2. INTRODUCTION
Motif fréquent de consultation , d’exploration et
constitue un problème de santé publique .
Altération de la qualité de vie du patient
Retentissement économique considérable
Traitement souvent décevant
Physiopathologie multifactorielle complexe
3. Historique : SII
Powell 1820
Cumming 1849
Douleurs occasionnelles de
l’intestin avec troubles de la
digestion, flatulence et sensation de
suffocation.
Histoire des critères
diagnostic de Rome
Les intestins sont parfois constipes
d’autres fois flasques chez la même
personne
Critères de Manning
1978
Hurst 1921
Colite muqueuse
Critères de Kruis
1984
Bockus et al
Névrose colique
Critères de Rome I
1992
Ryle 1928
Spasme colique
Critères de Rome II
1999
Jordon et Kiefer 1929
Colon irritable
Critères de Rome III
2006
Chaudhary et truelove 1962 Syndrome du colon irritable
Delor 1986
Syndrome de l’intestin irritable
4. GÉNÉRALITÉS
o Syndrome de l’intestin irritable : Entité nosologique faisant
partie des Troubles fonctionnels intestinaux .
o Diagnostic d’élimination.
o Physiopathologie mal connue, multifactorielle
5. CRITÈRES DIAGNOSTIQUE ROME III 2006
Les sous groupes se définissent en fonction de la
consistance des selles selon l’échelle de Bristol
Gastroenterology 2006; 130: 1480-91
6. CONSISTANCE DES SELLES
SELON L’ÉCHELLE DE BRISTOL
EN FONCTION DU TYPE DE
SELLES:
4 SOUS GROUPES
•
•
•
•
SII D- diarrhée
SII C- constipation
SII M - mixte
SII - non spécifié
Gut 1992;33:818-24
7. Epidémiologie
Epidémiologie
Prévalence : 10-20 %
population.
Age :50% < 45 ans
Sex ratio (H/F) : 1/3
Répercussion socio-économique :
importante
Six consultations /an.
Absentéisme :13 j/an.
Dépense : achat de
médicaments.
Coût global : 1000 $ /patient /an.
(canada )
9. 25 à 50% DE CONSULTATIONS EN GASTRO-ENTÉROLOGIE
Spécialiste 5%
Généraliste15%
SÉVÉRITÉ DES
h
SYMPTÔMES
Non consultants
80%
70 % Femmes
0 % es
3 m
om
H
Coremans in The Irritable BowelSyndrome Manuel Stockbrugger
Ed Mosby-Wolfe(1999)p20
Drossman et Thompson ,Ann Int Med 1992;116:1009-16
10. FACTEURS DÉCLENCHANTS
Périodes de tension affective. (stress)
Suites d'une affection intestinale aiguë (gastroentérite, amibiase).
Facteur alimentaire :Régime pauvre en résidus ++
Sédentarité, alcool , abus de laxatifs
13. HYPERSENSIBILITÉ À LA DISTENSION...
Hypersensibilité viscérale
Prévalence 60 à 90%
L’HV est définie par un seuil de douleur ou d’inconfort abaissé lors de stimuli
nociceptifs ou non
14. SII POST-INFECTIEUX
• Définition :
Prévalence du SII post-infectieux
– apparition de novo de SII
après un épisode infectieux
aigu
– 5-30% des patients avec SII
• Forme clinique :
– 66 % : diarrhée
prédominante
• Évolution à 6 ans : identique
avec SII
– 50 % symptomatique
Halvorson HA et al, Am J Gastro 2006
Neal KR et al,Gut 2002
15. Prévalence des troubles psychologiques
au cours du SII
Consultants occasionnels
Troubles psychologiques : 12 – 32 %
Consultants réguliers pour
symptômes rebelles
60 %
16. PERSONNALITÉ
Beaucoup sont déprimés, anxieux,
cancérophobes, agressifs, obsédés ou
culpabilisé.
4 entités cliniques (Bichat) :
L'obsédé fécal.
Le méticuleux abdominal.
L'hystérophobe polyalgique.
Le déprimé hypocondriaque.
Classe socioprofessionnelle : Employés et
cadres moyens.
18. Fréquence des symptômes
au cours du SII
40 000 patients SII
Jours
symptomatiques
par mois
Patients
(%)
1–3
40
4–9
29
10 – 20
17
> 21
8
inconnu
6
Moyenne : 7 jours / mois
Hungin APS et al Aliment Pharmacol Ther 2003
19. MANIFESTATIONS INTESTINALES
Variable (siège /intensité)
Quotidienne / périodique
Intermittente / permanente
Déclenchée: repas ,stress
Soulagée: repos, vacances
Chronique ± paroxysme
Difficile à apprécier
Fréquent
Peu marqué le matin
S’aggrave dans la journée
Douleur /
Inconfort
abdominal
Constipation +++
- < 3selles /S
- Exonération laborieuse
- Exonération incomplète
Ballonement
abdominal
Trouble
du
transit
Constipation/ Diarrhée
Diarrhée
impérieuse
matinale ou post-prandiale
pas d’élts anormaux
23. MANIFESTATIONS EXTRA- INTESTINALES
N’augmentent pas la sensibilité des critères
de Rome mais reflètent la sévérité du SII
, Andrea Riedla, b, Journal of Psychosomatic Research Volume 64, Issue 6 June 2008, P 573–582
24.
25. ALGIES ANORECTALES PRIMITIVES
Proctalgie fugace :
Homme – intellectuel – jeune – anxieux – douleur nocturne, sus-anale
profonde, fixe, broiement, tension forte ; durée : quelques min – récidive ;
Examen physique normal.
Syndrome des releveurs (Coccygodynie à forme anorectale) :
Association moins fréquente ;
Femme – âge moyen – ATCD traumatisme locorégional ;
Douleur posturale – tension – corps étranger ;
Contracture douloureuse uni ou bilatérale des releveurs.
Algies anorectales psychogènes :
Femme – terrain névrotique – ATCD pelviens ;
Douleur imprécise, variable, sans horaire ni rythme ;
Brûlure – picotement ± permanente, obsédante ;
Examen normal.
26. DYSURIE (Cystite interstitielle ou syndrome de la
vessie douloureuse psychogène )
Miction impérieuse inconfortable ou difficile
Essentiellement les femmes++
50% SII : fréquence ou urgence de la miction ; Sensation de
vidange incomplète, nycturie ;
> population générale et > pathologie organique du tube digestif ;
Fréquence des consultations en Uro (30% ; > ORL/Dermato) et
des explorations urodynamiques (50% vs. 30% PG)
ECBU négatif
Étiologie inconnue ;
A.Watier, Progrès en Urologie 2010;20:995-1002
27. DYSPAREUNIE
Vraie (douleur vaginale) = rare dans SII ( = population générale 1,2 )
Douleur abdominale au cours des rapports sexuels : 69% > population générale
et à la pathologie organique du TD ; ressemble à celle du SII ;
Fréquemment retardée au jour suivant ;
Aucune pathologie génitale associée (Endom, inflammation …) ;
Pas de dysménorrhée mais anorgasmie fréquente ;
Diagnostic de difficulté variable :
Si SII connu relation cause/effet établie ;
Si SII non connu :
• Erreur d’orientation et investigations inutiles fréquentes ;
• Gestes invasifs à craindre.
1.
2.
Guthrie : BMJ 1987, 295, 577 ;
Fass R : Digestion 1998, 59, 79.
28. FIBROMYALGIE
• Syndrome polyalgique musculo-squelettique diffus chronique caractérisé
par des douleurs diffuses et une sensibilité en certains points spécifiques
établis
• Sans atteinte tendineuse ni musculaire et avec un examen clinique normal par
ailleurs
• Atteint essentiellement la femme (SR=8-9/1) ,
• Prévalence : 1-2% de la population générale et 28-65% dans la population SII
• Évolution II parallèle à celle des manifestations articulaires.
Critères principaux
Depuis 3 mois au moins ;
Parties supérieure et inférieure
du corps ;
Parties droite et gauche ;
Squelette axial ;
Sensibilité 11/18 pt.
Critères secondaires
Fatigue chronique ;
Trouble du sommeil ;
Céphalée SII ;
Paresthésies ;
Anxiété – dépression ;
Raynaud Like.
N.Mathieu GCB 2009;33(1):517-525
29. LOMBALGIES
Lombalgies : 2/3 des SII Vs 30% dans la population générale 1,2 ;
Prévalence des lombalgies L du SII > RCUH, MC,
Douleur durable dans le temps > population générale ;
Pas de pathologie vertébrale ou structures para-vertebrales ;
Évolution : parallèle aux douleurs abdominales du SII.
1.
2.
Whorwell DJ : Gut, 1986, 27, 37 ;
Maxton DG : Gut 1991, 32, 784.
30. CÉPHALÉES
• 30-50% des SII ; prévalence > population générale ;
–
–
–
–
50% Vs 18% (Whorwell : Gut, 1986, 27, 37) ;
34% Vs 3% (Watson : Can Med AS, 1978, 118, 387) ;
45% Vs 22% (Maxton DG : Gut ,1991, 32, 784) ;
48 – 58% Vs 24 – 29% (Hyams : J Ped, 1996, 129, 220).
• Céphalées de tension ou migraine vraie ;
• Céphalées relatées aux douleurs abdominales ;
– Étude danoise : 60% (Sloth : SJG 1989, 24, 440) ;
– Étude anglaise : (Guthrie : Gut 1992, 33, 363)
• Première consultation : 40% dont 1% sévères ;
• Nième consultation : 59% dont 23% sévères.
• Sévérité céphalée est proportionnelle à celle des douleur abdominale ;
• Reconnue comme association par Internat Headdache Society ; (migraine
avec aura).
31. DYSPEPSIE FONCTIONNELLE
Définition : Inconfort ou douleur du tractus digestif supérieur ;
Trois types : pseudo- ulcéreuse, dysmotilité, non spécifique
Troubles de la motilité : hypomotilité antrale ; altérations de la
motricité duodénale ; altération de la coordination antro-pylorique.
Troubles de la sensibilité :augmentation de la sensibilité viscérale
de la douleur (identique SII)
o
o
o
o
SII + DF = fréquente (moyenne 35%) ;
Évolution parallèle à SII ou non ;
Intensité variable ;
Intolérances alimentaires : IDEM ou non
32. Douleurs thoraciques d’origine non cardiaque
• Douleurs thoraciques épisodiques ou retrosternales ;
• Pseudo-angineuses ; indépendantes d’une atteinte cardiaque
• DTONC et SII partagent certaines caractéristiques :
– Prédominance chez la femme ;
– Incidence SII plus élevée chez DTONC que population
générale ;
– Attribués à des troubles de la motilité et de la sensibilité
– Chevauchement possible
– Amélioration sous AD tricycliques.
33. Anxiété et Dépression
Anxiété et Dépression
Parfois masquées, elles sont dépistées en explorant :
Symptômes somatiques:
Troubles de l’appétit
Troubles du sommeil .
Ralentissement moteur.
Symptômes psychologiques :
Tristesse ,
Perte d’intérêt .
……
34. SII : Impact négatif sur la qualité de vie
Comparaison avec d’autres pathologies
Valeur nationale normative
Diabète type II
SII
Dépression clinique
36. EVALUATION CLINIQUE
Interrogatoire:
Ancienneté des troubles
Mode et circonstances de
début
Atcd familiaux: cancers
digestifs?
Evolution , signes d’alarme ?
Facteurs déclenchant /sédatifs
Traits de la personnalité
Intolérance ou allergie
alimentaire
Traitements reçus et résultats
Examen physique:
Normal ou sensibilité
abdominale
TR +++
EG le plus souvent conservé
Recherche des manifestations
extra intestinales ?
Altération possible si restriction
alimentaire volontaire et/ou
terrain psychologique
particulier
37. Signes d’alarmes
Variables selon les auteurs ++
Age > 45-50 ans
Présence de sang mêlé aux selles
Aggravation ou changement récent d’une symptomatologie
ancienne (diarrhée )
Antécédents familiaux de cancer colique
Anomalie de l’examen clinique
Amaigrissement documenté
Symptômes nocturnes
Vaner Am J Gastroenterol 1999
Hammer Gut 2004
38.
39. APPRÉCIATION DE L’INTENSITÉ DE LA
MALADIE
Forme minime
•Sympt
peu intenses
•Périodes
espacées
Sympt.
fréquents
sympt. très assez intenses
•Qualité
de vie et
statut psy-socio-prof
non influencé
•Bonne
Forme modérée
réponse au
•traitement
Qualité
de vie altérée
Répercussions
Forme sévère
•Intens.
et durée ++
•Réper.
sur EG et
socioprofessionnel
réfractaire au trt
socioprofessionnelles++
•Terrain
Réponse
•Valse
insuffisante
aux traitements
habituels
psycho++
médecins,
ordonnances
explorations
40. Démarche diagnostique
Patients présentant
des symptômes du SII
‘
Signes d’alarmes présent
OUI
NON
Patients répondant
aux critères de Rome III
NON
Examens complémentaires et évaluation
:Eliminer une pathologie organique
Considérer d’autres diagnostics
OUI
Évaluer la consistance des
selles (Bristol )
Classer en sous groupe
T.Witkins, Am Fam Physician 2012; 86(5): 419-426
41. Diagnostic positif de SII
• Sujet jeune: âge < 50 ans
• Troubles anciens sans aggravation ou modification récente des
symptômes
• Absence de signes d’alarme
• Antécédents familiaux négatifs: pas de cancer digestif
• Bilan morphologique < 5 ans négatif
SII hautement probable :pas d’examens complémentaires
Traitement d’épreuve
42. Diagnostic d’exclusion du SII (1)
• Age > 50 ans
• Pathologie récente , aggravation ou changement des
symptômes
• ATCD familial de polype ou cancer colorectal
• Présence de signes d’alarme
• SII avec diarrhée prédominante
Explorations : Examens complémentaires
Lesquels ?
43. Diagnostic d’exclusion du SII (2)
Aucun test diagnostic de certitude
But des examens : écarter une autre cause organique:
44. COMMENT EXPLORER ?
BILAN DE PREMIÈRE LIGNE
• Bilan biologique standard : FNS, VS ,CRP
• Coloscopie totale
• Échographie abdominale si douleurs +++
• Coproparasitologie des selles si diarrhée
45. BILAN DE SECONDE LIGNE
Non systématique
Si bilan initial non contributif
Échec au traitement de première ligne
Conduit en fonction du symptôme prédominant
DIARRHÉE CHRONIQUE
• Bilan thyroïdien
• Test d’exclusion au lactose
ou breath test
• Endoscopie haute + bx
• Tests d’absorption intest.
• Transit du grêle
• Enteroscopie ,
• Vidéo capsule
CONSTIPATION
CHRONIQUE
•Transit aux marq. radio
opaques
• Manométrie AR
• Tests d’expulsions,
• Défecographie
•Bilan thyroïdien
DOULEUR
•TDM abdominopélvienne
•Transit du grêle
……………
46. DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL (1)
Se pose essentiellement devant :
Un tableau atypique ou incomplet
SII réfractaire
Présence des signes d’alarme
Doit être conduit en fonction du symptôme prédominant:
Dlr abd , tbles du transit
Diagnostic de SII = diagnostic d’élimination
Présence de sang dans les selles = tjs présence d’autres affection.
51. AVANT TOUT…
• Relation médecin –malade +++
• Ne pas nier la réalité des
symptômes
• Ne pas exagérer le rôle de la
psychologie et du stress
• Rassurer sur la bénignité
• Impliquer le malade
• Soulager ++: trt symptomatique
adapté à chaque patient
• Expliquer la chronicité
“I hope you’re not going to be
like the twenty incompetent
doctors who couldn’t find
anything wrong with me.”
52. SII: CE QUI CONCERNE LE PATIENT
Est-ce j’ai un
cancer
Qu’est ce
que SII
Je ne dois parler a
personne a son sujet
Est t’il
traitable
Ou sont les
toilettes
Je n’ai plus de vie
normale
53. SII: CE QUI CONCERNE LE PRATICIEN
Bénéfices des
laxatifs et
stupéfiants
Dois je
confier au
spécialiste
Quel examens
je dois réaliser
Maladie
sérieuse
Existe-t-il des
troubles
psychiques
Événement
stressant récent
54. TRAITEMENT DE 1ERE LIGNE :4- 6 S
Règles hygiéno-diététiques
Régime alimentaire
Hygiène de vie
AntiSpasmodiques
- trimebutine
- mebeverine
- citrate d’alverine
- librax
Douleur abd
inconfort
Constipation
- Supplémentation en FA
- Mucilages :
• Naturels: Son de blé
•
Synthétiques
- Laxatifs osmotiques:
PEG, Lactulose
Ballonement
abdominal
Trouble
du
transit
Antiflatulents
Antispasmodiques
Charbon activé
Diarrhee
Lopéramide
± Topiques adsorbants:
- Argile ; Kaolin
55. Mesures hygièno - diététiques
Éviter le café, le tabac, l ’alcool
Pas de féculents si ballonnements .
Parfois intolérance au lait par déficit en lactase
intestinale
Enrichissement progressif en fibres alimentaires
Repas pris dans le calme ,pas de restriction
drastique
Activité physique régulière , présentation à la selle à
heure fixe!
56. Enrichissement du régime avec des fibres
20 essais analysables (1966-2002)
• Efficacité globale
:
NS
• Effet sur la douleur
:
NS
• Fibres insolubles : aggravent la douleur
• Bénéficiaire potentiel : SII avec constipation
Bijkerk CJ et al. Aliment Pharmacol Ther 2004;19:245
60. Traitement des douleurs abdominales
- Amélioration globale des symptômes
Ford AC. Evidence Based Medicine Août 2012,Vol17,n°4:114-115
- Soulagement de la douleur (58% vs 46% pour
placebo)
- Amélioration globale des symptômes (57% des
patients améliorés contre 39% pour placebo)
Ruepert L. Cochrane database Syst Rev 10 Aout 2011(8)
61. TRAITEMENT DE LA CONSTIPATION
Boissons abondantes, régime riche en fibres végétales (son).
LAXATIFS DOUX :
Hydratation et augmentation du volume fécal :
* Laxatifs de lest : Mucilages :
Mucilages
• Gomme Sterculia (Normacol ) ; ispaghul (Spagulax°)
• Psyllium+paraffine liquide (Parapsyllium )
• Méprobamate+kaolin+gomme sterculia (Kaologeais°)
* Laxatifs osmotiques :
• Polyéthylèneglycol :macrogol 3350 et 4000 (Forlax°, Transipeg°,
Movicol°) ;
• Duphalac® (lactulose),
Emollients et lubrifiant le bol fécal :
*Laxatifs lubrifiants
lubrifiants
• Huile de paraffine ( Lansoyl ),empêchent l’absorption de eau par
entérocyte
62. TRAITEMENT DE LA DIARRHÉE
Imodium(R) (2 gélules) : Analogue structurel des opiacés.
Diarsed(R) (1-2 cp/j) : Anti-diarrhéique de type morphinique.
Ultra-levure(R) (1-4 gélules).
Argiles souvent plus utiles que les morphiniques.
63. TRAITEMENT DU BALLONNEMENT
Réduire les aliments fermentescibles : légumes secs,
haricots blancs, choux, pommes de terre, pâtes et pain,
certains agrumes , jus (pomme )
Réduire les boissons gazeuses.
Médicaments :
Charbon activé : Eucarbon
Adsorbants à base d'argile et de Kaolin.
Diméticone et ses dérivés.
64. TRAITEMENT DE 1ERE LIGNE : 4- 6 S
Résultats
Surveiller
Traiter si rechute
REPONSE FAVORABLE
ECHEC (Vrai ? Faux ?)
1.
2.
3.
4.
QUESTIONS :
Dg SII est-il correct ?
Trt choisi est-il adéquat ?
Trt effectivement reçu ?
Trt suffisamment prolongé ?
NON : correction
OUI : Bilan + Trt.
65. ÉCHEC VRAI DU TRAITEMENT
DE 1ERE LIGNE
Coloscopie
TDM
Exclusion lactose / sucres
ASP au moment des crises
Manométrie GD
Constipation
Coloscopie
Tps de transit aux Mq Rx
Manométrie AR
Défécographie
Douleur abd
inconfort
Ballonement
abdominal
Trouble
du
transit
Diarrhée
Coloscopie
FOGD +Bx
Transit du grêle
Tests malabsorption
Bilan thyroïdien
Exclusion lactose / sucre
BILANS NORMAUX SII RETENU traitement de 2e ligne
66. TRAITEMENT DE 2 EME LIGNE
AD Tricyclique: imipramine
- Prise vespérale
- Faible Dose : 25-30 mg/j
- par pallier / 2-4 S
- Délais de 1- 3 mois
- Succès : les doses après 6 mois
- Effets secondaires : 20%
et compliance : 40%
IRS : fluoxetine, paroxetine
Douleur abd
inconfort
Ballonement
abdominal
Trouble
du
transit
Constipation
Diarrhée
- Choléstyramine
- ADT
- IRS
- Agoniste 5 HT4:
Tegaserod 12 mg /j
- Antagoniste 5HT3:
Alosetron (2 mg / j)
- Constipation sévère
- Colite ischémique
CILANSETRAN
- Diarrhée
- Céphalées
Probiotiques : - Bifidobacterium infantis
- VSL # 3
( 1 ) (3)
(2)
1- O’ Mahony : Gastroenterology 2005
2 - Kim HJ : Alim . Pharmacol Ther 2003 ;
3- Whorwell et al. American Journal of Gastroenterology 2006
67. SII : Imagerie cérébrale fonctionnelle
SII : IMAGERIE CÉRÉBRALE FONCTIONNELLE
Zones activées lors d’une distension
69. ANTIDÉPRESSEURS ET SII
Malades répondeurs (%)
100
p = 0.12
p = 0.006
80
60
40
20
0
Imipramine
Tofranil
Placebo
Imipramine
compliants
Placebo
Drossman Gastro 2003
70. TRAITEMENT ANTIDÉPRESSEUR :
EN PRATIQUE
Indication: Douleurs abdominales modérées à sévères en rapport
avec un SII
Faible dose initiale (tricyclique) :Laroxyl®, Anafranil®, Surmonti®,
Tofranil®.
Prise vespérale, par paliers tous les 4 à 5 jours.
Doses non antidépressives (30 – 50 mg/j).
Essai de 1 à 3 mois, si succès, décroissance après 6e mois.
EXPLIQUER (++)
Ducrotté P. Gastroenterol Clin Biol 2009,33,Suppl 1:68-78
71. Antagonistes de la recapture de la sérotonine (IRS) )
- Seconde option thérapeutique :
Effets neuromodulateurs de la sérotonine sur le tube digestif
Efficacité dans le traitement des séquelles de traumatismes
psychologiques graves
Fluoxetine 20mg/j (Prozac) :moyen efficace et bien toléré à
court terme de la douleur et SII-C (Vahedi H. Aliment Pharmacol Thr
2005,Sept1;22(5):381-5
Paroxetine (12,5-50 mg/j) (Déroxat°) : Amélioration globale du
confort (Masand PS. Psychosomatics 2009;50:78-86)
Moins d’effets secondaires
Résultats moins convaincants que tricycliques
Ducrotté P. Presse Med 2007;36:1619-26
72. MÉDICAMENTS AGISSANT SUR L’ÉCOSYSTÈME
INTESTINAL
Antibiotiques
Pullulation microbienne?
Rôle de la flore bactérienne anormale?
Métronidazole
Néomycine
Probiotiques
Microorganismes (bactéries, levures) exercent
un effet bénéfique après leur ingestion
Restauration de la balance cytokines proinflammatoires et anti-inflammatoires?
Effet sur le ballonnement abdominal +
Autre: à préciser
73. PROBIOTIQUES
Micro-organismes (bactéries ou levures)
-Synthèse de substances antibactériennes
-Réduction du pH intra-colique
-Inhibition de l’adhérence des bactéries pathogènes
-Modification de l’immunité locale
- Modifications de l’écosystème colique
Traitement de 8 semaines :
•Lactobacillus salivarius
•Bifidobacterium infantis
Réduction significative de tous les symptômes de SII
(sauf nombre et consistance des selles )
Effet anti-inflammatoire sur les profils cytokiniques
O’Mahony et al Gastroenterology
75. ANTIBIOTIQUES
2011
-Rifaximine:
-Large spectre
-Pas absorbée après
prise orale
-Dose: 800 mg ou
1200 mg × 10 jours
-Amélioration
ballonnement durant
10 semaines
Meyrat, APT 2012
Pimentel M. N Engl J Med 2011 Jan 6;364(1):22-
Trinkley K.E. Journal of Clinical Pharmacy and Therapeutics,2011,36:275-82
76. AUTRES THÉRAPEUTIQUES
• Sérotonine (5HT: 5-hydroxytryptamine):Neurotransmetteur
du TD ; 7 types de récepteurs de la 5HT (1à7)
• Antagonistes des récepteurs 5HT3: Ondansétron , Granisétron
↓ la douleur viscérale
↓ le transit
Réserve aux formes rebelles au trt
• Antagoniste des récepteurs 5HT4: Le tegaserod,
SII avec constipation
Bonne tolérance clini-cobiologique
77. Antagonistes des récepteurs 5HT
Effet de l'alosétron sur l’amélioration
des patientes avec SII et diarrhées,
Efficacité clinique du tégasérod, SII avec
prédominance de constipation
81. HYPNOSE : RÉSULTATS SUR LA DOULEUR
Répondeurs: (71 % des 204 malades traités) , suivis jusqu’à 5 ans
70
60
**
**
**
**
50
40
30
20
10
0
Intensité
Fréquence
Avant
Après
5 ans
Gonsalkorale WM Gut 2003
82. RÉFLEXOLOGIE ET OSTÉOPATHIE
-But: déterminer l’efficacité de la relaxation fonctionnelle
-Méthodes:
-98 patients atteints de SII
-46 patients (traitement médical standard)/ 52 patients
(traitement médical standard + 4 séances de 90 mn de relaxation)
-Evaluation: sévérité des symptômes, recours aux médecins,
qualité de vie
-Suivi: inclusion, 3, 6 et 12 mois après
-Résultats:
-Réduction de la sévérité des symptômes (p= 0,002)
-Réduction du recours au médecin (p= 0,039)
-Amélioration qualité de vie (p= 0,05)
Aliment Pharmacol Ther 2007; 26: 943–952
83. ACUPUNCTURE
-17 études controlées randomisées
-Acupuncture > traitement médical (amélioration des symptômes RR= 1,28
IC95% 1,12-1,45)
-Acupuncture > sans traitement (RR= 2,11 IC95% 1,18-3,79)
-Acupuncture = Bifidobactérium (RR= 1,07 IC95% 0,90-1,27)
-Acupuncture = Psychothérapie (RR= 1,17 IC95% 0,87-1,26)
Manheimer E. Am J Gastroenterol. 2012 Jun;107(6):835-47
84. CURES THERMALES
- Bénéfice:
- Amélioration de la qualité de vie
- Réduction des symptômes
- 500 000 cures thermales en France par an (4,5% pour
pathologies digestives: SII+++)
Bommelaer G. Presse Therm climat 2003;140:133-43
Gasbarrini G. World J Gastroenterol 2006;12:2556-62
89. IBS - Treatment
Severity
Psychiatric
referral
Augmentation
CBT
“2 drugs”
4-6 wks*
Increase dose
4-6 wks*
Hypnosis
IP psychotherapy
Stress management
Low dose
TCA or SNRI or SSRI
Symptomatic medical treatment
Stress reduction
Exercise, yoga, etc.
Patient - Physician Relationship
* Monitor side effects
Mental health
referral
90. Probiotiques ???
Severity
Antagoniste 5HT3
?
Agoniste 5HT4
Combined
AD + psych
Psychiatric
referral
?
?
Augmentation
CBT
“2 drugs”
4-6 wks*
Increase dose
Hypnosis
IP psychotherapy
Stress management
4-6 wks*
Low dose
TCA or SNRI or SRI
Symptomatic medical treatment
Stress reduction
Exercise, yoga, etc.
Patient - Physician Relationship
* Monitor side effects
Mental health
referral
91. CONCLUSION
Pathologie fréquente ;
Diagnostic d’élimination ;
Groupe pathologique hétérogène ;
Diagnostic positif selon les critères de Rome III, mais
attention aux signes d’alarme
Traitement adapté au symptôme prédominant ;
Nouvelles thérapeutiques : résultats moyens.
Rôle important du Tt psychologique ;
Le patient en souffre ; l’écouter, le rassurer sur la bénignité
de ses symptômes, et lui expliquer sa maladie peuvent
soulager sa douleur
Par rapport aux critères de Rome II plus restrictifs mais sélectionnant des formes plus sévères, 12 sem sur les 12 derniers mois, et disparition des signes après la selle.
Les tests de distension au ballonnet ont permis de mettre en évidence au cours du SII:
Une hypersensibilité viscérale :
seuil de perception de la douleur
Hyperalgésie viscérale:
de la perception de la douleur
Une allodynie :
perception douloureuse des stimuli physiologiques
L’enrichissement de la ration alimentaire avec des fibres est un conseil classique.
L’analyse des essais concernant cette recommandation diététique montre qu’elle n’a aucune efficacité sur la douleur et qu’elle peut même être délétère lorsque les fibres sont insolubles.
Le seul bénéfice peut être ne régularisation du transit chez les malades souffrant d’un SII avec D
Mais si l’on regarde les résultats chez les malades avec une imipraminémie détectable, donc qui ont pris le traitement, la différence devient très significative.
Alors en pratique, comment faire ?
QS
L’hypersensibilité viscérale a conduit à s’intéresser au rôle clé joué par la sérotonine dans la transmission des messages sensitifs. Ceci a conduit au développement de médicaments agissant sur les récepteurs de la sérotonine, antagoniste des récepteurs de type 3…
Point interrogation ou rayer en rouge
Centre ville Tlemcen (ancienne mairie de Tlemcen )