Efficience des Offices de Tourisme : Quelle(s) méthode(s) pour la mesurer ?
Conférence débat taxe de séjour- mathieu houser
1. La taxe de séjour, une ressource au service du
développement touristique local : stratégie et optimisation
Par Matthieu Houser
Maître de Conférences à l’Université de Franche-Comté
30e Congrès national des Offices de Tourisme
Dijon – 24, 25 et 26 septembre 2015
2. I. Cadre général dans lequel s’inscrit la taxe
de séjour
II. Logiques financières de la taxe de séjour
III.Modalités techniques
2
3. I. Cadre général dans lequel
s’inscrit la taxe de séjour
3HM Consulting
4. Lien entre tourisme et
taxe de séjour
Définition de la compétence tourisme
Organisation du territoire : communal, intercommunal…
Quid du mode de financement de la compétence tourisme
- budget général ou taxe de séjour ou les deux
- distinction contribuable / usager
4HM Consulting
5. - Concurrence très forte entre territoires
- Stratégies territoriales
- Aide à la rénovation hôtelière
- Numérique
Le rôle des personnes
publiques dans la
promotion du tourisme
5HM Consulting
6. Essor de l’intercommunalité
dans la gestion du tourisme
- Loi portant réforme des collectivités territoriales (RCT) du 16 décembre
2010
- Ordonnance du 26 mars 2015 portant diverses mesures de
simplification et d’adaptation dans le secteur touristique
- Loi Notre 16 juillet 2015
6HM Consulting
7. Place particulière des
offices de tourisme
- Rôle des offices de tourisme dans la mise en place d’un
projet de développement territorial
- D’où la relation presque naturelle créée par le législateur
entre l’existence d’un office de tourisme et son
financement par la taxe de séjour sans que ce soit
toutefois une obligation sauf pour un office du tourisme
en EPIC
7HM Consulting
8. Transfert de la compétence
office du tourisme au niveau
intercommunal
- Création d’un nouvelle compétence "promotion du tourisme, dont la
création d'offices de tourisme" qui devient une compétence à part
entière des EPCI à compter du 1er janvier 2017 ;
- Compétence obligatoire prévu par l’article L.5214-16 du CGCT pour
les communautés de communes et L.5214-23-1 du même code pour
les communautés d’agglomération
- Dès lors si compétence transférée obligation pour l’EPCI d’exercer la
compétence et obligation pour les communes de ne plus intervenir
8HM Consulting
9. Définition d’une compétence
obligatoire
- Notion de compétence plein droit
- Compétence obligatoire
La communauté de communes doit par ailleurs exercer dans les mêmes conditions des
compétences relevant d'au moins trois des sept groupes suivants :
1° Protection et mise en valeur de l'environnement, le cas échéant dans le cadre de
schémas départementaux et soutien aux actions de maîtrise de la demande d'énergie ;
2° Politique du logement et du cadre de vie ;
3° Création, aménagement et entretien de la voirie ;
4° Construction, entretien et fonctionnement d'équipements culturels et sportifs et
d'équipements de l'enseignement préélémentaire et élémentaire ;
5° Action sociale d'intérêt communautaire ;
6° Tout ou partie de l'assainissement.
9HM Consulting
10. Transfert de la compétence
tourisme à l’EPCI et
maintien d’un office du tourisme
au niveau communal
- Hypothèse de l’EPCI comptant en son sein une ou
plusieurs communes stations classées de tourisme
disposant d'un Office de Tourisme,
- Hypothèse lorsque coexistent sur une même commune
ou un même EPCI plusieurs « marques territoriales
protégées » que le texte qualifie de « distinctes par leur
situation, leur appellation ou leur mode de gestion »
10HM Consulting
11. Modalités de transfert de la
taxe de séjour des communes
à l’EPCI
- Article L. 5211-21 du CGCT
- Fonctionnement d’un transfert de compétence :
- Logiquement le transfert de la compétence office de tourisme devrait
s’accompagner de la taxe de séjour
11HM Consulting
12. Reversement de la taxe de
séjour des communes vers
l’EPCI
Lorsque ces communes sont situées, dans leur intégralité ou en partie, sur le
territoire d'un parc national ou d'un parc naturel régional géré par un
établissement public administratif, le produit de la taxe peut être reversé par la
commune ou l'établissement public de coopération intercommunale à
l'organisme gestionnaire du parc, dans le cadre d'une convention.
Lorsqu'un EPCI doté d'une compétence en matière de développement
économique comprend au moins une commune de montagne mentionnée au
3° du I de l'article L. 2333-26, l'ensemble des communes membres peuvent
reverser à cet établissement public tout ou partie de la taxe qu'elles perçoivent.
HM Consulting 12
15. Caractéristiques générales
- Taxe à caractère facultatif
- 60 % des EPCI l’ont institué
- Grands principes de fonctionnement inchangés par la
réforme opérée par la loi de finances pour 2015
- Deux grands types de taxe : au réel ou forfaitaire
- Rôle actif des collectivités territoriales
HM Consulting 15
16. Historique taxe de séjour
Loi du 24 septembre 1919 portant création de stations hydrominérales
Création de la catégorie des « stations de tourisme » qui pouvait s’appliquer
aux « communes qui
offrent aux visiteurs un ensemble de curiosités naturelles ou artistiques ».
Taxe de séjour étendu aux départements en 1927 et devient devenu
obligatoire dans toutes les stations classées en 1942.
1986 : communes du littoral
1988 : commune de montagne
1995 : droit reconnu aux communes réalisant des actions de protection et de
gestion des espaces naturels.
16HM Consulting
17. HM Consulting 17
ALSACE 5 487 623
AQUITAINE 15 745 498
AUVERGNE 3 141 939
BOURGOGNE 3 805 959
BRETAGNE 10 442 537
CENTRE 3 604 129
CHAMPAGNE ARDENNES 1 496 623
CORSE 4 753 354
FRANCHE COMTE 1 593 285
ILE DE France 62 491 453
LANGUEDOC ROUSSILLON 17 238 958
LIMOUSIN 857 328
LORRAINE 3 313 701
MIDI PYRENEES 7 153 147
NORD PAS DE CALAIS 4 826 922
BASSE NORMANDIE 4 338 848
HAUTE NORMANDIE 1 769 444
PAYS DE LA LOIRE 8 405 518
PICARDIE 2 415 796
POITOU CHARENTES 5 676 753
PROVENCE ALPES COTE D AZUR 35 407 396
RHONE ALPES 31 183 468
OUTRE MER 2 424 625
Montant de la taxe de
séjour en 2013 par
région
19. Part départementale de la
taxe de séjour
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
(*)
Montants N.D. 1,962 2,935 3,026 3,540 3,841 N.D. N.D. 4,928 5,183 9
Évolutions
en %
+ 8,26 + 2,70 + 3,55 + 3,06 + 5,28 + 73,7
Nombre de
département
s
N.D 11 12 12 13 14 N.D N.D 15 16 N.D
19HM Consulting
20. La réforme avortée
de juillet 2014
- 1er temps : parlementaires ont proposé un relèvement du plafond à 8 € et
l’introduction d’une taxe régionale de séjour de 2 € en Île-de-France
- 2ème temps : Commission des finances : plafond de 3,5 € et un minimum de 0,2 €
- 3ème temps : Finalement abandon du projet de réforme à la suite d’un amendement
gouvernemental repoussant le débat à la loi de finances pour 2015
20HM Consulting
21. La nécessité d’une
réforme d’envergure
- Finalité de la taxe de séjour mal expliquée
- Ressource présentée comme étant, à tort, marginale
- Concurrence déloyale entre professionnels du tourisme et nouveaux
acteurs de l’économie numérique
21HM Consulting
22. Objectifs de la réforme
de la loi de finances
pour 2015
- Question des intermédiaires électroniques du tourisme ;
- Adaptation au nouveau classement hôtelier avec l’introduction, par la
loi du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation du
tourisme, d’une nouvelle étoile et la modification par cascade du
nombre d’étoiles de nombreux hôtels ;
- Evolution du tarif, qui n’a pas connu d’ajustement depuis 2001 ;
- Introduction d’une plus grande clarté dans les exonérations ;
- Réforme des modalités de recouvrement avec la mise en place de la
procédure de taxation d’office.
22HM Consulting
23. Affectation de la taxe
de séjour
– Fonctionnement des offices de tourisme (obligatoirement quand celui-ci est constitué sous la
forme d’établissement public industriel et commercial) ;
– Amélioration du cadre de vie (entretien des plages, des jardins, des voiries, d’une station
d’épuration) ;
– Recrutement de personnels saisonniers, le fonctionnement des services de police ou d’un
service médical ;
– Embellissement ou le fleurissement de la commune ;
– Construction de parcs de stationnement ;
– Signalétique routière et piétonnière ;
– Travaux d’entretien des monuments.
23HM Consulting
24. Les ressources du tourisme
des personnes publiques
- Taxe additionnelle aux droits d'enregistrement ou à la taxe de publicité
foncière exigibles sur les mutations à titre onéreux
- Prélèvement sur le produit brut des jeux dans les casinos (impôt indirect,
facultatif, ayant le caractère d’une taxe sur le chiffre d’affaires)
- Taxe sur les remontées mécaniques
- Majoration dans certains cas du versement transport
24HM Consulting
25. Montant de la taxe
de séjour
- En 2011 : 2 474 communes et 633 établissements publics de coopération
intercommunale appliquaient la taxe de séjour
- Environ 6 000 communes, compte tenu de leur activité touristique pourraient décider d’une telle
taxe.
Environ 253 millions d’euros se décomposant de la façon suivante :
- 185 millions d’euros pour les communes
- 68 millions pour les EPCI
- 9 millions pour les départements
- 42 millions pour Paris
25HM Consulting
26. Optimisation possible
de la taxe de séjour
- Nombre de communes
- Hausse des tarifs
- Meilleure prise en compte de la capacité d’hébergement
du territoire
HM Consulting 26
27. Ressources équivalentes
à la taxe de séjour dans
les pays étrangers
Catalogne
Barcelone Reste de la Catalogne
Hôtel 5 étoiles, palaces et nateaux
de croirisère
2,25 2,25
Hôtel 4 étoiles 1,10 0,90
Autres établissements 0,65 0,45
Berlin
5% sur le prix de la chambre
Hambourg
de 0 à 4€
Dubai
De 1,40 à 4 €
Salzbourg
Au maximum 1,10€
Maroc
Entre 2 et 30 Dirham
27HM Consulting
28. Adéquation montant de
la taxe
et solidité financière
des hôtels
- Nouveau classement hôtelier
- Situation financière des hôtels
- Réflexion à mener sur le tarif (plus grande liberté des
communes)
28HM Consulting
29. Communes éligibles
1° Des communes touristiques et des stations classées de tourisme relevant de la section 2 du
chapitre III du titre III du livre Ier du code du tourisme ;
2° Des communes littorales, au sens de l'article L. 321-2 du code de l'environnement ;
3° Des communes de montagne, au sens de la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au
développement et à la protection de la montagne ;
4° Des communes qui réalisent des actions de promotion en faveur du tourisme ainsi que de celles
qui réalisent des actions de protection et de gestion de leurs espaces naturels ;
Liste limitative (attention jurisprudence)
29HM Consulting
30. EPCI éligibles
1° Les groupements de communes touristiques et de stations classées de tourisme relevant de la
section 2 du chapitre IV du titre III du livre Ier du code du tourisme ;
2° Les établissements publics de coopération intercommunale bénéficiant de l'une des dotations
prévues à l'article L. 5211-24 du CGCT ;
3° Les EPCI qui réalisent des actions de promotion en faveur du tourisme ainsi que ceux qui
réalisent, dans la limite de leurs compétences, des actions de protection et de gestion de leurs
espaces naturels ;
4° La métropole de Lyon.
Les offices du tourisme constitués sous forme d’établissement public peuvent donc parfaitement
percevoir la taxe de séjour même s’ils ne sont pas mentionnés stricto sensu par l’article L. 5211-21 du
CGCT.
30HM Consulting
31. Les redevables
La taxe de séjour est établie sur les personnes qui ne sont pas domiciliées dans la
commune et qui n'y possèdent pas de résidence à raison de laquelle elles sont
redevables de la taxe d'habitation.
Les natures d'hébergement imposables :
1° Les hôtels de tourisme;
2° Les résidences de tourisme ;
3° Les meublés de tourisme;
4° Les villages de vacances ;
5° Les terrains de camping et les terrains de caravanage, ainsi que tout autre terrain
d'hébergement
de plein air ;
6° Les ports de plaisance ;
7° Chambre d’hôtes.
31HM Consulting
32. Cas particulier des
chambres d’hôtes
Distinction non professionnels et sites intermédiaires de location
Pour les non professionnels :
- Obligation de déclarer en mairie les meublés de tourisme issus de résidence
secondaires (art. 10 de la loi ALUR)
Sites intermédiaires de location
- au réel seulement
HM Consulting 32
33. Tarif
33HM Consulting
AVANT APRES
Catégories d’hébergement
Tarif
plancher (en
euros)
Tarif plafond
(en euros)
Palaces et tous les autres établissements présentant des
caractéristiques de classement touristique équivalentes
0,65 € à 1,50 € /personne/ nuitée 0.65 4.00
Hôtels de tourisme 5 étoiles, résidences de tourisme 5 étoiles,
meublés de tourisme 5 étoiles et tous les autres établissements,
présentant des caractéristiques de classement touristique,
équivalentes.
0,65 € à 1,50 € /personne/ nuitée 0.65 3.00
Hôtels de tourisme 4 étoiles, résidences de tourisme 4 étoiles,
meublés de tourisme 4 étoiles et tous les autres établissements,
présentant des caractéristiques de classement touristique
équivalentes
0,65 € à 1,50 € /personne/ nuitée 0.65 2.25
Hôtels de tourisme 3 étoiles, résidences de tourisme 3 étoiles,
meublés de tourisme 3 étoiles et tous les autres établissements
présentant des caractéristiques de classement touristique
équivalentes
0,50 €à 1 €/ personne/ nuitée 0.5 1.5
34. Tarifs (suite)
HM Consulting 34
AVANT APRES
Hôtels de tourisme 2 étoiles, résidences de tourisme 2 étoiles, meublés de
tourisme 2 étoiles, villages de vacances 4 et 5 étoiles, terrains de camping
et terrains de caravanage classés 2 étoiles et tous les autres
établissements présentant des caractéristiques de classement touristique
équivalentes
0,30 € à 0,90 € / personne/nuitée 0.30 0.9
Hôtels de tourisme 1 étoile, résidences de tourisme 1 étoile, meublés de
tourisme 1 étoile, villages de vacances 1, 2 et 3 étoiles, chambres d’hôtes,
emplacement dans des aires de campings-cars et des parkings touristiques
par tranche de 24 heures et tous les autres établissements présentant des
caractéristiques de classement touristique équivalentes
0,20 € à 0,75 €/personne/nuitée 0.2 0.75
Hôtels et résidences de tourisme, villages de vacances en attente de
classement ou sans classement
0,20 € à 0,40 €/ personne/nuitée 0.2 0.75
Meublés de tourisme et hébergements assimilés en attente de classement
ou sans classement
0 0.2 0.75
Terrains de camping et terrains de caravanage classés en 3, 4 et 5 étoiles
et tout autre terrain d'hébergement de plein air de caractéristiques
équivalentes
0,20 € à 0,55 €/personne/nuitée 0.2 0.55
Terrains de camping et terrains de caravanage classés en 1 et 2 étoiles et
tout autre terrain d'hébergement de plein air de caractéristiques
équivalentes, ports de plaisance
0,20 € /personne/nuitée 0.2
35. Paris
A partir du 1er mars 2015, les nouveaux tarifs retenus par le Conseil de Paris doivent tenir compte
de la taxe additionnelle départementale d'un taux de 10 %. Les tarifs nets (taxe municipale + taxe
additionnelle départementale) sont les suivants pour chaque catégorie :
Palaces * : 4,40 €
Tourisme 5 étoiles * : 3,30 €
4 étoiles * : 2,48 €
3 étoiles * : 1,65 €
2 étoiles * : 0,99 €
1 étoile et chambres d'hôtes * : 0,83 €
Non classé tourisme ou en attente de classement * : 0,83 €
Terrains de camping 3,4 et 5 étoiles * : 0,61 €
Terrains de camping 1 et 2 étoiles et Port de plaisance * : 0,22 €
(* ou établissements de caractéristiques équivalentes)
35HM Consulting
36. Exonérations
Sont désormais exonérés de taxe de séjour :
- Les personnes mineures (politique familiale) ;
- Les titulaires d’un contrat de travail saisonnier employés
dans la commune ;
- Les personnes bénéficiant d’un hébergement d’urgence
ou d’un relogement temporaire ;
- Possibilité pour les communes de définir un tarif
minimum en dessous duquel la taxe de séjour ne
s’applique pas
36HM Consulting
38. Utilisation
de la taxe de séjour
- Selon l’article L. 2333-27 du CGCT, le produit de la taxe de séjour ou
de la taxe de séjour forfaitaire est affecté aux dépenses destinées à
favoriser la fréquentation touristique de la commune ;
- Lorsque la commune est dotée d’un office du tourisme, à la lumière de
l’article L. 133-7 du code du tourisme et selon l’interprétation
communément admise, la taxe doit lui être affectée.
38HM Consulting
39. Eléments de la délibération
- La mise en place d’une taxe de séjour ou d’une taxe forfaitaire implique de voter son institution en
année N pour l’année N +1. Cette dernière doit mentionner :
- Les tarifs applicables par catégories (CGCT, art. L. 2333-30 et L. 2333-41)
- la nature des hébergements (CGCT, R. 2333-44) (hôtels de tourisme; résidences de tourisme ;
meublés de tourisme ; villages de vacances ; terrains de camping et les terrains de caravanage, ainsi
que tout autre terrain d'hébergement de plein air ; ports de plaisance ; d’autres formes d'hébergement).
- Les périodes de perception (année civile, quelques mois, fractionnement)
- La ou les dates de versement de la taxe ;
- Le régime de sanction le cas échéant.
39HM Consulting
40. Distinction taxe de séjour
au réel / taxe de séjour
au forfait
- Les communes touristiques ont la faculté d'instituer une taxe de séjour au réel (due par les
résidents occasionnels) ou au forfait (due par les logeurs ou hôteliers).
- Distinction par rapport à la facture
- Au réel : apparaît sur la facture
- Au forfait : n’apparaît pas sur la facture
- Mixité possible selon la nature de l’hébergement
40HM Consulting
41. Avantages / inconvénients
Taxe réelle Taxe forfaitaire
Avantage Inconvénients Avantages Inconvénients
Perçu
directement
sur l'usager
nécessité un suivi
poussé
recouvrement
facile
rendement plus
incertain
Indolore pour
le contribuable
difficultés de
recouvrement
acteurs
touristiques
sur un pied
d'égalité
charge dans la
comptabilité des
contribuables
hébeegeurs
rendement
intéressant
permet de
suivre l'activité
touristique
HM Consulting 41
42. Taxe de séjour au réel
- Les professionnels du tourisme et la commune occupent un rôle clef sur ces questions.
- La taxe de séjour est perçue sur les assujettis définis à l'article L. 2333-29 du CGCT par les logeurs, les
hôteliers, les propriétaires et les autres intermédiaires lorsque ces personnes reçoivent le montant des loyers
qui leur sont dus.
- La taxe est perçue avant le départ des assujettis alors même que, du consentement du logeur, de l'hôtelier,
du propriétaire ou du principal locataire, le paiement du loyer est différé (CGCT, art. L. 2333-33).
42HM Consulting
43. Contrôle par la commune
Le montant des cotisations acquittées est contrôlé par la commune.
Le maire et les agents commissionnés par lui peuvent procéder à la vérification des déclarations produites par les
logeurs, les hôteliers, les propriétaires et les intermédiaires mentionnés à l'article L. 2333-33 du CGCT.
A cette fin, ils peuvent demander à toute personne la communication des pièces comptables s'y rapportant (CGCT, art.
L. 2333-36).
Les réclamations sont instruites par les services de la commune bénéficiaire de la taxe. Tout redevable, qui conteste le
montant de la taxe qui lui est notifié, acquitte à titre provisionnel le montant de la taxe contesté, sauf à en obtenir le
dégrèvement après qu'il a été statué sur sa réclamation par le maire.
Le maire dispose d'un délai de trente jours à compter de la notification de la réclamation formée par le redevable pour
lui adresser une réponse motivée, de manière à lui permettre de formuler ses observations (CGCT, art. L. 2333-37).
43HM Consulting
44. Défaut de déclaration
En cas de défaut de déclaration, d'absence ou de retard de paiement de la taxe
collectée, le maire adresse aux logeurs, aux hôteliers, aux propriétaires et aux
intermédiaires mentionnés à l'article L. 2333-33 du CGCT ainsi qu'aux professionnels
mentionnés au II de l'article L. 2333-34 une mise en demeure par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception.
Faute de régularisation dans le délai de trente jours suivant la notification de cette mise
en demeure, un avis de taxation d'office motivé est communiqué au déclarant défaillant
trente jours au moins avant la mise en recouvrement de l'imposition. Tout retard dans le
versement du produit de la taxe donne lieu à l'application d'un intérêt égal à 0,75 % par
mois de retard.
44HM Consulting
45. Taxe de séjour forfaitaire
Mode de calcul
La taxe de séjour forfaitaire est assise sur la capacité d'accueil de l'hébergement donnant
lieu au versement de la taxe et le nombre de nuitées comprises à la fois dans la période
d'ouverture de l'hébergement ou de l'établissement imposable et dans la période de
perception de la taxe mentionnée à l'article L. 2333-28 du CGCT.
Le montant de la taxe due par chaque redevable est égal au produit des éléments
suivants :
1° Le nombre d'unités de capacité d'accueil de la structure d'hébergement ou de
l'établissement donnant lieu au versement de la taxe ;
2° Le tarif de la taxe fixé par le conseil municipal ;
3° Le nombre de nuitées comprises à la fois dans la période d'ouverture ou de mise en
location de l'hébergement ou de l'établissement imposable et dans la période de
perception de la taxe.
45HM Consulting
46. Mode de calcul
Nombre d’unités de capacité d’accueil (- abattements obligatoires)
x
Tarif de la taxe
x
Nombre de nuitées
HM Consulting 46
47. Recouvrement, contrôle,
sanctions et contentieux de la
taxe de séjour forfaitaire
Les logeurs, les hôteliers, les propriétaires et les intermédiaires mentionnés à
l'article L. 2333-40 sont tenus de faire une déclaration à la mairie au plus tard
un mois avant chaque période de perception. Sur cette déclaration figurent :
- la nature de l'hébergement ;
- la période d'ouverture ou de mise en location ;
- la capacité d'accueil de l'établissement, déterminée en nombre d'unités
conformément à l'article L. 2333-41 du CGCT.
47HM Consulting
48. Procédure de
taxation d’office
A défaut de régularisation en temps utile, un avis de taxation d'office motivé
pourra être communiqué au déclarant défaillant trente jours au moins avant la
mise en recouvrement de l'imposition. Tout retard dans le versement du produit
de la taxe donnera lieu à l'application d'un intérêt de retard égal à 0,75 % par
mois de retard.
48HM Consulting
49. TVA
- Au réel : la taxe de séjour ne rentre pas dans la base d’imposition de la
TVA des logeurs professionnels. Elle s’applique après la TVA
- Au forfait : les sommes dues au titre de la taxe de séjour par les
logeurs doivent être intégrées à la base d’imposition de la TVA, depuis
le 24 mars 1994 (Bulletin Officiel des Impôts 3B-1-94).
49