L'enseignement de l'entreprneuriat à l'université enjeux et pédagogies
Entrepreuneur et entrepreunariat
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Les qualités essentielles d’un entrepreneur à succès
Les entrepreneurs qui ont réussi ont certainement des points communs. Ce sont des personnes qui ont
des aptitudes requises pour être considérées commeayant un profil de bons leaders. Pourtant, la
notion de profil étant vaste, il serait réducteur de se limiter de parler de “ profil de chef
d’entreprise” car cela impliquerait une forme de sélection, de déterminisme. Aussi, ensemble nous
allons décrypter au mieux les qualités qui semblent nécessaires à un chef d’entreprise
pour exercer un leadership de qualité.
Un chef d’entreprise est le dirigeant d’une entreprise sans en être forcément le fondateur ou le
propriétaire. Existe t-il un profil type du chef d’entreprise ? Pour ma part, pas vraiment. Cependant,
toutes les personnes qui se sont lancées dans l’aventureentrepreneurialepossèdent un certain nombre
de qualités plus ou moins concrètes mais indispensables pour réussir. Nous allons explorer ces qualités
et en faire un inventaire.
Tout d’abord, vous devez savoir quele profil “chefd’entreprise”est lié à trois paramètres :Les traits de
personnalité, la situation, la motivation. Les traits de personnalité sont liés à deux choses :
1) Ce qui a forgé le caractère du leader à savoir; les épreuves de la vie, la patience à toute
épreuve, la maîtrise de soi et l’humilité.
2) Le style de leadership qui a inspiré le chef d’entreprise. Il y a toujours dans l’entourage
d’un dirigeant un modèle (de leader, de chefd’entrepriseetc) qui a suscité l’intérêt et développé une
attitude entrepreneuriale. Qui est votre modèle ?
Le profil du chef d’entreprise peut aussi varier en fonction
de la situation ou du contexte.
Le style de management doit pouvoir s'adapter à la situation qui se présente
et savoir y faire face.
La faculté d’adaptation chez un leaderest une qualité fondamentale. En effet, lorsque le problème se
présente, le chef doit pouvoir s’imprégner de la situation et réfléchir rapidement pour trouver une
solution. A ce niveau, rien n’est écrit dans les cours de management, c’est tout simplement de
l’improvisation.
On peut trouverdes qualités communes et nécessaires aux entrepreneurs. Celles-ci varient selon les
secteurs (industrie, distribution, mode, église, etc.). Un bon chef d’entreprise se distingue par sa
capacitéà apprendre,coordonner, organiser, par son goût de l’effort, sa curiosité, son goût du risque.
Les entrepreneurs qui ont réussi sont très intuitifs. Ils ont su discerner ce qui est faisable ou pas, et
prendre les risques adéquats pour commencer à réaliser un projet.
Il est important de souligner ici que, au delà du fait qu’il faut beaucoup travailler et avoir un minimum
de réalisme, les qualités nécessaires peuvent aussi dépendre de la nature du projet. Si c’est u n projet à
forte croissance,qui nécessite un budget colossal, il faudra pour cela mobiliser des investisseurs ou de
partenaires importants. Au contraire, dans une entreprise de 3 à 10 personnes, le dirigeant devrait
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s’atteler à l’ouvrage, maintenirune bonne relation avec la clientèle, être tenace et persévérant. Ici, la
véritable question est de savoir si le chef d’entreprise a un profil adapté à l’environnement visé.
Machiavel a identifié trois types de personnes: Celles qui comprennent les choses par elles mêmes,
celles qui ont besoin qu’on le leur explique et celles qui ne comprennent pas, même avec des
explications. Cette réflexion est toujours valable de nos jours. Je pense que les “chefs d’entreprise”
exceptionnels appartiennent à la première catégorie.
Il n’est pas obligatoire de faire des longues études pour être un bon manager.
On peut avoir la tête bien faite et des bonnes capacités d’analyse et ne pas être un bon chef
d’entreprise. A l’inverse, un autodidacte peut être un très bo n créateur. Albert Einstein a dit: “La
théorie c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique c’est quand tout fonctionne et
qu’on ne sait pas pourquoi”. Le profil gagnant d’un leader s’accommode avec le pragmatisme et
l’empirisme, celui-ci doit être en prise avec la réalité de la vie.
Les bons chefs ont aussi en commun le sens des responsabilités.
Ils savent s’investir entièrement dans l’accomplissement de leur mission. Ils ont la capacité de
mobiliser les énergies. Ils ont une imagination fertile et une grande flexibilité intellectuelle et
émotionnelle. Ce qui est sûr c’est que certaines personnes savent exercer leur leadership avec
souplesse et facilité car ces qualités sont en eux. Mais le leadership n’est pas qu’une affaire de
management surtouten ces temps de mondialisation et de compétition féroce. On reconnait un leader
à sa capacité d’affronterl’oppression et la pression. Là où d’autres abandonneront, lui saura affronter
l’adversité et distiller l’enthousiasme. Certes les bons chefs d’entreprise ont des qualités communes,
mais certains peuvent exercerleur leadership avec des qualités en plus et qui leurs sont propres. De
nos jours, il est difficile d’admettre que pour êtreun bon chefd’entreprise il faut avoir un profil type. Il
existe autant de profils que de contextes ou situations de management. Un chef d’usine, un expert
comptable ou un cadre diplomatique peuvent combiner des compétences et des qualités tr ès
différentes et se montrer chacun d’excellents leaders dans leur domaine d’expertise.
Pour réussir, les vrais chefs d’entreprise doivent faire preuve d’une intelligence
créative forte.
Parmi ces personnes, on retrouve des gens comme Steve Jobs, Bill Gate s etc. Ces hommes se sont
trouvés au bon endroit au bon moment. Les leaders de cette envergure ont la capacité d’anticiper les
besoins des consommateurs, d’articuler des marchés et des modèles économiques. Ils ont la capacité
de se sacrifier totalement pour leur entreprise. Ayant un besoin de reconnaissance, de statut et de
puissance, ils ont su magnifiquement assimiler le développement de leur entreprise à leur
développement personnel pour pouvoir se hisser dans les hauteurs.
Pour finir, le profil gagnant du chef d’entreprise ne se décrète pas. On peut penser être fait
pour cela et être déçu après ou inversement. Ce qui est sûr, c’est qu’une vraie interaction entre un
homme de conviction et un bon projet peut produire des résultats excellents.
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Leadership et tempérament de chef;
Goût et tolérance au risque;
Forte capacité au travail;
Capacité de prévoir et résoudre les problèmes;
Confiance en soi;
Facilité à communiquer;
Avoir le temps et la patience;
Capacité d’adaptation;
Créatif et innovateur;
Tenace et persévérant;
Discipliné, planifié et organisé;
Aime décider, diriger, contrôler, gagner;
Savoir apprendre de ses erreurs;
Bonne connaissance du secteur d’activité;
Passionné;
Autonome;
Dynamique, enthousiaste ou énergique au travail;
Aller au bout de soi-même et se dépasser;
Bonne gestion du stress;
Attitude positive;
Posséder un bon jugement;
Être souple;
S’engager et prendre des initiatives;
Bonne santé;
Capacité de remplir plusieurs tâches à la fois;
Établir des priorités dans plusieurs aspects de sa vie et faire des choix.
L’Entrepreneuriat
L’entrepreneuriat (plus rarement entreprenariat) est l’action de créer de la richesse et/ou
de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise.
Les formes d’entrepreneuriat varient selon le type d’organisation qui est mis en place.
Enjeux de l'entrepreneuriat
Beaucoup de créations d’entreprises « à haut potentiel » font appel au capital risque ou à
des Business angels pour développer leur activité. De nombreuses structures existent
aujourd’hui pour conseiller les entrepreneurs potentiels telles que les cabinets de conseil en
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création d'entreprise, des agences gouvernementales (comme Oséo en France),
des incubateurs, des pépinières d’entreprises et certainesorganisations non gouvernementales.
La compréhension que nous avons de l’entrepreneuriat doit beaucoup à l’économiste Joseph
Schumpeter ainsi qu’à l’école autrichienne. Pour Schumpeter (1950)[réf. nécessaire], un
entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée ou une
invention en une innovation réussie. L’entrepreneuriat conduit à une « destruction créatrice »
dans les marchés et les secteurs de l’économie parce que de nouveaux produits et modèles
économiques arrivent et remplacent les anciens. Ainsi, la destruction créatrice est à l’origine
du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.
Pour Frank Knight (1967) et Peter Drucker (1970), l’entrepreneuriat consiste à prendre
des risques.
L’entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité
financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une
entreprise risquée. Une autre définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte,
d’évaluation et d’exploitation d’occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme
« quelqu’un qui agit non en fonction des ressources qu’il contrôle actuellement, mais qui
poursuit inlassablement une occasion » (Jeffry Timmons).
En 1985, Peter Drucker révise sa position, l'entrepreneuriat intelligent consiste a ne pas
prendre de risques
Gifford Pinchot III (1985) introduit le terme d' Intrapreneuring (transposé en
« intrapreneuriat » en français) pour décrire les activités entrepreneuriales au sein même d’une
grande organisation.
Pour Verstraete et Fayolle (2005), quatre paradigmes permettent de cerner le domaine de
recherche en entrepreneuriat : la création d'une organisation (non réduite à la seule création
d'entreprise, les expressions « émergence organisationnelle » ou « impulsion d'une
organisation » étant plus appropriées), la détection-construction- exploitation d'une occasion
d'affaires, la création de valeur, l'innovation. Ces paradigmes peuvent se combiner, plutôt que
s'opposer.
Ces deux auteurs proposent la définition suivante :
« Entrepreneuriat : Initiative portée par un individu (ou plusieurs individus s’associant
pour l’occasion) construisant ou saisissant une opportunité d’affaires (du moins ce qui
est apprécié ou évalué comme tel), dont le profit n’est pas forcément d’ordre
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pécuniaire, par l’impulsion d’une organisation pouvant faire naître une ou plusieurs
entités, et créant de la valeur nouvelle (plus forte dans le cas d’une innovation) pour
des parties prenantes auxquelles le projet s’adresse. » (p.44).
Paturel (2007) propose une définition syncrétique de l’entrepreneuriat.
Celui-ci « est, à partir d’une idée, l’exploitation d’une opportunité dans le cadre d’une
organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis
développée ensuite, par une personne physique seule ou en équipe qui subit un
changement important dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d’une
valeur nouvelle ou à l’économie de gaspillage de valeur existante ».
Dans cette perspective, l’entrepreneuriat est indissociable de l’approche projet.
Caractéristiques de l’entrepreneuriat
Il y a un leader, l’entrepreneur, qui est la force motrice à l’origine des faits
économiques.
Dans l’esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l’avenir qui est préférable à
celle de l’état présent.
Tout au long d’un processus partiellement conscientisé d’intuitions et de
perspicacité qui trouvent leurs racines dans l’expérience, l’entrepreneur développe
une vision ainsi qu’une stratégie afin de la mettre en pratique
Cette vision est mise en œuvre rapidement et avec enthousiasme par
l’entrepreneur. Le travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre pleinement
ou la satisfaction de rendre service à la société.