoyance ? l’air font de Ladies Night une bonne
Impossible ? Que nenni ! Mais … à quel prix? soirée à passer… en bonne compagnie.
Les habitués des grandes scènes risquent
Devenir strip-teaseur, même pour un soir, il d’être étonnés de voir ainsi leurs acteurs _ Muriel Hublet
faut oser et avoir vraiment la gnac. Ils ont fétiches sans guère d’inhibitions (visibles).
entre 30 et 50 ans, ne sont plus des Apollons. Si les dernières minutes valent leur pesant
Ventres dodus, poignées d’amour et d’ambiance, d’amusement, de rires, de
6. Ladies Night /
La critique à la création
ILS EN ONT SOUS LA Est-ce le réchauffement climatique ou le
strip-tease de ces messieurs ? Toujours est-il
rock, sentimental caché sous des dehors de
macho étouffé par une épouse nymphomane.
CEINTURE ! que la température est montée de plusieurs
degrés dans la salle du Pathé Palace mardi soir
Fred, le timide, terrorisé par les filles. Bruce, le
fêlé de la bande, blessé dans son amour-propre
pour la première de Ladies Night, la pièce qui parce que sa mère et ses sœurs doivent le
Catherine Makereel dans le Soir inspira le film The Full Monty. Sans faire durer nourrir. Pierre, pour qui les Chippendales sont
Samedi 11 octobre 2008 le suspense plus longtemps, et puisque c’est des « tapettes » mais qui finira par se joindre
là le clou du spectacle, disons-le tout net : oui, à l’aventure. Et Mimiche, le barman qui va leur
ils ont osé ! Avec une aisance qu’on ne leur prêter sa salle, les financer et les présenter à
SEPT COMéDIENS soupçonnait pas, Georges Lini, Eric De Staercke,
Michel Hinderycks, Frederik Haugness, Philippe
Glenda (Rosalia Cuevas), ancienne danseuse
qui saura les mener à la baguette pour leur
DéBALLENT TOUT LE Résimont, Pierre Pigeolet et Bruce Ellison ont apprendre à s’effeuiller.
PAqUET… D’éNERGIE! déchaîné le public – surtout les filles – dans
un savoureux numéro de flics en chaleur. Les décors mobiles nous entraînent du bar au
LA TOTALE DE « Même la casquette a valsé !Pourtant, ce qui
nous a séduit, ce n’est pas tant leur talent de
minuscule appart de Georges, du gymnase au
rideau de paillettes qui s’ouvrira sur nos mâles.
LADIES NIGHT » vA Chippendales, mais la sincérité et la bonhomie Si les dialogues paraissent lourds et grossiers
CARTONNER. de leur jeu tout au long de la pièce. Touchants
de ringardise et joyeusement ridicules de
au début, ils laissent bientôt percer la fragilité
de ces êtres. De leur maladresse naissent de
machisme, les comédiens font honneur à la nombreuses scènes hilarantes, entre l’arrivée
bande de « losers » rendus mythiques par des huissiers lorsque les gars s’entraînent à
Robert Carlyle et compagnie à l’écran. se mettre en caleçon et les premiers pas de
danse de ces hommes empotés. Au final, le
Apprendre à s’effeuiller très divertissant Ladies Night nous change des
Bourses déprimées !
Se basant sur la pièce d’origine, Ladies Night,
Daniel Hanssens met en scène cette histoire de
chômeurs à la reconversion plutôt inattendue en
s’attachant à leur personnalité plutôt qu’à leurs
fesses. Dans un décor de café démodé, on fait
connaissance avec la bande. Il y a Georges, la
pile électrique qui cherche à se faire de l’argent
pour payer la pension alimentaire et revoir son
fils. Il y a Eric, le complexé du groupe, amoureux
de sa femme et angoissé par une mécanique
érectile trop performante. Philippe, le fan de
7.
8. Rosalia Cuevas /
Glenda
Rosalia, le seul personnage féminin de la pièce.
Contrairement aux mecs de la troupe est la
seule qui change son nom pour le spectacle.
Elle est Glenda. Un «chic fille» comme dit
Mimich. L’ex-danseuse reconvertie en coach
pour apprentis chippendales.
Et c’est peu dire qu’il y a du travail...
Elle hésitera beaucoup. Dira non d’abord, puis
se laissera toucher par ce projet dingue.
Pourquoi? Elle a peut-être besoin d’une
aventure comme ça aussi.
En grande professionnelle, elle va leur
apprendre à bouger mais surtout les encourager
à le faire et à y croire.
9. Georges Lini /
Georges
Georges Lini, ce serait Gaz (Robert Carlisle)
dans le film : le meneur qui va lancer l’idée en
riant puis se dire qu’après tout… pourquoi pas?
Le comédien n’a pas revu le film pour ne pas
se laisser influencer. Ce qui le marque dans
“Ladies’Night” c’est que “dans les rires énormes
qu’elle suscite, c’est une pièce profonde. On
a tous ressenti qu’en dessous de ces scènes
de danse désopilantes, il y a une détresse et
par là une motivation extrême de ces hommes.
J’aime l’atmosphère des pièces anglo-saxonnes
comme celle-ci, où l’aspect social se mêle à un
humour déconcertant.”
10. Michel Hynderickx /
Mimich
voici Mimiche, le barman, celui qui va aider à
réaliser le rêve de ses potes.
“Je leur prête une salle, j’achète les costumes
et finalement, je les rejoins, convaincu par leur
démarche. Il y a un souffle d’énergie terrible
dans cette histoire qui se passe dans une région
industrielle dévastée où plus rien ne se passe.
Destination naufrage… Et là un jour, Georges a
un projet. Il y croit tellement, il a une telle force
de persuasion, il donne tellement d’énergie que
chacun ne peut plus que dire “oui”. Je trouve
ça beau cette reconquête de soi, Cette scène
marque l’avant et l’après…”
11. Frederik Haùgness /
Fred
Fred est le timide de l’équipe, celui qui habite
chez maman, par choix ou par dépit de ne se
trouver personne, on ne sait pas trop…
“La scène qui me marque le plus, c’est celle
où notre petite équipe regarde la célèbre
audition de “Flashdance”. Nos personnages
se disent qu’ils vont trouver là ce qu’ils doivent
faire… Il y a de tels silences, de tels échanges
de regards durant cette scène ! C’est le
moment où ces bonhommes vont se dire que
ça n’est finalement pas si facile de faire le
chippendale…
J’aime cette pièce pour son côté tellement
humain : ces six-là, ce sont moins des
chômeurs que des hommes qui vont peu à peu
se retrouver une identité grâce à un boulot, quel
qu’il soit finalement.”
12. Philippe Résimont /
Philippe
Phil, c’est le fan de rock genre Iron Maiden
qui a de gros problèmes de couple : sa femme
étant plutôt nymphomane. Mais il l’adore alors
qu’elle le considère comme un minable. Alors
se joindre au groupe, pour lui, c’est aller au
bout d’une idée pour une fois et du même coup
retrouver de la fierté… plus que la fortune
d’ailleurs.
“La scène qui me secoue c’est quand Bruce
lui avoue qu’il se sent sale de faire ce qu’il fait
alors que son père et son grand-père étaient,
eux, mineurs.
Un travail difficile mais qu’ils faisaient avec
cœur pour nourrir la famille…”
“On les a en nous ces personnages, on doit être
100 % sincère pour jouer cette pièce. Ce qui ne
nous empêche pas d’être dans une ambiance
“vestiaire de foot” durant les répétitions parfois
et c’est assez… extraordinaire !
13. Pierre Pigeolet /
Pierre
Pierre va hésiter longuement à se glisser dans
l’aventure. “Dans la pièce, mon personnage ne
comprend pas ce qui les pousse vers ça, il n’est
pas pris dans le mouvement, c’est une question
d’orgueil pour lui.
Complètement rejeté et seul, il va ouvrir les
yeux sur le but de ce projet : retrouver une vie
sociale normale, s’en sortir ensemble… Et
Pierre se mettra à danser sous les ordres de
Glenda, comme ses autres potes !”“Jouer cette
pièce, c’est un bonheur de comédien total. Elle
est intelligente, drôle, poignante… Et on forme
une bande comme cela se passe rarement au
théâtre. quel plaisir fou !”
14. Bruce Ellison /
Bruce
Le fêlé du groupe, c’est Bruce. S’il avait un peu
d’argent,
il serait en forme mais là, il a surtout sa place
au bar et une brioche en pleine croissance.
Bruce Ellison, lui, comédien et chorégraphe
s’est occupé de la chorégraphie de “Ladies’
Night”. “Il y a du boulot mais j’ai l’habitude
de faire danser les foules lors de bals
populaires alors ces six-là, vous pensez ! Et
puis j’ai des trucs et astuces pour les aider
mais globalement, ils sont à fond dans leur
personnage quand ils dansent !La scène qui me
reste en tête ? Lorsque Glenda nous demande
de faire des pompes… C’est vraiment physique,
on arrive à peine à dix, c’est crevant !”
15. Eric De Staercke /
Eric
Eric, c’est le bouboule de l’histoire. Cet homme-
là n’est pas à l’aise avec son corps… Un rien
lui provoque une érection alors, pensez… une
foule de femmes en délire et sa femme qui plus
est ! D’un autre côté, il est tellement désespéré,
il a tellement envie de montrer à celle-ci qu’il
peut arriver à quelque chose dans la vie qu’il se
lance dans l’aventure.Sa scène de prédilection :
quand il s’ouvre de son “problème” auprès d’un
de ses potes, celui-ci lui conseille de penser à
des choses basiques genre moteur… ou chasse
et pêche. “Et là mon personnage hausse les
épaules. quoi, même ça ?, lui répond l’autre.
Oui… Mais attention, c’est médical, je réponds
gêné.”
16.
17. Avant-papier à la
création /
Ladies Night ne devrait pas faire chavirer que pour eux comme une nouvelle naissance,
UNE BANDE DE POTES les dames. une manière de se refaire une place dans la
société. A l’heure où le taux de chômage ne
AU CHôMAGE SE Alors que retentit le « Hot Stuff » de Donna
Summer, voilà que le pied de Georges Lini
cesse de grimper, cette pièce est terriblement
actuelle. »
TRANSFORMENT EN se met à battre la cadence, que le genou Pour son casting de rêve, Daniel Hanssens
CHIPPENDALES. d’Eric de Staercke gigote, que Philippe
Résimont laisse échapper un déhanchement
a fait appel à des familles théâtrales très
différentes, de Pierre Pigeolet, abonné aux
SEPT COMéDIENS communicatif, pour finir dans une
chorégraphie des plus sexy. Impossible alors
Galeries, à Georges Lini, meneur du Zone
Urbaine Théâtre.
SE LA JOUENT FULL d’éviter un sourire ou de battre du pied à son
MONTY. tour. On aura reconnu la scène des apprentis
stripteaseurs dans la file des pointeurs au
« On était tout courbaturés »
chômage, même si elle est transposée ici Même Philippe Résimont, encore dans le
Ladies Night », à Bruxelles et à Namur dans un bar. « La pièce diffère un peu du film, plâtre cet été suite à une chute alors qu’il
Par Catherine Makereel, Le Soir, 1er octobre précise le metteur en scène. Mais on retrouve jouait Le Bossu à Villers-la-Ville, a accéléré sa
2008. la même intrigue, que nous avons adaptée au rééducation pour pouvoir rejoindre la bande.
contexte belge, avec l’Orbem, le CPAS et le Il n’aurait manqué ça pour rien au monde. Et
Vont le faire ? Vont pas le faire ? Ce qui est café de quartier comme on en trouve dans la aujourd’hui, ses collègues le placent numéro 1
sûr, c’est que les places aux premiers rangs banlieue de Bruxelles. » pour ce qui est du rythme dans la peau. C’est
vont s’arracher comme des petits pains pour que chaque jour, entraînés par Bruce Ellison,
Ladies Night, la pièce qui inspira The Full L’histoire est connue. Dans une ville ouvrière, les comédiens peaufinent leur « choré ».
Monty au cinéma. Au-delà des corps virils de une bande de copains se lance un défi : faire
nos comédiens belges, le spectacle recèle un strip-tease pour « gagner de la thune » « A la fin des premiers entraînements, on
d’autres atouts de taille. Dont la présence aux et se prouver qu’ils sont encore capables était tout courbaturés ; on aurait dit la scène
manettes de Daniel Hanssens, grand habitué d’exister. Qui dit strip-tease dit voyeurisme ; du film », se souvient Michel Hinderyckx. «
des versions théâtrales de succès télévisés : l’affiche joue d’ailleurs là-dessus. On s’est beaucoup servi de nos propres
on lui doit notamment la mise en scène des Nombreux sont ceux qui viendront voir expériences, renchérit le metteur en scène.
mémorables Dîner de cons et La Cage aux avant tout six hommes se mettre à nu, et Le théâtre est un milieu précaire, et on a tous
Folles. c’est justement là que Daniel Hanssens veut vécu l’humiliation des files du chômage. Et
surprendre : « Si on joue ça uniquement sur puis, en mars, pour faire l’affiche, j’ai dû leur
Aujourd’hui, cet artiste hyperkinétique – le le strip-tease, on se plante. La nudité n’est dire : “Allez les gars, à poil !” Ils ne pouvaient
soir, il joue dans Hygiène de l’assassin au pas le propos. Ce sont avant tout des paumés plus reculer, exactement comme dans la
Public – met en scène une comédie de qui veulent s’en sortir. Ils sont à bout, ne pièce ! »
renommée internationale. Et il suffit d’assister savent plus payer leurs traites, craignent que
aux répétitions pour comprendre que ce leur femme les quitte. Se mettre à nu sera