Reseau social connais moi sandy beky - 612 rencontres sur les reseaux sociaux
Le code en une phrase
1. Le code
I
Je suis un code, indécodable par
quiconque ni même par moi-même, cette
complexité m’attire, mais semble
repousser bien des gens ce qui est bien,
car c’est probablement mon meilleur
mécanisme de défense social, un
« repousse-relation » qui me fait paraître
bien souvent comme une personne
antisociale ou désengagée socialement,
mais ce n’est que parce qu’ils ne
comprennent pas ce mécanisme de rejet
qui s’exerce face à eux, ils ne
comprennent pas que je ne suis pas
confortable dans cette relation sociale,
même si celle-ci n’est existante que
depuis à peine cinq minutes, je ne suis
pas à l’aise, j’ai cette fonction de
répulsion ancrée en moi, depuis mon
plus bas âge et je ne veux pas que ça
change, je me repousse moi-même
encore, après plus de vingt ans à
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2. Le code
analyser ce code de répulsion qui ne fait
qu’entourer mon univers complexe, mais
ça j’y reviendrai plus loin, à mon
univers, pour le moment restons en à
cette manière de refroidir les discussions
si rapidement, je pense que mon univers
est encore plus complexe que je ne
l’imagine pour le moment, je crois que
je tente de protéger cette complexité en
évitant de l’exposer à monsieur madame
tout le monde, et parfois je me retrouve
parmi ces personnes-là, j’imagine que
c’est à ce moment-là que je me vois
moi-même l’accès refusé à mon univers,
mais je ne pourrais vivre sans cette
répulsion sociale, je ne pourrais vivre
sans ma complexité, j’ai ce besoin d’être
confronté à des éléments qui demande
réflexion, qui demande d’analyser plus
que dix seconde pour se former une idée,
une réponse, je crois que
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3. Le code
c’est de là que s’est développé cette
enveloppe de répulsion sociale, du fait
qu’après cinq minutes de conversation je
suis en sevrage de complexité et je n’y
trouve plus intérêt à continuer cette
action banale qu’est de discuter pour
rien dire, alors je fuis la conversation et
ce, de manière prompt et drastique,
parfois de sorte que la personne va me
trouver hautain de l’abandonner de la
sorte, sans comprendre puisqu’elle est
laissée dans le néant, je ne dis plus
désormais aux gens que je mets fin à la
discussion parce qu’elle manque de
complexité, les gens avec un éducation
qui dépasse moindrement celle de
l’intelligence d’un corbeau embarque sur
leurs grands échafauds et se mette à
balbutier des concepts qui résonnent
dans ma tête comme un brouhaha, parce
que rendu à ce moment, sa fait déjà deux
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4. Le code
ou trois minutes qu’ils n’ont plus de
mon attention, mon écoute pour sa part
les abandonne graduellement, d’ailleurs
qui aime vraiment entendre un
tintamarre, personne, et encore moins
moi, car je ne supporte aucunement une
personne qui balbutie des concepts qui
ne se tiennent aucunement debout
simplement pour espérer reprendre de
mon attention, malheureusement ces
discussions se finissent toujours par une
phrase qui ressemble à « désolé, je ne
t’écoutais plus, en fait je ne sais pas si je
t’ai vraiment écouté depuis le tout
début, je dois y aller au revoir », c’est ce
genre de phrase que je prononce, enfin je
dis que je prononce, ce n’est pas moi qui
la dicte, c’est cette barrière qui ne fait
que son travail, d’éviter de m’engager
socialement, de s’assurer que la porte de
mon esprit, de mon
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5. Le code
univers soit bien étanche et fermée à
double tour, c’est ma sécurité comme
mon pire ennemi, c’est comme les
grands espaces verts devant ces
universités américaines qui écartent le
savoir des rues banales de la ville, mon
mécanisme agit de la sorte, j’en suis
reconnaissant, mais malgré tout il peut
être dommageable, même si je trouve
très charmante une personne, si elle a le
malheur de ne pas savoir capter cette
attention pendant les premières minutes
d’interaction eh bien cette barrière va
faire son travail et décrocher mon intérêt
mental du moins, et même si je la trouve
très attirante et que je souhaite qu’elle
puisse parvenir à m’éveiller
intellectuellement, si la répulsion a eu
lieu, alors il n’y a rien à faire, je ne peux
pas passer par-dessus ce mécanisme
malgré mon envie de me
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6. Le code
rapprocher de cette dernière, je dois
balayer l’idée de pouvoir établir une
relation avec cette personne parce que
mon univers est trop fermé, parce qu’elle
n’a pas su garder mon intérêt mental,
parce que je ne suis pas apte à décider
avec qui je me lie socialement et c’est
bien dommage parce que bien des
occasions j’aurais aimé être en mesure
de détourner ce manque de complexité,
ce manque d’intérêt intellectuel après les
cinq premières minutes, mais je n’y suis
jamais parvenu encore à ce jour,
seulement que quelques personnes ont
été capable d’entrer dans mon cercle
social, je ne me lie pas très souvent
d’amitié, ou ne développe pas d’intérêt
en général pour les gens, seulement une
poignée de personnes ont passées ce
mécanisme antisocial, et ce n’est pas
forcément des gens que je côtoie au
quotidien,
une chance sinon il est facilement
prévisible que je me lasserais de leur
personne, leur simplicité me chicoterais
de plus en plus au point de probablement
transformer cette forme d’admiration ou
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7. Le code
de respect que j’ai envers ceux-ci en
dégoût, et je vois déjà la suite logique, je
ferais comme avec tous les autres, je
fuirais ce moment simple qu’est
l’échange social.
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8. Le code
II
Le simplisme me hantise, je le repousse,
je l’écarte, je ne veux pas y prêter
attention, la simplicité n’a pas plus sa
place dans mon univers qu’un policier
dans un rassemblement de gang de rue,
qu’un itinérant dans un hôtel de luxe,
qu’un garagiste aux mains propres,
qu’un cycliste sur une autoroute, que la
souillure sur un être innocent, qu’un
terroriste sur cette Terre, qu’une
dictature dans un pays de ce monde, que
la corruption dans l’État, que les
narcotiques dans les cours d’écoles, que
le suicide dans un moment de détresse,
que l’évangélisation dans une société
athée, que la recapture de la dopamine
dans un moment de tristesse, parce
qu’on cherche tous à être heureux,
comblés, joyeux, c’est ce que je trouve
dans la complexité,
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